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Cinq-Mars-la-Pile

Cinq-Mars-la-Pile (/sɛ̃ maʁ la pil/ ) est une commune française du dĂ©partement d'Indre-et-Loire, en rĂ©gion Centre-Val de Loire.

Cinq-Mars-la-Pile
Cinq-Mars-la-Pile
La Mairie.
Blason de Cinq-Mars-la-Pile
Blason
Cinq-Mars-la-Pile
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Centre-Val de Loire
DĂ©partement Indre-et-Loire
Arrondissement Chinon
Intercommunalité Communauté de communes Touraine Ouest Val de Loire
Maire
Mandat
Sylvie Pointreau
2020-2026
Code postal 37130
Code commune 37077
DĂ©mographie
Gentilé Cinq-marsiens
Population
municipale
3 822 hab. (2020 en augmentation de 10,98 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 190 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 47° 20â€Č 54″ nord, 0° 27â€Č 45″ est
Altitude Min. 37 m
Max. 101 m
Superficie 20,11 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Cinq-Mars-la-Pile
(ville-centre)
Aire d'attraction Tours
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Langeais
LĂ©gislatives CinquiĂšme circonscription
Localisation
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Cinq-Mars-la-Pile
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Cinq-Mars-la-Pile
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Cinq-Mars-la-Pile
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Cinq-Mars-la-Pile
Liens
Site web www.cinq-mars-la-pile.fr

    GĂ©ographie

    Situation

    Cinq-Mars-la-Pile est une commune située une quinzaine de kilomÚtres à l'ouest de Tours, la préfecture d'Indre-et-Loire. Elle s'établit au nord de la Loire, adossée au coteau. Elle est traversée par le Breuil qui termine quelques kilomÚtres plus loin sa course dans la Roumer.

    Hydrographie

    RĂ©seau hydrographique de Cinq-Mars-la-Pile.

    La commune est bordĂ©e sur son flanc sud-est par la Loire (3,71 km), qui en constitue la limite communale. Le rĂ©seau hydrographique communal, d'une longueur totale de 24,98 km, comprend un autre cours d'eau notable, le Breuil (5,717 km sur la commune), et divers petits cours d'eau pour certains temporaires[1] - [2].

    Le cours de la Loire s’insĂšre dans une large vallĂ©e qu’elle a façonnĂ©e peu Ă  peu depuis des milliers d’annĂ©es. Elle traverse d'est en ouest le dĂ©partement d'Indre-et-Loire depuis Mosnes jusqu'Ă  Candes-Saint-Martin, avec un cours large et lent. La Loire prĂ©sente des fluctuations saisonniĂšres de dĂ©bit assez marquĂ©es. Sur le plan de la prĂ©vision des crues, la commune est situĂ©e dans le tronçon de la Loire tourangelle, qui court entre la sortie de Nazelles-NĂ©gron et la confluence de la Vienne[3], dont la station hydromĂ©trique de rĂ©fĂ©rence la plus proche est situĂ©e Ă  Langeais. Le dĂ©bit mensuel moyen (calculĂ© sur 34 ans pour cette station) varie de 142 m3/s au mois d'aoĂ»t Ă  753 m3/s au mois de fĂ©vrier. Le dĂ©bit instantanĂ© maximal observĂ© sur cette station est de 3 060 m3/s et s'est produit le , la hauteur maximale relevĂ©e a Ă©tĂ© de 4,89 m le [4] - [5]. La hauteur maximale historique a Ă©tĂ© atteinte le 27 septembre 1856 avec 6,80 m[6]. Sur le plan piscicole, la Loire est classĂ©e en deuxiĂšme catĂ©gorie piscicole. Le groupe biologique dominant est constituĂ© essentiellement de poissons blancs (cyprinidĂ©s) et de carnassiers (brochet, sandre et perche)[7].

