Cinq-Mars-la-Pile
Cinq-Mars-la-Pile (/sÉÌ maÊ la pil/ ) est une commune française du dĂ©partement d'Indre-et-Loire, en rĂ©gion Centre-Val de Loire.
Cinq-Mars-la-Pile | |||||
La Mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Centre-Val de Loire | ||||
DĂ©partement | Indre-et-Loire | ||||
Arrondissement | Chinon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Touraine Ouest Val de Loire | ||||
Maire Mandat |
Sylvie Pointreau 2020-2026 |
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Code postal | 37130 | ||||
Code commune | 37077 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Cinq-marsiens | ||||
Population municipale |
3 822 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 190 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 47° 20âČ 54âł nord, 0° 27âČ 45âł est | ||||
Altitude | Min. 37 m Max. 101 m |
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Superficie | 20,11 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Cinq-Mars-la-Pile (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Tours (commune de la couronne) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Langeais | ||||
LĂ©gislatives | CinquiĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Indre-et-Loire
GĂ©olocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
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Liens | |||||
Site web | www.cinq-mars-la-pile.fr | ||||
GĂ©ographie
Situation
Cinq-Mars-la-Pile est une commune située une quinzaine de kilomÚtres à l'ouest de Tours, la préfecture d'Indre-et-Loire. Elle s'établit au nord de la Loire, adossée au coteau. Elle est traversée par le Breuil qui termine quelques kilomÚtres plus loin sa course dans la Roumer.
Hydrographie
La commune est bordée sur son flanc sud-est par la Loire (3,71 km), qui en constitue la limite communale. Le réseau hydrographique communal, d'une longueur totale de 24,98 km, comprend un autre cours d'eau notable, le Breuil (5,717 km sur la commune), et divers petits cours d'eau pour certains temporaires[1] - [2].
Le cours de la Loire sâinsĂšre dans une large vallĂ©e quâelle a façonnĂ©e peu Ă peu depuis des milliers dâannĂ©es. Elle traverse d'est en ouest le dĂ©partement d'Indre-et-Loire depuis Mosnes jusqu'Ă Candes-Saint-Martin, avec un cours large et lent. La Loire prĂ©sente des fluctuations saisonniĂšres de dĂ©bit assez marquĂ©es. Sur le plan de la prĂ©vision des crues, la commune est situĂ©e dans le tronçon de la Loire tourangelle, qui court entre la sortie de Nazelles-NĂ©gron et la confluence de la Vienne[3], dont la station hydromĂ©trique de rĂ©fĂ©rence la plus proche est situĂ©e Ă Langeais. Le dĂ©bit mensuel moyen (calculĂ© sur 34 ans pour cette station) varie de 142 m3/s au mois d'aoĂ»t Ă 753 m3/s au mois de fĂ©vrier. Le dĂ©bit instantanĂ© maximal observĂ© sur cette station est de 3 060 m3/s et s'est produit le , la hauteur maximale relevĂ©e a Ă©tĂ© de 4,89 m le [4] - [5]. La hauteur maximale historique a Ă©tĂ© atteinte le 27 septembre 1856 avec 6,80 m[6]. Sur le plan piscicole, la Loire est classĂ©e en deuxiĂšme catĂ©gorie piscicole. Le groupe biologique dominant est constituĂ© essentiellement de poissons blancs (cyprinidĂ©s) et de carnassiers (brochet, sandre et perche)[7].
Le Breuil, d'une longueur totale de 14,6 km, prend sa source dans la commune d'Ambillou et se jette dans le Roumer à Langeais, aprÚs avoir traversé 4 communes[8]. Plusieurs moulins à eau établis sur son cours ont cessé de fonctionner au XXe siÚcle, le dernier en [9]. Sur le plan piscicole, le Breuil est également classé en deuxiÚme catégorie piscicole[7].
