Cette liste recense les différents aliments, boissons et substances de fiction provenant de la mythologie et des religions, de la littérature et des contes, ou encore des arts, les substances étant des aliments, des boissons, des drogues, des potions ou des médicaments imaginaires.
Ne pas confondre avec les objets de fiction et les matériaux de fiction qui ont leurs propres articles détaillés :
Dans les religions et la mythologie
Mythologie grecque
- Le Nectar et l'Ambroisie constituaient l'alimentation des Divinités olympiennes.
- Les pommes d'or du jardin des Hespérides.
- Theoxenie (de), terme faisant référence à un banquet divin.
Mythologie nordique
- Dans la mythologie nordique, les pommes magiques de jouvence, sous la garde d'Idunn, l'Ă©pouse de Bragi.
Hindouisme
- L'Amrita est, selon les religions dharmiques, un nectar d'immortalité des devas, les dieux de l'hindouisme[1].
Bible et Coran
- La pomme d'Ăve ou d'Adam, fruit symbolique reprĂ©sentant l'arbre de la connaissance du bien et du mal. La reprĂ©sentation par une pomme pourrait venir d'un jeu de mot autour du mot latin Malus (le Mal), car au fĂ©minin Mala signifie la « pomme ».
- Note : Dans les textes bibliques, il n'est fait mention que du « fruit de la connaissance du bien et du mal »[2].
- La manne était la nourriture donnée par Yahvé aux Hébreux dans le désert, d'aprÚs l'Ancien Testament et le Coran (Al Manna).
Le repas des dieux de l'Olympe. Assiette peinte attribuée à Nicola da Urbino, vers 1530.
Les pommes magiques de jouvence d'Idunn. Tableau de J. Doyle Penrose, 1890.
The garden of Eden with the fall of man : le pĂ©chĂ© originel d'Adam et Ăve. Peinture de Jan Brueghel l'Ancien et Pierre Paul Rubens, vers 1615.
Dans la littérature
Littérature grecque ancienne
- Le Lopadotemakhoselakhogaleokranioleipsanodrimypotrimmatosilphiokarabomelitokatakekhymenokikhlepikossyphophattoperistera
lektryonoptekephalliokinklopeleiolagĆiosiraiobaphÄtraganopterygáčn est un plat fictif mentionnĂ© dans la comĂ©die LâAssemblĂ©e des femmes dâAristophane. - Dans lâOdyssĂ©e d'HomĂšre, les Lotophages sont un peuple imaginaire qui se nourrissent du lotos.
Littérature anglo-saxonne
Science-fiction et fantasy
Selon Jean-Claude Dunyach, dans la science-fiction et la fantasy :
« Lâalimentation est ⊠trĂšs prĂ©sente dans la science-fiction ⊠Mais celle-ci est abordĂ©e dâune curieuse façon. Du fait que nous inventons des races extra-terrestres, nous nous posons trĂšs rapidement la question de savoir comment ces gens mangent, et Ă travers elle, puisque manger revient Ă absorber une partie de son environnement sous une forme Ă la fois plaisante et nourrissante, quel est leur rapport Ă la nature. Dans cette perspective, certains auteurs de science-fiction se sont spĂ©cialisĂ©s sur les questions alimentaires, Ă lâinstar de Peter F. Hamilton, qui dĂ©crit 50 façons de faire des Ćufs au bacon selon la planĂšte sur laquelle on se trouve »
â Jean-Claude Dunyach, Alimentation et sociĂ©tĂ©. SF: Ă la table des matiĂšres[3]
Dans la saga du Cycle de Dune de Frank Herbert :
- lâĂ©pice (ou « mĂ©lange ») est une substance qui donne Ă son utilisateur une espĂ©rance de vie augmentĂ©e. Elle permet aussi Ă certains individus de dĂ©velopper et amplifier leurs dons de prescience (voir l'avenir) ; dans ce but elle est notamment utilisĂ©e par les navigateurs de la Guilde spatiale. L'Ă©pice se trouve uniquement sur la planĂšte Dune (Arrakis). Son utilisation prolongĂ©e provoque une accoutumance sĂ©vĂšre et colore en bleu sombre l'iris des yeux de l'utilisateur (on dit que ses yeux ont le « bleu de lâIbad ») ;
- le jus de sapho est une boisson hautement Ă©nergĂ©tique utilisĂ©e par les Mentats pour accroitre leurs perceptions cognitives. Le jus de sapho colore les lĂšvres de lâutilisateur d'un rouge rubis caractĂ©ristique[4].
