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L'ĂŽle-Bouchard

L'Île-Bouchard est une commune française située dans le département d'Indre-et-Loire, en région Centre-Val de Loire.

L'ĂŽle-Bouchard
L'ĂŽle-Bouchard
Vue sur la Vienne depuis le pont Saint Maurice
Blason de L'ĂŽle-Bouchard
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Centre-Val de Loire
DĂ©partement Indre-et-Loire
Arrondissement Chinon
Intercommunalité Communauté de communes Touraine Val de Vienne
Maire
Mandat
Nathalie Vigneau
2020-2026
Code postal 37220
Code commune 37119
DĂ©mographie
Gentilé Bouchardais
Population
municipale
1 517 hab. (2020 en diminution de 7,39 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 436 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 47° 07′ 15″ nord, 0° 25′ 32″ est
Altitude Min. 33 m
Max. 65 m
Superficie 3,48 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
DĂ©partementales Canton de Sainte-Maure-de-Touraine
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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L'ĂŽle-Bouchard
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L'ĂŽle-Bouchard
Liens
Site web mairie-ilebouchard.fr

    S'étendant sur 3,5 km², elle est de configuration singulière puisque composée de deux faubourgs, Saint Maurice et Saint Gilles, respectivement en rive gauche et rive droite de la Vienne, reliés par un pont et séparés par L'Île, berceau de la cité.

    Du point de vue viticole, la commune fait partie de la région Val de Loire et de l'aire de l'AOC Chinon.

    L'Île-Bouchard est un lieu de pèlerinage catholique depuis des apparitions mariales en 1947.

    Ses habitants sont appelés les Bouchardais.

    Rues des Quatre Vents et Gambetta

    GĂ©ographie

    Localisation

    Située à 280 kilomètres de Paris, L'Île-Bouchard est également à 43 kilomètres au sud de Tours, 75 kilomètres au nord de Poitiers et 45 kilomètres à l'est de Saumur.

    Vignes

    Les villes de taille supérieure les plus proches sont Chinon, Azay-le-Rideau, Sainte-Maure-de-Touraine et Richelieu, toutes quatre localisées à équidistance de la commune, à une quinzaine de kilomètres.

    L'Île-Bouchard est positionnée très en aval de la vallée de la Vienne dans la mesure où elle ne se situe qu'à une trentaine de kilomètres de Candes-Saint-Martin, où la rivière, longue de 372 kilomètres, se jette dans la Loire, dont elle est l'un des affluents majeurs.

    L'Île-Bouchard est par ailleurs au cœur du parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine.

    Communes limitrophes de L'ĂŽle-Bouchard
    Panzoult Crouzilles
    Tavant L'ĂŽle-Bouchard
    Brizay Theneuil

    Hydrographie

    RĂ©seau hydrographique.

    L'ĂŽle-Bouchard est traversĂ©e par la Vienne (1,711 km), qui en constitue une limite sĂ©parative sur sa partie sud-est. Le rĂ©seau hydrographique communal, d'une longueur totale de 5,73 km, comprend un autre cours d'eau notable, la Manse (1,855 km), et deux petits cours d'eau, pour certains temporaires[1] - [2].

    La Vienne, longue de 363,3 km, prend sa source sur le plateau de Millevaches, dans la Creuse, Ă  une altitude comprise entre 860 et 895 m et se jette dans la Loire Ă  Candes-Saint-Martin, Ă  30 m d'altitude, après avoir traversĂ© 96 communes[3]. La station de Nouâtre permet de caractĂ©riser les paramètres hydromĂ©triques de la Vienne. Le dĂ©bit mensuel moyen, calculĂ© sur 61 ans dans cette station, varie de 60 m3/s au mois d'aoĂ»t Ă  355 m3/s au mois de fĂ©vrier. Le dĂ©bit instantanĂ© maximal observĂ© sur cette station fut de 2 480 m3/s, le , la hauteur maximale ayant Ă©tĂ© peu de temps après, le , Ă  8,61 m le [4] - [5].