Quatre zones humides[Note 1] ont été répertoriées sur la commune par la direction départementale des territoires (DDT) et le conseil départemental d'Indre-et-Loire : « la vallée du Breuil aux Tronchées », « la vallée du Breuil de Velantan à Cinq-Mars-la-Pile », « la vallée du Breuil du Chùteau de La Touche à Vélantan » et « la vallée de la Loire de Mosnes à Candes-Saint-Martin »[10] - [11].
Voies de communication
Un Ă©changeur de l'autoroute A85, situĂ© sur le territoire de Cinq-Mars-la-Pile, dessert Ă©galement la ville de Langeais. Ă son entrĂ©e, les destinations extrĂȘmes affichĂ©es sont Nantes et Lyon.
Depuis , une piste cyclable en site propre relie Cinq-Mars-la-Pile Ă Langeais[12].
Transports publics
La commune dispose d'une gare SNCF qui la relie par TER Ă Tours, vers l'est, et Ă Saumur, Angers et Nantes, vers l'ouest.
Urbanisme
Typologie
Cinq-Mars-la-Pile est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2] - [13] - [14] - [15]. Elle appartient à l'unité urbaine de Cinq-Mars-la-Pile, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[16] et 5 172 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[17] - [18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Tours, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 162 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[19] - [20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (60,6 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă 1990 (66,2 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (26,9 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (20 %), forĂȘts (17,6 %), zones urbanisĂ©es (14,3 %), prairies (12,3 %), eaux continentales[Note 4] (4,2 %), milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (1,9 %), cultures permanentes (1,4 %), zones industrielles ou commerciales et rĂ©seaux de communication (1,2 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de vĂ©gĂ©tation (0,2 %)[21].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[22].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Cinq-Mars-la-Pile est vulnĂ©rable Ă diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations, feux de forĂȘts, mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© faible)[23]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[24].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles dâĂȘtre affectĂ©es par le risque dâinondation par dĂ©bordement de cours d'eau, notamment le Cher, la Loire et le Breuil. La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1991, 1999 et 2001[25] - [23].
Pour anticiper une remontĂ©e des risques de feux de forĂȘt et de vĂ©gĂ©tation vers le nord de la France en lien avec le dĂ©rĂšglement climatique, les services de lâĂtat en rĂ©gion Centre-Val de Loire (DREAL, DRAAF, DDT) avec les SDIS ont rĂ©alisĂ© en 2021 un atlas rĂ©gional du risque de feux de forĂȘt, permettant dâamĂ©liorer la connaissance sur les massifs les plus exposĂ©s. La commune, Ă©tant pour partie dans le massif de Bourgueil, est classĂ©e au niveau de risque 1, sur une Ă©chelle qui en comporte quatre (1 Ă©tant le niveau maximal)[26].
La commune est vulnĂ©rable au risque de mouvements de terrains constituĂ© principalement du retrait-gonflement des sols argileux[27]. Cet alĂ©a est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas dâalternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie. 98,8 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (90,2 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 507 bĂątiments dĂ©nombrĂ©s sur la commune en 2019, 1501 sont en en alĂ©a moyen ou fort, soit 100 %, Ă comparer aux 91 % au niveau dĂ©partemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[28] - [29].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1990, 1993, 1996, 2011 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1995, 1999, 2001 et 2013[23].
Toponymie
Attestée sous les formes Terra Sancti Medardi en 915, ecclesia de Pila Beati Medardi en 1012, Prioratus Sancti Medardi de Pila et Sancto Medardo en 1170, ecclesia Sancti Medardi de Pila en 1247, Sancti Marcius, villa Sancti Marci en 1272[30].
« Cinq-Mars » représente une cacographie de « Saint-Mars », attestée dÚs la fin du XVIe siÚcle. Saint-Mars est une déformation du nom hagiotoponymique de saint Médard[31].
Le complément -la-pile est l'évocation de la Pile de Cinq-Mars.
