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RĂ©publique des Escartons

Les formules république des Escartons, Escartons de Briançon et principauté du Briançonnais désignent l'ensemble formé par quatre territoires montagnards du Dauphiné bénéficiant d'un statut particulier à la suite de l'octroi d'une charte du , octroyée aux habitants par le dauphin de Viennois Humbert II en contrepartie du versement d'une indemnité.

RĂ©publique des Escartons
(it) Repubblica degli Escartons

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Histoire et événements
Grande Charte
1713 traité d'Utrecht
Révolution française

Entités précédentes :

Entités suivantes :

Ces quatre escartons, regroupant 51 paroisses, étaient ceux de : Briançon, Queyras, Oulx et Châteaudauphin.

La charte des Escartons est de quelques années antérieure à l'achat du Dauphiné, jusque-là fief du Saint-Empire, par le roi de France Jean le Bon, en 1349. Le statut des Escartons a cependant été conservé et a perduré jusqu'en 1789 dans les escartons de Briançon et du Queyras, et jusqu'en 1802 dans ceux d'Oulx et de Châteaudauphin, cédés à la maison de Savoie en 1713 (traité d'Utrecht) et rattachés par eux à leur principauté de Piémont.

De nos jours, ces territoires sont répartis entre le département français des Hautes-Alpes (région PACA) et les provinces italiennes de Turin et de Coni (région du Piémont).

DĂ©nominations

1) La dénomination de « république des Escartons » n'est pas d'origine : elle résulte d'une interpolation datant du XIXe siècle.

2) Le mot « escarton » est d'origine occitane, mais est resté en usage. Le terme français correspondant serait écarton. Dans ce cas, il signifie simplement « pays »

Territoire

Limites géographiques

Le Briançonnais historique était limité :

Les quatre Escartons

Les quatre pays originels ou escartons regroupaient cinquante-et-une communautés. Deux escartons étaient situés dans le territoire de l'actuelle France et deux sur le territoire de l'actuelle Italie.

Briançon

L'Escarton de Briançon regroupe les communautés de la Vallée de la Clarée, de la Vallée de la Guisane, Vallée de la Cerveyrette, de la Vallée Supérieure de la Durance (c'est-à-dire la portion de la haute vallée de la Durance qui est comprise entre le confluent de la Durance et de la Cerveyrette, et le Pertuis Rostan) et de la Vallouise.

Il comprend entre 11 et 13 communautés selon que l'on considère ou non, Puy-Saint-André comme une communauté indépendante de Puy-Saint-Pierre, et Montgenèvre indépendante de Val des Près. Les associations, entre les membres de ces couples de communautés, ont été variables dans le temps et leurs intérêts souvent mêlés. De la même manière, deux communautés Vallouise et Névache n'ont pas toujours dépendu de la châtelainie de Briançon. La Vallouise constituait au Moyen Âge un mandement qui a été absorbé par celui de Briançon. Névache dépendait avant le XVIe siècle du châtelain de Château de Bramafam à Bardonnèche.

Les représentants de l'Escarton se réunissent à Briançon qui est à la fois le siège du Châtelain et du tribunal de l'Escarton quoique, dans la plupart des communautés, les consuls se prononcent sur les infractions aux règlements locaux.

Queyras

Le Queyras regroupait sept communautés : Arvieux, Château-Queyras, Molines-en-Queyras, Saint-Véran, Aiguilles, Abriès, Ristolas, avec pour capitale Château-Queyras.

châteaudauphin

Le val Varache (Varaïta) était constitué de quatre communautés, avec pour capitale Châteaudauphin : Le Chenal, Pont-sur-Chenal, Châteaudauphin, Bellin

Escarton d'Oulx

Église paroissiale d'Oulx en 1842.

Il correspondait aux parties amont du val de Suse et du val Cluson et regroupait vingt-neuf communautés, avec pour capitale Oulx :

Après la Réforme, les six communautés du val Cluson, qui étaient majoritairement protestantes, obtiennent la constitution d'un cinquième escarton séparé de celui d'Oulx : celui du Pragela.

Histoire

Vue d'ensemble, de 1343 Ă  1802

Le Dauphin Humbert II de Viennois.

En 1343, les communautés du Briançonnais rachetèrent au dauphin Humbert II de Viennois ses droits seigneuriaux par une transaction conclue le au château de Beauvoir-en-Royans, que la coutume nomme « Charte des Escartons »[3].

Cette transaction reconnaissait et codifiait des pratiques antĂ©rieures ou des usages coutumiers et complĂ©tait des chartes spĂ©cifiques Ă  des communautĂ©s particulières, dont les dauphins Ă©taient convenus avec leurs sujets. Elle remplaçait plusieurs impĂ´ts et redevances par une rente de 4 000 ducats, payable chaque annĂ©e le jour de la Chandeleur et dont les communautĂ©s se rĂ©partissaient la charge dans le cadre d'assemblĂ©es nommĂ©es « escartons ».