    La Manse

    Sur le plan piscicole, la Vienne est classée en deuxième catégorie. Le groupe biologique dominant est constitué essentiellement de poissons blancs (cyprinidés) et de carnassiers (brochet, sandre et perche)[6].

    La Manse quant Ă  elle, longue de 30,5 km, prend sa source Ă  une altitude de 117 m sur la commune de BossĂ©e et se jette en rive droite de la Vienne Ă  L'ĂŽle-Bouchard, Ă  32 m d'altitude, après avoir traversĂ© 11 communes[7]. Sur le plan piscicole, la Manse est Ă©galement classĂ©e en seconde catĂ©gorie[6].

    Urbanisme

    Typologie

    L'Île-Bouchard est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [8] - [9] - [10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11] - [12].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (48,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (53,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (38,2 %), terres arables (24,8 %), prairies (14,2 %), eaux continentales[Note 2] (13,3 %), zones agricoles hétérogènes (7,7 %), cultures permanentes (1,8 %)[13].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[14].

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de l'Île-Bouchard est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité faible)[15]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[16].

    Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Ruau, la Manse et la Vienne. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1993, 1999 et 2013[17] - [15].

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de l'Île-Bouchard.

    Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie. La totalitĂ© de la commune est en alĂ©a moyen ou fort (90,2 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 959 bâtiments dĂ©nombrĂ©s sur la commune en 2019, 959 sont en en alĂ©a moyen ou fort, soit 100 %, Ă  comparer aux 91 % au niveau dĂ©partemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[18] - [19].

    Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989 et 1990 et par des mouvements de terrain en 1999[15].

    Toponymie

    L’Île-Bouchard, dans le Cartulaire de l’abbaye de Noyers, est désigné en 1189 sous le nom d'Insula Buchardi. Sur cette île, des vestiges romains ont été identifiés. Les toponymes formés avec île, du latin insula, sont parfois des villages établis sur des îles[20].

    La tradition conclut simplement au patronyme éponyme du lieu, une coïncidence toponymique sur la racine « Bouche » laissant supposer l'inverse (le lieu aurait donné son nom à la seigneurie). La signification la plus courante de cette racine toponymique est en effet « passage », au sens large, aussi bien en montagne que sur une rivière ou un fleuve, que passage pour une embarcation.

    Histoire

    Vue depuis la rue Saint-Lazare

    Un seigneur[21] - [22] - [23] nommé Bouchard jeta les fondations d’un castrum sur l’île vers 885[24]. Il dirigea entre autres une expédition chargée de ramener en Touraine les reliques de saint Martin, qui se trouvaient en l’église d’Auxerre.

    Les successeurs de Bouchard, sur les seigneuries de l'Isle, Rivarennes et Bréhémont traversèrent les siècles :