Histoire
Des seigneurs de Cinq-Mars (alias Saint-MĂ©dard)[32] - [33] - [34] - [35] sont signalĂ©s depuis le XIe siĂšcle au moins (certains auteurs[36] - [37] remontent mĂȘme au Xe siĂšcle pour l'origine de cette premiĂšre maison des sires de St-MĂ©dard, mais il semble que ce soit une mauvaise lecture, une confusion), assez mal connus : - Geoffroy Ier, fl. vers 1050 et â vers 1070 ; pĂšre d'Eudes/Othon Ier, fl. 1070 ; apparaissent alors : - Hardouin Ier (fl. en 1092, frĂšre d'un Geoffroi et pĂšre d'Hardouin II), et - Eudes (II) (fils d'un Geoffroi - serait-ce Geoffroy Ier ou Geoffroi frĂšre d'Hardouin Ier ? Ă moins que ces deux Geoffroy n'en fassent qu'un, si Hardouin Ier est le frĂšre de Geoffroy Ier ? â moine Ă St-Julien, il serait â croisĂ© en 1102). - Hardouin II, fl. 1109 et 1127, Ă©tait un fidĂšle du comte Geoffroy PlantagenĂȘt (1113-1151), il marie AdĂ©laĂŻde et est le pĂšre d'AndrĂ© Ier, fl. en 1140, pĂšre de - BarthĂ©lemi Ier, fl. 1178, pĂšre lui-mĂȘme de Pierre, Guillaume et AndrĂ© II de Saint-MĂ©dard. - AndrĂ© II, fl. en 1202 et 1206, â en Terre sainte en 1210, Ă©poux de Marguerite, est le pĂšre de - BarthĂ©lemi II, encore un enfant sous tutelle en 1210-1218. Seraient ensuite sires de St-MĂ©dard un certain - Raoul du Verger en 1232, puis - Raoul de Saint-Alemand, â avant 1272, et sa fille Eustachie de St-Alemand.
Par son mariage semble-t-il, une certaine Eustach(i)e, hĂ©ritiĂšre des sires de St-MĂ©dard/Cinq-Mars, transmet ensuite ladite seigneurie Ă la maison de L'Isle-Bouchard fin XIIIe (vers 1285 ?)-dĂ©but XIVe siĂšcle. En effet, deviennent seigneurs de St-MĂ©dard : - BarthĂ©lemi III de L'Isle-Bouchard, â vers 1288, puis son fils cadet - Jean Ier de L'Isle, frĂšre de Bouchard VIII (â vers 1290/1300), et mari en 1327 d'AgnĂšs/Isabeau de Montbazon, fille de BarthĂ©lemi Ier Savary de Montbazon et de Marie de Dreux-Beu. On remarque que la femme de BarthĂ©lemy III de L'Isle-Bouchard, donc la mĂšre de Jean de L'Isle, Ă©tait Eustach(i)e de DouĂ©[38], â vers 1322, fille de GĂ©doin/Jodon/Gelduin de DouĂ© (lui-mĂȘme fils d'une Eustach(i)e), dame de Gençay, ThouarcĂ© et probablement de Gonnor ; la maison de DouĂ© possĂ©da aussi dans les parages Gizeux ; serait-ce cette Eustach(i)e de DouĂ© qui transmet Cinq-Mars aux L'Isle-Bouchard ? ; on peut aussi remarquer que les Savary de Montbazon Ă©taient bien proches, Ă©tant les maĂźtres de SavonniĂšres et Co(u)lombiers/Villandry juste Ă l'est de Cinq-Mars.