Dans Le Seigneur des anneaux de J.R.R. Tolkien :
- le lembas, ou « pain de voyage » des elfes, similaire au cram des habitants du Val (Esgaroth le Long Lac), est un biscuit de voyage ou une gaufrette dure qui se conserve trÚs longtemps dans son emballage de feuilles. Similaire dans son esprit au biscuit de mer utilisé de nos jours ;
- la boisson revigorante des Ents, tirĂ©e du fleuve Entalluve dans la forĂȘt de Fangorn, amĂ©liore la croissance des ĂȘtres et nourrit comme un aliment traditionnel. Meriadoc et Peregrin grandissent de plusieurs centimĂštres grĂące Ă cette boisson merveilleuse.
Dans l'univers de Harry Potter de J. K. Rowling :
- les Chocogrenouilles, les Dragées Surprise de Bertie Crochue, les Pralines Longue Langue, les CrÚmes Canari, les Fizwizbiz, les Bulles Baveuses, les Fils dentaires à la menthe, les Gnomes au poivre, les Souris glacées, les Pùtes à la menthe en forme de crapaud, les Plumes en sucre, les Sucettes parfumées au sang, les Nids de cafards, les Gommes de limace, les Suçacides et les Bonbons explosifs ;
- la BiĂšraubeurre.
Dans les autres Ćuvres.
- Dans la nouvelle SubjectivitĂ© de Norman Spinrad, lâOmnidrĂšne est un hallucinogĂšne de synthĂšse que les voyageurs spatiaux utilisent pour « tenir le coup ». Les hallucinations dont ils sont victimes finissent par devenir rĂ©alitĂ©, y compris lorsquâils dĂ©cident de revenir sur Terre[5].
- Dans Le Meilleur des Mondes d'Aldous Huxley, le Soma est une drogue artificielle de synthÚse présentée au peuple comme étant un simple médicament. C'est en fait la drogue du « bonheur obligatoire » qui permet la cohésion d'une société dirigée par un gouvernement mondial totalitaire.
- Dans La Nourriture des dieux (The food of the gods and how it came to earth) (ou Place aux gĂ©ants) d'Herbert George Wells, le chimiste Bensington crĂ©e un aliment multipliant la croissance des ĂȘtres dans des proportions fantastiques mais avec des rĂ©sultats dĂ©sastreux, allant de la crĂ©ation de poulets gros comme des iguanodons Ă l'apparition d'une nouvelle race humaine aux proportions titanesques qui condamne l'ancienne Ă la disparition.
- Dans La Potion magique de Georges Bouillon (1981) de Roald Dahl.
- Dans The Cremation (« La CrĂ©mation »), nouvelle prĂ©sente dans le recueil The Dream Archipelago (1999) de Christopher Priest[6], le protagoniste est conduit par ruse Ă manger un fruit exotique imaginaire, mi-mangue, mi-pastĂšque, dont les pĂ©pins sont en rĂ©alitĂ© des larves dâinsectes qui vont se dĂ©velopper en lui et le tuer dans d'atroces souffrances.
- Dans le Guide du voyageur galactique de Douglas Adams, le gargle blaster pan-galactique est un cocktail, dont les effets sont trÚs violents. Le roman en donne la recette, basée sur des ingrédients imaginaires, mais plusieurs recettes réelles ont été proposées[7].
- Dans la saga Saga Vorkosigan de Lois McMaster Bujold, il est parfois fait usage de thiopenta (probable déformation de penthotal) comme un sérum de vérité.
