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Jeux olympiques d'été de 1976

Les Jeux olympiques d'été de 1976, Jeux de la XXIe olympiade de l'ère moderne, ont été célébrés à Montréal, dans la province de Québec, au Canada, du au . Montréal est la seconde ville francophone a accueillir les Jeux d'été après Paris.

Jeux olympiques d’été de 1976
Logo
Localisation
Pays hôte Drapeau du Canada Canada
Ville hôte Montréal
Date Du 17 juillet au
Ouverture officielle par Élisabeth II
Reine du Canada
Participants
Pays 92
Athlètes 6 028
(4 781 masc. et 1 247 fém.)
Compétition
Nombre de sports 21
Nombre de disciplines 27
Épreuves 198
Symboles
Serment olympique Pierre Saint-Jean
Haltérophile canadien
Flamme olympique Stéphane Préfontaine
et Sandra Henderson
Deux athlètes âgés de 16 et 15 ans
Mascotte Amik, le castor

92 nations et 6 084 sportifs (dont 1 260 femmes) prirent part à 198 compétitions sportives dans vingt-et-un sports. L'héroïne de ces Jeux fut la gymnaste roumaine Nadia Comăneci.

Des polémiques furent engagées sur le coût des installations sportives et sur le boycott de la majorité des pays africains en raison de la présence de la Nouvelle-Zélande.

Quatre ans après la tragédie de Munich, la sécurité est renforcée. Près de 100 millions de dollars sont affectés à la protection des athlètes et des délégations étrangères. 16 000 policiers et soldats sont mobilisés.

Élection de la ville hôte

Le Comité international olympique confie l'organisation des Jeux olympiques d'été de 1976 à la ville de Montréal au cours de la 69e session du à Amsterdam.

Résultats officiels du scrutin
Villes Pays Tour 1 Tour 2
Montréal Drapeau du Canada Canada 25 42
Moscou Drapeau de l'URSS Union soviétique 28 28
Los Angeles Drapeau des États-Unis États-Unis 17

Emblèmes

La torche olympique des Jeux de Montréal.
Amik, la mascotte des Jeux, sur une affiche.

Le logo officiel est l'œuvre du graphiste Georges Huel. Il représente les cinq anneaux olympiques surmontés d'un podium ou d'une piste d'athlétisme, lieu privilégié des jeux. On peut également deviner la lettre « M », initiale de Montréal. L'artiste a voulu donner comme signification « la fraternité universelle que propose l'idéal olympique, la gloire des vainqueurs, l'esprit chevaleresque de leurs luttes et l'accession de Montréal au rang de ville olympique »[1]. L'artiste a également conçu, avec Michel Dallaire, le flambeau olympique.

La mascotte des Jeux de 1976 se nomme « Amik », terme tiré de la langue algonquine signifiant « castor ». Cet animal a été choisi comme mascotte car il est reconnu pour sa patience et son ardeur au travail. Par ailleurs, il est un grand symbole national au Canada où on le retrouve sur certaines pièces de monnaie, et des timbres-poste.

La musique de ces Jeux de Montréal est l'œuvre du pianiste-compositeur André Mathieu. Le directeur musical et chef d’orchestre était Vic Vogel. La chanson Bienvenue à Montréal, écrite par Vogel et Mathieu sur des paroles de Claude Lacombe et chantée par René Simard (dans des versions en français[2] et en anglais[3]), a été publiée avant les jeux comme outil de promotion mais sera boudée par les stations radio, la considérant trop générique[4]. L'auteur-compositeur Stéphane Venne organise donc un concours pour trouver une nouvelle chanson et elle fut remplacée par Je t'aime écrite par Jean Robitaille et Christian Saint-Roch, interprété par Estelle Ste-Croix, ces deux derniers membres du groupe Ville Émard Blues Band[5].

Sites olympiques

Polémique sur le coût des constructions

La construction du Stade olympique de Montréal a couté un milliard de dollars[6], soit trois fois plus que la somme prévue initialement. Ce surcout est dû notamment aux retards accumulés et aux mauvaises planifications financières du comité d'organisation mais également aux nombreuses innovations techniques voulues. Pour la première fois, la piste d'athlétisme, entièrement synthétique, fut construite par la société italienne Mondo mettant fin au Tartan : une "Sportflex Super X Performance" rouge.

