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Glossaire de la langue du TroisiĂšme Reich

La langue du TroisiĂšme Reich est la langue allemande telle qu’elle fut couramment pratiquĂ©e de 1933 Ă  1945, lorsque le parti nazi dirigĂ© par Adolf Hitler prĂ©sida aux destinĂ©es de l’Allemagne.

La langue du TroisiĂšme Reich est une langue de propagande, conçue pour endoctriner les masses. Assez pauvre en raison des conditions de son apparition ainsi que d’un choix pleinement assumĂ©, elle se caractĂ©rise par quelques nĂ©ologismes, par l’usage frĂ©quent du superlatif et de l’hyperbole quand il s’agit de magnifier le rĂ©gime, de l’euphĂ©misme et de l’abrĂ©viation (« nazi » est lui-mĂȘme un acronyme) lorsqu’on veut entourer ses agissements de mystĂšres, de la rhĂ©torique religieuse lorsqu’on veut lui confĂ©rer un cachet solennel et, surtout, du dĂ©placement sĂ©mantique et du renversement de valeurs de termes provenant d’autres langues, lexiques ou registres (dont celui du sport et de l’électromĂ©canique mais aussi de la rĂ©publique de Weimar ou de la culture germanique) dont le matraquage incessant assure son adoption non seulement par un petit groupe rĂ©uni autour de Hitler et de son ministre de la Propagande, Joseph Goebbels, mais aussi par le gouvernement et la sociĂ©tĂ© gĂ©nĂ©rale et jusqu’à ses exclus, victimes et opprimĂ©s de ce rĂ©gime totalitaire.

Une premiĂšre Ă©tude de cette langue a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e au cours de la pĂ©riode mĂȘme oĂč elle eut cours par Victor Klemperer qui y identifie un fond populiste provenant du romantisme allemand auquel se joignent des glanes de culture. Le rĂ©sultat de ses observations, intitulĂ© Lingua Tertii Imperii, fut complĂ©tĂ© dans l’immĂ©diat aprĂšs-guerre par une Ă©tude plus poussĂ©e, menĂ©e pendant trois ans par Dolf Sternberger, Gerhard Storz (de) et Wilhelm Emanuel SĂŒskind (en) et donnant lieu en 1957 au Wörterbuch des Unmenschen (Dictionnaire de l’inhumanitĂ©). À ces travaux de rĂ©fĂ©rence se sont ajoutĂ©es d’autres Ă©tudes sur la terminologie de la propagande hitlĂ©rienne mais aussi sur le langage concentrationnaire.

Pour ce qui est de la France, Michael Marrus et Robert Paxton expliquent dans leur ouvrage Vichy et les Juifs que les autoritĂ©s d'occupation cherchaient Ă  dissimuler les objectifs rĂ©els des dĂ©portations, d'oĂč l'utilisation courante d'euphĂ©mismes dans leurs communications[1].

Sommaire:
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0-9

  • 25-Punkte-Programm – « Programme en 25 points », plate-forme du parti nazi et codification de son idĂ©ologie.

