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Littoral français

Le littoral français désigne le littoral situé en France et soumis à la loi Littoral[5] qui liste et classe les communes de métropole en plusieurs catégories[6] :

  • 883 communes maritimes (en bord de mer, lagunes ou Ă©tangs salĂ©s) : classĂ©es A pour les communes de bord de mer ou d'ocĂ©an (au nombre de 785) et 1B pour les communes d'estuaire en aval de la limite transversale de la mer (au nombre de 98)[7] - [8] ;
  • 87 communes situĂ©s sur des estuaires ou deltas ; dĂ©finies par dĂ©cret de 2004, comme situĂ©es sur les cours d’eau littoraux, entre la limite de salure des eaux et la limite transversale de la mer ;
  • 151 communes de bord de lacs d'une surface supĂ©rieure Ă  1 000 hectares[9].
  • 92 communes sont Ă©galement concernĂ©es dans les dĂ©partements d'outre-mer[10].
On intĂšgre gĂ©nĂ©ralement dans le littoral l’arriĂšre-pays littoral qui est la somme des « communes non littorales des cantons littoraux[11] » (1 179 communes).
Carte reprĂ©sentant les cĂŽtes sableuses, rocheuses et les marais maritimes de la France mĂ©tropolitaine. Le littoral, long de 5 500 km[1], compte 2 000 km de plages qui constituent le « premier Ă©quipement de loisir » que la collectivitĂ© nationale met Ă  disposition des estivants[2].
Carte de l'artificialisation des sols du littoral français mĂ©tropolitain. « Sur 5 500 kilomĂštres de littoral, plus de 1 000 sont urbanisĂ©s et prĂšs de 2 000 kilomĂštres sont mitĂ©s (40 % du littoral atlantique et prĂšs de 96 % du littoral des Alpes-Maritimes sont urbanisĂ©s)[3] ».
La littoralisation (forte attractivité littorale par les hommes) se traduit par le phénomÚne d'haliotropisme qui s'accélÚre depuis les années 1960 : les communes littorales qui occupent 4 % du territoire national abritent plus de 10 % de sa population[4].
Des écosystÚmes et paysages trÚs variés subsistent entre des zones croissantes d'urbanisation.

Les 5 500 km de littoral se rĂ©partissent en 26 dĂ©partements littoraux[12].

Selon l'Institut français de l'environnement (IFEN), le littoral français est caractĂ©risĂ© par des zones urbaines, industrielles, rĂ©seaux de communication et espaces verts plus densĂ©ment prĂ©sentes qu'ailleurs en France mĂ©tropolitaine (ces « milieux » artificiels couvrent 13 % de la surface des communes littorales, contre 2,7 fois dans une commune moyenne mĂ©tropolitaine et cette proportion passe Ă  27 % dans la bande de 500 mĂštres prĂšs de la mer).
Les sols cultivés et les milieux naturels y sont de plus en plus fragmentés et insérés dans des territoires construits ou urbains, en dépit d'une loi dite Loi littoral votés par le Parlement (à l'unanimité) le . Le Conservatoire du littoral est chargé de la protection d'une partie du littoral français.
Le littoral est vulnĂ©rable Ă  la montĂ©e de la mer qui est l'un des effets du dĂ©rĂšglement climatique, se traduisant selon le GIEC et l'ONERC par une Ă©rosion du trait de cĂŽte accrue et par un risque croissant de submersion marine des zones basses, ainsi que par des vagues et tempĂȘtes plus importantes. Selon l'ONERC, + 30 cm Ă  +80 cm voir plus, sont attendus pour le niveau moyen, avant 2100 et avec des variations rĂ©gionales significatives, et la tendance en 2019 reste celle du pire scenario [13] (le niveau marin moyen a augmentĂ© de 4,3 cm en 10 ans, de Ă  )[14].

Population littorale

Avec 272 habitants par km2, la densité humaine du littoral français est supérieure à la moyenne nationale (environ 2,5 fois plus dense)[15].

Cette partie du territoire français regroupe 6 millions[16] de résidents (1 habitant sur 10 de la France) sur seulement 4 % du territoire, et elle attire des millions de touristes chaque année ; En 2007, l'IFEN estimait la capacité d'accueil des résidences secondaires, hÎtels et campings à environ sept millions de lits, permettant plus qu'un doublement de population en été (13 millions de personnes en tout)[17].

Urbanisation et artificialisation croissante

Depuis plus de 1000 ans, l'urbanisation et l'artificialisation du littoral français se poursuit, avec un étalement urbain marqué, en dépit des efforts du Conservatoire du littoral et de la Loi littoral.

À titre d'exemple, 98 % du littoral du dĂ©partement des Alpes-Maritimes est construit. Les zones urbanisĂ©es du littoral mĂ©tropolitain reprĂ©sentent selon l'IFEN 9,8 % du territoire des communes littorales contre 4 % dans l’arriĂšre-pays (et 3,7 % en mĂ©tropole).