- Dans Le Pistolero (1982) de Stephen King, l'herbe du diable est décrite comme une drogue hallucinogÚne.
Littérature francophone
Science-fiction, fantastique et fantasy
- Dans le roman Vingt mille lieues sous les mers (1869-1870) de Jules Verne, lorsque le professeur Aronnax interroge le Capitaine Nemo au sujet du menu qui vient de lui ĂȘtre servi par son hĂŽte, celui-ci l'informe que :
« â Ce que vous croyez ĂȘtre de la viande, monsieur le professeur, nâest autre chose que du filet de tortue de mer. Voici Ă©galement quelques foies de dauphin que vous prendriez pour un ragoĂ»t de porc. Mon cuisinier est un habile prĂ©parateur, qui excelle Ă conserver ces produits variĂ©s de lâocĂ©an. GoĂ»tez Ă tous ces mets. Voici une conserve dâholothuries quâun Malais dĂ©clarerait sans rivale au monde, voilĂ une crĂšme dont le lait a Ă©tĂ© fourni par la mamelle des cĂ©tacĂ©s, et le sucre par les grands fucus de la mer du Nord, et enfin, permettez-moi de vous offrir des confitures dâanĂ©mones qui valent celles des fruits les plus savoureux[8]. »
- Dans sa nouvelle « Irish stew », tirée du recueil Les Derniers Contes de Canterbury (1944), Jean Ray met en scÚne un aubergiste qui sert à ses clients de succulents mets à prix réduits confectionnés à base de chair humaine.
- Mais « quand on leur apprend que la base de ce plat Ă©tait de la chair humaine, ils expriment avant toute chose leur dĂ©ception : âNous nâaurons plus jamais autant Ă manger pour trois marks, murmuraât-il dâune pauvre voix de dĂ©sespoir[9].â »
- Dans le roman de science-fiction La Face cachĂ©e du dĂ©sir (1980) de Philippe Curval, « piĂ©ger » lâenvahisseur terrien grĂące Ă des recettes sophistiquĂ©es dâaliments extraterrestres est le moyen de lutte employĂ© par la rĂ©sistance autochtone de la planĂšte Chula[10].
- Dans Les Nourritures extraterrestres de Dona et RenĂ© Sussan[11] (1994), on suit les aventures culinaires de Taillevent le Marmiton sur la planĂšte Apicius. Lâouvrage se prĂ©sente comme un mĂ©lange de roman et de recueil de recettes, une centaine en tout, tirĂ©es de nombreux ouvrages de science-fiction. Si les ingrĂ©dients et aliments dĂ©crits dans les recettes originelles sont imaginaires, les auteurs en prĂ©sentent des adaptations terriennes, sous forme de « fiches-cuisine » (la quatriĂšme de couverture prĂ©cise que, ces recettes adaptĂ©es, « les auteurs les ont toutes testĂ©es, et [qu'] ils sont encore vivants »).
- Dans le roman Les portes d'Occident de Pierre Bordage (1996), dans les bas-fonds de la Tchéquie du XXIIIe s., on boit de l'« opka », « une boisson à base d'opium et de vodka »[12].
- Dans la nouvelle « Magma mia ! » du recueil Des nouvelles du Tibbar de TimothĂ©e Rey[13] (2010), la fricassĂ©e dâabats dâefafnr Ă la sauce magma est une recette pour accommoder le dragon qui joue un rĂŽle majeur dans le rĂ©cit et sa chute.
Contes
Les contes pour enfants offrent également de nombreux exemples de nourriture ou de mets imaginaires :
- les sorciÚres, personnages récurrents de ces récits, hérités d'antiques superstitions, sont censées concocter pour leur consommation personnelle ou leurs envoûtements et sorts, des brouets à base d'herbes non comestibles, d'insectes, d'araignées, de chauve-souris et d'autres ingrédients peu ragoutants comme de la bave de crapaud.
- dans le conte Hansel et Gretel, la sorciÚre habite une maison construite en pain d'épice et friandises destinée à piéger les enfants.