    • Ses fils Bouchard II et Vivien, fl. vers 930 ; Puis les fils de Vivien : < Thibaut, fondateur du prieurĂ© de Tavant en 987, et Orderand/Arderand, fl. en 965 ; Le fils d'Orderand/Arderand : < Bouchard III (ou II), actif vers 987-1020 ; Les fils de Bouchard III-II et de sa 2e femme AĂ©nor de (La) Rivière (sa 1re femme, Hermengarde de Villaines, lui laissa Villaines-les-Rochers ?) : < Geoffroi III Foucauld ou Fouel/Fuel, † vers 1073/1080 sans postĂ©ritĂ©, et Hugues/Huon/Ivon Ier, † dès 1032 (leurs frères Ă©taient Hubert, Aymeri religieux Ă  Marmoutier, et Mahotte dame de Villaines, x avant 1020 Ernault de Brizay) ; Les enfants d'Hugues : < Bouchard IV (ou III), † en 1071, et sa sĹ“ur A(i)mable/Agnès de L'Isle-Bouchard, nĂ©e après 1020, qui transmet la seigneurie Ă  son mari Archambaud Borel, † 1083, chevalier du château de Langeais (et non sire de Bueil), d'oĂą :
    • Leurs fils : < BarthĂ©lemi Ier (vers 1050-vers 1108 ; x Gerberge fille d'Eon de Blaison et de TchĂ©lĂ©tis de Trèves, d'oĂą Maubergeonne/Amalaberge Dangereuse de L'Isle-Bouchard, vers 1075-vers 1150, femme vers 1100 d'Aymeric Ier AdhĂ©mar de Châtellerault : leur fille AĂ©nor de Châtellerault est la mère d'AliĂ©nor d'Aquitaine), et Aimeri/AndrĂ© PĂ©loquin Ier († vers 1138/1141 ; leurs frères puĂ®nĂ©s sont Hugues, et Thomas religieux Ă  Cormery), sire de L'Isle (-Bouchard), Rivière et Rivarennes, mari d'Eustach(i)e (prĂ©nom alors Ă©picène ; remariĂ©e Ă  Robert II de Blo(u) de Champigny) et père de : Bouchard, BarthĂ©lemi ?, et :
    • Chemin piĂ©tonnier au bord de la Vienne.
      Péloquin II († 1150 ; x Hersinde) ; Père de (à moins que ce soit son éventuel frère Barthélemy ?) < Bouchard V ou IV († vers 1189 ; x Laurence et/ou Pétronille/Péronelle) ; Père lui-même de < Bouchard VI ou V († après 1220 sans postérité), Péloquin, Renaud/Regnauld croisé en 1219, Béatrix, et de Barthélemi II († vers 1230 ; x ~1200 Elisabeth/Isabeau fille d'Olivier de Rochefort) ; < Bouchard VII ou VI, fils de Barthélemy II comme ses frères cadets Pierre, Bouchard de Rivarennes et Eustache, † 1276, sire de L'Isle-Bouchard, Rivarennes et Rochefort/Loire, époux en 1235 d'Anne de Craon (née vers 1215-† religieuse après 1276), d'où : Olivier de Rivarennes († 1270 sans postérité), Alice (x Pierre de Brion de la Tour de Langeais), Almurine abbesse du Ronceray, et :
    Le clocher de l'Ă©glise Saint-Maurice
    Pont de l'ancienne voie de chemin de fer, devenu piétonnier

    Les La Trémoïlle gardent L'Ile-Bouchard jusqu'à Henri (1598-1674), qui la cède vers 1629 à Richelieu, dont la famille (les Vignerot du Plessis ducs de Richelieu, issus de sa sœur Françoise du Plessis, femme de René de Vignerot : leur arrière-petit-fils fut le fameux maréchal-duc de Richelieu) la conserve jusqu'à la Révolution, mais en s'en désintéressant en fait.

    En 1415 lors de la bataille d'Azincourt, le seigneur de l'Ile Bouchard fait partie des chevaliers morts au combat.

    En 1832, l'actuelle commune de L'Île-Bouchard est créée par la fusion des communes de Saint-Gilles-de-l'Île-Bouchard et de Saint-Maurice-de-l'Île-Bouchard.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1849 1866 Pierre Payen
    1919 1939 Louis Dien Rad. ind Industriel en briqueterie
    Député (1928-1932), Conseiller général (1919-1940)
    1947 1995 André-Georges Voisin RPR Exploitant forestier
    Président du Conseil Général (1970-1992)
    Député (1958-1981)
    SĂ©nateur (1983-1992)
    1995 2003 Jean Moreau Chef d'entreprise
    2003 2014 Jean-Luc Dupont UMP
    2014 2018 Valérie Bouchaud Violleau DVG Retraitée EDF
    2018 2020 Pascal Jourdain DVD Commerçant
    2020 En cours Nathalie Vigneau DVD Cadre secteur privé

    Population et société

    DĂ©mographie

    Rue de la RĂ©publique.

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[26].