A

  • AA, voir Agrarpolitischer Apparat
  • AB-Aktion, voir Außerordentliche Befriedungsaktion
  • Abkindern - terme ironique non traduisible, dĂ©signant l’annulation d’un emprunt de mariage en engendrant une progĂ©niture, voir Ehestandsdarlehen.
  • Abwanderung - « dĂ©part », un des euphĂ©mismes dĂ©signant le dĂ©part en dĂ©portation, qui a remplacĂ© Evakuierung, dĂ©jĂ  un euphĂ©misme[1].
  • Abwehr - « DĂ©fense », service d’espionnage militaire allemand spĂ©cialisĂ© dans la collecte de renseignements de 1921 Ă  1944, sous l’autoritĂ© directe de la Wehrmacht et sous le commandement de l'amiral Wilhelm Canaris.
  • AchsenmĂ€chte - « Forces de l’Axe » formĂ© par Rome (Mussolini), Berlin (Hitler) et Tokyo (Hirohito). Plusieurs pays s’y ralliĂšrent parmi lesquels la Hongrie de MiklĂłs Horthy, la Roumanie de Ion Antonescu et la Yougoslavie du prince Paul (cependant, voir Unternehmen Strafgericht).
  • Adolphe-LĂ©galitĂ© - sobriquet dĂ©prĂ©ciatif modelĂ© d’aprĂšs Philippe-ÉgalitĂ© et donnĂ© Ă  Adolf Hitler dans les cercles social-rĂ©volutionnaires de la SA Ă  la suite du procĂšs de la Reichswehr en . Le serment de lĂ©galitĂ© prĂȘtĂ© par Hitler reprĂ©sentait, aux yeux de ces nazis radicaux, une concession trop importante Ă  leurs ennemis.
  • Agrarpolitischer Apparat - « Appareil de la politique agricole », Ă©chelon directeur du Reichsamt fĂŒr Agrarpolitik sous la fĂ©rule de Walther DarrĂ© (voir Blut und Boden).
  • Ahnen - « Ancestral »
    • Ahnenerbe - « HĂ©ritage ancestral », sociĂ©tĂ© d’études fondĂ©e en 1935 par Heinrich Himmler pour asseoir « scientifiquement » le mythe nazi de la race aryenne, voir Arierrasse.
    • Ahnenpass - « Passeport d’ancestralitĂ© », obtenu Ă  la suite d'une recherche gĂ©nĂ©alogique approfondie excluant toute ascendance juive ou non-allemande dans le pedigree, voir Ariernachweis
  • Akademiker - « AcadĂ©micien », comprendre membre d’une profession requĂ©rant obligatoirement d’avoir fait des Ă©tudes universitaires. Le terme Ă©tait Ă©vitĂ© car il convoyait une mentalitĂ© de caste incompatible avec l’idĂ©al du Volk. La proportion d’acadĂ©miciens issus de la classe ouvriĂšre augmenta durant le TroisiĂšme Reich mais demeura numĂ©riquement faible.
  • a. Kr., voir Auf Kriegsdauer.
  • Aktion - « opĂ©ration » ; le mot n’est pas spĂ©cifique au glossaire nazi et demeure neutre en allemand. Cependant, employĂ© dans d'autres langues, il fait assez spĂ©cifiquement rĂ©fĂ©rence Ă  son emploi comme euphĂ©misme pour divers crimes contre l’humanitĂ©.
    • Aktion 14f13 - opĂ©ration de sĂ©lection des dĂ©tenus de camps allemands, jugĂ©s invalides, malades ou autrement inaptes au travail pour ĂȘtre « euthanasiĂ©s », gĂ©nĂ©ralement par gazage. Voir aussi Selektion et Sonderbehandlung.
    • Aktion 1005 - Ă©galement appelĂ©e Sonderaktion 1005 (« Action spĂ©ciale 1005 ») ou Enterdungsaktion (« action d’exhumation »), cette opĂ©ration a consistĂ© Ă  faire disparaĂźtre toute trace de charniers humains entre l’automne 1942 et . Les groupes attelĂ©s Ă  cette tĂąche Ă©taient appelĂ©s Sonderkommando 1005 (« Commando spĂ©cial 1005 »). EmmenĂ©s sous bonne garde sur le lieu d’un massacre par les Einsatzgruppen ou le site d’un camp fermĂ©, ils devaient en dĂ©monter les structures et en camoufler les preuves tandis qu’un sous-groupe, dit Leichenkommando (« Commando des cadavres ») Ă©tait forcĂ© de dĂ©terrer les corps, de faire brĂ»ler les restes et de broyer les grosses piĂšces d’os.
    • Aktion Erntefest - « OpĂ©ration Festival de la RĂ©colte », comprendre extermination des Juifs qui avaient survĂ©cu Ă  l'aube du dans le district de Lublin du Gouvernement gĂ©nĂ©ral, Ă  l'intĂ©rieur de la Pologne occupĂ©e. Cette opĂ©ration fut dĂ©cidĂ©e Ă  la suite des soulĂšvements des Juifs dans les camps de Sobibor et Treblinka ainsi que dans les ghettos de Varsovie, BiaƂystok et Vilno.
    • Aktion Gitter (1939) - « OpĂ©ration Treillis ». Une premiĂšre opĂ©ration de ce nom fut menĂ©e par la Gestapo en 1939, Ă  la suite de l’invasion de la TchĂ©coslovaquie, et eut pour effet l’arrestation d’environ 6 000 communistes tchĂšques et immigrĂ©s allemands. Une opĂ©ration homonyme, parfois appelĂ©e Aktion Gewitter (« OpĂ©ration TempĂȘte »), fut lancĂ©e par la Gestapo aprĂšs la tentative d’assassinat de Hitler, entraĂźnant des vagues d’arrestation massives, de conjurĂ©s mais aussi d’opposants au nazisme, dĂ©mocrates ou communistes.
    • Aktion Reinhard - opĂ©ration d’extermination systĂ©matique des Juifs, des Roms, des Sintis et des YĂ©niches du Gouvernement gĂ©nĂ©ral en Pologne au moyen de camps spĂ©cialement conçus dans ce but.
    • Aktion T4 - opĂ©ration d’extermination systĂ©matique des malades mentaux et handicapĂ©s physiques par les autoritĂ©s nazies, nommĂ©e d’aprĂšs l’adresse oĂč l'action fut planifiĂ©e, au Bureau Central Nazi Ă  Berlin, Tiergartenstraße 4.
    • Außerordentliche Befriedungsaktion - « OpĂ©ration extraordinaire de pacification » lancĂ©e contre les intellectuels et les Ă©lites de la nation polonaise.
    • Intelligenzaktion - opĂ©ration d’élimination ciblĂ©e des Ă©lites polonaises. Voir AB-Aktion, Generalplan Ost et Sonderfahndungsbuch Polen.
  • Aktivismus - « activisme », maxime politique du National-Socialisme qui se positionnait ainsi comme un « parti de combat », par opposition Ă  la « passivitĂ© bourgeoise » et au « terrorisme marxiste ».
  • All - « Tout », voir aussi Totale.
    • Allbuch - « Livre [contenant] tout », germanisation de Lexikon
    • Alldeutsch et Alldeutsche Bewegung, voir Pangermanismus.
    • