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Le ChĂąteau de Cagliostro

Le ChĂąteau de Cagliostro (ăƒ«ăƒ‘ăƒłäž‰äž– ă‚«ăƒȘă‚Șă‚čトロぼ柎, Rupan sansei: Kariosutoro no shiro) est un film d'animation japonais de Hayao Miyazaki (漼殎 駿, Miyazaki Hayao) sorti en 1979 et rĂ©compensĂ© par le prix Mainichi Noburƍ ƌfuji la mĂȘme annĂ©e[1]. C'est le second film centrĂ© sur le personnage d’ArsĂšne Lupin III de la sĂ©rie Lupin III de Kazuhiko Katƍ (ćŠ è—€äž€ćœŠ, Katƍ Kazuhiko) alias Monkey Punch, aprĂšs Edgar de la Cambriole : Le Secret de Mamo. Il s'agit du premier long mĂ©trage rĂ©alisĂ© par Miyazaki, qui avait travaillĂ© prĂ©cĂ©demment pour les studios d'animation Toei Animation et TMS Entertainment, notamment sur la premiĂšre saison de la sĂ©rie animĂ©e Lupin III, et plusieurs Ă©pisodes de la seconde saison en tant que rĂ©alisateur.

Le ChĂąteau de Cagliostro
Image illustrative de l'article Le ChĂąteau de Cagliostro
Logo du film
ăƒ«ăƒ‘ăƒłäž‰äž– ă‚«ăƒȘă‚Șă‚čトロぼ柎
(Rupan sansei: Kariosutoro no shiro)
Genres Animation, policier
Film d'animation japonais
RĂ©alisateur
Producteur
Tetsuo Katayama
Scénariste
Compositeur
Durée 100 min
Sortie
Films Lupin III
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Le Secret de Mamo L'Or de Babylone

Le ChĂąteau de Cagliostro nous emmĂšne suivre les pĂ©ripĂ©ties du gentleman-cambrioleur Edgar de la Cambriole (Lupin III) dans la petite principautĂ© de Cagliostro sur les traces de faux-monnayeurs. Il s’attache finalement Ă  sauver la princesse Clarisse des griffes de l’infĂąme comte de Cagliostro, prĂȘt Ă  tout pour retrouver un lĂ©gendaire trĂ©sor perdu. Le film met Ă©galement en scĂšne les associĂ©s d’Edgar, Jigen et Goemon, sa concurrente et ancienne amante Magali (Fujiko), ainsi que son ennemi jurĂ© et alliĂ© de circonstance, l’inspecteur Gaston Lacogne (Koichi Zenigata) d’Interpol.

La grande premiĂšre du film a eu lieu au Japon le , et la premiĂšre adaptation en langue française au format VHS est faite par AdĂšs VidĂ©o en 1983 sous le titre Vidocq contre Cagliostro. Une seconde adaptation par Manga Entertainment voit le jour en 1996 sous le titre Le ChĂąteau de Cagliostro ; cette version, oĂč ArsĂšne Lupin III est renommĂ© Wolf, est rĂ©Ă©ditĂ©e au format DVD par PathĂ©. IDP rĂ©alise un troisiĂšme doublage sous le titre Edgar de la Cambriole : Le ChĂąteau de Cagliostro en 2005, redonnant au hĂ©ros le nom d’Edgar, qu’il avait dans l’adaptation de la sĂ©rie Lupin III des annĂ©es 1980, Edgar, le dĂ©tective cambrioleur.

Résumé

En 1968, Edgar de la Cambriole, petit-fils et successeur du cĂ©lĂšbre gentleman cambrioleur Gaspard de la Cambriole (ArsĂšne Lupin), parvient Ă  dĂ©rober le contenu du coffre-fort du casino de Monte-Carlo Ă  bord d'une Fiat 500, accompagnĂ© de son compĂšre Jigen. L'euphorie des deux amis face Ă  cette rĂ©ussite laisse place au dĂ©sarroi lorsqu'ils rĂ©alisent que l’argent est de la « goat monnaie », des faux billets particuliĂšrement bien imitĂ©s. Edgar dĂ©cide de mettre le nez dans les affaires du comte de Cagliostro, rĂ©gent de la principautĂ© du mĂȘme nom, qu’il soupçonne d’ĂȘtre Ă  la tĂȘte du rĂ©seau de faux-monnayage. Alors qu'ils se sont infiltrĂ©s dĂ©guisĂ©s dans le micro-État, ils voient passer en trombe une demoiselle en robe de mariĂ©e, poursuivie par des hommes armĂ©s. AprĂšs une course-poursuite riche en pĂ©ripĂ©ties, ils parviennent Ă  mettre en dĂ©route les poursuivants de la jeune fille qu’Edgar sauve de justesse d’une chute dans un ravin. AssommĂ© par une souche d’arbre, il ne peut empĂȘcher sa protĂ©gĂ©e d’ĂȘtre enlevĂ©e par des hommes Ă  bord d'un bateau mais remarque qu’elle lui a laissĂ© un gant, dans lequel est cachĂ©e une chevaliĂšre mystĂ©rieuse.

Edgar reconnaĂźt sur la bague le blason de la famille princiĂšre ; il emmĂšne Jigen au palais qui a Ă©tĂ© ravagĂ© par un incendie ayant causĂ© la mort du prince et de son Ă©pouse sept ans auparavant. Le jeune cambrioleur reste songeur et son ami devine qu’il lui cache quelque chose. Edgar l’emmĂšne alors voir le chĂąteau comtal Ă  proximitĂ© et lui montre le bateau sur lequel a Ă©tĂ© enlevĂ©e la jeune fille avant de lui expliquer qu’il est dĂ©jĂ  venu Ă  Cagliostro auparavant. Ils aperçoivent au loin le comte se poser en autogire en haut d’une tour ; l’aristocrate est accueilli par Jodor — son Ăąme damnĂ©e — qui s’excuse d’avoir laissĂ© s’échapper la demoiselle. Il explique l’avoir droguĂ©e et isolĂ©e en haut d’une tour dont le seul accĂšs est un pont rĂ©tractable. AprĂšs avoir ordonnĂ© que les Ă©trangers qui ont interfĂ©rĂ© soient retrouvĂ©s et Ă©liminĂ©s, le comte se rend dans la chambre de la jeune fille oĂč il constate la disparition de la bague.

Les deux amis ont trouvĂ© une auberge pour se restaurer et passer la nuit ; Edgar examine la chevaliĂšre sur laquelle il dĂ©couvre une inscription en gothique (« De nouveau rĂ©unies, l’Ombre et la LumiĂšre lui redonneront vie ») et une date en chiffres romains (1517). La serveuse leur apprend que le blason est celui de la princesse Clarisse, rappelĂ©e la veille du couvent qui l’a accueillie aprĂšs la mort de ses parents afin d'Ă©pouser le comte de Cagliostro d’ici quelques jours. Ayant remarquĂ© le regard de la serveuse Ă  la vue de la chevaliĂšre, ils se retirent dans leur chambre et restent en alerte. Tandis qu’Edgar fond une copie de la bague, Jigen rĂ©flĂ©chit au sens de la phrase qui lui semble parler d’un trĂ©sor. Lorsque les sbires du comte arrivent, ils les combattent et parviennent Ă  rejoindre leur voiture pour les semer.