Une commission d'enquête présidée par le juge Albert Malouf blâma sévèrement[7] l'administration du maire Jean Drapeau, dans un rapport, rendu public en 1980. Le remboursement de l'hypothèque des installations comprenant le Village olympique, le Vélodrome et sa transformation en Biodôme, ainsi que le stade fut terminé en juin 2006.

La construction de la tour du stade olympique n'était pas terminée lors de la tenue des Jeux en 1976, en particulier sa grande tour penchée de dix-huit étages longue de 168,40 m qui n'atteignit que la moitié de sa hauteur prévue. Par ailleurs, le gazon du stade fut posé le , veille des cérémonies d'ouverture. Le stade fut achevé en 1987.

Les autorités québécoises ont contracté une hypothèque de 30 ans sur une somme de 1,47 milliard de dollars pour le stade, sa tour, le vélodrome, la piscine olympique et le village olympique, vendu et transformé en appartements. Les coûts des Jeux de 1976 ont été remboursés par les contribuables québécois en 2007[8].

Sites des compétitions

Le stade olympique de Montréal. La tour n'était pas construite lors des Jeux.
Le vélodrome olympique devenu par la suite le Biodôme de Montréal, devant le stade olympique.

Parc olympique

Montréal

Sites à l'extérieur de Montréal

Cérémonie d'ouverture

Malgré toutes les polémiques autour du coût de la construction du stade olympique, plus de 70 000 spectateurs assistent, le , à la cérémonie d'ouverture en présence de la reine Élisabeth II, en tant que reine du Canada, de Pierre Elliott Trudeau, Premier ministre canadien, et de Lord Killanin qui assiste à ses premiers Jeux en tant que président du Comité international olympique. Par ailleurs, Jean Drapeau, maire de Montréal qui a beaucoup œuvré pour l'organisation de ces Jeux, reçoit une ovation des spectateurs de plus de cinq minutes.

Les derniers porteurs de la flamme olympique sont deux athlètes canadiens, Sandra Henderson de Toronto et Stéphane Préfontaine de Montréal. Ces jeunes athlètes symbolisent les deux peuples fondateurs. Après l'envolée de milliers de pigeons du stade olympique, la reine Élisabeth II proclame l'ouverture officielle des Jeux de Montréal. La cérémonie se conclut par l'interprétation de l'hymne national Ô Canada par l'orchestre de l'ensemble olympique.

Nations boycottant les Jeux

Les nations boycottant les Jeux de Montréal sont indiquées en jaune.
Voir aussi le boycott des Jeux paralympiques de 1976 à Toronto, en raison de la participation de l'Afrique du Sud.

Ces Jeux olympiques sont marqués par le boycott de 22 nations[9] africaines qui protestent contre la présence de la Nouvelle-Zélande. Elles reprochent à cette dernière d'avoir envoyé son équipe de rugby participer à une tournée en Afrique du Sud, pays pratiquant l'apartheid[10] - [11] - [12] - [13].

Le boycott est décidé quelques jours à peine avant l'ouverture des jeux, alors que les délégations olympiques sont arrivées sur place. Vingt-deux pays africains choisissent finalement de se retirer. Le Cameroun, l'Égypte, l'Irak, le Maroc et la Tunisie participent au début des épreuves avant de s'aligner sur les autres nations africaines et de quitter les Jeux[13]. Le Sénégal et la Côte d'Ivoire décident de ne pas s'associer à ce boycott.

Le Comité international olympique est surpris par ce boycott. Il le conteste car l'Afrique du Sud n'est plus invitée aux Jeux depuis plus de dix ans, et que le rugby à XV n'est plus un sport olympique.

Par ailleurs, le gouvernement du Canada refuse de laisser concourir les athlètes de Taïwan sous une autre bannière que celle de la république populaire de Chine. Taïwan refuse et ne participe donc pas aux Jeux.

Ce boycott massif préfigure de nouvelles absences de nations pour motif politique aux Jeux de 1980 et de 1984.

Nations participantes

Pays participants en 1976.
  • Pays participant pour la première fois.
  • Pays ayant déjà participé.

Quatre-vingt-douze nations étaient présentes aux Jeux olympiques de 1976. Trois d'entre elles ont fait leur première apparition à Montréal : Andorre, Antigua-et-Barbuda et les Îles Caïmans. Comme lors des Jeux précédents, le Comité international olympique décida d'exclure l'Afrique du Sud en raison de sa politique d'apartheid. La République de Chine (Taïwan) et la République populaire de Chine ne participèrent pas à ces Jeux, mais pour des raisons différentes du boycott concernant la présence de la Nouvelle-Zélande.