Cette occupation s'explique par plusieurs facteurs : activités économiques dynamiques (port, tourisme), climat généralement adouci, paysages appréciés, par les retraités notamment.

Ce processus de littoralisation des populations et des activitĂ©s n'est pas propre Ă  la France. Les dispositions importantes et contraignantes adoptĂ©es pour prĂ©server le littoral ont donc eu des effets limitĂ©s, mĂȘme si l'urbanisation de grande envergure et anarchique n'est aujourd'hui plus possible.

Tendances démographiques

Pour une zone littorale comprenant les communes littorales mĂ©tropolitaines et de l’arriĂšre-pays, la population rĂ©sidente est en croissance continue, avec en 2003 5,8 millions de rĂ©sidents permanents en France, soit une densitĂ© de population 2,5 fois plus Ă©levĂ©e que la moyenne de la mĂ©tropole. Le littoral français autrefois peu peuplĂ© a encore gagnĂ© 1 million d’habitants en 20 ans (de 1968 et 1999), surtout dans les villes qui abritaient 1 000 Ă  50 000 hab. en 1968 ; les grandes villes (de plus de 50 000 hab. en 1968) ont elles perdu des habitants (plus de 100 000 sur cette pĂ©riode, en particulier Marseille, le Havre et Lorient peu attractifs pour les retraitĂ©s et les activitĂ©s liĂ©es au tourisme qui se sont fortement dĂ©veloppĂ©es, les emplois liĂ©s Ă  la pĂȘche ayant Ă©galement fortement diminuĂ© depuis un siĂšcle).. 40 % des villages de moins de 500 hab. en 1968 ont Ă©tĂ© source d’exode sur cette pĂ©riode (1968 – 1999).

En 1999, la population Ă©tait devenue urbaine Ă  76 % (contre 61 % pour la France entiĂšre), avec une forte pĂ©riurbanisation (puissant facteur d’artificialisation et de fragmentation Ă©copaysagĂšre), accrues par la crĂ©ation du rĂ©seau des « autoroutes des Estuaires » qui a encore plus « isolĂ© Ă©cologiquement » les milieux naturels relictuels littoraux, qui restent parmi les plus riches en raison de leur moindre usage par l’agriculture industrielle et de leur histoire Ă©cologique. En Manche et Corse, les communes de moins de 1 000 hab. sont plus nombreuses, alors que le littoral basque et de la Mer du Nord ainsi que mĂ©diterranĂ©en supporte des communes pour la plupart de plus de 2 500 hab; la cĂŽte atlantique des CĂŽtes-d'Armor aux Landes prĂ©sente une situation intermĂ©diaire.

Les villages de moins de 500 habitants qui dominaient le paysage ne constituent plus que 18 % des communes (contre 58 % pour la France entiĂšre), au profit des communes de plus de 1 000 Ă  2500 habitants dont la part est devenue 2 fois plus importants sur le littoral qu’en France (mĂ©tropolitaine). La part des villes de 50 000 Ă  100 000 hab. est 7,5 fois plus importante que pour la France. Entre les communes, des zones Ă©pargnĂ©es sont thĂ©oriquement fonciĂšrement protĂ©gĂ©es par la loi littorale ou peuvent ĂȘtre prĂ©emptĂ©s par le Conservatoire du littoral ou les conseils gĂ©nĂ©raux dans le cadre de la TDENS, ou par les communes qui peuvent les protĂ©ger.

L’arrivĂ©e massive de nouveaux habitants dans les communes de 2 500 Ă  10 000 hab. de 1990 Ă  1 999 a fortement accru la consommation d’espace et le mitage de l’espace littoral et de l’expansion des zones urbanisĂ©es. Ce sont l'agriculture et les milieux naturels qui y ont le plus rĂ©gressĂ© au profit des espaces verts urbains et de loisirs (4,5 fois plus importants dans les communes littorales que la moyenne mĂ©tropolitaine et les zones industrielles et rĂ©seaux de communication 2,9 fois.

Impacts sur l'environnement

Si certaines prescriptions imposĂ©es par les permis de construire ont relativement prĂ©servĂ© des styles architecturaux rĂ©gionaux diffĂ©rentiĂ©s, l’Environnement littoral a beaucoup pĂąti de l’urbanisation, qui continue Ă  croĂźtre Ă  un rythme soutenu depuis prĂšs d’un siĂšcle; les constructions individuelles (rĂ©sidences secondaires assez souvent), majoritaires dans ces communes, y consomment encore beaucoup d’espace, gĂ©nĂ©rant un maillage routier de plus en plus morcelant.
L’éclairage nocturne qui a accompagnĂ© l’urbanisation est un facteur important de pollution lumineuse, sur les littoraux qui Ă©taient des corridors Ă©cologiques majeurs pour les oiseaux et certains poissons, renforcĂ© par l’effet de rĂ©verbĂ©ration sur l’eau, et de gaspillage d’énergie.
Le traitement encore incomplet (Cf. nitrates, phosphates) des eaux résiduaires reste une source d'eutrophisation et de pollution microbienne et en perturbateurs endocriniens des mers. La gestion des déchets estivaux est également encore problématique.
Les cÎtes du Nord, des Alpes-Maritimes et des Pyrénées-Atlantiques, étaient déjà artificialisées sur plus de 30 % de leur surface et les cÎtes départementales du Pas-de-Calais, de Seine-Maritime et de Loire-Atlantique l'étaient sur 20 % de leur superficie.

Agriculture littorale

Selon l'INSEE[18] L'agriculture domine sur les littoraux de la Somme, de l’HĂ©rault et du Calvados Ă  la Charente-Maritime, mais elle est elle-mĂȘme devenue trĂšs artificialisante. La forĂȘt n'est prĂ©sente (mais fortement) que sur 3 littoraux (Corse, presque toute la cĂŽte aquitaine (Landes et Gironde) et Var (par ailleurs aussi trĂšs urbanisĂ©). Selon l'IFEN, parmi tous les milieux littoraux, ceux qui ont le plus rĂ©gressĂ© de 1990 Ă  2000 (parfois au profit des zones embuissonnĂ©es) ont Ă©tĂ© les milieux agropastoraux (avant la forĂȘt qui est le second milieu qui a le plus rĂ©gressĂ© durant cette mĂȘme dĂ©cennie)[19].

Sur les 274 cantons littoraux français elle est confrontée d'une part à une tendance à l'intensification et aux pressions de la périurbanisation, et d'autre part à une demande de la population et des autorités qui voudraient limiter les pollutions littorales par les intrants agricoles (nitrates, phosphates et pesticides) ainsi que la contribution de l'Régression et dégradation des sols à l'augmentation de la turbidité des eaux marines.
Le nombre d’exploitations est en rĂ©guliĂšre diminution alors que l'Ăąge des exploitants croĂźt et que les jeunes peinent Ă  s'installer en raison d'un prix du foncier qui leur est devenu inaccessible.
Tourisme : 4,2 % des exploitations agricoles des cantons littoraux (contre 2,8 % en moy. mĂ©tropolitaine) contribuent directement au tourisme via une offre en hĂ©bergement ou terrain de camping surtout, mais aussi restauration (Vente directe, Table d'hĂŽtes, etc., sports Ă©questres et/ou l’artisanat...) ; soit une exploitation sur 25 environ. C'est dans le FinistĂšre que ces exploitations s'impliquent le plus dans le tourisme (Ă  75 %) suivi des CĂŽtes-d'Armor (55 %) et de la Manche et de la Haute Corse. La Basse-Normandie et Bretagne regroupent prĂšs de 50 % des exploitations agricoles impliquĂ©es par « au moins une action liĂ©e au tourisme » (1024 exploitations sur un total de 2068).
Remarque : La vente directe n'est pas plus importante sur le littoral que la moyenne nationale. En 2005, elle Ă©tait plus rare en Basse-Normandie, Bretagne (surtout sur le littoral nord) et en Languedoc-Roussillon, et trĂšs importante sur le littoral Nord-Pas-de-Calais, d’Aquitaine, de Provence-Alpes-CĂŽte d'Azur et de Corse.

Environnement et biodiversité littorale

Hors des villes denses ; bien qu'ayant souvent Ă©tĂ© artificialisĂ©s beaucoup de zones littorales - en tant qu'Ă©cotone - abritent encore des milieux Ă  forte naturalitĂ©, caractĂ©risĂ©s par une biodiversitĂ© spĂ©cifique et souvent riche. Vers 2005, en France mĂ©tropolitaine, selon l'IFEN, prĂšs de 45 % des terres situĂ©es Ă  moins de 500 m de la mer sont encore « des espaces naturels terrestres et aquatiques ».
Le littoral français abrite une grande diversitĂ© d'habitats Ă©cologiques (8 grands types d’habitats cĂŽtiers et 105 habitats Ă©lĂ©mentaires d’intĂ©rĂȘt communautaire, trĂšs inĂ©galement rĂ©partis sur les 26 façades littorales dĂ©partementales de mĂ©tropole. Ces milieux (milieux marins cĂŽtiers, dunes, lagunes et zones humides arriĂšre-littorales, grottes, plages, falaises et milieux associĂ©es tels que pelouses des corniches rocheuses, prĂ©s salĂ©s, landes atlantiques, maquis, mares temporaires, coteaux calcaires, etc) abritent leurs biocĂ©noses associĂ©es avec une flore, fonge et des populations spĂ©cifiques de lichens et d'animaux plus ou moins spĂ©cialisĂ©es ou adaptĂ©es au sel et au climat littoral. Ceci confĂšre une haute valeur patrimoniale au littoral français.
Ces milieux sont cependant soumis aux pressions d'activitĂ©s humaines Ă  forts impacts Ă©cologiques et paysagers (tourisme, sports nautiques, activitĂ©s agricoles, de pĂȘche et portuaires, etc.)