Par la suite, les communautés veillèrent à la défense de leurs droits et firent reconnaître la charte des Escartons par les successeurs d'Humbert II qui en 1349 cédait le Dauphiné à la couronne de France : tous les rois de France, de Charles V à Louis XVI, la confirmèrent à leur avènement par une lettre patente.

Par le traité d'Utrecht en 1713, la France cédait au duc de Savoie Victor Amédée II[note 1], en échange de la vallée de Barcelonnette, « tout ce qui est à l'eau pendante des Alpes du côté du Piémont » (tout ce qui à l'est de la ligne de partage des eaux), c'est-à-dire les communautés qui constituaient traditionnellement les escartons d'Oulx, de Valcluson et de Châteaudauphin. Ces communautés continuèrent à jouir, sous l'autorité du châtelain d'Oulx, délégué par l'intendance de Suse, de l'essentiel des privilèges qui leur avaient été garantis par la Charte des Escartons[4].

L'organisation prévue par la charte et les coutumes qui lui étaient attachées s'appliqua jusqu'au , date à laquelle elle fut abolie en ce qui concerne les communautés restées françaises par l'Assemblée constituante, ainsi que l'ensemble des privilèges détenus par des collectivités locales.

Les communautés devenues piémontaises, relevant depuis 1720 du royaume de Sardaigne, en bénéficièrent jusqu'au , date de l'annexion du Piémont à la France[5] décidée par le Premier Consul Napoléon Bonaparte.

Ă€ cette Ă©poque, les territoires sur lesquels la charte s'appliquait Ă©tait habitĂ©e par environ 7 200 foyers, soit 40 000 habitants.

La constitution du territoire

La transaction de 1343 était l'aboutissement de processus politiques et sociaux qui s'étaient déroulés sur plusieurs siècles pendant lesquels le Briançonnais avait construit une identité politique.

À l'époque carolingienne, les communautés situées à l'ouest du col de Montgenèvre appartenaient au Royaume de Bourgogne et celles qui se trouvent à l'est du même col appartenaient au Royaume d'Italie[6]. En 1038, l'empereur Conrad II le Salique supprime le diocèse de Maurienne, dont l'évêque Thibaut avait participé à une ligue contre lui, et en confie les biens à l'archevêché d'Embrun et à l'évêque de Turin. Ce décret ne fut jamais complètement exécuté mais les paroisses du Briançonnais, située à l'ouest du Montgenèvre, durent, à partir de cette date, la dime à l'archevêque[7]. Les arrangements auxquels cet évènement donna lieu furent à l'origine de la création, entre 1042 et 1050, de la prévôté d'Oulx, une fondation religieuse tenue par des chanoines qui suivaient la règle de saint Augustin, auxquels l'évêque de Turin, Cunibert, donna, le , les biens et bénéfices de l'évêché dans la Haute Vallée de Suse[8].

En 1050, Guigues Ier d'Albon donne à la prévôté d'Oulx un mas qu'il possédait à Césane et les dîmes des églises d'Oulx, de Salbertrand et de Césane dont il avait probablement hérité du mariage de l'un de ses ancêtres avec une fille du marquis de Turin, Ardouin le Glabre[8]. Dès 1063, il employait un châtelain à Briançon et, en 1096, son petit-fils, Guigues III le Comte, tenait un tribunal à Briançon[9].

Le , à Rivoli près de Turin, Guigues V d'Albon, le premier de sa famille à porter le titre de Dauphin de Viennois, prête hommage à l'empereur Frédéric Barberousse qui en échange, reconnait sa suzeraineté sur les territoires qu'il détient et lui accorde le privilège de battre monnaie à Césane.

Vers 1210, Adélaïde (ou Alasie) marquise de Saluces, pour protéger la seigneurie des attaques du comte de Provence, aurait reconnu la suzeraineté du dauphin Guigues VI André, mais plus vraisemblablement lui avait cédé des droits et des biens que les marquis détenaient dans la Haute Vallée de la Varaita. Vers 1228, Guigues VI André, qui avait acquis les droits d'un certain Amédéo Fantino sur la communauté de Pont entre en conflit avec la marquise, désormais régente du marquisat de Saluces pendant la minorité de son fils Manfred III, parce qu'il avait considérablement usurpé des droits. Un accord fut conclu en à Pignerol qui permit au Dauphin de faire construire la forteresse de Châteaudauphin[10].

Le Briançonnais, dans les limites qui seront les siennes jusqu'en 1713, naquit entre les années 1237, où le Dauphin donne, par testament, à son épouse Béatrice de Sabran, tous les domaines qu'il possède de part et d'autre des cols transalpins, et 1244, où son successeur, Guigues VII étend aux habitants d'un territoire compris entre le col du Lautaret au nord, le col Lacroix au sud, et la communauté de Chaumont qui viendront séjourner au bourg de Briançon, l'exemption de la taille comtale[9].