Au chĂąteau, la gouvernante affectĂ©e au service de la princesse espionne le comte qui a une entrevue avec son imprimeur Ă  propos de faux billets de goat monnaie. Jodor survient et s‘excuse pour son Ă©chec dans l’auberge, et ils dĂ©couvrent dans son dos un Post-it oĂč Edgar annonce qu’il viendra ravir Clarisse. Le lendemain, de nouveaux protagonistes arrivent Ă  Cagliostro : Goemon, un ami iaidƍka du cambrioleur, et l’inspecteur Gaston Lacogne d’Interpol qui dĂ©barque avec ses hommes pour traquer sa cible favorite, ayant eu vent du message adressĂ© au comte. Celui-ci reçoit l’inspecteur et dĂ©cide de le faire renvoyer en utilisant ses relations, estimant la prĂ©sence d’un policier dans ses affaires gĂȘnante ; Lacogne est dubitatif en dĂ©couvrant que le chĂąteau est surprotĂ©gĂ© par un systĂšme trĂšs perfectionnĂ© de radars et de lasers puissants.

Edgar et Jigen Ă©chafaudent des plans pour pĂ©nĂ©trer dans le chĂąteau via l’aqueduc qui l’alimente en eau, afin d’éviter les radars. Lors de leur tentative, ils se retrouvent sĂ©parĂ©s. AprĂšs avoir manquĂ© de mourir Ă©crasĂ© dans les rouages gĂ©ants d’une horloge, le jeune cambrioleur parvient dans l’enceinte du chĂąteau. Il manque de se faire dĂ©couvrir par Lacogne, dont l’attention est dĂ©tournĂ©e lorsqu’il apprend que ses supĂ©rieurs lui demandent de quitter Cagliostro. Appelant Interpol, l’inspecteur est notifiĂ© que le comte a demandĂ© son Ă©viction et cherche Ă  s’expliquer avec ce dernier mais il est repoussĂ© par les sentinelles. Edgar, dĂ©guisĂ© en inspecteur, en profite pour faire diversion en lançant les gardes sur les traces de Lacogne, leur faisant croire que ce dernier est le voleur ayant menacĂ© le comte. Une confrontation entre les policiers et la garde du chĂąteau permet au cambrioleur de pĂ©nĂ©trer dans les appartements de l’aristocrate, Ă©vitant une oubliette, dans laquelle tombe l’inspecteur qui s’est ruĂ© Ă  sa poursuite.

Magali, la femme qui espionne les activitĂ©s du comte, continue ses investigations ; elle est surprise par Edgar qui s’avĂšre ĂȘtre un de ses amis, concurrent et ancien amant. Elle lui explique oĂč Clarisse a Ă©tĂ© enfermĂ©e. Pour tenter d’atteindre la tour, le cambrioleur escalade le mur du chĂąteau, et monte sur le faĂźte du toit, s’aidant de son grappin. Alors qu’il tente de rejoindre la tour en envoyant une fusĂ©e pour tendre un cĂąble, il fait tomber son matĂ©riel et dĂ©vale le toit. S’en servant comme tremplin, il saute et s’accroche de justesse Ă  la tour, puis parvient Ă  rejoindre la chambre de Clarisse. Il lui remet la fausse bague et lui promet de se battre pour la libĂ©rer mais les hommes de main du comte l’encerclent et il est envoyĂ© Ă  son tour dans les oubliettes. L’aristocrate explique ses desseins Ă  la princesse : « l’Ombre et la LumiĂšre » reprĂ©sentent les deux maisons aristocratiques de Cagliostro — les princes dans la lumiĂšre et les comtes Ă  qui Ă©chouaient les basses besognes, dans l’ombre — qui, lorsqu’elles seront rĂ©unies par leur mariage, dĂ©voileront le trĂ©sor perdu depuis plus de quatre siĂšcles. Alors que la princesse est dĂ©sespĂ©rĂ©e par ce qu’elle apprend sur sa famille et sur le sort d’Edgar, celui-ci, qui a installĂ© un micro et un haut-parleur dans la fausse chevaliĂšre, nargue son ennemi, avant de promettre Ă  nouveau Ă  Clarisse de revenir pour l’enlever. Comprenant que la bague est fausse, le comte explose de colĂšre et ordonne Ă  Jodor d’aller rĂ©cupĂ©rer le vĂ©ritable bijou.

En explorant les oubliettes remplies de squelettes, Edgar retrouve Lacogne qui se demande quel secret le chĂąteau cache pour justifier autant de morts. Au petit matin, des plongeurs du comte surgissent pour rĂ©cupĂ©rer la bague mais tombent dans un piĂšge ; Ă  la poursuite d'un fuyard, le jeune cambrioleur parvient Ă  trouver la sortie submergĂ©e et quitte les oubliettes avec l’inspecteur. Ils arrivent dans l’atelier clandestin de fausse monnaie et y trouvent stockĂ©s des billets de nombreux pays. Edgar explique Ă  l’inspecteur que la principautĂ© est Ă  l’origine de la goat monnaie, impliquĂ©e dans des magouilles financiĂšres depuis le Moyen Âge et dans la disparition de tous ceux qui s’y sont intĂ©ressĂ©s de trop prĂšs. Les deux nouveaux alliĂ©s font un pacte le temps de s’échapper du chĂąteau et de confondre le comte.

Magali rĂ©vĂšle sa couverture Ă  Clarisse et s’apprĂȘte Ă  quitter Cagliostro mais l'incendie allumĂ© par Edgar et Lacogne au sous-sol avec les faux billets sĂšme la panique dans le chĂąteau. Le dĂ©tective et le cambrioleur profitent de la confusion pour voler l’autogire et tentent de venir chercher les deux jeunes femmes mais Edgar est blessĂ© par Jodor qui touche Ă©galement le moteur de l’appareil. Pendant que la princesse tente de nĂ©gocier la vie du jeune cambrioleur, Lacogne, aux commandes de l’autogire en feu, dĂ©tourne un moment l’attention des malfrats, ce qui permet Ă  Magali de rĂ©cupĂ©rer Edgar et d’attraper le train d’atterrissage de l’engin.

Lacogne parvient Ă  joindre Interpol mais ne peut convaincre ses supĂ©rieurs d’intervenir Ă  Cagliostro malgrĂ© les preuves qu’il a ramenĂ©es : le comte s’est arrangĂ© pour convaincre la presse et l’opinion publique qu’il a Ă©tĂ© victime d’une attaque et bĂ©nĂ©ficie de puissants soutiens diplomatiques. Edgar et ses associĂ©s ont trouvĂ© refuge chez le vieux jardinier du chĂąteau de la famille princiĂšre qui est restĂ© fidĂšle Ă  Clarisse. SoignĂ© mais en piteux Ă©tat, le cambrioleur reste sans connaissance pendant trois jours avant de reprendre conscience, affolĂ© par le fait que le mariage a lieu le lendemain. Plus tard dans la soirĂ©e, il raconte au jardinier et Ă  ses compagnons comment dix ans auparavant il a Ă©tĂ© blessĂ© dans sa quĂȘte pour s’emparer de la goat monnaie et a rencontrĂ© Clarisse qui lui a donnĂ© Ă  boire. Ils apprennent par Magali qu’un archevĂȘque va venir du Vatican pour cĂ©lĂ©brer le mariage.