    Le Breuil, d'une longueur totale de 14,6 km, prend sa source dans la commune d'Ambillou et se jette dans le Roumer Ă  Langeais, aprĂšs avoir traversĂ© 4 communes[8]. Plusieurs moulins Ă  eau Ă©tablis sur son cours ont cessĂ© de fonctionner au XXe siĂšcle, le dernier en [9]. Sur le plan piscicole, le Breuil est Ă©galement classĂ© en deuxiĂšme catĂ©gorie piscicole[7].

    Quatre zones humides[Note 1] ont été répertoriées sur la commune par la direction départementale des territoires (DDT) et le conseil départemental d'Indre-et-Loire : « la vallée du Breuil aux Tronchées », « la vallée du Breuil de Velantan à Cinq-Mars-la-Pile », « la vallée du Breuil du Chùteau de La Touche à Vélantan » et « la vallée de la Loire de Mosnes à Candes-Saint-Martin »[10] - [11].

    Voies de communication

    Un Ă©changeur de l'autoroute A85, situĂ© sur le territoire de Cinq-Mars-la-Pile, dessert Ă©galement la ville de Langeais. À son entrĂ©e, les destinations extrĂȘmes affichĂ©es sont Nantes et Lyon.

    Depuis , une piste cyclable en site propre relie Cinq-Mars-la-Pile Ă  Langeais[12].

    Transports publics

    La commune dispose d'une gare SNCF qui la relie par TER Ă  Tours, vers l'est, et Ă  Saumur, Angers et Nantes, vers l'ouest.

    Urbanisme

    Typologie

    Cinq-Mars-la-Pile est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trĂšs peu denses, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[Note 2] - [13] - [14] - [15]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Cinq-Mars-la-Pile, une agglomĂ©ration intra-dĂ©partementale regroupant 2 communes[16] et 5 172 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[17] - [18].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Tours, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 162 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 200 000 Ă  moins de 700 000 habitants[19] - [20].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (60,6 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă  1990 (66,2 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (26,9 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (20 %), forĂȘts (17,6 %), zones urbanisĂ©es (14,3 %), prairies (12,3 %), eaux continentales[Note 4] (4,2 %), milieux Ă  vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (1,9 %), cultures permanentes (1,4 %), zones industrielles ou commerciales et rĂ©seaux de communication (1,2 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de vĂ©gĂ©tation (0,2 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[22].

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Cinq-Mars-la-Pile est vulnĂ©rable Ă  diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations, feux de forĂȘts, mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© faible)[23]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[24].

    Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’ĂȘtre affectĂ©es par le risque d’inondation par dĂ©bordement de cours d'eau, notamment le Cher, la Loire et le Breuil. La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1991, 1999 et 2001[25] - [23].

    Pour anticiper une remontĂ©e des risques de feux de forĂȘt et de vĂ©gĂ©tation vers le nord de la France en lien avec le dĂ©rĂšglement climatique, les services de l’État en rĂ©gion Centre-Val de Loire (DREAL, DRAAF, DDT) avec les SDIS ont rĂ©alisĂ© en 2021 un atlas rĂ©gional du risque de feux de forĂȘt, permettant d’amĂ©liorer la connaissance sur les massifs les plus exposĂ©s. La commune, Ă©tant pour partie dans le massif de Bourgueil, est classĂ©e au niveau de risque 1, sur une Ă©chelle qui en comporte quatre (1 Ă©tant le niveau maximal)[26].

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Cinq-Mars-la-Pile.

    La commune est vulnĂ©rable au risque de mouvements de terrains constituĂ© principalement du retrait-gonflement des sols argileux[27]. Cet alĂ©a est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas d’alternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie. 98,8 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (90,2 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 507 bĂątiments dĂ©nombrĂ©s sur la commune en 2019, 1501 sont en en alĂ©a moyen ou fort, soit 100 %, Ă  comparer aux 91 % au niveau dĂ©partemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[28] - [29].

    Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1990, 1993, 1996, 2011 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1995, 1999, 2001 et 2013[23].

    Toponymie

    Pile, de Cinq-Mars-la-Pile

    Attestée sous les formes Terra Sancti Medardi en 915, ecclesia de Pila Beati Medardi en 1012, Prioratus Sancti Medardi de Pila et Sancto Medardo en 1170, ecclesia Sancti Medardi de Pila en 1247, Sancti Marcius, villa Sancti Marci en 1272[30].

    « Cinq-Mars Â» reprĂ©sente une cacographie de « Saint-Mars Â», attestĂ©e dĂšs la fin du XVIe siĂšcle. Saint-Mars est une dĂ©formation du nom hagiotoponymique de saint MĂ©dard[31].

    Le complément -la-pile est l'évocation de la Pile de Cinq-Mars.

    Histoire

    Des seigneurs de Cinq-Mars (alias Saint-MĂ©dard)[32] - [33] - [34] - [35] sont signalĂ©s depuis le XIe siĂšcle au moins (certains auteurs[36] - [37] remontent mĂȘme au Xe siĂšcle pour l'origine de cette premiĂšre maison des sires de St-MĂ©dard, mais il semble que ce soit une mauvaise lecture, une confusion), assez mal connus : - Geoffroy Ier, fl. vers 1050 et † vers 1070 ; pĂšre d'Eudes/Othon Ier, fl. 1070 ; apparaissent alors : - Hardouin Ier (fl. en 1092, frĂšre d'un Geoffroi et pĂšre d'Hardouin II), et - Eudes (II) (fils d'un Geoffroi - serait-ce Geoffroy Ier ou Geoffroi frĂšre d'Hardouin Ier ? Ă  moins que ces deux Geoffroy n'en fassent qu'un, si Hardouin Ier est le frĂšre de Geoffroy Ier ? — moine Ă  St-Julien, il serait † croisĂ© en 1102). - Hardouin II, fl. 1109 et 1127, Ă©tait un fidĂšle du comte Geoffroy PlantagenĂȘt (1113-1151), il marie AdĂ©laĂŻde et est le pĂšre d'AndrĂ© Ier, fl. en 1140, pĂšre de - BarthĂ©lemi Ier, fl. 1178, pĂšre lui-mĂȘme de Pierre, Guillaume et AndrĂ© II de Saint-MĂ©dard. - AndrĂ© II, fl. en 1202 et 1206, † en Terre sainte en 1210, Ă©poux de Marguerite, est le pĂšre de - BarthĂ©lemi II, encore un enfant sous tutelle en 1210-1218. Seraient ensuite sires de St-MĂ©dard un certain - Raoul du Verger en 1232, puis - Raoul de Saint-Alemand, † avant 1272, et sa fille Eustachie de St-Alemand.

    Par son mariage semble-t-il, une certaine Eustach(i)e, hĂ©ritiĂšre des sires de St-MĂ©dard/Cinq-Mars, transmet ensuite ladite seigneurie Ă  la maison de L'Isle-Bouchard fin XIIIe (vers 1285 ?)-dĂ©but XIVe siĂšcle. En effet, deviennent seigneurs de St-MĂ©dard : - BarthĂ©lemi III de L'Isle-Bouchard, † vers 1288, puis son fils cadet - Jean Ier de L'Isle, frĂšre de Bouchard VIII († vers 1290/1300), et mari en 1327 d'AgnĂšs/Isabeau de Montbazon, fille de BarthĂ©lemi Ier Savary de Montbazon et de Marie de Dreux-Beu. On remarque que la femme de BarthĂ©lemy III de L'Isle-Bouchard, donc la mĂšre de Jean de L'Isle, Ă©tait Eustach(i)e de DouĂ©[38], † vers 1322, fille de GĂ©doin/Jodon/Gelduin de DouĂ© (lui-mĂȘme fils d'une Eustach(i)e), dame de Gençay, ThouarcĂ© et probablement de Gonnor ; la maison de DouĂ© possĂ©da aussi dans les parages Gizeux ; serait-ce cette Eustach(i)e de DouĂ© qui transmet Cinq-Mars aux L'Isle-Bouchard ? ; on peut aussi remarquer que les Savary de Montbazon Ă©taient bien proches, Ă©tant les maĂźtres de SavonniĂšres et Co(u)lombiers/Villandry juste Ă  l'est de Cinq-Mars.