L'aspect stratégique du contrôle des cols alpins

La marquise Adélaïde de Suse.

Un des axes constants de la politique des Dauphins de Viennois consista à contrebalancer l'influence des Ducs de Savoie, dont les états, depuis l'époque de la marquise Adélaïde s'étendaient des deux côtés des Alpes. La politique des descendants d'Humbert aux Blanches Mains s'appuyait sur le passage stratégique du Col du Mont-Cenis et procuraient à leur dynastie des alliances illustres et la reconnaissance des empereurs du Saint-Empire romain germanique. Ils achetèrent aussi, contre espèces sonnantes et trébuchantes des droits et des charges, comme le vicariat d'empire, que les empereurs cédaient et révoquaient au gré de leur humeur[11] et de leur besoins d'argent[12], mais qui permettaient aux féodaux qui y accédaient, pour l'une ou l'autre de leur possessions, d'affecter de se comporter en suzerain de tous ceux qui prétendaient dépendre directement de l'empereur[13] et qui furent la source de nombreuses disputes juridiques[14].

La pratique était ancienne, dès 1077, Adélaïde de Suse et son fils Amédée II de Maurienne avaient reçu en grande pompe l'empereur Henri IV qui se rendait en Italie pour négocier avec le pape Grégoire VII, la levée de l'excommunication dont il avait été frappé et dont le voyage devait se terminer par l'humiliante Pénitence de Canossa. Henri IV était alors le gendre d'Adélaïde et le beau frère d'Amédée dont il avait épousé la sœur Berthe. Mais le chroniqueur bénédictin Lambert de Hersfeld indique qu'ils exigèrent, pour le prix de son passage, et malgré leurs liens de parenté, la cession des droits sur cinq évêchés proches de leurs seigneuries et finirent par se contenter qu'il leur donnât le Bugey[15].

Le contrôle des passages alpins pouvait rapporter beaucoup et le territoire des escartons du briançonnais en comptait 21.

La concurrence, pour le contrôle des passages alpins, entre les dauphins de Viennois et les comtes puis ducs de Savoie, explique aussi les politiques matrimoniales des uns et des autres avec les comtes et marquis de Provence des familles de Toulouse, de Barcelone, ou d'Anjou, avec les marquis de Montferrat et les marquis de Saluces et d'autres nobles piémontais de moindre importance. Elle conditionnait aussi l'attention et les dons qu'ils prodiguaient à des dignitaires ecclésiastiques ou à des institutions religieuses comme la prévôté d'Oulx, et les alliances qu'ils passaient avec des communautés piémontaises, ligures ou lombarde de diverse importance, dont Asti et Gênes étaient les plus visibles, tant du point de vue de la politique que de celui de l'économie.

Un processus de marginalisation de la noblesse

Aucun document relatif au Briançonnais, et qui a été conservé, ne mentionne une confédération des communautés des vallées avant 1343. L'annonce, le , par le Dauphin Humbert II, de nouvelles enquêtes destinées à établir l'inventaire des droits dont il était propriétaire, fut le déclencheur d'une telle union : plutôt que de se soumettre aux investigations, les communautés préférèrent élire des représentants, chargés de rédiger des cahiers de doléances aujourd'hui perdus, et de passer des accords forfaitaires, selon une méthode que certaines d'entre elles avaient déjà maintes fois utilisée avec un Dauphin perpétuellement à la recherche de nouveaux revenus[9].

Les historiens romantiques, souvent dans l'optique de défendre l'idée républicaine, ont cherché au-delà des institutions du Dauphiné ou de la monarchie capétienne les origines de cette organisation. Certains ont tenté d'en attribuer la paternité à des tribus gauloises à propos desquelles personne ne sait rien ou presque, voire aux institutions du royaume de Cottius, dont la capitale était Suse, à propos desquelles très peu de documents sont parvenus jusqu'à nous.

Le territoire a sans aucun doute joué son rôle dans la fixation des frontières de la confédération des communautés, mais moins sans doute que les opportunités politiques : ses frontières resteront dans chacun des escartons imprécises et floues. Dans la vallée de la Doire[note 2] la communauté de Chaumont resta privée de la protection d'un château delfinal et son destin fut plus que les autres lié à celui de la ville de Suse.

Naissance de la Charte

En 1343, cinquante et une communautĂ©s du Briançonnais rachètent au dauphin Humbert II un ensemble des droits seigneuriaux moyennant la somme de 12 000 florins-or et une rente perpĂ©tuelle annuelle de 4 000 ducats, et signent la Charte sur laquelle le dauphin appose son sceau [16].

La Charte n'est pas une constitution. Chaque communauté participe aux charges et aux obligations communes en fonction des droits qu'elle espère en retirer. Certaines d'entre elles comme Névache, Bardonnèche, Rochemolles ou Beaulard ont déjà acquis du dauphin ou de leurs co-seigneurs des franchises ou des privilèges qui recouvrent et qui parfois dépassent celles garanties par la charte. La communauté de Névache, par exemple, participe théoriquement à la répartition des charges de l'escarton de Briançon pour la seule paroisse de Plampinet.

Pendant près de quatre siècles et demi. Une fois le Dauphiné rattaché au royaume de France, en 1349, les délégués des Escartons font, à chaque avènement d'un souverain, confirmer les droits acquis par leurs communautés.

La charte accordait ainsi aux habitants des escartons le statut de "francs-bourgeois", c'est-à-dire qu'ils étaient exemptés de tout service féodal en échange d'une rente annuelle. Ils avaient le droit de détenir un fief. Ils rendent hommage à leur seigneur le dauphin "en baisant son anneau sur le dos de la main et non au pouce comme le populaire".

La justice restait un privilège du Dauphin, et les habitants des escartons devaient participer à la défense du Dauphiné. Pour le reste, les Briançonnais disposaient d'une large autonomie : ils s'assemblaient et nommaient des syndics, portaient les armes et levaient des impôts.

Cette charge était répartie par les Briançonnais entre quatre pays, on disait en latin exquartonare qui a donné « escartons » (ou écartons). L'origine du mot pourrait aussi provenir du verbe escartonner (en latin "exquartonare") qui signifiait répartir les contributions entre les membres des quatre communautés.

La cession des trois escartons d'Oulx, de Val Varache et du Pragela au royaume de Sardaigne, par le traité d'Utrecht en 1713, fragilise considérablement la région du fait de la complémentarité économique entre ces escartons de l'est et ceux de l'ouest. Ces escartons font perdurer tant bien que mal leurs coutumes sous le pouvoir savoyard, puis italien après 1848, mais ils ont perdu l'indépendance qui les caractérisait.

Le , les deux escartons du Briançonnais et du Queyras acceptent de bon gré la Révolution française. Là aussi, ils ne perdent pas tant leurs coutumes démocratiques, que leur indépendance vis-à-vis d'un pouvoir central extérieur. On remarque ainsi que lors de l'annexion du Piémont par la France en 1798, la partition des escartons selon les lignes de crêtes perdure, entre les départements du Pô, de la Stura et des Hautes-Alpes.

Organisation politique et sociale

Organisation civile

Dans plusieurs communes se mettent en place, sans faire de bruit au fond des vallées, une faranche d'alpagistes affranchis, qui élisent tous les ans un consul et se réunissent une trentaine de fois par an en assemblée pour décider de l'organisation de la vie du village, comme c'est le cas à Villar-d'Arêne ou Villar-Saint-Pancrace autre communauté de l'Escarton de Briançon.

Selon certaines sources de langue allemande, l'organisation de la république des Escartons peut être considérée comme étant à rapprocher de celle des « Bauernrepubliken »[17] ou républiques paysannes qui existaient dans le même temps en Frise.

Le clergé séculier

Les chanoines

  • La PrĂ©vĂ´tĂ© de Saint Laurent d'Oulx fut jusqu'Ă  la rĂ©volution française, la principale institution religieuse du Briançonnais, et son prĂ©vĂ´t, l'un des principaux seigneurs ecclĂ©siastiques du DauphinĂ©.
  • Sainte Marie de Suse. Construite selon la tradition populaire sur les ruines d'un temple de Neptune. Elle fut très tĂ´t un vicariat des Ă©vĂŞques de Turin dont le titulaire pouvait nommer les curĂ©s des paroisses dont cette abbaye percevait les dimes. Elle fut confiĂ©e, le , par Cunibert, Ă©vĂŞque de Turin, avec l'accord de son chapitre, aux chanoines de Saint Laurent et Sainte Marie d'Oulx dont elle fut jusqu'Ă  la suppression de cette dernière abbaye, l'une des principales sources de revenus[18].

Anthropologie : le paradoxe alpin

Les anthropologues appellent « paradoxe alpin » le phénomène selon lequel le niveau d'instruction et d'ouverture culturelle d'une communauté est supérieur à la moyenne[19].

Le stéréotype des communautés alpines comme fermées et imperméables est facilement démonté face à la réalité des Escartons[20].

Il s'agit d'un cas particulier dans l'Europe de cette époque : dans les Escartons, l'alphabétisation est telle qu'au cours du XVIIIe siècle, on estime que neuf habitants sur dix savent lire, écrire, et faire des calculs mathématiques[21]. Pourtant dans l'imaginaire collectif, la montagne est considérée comme formée de bergers peu bavards, dans la république des Escartons, la profession la plus répandue est celle d'enseignants à domicile. L'apprentissage est basé sur trois niveaux[22] :

  • les bases, oĂą il impĂ©ratif de lire et Ă©crire.
  • le niveau intermĂ©diaire, oĂą l'on apprend les mathĂ©matiques.
  • le dernier niveau oĂą s'apprennent la philosophie, les arts, les langues.