- La Soupe de pierres est un conte qui montre comment la débrouillardise, l'initiative et la coopération permettent de sortir de l'embarras. Il illustre le proverbe « Aide-toi et le ciel t'aidera. »
Au cinéma
Le pÚre Noël est une ordure
Dans le film Le pÚre Noël est une ordure (1982) de Jean-Marie Poiré :
- le doubitchou de Sofia est une spĂ©cialitĂ© bulgare fictive ressemblant Ă une truffe au chocolat. Monsieur Preskovic (Bruno Moynot), voisin envahissant des protagonistes, leur en apporte, croyant leur faire plaisir, mais les doubitchous s'avĂšrent ĂȘtre totalement immangeables. Le nom doubitchou ressemble au mot roumain « dobitoci » (prononcĂ© dobitotch), signifiant « imbĂ©ciles ».
- Dans la piĂšce antĂ©rieure au film, ce nom n'est pas employĂ©, mais le gag est le mĂȘme, ces « friandises » Ă©tant dĂ©signĂ©es comme des « spotsis d'Osijek »[note 1].
- Selon Preskovic, le doubitchou est une spĂ©cialitĂ© bulgare trĂšs prisĂ©e, rĂ©servĂ©e aux grandes occasions et « roulĂ©e Ă la main sous les aisselles ». Les ingrĂ©dients du doubitchou sont : du cacao de synthĂšse, de la margarine, de la saccharose et du bromure (Ă©voquĂ© uniquement dans la piĂšce), ce dernier permettant une meilleure conservation durant les voyages, mais masquant cependant le goĂ»t de la margarine, Ă la consternation de Monsieur PreskovicâŠ
- Dans le film Les Clefs de bagnole (2003) de Laurent Baffie, un clin-d'Ćil est fait au doubitchou avec l'apparition du personnage de Monsieur Preskovic (lĂ aussi jouĂ© par Bruno Moynot), traversant l'Ă©cran en disant « Vous voulez un doubitchou ? »
- Le doubitchou est en fait une garniture d'un plat encore plus douteux : le kloug aux marrons, une autre pĂątisserie amenĂ©e par Monsieur Preskovic qui ressemble Ă une bĂ»che de NoĂ«l. Aussi immangeable que le doubitchou, le kloug dĂ©gage en outre une odeur nausĂ©abonde. Cette pĂątisserie est par ailleurs trĂšs dure et solide Ă l'intĂ©rieur (mais molle Ă l'extĂ©rieur), cassant le couvert de ThĂ©rĂšse (AnĂ©mone) quand elle veut la dĂ©couper, et brisant le pare-brise d'une voiture lorsque Pierre Mortez (Thierry Lhermitte) la jette par la fenĂȘtre pour s'en dĂ©barrasser.
Les bronzés font du ski
Dans le film Les bronzĂ©s font du ski (1979) de Patrice Leconte, les protagonistes du film, des parisiens en vacances aux sports d'hiver, sont perdus en haute montagne. Ils sont cependant sauvĂ©s par des montagnards qui les accueillent chez eux et leur font dĂ©guster certaines spĂ©cialitĂ©s locales pour les remettre dâaplomb :
- la foune (ou goune) est un fromage local imaginaire. Cette prĂ©paration fromagĂšre est, selon l'un des montagnards, constituĂ©e de tous les restes de fromage de l'annĂ©e que l'on fait macĂ©rer avec du gras, des couennes et de l'alcool de bois pendant deux ou trois saisons. Ătant donnĂ© que des vers apparaissant dans la prĂ©paration (uniquement dans le film), cet aliment n'est pas conseillĂ© aux vĂ©gĂ©tariens.