Les zones plus hétérogÚnes (Bouches-du-RhÎne, Var, Corse, Pas-de-Calais, Manche, FinistÚre et Vendée) abritent plus d'habitats élémentaires, mais de taille plus petites, alors que les zones plus homogÚne sont plus pauvres en habitats, mais ces derniers y sont présents en surface plus vastes (comme dans le Languedoc, Nord, Somme, Seine-Maritime, Landes et Pyrénées-Atlantiques.
Le littoral français le plus riche en termes de variĂ©tĂ© d’habitats cĂŽtiers Ă©lĂ©mentaires est celui du dĂ©partement de la Manche (50 habitats Ă©lĂ©mentaires diffĂ©rents, d'intĂ©rĂȘt europĂ©en), puis du Pas-de-Calais (dĂ©partement oĂč les milieux agropastoraux, forĂȘts et milieux ouverts sont les mieux rĂ©partis[20]), ainsi que des rivages allant de la Manche Ă  la VendĂ©e, et ceux de Provence-Alpes-CĂŽte d’Azur et de Corse moins riche en habitats Ă©lĂ©mentaires, mais les plus riches en grands types d'habitats. Le littoral aquitain est celui qui est le moins variĂ© en termes d’habitats littoraux[21].

Les communes : sur seulement 4 % de la surface mĂ©tropolitaine, les communes littorales - si elles sont plus pauvres en forĂȘt que la moyenne nationale, sauf quelques exceptions (Gironde, Landes, Alpes Maritimes et Var), abritent une part trĂšs importante des oiseaux migrateurs et de la biodiversitĂ© de France ; 97 % des surfaces en marais maritimes et de marais salants, 53 % des plages et dunes, 18 % des marais intĂ©rieurs et 13 % des espaces ouverts et arbustifs. Les communes du nord sont (en termes de pourcentage de la commune) les plus pauvres en milieux naturels (19 % de leur territoire en moyenne), les plus riches Ă©tant celles de Haute-Corse avec 93 % de leur superficie occupĂ©e par des milieux naturels[22].

Une partie importante du trait de cĂŽte est marquĂ© par les sĂ©quelles d'une ou de deux guerres mondiales. Le nombre d'espĂšces animales et vĂ©gĂ©tales est plus important sur le littoral mĂ©diterranĂ©en (un des hot spots mondiaux de biodiversitĂ©). La pĂȘche a des impacts significatifs sur la faune marine et les fonds marins ; ainsi, Ă  titre d'exemple, entre fin janvier et fin , au moins 1 100 dauphins ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s Ă©chouĂ©s sur la cĂŽte atlantique française. L’association RĂ© Nature Environnement prĂ©cise : « Sachant que cinq fois plus sont morts en mer et ont coulĂ©, cela reprĂ©sente au moins 5500 cĂ©tacĂ©s tuĂ©s en deux mois, ce qui est un record absolu depuis quarante ans ». Ces dauphins sont principalement victimes des filets de pĂȘche[23].

En France, le Conservatoire du littoral (CELRL) peut acquĂ©rir des terrains (achat, legs) pour les protĂ©ger, et les Conseils gĂ©nĂ©raux peuvent Ă©galement acheter des « espaces naturels sensibles » pour les protĂ©ger. Les zones marines peuvent ĂȘtre protĂ©gĂ©es par des pSIC, ZPS, RNN et RNC, le domaine public pouvant ĂȘtre confiĂ© ou affectĂ© au Conservatoire du littoral et depuis peu aux parcs naturels marins.

Stratégies de gestion et protection du littoral

La premiĂšre loi qui existe concernant la protection du littoral en France est la Loi n°75-602 du 10 juillet 1975 portant crĂ©ation du conservatoire de l'espace littoral et des rivages lacustres. Cette conservation dit conservatoire du littoral est un conservatoire placĂ© sous la tutelle du ministre chargĂ© de la protection de la nature qui a Ă©tĂ© conçu avec 4 objectifs: “la conservation d’espaces dont la valeur patrimoniale engage notre responsabilitĂ© Ă  l’égard des gĂ©nĂ©rations futures ; la prĂ©servation d’un capital naturel et historique fondamental pour l’attractivitĂ© de notre territoire; le bien-ĂȘtre social de tous par l’accueil Ă©quitable et partagĂ© des populations; la protection des biens et des personnes contre les phĂ©nomĂšnes climatiques extrĂȘmes en permettant un espace tampon entre l’ocĂ©an et les enjeux humains.” [24]. Depuis sa crĂ©ation le conservatoire a bien Ă©voluĂ© et compte dĂ©sormais 213 500 hectares protĂ©gĂ©s, 750 sites, 180 employĂ©s en 2018 et plus de 50 millions de budget par an. Il travaille en collaboration avec l’observatoire de la mer, autre institution gouvernementale qui a pour objectif l'observation et l’analyse du fait marin.