Magali avertit Lacogne qu’Edgar va faire une apparition au mariage du comte pour lui permettre de mener Ă  nouveau une investigation sur place et se rend Ă©galement sur place en tant que journaliste de lâ€˜Ă©quipe de tĂ©lĂ©vision qui couvre l’évĂ©nement. Avec l’aide du jardinier, Edgar intercepte la voiture de l’archevĂȘque et prend sa place. Le comte se rend Ă  la cĂ©rĂ©monie avec Clarisse droguĂ©e Ă  son bras ; au moment de l’échange des vƓux, Jigen et Goemon surgissent, tenant un mannequin recouvert de bandages duquel sort la voix du jeune cambrioleur qui annonce son opposition Ă  l’union et dĂ©nonce les mĂ©faits de l’aristocrate. Les hommes de main du comte empalent le mannequin qui explose dans une pluie de faux billets. Edgar subtilise les bagues, arrache sa fausse barbe, et dĂ©clenche une sĂ©rie de feux d’artifice, profitant de la confusion pour s’enfuir avec Clarisse. Lacogne fait mine de poursuivre le cambrioleur se dirigeant vers l’atelier clandestin, suivi par Magali qui diffuse les images par satellite ; l’inspecteur expose les preuves sous les yeux Ă©berluĂ©s de ses supĂ©rieurs d’Interpol qui regardent l’émission.

Jigo et Goemon retiennent les hommes de main du comte tandis que Clarisse et Edgar s’enfuient le long de l’aqueduc en direction de la tour de l’horloge ; l’aristocrate les poursuit en bateau avec quelques matelots. En voyant un bas-relief sur la tour, le jeune cambrioleur comprend la signification de l’énigme du trĂ©sor, mais le comte surgit et les force Ă  se rĂ©fugier dans la tour. Edgar est confrontĂ© aux marins du comte dont les rouages en mouvement du mĂ©canisme de l'horloge ont bientĂŽt raison, puis engage un duel avec l’aristocrate. Ayant mis son adversaire en difficultĂ©, ce dernier veut occire Clarisse, qu’il poursuit sur les aiguilles de l’horloge, mais Edgar retient Ă  temps son attention en dĂ©posant les bagues et en lui dĂ©voilant le secret du trĂ©sor. Le comte utilise une arme cachĂ©e pour faire chuter le jeune cambrioleur qui s'accroche de justesse au mur. Alors que le comte s’apprĂȘte Ă  l’achever, Clarisse l’entraĂźne avec elle dans le vide, et il plante de justesse son sabre entre les pierres pour ne pas tomber ; Edgar bondit pour rattraper la princesse, et plonge avec elle dans le lac en contrebas.

Alors qu’il enfonce les bagues sur le cadran, dans les yeux du bas-relief en forme de bouc, le comte active un mĂ©canisme et est Ă©crasĂ© par les deux aiguilles qui le prennent en tenaille. La tour de l’horloge s’effondre, crĂ©ant un trou dans le barrage ; le niveau de l’eau autour du chĂąteau monte, les souterrains sont submergĂ©s ; les hommes de main et la garde se rendent. Edgar emmĂšne Clarisse de l’autre cĂŽtĂ© du barrage — vers l’ancien palais du prince — oĂč ils dĂ©couvrent le trĂ©sor : une ancienne citĂ© romaine auparavant engloutie. En voyant les avions d’Interpol arriver, le cambrioleur s’apprĂȘte Ă  partir mais la princesse exprime le souhait de rester Ă  ses cĂŽtĂ©s en devenant elle-mĂȘme une cambrioleuse. TentĂ©, Edgar se raisonne, refusant de lui offrir une telle vie et la confie au jardinier aprĂšs l’avoir embrassĂ©e sur le front, non sans lui promettre de revenir lorsqu’elle aura besoin de lui. RĂ©cupĂ©rĂ© par ses compĂšres, il s’enfuit en voiture tandis que Magali le nargue avec les plaques de fausse monnaie qu’elle a rĂ©cupĂ©rĂ©es. Lacogne survient et Clarisse dĂ©fend Edgar qui n’a fait que se battre pour elle. Avant de repartir Ă  la poursuite du jeune cambrioleur, l’inspecteur lui fait remarquer que ce dernier lui a ravi un trĂ©sor hors de prix : son cƓur.

Fiche technique

Distribution

Voix japonaises originales

Voix françaises

1983 (AdÚs Vidéo)[2] 1996 (Manga Entertainment)[3] 2005 (IDP)[4]
Lupin III Philippe Ogouz
Vidocq
Yann Le Madic
Wolf
Philippe Ogouz
Edgar de la Cambriole
Jigen GĂ©rard Hernandez
Laficelle
Christian Visine Philippe Peythieu
Clarisse CĂ©line Monsarrat
Delphina
LĂ©a Gabrielle AgnĂšs Gribe
Le comte Roger Carel Michel Tureau Jacques Frantz
Fujiko BĂ©atrice Delfe
Barbara
Sandrine FougĂšre Catherine Lafond
Magali
Zenigata Jacques FerriĂšre
inspecteur Lapoulaille
Hervé Caradec Patrick Messe
Gaston Lacogne
Goemon Personnage coupé au montage[5] Michel Tureau Jean Barney
Jodor Philippe Dumat Hervé Caradec Michel Clainchy
Autres Georges Aubert (le jardinier)
Pierre Garin (le capitaine)
Claude Dasset (le faussaire)
Louis Arbessier (le prĂȘtre)
Henri Lambert (le jardinier) —

Production

Hayao Miyazaki, le réalisateur du Chùteau de Cagliostro.
Hayao Miyazaki, le réalisateur du Chùteau de Cagliostro.

GenĂšse

Lupin III est une sĂ©rie de manga Ă©crite et illustrĂ©e par Kazuhiko Katƍ (ćŠ è—€äž€ćœŠ, Katƍ Kazuhiko) alias Monkey Punch. Le personnage principal, ArsĂšne Lupin III, est inspirĂ© du hĂ©ros de Maurice Leblanc, le gentleman-cambrioleur ArsĂšne Lupin, dĂ©crit comme capable de dĂ©fier Sherlock Holmes et dont il est supposĂ©ment le petit-fils[6] ; en tant que gentleman-cambrioleur, Lupin III prĂ©vient immanquablement les propriĂ©taires de ses futurs larcins par une carte. La popularitĂ© de la sĂ©rie manga a conduit Ă  l’adapter en sĂ©rie d'animation, Edgar de la Cambriole. Hayao Miyazaki, ayant fraĂźchement quittĂ© Toei Animation pour rejoindre A Productions, y prend part en tant que co-rĂ©alisateur avec Isao Takahata et Yasuo ƌtsuka[7] - [8], pour remplacer Masaaki ƌsumi Ă  partir du neuviĂšme Ă©pisode[9] - [8]. Un premier film, Edgar de la Cambriole : Le Secret de Mamo rĂ©alisĂ© par Sƍji Yoshikawa, sort le ; Ă  la suite de son succĂšs au box office, la dĂ©cision de rĂ©aliser un second film est prise l’annĂ©e suivante et TMS fait appel Ă  Miyazaki pour le rĂ©aliser[10]. Le ChĂąteau de Cagliostro est un tournant dans la maniĂšre dont le hĂ©ros se comporte ; dans les sĂ©ries Lupin III, Edgar est prĂ©sentĂ© comme un voleur intrigant et lascif, parfois cynique et sans scrupules, s’alliant Ă  ses anciens ennemis Jigen et Goemon pour ses combines, tandis que Miyazaki en fait un hĂ©ros dĂ©crit comme assagi et pouvant agir de maniĂšre altruiste et dĂ©sintĂ©ressĂ©e[7] - [11].