Les 92 délégations participantes
Le nombre d'athlètes engagés est indiqué entre parenthèses)
Afrique Amériques Asie Europe Océanie
  • Drapeau de l'Arabie saoudite Arabie saoudite (19)
  • Drapeau de la Corée du Nord Corée du Nord (41)
  • Drapeau de la Corée du Sud Corée du Sud (50)
  • Drapeau de Hong Kong Hong Kong (25)
  • Drapeau de l'Inde Inde (26)
  • Drapeau de l'Indonésie Indonésie (7)
  • Drapeau de l'Iran Iran (84)
  • Drapeau d'Israël Israël (26)
  • Drapeau du Japon Japon (215)
  • Drapeau du Koweït Koweït (14)
  • Drapeau du Liban Liban (4)
  • Drapeau de la Malaisie Malaisie (23)
  • Drapeau de la Mongolie Mongolie (33)
  • Drapeau du Népal Népal (1)
  • Drapeau du Pakistan Pakistan (24)
  • Drapeau des Philippines Philippines (14)
  • Drapeau de Singapour Singapour (4)
  • Drapeau de la Thaïlande Thaïlande (43)
6 pays33 pays18 pays31 pays4 pays

Compétition

Sports

Comme lors des Jeux de Munich en 1972, 21 sports figurent au programme de ces Jeux de Montréal. 196 épreuves donneront lieu à 198 cérémonies de remise de médailles[15] Parmi les nouveautés, les femmes participent pour la première fois aux compétitions d'aviron, de basket-ball et de handball.

Calendrier

Calendrier des Jeux olympiques de 1976
juillet et 17181920212223242526272829303101Spectateurs
Cérémonie d'ouverture67.050
Athlétisme23466457786.042
Aviron (sport)6855.025
Basket-ball11168.707
Boxe11128.625
Canoë-kayak6535.175
Cyclisme1112135.917
Équitation21111187.607
Escrime1111111124.517
Football1581.469
Gymnastique11246172.359
Haltérophilie11111111133.275
Handball260.483
Hockey sur gazon198.427
Judo11111168.015
Lutte101045.869
Natation24444463193.344
Pentathlon moderne217.338
Tir1111216.232
Tir à l'arc212.502
Voile62.078
Volleyball2139.348
Cérémonie de clôture68.197
juillet et 17181920212223242526272829303101Spectateurs

Athlétisme

Le Cubain Alberto Juantorena réalise le premier doublé 400 m/800 m de l’histoire. Autre doublé, celui du Finlandais Lasse Virén sur 5 000 m et 10 000 m. Il avait réalisé ce même exploit quatre ans plus tôt à Munich. Le Soviétique Viktor Saneïev remporte sa troisième médaille d’or au triple saut alors que, le Français Guy Drut devient le premier Européen à remporter le 110 m haies olympique.

Basket-ball

L'URSS remporte le premier tournoi olympique féminin. Elle dispose des américaines en finale. Chez les hommes, les États-Unis récupèrent leur titre perdu quatre ans plus tôt.

Boxe

Les frères Michael et Leon Spinks remportent, sous des catégories de poids différentes, une médaille d'or chacun. Avant sa grande carrière professionnelle, Sugar Ray Leonard remporte le titre olympique en super-légers.

Canoë-kayak

Les rameurs soviétiques s'adjugent 6 des 11 épreuves au programme. Toutes les médailles reviennent à des pays européens.

Équitation

Le cavalier Edmund Coffin et les États-Unis s'adjugent les deux titres du concours complet. L'Allemagne de l'Ouest remporte sept médailles au total, dont les titres du dressage par équipe et du saut d'obstacles individuel.

Escrime

Viktor Krovopouskov remporte deux médailles d'or au sabre dans une discipline dominée par l'URSS.

Football

L'Allemagne de l'Est s'impose en finale face à la Pologne. L'URSS complète le podium en disposant du Brésil dans la petite finale.