Toujours est-il que - Jean Ier de L'Isle, fl. 1336-1345, souche d'une courte branche cadette des L'Isle-Bouchard, est seigneur de Cinq-Mars (mais sans doute pas de Bueil comme la tradition le soutenait : voir l'article Bueil), et aprĂšs lui ses enfants : (Jean II de L'Isle de St-MĂ©dard, â vers 1366, â Isabelle fille de Geoffroi de Pal(l)uau de MontrĂ©sor) ?, puis sa sĆur - Jeanne de L'Isle dame de Cinq-Mars/St-MĂ©dard, Ă©pouse de BonabĂšs IV (1328-1377) sire de RougĂ©, Derval et vicomte de La Guerche (Jeanne avait pour sĆur Isabeau de L'Isle, x Jean de MaillĂ© de Clervaux). Puis succession Ă leurs fils - Jean Ier de RougĂ© (â sans postĂ©ritĂ© vers 1380) et - Guillaume II/Galiot/Galhot de RougĂ©, pĂšre entre autres enfants de - Jean II de RougĂ© (â 1415, sans postĂ©ritĂ© de son mariage avec BĂ©atrix fille de Jean II de Rieux), et - Jeanne de RougĂ© (â 1413), dame de Derval, Ă©pouse d'Armel II de ChĂąteaugiron (â 1414) : d'oĂč - Patry II de ChĂąteaugiron (â 1427 ; sans postĂ©ritĂ© de son union avec Louise de Rohan, fille d'Edouard et petite-fille de Jean Ier de Rohan), et sa sĆur - Valence de ChĂąteaugiron (â 1435), qui marie son lointain cousin Geoffroi de ChĂąteaugiron dit de Malestroit (â 1440 ou 1463) seigneur de Combourg. Leur fils - Jean de ChĂąteaugiron-Malestroit, â 1482, hĂ©ritier de Derval, Combourg et Cinq-Mars, Ă©change cette derniĂšre seigneurie en 1474 avec - Louis Ier de La TrĂ©moĂŻlle vicomte de Thouars (1429-1483), contre Fougerai.
On trouve ensuite ses enfants : - Louis II de La TrĂ©moĂŻlle (â 1525 Ă Pavie), puis sa sĆur - Antoinette de La TrĂ©moille (â aprĂšs 1507, x 1473 Charles de Husson, comte de Tonnerre, â 1492) et ses fils et petit-fils - Louis III (â 1508) et Louis IV de Husson (â 1537), comtes de Tonnerre ; puis, par des ventes : - François Dufor/du Fou (achĂšte Cinq-Mars vers 1530 ; fl. 1559), - Mathurin de Broc (achĂšte en 1573 contre 70 000 livres ; capitaine-gouverneur de Carentan et Pont-Audemer) puis son fils François de Broc, pĂšre de Jacques de Broc, enfin - Martin RuzĂ© (achĂšte vers 1630 ; â 1613, Grand-maĂźtre des mines de France), qui, sans postĂ©ritĂ©, lĂšgue Ă son petit-neveu - Antoine CoĂ«ffier de RuzĂ©, marquis d'Effiat, surintendant des Finances, MarĂ©chal de France, pĂšre du grand Ă©cuyer Cinq-Mars exĂ©cutĂ© en 1642 Ă Lyon, beau-pĂšre du marĂ©chal Charles de La Porte, 1er duc de la Meilleraye, et grand-pĂšre du 2e duc Armand-Charles de La Porte (mari d'Hortense Mancini, niĂšce de Mazarin ; les La Porte de La Meilleraye conservent une part de la seigneurie, allĂ©e ensuite Ă Marie-Olympe de La Porte de La Meilleraye, 1665-1754, x Louis-Christophe Gigault marquis de Bellefonds (-en-Berry), â 1692, fils du marĂ©chal). Deux fils du marĂ©chal d'Effiat se succĂšdent ensuite Ă Cinq-Mars dans la seigneurie principale : Martin de RuzĂ©, et son frĂšre puĂźnĂ© Jean de RuzĂ© (1622-1698, abbĂ© de Saint-Cernin et de Trois-Fontaines). Puis Antoine de RuzĂ©, â 1719, gouverneur de Montargis, fils de Martin et d'Elisabeth/Isabelle d'Escoubleau, fille de Charles, marquis d'Alluye en Perche-GouĂ«t ; ses fils Gabriel-Martin et Louis-Auguste de RuzĂ© (leur mĂšre Ă©tait Marie-Anne Olivier de Leuville), et BenoĂźt-Gabriel-Armand de RuzĂ© marquis d'Effiat, sans doute fils de Louis-Auguste, en tout cas le dernier de la famille Ă possĂ©der Cinq-Mars.