Si Le ChĂąteau de Cagliostro a marquĂ© les dĂ©buts de Miyazaki en tant que rĂ©alisateur pour le grand Ă©cran, il a Ă©galement participĂ© Ă  l’élaboration du script et des dialogues, au design et au storyboard du film[11]. La production a dĂ©butĂ© en avec l’écriture du scĂ©nario et la planification des plans[12]. Miyazaki a commencĂ© Ă  dessiner une vue d’ensemble du dĂ©cor avant d’écrire le scĂ©nario pour complĂ©ter. Une fois le brouillon de script acceptĂ© par la production, il a commencĂ© Ă  Ă©laborer les storyboards. L’histoire a Ă©tĂ© dĂ©coupĂ©e en quatre parties, mais une fois arrivĂ© Ă  la troisiĂšme, des modifications ont dĂ» ĂȘtre faites au niveau du storyboard pour ne pas dĂ©passer la durĂ©e prĂ©vue du film[13]. Le travail d’animation a commencĂ© en juillet, alors que seulement le quart des storyboards Ă©taient finalisĂ©s, travail que Miyazaki a donc dĂ» terminer en parallĂšle[8] - [14] - [12]. La production a Ă©tĂ© bouclĂ©e fin novembre, et la premiĂšre du film a eu lieu le , un peu moins de sept mois et demi aprĂšs la prise en charge du projet, dont seulement cinq mois de production[12] - [8] - [15] ; le rĂ©alisateur a cependant regrettĂ© de ne pas bĂ©nĂ©ficier de plus de temps[12] - [15].

Influences

Paul Grimault a largement influencé la production du Chùteau de Cagliostro avec La BergÚre et le Ramoneur (1953).
Paul Grimault a largement influencé la production du Chùteau de Cagliostro avec La BergÚre et le Ramoneur (1953).

D’aprĂšs les auteurs ayant Ă©tudiĂ© le sujet, et Miyazaki lui-mĂȘme, Le ChĂąteau de Cagliostro s’appuie sur de nombreuses sources d’inspiration, Ă  commencer par l’Ɠuvre de Maurice Leblanc dont le personnage ArsĂšne Lupin est Ă  l’origine du hĂ©ros, et celle d’autres auteurs ayant repris le personnage, comme Boileau-Narcejac dont La Justice d'ArsĂšne Lupin met en scĂšne la dĂ©couverte d’une importante quantitĂ© de fausse monnaie crĂ©Ă©e par l’Empire allemand pour dĂ©stabiliser l’économie française pendant la PremiĂšre Guerre mondiale[16]. L’idĂ©e du trĂ©sor cachĂ© sous un lac semble Ă©galement tirĂ©e du roman La Demoiselle aux yeux verts de Maurice Leblanc[17] - [10] - [12], tandis que La Comtesse de Cagliostro, qui se passe du temps de la jeunesse du gentleman cambrioleur, introduit un personnage du nom de Clarisse[10], rivale dans le cƓur de Lupin de JosĂ©phine Balsamo, petite-fille du personnage qui a inspirĂ© le comte, Joseph Balsamo[12], un aventurier italien ayant vĂ©cu au XVIIIe siĂšcle et ayant pris le titre de « comte de Cagliostro » sous lequel il a commis diverses escroqueries Ă  la cour de Louis XVI[18] - [19], et dont le nom est attachĂ© Ă  plusieurs histoires dans le domaine de l’occulte (magie, alchimie)[6] - [15].

Si aucun voyage d’étude n'a Ă©tĂ© effectuĂ© pour dessiner les paysages alpins environnant le chĂąteau de Cagliostro, les carnets de croquis de Miyazaki sur Heidi ont Ă©tĂ© mis Ă  profit[12], et Miyazaki lui-mĂȘme cite le livre Italian Mountain Cities and the Tiber Estuary[note 1] aux Ă©ditions Kajima Institute Publishing comme source d’inspiration[12] - [15].

D’aprĂšs plusieurs auteurs, le style du chĂąteau du comte Cagliostro a Ă©tĂ© fortement inspirĂ© par le film d'animation Le Roi et l'Oiseau, de Paul Grimault (dans sa version de 1953 La BergĂšre et le Ramoneur)[20] - [21] - [15] - [22], dont notamment le donjon oĂč est enfermĂ© Clarisse, qui prĂ©sente des similitudes avec la tour oĂč loge le roi de Takicardie[23]. Plusieurs Ă©lĂ©ments narratifs semblent Ă©galement avoir Ă©tĂ© empruntĂ©s au film de Grimault, tels le mariage contrariĂ© entre un tyran et une belle jeune fille innocente[24], le chĂąteau aux multiples donjons et oubliettes, protĂ©gĂ© par de multiples piĂšges[24], une milice musclĂ©e et des hommes de main ninjas (ou vĂȘtus de noir avec un chapeau melon, tels les policiers de Takicardie[23]), ou la maniĂšre dont Fujiko prend le contrĂŽle d’une chaĂźne de tĂ©lĂ©vision pour confondre le comte, tel l’oiseau qui prend le contrĂŽle de l’automate du roi de Grimault[25].

La tour de l’horloge, un des Ă©lĂ©ments centraux de l’intrigue, est quant Ă  elle inspirĂ©e de La Tour fantĂŽme (ćčœéœŠćĄ”, YĆ«rei-tƍ), un roman d’Edogawa Ranpo que Miyazaki a dĂ©couvert au collĂšge[19] - [26].

Selon certaines analyses, la poursuite sur les toits Ă  la suite de l’attaque de l’auberge par les hommes de main du comte est inspirĂ©e d’une scĂšne de La Main au collet d’Alfred Hitchcock, dans laquelle Cary Grant interprĂ©tait un gentleman cambrioleur[12] - [6] - [15] - [27]. RaphaĂ«l Colson et GaĂ«l RĂ©gner remarquent Ă©galement une influence des annĂ©es 1960 avec l’utilisation de gadgets Ă  la James Bond et de piĂšges sophistiquĂ©s dĂ©ployĂ©s dans le chĂąteau ; James Bond est Ă©galement citĂ© comme ayant influencĂ© Monkey Punch[12] - [6] - [15]. Les deux auteurs pensent que la principautĂ© de Cagliostro s’inspire de la Ruritanie, pays europĂ©en de fiction inventĂ© par l'Ă©crivain britannique Anthony Hope dans le roman d'aventures Le Prisonnier de Zenda paru en 1894, dont le prince autocratique, Rudolf Elphberg, aurait inspirĂ© le comte de Cagliostro pour son cĂŽtĂ© « Ă  la fois raffinĂ© et vulgaire »[23] - [28]. Helen McCarthy voit dans l’ultra-mĂ©diatisation du mariage prĂ©vu entre le comte et Clarisse un clin d’Ɠil Ă  l’effervescence mĂ©diatique autour du mariage de Grace Kelly avec le prince Rainier de Monaco en 1956[12].

Une Fiat 500 jaune comme celle utilisée par Lupin dans le film.
Une Fiat 500 jaune comme celle utilisée par Lupin dans le film.