- Cette préparation fromagÚre est inspirée de la recette du fromage fort[note 2]. On trouve ce type de fromage fort ensemencé par des larves en Sardaigne : le casu marzu[14] et en Corse : le casgiu merzu. Confectionnée par des montagnards, elle est servie traditionnellement « à l'étalée », c'est-à -dire sur une tranche de pain de campagne. D'aprÚs l'un des montagnards, il n'y a rien de tel pour se refaire une bonne santé ;
- la liqueur de crapaud, un alcool fort imaginaire visible dans le film, est inspirée de la vipérine. Elle est décrite comme une liqueur d'échalote relevée au jus d'ail. ParticuliÚrement forte, les habitants de la ville la recrachent ou sont pris de douleurs aprÚs avoir ingéré le liquide, sauf un (Bruno Moynot) qui la trouve à son goût. Les montagnards, quant à eux, l'avalent cul sec, car sinon, disent-t-il « ça vous brûle la langue ! »
La Cité de la peur
Dans le film La Cité de la peur (1994) d'Alain Berbérian :
- Les clapiottes : petits animaux servis en apĂ©ritifs, ne voulant pas ĂȘtre mangĂ©s.
- Les gencives de porc : spécialité du sud de la France, celles de chez Laplo sont les meilleures du littoral.
Soleil Vert
Dans le film Soleil vert (1973) de Richard Fleischer, l'alimentation du futur sur une planÚte Terre dévastée par la pollution, constitue le fil conducteur.
L'action du film se dĂ©roule en l'an 2022. ĂcrasĂ©e sous une chaleur accablante et permanente, New York baigne dans une lumiĂšre jaune. La faune et la flore ont disparu, l'eau est rare. TrĂšs peu de terres sont encore cultivables et les habitants qui n'ont pas les moyens d'acheter des aliments naturels, Ă cause de prix exorbitants, mangent un aliment de synthĂšse, produit par la multinationale Soylent : le soylent green. Le meurtre d'un des dirigeants de la multinationale amĂšnera Ă la dĂ©couverte que ce produit est fabriquĂ© Ă partir de cadavres humains, alors que, dans le discours officiel, il est censĂ© ĂȘtre fabriquĂ© Ă partir du plancton.
Les Tontons flingueurs
Dans le film Les Tontons flingueurs (1963) de Georges Lautner, une scĂšne mĂ©morable prend place dans la cuisine de Fernand Naudin (Lino Ventura) oĂč, avec Raoul Volfoni (Bernard Blier), Paul Volfoni (Jean Lefebvre), maĂźtre Folace (Francis Blanche) et Jean (Robert Dalban) le majordome de la maison, les convives se saoulent avec un alcool artisanal frelatĂ©. N'ayant plus rien d'autre Ă boire (les jeunes de la surprise-partie ayant pris le « tout-venant », selon maĂźtre Folace), les compĂšres se risquent avec une contrefaçon de whisky qui porte la marque fictive « Three Kings »[15], l'Ă©tiquette de la bouteille Ă©tant illustrĂ©e de trois cartes Ă jouer, des rois.
Pendant la dĂ©gustation, les protagonistes affirment tour Ă tour que cet alcool a pour base de la pomme, de la betterave, de la pomme de terre ou de la sciure de bois. On apprend que cette boisson a Ă©tĂ© fabriquĂ©e durant la Seconde Guerre mondiale et les annĂ©es suivantes par la bande du « Mexicain », un caĂŻd du milieu, le distillateur en chef Ă©tant surnommĂ© « Jo le Trembleur »[16]. Selon MaĂźtre Folace, le notaire du Mexicain, la fabrication de cet alcool a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©e car sa consommation rendait certains clients aveugles[17] et ça « faisait des histoires »[note 3]. L'alcool Ă©tant vendu pendant la guerre sur le marchĂ© noir aux troupes d'occupation allemandes, Jo le Trembleur aurait rĂ©ussi l'exploit involontaire, selon Folace, de dĂ©cimer « toute une division de Panzer » avec son alcool frelatĂ©.