Gymnastique

La gymnaste roumaine Nadia Comăneci réalise l'exploit de ces Jeux en remportant cinq médailles dont trois d’or. Elle s'impose au concours général, aux barres asymétriques et à la poutre. Elle monte par ailleurs à deux autres reprises sur le podium (médaille d'argent par équipe et médaille de bronze au sol). Nadia Comăneci[16], âgée alors de 14 ans et demi, obtient la note parfaite de 10 à sept reprises. Aux barres asymétriques, elle réalise une démonstration somptueuse, qui se termine par un saut périlleux avant avec demi-tour. Elle obtient un 20 sur 20, soit quatre fois la note maximale. Ses exploits sont d'autant plus retentissants qu'elle dut faire face à une concurrence relevée, notamment de la part des gymnastes soviétiques. Durant ces jeux de Montréal, la Roumaine bénéficia du soutien total du public canadien. Autre héros, le soviétique Nikolai Andrianov remporte sept médailles au total, dont quatre d'or.

Handball

L'URSS remporte les deux tournois olympiques de handball, face à la Roumanie chez les hommes et face à l'Allemagne de l'Est chez les femmes.

Hockey sur gazon

La Nouvelle-Zélande remporte le tournoi olympique pratiqué pour la première fois sur gazon artificiel.

Lutte

Le lutteur soviétique Levan Tediashvili s’impose chez les lourds-légers quatre ans après sa victoire chez les moyens.

Natation

L’Italien Klaus Dibiasi devient le premier plongeur à remporter trois médailles d’or consécutives. La nageuse Est-allemande Kornelia Ender remporte cinq médailles, dont quatre en or.

Pentathlon moderne

Le médaillé d’argent Boris Onishchenko (URSS) est exclu des compétitions, pris en flagrant délit de tricherie lors de l'épreuve d'escrime du pentathlon moderne. Il provoquait l’allumage de l’ampoule témoin grâce à un interrupteur.

Volley-ball

L'équipe de Pologne remporte le tournoi masculin en battant l'URSS en finale. Le Japon s'adjuge le titre féminin, également face aux Soviétiques.

Water-polo

L'équipe de Hongrie remporte le tournoi masculin de water-polo en battant l'Italie en finale, et son 6e titre olympique.

Records de médailles par athlète

Tableau des médailles par pays

Au bilan des médailles, les athlètes d'URSS dominent la compétition avec 125 médailles, dont 49 d'or. Derrière, la RDA se classe devant les États-Unis grâce à un plus grand nombre de médailles d'or. Les Bermudes deviennent le pays le moins peuplé (53 500 habitants) à obtenir une médaille aux Jeux olympiques d'été (grâce au boxeur Clarence Hill dans la catégorie poids-lourds). Enfin, le Canada, pays hôte, n'obtient aucun titre olympique[17].

Tableau des médailles officiel[18]
Rang Pays / Équipe Médaille d'or, Jeux olympiques Médaille d'argent, Jeux olympiques Médaille de bronze, Jeux olympiques Total
1Drapeau de l'URSS Union soviétique 494135125
2Drapeau de l'Allemagne de l'Est Allemagne de l'Est 40252590
3Drapeau des États-Unis États-Unis 34352594
4Allemagne de l'Ouest Allemagne de l'Ouest 10121739
5Drapeau du Japon Japon 961025
6Drapeau de la Pologne Pologne 761326
7Drapeau de la Bulgarie Bulgarie 69722
8Drapeau de Cuba Cuba 64313
9Drapeau de la Roumanie Roumanie 491427
10Drapeau de la Hongrie Hongrie 451322
11Drapeau de la Finlande Finlande 4206
12Drapeau de la Suède Suède 4105
13Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni 35513
14Drapeau de l'Italie Italie 27413
15 France 2349
16Drapeau de la République fédérative socialiste de Yougoslavie Yougoslavie 2338
17Drapeau de la Tchécoslovaquie Tchécoslovaquie 2248
18Drapeau de la Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande 2114
19Drapeau de la Corée du Sud Corée du Sud 1146
20Drapeau de la Suisse Suisse 1124
21Drapeau de la Jamaïque Jamaïque 1102
Drapeau de la Corée du Nord Corée du Nord 1102
Drapeau de la Norvège Norvège 1102
24Drapeau du Danemark Danemark 1023
25Drapeau du Mexique Mexique 1012
26Drapeau de Trinité-et-Tobago Trinité-et-Tobago 1001
27Drapeau du Canada Canada 05611
28Drapeau de la Belgique Belgique 0336
29Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas 0235
30Drapeau du Portugal Portugal 0202
Espagne 0202
32Drapeau de l'Australie Australie 0145
33Drapeau de l'Iran Iran 0112
34Drapeau de la Mongolie Mongolie 0101
Drapeau du Venezuela Venezuela 0101
36Drapeau du Brésil Brésil 0022
37Drapeau de l'Autriche Autriche 0011
Drapeau des Bermudes Bermudes 0011
Drapeau du Pakistan Pakistan 0011
Drapeau de Porto Rico Porto Rico 0011
Drapeau de la Thaïlande Thaïlande 0011
Total198199216613