    Toujours est-il que - Jean Ier de L'Isle, fl. 1336-1345, souche d'une courte branche cadette des L'Isle-Bouchard, est seigneur de Cinq-Mars (mais sans doute pas de Bueil comme la tradition le soutenait : voir l'article Bueil), et aprĂšs lui ses enfants : (Jean II de L'Isle de St-MĂ©dard, † vers 1366, ∞ Isabelle fille de Geoffroi de Pal(l)uau de MontrĂ©sor) ?, puis sa sƓur - Jeanne de L'Isle dame de Cinq-Mars/St-MĂ©dard, Ă©pouse de BonabĂšs IV (1328-1377) sire de RougĂ©, Derval et vicomte de La Guerche (Jeanne avait pour sƓur Isabeau de L'Isle, x Jean de MaillĂ© de Clervaux). Puis succession Ă  leurs fils - Jean Ier de RougĂ© († sans postĂ©ritĂ© vers 1380) et - Guillaume II/Galiot/Galhot de RougĂ©, pĂšre entre autres enfants de - Jean II de RougĂ© († 1415, sans postĂ©ritĂ© de son mariage avec BĂ©atrix fille de Jean II de Rieux), et - Jeanne de RougĂ© († 1413), dame de Derval, Ă©pouse d'Armel II de ChĂąteaugiron († 1414) : d'oĂč - Patry II de ChĂąteaugiron († 1427 ; sans postĂ©ritĂ© de son union avec Louise de Rohan, fille d'Edouard et petite-fille de Jean Ier de Rohan), et sa sƓur - Valence de ChĂąteaugiron († 1435), qui marie son lointain cousin Geoffroi de ChĂąteaugiron dit de Malestroit († 1440 ou 1463) seigneur de Combourg. Leur fils - Jean de ChĂąteaugiron-Malestroit, † 1482, hĂ©ritier de Derval, Combourg et Cinq-Mars, Ă©change cette derniĂšre seigneurie en 1474 avec - Louis Ier de La TrĂ©moĂŻlle vicomte de Thouars (1429-1483), contre Fougerai.

    On trouve ensuite ses enfants : - Louis II de La TrĂ©moĂŻlle († 1525 Ă  Pavie), puis sa sƓur - Antoinette de La TrĂ©moille († aprĂšs 1507, x 1473 Charles de Husson, comte de Tonnerre, † 1492) et ses fils et petit-fils - Louis III († 1508) et Louis IV de Husson († 1537), comtes de Tonnerre ; puis, par des ventes : - François Dufor/du Fou (achĂšte Cinq-Mars vers 1530 ; fl. 1559), - Mathurin de Broc (achĂšte en 1573 contre 70 000 livres ; capitaine-gouverneur de Carentan et Pont-Audemer) puis son fils François de Broc, pĂšre de Jacques de Broc, enfin - Martin RuzĂ© (achĂšte vers 1630 ; † 1613, Grand-maĂźtre des mines de France), qui, sans postĂ©ritĂ©, lĂšgue Ă  son petit-neveu - Antoine CoĂ«ffier de RuzĂ©, marquis d'Effiat, surintendant des Finances, MarĂ©chal de France, pĂšre du grand Ă©cuyer Cinq-Mars exĂ©cutĂ© en 1642 Ă  Lyon, beau-pĂšre du marĂ©chal Charles de La Porte, 1er duc de la Meilleraye, et grand-pĂšre du 2e duc Armand-Charles de La Porte (mari d'Hortense Mancini, niĂšce de Mazarin ; les La Porte de La Meilleraye conservent une part de la seigneurie, allĂ©e ensuite Ă  Marie-Olympe de La Porte de La Meilleraye, 1665-1754, x Louis-Christophe Gigault marquis de Bellefonds (-en-Berry), † 1692, fils du marĂ©chal). Deux fils du marĂ©chal d'Effiat se succĂšdent ensuite Ă  Cinq-Mars dans la seigneurie principale : Martin de RuzĂ©, et son frĂšre puĂźnĂ© Jean de RuzĂ© (1622-1698, abbĂ© de Saint-Cernin et de Trois-Fontaines). Puis Antoine de RuzĂ©, † 1719, gouverneur de Montargis, fils de Martin et d'Elisabeth/Isabelle d'Escoubleau, fille de Charles, marquis d'Alluye en Perche-GouĂ«t ; ses fils Gabriel-Martin et Louis-Auguste de RuzĂ© (leur mĂšre Ă©tait Marie-Anne Olivier de Leuville), et BenoĂźt-Gabriel-Armand de RuzĂ© marquis d'Effiat, sans doute fils de Louis-Auguste, en tout cas le dernier de la famille Ă  possĂ©der Cinq-Mars.