Les protagonistes de la scÚne donnent tour à tour à cette boisson un surnom affectueux :
- c'est maĂźtre Folace qui demande le premier aux autres participants s'ils sont prĂȘts Ă se risquer au « bizarre » ;
- Jean, le majordome de la maison, arrivant dans la cuisine s'étonne alors qu'ils aient sorti le « vitriol » ;
- pour Raoul Volfoni, le premier à gouter au breuvage, c'est du « brutal » ;
- pour Paul Volfoni, il est « curieux » ; il laisse d'ailleurs couler une larme aprÚs l'avoir goûté ;
- quant Ă Fernand Naudin, aprĂšs avoir affirmĂ© qu'il a « connu une polonaise qui en prenait au petit dĂ©jeuner », il admet que « c'est plutĂŽt une boisson d'hommes », parlant avec difficultĂ© (sa voix est Ă©tranglĂ©e) Ă cause de lâĂąpretĂ© du liquide.
à la télévision
Séries et émissions télévisées
- Les moukraines à la glaviouse sont la spécialité culinaire de Zeitoun, le personnage interprété par Bruno Carette, dans la série télévisée Objectif Nul. à défaut de moukraines à la glaviouse, Zeitoun propose également ses sfinktouzes à la crÚme ou un bon « pain à l'huile ».
- Le gibolin (terme argotique pour le vin), un ingrédient intervenant dans de nombreux produits de grande consommation chez Les Deschiens, mais surtout dans des produits à boire. La fromagerie Morel de la série propose la « chafouette », le « michachon » et la « chifounette » (au poivre).
- Le gloubi-boulga est la nourriture prĂ©fĂ©rĂ©e de Casimir, le dinosaure de l'Ă©mission de divertissement L'Ăle aux enfants. Il s'agit d'un gĂąteau, rĂ©putĂ© immangeable et dont seul l'espĂšce des Casimirus est friande.
- Le Croque, inventé par le personnage de Karadoc dans la série télé Kaamelott et présenté comme le « plat national » breton[18].
- Dans la série Star Trek :
- le gagh, un mets particuliÚrement prisé des Klingons ;
- la soupe au plomik (en vulcain Shur t'plomik), un mets traditionnel vulcain, préparé à base d'un légume, le plomik ;
- la biÚre romulienne ou biÚre romunalaise (interdite dans la Fédération).
- Dans la série Lost :
- les barres Apollo ;
- la biĂšre Dharma Initiative.
- Le fromage de castor vénézuélien, dans le sketch La Fromagerie des Monty Python (de la série Monty Python's Flying Circus).
SĂ©ries d'animation
- Dans la série Les Gummi, la gummiboise est la potion magique des Gummis.
- Dans la série Télétubbies, la tubbydélice est la boisson des Télétubbies.
- Dans la série Les Simpson :
- la biĂšre Duff est la boisson prĂ©fĂ©rĂ©e d'Homer Simpson et des habitants de Springfield. Ă Shelbyville, ville rivale de Springfield, la marque locale de biĂšre s'appelle la Fudd. La Duff est devenue rĂ©elle depuis 2006 aux Ătats-Unis et depuis 2009 en Europe, malgrĂ© l'opposition de Matt Groening, le crĂ©ateur de la sĂ©rie.
- le tomacco est un légume hybride à base de 50 % de tomates et 50 % de tabac. Apparu dans l'épisode « Une récolte d'enfer » (saison 11), la culture de ce légume nécessite de l'engrais à base de plutonium.
- Dans la sĂ©rie Steven Universe, les Cookies Chatons (Cookie Cat en anglais) sont des biscuits fourrĂ©s Ă la glace Ă la vanille en forme de tĂȘte de chats. Il s'agit des biscuits prĂ©fĂ©rĂ©s de Steven, mais ils vont cesser d'ĂȘtre produits Ă cause de leur concurrent, les biscuits Lion Lickers.
Dans la bande dessinée
Astérix
Dans Astérix, de René Goscinny et Albert Uderzo :
- la potion magique est un breuvage imaginaire qui donne une force surhumaine à quiconque la boit. C'est aussi le nom donné dans le langage populaire aux produits dopants utilisés par les sportifs.