Repères chronologiques

XIVe siècle

  • 1336. Châteaudauphin. Construction de la forteresse.
  • 1343. Beauvoir-en-Royans. Le Dauphin Humbert II et les reprĂ©sentants des communautĂ©s du briançonnais signent la « Grande Transaction » ().
  • 1343. Beauvoir-en-Royans. Le Dauphin Humbert II et les reprĂ©sentants de la communautĂ© d'Oulx conviennent d'une transaction concernant la fixation et la liquidation des droits seigneuriaux de la châtellenie d'Oulx[23]().
  • 1343. Beauvoir-en-Royans. Le Dauphin Humbert II et les reprĂ©sentants de la communautĂ© de Saint-Martin-de-Queyrières conviennent d'une transaction concernant la fixation et la liquidation des droits seigneuriaux de la châtellenie de Saint-Martin-de-Queyrières[23]().
  • 1343. Beauvoir-en-Royans. Le Dauphin Humbert II et les reprĂ©sentants de la communautĂ© de CĂ©sane conviennent d'une transaction qui fixe le montant des droits que les habitants de CĂ©sane doivent au dauphin le jour de la Purification. Cette transaction a pour objectif de limiter la rapacitĂ© des MinistĂ©riaux[23]().
  • 1362. Châteaudauphin. Galeazzo de Saluces ravage la Castellatta. EffrayĂ© par les mĂ©faits de son frère et de leurs consĂ©quences, FrĂ©dĂ©ric II, Marquis de Saluces, dĂ©pĂŞche auprès de Raoul de Louppy, Gouverneur du DauphinĂ©, Ugo de Genève, Seigneur d'Anthon et son lieutenant Bergadano Muricola pour nĂ©gocier la paix[24].
  • 1363. Moirans. Ugo de Genève, Seigneur d'Anthon, pour le marquis FrĂ©dĂ©ric II de Saluces, et Ainard de la Tour, seigneur de Vinay, pour Raoul de Louppy, Gouverneur du DauphinĂ©, conviennent d'un accord qui cède au Dauphin, en le dĂ©livrant de l'obligation d'hommage, tous les biens et tous les droits que FrĂ©dĂ©ric et Galeazzo de Saluces dĂ©tenaient sur les paroisses de Chaudannes, Bellino, Saint Eusèbe, Pont et La Chenal ()[24].
  • 1363. Château-Queyras ou Ville-Vieille. 212 chefs de familles de la Castellata prĂŞtent hommage au Dauphin en la personne de Raoul de Louppy, Gouverneur du DauphinĂ©. 22 sont nobles, et 13 francs bourgeois ()[24].
  • 1390. Briançon. Fondation du couvent des Cordeliers ou Frères Mineurs qui existera jusqu'Ă  la RĂ©volution Française[25].

XVIe siècle

XVIIe siècle

  • 1624. Briançon. Fondation du couvent des Dominicains ou Frères prĂŞcheurs qui existera jusqu'Ă  la RĂ©volution Française[25].
  • 1624. Briançon. Un incendie gĂ©nĂ©ral dĂ©truit la ville ()[25].
  • 1630. Briançon. Alors que l'Ă©pidĂ©mie de peste ravage la rĂ©gion, le premier consul de Briançon, Reymond Brunicard et les notables font vĹ“ux, devant le curĂ© Jacques Juget de reconstruire l'hĂ´pital de la ville qui avait Ă©tĂ© dĂ©truit, avec ses archives, par l'incendie de 1624 ()[26]..
  • 1642. Briançon. Fondation du couvent des RĂ©collets qui fut supprimĂ© en 1782[25].
  • 1642. Briançon. Fondation du couvent des Ursulines qui existera jusqu'Ă  la RĂ©volution Française[25].
  • 1672. Beaulard. La communautĂ© rachète Ă  la famille Jouffrey, les derniers droits fĂ©odaux ()[4]
  • 1692. Briançon. Un incendie gĂ©nĂ©ral dĂ©truit la ville (()[25].