    En effet, le 10 novembre 1768 Armand de Ruzé d'Effiat cÚde Cinq-Mars contre 306 000 livres à - Choiseul (1719-1785), sire de Chanteloup et duc d'Amboise, qui l'échange le 16 novembre 1768 avec - Marie-Charles-Louis d'Albert duc de Luynes et de Chevreuse (1717-1771), contre La BourdaisiÚre. Depuis les d'Albert de Luynes, cinq familles ont acquis le Chùteau/domaine de Cinq-Mars : François Charles Moisant puis sa fille Boisseau de Beaulieu, en 1797 ; M. et Mme Mathieu Maucler en 1845 ; M. et Mme Louis Bussienne en 1856 ; Théobald-Arthur Genty en 1877 ; M. et Mme Nicolas Untersteller depuis 1957[39].

    À l'Ă©tĂ© 1944, le pont ferroviaire fut dĂ©truit par un bombardement alliĂ©[40].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    1953 1959 Alexandre Petit
    1959 1970 Gui Padieu DVD Ingénieur agronome
    1970 1977 Marcel Le Droff
    1977 1988(décÚs) Jean-Pierre Cottet DVD Conseiller général du canton de Langeais (1982-1988)
    mars 1989 juin 1995 André Ricou
    juin 1995 mars 2014 Jean Gouzy DVG Conseiller général du canton de Langeais (2008-2015)
    mars 2014 mai 2020 Jean-Marie Carles DVG Retraité
    Conseiller départemental depuis 2015
    mai 2020 En cours Sylvie Pointreau DVG
    Les données manquantes sont à compléter.

    Politique environnementale

    Dans son palmarÚs 2016, le Conseil National des Villes et Villages Fleuris de France a attribué une fleur à la commune au Concours des villes et villages fleuris[41].

    Jumelage

    Le canton de Langeais, dont fait partie la commune de Cinq-Mars-la-Pile, est jumelé depuis 1986 avec la ville allemande d'Eppstein[42].

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[43]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2008[44].

    En 2020, la commune comptait 3 822 habitants[Note 5], en augmentation de 10,98 % par rapport Ă  2014 (Indre-et-Loire : +1,36 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 2001 1871 1021 2701 6261 6901 7282 2001 889
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 8221 9991 9801 9622 0542 1522 1362 0582 003
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 0101 9411 7991 7911 8371 7311 6131 8502 110
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    2 0802 0321 9552 1962 3702 6213 1243 2263 415
    2018 2020 - - - - - - -
    3 6213 822-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[45] puis Insee Ă  partir de 2006[46].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Cinq-mars-la-pile se situe dans l'Académie d'Orléans-Tours (Zone B) et dans la circonscription de Langeais.

    L'école maternelle publique et l'école élémentaire Courier accueillent les élÚves de la commune.