    En 2020, la commune comptait 1 517 habitants[Note 3], en diminution de 7,39 % par rapport Ă  2014 (Indre-et-Loire : +1,36 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    4398537547998611 8041 7081 6501 636
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 5931 5691 5951 4521 3931 5141 4361 4261 466
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 4371 4491 3671 2451 1481 1901 1881 2551 348
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    1 3151 6091 7621 7961 8001 7641 7451 7401 655
    2017 2020 - - - - - - -
    1 5531 517-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee Ă  partir de 2006[28].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Santé

    La maison de santé

    L'Île-Bouchard dispose d'une maison de santé pluridisciplinaire de 450 m², rattachée au Pôle santé libéral et ambulatoire du bouchardais (PSLAB) et composée de plusieurs cabinets médicaux, infirmier et de sage-femme, située dans le quartier Saint-Maurice.

    Un cabinet d'imagerie médicale spécialisé en échographie est installé dans la zone industrielle Saint Lazare depuis 2017.

    Deux cabinets dentaires officient également, l'un situé côté Saint-Maurice et l'autre sur la rive côté Saint-Gilles.

    Par ailleurs, plusieurs professionnels paramédicaux (masseur-kinésithérapeute, diététicienne, psychologue, orthophoniste, etc.) exercent sur la commune ou à proximité immédiate, ainsi que deux pharmacies, de chaque côté de la Vienne.

    Deux centres hospitaliers, respectivement localisés sur les communes de Saint-Benoît-la-Forêt et de Sainte-Maure-de-Touraine, et une clinique, installée à Saint-Benoît-la-Forêt, sont accessibles dans un rayon de 15 kilomètres.

    Petite enfance et jeunesse

    Quatre Ă©tablissements d'accueil offrent leurs services sur la commune :

    • La crèche multi-accueil Coccinelle, Ă©tablissement privĂ© non lucratif, qui accueille des enfants jusqu'Ă  6 ans ;
    • Le Relais d'Assistante maternelle (RAM), dont le fonctionnement est gĂ©rĂ© par la communautĂ© de communes Touraine Val de Loire ;
    • Le Relais animation accueil proximitĂ© (RAAP), gĂ©rĂ© par l'Aide Ă  domicile en milieu rural (ADMR) ;
    • L'hĂ´tel de ville.
      Le centre de loisirs L'Île aux pirates, géré par Familles Rurales, ouvert les mercredis et pendant les vacances scolaires, pour les enfants et adolescents de 3 à 17 ans.

    Enseignement

    L'Île-Bouchard est rattachée à l'académie d'Orléans-Tours. La commune dispose de trois établissements d'enseignement :

    • École maternelle publique Lamartine ;
    • École Ă©lĂ©mentaire publique Les 2 rives ;
    • Collège public AndrĂ©-Duchesne.

    Services publics

    En dehors des services et infrastructures dépendants de la commune, L'Île-Bouchard dispose d'un bureau de Poste, d'une caserne de pompiers et d'une gendarmerie.

    Vue sur le Prieuré Saint-Léonard et le château du Temple, localisé à Theneuil.

    Culture locale et patrimoine

    HĂ©raldique

    Blason de L'ĂŽle-Bouchard

    Les armes de LĂŽle-Bouchard se blasonnent ainsi :

    Écartelé de sinople à la fasce d'or, et d'or à la bande de sinople[29].

    Jeanne d'Arc arrivant Ă  L'ĂŽle-Bouchard.

    Lieux et monuments

    • PrieurĂ© Saint-LĂ©onard, construit dans la première moitiĂ© du XIIe siècle, est l'un des Ă©difices romans les plus anciens de France. Il ne reste aujourd'hui que le chĹ“ur, son dĂ©ambulatoire et ses chapelles rayonnantes. Il est classĂ© au titre des monuments historiques depuis le [30].
    • Couvent des Cordeliers, vestiges d'un couvent des XIIe et XVIIe siècles inscrits comme monument historique en 1929 et 1946[31].
    • Plaque rappelant la venue de Jeanne d'Arc
      Église Saint-Gilles, construite au XIe siècle. Il est établi que Jeanne d'Arc, allant rencontrer le roi Charles VII non loin à Chinon, y entra et y entendit la messe le .
    • Église Saint-Maurice, datant des XIVe et XVe siècles, terminĂ©e par une très belle flèche de pierre ornĂ©e de sculptures ajourĂ©es. Ses nefs de style flamboyant Renaissance reposent sur des piliers ornĂ©s de mĂ©daillons.
    • MusĂ©e du Bouchardais : MusĂ©e d'Art et Traditions populaires et d'histoire locale, il est installĂ© dans l'ancienne gare de l'ĂŽle-Bouchard, près du PrieurĂ© Saint-LĂ©onard. Il permet de dĂ©couvrir la richesse du patrimoine du canton Ă  travers les outils, matĂ©riels et objets du monde rural.