Le deuxiÚme texte normatif promulgué en faveur du littoral est le SMVM, le Schéma de Mise en Valeur de la Mer, en 1983. Le SMVM est un document de planification à destination des communes dans le contexte de la répartition des compétences communales en France. AprÚs cette loi, les communes doivent éditer un document qui explicite les différents usages et vocations maritimes de la zone communale.

La loi Loi n° 86-2 du 3 janvier 1986 relative à l'aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral (1) est connue sous le nom de loi Littoral. La loi littoral concerne 1212 communes en France. Elle est promulguée pour concilier protection et développement du littoral dans ces communes sous pression dans les années 1980. La loi Littoral promulgue les principales zones d'actions, les principes et les méthodes de la protection du littoral en France.

AprĂšs le Sommet de la terre Ă  Rio en 1992, dans le contexte de l’Agenda 21, la France accepte la politique de gestion intĂ©grĂ©e des zones cĂŽtiĂšres dĂ©fini par le gouvernement en 2002 comme « Processus dynamique, continu et itĂ©ratif destinĂ© Ă  promouvoir le dĂ©veloppement durable des zones cĂŽtiĂšres». Ensuite en 1995 le gouvernement stipule dans le code de l’urbanisme quatre directives territoriales d'amĂ©nagement ou DTA qui concernent les littoraux français.

Le XXIe siĂšcle marquent un tournant pour la protection du littoral puisque le code de l’environnement de 2000 stipule comme principe fondateur la participation des citoyens. Dans cette optique, l’Etat ouvre en juillet 2009 les tables rondes du Grenelle de la mer qui est une dĂ©marche publique de nĂ©gociation et de rĂ©flexion entre l’Etat, les Ă©lus, les acteurs Ă©conomiques et les citoyens. Ces tables rondes ont retenu plusieurs centaines de propositions dont celles du groupe de travail « Gestion intĂ©grĂ©e de la mer et du littoral ».  Le gouvernement demande Ă  ces acteurs de travailler sur 10 thĂšmes qui sont :  la compĂ©titivitĂ© des ports, une meilleure complĂ©mentaritĂ© des infrastructures et du transport maritime, l'environnement marin, la plaisance et les loisirs nautiques, les risques littoraux et la gestion du trait de cĂŽte, la PĂȘche maritime, l'aquaculture, l'emploi maritime et ses besoins de formation, la Construction/dĂ©construction navale, la Recherche dans le domaine maritime et la valorisation de la mer et de ses ressources, ainsi que la protection sociale des gens de mer et la sĂ©curitĂ© en mer.

La loi n° 2018-1021 du 23 novembre 2018 portant Ă©volution du logement, de l'amĂ©nagement et du numĂ©rique dit loi ELAN rĂ©affirme le droit de protection des littoraux en confirmant la zone protĂ©gĂ©e du littoral entre autres. NouveautĂ© de la loi, les SCOT, schĂ©mas de cohĂ©rence territoriale,  des communes littorales doivent dĂ©sormais inclure la protection des littoraux. Les littoraux font partie des zones les mieux protĂ©gĂ©s lĂ©gislativement en France mĂȘme si la majoritĂ© des mesures de protection du littoral sont donc comprises dans des textes de lois plus larges.

La loi portant lutte contre le dérÚglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets apporte elle aussi de nouvelles, et importantes, mesures pour lutter contre l'artficialisation des littoraux et protéger leur environnement.

La Loi climat-rĂ©silience a gĂ©nĂ©rĂ© de nombreux dĂ©bats. Pour les principales critiques de la loi Climat-RĂ©silience les mesures de protection sont jugĂ©es floues et pas assez concrĂštes. Ces lois ne dĂ©taillent jamais comment le gouvernement ou les autres acteurs politiques peuvent mettre en place ces mesures. Par exemple la loi n’explique pas comment l’Etat compte indemniser les acteurs touchĂ©s par ces mesures. De plus, la loi Climat-RĂ©silience n’a pas pour objectif premier la protection des Ă©cosystĂšmes marins et cĂŽtiers pourtant en danger, l’enjeu de la loi est un enjeu urbanistique. De nombreuses propositions de la convention citoyenne Ă  l’origine de cette loi n’ont pas Ă©tĂ© retenues et notamment celles qui concernaient les mesures les plus Ă©cologiques et drastiques. MĂȘme si cette loi est jugĂ©e imparfaite et insuffisante elle permet de marquer que l’Etat et le collectif citoyen se soucient de plus en plus de l’état Ă©cologique du littoral français.

Linéaire cÎtier

Noms des cĂŽtes de France.

Géomorphologie des cÎtes de France par région : caractéristiques dominantes du trait de cÎte et % d'érosion du linéaire cÎtier (chiffres en 1996)[25].