    Économie

    La commune était le siÚge d'un Centre de Coordination et de Sauvetage (CCS, RCC en anglais - Rescue and Coordination Center) compétent pour les accidents aériens en région Ouest[47]. Ce centre a briÚvement été impliqué dans les opérations de recherche du vol Air France 447 qui a disparu le 1er juin 2009[48]. Ce RCC est fermé depuis le 31 août 2015 et son activité est reprise par le RCC de Lyon Mont Verdun[49].

    Un CDC (Centre de Détection et de ContrÎle Militaire) est localisé sur la base aérienne de Cinq Mars la Pile.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    La pile gallo-romaine de Cinq-Mars-la-Pile est dessinĂ©e en 1770 par FĂ©lix Le Royer de La SauvagĂšre, dans son Recueil d’antiquitĂ©s dans les Gaules.
    • Pile de Cinq-Mars : la commune tire son nom d'une pile romaine, curieuse tour de briques juchĂ©e sur le coteau d'une trentaine de mĂštres de haut. Son Ă©tat de conservation en fait un des Ă©lĂ©ments majeurs du patrimoine gallo-romain du dĂ©partement. Elle est datĂ©e du IIe siĂšcle apr. J.-C. Il s'agit de la plus haute pile funĂ©raire de Gaule (les autres Ă©difices se trouvant en Aquitaine) surplombant la vallĂ©e de la Loire d'une cinquantaine de mĂštres.
    Borne de la Terre sacrée.
    • Borne de la Terre sacrĂ©e, monument Ă©rigĂ© Ă  la mĂ©moire de tous les soldats morts lors de la PremiĂšre Guerre mondiale et Ɠuvre du sculpteur et ancien poilu Gaston Deblaize. Il a rĂ©alisĂ© cinq autres bornes semblables qui se trouvent au cimetiĂšre national d'Arlington Ă  cĂŽtĂ© de Washington, dans la chapelle du Simple soldat de l'Ă©glise Saint-Louis des Invalides, sur le rĂ©cif de Guernic, en face du fort de PenthiĂšvre au large de la presqu'Ăźle de Quiberon dĂ©diĂ©e aux morts amĂ©ricains (une rĂ©plique de cette borne, plus accessible, a Ă©tĂ© Ă©rigĂ©e prĂšs du parking du Fozo sur la commune de Saint-Pierre-Quiberon en 1997), sur la plage de la Terre sacrĂ©e, Ă  Ajaccio et Ă  Meures (Haute-Marne), village natal de Gaston Deblaize. Cette borne fut installĂ©e dans le village en l'honneur de Robert H. Dunlap, gĂ©nĂ©ral amĂ©ricain des Marines, qui fut tuĂ© en mai 1931 en essayant de sauver une femme lors d'un Ă©boulement de terrain dans le village. VĂ©tĂ©ran de la PremiĂšre Guerre mondiale, il Ă©tait en France pour suivre les cours du CollĂšge militaire[50].

    Personnalités liées à la commune

    HĂ©raldique

    Blason de Cinq-Mars-la-Pile

    Les armes de Cinq-Mars-la-Pile se blasonnent ainsi :

    De gueules au chevron fascé-ondé d'argent et d'azur de six piÚces, accompagné de trois lionceaux d'argent[51].

    Armes du marquis de Cinq-Mars.
    Armes du marquis de Cinq-Mars.

    Il s'agit d'une variante des armes de Henri Coiffier de Ruzé d'Effiat, marquis de Cinq-Mars.

    Voir aussi

    Bibliographie

    Étude consacrĂ©e Ă  l'histoire de la formation et de l'architecture de la commune de Cinq-Mars-la-Pile.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. D’aprĂšs l’article L. 211-1 du Code de l’environnement, « on entend par zone humide les terrains, exploitĂ©s ou non, habituellement inondĂ©s ou gorgĂ©s d’eau douce, salĂ©e ou saumĂątre de façon permanente ou temporaire ; la vĂ©gĂ©tation, quand elle existe, y est dominĂ©e par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’annĂ©e ».
    2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

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