- Cette potion n'est pas la seule à faire son apparition dans les aventures d'Astérix. Dans l'album Le Combat des chefs, le druide Panoramix devenu amnésique à la suite d'une tentative d'enlÚvement par les Romains, concocte une série de potions farfelues en mélangeant sans discernement divers ingrédients issus de sa réserve. Dans Les lauriers de César, Astérix improvise une concoction à base de confiture, de poivre, de savon de Massilia et d'une poule non plumée, entre autres ingrédients, se révélant en fin de compte une potion aux effets revigorants inattendus.
Au fil de ses pérégrinations dans le monde antique, Astérix fait réguliÚrement la découverte de recettes de cuisine antique ou exotique imaginaires :
- dans AstĂ©rix Gladiateur, le maĂźtre des gladiateurs Caius Obtus lui fait dĂ©guster des pĂątĂ©s de « langues de rossignol importĂ©s du Nord de la Gaule, Ćufs d'esturgeon venus du fin fond des pays barbares, gencives de cancrelats de Mongolie. »[19]
- le sanglier bouilli Ă la menthe constitue la nourriture prĂ©fĂ©rĂ©e des Britonniques dans AstĂ©rix chez les Bretons. Mais « (...) le sanglier n'est pas l'apanage des Gaulois : les Romains en consomment Ă©galement, sous forme de tripes frites dans la graisse d'Urus au dĂ©but dâAstĂ©rix chez les HelvĂštes au cours d'orgies mĂ©morables, aux menus desquelles on trouve aussi boudin d'ours, cous farcis de girafe⊠avec du miel ! âŠC'est autour d'une table lutĂ©cienne oĂč l'on dĂ©couvre les queues de castor aux framboises et le sabot de bĆuf Ă la crĂšme que commence l'aventure Les Lauriers de CĂ©sar. »[20]
Le Cycle de Cyann
Dans la série Le Cycle de Cyann de François Bourgeon (notamment dans le 1er tome La sOurce et la sOnde) on trouve un certain nombre de plats cuisinés (comme sur terre : rÎtis, grillades) à partir d'animaux imaginaires présents sur la planÚte Olh.
En plus des plats évoqués dans les planches des tomes de la série, la (pseudo) encyclopédie Olhienne La clé des confins répertorie la faune et la flore des planÚtes Olh et ilO, et précise pour certains animaux s'ils sont consommés et comment.
- les carapassons sont des crustacés d'élevage (ressemblants à des homards) trÚs appréciés[21].
- la volĂ©e volcan est un plat consistant en la dĂ©gustation d'un « Ćuf » d'Ovudon (lâĆuf Ă©tant composĂ© de 120 compartiments indĂ©pendants, Ă©tant chacun l'Ă©quivalent d'un Ćuf de notre monde).
- la liqueur d'enfiliane a sur son consommateur un effet désinhibiteur, mais combinée avec de l'Exothal (un « sérum de vérité » d'origine militaire), elle en ravive et dénature les effets avec un résultat assez dangereux pour son utilisateur[22].
- les ovudons se consomment rĂŽtis comme des oies (et ont Ă peu prĂ©s la mĂȘme taille)[21].
- Sur la planĂšte ilO, les orophons sont de grands herbivores vivants en troupeaux, assez semblables Ă des yacks avec une courte trompe, et se consomment comme du bĆuf.
Autres
- La morue aux fraises est une spécialité de Gaston Lagaffe dont la recette, est donnée en page de garde de l'album 8 : « Je vous fignole ma fameuse morue aux fraises avec mayonnaise chantilly aux cùpres et je la flambe au pastis ». Voir aussi l'article détaillé : Liste des inventions de Gaston Lagaffe.
- Le capitaine Haddock, le compagnon d'aventures de Tintin le héros de Hergé dans Les Aventures de Tintin, est un grand amateur de whisky écossais. Sa marque préférée, fictive, est le « Loch Lomond ». Loch signifie « lac » en gaélique. Sur l'étiquette apparaßt un personnage en tenue traditionnelle écossaise : kilt, tartan, etc. Le Loch Lomond joue un rÎle important dans l'intrigue de l'album Tintin et les Picaros.