La longueur totale du littoral des cĂŽtes françaises incluant les territoires d'outre mer n'a jamais Ă©tĂ© calculĂ©e. La longueur des cĂŽtes mĂ©tropolitaines varie selon le mode de calcul (problĂšme mathĂ©matique baptisĂ© de fractal des cĂŽtes trĂšs dĂ©coupĂ©es, variable selon l'Ă©chelle) Les estimations suivantes sont gĂ©nĂ©ralement basĂ©es sur le trait de cĂŽte SHOM Ă  l'Ă©chelle 1/1 000 000 (longueur du trait de cĂŽte de 18 000 km pour l'ensemble des espaces maritimes sous juridiction française, de 5 853 km pour la France mĂ©tropolitaine)[26] - [27] :

À ces chiffres, il convient d'ajouter 720 km pour les trois dĂ©partements d'AmĂ©rique (Guadeloupe, Guyane et Martinique) et 460 km pour le dĂ©partement de La RĂ©union.

Le littoral français compte 1 901 km de cĂŽtes sableuses (35,2 % du linĂ©aire total), 1 316 km de marais et de vasiĂšres (23,7 %) et 2 269 km de cĂŽtes rocheuses (41 % dont 13 % de falaises) (Source : IGN)[28].

La Bretagne, qui arrive en tĂȘte des rĂ©gions littorales pour l'importance de son linĂ©aire cĂŽtier (1 772 km), offre Ă©galement une grande diversitĂ© de types morphologiques de cĂŽtes, puisqu'elle dispose de 437 km de cĂŽtes sableuses, 573 km de marais et de vasiĂšres et de 762 km de cĂŽtes rocheuses, ces chiffres Ă©tant en valeur absolue supĂ©rieurs Ă  ceux des autres rĂ©gions françaises[29].

PrĂšs de 15 % des cotes sableuses sont formĂ©es de dunes. Le littoral dunaire atlantique français se dĂ©veloppe sur environ 500 km, du Sud de la Bretagne au Sud des Landes (dont prĂšs de 250 km de dunes en continu en Aquitaine et en Centre-Ouest, de Biarritz Ă  l’üle d’OlĂ©ron), constituant le plus grand complexe dunaire au niveau europĂ©en[30].

Toponymie littorale

Avec le développement du tourisme balnéaire, de nouvelles appellations géographiques régionales sont créées à partir de la fin du XIXe siÚcle, avec en premier la CÎte d'Azur en 1887, tirant son nom du département de la CÎte-d'Or. Les artisans du lancement des cÎtes, proches de la bourgeoisie entrepreneuriale et des milieux de la presse, réalisent une opération publicitaire par le choix subjectif[31] de choronymes utilisés comme des noms de marque, en empruntant les techniques de la réclame. Des hommes de lettres de renom, des journalistes sportifs, des hommes d'affaire, des historiens et des hommes politiques sont mobilisés pour bùtir une image attractive des cÎtes[32]. Si plusieurs récits de l'invention de noms nouveaux sont marqués d'une sorte de « vernis légendaire »[33], ils donnent véritablement naissance à des associations de valorisation touristique : ces choronymes qui mettent en avant telle ou telle caractéristique naturelle de la cÎte au gré des stratégies de communication, sont diffusés dans les brochures, les guides et les cartes imprimées par les offices de tourisme et syndicats d'initiative, associations créées sous diverses appellations par des commerçants, artisans, notables d'une commune, afin d'attirer les visiteurs, les renseigner et faciliter leur installation. Ces nouveaux noms soulignent l'intensité de la mise en tourisme du littoral français et les enjeux financiers de ses promoteurs dans la premiÚre partie du XXe siÚcle marquée par l'intégration de ce tourisme dans la concurrence nationale et internationale[34] - [35].

Afin de favoriser l'essor du tourisme de masse depuis les années 1960, les acteurs du marketing territorial donnent des noms suggestifs pour les stations balnéaires en France comme en Europe occidentale. Les transformations toponymiques des dénominations vernaculaires ou les créations nominales pour combler les vides toponymiques (néotoponymie) contribuent au marquage spatial des cÎtes touristiques. Cette toponymie touristique utilise un vocabulaire relatif à l'espace cÎtier (plage, mer, océan, cap, flot
) spécifiant la localisation maritime qui nourrit l'attrait des littoraux et de la mer s'inscrivant dans l'imaginaire collectif[36] : Six-Fours-les-Plages, Berck-sur-Mer, Lacanau-Océan, Capbreton, Palavas-les-Flots, Sausset-les-Pins, Mers-les-Bains[37] - [38]


La mode des toponymes promotionnels sur les cÎtes françaises[34] - [39].
Toponymie littorale des cÎtes françaises Localisation Année de création du toponyme
CĂŽte d'AzurDe Marseille Ă  GĂȘnes1887
CĂŽte d'ÉmeraudeDe Cancale Ă  PlĂ©neuf1894
CĂŽte FleurieEntre l'estuaire de la Touques et celui de l'OrneVers 1903
CĂŽte d'ArgentDe Soulac Ă  Capbreton1905
CĂŽte d'OpaleDe Sangatte Ă  Berck1911
CĂŽte VermeilleDe BarcarĂšs Ă  CerbĂšre1912
CĂŽte d'AmourDe Mesquer Ă  Saint-Nazaire1913
CĂŽte de NacreEntre l'embouchures de la Seulles et celle de l'OrneAvant 1925
CĂŽte de granit roseDe l'Ăźle Milliau Ă  Ploumanac'h1926
CĂŽte de JadeDe Saint-Brevin-les-Pins Ă  La Plaine-sur-MerAvant 1928
CÎte d'AlbùtreDu Tréport au Havre?
CÎte BleueDe L'Estaque à MartiguesAnnées 1930 ?