XVIIIe siècle

  • 1700. Saint Martin de Queyrière. Vente aux enchères des biens de l'hĂ´pital de la communautĂ© qui avait Ă©tĂ© rĂ©uni Ă  celui de Briançon par lettre patente de Louis XIV en 1698. Ces biens consistaient en une masure et deux pièces de terre[26].
  • 1703. Briançon. DĂ©but des travaux de construction de la collĂ©giale[25].
  • 1713. Utrecht. « Sa MajestĂ© Très ChrĂ©tienne cède Ă  Son Altesse Royale de Savoie, la VallĂ©e de Pragesla avec lès Forts d'Exiles & de Fenestrèlles,& les VallĂ©es d'Oulx, de SĂ©zane, de Bardonache, & le Château-Dauphin : rĂ©ciproquement son Altesse Royale cède Ă  sa MajestĂ© Très-ChrĂ©tienne la VallĂ©e de Barcelonette, de manière que lès sommitĂ©s dès Alpes sĂ©rviront Ă  l'avenir de limites, entre la France, le PiĂ©mont & le ComtĂ© de Nice,& que lès Plaines qui se trouveront sur lèsdites sommitĂ©s seront partagĂ©es » (orthographe de l'Ă©poque) ()[27].
  • 1719. Briançon. Fin des travaux de construction de la collĂ©giale[25].
  • 1726. Briançon. ConsĂ©cration de la collĂ©giale. La ville est alors desservie par un curĂ©, un vicaire et cinq ecclĂ©siastiques pour ses hameaux[25].
  • 1737. Turin. Charles-Emmanuel III, Roi de Sardaigne et Duc de Savoie confirme aux habitants des escartons d'Oulx, de Pragelas et de Château-Dauphin, les franchises concĂ©dĂ©es par le Dauphin Humbert II dans la Charte des Escartons ()[4].
  • 1747. Briançon. Établissement des chanoines de la collĂ©giale, au nombre de trois, dont le prĂ©vĂ´t Ă©tait curĂ©[25].
  • 1747. Bail emphytĂ©otique entre les communautĂ©s briançonnaises restĂ©es dans le royaume de France et la prĂ©vĂ´tĂ© d'Oulx, permettant Ă  celles-ci de racheter les dimes jusque-lĂ  perçues par cet Ă©tablissement. Après la sĂ©cularisation de la prĂ©vĂ´tĂ© dont les revenus furent transfĂ©rĂ©s Ă  l'Ă©vĂŞchĂ© de Pignerol, les sommes dues au titre du bail furent versĂ©es Ă  l'Ă©vĂŞque de cette ville.
  • 1749. Pignerol. Jean-Baptiste OrliĂ© de Saint Innocent, dernier prĂ©vĂ´t de Saint Laurent et de Sainte Marie d'Oulx devient le premier Ă©vĂŞque du siège nouvellement crĂ©Ă© de Pignerol[4].
  • 1756. Oulx. SĂ©cularisation de la PrĂ©votĂ© qui est transformĂ©e en collĂ©giale ()[4].
  • 1782. Briançon. Suppression du couvent des RĂ©collets[25].

Personnages célèbres

  • Luigi des Ambrois de NĂ©vache (1807-1874), premier prĂ©sident du SĂ©nat du Royaume de l'Italie unifiĂ©e.
  • BarthĂ©lemy Baudrand (1701-1787) jĂ©suite français, et Ă©crivain spirituel qui est l’auteur de nombreux ouvrages ascĂ©tiques, dont la plupart furent publiĂ©s de manière anonyme.
  • Émilie Carles (1900-1979), romancière qui naquit et vĂ©cut Ă  Val-des-PrĂ©s.
  • Marie Joseph Chalier (1742-1793). NĂ© au bourg de Beaulard, fils d'Antoine Chalier, notaire, et de VĂ©ronique FrĂ©zet. Il fut d'abord dominicain puis commerçant. Après une vie assez mouvementĂ©e il se fixa Ă  Lyon oĂą il prit la tĂŞte du mouvement rĂ©volutionnaire et fut guillotinĂ© lors de l’insurrection contre-rĂ©volutionnaire de 1793[4].
  • Claude Sylvestre Colaud (1754-1819). Fils d'un nĂ©gociant de Briançon, oĂą il nait, il passe les premières annĂ©es de sa vie en Corse oĂą son père a Ă©migrĂ©, puis Ă©tudie au collège de La Ciotat. Il s'engage Ă  17 ans dans une rĂ©giment de dragons. En 1792, il devient l'un des aides de camp de Kellermann puis colonel du 20e rĂ©giment de chasseurs Ă  cheval. En 1801, NapolĂ©on Bonaparte obtient sa nomination au SĂ©nat conservateur. Il est nommĂ© Comte d'Empire en 1808, Pair de France en 1814, Comte et Hair HĂ©rĂ©ditaire en 1817.
  • Giorgio Des Geneys (1761-1839). Amiral, crĂ©ateur de la flotte du Royaume de Sardaigne, et l'un des nĂ©gociateurs du congrès de Vienne.
  • Remi Fatim ou Remi Fatin. Architecte ou maitre maçon de la fin du XVe et du dĂ©but du XVIe siècle. Il a contribuĂ© Ă  l'Ă©dification des Ă©glises de NĂ©vache[28] - [29], de Cervières (Saint Michel) [28] - [29], de Château-Beaulard[8], et de Savoulx[8].
  • Fernandel, dont le nom d'Ă©tat civil Ă©tait Fernand Joseph DĂ©sirĂ© Contandin, descendait d'une famille qui avait habitĂ© le hameau de Passoir dans la communautĂ© de MĂ©an, aujourd'hui MĂ©ano, un lieu-dit de la commune de Perosa Argentina[note 3].
  • Oronce Fine (1494-1555). MathĂ©maticien et cartographe, nĂ© Ă  Briançon, rĂ©alisa la première carte de France imprimĂ©e Ă  Paris.
  • Jacques Ratton (pt), dit aussi JacĂłme Ratton, nĂ© le , de Jacques Ratton et de son Ă©pouse Françoise Bellon, au MonĂŞtier-les-Bains, et mort Ă  Paris, le fĂ»t un industriel et un commerçant, naturalisĂ© portugais, qui contribua au dĂ©veloppement du tissage mĂ©canique, et Ă  l'introduction de la culture de l'eucalyptus et de l'araucaria au Portugal. Anobli Ă  l'instigation de son protecteur, le Marquis de Pombal, il fut promu Gentilhomme (Fidalgo) de la maison royale et chevalier de l'Ordre du Christ. Il fit construire le Palaçio Ratton qui abrite aujourd'hui, la Cour Constitutionnelle et la Cour SuprĂŞme du Portugal. Selon l'habitude des Ă©migrants de cette Ă©poque, il grandit chez ses grands-parents au MonĂŞtier-les-Bains jusqu'Ă  l'âge de quatorze ans et rejoignit ensuite ses parents qui s'Ă©taient installĂ©s Ă  Porto. En , après le dĂ©part des troupes de NapolĂ©on Ier du Portugal, et notamment Ă  cause de son amitiĂ© avec le gĂ©nĂ©ral Paul ThiĂ©bault, il fut accusĂ© de trahison au profit de la France et condamnĂ© Ă  l'exil dans l'Ă®le de Terceira aux Açores qu'il parvint Ă  faire convertir en exil Ă  Londres, puis Ă  Paris oĂą il mourut.
  • Jacques Roul (1775-1840). Officier de la Grande ArmĂ©e ayant participĂ© Ă  la plupart des batailles, prĂ©sent Ă  l'ĂŽle d'Elbe, nĂ© Ă  Villar-Saint-Pancrace. Après une pĂ©riode d'exil, notamment en AmĂ©rique, il a un temps Ă©tĂ© gouverneur de la Place forte de Briançon. Mort en retraite Ă  Valence[30].