Les membres de l’équipe de production ont Ă©galement ajoutĂ© leur touche personnelle au film ; la Fiat 500 de Lupin Ă©tant inspirĂ©e de la voiture du chef animateur Yasuo ƌtsuka, tandis que la CitroĂ«n 2 CV de Clarisse poursuivie par les hommes de main du comte dans une des premiĂšres scĂšnes du film Ă©tait la premiĂšre voiture de Miyazaki[29]. Le film de 1969, Le Chat bottĂ©, sur lequel le rĂ©alisateur a travaillĂ© en tant qu’animateur clĂ© porte Ă©galement les prĂ©mices du style imposĂ© sur Le ChĂąteau de Cagliostro, notamment par la succession de pitreries burlesques entrecoupĂ©es par des scĂšnes plus sombres[30], et le scĂ©nario du sauvetage audacieux d’une princesse dans un chĂąteau aux oubliettes remplies de squelettes[31].

L’implication de Miyazaki en tant que rĂ©alisateur a nettement influĂ© sur les caractĂšres des personnages dĂ©peints dans Le ChĂąteau de Cagliostro, par rapport Ă  leurs alter ego de Lupin III, dans le but de « se dĂ©barrasser du sentiment d’apathie omniprĂ©sent dans l’histoire »[11]. Pour ĂȘtre conforme Ă  son idĂ©e que Miyazaki se faisait d’un hĂ©ros, Lupin est devenu un voleur insouciant et optimiste, se contentant d’une Fiat 500, et contrastant fortement avec le Lupin de la sĂ©rie, lubrique et intrigant, qui aime Ă  conduire des voitures de luxe telle la Mercedes-Benz SSK, dĂ©crite comme « la favorite d’Hitler »[11]. De la mĂȘme maniĂšre, Jigen et Goemon, froids et sĂ©rieux dans la sĂ©rie, deviennent plus amicaux et sensibles Ă  l’humour ; quant Ă  Fujiko, les Ă©lĂ©ments Ă  caractĂšre sexuel explicites associĂ©s Ă  son personnage de femme fatale sont gommĂ©s[11]. Patrick Drazen note que la rencontre entre Lupin et Clarisse lorsque celle-ci avait neuf ans est un subterfuge bien pratique pour expliquer que le gentleman-cambrioleur se comporte plus comme un « grand frĂšre » que comme le prĂ©dateur sexuel qu’il a l’habitude d’ĂȘtre[19].

Musique

La bande originale du film a Ă©tĂ© composĂ©e par YĆ«ji ƌno, dĂ©jĂ  Ă  l’origine des musiques de Lupin III, et varie entre morceaux de jazz, mĂ©lodies romantiques et symphonies d’orchestre, incluant notamment une variation du thĂšme culte de la sĂ©rie[32] - [15]. La plupart des thĂšmes sont interprĂ©tĂ©s par le groupe You & The Explosion Band qui avait dĂ©jĂ  travaillĂ© sur la seconde partie de Lupin III. La chanson du gĂ©nĂ©rique d'ouverture, Fire Treasure (炎ぼたからもぼ), est quant Ă  elle interprĂ©tĂ©e par Toshie Kihara (alias Bobby) sur des paroles Ă©crites par Jun Hashimoto (æ©‹æœŹ æ·ł (はしもべ じゅん))[33]. Un LP sur support vinyle est sorti en avec la chanson Fire Treasure et le thĂšme Mysterious Journey[34]. Le premier album basĂ© sur la bande originale est sorti en mars 1983 sous le titre Lupin the 3rd The Castle of Cagliostro Original Soundtrack BGM Collection (ăƒ«ăƒ‘ăƒłäž‰äž– ă‚«ăƒȘă‚Șă‚čトロぼ柎 ă‚ȘăƒȘă‚žăƒŠăƒ«ăƒ»ă‚”ăƒłăƒˆăƒ©BGM集), sur support vinyle[35], avant d’ĂȘtre rĂ©Ă©ditĂ© sur disque compact en 1985 avec quelques pistes supplĂ©mentaires. Un nouvel album sort en 2003 sous le titre Lupin the 3rd: The Castle of Cagliostro - Music File avec de nombreuses pistes supplĂ©mentaires, dont 13 inĂ©dites laissĂ©es de cĂŽtĂ© lors de la production du film[36].

Sortie, promotion, adaptations

La grande premiĂšre du film a eu lieu le au Japon[12]. Un an plus tard, TMS entreprend des essais afin de savoir si le film peut ĂȘtre lancĂ© et promu aux États-Unis, et celui-ci est prĂ©sentĂ© Ă  la World Science Fiction Convention Ă  Boston pour une Ă©tude de marchĂ©[37]. Il a par la suite Ă©tĂ© projetĂ© lors d’autres festivals dans les annĂ©es 80, notamment durant le Filmex en 1982[38] - [37]. Cependant, malgrĂ© quelques succĂšs retentissants dans les salles de projection, la plupart des tentatives de promotion ont Ă©tĂ© des Ă©checs essentiellement du fait du manque d’intĂ©rĂȘt de la plupart des critiques pour l’animation japonaise en Occident Ă  cette Ă©poque[39].

En raison de conflits avec les ayants droit de Maurice Leblanc, le nom « Lupin III » n‘a pu ĂȘtre utilisĂ© lors des diverses adaptations du film en Occident, d’oĂč l’utilisation de pseudonymes tels que « Rupan III » ou « The Wolf » aux États-Unis, et « Vidocq » ou « Edgar de la Cambriole » en France[40] - [15] - [22].

Lors de la premiĂšre adaptation aux États-Unis par Streamline Pictures en 1991, Fred Patten s’est penchĂ© sur le choix du titre en anglais, hĂ©sitant entre Cagliostro Castle, Cagliostro’s Castle, ou The Castle of Cagliostro. C’est cette derniĂšre proposition qu’il a retenue, car elle lui paraissait « plus sinistre », soulignant le fait que le chĂąteau est l’« antre du comte diabolique »[note 2] - [41].

Au Royaume-Uni, Manga Entertainment a lancĂ© le film au format VHS en [42]. À la suite de la perte des droits de la sociĂ©tĂ© de production dans ce pays, Optimum a sorti un DVD en 2005[43] et un Blu-ray en [44].

En 2000, Manga Entertainment a sorti un DVD aux États-Unis avec un nouveau doublage correspondant mieux au script original en japonais[45], puis une Ă©dition spĂ©ciale en 2006 contenant de nombreux extras et une romanisation du gĂ©nĂ©rique de dĂ©but dĂ©criĂ©e par certains fans du fait de la transformation de l’animation en images statiques[46]. La sociĂ©tĂ© de production ne possĂšde plus les droits aux États-Unis sur le film[47]. La sociĂ©tĂ© Discotek Media (en) a annoncĂ© en avoir rĂ©cupĂ©rĂ© ces droits et prĂ©voir la sortie d’un DVD, puis d’un Blu-ray[48] ; le DVD est sorti le [49].

Au Japon, une version Blu-ray du film a vu le jour fin 2008 sans contenir de sous-titres ou de bande son dans d’autres langues[50]. En , une version remasterisĂ©e en HD voit le jour dans les salles japonaises[51]. Le Blu-ray associĂ© est disponible avec une compilation des autres longs mĂ©trages de Miyazaki sous le nom The Collected Works of Hayao Miyazaki, Ă©ditĂ©e par le Studio Ghibli[52].