En effet, le 10 novembre 1768 Armand de Ruzé d'Effiat cÚde Cinq-Mars contre 306 000 livres à - Choiseul (1719-1785), sire de Chanteloup et duc d'Amboise, qui l'échange le 16 novembre 1768 avec - Marie-Charles-Louis d'Albert duc de Luynes et de Chevreuse (1717-1771), contre La BourdaisiÚre. Depuis les d'Albert de Luynes, cinq familles ont acquis le Chùteau/domaine de Cinq-Mars : François Charles Moisant puis sa fille Boisseau de Beaulieu, en 1797 ; M. et Mme Mathieu Maucler en 1845 ; M. et Mme Louis Bussienne en 1856 ; Théobald-Arthur Genty en 1877 ; M. et Mme Nicolas Untersteller depuis 1957[39].
à l'été 1944, le pont ferroviaire fut détruit par un bombardement allié[40].
Politique et administration
Liste des maires
Politique environnementale
Dans son palmarÚs 2016, le Conseil National des Villes et Villages Fleuris de France a attribué une fleur à la commune au Concours des villes et villages fleuris[41].
Jumelage
Le canton de Langeais, dont fait partie la commune de Cinq-Mars-la-Pile, est jumelé depuis 1986 avec la ville allemande d'Eppstein[42].
Population et société
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[43]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2008[44].
En 2020, la commune comptait 3 822 habitants[Note 5], en augmentation de 10,98 % par rapport Ă 2014 (Indre-et-Loire : +1,36 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
Cinq-mars-la-pile se situe dans l'Académie d'Orléans-Tours (Zone B) et dans la circonscription de Langeais.
L'école maternelle publique et l'école élémentaire Courier accueillent les élÚves de la commune.
Ăconomie
La commune était le siÚge d'un Centre de Coordination et de Sauvetage (CCS, RCC en anglais - Rescue and Coordination Center) compétent pour les accidents aériens en région Ouest[47]. Ce centre a briÚvement été impliqué dans les opérations de recherche du vol Air France 447 qui a disparu le 1er juin 2009[48]. Ce RCC est fermé depuis le 31 août 2015 et son activité est reprise par le RCC de Lyon Mont Verdun[49].
Un CDC (Centre de Détection et de ContrÎle Militaire) est localisé sur la base aérienne de Cinq Mars la Pile.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Pile de Cinq-Mars : la commune tire son nom d'une pile romaine, curieuse tour de briques juchée sur le coteau d'une trentaine de mÚtres de haut. Son état de conservation en fait un des éléments majeurs du patrimoine gallo-romain du département. Elle est datée du IIe siÚcle apr. J.-C. Il s'agit de la plus haute pile funéraire de Gaule (les autres édifices se trouvant en Aquitaine) surplombant la vallée de la Loire d'une cinquantaine de mÚtres.
- Borne de la Terre sacrĂ©e, monument Ă©rigĂ© Ă la mĂ©moire de tous les soldats morts lors de la PremiĂšre Guerre mondiale et Ćuvre du sculpteur et ancien poilu Gaston Deblaize. Il a rĂ©alisĂ© cinq autres bornes semblables qui se trouvent au cimetiĂšre national d'Arlington Ă cĂŽtĂ© de Washington, dans la chapelle du Simple soldat de l'Ă©glise Saint-Louis des Invalides, sur le rĂ©cif de Guernic, en face du fort de PenthiĂšvre au large de la presqu'Ăźle de Quiberon dĂ©diĂ©e aux morts amĂ©ricains (une rĂ©plique de cette borne, plus accessible, a Ă©tĂ© Ă©rigĂ©e prĂšs du parking du Fozo sur la commune de Saint-Pierre-Quiberon en 1997), sur la plage de la Terre sacrĂ©e, Ă Ajaccio et Ă Meures (Haute-Marne), village natal de Gaston Deblaize. Cette borne fut installĂ©e dans le village en l'honneur de Robert H. Dunlap, gĂ©nĂ©ral amĂ©ricain des Marines, qui fut tuĂ© en mai 1931 en essayant de sauver une femme lors d'un Ă©boulement de terrain dans le village. VĂ©tĂ©ran de la PremiĂšre Guerre mondiale, il Ă©tait en France pour suivre les cours du CollĂšge militaire[50].