Événements et commémorations

Le bacchu-ber, danse des épées dans le Briançonnais en 1877.

Fête des Escartons à Briançon

Il s'agit d'une fête médiévale, généralement organisée en et situé dans la cité Vauban de Briançon pour célébrer le passé médiéval de la cité[31].

Danse du Bacchu-ber

Le bacchu-ber est une danse traditionnelle d’épées généralement organisée dans le quartier de Pont-de-Cervières de Briançon dont l’origine remonte à plusieurs siècles, bien que la première mention écrite de ce rite date de 1730.

Bibliographie

  • Louis Des Ambrois de NĂ©vache, Notes et souvenirs inĂ©dits du chevalier Louis Des Ambrois de Nevache, Bologne, Nicolas Zanichelli, , 420 p. (lire en ligne).
  • Ulysse Chevalier, Regeste dauphinois, ou RĂ©pertoire chronologique et analytique des documents imprimĂ©s et manuscrits relatifs Ă  l'histoire du DauphinĂ©, des origines chrĂ©tiennes Ă  l'annĂ©e 1349., Valence (DrĂ´me), Impr. valentinoise, 1913-1926 (lire en ligne).
  • Jean-Paul Fine, La principautĂ© des libertĂ©s ou la RĂ©publique des Escartons, Val-des-PrĂ©s, Éditions Transhumances, (ISBN 978-2-919754-38-0)
  • Fernand de MĂ©ly, « Nos vieilles cathĂ©drales et leurs maĂ®tres d’œuvre. », Revue ArchĂ©ologique publiĂ©e sous la direction de E. Pottier et S. Reinach, Paris, Ernest Leroux, cinquième, t. IX,‎ (lire en ligne).
  • Henri O'Byrne, Le traitĂ© d’Utrecht. Le Briançonnais mutilĂ©, Val-des-PrĂ©s, Éditions Transhumances, (ISBN 978-2-919754-16-8)
  • Joseph Roman, RĂ©pertoire archĂ©ologique du dĂ©partement des Hautes-Alpes, Paris, Imprimerie nationale, , 231 p. (lire en ligne).