Contrôles antidopages

Plus de 2000 athlètes furent soumis à des contrôles antidopages durant ces Jeux olympiques de Montréal. Dix cas de dopage seront avérés. Les sportifs suivants furent disqualifiés et déchus de leur médaille éventuelle[19] :

  • Blagoi Blagoev (Bulgarie, haltérophilie) : stéroïde anabolisant → médaille d'argent retirée
  • Mark Cameron (États-Unis, haltérophilie) : stéroïde anabolisant
  • Paul Cerutti (Monaco, tir) : amphétamine
  • Dragomir Ciorosian (Roumanie, haltérophilie) : fencanfamine
  • Philippe Grippaldi (États-Unis, haltérophilie) : stéroïde anabolisant
  • Zbigniew Kaczmarek (Pologne, haltérophilie) : stéroïde anabolisant → médaille d'or retirée
  • Valentin Khristov (Bulgarie, haltérophilie) : stéroïde anabolisant → médaille d'or retirée
  • Arne Norrback (Suède, haltérophilie) : stéroïde anabolisant
  • Peter Pavlasek (Tchécoslovaquie, haltérophilie) : stéroïde anabolisant
  • Danuta Rosani (Pologne, athlétisme) : stéroïde anabolisant
  • les nageuses allemandes

Droits télévisés

Attribution des droits à ABC aux États-Unis

Les Jeux olympiques de Montréal ont été diffusés dans 124 pays. Après avoir sollicité les trois grands réseau de télévision américains (ABC, CBS et NBC), le Comité d'organisation reçoit le une proposition du réseau ABC s'élevant à 23 millions de dollars[20]. Cette proposition est formellement signée le et approuvée par le CIO en . Ce contrat marque une hausse de 85 % par rapport au prix payé pour la diffusion aux États-Unis des jeux de Munich (13,5 millions de dollars) 4 années plus tôt[21].

Désignation de CBC/Radio-Canada comme diffuseur hôte

CBC/Radio-Canada est désigné comme diffuseur hôte de la compétition ainsi que diffuseur exclusif au Canada de la compétition (tant en anglais qu'en français) en [21].

Autres diffuseurs

Le comité d'organisation des jeux établit de premiers contacts avec les syndicats de diffuseurs européens (UER) et japonais (NHK) en . La volonté du comité de répartir les frais globaux entre tous les diffuseurs entraîne une fronde de ces derniers. Sept diffuseurs s'associent à l'UER à l'issue de la deuxième conférence des organismes de diffusion dans un communiqué de presse pour déclarer :

« L'escalade continue et non justifiée des coûts de télévision des Jeux olympiques est tout simplement inacceptable »

— Déclaration commune des diffuseurs

L'impasse demeure jusqu'en , chaque session de négociation achoppant sur le partage des frais de production. Dans le même temps l'accord entre le comité d'organisation et le CIO est suspendu tant que le comité d'organisation ne verse pas un tiers des droits de diffusion perçus pour le Canada. Constatant l'impasse des négociations, le comité d'organisation publie en un rapport sur les 90 pays représentés par les 6 plus important syndicats de diffuseurs afin de publiciser sa position. Cette publication déclenche une forte crise : outragés, les diffuseurs menacent de boycotter la diffusion des jeux.

Un ultime sommet est organisé en entre le comité d'organisation et les syndicats de diffuseurs (hors États-Unis et Canada). Alors que les syndicats font une proposition à 8,5 millions de dollars, le comité remet son estimation (plus de deux fois plus importante) qui s'élève à 18,045 millions de dollars. La négociation échoue et les syndicats refusent de dépasser 9,5 millions et annoncent boycotter la diffusion des jeux en l'absence d'accord.

Le CIO quitte le sommet et fait pression sur le comité d'organisation pour aboutir à un accord. Ce dernier cède et attribue les droits de diffusions pour un total de 9,5 millions de dollars[21].