En France, une version expurgĂ©e du film a vu le jour en 1983 au format VHS sous le titre Vidocq contre Cagliostro, publiĂ©e par AdĂšs VidĂ©o dans la collection Lanterne Magique[5]. Les changements de nom dans cette version sont qualifiĂ©s par le site PlanĂšte Jeunesse comme « pas trĂšs heureux », et la censure sur le film est fortement critiquĂ©e, mais le casting et la qualitĂ© du doublage reçoivent les honneurs[53]. Le film est doublĂ© une seconde fois par Manga Entertainment en 1996, Ă©ditĂ© Ă©galement en VHS, puis rĂ©Ă©ditĂ© en DVD chez l'Ă©diteur PathĂ© ; dans cette version Lupin s'appelle Wolf (litt. « loup »), comme pour l’adaptation en langue anglaise. Finalement, un 3e doublage est rĂ©alisĂ© en 2005 par IDP Ă©ditĂ© en version standard et version collector avec le nom Edgar de la Cambriole : Le ChĂąteau de Cagliostro ; dans cette version, Lupin s'appelle Edgar comme dans les adaptations de la sĂ©rie animĂ©e des annĂ©es 1980, Edgar, le dĂ©tective cambrioleur[5]. L’éditeur KazĂ© a sorti en des versions DVD et Blu-ray basĂ©es sur ce doublage[53]. Le film sort Ă©galement pour la premiĂšre fois au cinĂ©ma le , grĂące au distributeur indĂ©pendant Splendor Films[54]. Le doublage français qui sert de base Ă  cette sortie cinĂ©ma est celui de 2005.

Accueil

Alors que Le ChĂąteau de Cagliostro n’a pas Ă©tĂ© un grand succĂšs au box-office Ă  sa sortie, il a gagnĂ© en popularitĂ© au fur et Ă  mesure des nombreuses rĂ©Ă©ditions[55], et a Ă©tĂ© Ă©lu « meilleur animĂ© de tous les temps »[note 3] par les lecteurs d’Animage jusqu’à la sortie de NausicaĂ€ de la vallĂ©e du vent en 1984[56] - [15] - [57] ; Clarisse a Ă©galement reçu le titre d'« hĂ©roĂŻne prĂ©fĂ©rĂ©e »[note 4], avant d’ĂȘtre dĂ©trĂŽnĂ©e par NausicĂ€a[58] - [59] - [57]. Le film est restĂ© dans le top 10 d’Animage jusqu’en 1995, plus de quinze ans aprĂšs sa sortie[57].

À la suite d’une sortie par Streamline Pictures en , Janet Maslin a dit Ă  propos du film dans sa critique pour The New York Times[60] qu’il « devrait avoir presque autant de succĂšs [qu’Akira] auprĂšs des fans d’animĂ© de tous Ăąges »[note 5]. D’aprĂšs la critique du quotidien new-yorkais, le film est un « mĂ©lange intĂ©ressant et sauvage de styles visuels et de rĂ©fĂ©rences culturelles »[note 6], dont « l’animation est relĂąchĂ©e lorsqu’il s’agit d’obtenir des mouvements corporels fluides, mais extraordinaire dans son souci du dĂ©tail »[note 7].

Selon Marc Savlov de The Austin Chronicle[61], Le ChĂąteau de Cagliostro « ne verse pas dans l’ultra-violence en technicolor, procĂ©dĂ© qui a permis Ă  certains films tels que Golgo 13: The Professional, Akira ou Vampire Hunter D : Chasseur de vampires d’obtenir les faveurs du public, mais pratique un humour et un chaos presque burlesques pour tenir le spectateur en haleine. Parfois ça fonctionne, et malheureusement parfois non »[note 8].

D’aprĂšs Helen McCarthy, le premier long mĂ©trage de Miyazaki est un film qui permet aux spectateurs de se laisser bercer par la magie et la beautĂ©, sans insulter leur intelligence et sans sombrer dans la sentimentalitĂ©[62].

Pour certains admirateurs de la sĂ©rie, Le ChĂąteau de Cagliostro n’appartient pas rĂ©ellement Ă  l’univers de Lupin III, du fait que Miyazaki a complĂštement modifiĂ© le personnage principal, transformant un criminel impitoyable en hĂ©ros maladroit[63]. Monkey Punch, le crĂ©ateur de la sĂ©rie, considĂšre quant Ă  lui que le film est excellent, mais qu’il n’a rien Ă  voir avec Lupin III, sa vision du personnage principal (antihĂ©ros viscĂ©ral par son amoralitĂ©[56] - [64]) diffĂ©rant complĂštement de celle de Miyazaki, ajoutant que pour sa part, il « ne lui aurait pas fait sauver la fille, mais la violer »[39]. Tandis que Miyazaki estime avoir prĂ©sentĂ© un hĂ©ros assagi et devenu mature, ayant acquis la sagesse d’agir de maniĂšre dĂ©sintĂ©ressĂ©e[7] - [22] (avec une Ɠuvre se distinguant ainsi des productions de l’époque dans le domaine de l’animation japonaise), le dessinateur du manga trouve que son personnage a Ă©tĂ© au contraire infantilisĂ©[56] - [65].

Sur le site DVD Talk, les deux DVD du film Ă©ditĂ©s par Manga Entertainment en 2000 et 2006 (Special Edition) ont reçu de bonnes Ă©valuations[45] - [46]. Chris Beveridge du site Mania.com a donnĂ© au film la meilleure note, A+[66]. À la suite d'un sondage menĂ© en 2007 par l’Agence pour les Affaires culturelles japonaise, Le ChĂąteau de Cagliostro a Ă©tĂ© classĂ© 5e du top 50 des meilleurs films et sĂ©ries d’animation[67] - [55].

À la suite de la sortie du Blu-ray du film par StudioCanal, le magazine SciFiNow a produit une critique trĂšs positive du film, dĂ©plorant cependant le choix de la sociĂ©tĂ© de production de supprimer le gĂ©nĂ©rique[68].

Analyse

Style du film

Pour son premier rĂŽle en tant que rĂ©alisateur sur un long mĂ©trage, Miyazaki impose son style avec succĂšs. Dani Cavallaro dĂ©montre dans son analyse du ChĂąteau de Cagliostro que la signature du rĂ©alisateur est reconnaissable, tant sur la forme que sur le fond, Ă  de nombreux niveaux[69]. Les divers paysages de la principautĂ© de Cagliostro sont dĂ©peints avec force dĂ©tails sans tenir compte des limites architecturales, gĂ©ographiques ou culturelles, reprĂ©sentant l’« akogare no Paris » (litt. « Paris de nos rĂȘves »), une vision fantasmĂ©e de l’Europe Ă  travers les yeux des orientaux[70] - [71]. L’utilisation d’angles de vue inattendus et originaux, et la focalisation sur des mouvements individuels des personnages font Ă©galement partie des particularitĂ©s du style de Miyazaki, comme lors de la scĂšne d’ouverture sur le hold-up qui donne d’importantes indications scĂ©niques permettant de saisir le caractĂšre des hĂ©ros[70].

D’aprĂšs Helen McCarthy, la palette des couleurs du film est essentiellement estivale, correspondant Ă  la fois au dĂ©cor et aux personnages de Lupin et Clarisse[32]. Des couleurs plus sombres sont utilisĂ©es pour mettre en valeur la lutte entre l’ombre et la lumiĂšre reprĂ©sentant les familles rĂ©gnantes de la principautĂ© de Cagliostro, intrigue secondaire du film. Les machinations du comte se font souvent la nuit, ou dans des salles sombres, tandis que la premiĂšre rencontre et l’adieu entre Lupin et Clarisse ont lieu dans des espaces verts ensoleillĂ©s[32] ; tandis que l’affrontement final se passe la nuit et dans la sombre tour de l’horloge, le dĂ©nouement de l’intrigue vient avec l’aube naissante, Ă©clairant le trĂ©sor dĂ©voilĂ©[32].