Notes et références

Références

  1. Luigi Francesco Des Ambrois de Nevache, Notes et souvenirs inédits du chevalier Louis Des Ambrois de Nevache, Bologne, Nicola Zanichelli Editore, (lire en ligne), p. 156
  2. Joseph Roman 1888, p. 28
  3. (fr) « La Charte des Escartons (29 mai 1343) (Traduite sous la direction de Fernand Carlhian-Ribois) », sur Briançon en un clic (consulté le )
  4. Promenades historiques et archéologiques à travers l'ancien Ecarton d'Oulx. Charles Maurice. Préfacé Claude Pons, secrétaire de la Société d’Étude des Hautes-Alpes. 1978-1980. Publié à compte d'auteur et immprimé par la Typo-litographia « LIGURI » à Vintimille.
  5. (fr) « Histoire du Consulat et du Premier Empire. PiĂ©mont. Robert Ouvrard. », sur Histoire du Consulat et du Premier Empire (consultĂ© le ) : « L'occupation du PiĂ©mont sarde fut dĂ©cidĂ©e le 30 novembre 1798 et mise en Ĺ“uvre les 5 et 6 dĂ©cembre suivants. Dès le 9 dĂ©cembre, le roi Carlo-Emanuele IV signa une renonciation formelle au PiĂ©mont, qu'il laissait Ă  la garde de l'armĂ©e française. Un Gouvernement provisoire de la Nation piĂ©montaise prit le pouvoir et le pays fut connu sous divers noms (Éridanie, RĂ©publique piĂ©montaise, RĂ©publique subalpine, Gaule subalpine)... C'est aussi ce Gouvernement provisoire qui organisa un "rĂ©fĂ©rendum" entre le 8 et le 16 fĂ©vrier pour demander au peuple piĂ©montais de choisir entre l'indĂ©pendance ou la rĂ©union Ă  la France...En consĂ©quence, le 2 avril 1799, le Gouvernement provisoire fut supprimĂ© par le Directoire et remplacĂ© par un commissaire du gouvernement, Musset, qui dĂ©cida aussitĂ´t de diviser le pays en quatre dĂ©partements en vue de prĂ©parer son annexion. Moins de deux mois plus tard (20 juin 1799) cependant, Turin et le PiĂ©mont Ă©taient retombĂ©s aux mains des alliĂ©s austro-russes. Les armĂ©es françaises rĂ©occupèrent le PiĂ©mont le 16 juin 1800... Le 24 avril 1801, le reste du territoire piĂ©montais fut divisĂ© en six dĂ©partements. Ce sont ces six dĂ©partements qui seront annexĂ©s Ă  la RĂ©publique française le 11 septembre 1802. »
  6. G Collino. Le carte della prevostura d'Oulx, raccolte e riordinate cronologicamente fino al 1300, Pinerolo, 1908. Corpus Chart. Italiae, XXXIII. Biblioteca della società storica subalpina Pinerolo, Chiantore-Mascarelli. T XLV p 2. Acte du . « ..decima ejusdem vallis secusie sicuti detinent qui montis nuncupatnur genevus et cenisio .. et sicuti detinent alpes inter regnum burgundie et italicum regnum » (« La vallée de Suse confine à l'Est aux sommets, qui du Montgenêvre au Montcenis délimitent les royaumes de Bourgogne et d'Italie »)
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  27. (fr) « Abrégé dès principaux traités, conclus depuis le commencement du quatorzième siècle jusqu'à présent, entre lès différentes puissances de l'Europe ; disposés par ordre chronologique. Charles-François Lefèvre de La Maillardière, chez la veuve Duchesne & Valade, Paris, 1778. », sur Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées (consulté le )
  28. Fernand de MĂ©ly 1920, p. 339
  29. Joseph Roman 1888, p. 29
  30. Pierre Pascal, Émile Roul, la neige pour passion, Gap, ASCEE 05, , 202 p. (ISBN 9782955694404), p. 153-172
  31. « La fête médiévale des Escartons à Briançon. », sur briancon-vauban.com (consulté le )

Notes

  1. Victor-Amédée II de Savoie obtenait par le même traité le royaume de Sicile, qu'il échangea au Traité de Londres (1718) contre le Royaume de Sardaigne, échange effectif en 1720.
  2. L'une des principales caractéristiques de l'occitan que les habitants des Escartons parlaient, consistait à faire assez peu de distinction entre le "l" et le "r" (roulé) dans la prononciation. Il faut souvent remplacer un "r" par un "l" pour comprendre la signification des toponymes. "Douèle" désigne simplement une rivière dans la plupart des patois locaux. À l'opposé, il faut rétablir, dans la graphie française, les « r » de « Rochemolle » pour comprendre qu'elle était « Rochemoure » dans la prononciation en patois, c'est-à-dire « Rochenoire ». « Oulx » se prononce même quasiment « Ours » dans certains patois et fait partie des localités dont le nom se rattache au radical "urs" que l'on retrouve dans « Lurs » ou « Orcière »(c.f. : Charles Maurice, Promenades... Ouvrage cité)
  3. Cette information provient de l'article consacré sur wikipédia en Italien consacrée au lieu-dit Meano. Elle est très difficile à vérifier Fernandel descendait d'Auguste Contandin, né à Annot, Alpes-de-Haute-Provence ( et mort à Marseille le Toi Marseille, Tu m'as prise dans tes bras, Eric Volat, 18/04/2010. La famille probablement d'origine vaudoise semblait avoir gardé des liens familiaux en Val Cluson.

Annexes

Articles connexes

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