- Le « Kickapoo Joy Juice » est un surpuissant alcool de contrebande apparaissant Ă partir de 1934 dans la bande dessinĂ©e Li'l Abner du dessinateur amĂ©ricain Al Capp, distillĂ© Ă partir dâingrĂ©dients tels que grizzlis vivants, panthĂšres, kĂ©rosĂšne, fers Ă cheval ou enclumes.
Dans les arts graphiques
Fruit imaginaire, détail du Jardin des délices de JérÎme Bosch.
Un souper chimique en l'an 2000, chromolithographie de 1910.
Un « Melousse », photomontage d'un pamplemousse et d'un melon.
Dans la chanson
- Le sirop Typhon dans la chanson de Richard Anthony est une sorte de mĂ©dicament universel qui n'est pas sans rappeler les « mĂ©dications » que vendaient les charlatans et rebouteux au temps de la ConquĂȘte de l'Ouest, le Coca-Cola rentrant au dĂ©part dans cette catĂ©gorie de produits.
- le mastapur, dans l'émission Cocktail Time sur Radio Nova avec Jean Croc et Ariel Wizman, est un liquide universel : liqueur pour cocktail, décapant à peinture, carburant pour fusée, etc.
Dans la presse
- La bananadine est un psychotrope de fiction, prétendument extraite des peaux de bananes. Ce canular, prenant la forme d'une recette pour son « extraction » à partir de peau de banane, a été initialement publié dans le magazine californien Berkeley Barb en .
Notes et références
Notes
- Cette ville de Croatie est d'ailleurs proche du village natal du pĂšre de Josiane Balasko, l'une des actrices du film.
- Cette authentique prĂ©paration est appelĂ©e « foujou » dans la rĂ©gion de la DrĂŽme, dĂ©partement voisin de celui des Hautes-Alpes, d'oĂč est originaire Marie-Anne Chazel (coscĂ©nariste des BronzĂ©s font du ski).
- Ce n'est pas surprenant car le méthanol surnommé « alcool de bois », utilisé pour augmenter frauduleusement le degré d'alcool des boissons alcolisées, est connu pour entraßner la cécité.
Références
- Encyclopedia of Hinduism par C.A. Jones et J.D. Ryan publié par Checkmark Books, page 25, (ISBN 0816073368)
- GenĂšse 2.
- Voir Liens externes
- Dune, tome 2, éditions Robert Laffont, « Lexique de l'Imperium », lettre « S », p. 406.
- Le Livre d'or de la science-fiction : Norman Spinrad.
- Christopher Priest, L'Archipel du rĂȘve, trad. Michelle Charrier, Ă©d. DenoĂ«l, coll. Lunes dâencre, 2004.
- Recettes sur Wikibooks en anglais.
- Chapitre 10 de Vingt mille lieues sous les mers sur Wikisource.
- « Jean Ray / John Flanders et la littĂ©rature alimentaire : lâessence en sommeil », Arnaud Huftier, sur le site textyles.revues.org.
- Philippe Curval, La Face cachĂ©e du dĂ©sir, Ă©d. Calmann-LĂ©vy, coll. « Dimensions SF » no 43, 2e trim. 1980, Ă©d. de poche : Jâai lu, 1991.
- Dona et RenĂ© Sussan, Les Nourritures extraterrestres, Ă©d. DenoĂ«l, coll. « PrĂ©sence du futur » no 550, mai 1994 â Grand prix de l'Imaginaire, prix spĂ©cial, 1995.
- Pierre Bordages, Wang â I. Les portes d'Occident, « J'ai lu », 1997, p. 42.
- Ă©d. Les Moutons Ă©lectriques.
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Annexes
Articles connexes
- Liste d'objets de fiction
- Liste de matériaux de fiction
- Liste de marques fictives
- Anthropophagie et vampirisme dans les mythes et la fiction
Liens externes
- La recette des Moukraines Ă la glaviouse en images sur le site www.lesnuls.net.
- Astérix - site officiel: Dossier thématique: Gastronomie
- Alimentation et société. SF: à la table des matiÚres