Au cours d’un sĂ©minaire « GĂ©ographie, arts et littĂ©rature » en 2011 Ă  l’École normale supĂ©rieure de Paris, le doctorant Emmanuel Trouillard estime que « le registre du ChĂąteau de Cagliostro correspond Ă  un rĂ©alisme amplifiĂ©, Ă  visĂ©es Ă  la fois poĂ©tiques et burlesques », du fait des « cascades dĂ©fiant toutes les lois de la physique rĂ©aliste »[72]. Colin Odell et Michelle LeBlanc estiment que ces entorses Ă  la physique du monde rĂ©el sont tempĂ©rĂ©es par le souci du dĂ©tail de certaines scĂšnes, tels la voiture de Clarisse qui se dĂ©sagrĂšge ou les Ă©clats de verre projetĂ©s lorsque Lupin donne un coup sur son pare-brise Ă©clatĂ©[27].

Personnages

Dani Cavallero analyse la paire d’hĂ©roĂŻnes Clarisse / Fujiko comme complĂ©mentaire : Clarisse est calquĂ©e sur le modĂšle de la princesse de conte de fĂ©es, innocente et sans dĂ©fense, tandis que Fujiko (dont le nom viendrait du mont Fuji) est une espionne chevronnĂ©e avec des capacitĂ©s intellectuelles et physiques hors-norme ; cependant, prĂ©figurant l’aversion de Miyazaki pour les personnages en opposition binaire[22], Clarisse sort de son rĂŽle stĂ©rĂ©otypĂ© par la dĂ©monstration de son intelligence et son Ă©ducation, et l’acceptation progressive de ses futures responsabilitĂ©s Ă  la tĂȘte de la principautĂ© de Cagliostro pour gĂ©rer le pays et son trĂ©sor[6]. Plusieurs sites web spĂ©cialisĂ©s estiment que cette paire d’hĂ©roĂŻnes prĂ©figure celle de Porco Rosso formĂ©e par Fio et Gina, avec un parallĂšle entre les triangles amoureux Lupin-Fujiko-Clarisse et Marco-Gina-Fio[73] - [22]. Patrick Drazen note Ă©galement que cette dyade formĂ©e par une femme mĂ»re et sĂ»re d’elle et une femme jeune innocente et inexpĂ©rimentĂ©e est un Ă©lĂ©ment qui rĂ©apparaĂźt dans plusieurs films du Studio Ghibli, citant notamment l’exemple particulier de Souvenirs goutte Ă  goutte oĂč la paire est formĂ©e par la mĂȘme hĂ©roĂŻne Ă  deux Ăąges diffĂ©rents[19].

Helen McCarthy estime Ă©galement que les interactions entre Fujiko, femme plus ĂągĂ©e, sĂ»re d’elle et expĂ©rimentĂ©e et Clarisse, jeune et innocente, sont intĂ©ressantes Ă  comparer avec celles entre Gina et Fio dans Porco Rosso[57] - [74]. Cependant, pour la femme de lettres, le talent de Miyazaki pour construire des personnages et les faire interagir est principalement visible au niveau du trio formĂ© par le comte, Clarisse et Lupin ; ce dernier reprĂ©sente la pĂ©nombre, entre la lumiĂšre et l’obscuritĂ©, Ă  mi-chemin entre le paradis de l’innocence qu’il protĂšge et l’enfer de l’amoralitĂ©, qu’il combat, mais qui l’attire[74]. Les scĂšnes qui opposent ces trois forces sont pour elle parmi les plus dramatiques et magnifiques du film[75].

Emmanuel Trouillard rapproche les personnages de Lupin et de Marco (Porco Rosso), « individualitĂ©s affirmĂ©es, rebelles en conflit ouvert avec l'ordre social dominant, indĂ©pendants et prĂȘt Ă  tout pour le demeurer », qui « cristallisent de tous cĂŽtĂ©s les animositĂ©s et les fascinations » ; tous deux parmi « les hĂ©ros d'aventure de Miyazaki les plus complexes sur le plan psychologique », ils « souffrent de difficultĂ©s, si ce n'est d'une impossibilitĂ©, Ă  nouer des relations fortes avec les personnages qui gravitent autour d'eux, et ce particuliĂšrement sur le plan sentimental »[72].

Le comte de Cagliostro est analysĂ© quant Ă  lui comme l’un des rares personnages intĂ©gralement mauvais dans l’Ɠuvre de Miyazaki ; tel Muska dans Le ChĂąteau dans le ciel, il est Ă©galement l’un des rares personnages principaux Ă  mourir dans les films du rĂ©alisateur[73] - [22] - [76].

Les Ă©volutions apportĂ©es aux personnages avec la description d’un Lupin hĂ©roĂŻque et altruiste, d’un Jigen amical, d’un Goemon apportant une touche humoristique, et d’une Fujiko dĂ©sexualisĂ©e ont pu ĂȘtre mal perçues chez certains fans de la sĂ©rie Lupin III, Daryl Surat de Otaku USA (en) faisant la comparaison avec un film de James Bond oĂč l’agent 007 dormirait dans des motels et roulerait en Toyota Camry[11].

Erreurs du film

MalgrĂ© le souci du dĂ©tail de Miyazaki, quelques erreurs de continuitĂ© sont visibles dans le film. Peu aprĂšs l’entrĂ©e de Lupin et Jigen dĂ©guisĂ©s dans la principautĂ© de Cagliostro, on peut voir une scĂšne de profil oĂč ils roulent sans leurs dĂ©guisements, avant d’enlever leurs postiches dans la scĂšne suivante[77]. Quelque temps plus tard, lors de la course-poursuite, les numĂ©ros des plaques d’immatriculation des divers vĂ©hicules impliquĂ©s ne sont pas constants[77]. AprĂšs leur visite au chĂąteau en ruines de la famille princiĂšre, lorsque Lupin montre le chĂąteau du comte Ă  Jigen, l’horloge est positionnĂ©e sur 6 h 10 avant d’indiquer 7 h 20 dans la scĂšne suivante[77]. À la suite d'une erreur de colorisation, les cheveux du comte de Cagliostro oscillent entre le marron clair et le marron foncĂ© plusieurs fois au cours du film[77].

Quelques erreurs factuelles ont Ă©galement Ă©tĂ© relevĂ©es : sur le morceau de journal transmis par Fujiko Ă  Lupin pour lui annoncer le mariage prochain de Clarisse avec le comte, la date du « mercredi » apparaĂźt, alors que ce jour Ă©tait un jeudi[77]. Dans la tour de l’horloge, Lupin dĂ©visse un boulon en le tournant dans le sens des aiguilles d’une montre[77]. Les colonnes de l’article du Monde censĂ© parler des Ă©vĂ©nements Ă  Cagliostro, lorsque Zenigata tente de convaincre ses collĂšgues d’Interpol d’agir, sont remplies de maniĂšre anachronique par des articles de l’annĂ©e de production du film, notamment l’annonce par l’AFP de la mort d’Agostinho Neto Ă  Moscou.