- ChĂąteau de Cinq-Mars.
- ChĂąteau de la FariniĂšre.
- Ancienne carriĂšre de Meules Ă grains.
Personnalités liées à la commune
- Henri Coiffier de Ruzé d'Effiat, marquis de Cinq-Mars. Fils du seigneur de Cinq-Mars la Pile. Instigateur de la conspiration homonyme contre le cardinal de Richelieu, il est exécuté à Lyon en 1642.
- René Sain, mort en 1650, sieur de la FariniÚre, échevin perpétuel et maire de Tours.
- Paul-Louis Courier (1772-1825), écrivain, a vécu plusieurs années à Cinq-Mars. Son nom a été donné à l'école primaire.
- Sophie Feytaud, née Tavel (1802-1865), peintre française active entre 1822 et 1850, morte à Cinq-Mars-la-Pile.
- Nicolas Untersteller (1900-1967), peintre français, a été inhumé au cimetiÚre de Cinq-Mars.-*
HĂ©raldique
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Les armes de Cinq-Mars-la-Pile se blasonnent ainsi : De gueules au chevron fascé-ondé d'argent et d'azur de six piÚces, accompagné de trois lionceaux d'argent[51]. Armes du marquis de Cinq-Mars. Il s'agit d'une variante des armes de Henri Coiffier de Ruzé d'Effiat, marquis de Cinq-Mars. |
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Voir aussi
Bibliographie
Ătude consacrĂ©e Ă l'histoire de la formation et de l'architecture de la commune de Cinq-Mars-la-Pile.
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Le site de la commune
Notes et références
Notes
- DâaprĂšs lâarticle L. 211-1 du Code de lâenvironnement, « on entend par zone humide les terrains, exploitĂ©s ou non, habituellement inondĂ©s ou gorgĂ©s dâeau douce, salĂ©e ou saumĂątre de façon permanente ou temporaire ; la vĂ©gĂ©tation, quand elle existe, y est dominĂ©e par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de lâannĂ©e ».
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Fiche SIGES de la commune », sur le site du SystÚme d'information pour la gestion des eaux souterraines en Centre-Val de Loire (consulté le ).
- « Carte hydrologique de Cinq-Mars-la-Pile », sur https://www.geoportail.gouv.fr/ (consulté le ).
- RÚglement SPC Loire-Cher-Indre, 23 décembre 2013, actualisé août 2015 (lire en ligne), p. 19.
- « Référentiel hydrométrique », sur http://www.sandre.eaufrance.fr/ (consulté le ).
- « Station hydrométrique K6830020, la Loire à Langeais », sur le site de la banque Hydro (consulté le ).
- RÚglement SPC Loire-Cher-Indre, 23 décembre 2013, actualisé août 2015 (lire en ligne), p. 52.
- (id) « Décret n°58-873 du 16 septembre 1958 déterminant le classement des cours d'eau en deux catégories », sur https://www.legifrance.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Fiche Sandre - le Breuil », sur le portail national d'accÚs aux référentiels sur l'eau (consulté le ).
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- Direction Départementale des Territoires d'Indre-et-Loire-37, « Liste des Zones humides d'Indre-et-Loire-37 », sur http://terresdeloire.net/ (consulté le ).
- « L'inventaire départemental des zones humides », sur http://www.indre-et-loire.gouv.fr/, (consulté le ).
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- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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