Réchauffement climatique et littoraux français

La proximitĂ© de la mer attĂ©nue les pics de tempĂ©ratures, mais expose au risque de tempĂȘte, de tsunami et aux risques induits par la montĂ©e de la mer (Ă©rosion du trait de cĂŽte et invasion marine notamment ; salinisation et biseau salĂ© dans certains contextes). Selon l'ONERC, le niveau marin monte rĂ©guliĂšrement (environ 3,31 mm/an de 1993 Ă  2017) et il a gagnĂ© 4,3 cm en 10 ans dans le monde (de 2008 Ă  2018) bien qu'avec des diffĂ©rences rĂ©gionales marquĂ©es (de -10 et 10 mm/an)[40]. D'ici 2100, si la mer monte de 1 m, de nombreuses infrastructures littorales pourraient ĂȘtre submergĂ©es une ou plusieurs fois par siĂšcle en France.

La tempĂ©rature moyenne de l'eau et des eaux de surface est un indicateur important (car l'eau rĂ©chauffĂ©e perd sa capacitĂ© Ă  stocker de l'oxygĂšne, elle dissout plus de sel, favorise le dĂ©veloppement de certains pathogĂšnes (vibrion du cholĂ©ra par exemple). Selon l'ONERC, en France les eaux marines se rĂ©chauffent le plus dans l’ocĂ©an Indien (sauf aux Ăźles Kerguelen), plus que dans le Pacifique tropical sud ouest et dans les Antilles, mais en termes de vitesse de rĂ©chauffement, l'Europe de l'Ouest est plus touchĂ©e que la Guyane[14].
En Nouvelle-CalĂ©donie, l'eau de surface semble reprĂ©sentative de l’évolution rĂ©gionale du Pacifique tropical sud-ouest ; elle se rĂ©chauffe nettement et plus encore ces derniĂšres dĂ©cennies : « Les annĂ©es les plus chaudes depuis 1970 correspondent aux Ă©vĂ©nements La Niƈa de 1974-75, 1985, 1988, 1996, 1998, 2002 et 2010. »[14]. Dans les Antilles françaises, la tempĂ©rature de surface de la mer grimpe moins vite, mais avec les 6 annĂ©es historiquement les plus chaudes jusqu'Ă  2017 situĂ©es aprĂšs 1960. À la RĂ©union comme dans une grande partie de l'ocĂ©an indien, l'eau de surface se rĂ©chauffe nettement depuis 1950[14].

Voir aussi

Bibliographie

Guide

  • DUHAMEL F., FARVACQUES C., BLONDEL C., DELPLANQUE S., CATTEAU E., GELEZ W., FRANCOIS R., PREY T., CHOLET J., BUCHET J., MASSARD O., 2017 – Guide des vĂ©gĂ©tations littorales du nord-ouest de la France. Centre rĂ©gional de phytosociologie agrĂ©Ă© Conservatoire botanique national de Bailleul, 704 pages.