Controverse

Présence illégale du drapeau québécois à la cérémonie de clôture

Le , l'émission satirique québécoise Infoman révèle une controverse inédite des Jeux olympiques de Montréal. Pendant la cérémonie de clôture, un drapeau du Québec de 2,4 mètres de large sur 4,9 mètres de long apparaît mystérieusement sur l'anneau technique entre deux drapeaux olympiques, pour disparaître aussitôt après.

Le drapeau a été retrouvé un an après sa mystérieuse apparition sous les gradins du Stade olympique, dans un sac plastique, par le patron d'une ancienne employée du comité organisateur des Jeux. Il a proposé à cette employée de le garder et elle a accepté. Trente ans plus tard, elle a confié le drapeau à son beau-frère, un professeur d'histoire et régisseur pendant les Jeux, avec l'intention de le donner à l'indépendance du Québec.

Selon le régisseur, le drapeau aurait été apparu avant ou pendant les compétitions équestres qui avaient lieu le même jour que la cérémonie de clôture. Il soupçonne qu'un membre du comité organisateur des Jeux pourrait être responsable de son apparition.

Lorsque la controverse a été révélée par Infoman, Cédric Essiminy, conseiller en relation publiques du Parc olympique, a déclaré que personne ne savait que cet événement avait eu lieu. Il a affirmé que le travail d'installation d'un drapeau de cette taille aurait nécessité une équipe de plusieurs personnes.

Le drapeau québécois était provocateur pour deux raisons : il est illégal de hisser un drapeau qui ne représente pas un pays aux Jeux olympiques et il était plus grand que les drapeaux olympiques.

Finalement, Jean-René Dufort hisse à nouveau le drapeau pour commémorer le 75e anniversaire du drapeau du Québec dans le Stade olympique.

Jusqu'à présent, l'identité des individus responsables de cet événement reste inconnue[22].

Notes et références

  1. Jeux de la XXIe Olympiade Montréal 1976 : Rapport officiel, p. 314.
  2. (en) « René Simard - Bienvenue A Montreal », sur Discogs (consulté le ).
  3. (en) « Vic Vogel - René Simard - André Mathieu - Claude Lacombe - Bienvenue À Montréal / Welcome To Montreal », sur Discogs (consulté le ).
  4. « Les chansons officielles des Jeux olympiques à travers le temps / Gravel le matin », sur Radio-Canada (consulté le ).
  5. « Musique aux Jeux olympiques / l'Encyclopédie Canadienne », sur encyclopediecanadienne.ca (consulté le ).
  6. http://www.olympes.info/page1.htm Villes organisatrices Olympes.info
  7. Dépôt du rapport sur le coût des Jeux olympiques de Montréal
  8. « Montréal 1976 : la dette achève », sur RDS.ca, (consulté le ).
  9. « Africa and the XXIst Olympiad », Revue olympique, CIO, .
  10. (en) « Politics no stranger to Olympic Games », The Montreal Gazette, (lire en ligne)
  11. (en) « The Montreal Olympics boycott | NZHistory.net.nz, New Zealand history online », Nzhistory.net.nz
  12. (en) « BBC on this day 17 jul. 1976 : African countries boycott Olympics », News.bbc.co.uk,
  13. Éric Monnin et Christophe Maillard, Pour une typologie du boycottage aux Jeux Olympiques, Paris, Presses universitaires de France, 2015 passage=173-198 (lire en ligne).
  14. Les athlètes du Cameroun, d'Égypte, du Maroc et de la Tunisie participèrent aux compétitions du 18 au 20 juillet 1976 avant de quitter les Jeux olympiques.
  15. Les meilleures équipes du pentathlon moderne et du concours complet d’équitation sont également couronnées
  16. Nadia Comaneci, le 10 parfait
  17. Le Canada est le seul pays à ne pas avoir remporté de médaille d'or alors qu'il était l'hôte des Jeux (Montréal 1976 et Calgary 1988), jusqu'aux Jeux olympiques d'hiver de 2010
  18. Source CIO 1976
  19. Liste des sportifs dopés aux Jeux olympiques
  20. En déduisant 2 millions de dollars de dépenses pour des installations au profit exclusif d'ABC.
  21. (en) Jeux de la XXIe Olympiade Montréal 1976, Rapport officiel, Montréal (lire en ligne), p. 76-80.
  22. Groupe des Nouveaux Médias, « Radio-Canada.ca | Information, radio, télé, sports, Arts et divertissement », sur Radio-Canada (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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