    Personnalités liées à la commune

    • Dangereuse de L'Isle Bouchard (ou Dangerosa en Poitevin),1079-1151, grand-mère maternelle d'AliĂ©nor d'Aquitaine
    • AndrĂ©-Georges Voisin, nĂ© en 1918 et dĂ©cĂ©dĂ© en , a Ă©tĂ© conseiller gĂ©nĂ©ral du canton de l'ĂŽle-Bouchard et prĂ©sident du conseil gĂ©nĂ©ral d'Indre-et-Loire des annĂ©es 1970 aux annĂ©es 1990. Il a contribuĂ© au dĂ©veloppement des infrastructures routières du dĂ©partement, prolongeant l'action de Jean Royer dans les espaces ruraux.
    • Isaac de Razilly, nĂ© en pays chinonais, chevalier de l'Ordre de Malte, commandeur de la Commanderie de l'Ile Bouchard, deviendra Lieutenant gĂ©nĂ©ral d'Acadie jusqu'Ă  sa disparition en 1636, surnommĂ© le « Commandeur Â»[32]
    Statues de la Vierge Marie et de l'archange Gabriel, Ă©glise Saint-Gilles.

    Faits locaux

    Le en début d’après-midi, quatre jeunes filles (Jacqueline Aubry et sa sœur Jeanne, Nicole Robin, Laura Croizon) voient en l’église paroissiale Saint-Gilles une apparition de la Vierge Marie, accompagnée de l’ange Gabriel. Ces apparitions perdurent plusieurs jours, jusqu’au . La paroisse, d’abord sceptique, finira par être convaincue, la guérison inexpliquée d’une mal voyante et un rayon de soleil extrêmement vif, suivant un trajet impossible, constituant alors des signes pour les assistants[33] - [34].

    Parmi les propos attribués à la Vierge lors des dix apparitions successives, recueillis par les enfants et rassemblés dans l'enquête canonique :

    • « Dites aux petits enfants (ceux que vous connaissez) de prier pour la France, car elle en a grand besoin. »
    • « Je suis votre maman du ciel (L'ange dit : "Je suis l'ange Gabriel"). »
    • « Donnez-moi votre main Ă  embrasser ! »
    • « Embrassez la croix de mon chapelet. »
    • « Je vais vous dire un secret que vous pourrez redire dans trois jours : Priez pour la France qui, ces jours-ci, est en grand danger. »
    • « Dites Ă  Monsieur le curĂ© de construire une grotte ».
    • « Je ne suis pas venue ici pour faire des miracles, mais pour vous demander de prier pour la France. »
    • Ă€ l'enfant myope : « Demain vous y verrez clair et vous ne porterez plus de lunettes. »
    • « Je vais vous confier un secret que vous ne direz Ă  personne. »
    • « Je suis venue ici parce qu'il y a des personnes pieuses, et en souvenir de Jeanne Delanoue, qui vous aimait tant et qui aimait tant vous faire prier Ă  la chapelle Notre-Dame-des-Ardilliers. »
    • « Il y aura du bonheur dans les familles. »
    • « Avant de partir, j'enverrai un vif rayon de soleil. »

    Contexte

    À l'époque, au lendemain de la première apparition, un mois entier d'escalade d'un mouvement social insurrectionnel trouve un dénouement assez mystérieux. Nombre de contemporains envisageront, plus ou moins rapidement, un lien entre ces apparitions et le dénouement surprise de ces grèves de 1947 en France. Elles ont duré un mois, entre le 10 novembre et le 9 décembre 1947, débutant à Marseille par un vaste mouvement de grèves insurrectionnelles. Elles agitent toute la France, opposant violemment des manifestants aux forces de l’ordre que dirige le ministre de l’Intérieur Jules Moch.