Influences et postérité

Cinéma

Une lĂ©gende urbaine persistante voudrait que Steven Spielberg ait assistĂ© Ă  une projection du film au dĂ©but des annĂ©es 1980, et qu’impressionnĂ©, il s’en soit inspirĂ© pour certaines scĂšnes d’action de la saga Indiana Jones et du film Les Aventures de Tintin : Le Secret de La Licorne. Bien qu’il n’y ait aucune preuve de ces assertions, les DVD Ă©ditĂ©s par Manga Entertainment attribuent au rĂ©alisateur la citation « Un des plus grands films d’aventure de tous les temps »[note 9] - [78] - [66]. Selon une autre rumeur sans fondements, Spielberg aurait assistĂ© Ă  une projection en 1980 au Festival de Cannes et dĂ©crit la course-poursuite sur les routes montagneuses au dĂ©but du film comme l’« une des meilleures scĂšnes de course-poursuite jamais filmĂ©es »[note 10] - [11] - [27] ; cependant, selon la sĂ©lection officielle Ă©tablie par le site du festival, le film n’y a pas Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© cette annĂ©e-lĂ [79].

Le ChĂąteau de Cagliostro a profondĂ©ment marquĂ© John Lasseter, cofondateur de Pixar. Durant une prĂ©sentation au festival international du film de Tokyo en , le rĂ©alisateur amĂ©ricain a expliquĂ© combien le travail de Miyazaki, dĂ©couvert Ă  l’occasion d’une visite en 1981 chez TMS dans le cadre de son travail chez Walt Disney, a pesĂ© sur sa carriĂšre[80].

Le film Basil, détective privé des studios Disney, sorti en 1986 et co-réalisé par John Musker et Ron Clements, fait un hommage au Chùteau de Cagliostro avec la séquence paroxystique de Big Ben[25] - [62].

Gary Trousdale, le co-rĂ©alisateur du film des studios Disney Atlantide, l'empire perdu, a admis que la derniĂšre scĂšne du film, oĂč le niveau de l’eau baisse en dĂ©couvrant la citĂ© engloutie, a Ă©tĂ© directement inspirĂ©e de la scĂšne finale du film de Miyazaki[81].

Une autre rĂ©fĂ©rence au combat dans la tour de l’horloge peut se retrouver dans le 25e Ă©pisode (Le Roi du temps) de la sĂ©rie d’animation Batman de 1992[25].

Un des membres de l’équipe de production de Les Simpson, le film a Ă©galement citĂ© Le ChĂąteau de Cagliostro comme Ă©lĂ©ment d’inspiration pour la scĂšne oĂč Bart Simpson dĂ©vale du toit de la maison familiale, similaire Ă  celle oĂč Lupin dĂ©vale du toit du chĂąteau lors de sa tentative du sauvetage de Clarisse[82].

Jeux vidéo

En 1983, Stern Electronics en collaboration avec TMS Entertainment a tablĂ© sur le succĂšs des films interactifs sur Laserdisc en sortant le jeu Cliff Hanger basĂ© sur des sĂ©quences des films Le ChĂąteau de Cagliostro et Edgar de la Cambriole : Le Secret de Mamo[11] - [32]. Alors mĂȘme que ceux-ci n’étaient pas encore disponibles aux États-Unis, le film interactif a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© dans le jeu tĂ©lĂ©visĂ© Starcade (en)[83].

D’autres jeux basĂ©s explicitement sur l’univers du ChĂąteau de Cagliostro ont vu le jour, dont un jeu d'action sur MSX Ă©ditĂ© par Tƍhƍ en 1987[84], et un jeu d'aventure graphique sur PlayStation, sorti en par Asmik Ace Entertainment[32] - [85] - [86].

D’aprĂšs certains sites et blogs de retrogaming, la sĂ©rie de jeux vidĂ©o Castlevania, Ă©ditĂ©e par Konami Ă  partir de 1986, puise certaines de ses inspirations dans le film[87] - [88] - [89] - [90].

Société

Wikipe-tan, personnification moe de WikipĂ©dia. La princesse Clarisse serait Ă  l’origine du phĂ©nomĂšne moe.
Wikipe-tan, personnification moe de Wikipédia.
La princesse Clarisse serait Ă  l’origine du phĂ©nomĂšne moe.

Le succĂšs du ChĂąteau de Cagliostro a eu un impact certain sur la carriĂšre de Miyazaki ; peu aprĂšs, TMS lui demande de rĂ©aliser deux Ă©pisodes sur la seconde sĂ©rie d’animation de Lupin III, Edgar, le dĂ©tective cambrioleur[91], ce qu’il fait sous le pseudonyme « Teruki Tsutomu »[15] - [92]. Reconnaissant les qualitĂ©s d’innovation du film, le magazine Animage contacte Miyazaki au dĂ©but des annĂ©es 1980 pour collaborer avec lui ; le rĂ©alisateur leur propose plusieurs idĂ©es de longs mĂ©trages, mais il lui est demandĂ© de rĂ©aliser plutĂŽt un manga, aboutissant Ă  la publication de NausicaĂ€ de la vallĂ©e du vent Ă  partir de 1982[93] - [94].

Le personnage de Clarisse a Ă©tĂ© citĂ© comme une origine possible du phĂ©nomĂšne moe, Ă©tant la premiĂšre hĂ©roĂŻne Ă  ĂȘtre reprise dans les dƍjinshi[95]. Dans une interview pour le magazine Animage en 1988, Miyazaki a cependant dĂ©plorĂ© la rĂ©cupĂ©ration de ses hĂ©roĂŻnes dans la sphĂšre lolicon[96].

Le rĂ©alisateur Masaaki Yuasa s’est dĂ©cidĂ© Ă  se lancer dans une carriĂšre d’animateur Ă  la suite de la visualisation du ChĂąteau de Cagliostro qui l’a « fascinĂ© » lorsqu’il Ă©tait au collĂšge[97].

La robe que portait la princesse Sayako lors de son mariage en aurait Ă©tĂ© inspirĂ©e de celle de Clarisse, du fait de l’admiration qu’elle portait Ă  Miyazaki et Ă  ce personnage en particulier[55] - [98].

Distinctions

Le film a reçu le Prix Noburƍ ƌfuji en 1979, qui rĂ©compense des Ɠuvres d'animation d'auteurs en voie de reconnaissance. Il a Ă©galement Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ© pour le Saturn Award du meilleur film international en 1981[99].

Le film reçoit Ă©galement l’Anime Grand Prix du magazine Animage pendant trois annĂ©es consĂ©cutives entre 1982 et 1984, dans la catĂ©gorie « meilleur anime de tous les temps[100] ».

Bibliographie

Notes et références

Notes

  1. Litt. « Les Villes de montagne en Italie et l’estuaire du Tibre »
  2. « It was my argument that The Castle of Cagliostro sounded the most sinister. Cagliostro Castle is just a castle’s name, like Windsor Castle, but the Castle of Cagliostro emphasizes that it is the evil Count’s lair! »
  3. The best anime in history
  4. The favorite heroin
  5. « This one should fare nearly as well [as Akira] with animation fans of any age, provided they are unwavering in their devotion to the form and do not think 100 minutes is an awfully long time. »
  6. « interestingly wild hybrid of visual styles and cultural references »
  7. « animation is weak when it comes to fluid body movements, but outstanding in its attention to detail. »
  8. « C of C refrains from the Technicolor ultra-violence that helped make films like Golgo 13, Akira, and Vampire Hunter D such audience favorites, and instead focuses on broad, almost slapstick humor and chaos to keep viewers riveted. Sometimes it works, and unfortunately, sometimes it doesn't. »
  9. « One of the greatest adventure movies of all time. »
  10. « One of the greatest chase sequences ever filmed. »

Références

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Annexes

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