Articles connexes

Références

  1. Le trait de cÎte est découpé de façon fractale donc, par nature, sa longueur dépend de l'échelle utilisée pour la mesurer, elle est dite « infinie ».
  2. Alain Merckelbagh, Et si le littoral allait jusqu'à la mer. La politique du littoral sous la Ve république, QuÊ, , p. 68.
  3. Ronan Le DĂ©lĂ©zir, « Le dĂ©veloppement littoral en question », Pour, no 199,‎ , p. 109 (DOI 10.3917/pour.199.0109).
  4. Anthony Simon, Tourisme. Fondamentaux et techniques, Dunod, , p. 72.
  5. no 86-2 du 3 janvier 1986
  6. pour le référentiel INSEE de 1999
  7. Fiches indicateurs : Présentation, Le principe des fiches, sur le site de l'Ifen.
  8. Chiffres clés : Données générales, sur le site de l'Ifen.
  9. SĂ©bastien Colas, « Le littoral, entre nature et artificialisation croissante », Le 4 pages, Ifen, no 120,‎ , p. 2 (ISSN 1777-1838, lire en ligne).
  10. INEA / Ifen, « Observatoire Littoral et Montagne : Indicateurs de suivi de la loi Littoral, Étude de faisabilitĂ© », Ifen, , p. 9.
  11. Un canton littoral est un canton ayant au moins une commune littorale
  12. Sophie BahĂ©, Les pollutions maritimes accidentelles en France : risques, planification, gestion de crise, École pratique des hautes Ă©tudes, p. 11, 2008.
  13. ONERC, le climat de la France au XXIe siĂšcle vol 5
  14. MinistÚre chargé de l'écologie (2019) Impacts du changement climatique : Littoral et Milieu marin; mis à jour le mardi 10 janvier 2017, consulté le 26 juin 2019
  15. Richard de Vendeuil, « Loi Littoral : alerte sur les cÎtes! », dans L'Express du 27/07/2006, [lire en ligne]
  16. Estimations 2006 du Cete Méditerranée cité par l'IFEN en octobre 2007. Le recensement de 1999 donnait 5,78 millions d'habitants contre 1,25 million pour l'arriÚre-pays.
  17. Source : Insee, Recensement de la population, 1999, EnquĂȘte tourisme 1998 (hĂŽtellerie et hĂ©bergement de plein air), Inventaire communal 1998 (autres hĂ©bergements), calcul Insee, repris par l'Observatoire du Littoral
  18. Fiche-Indicateur INSEE Agriculture et littoral
  19. Source Ifen : Schéma 4 p5/7
  20. Source Ifen « Indicateur : milieux naturels des communes littorales en 2000 et évolution depuis 1990 » (Voir Figure 4, page 4/7
  21. Source : Cahier d’habitats cĂŽtiers 2004 - Observatoire du littoral / IFEN, et indicateurs associĂ©s
  22. Source Ifen/Observatoire du Littoral
  23. « Dauphins Ă©chouĂ©s : une hĂ©catombe record », Le Parisien,‎ (lire en ligne)
  24. « Conservatoire du littoral : derniÚres acquisitions, actualités, publications - Conservatoire du littoral », sur www.conservatoire-du-littoral.fr (consulté le )
  25. Chiffres tirés de la carte de la géomorphologie cÎtiÚre par région, Le Moniteur n°4839, 23 août 1996
  26. « Espaces maritimes sous juridiction française », sur shom.fr (consulté le ).
  27. Jade Isidore, Protection du littoral en France, Ed. Techniques Ingénieur, , p. 2.
  28. Mongi Bourgou, Les littoraux: entre nature et société, Publications de l'ENS, , p. 228.
  29. Jade Isidore, Protection du littoral en France, Ed. Techniques Ingénieur, , p. 3.
  30. Jean Favennec, Guide de la Flore des dunes de la Bretagne au sud des Landes, Sud Ouest, , p. 22.
  31. Seule la CÎte de granit rose répond à une réalité sans objectivité, cette couleur correspondant bien à une expression géologique. Cf ModÚle:Ouvrage=
  32. Catherine Bertho-Lavenir, Guy Latry, « CĂŽte d'Argent, CĂŽte d'Émeraude : les zones balnĂ©aires entre nom de marque et identitĂ© littĂ©raire », Dans Le Temps des mĂ©dias, no 8,‎ , p. 105-117 (DOI 10.3917/tdm.008.0105).
  33. De nombreuses inventions ont « donnĂ© lieu Ă  un type de rĂ©cit en partie fictif, stĂ©rĂ©otypĂ© et destinĂ© Ă  lĂ©gitimer l’ensemble du processus : un homme de lettres parisien passant dans la rĂ©gion aurait proposĂ© un nom, immĂ©diatement reçu comme l’expression parfaite et dĂ©finitive de l’esprit des lieux. La rĂ©alitĂ© est plus prosaĂŻque. Le baptĂȘme de ces cĂŽtes est le fait commun d’entrepreneurs, de directeurs de journaux et d’hommes de lettres unis par des liens d’amitiĂ© et d’affaires, associĂ©s dans un systĂšme d’évĂšnements et de publications oĂč chacun prĂȘte une part de ses ressources sociales et symboliques Ă  l’autre ». Cf Bertho-Lavenir et Latry, op. cit.
  34. Philippe Violier, Philippe Duhamel, Jean-Christophe Gay, Véronique Mondou, Le tourisme en France. Approche régionale, ISTE éditions, , p. 18.
  35. Michel Rainis, Histoire des clubs de plage au XXe siĂšcle, , p. 176-196.
  36. L'espace littoral et le bord de mer sont gĂ©nĂ©rateurs de rĂȘves et d'Ă©vasion, et trĂšs fortement associĂ©s Ă  une promesse de libertĂ©.
  37. Yves Perret-Gentil, Alain Lottin, Jean-Pierre Poussou, Les villes balnéaires d'Europe occidentale. Du XVIIIe siÚcle à nos jours, PUPS, , p. 87.
  38. Philippe Violier, op. cit., p.19
  39. ModĂšle:Ouvrage=.
  40. données sont gratuitement disponible (aprÚs inscription) sur www.aviso.altimetry.fr

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