    300 000 mineurs et plusieurs milliers d'employés d’entreprises publiques comme les PTT refusent de reprendre le travail. Ils occupent bureaux, usines, puits et ateliers. Le gouvernement fait appel à l'armée et déploie 60 000 soldats et CRS pour contrer les 15 000 grévistes afin de les forcer à reprendre le travail.

    L'Ă©glise Saint-Gilles sous la neige.

    Dans la nuit du 2 au , des militants de la fédération du Pas-de-Calais de la CGT, pensant qu'un convoi transportait des CRS venus appuyer des non-grévistes d'Arras, majoritairement militants gaullistes[35], sabotent la liaison ferroviaire Paris-Tourcoing en déboulonnant des rails, provoquant le déraillement d'un train. La catastrophe fait 16 morts et 50 blessés[35] - [36].

    15 sabotages au total, dont 6 déraillements, sont perpétrés dans le pays. Le dénouement gardera longtemps un côté mystérieux, puisque le Comité central de la CGT ordonnera la reprise du travail le , malgré l'absence d'évolution notable.

    Le bilan est néanmoins lourd : 6 morts et une centaine de blessés parmi les grévistes, et autant parmi les forces de l'ordre, en sus des disparus à la suite de l'attentat du .

    Un article de la revue Historia envisage néanmoins au conditionnel le dénouement des évènements en lien avec des négociations secrètes du gouvernement avec le PCF, échangeant alors l'absence de poursuite de militants contre la reprise du travail[35].

    Le contexte politique de la France d'alors est marqué par des incertitudes et des difficultés :

    DĂ©veloppements

    Le sanctuaire est l'objet d'un pèlerinage depuis les apparitions de 1947. Par décret du , à la suite d’une enquête, André Vingt-Trois, alors archevêque de Tours, « autorise ces pèlerinages et le culte public célébré en l'église paroissiale Saint-Gilles de L'Île-Bouchard[37] ».

    Le reliquaire double.

    Depuis 1999, les pèlerinages et les paroisses environnantes sont animés par des prêtres et laïcs de la communauté de l'Emmanuel. Des pèlerinages à l'intention de la France s'y rendent régulièrement chaque année, notamment le pèlerinage pour la France à la fin du mois de septembre dont le but est de prier pour la nouvelle évangélisation de la France en faisant appel aussi bien aux pèlerins français qu'aux pèlerins étrangers, issus de pays ayant reçu l'évangile de missionnaires français[38].

    Un reliquaire double des reliques de Mère Térésa et de Jean-Paul II est installé dans l'église Saint-Gilles en 2017. Réalisé par un orfèvre en art et mobilier liturgique Louis-Guillaume Piéchaud, il représente une église romane stylisée en bois ornée de patines rouges et vertes au feu, de feuilles d'or et d'argent avec des cabochons de cristal de roche, d'améthyste et de calcédoine.

    La même année, au mois d'août 2017, une messe commémorant le soixante-dixième anniversaire des apparitions est célébrée en présence du cardinal Barbarin, archevêque de Lyon[39].

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

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    Voir aussi

    Bibliographie

    • Francine Bay. « Dites aux petits enfants de prier Â» : les apparitions de l'ĂŽle-Bouchard (Indre-et-Loire, 1947). Paris : Pierre TĂ©qui Ă©diteur, 2007, 30 p. (Collection Les Petits Pâtres). (ISBN 978-2-7403-1382-4)
    • la bataille d'Azincout,de Dominique Paladilhe, editĂ© chez Perrin 2002

    Articles connexes

    Liens externes

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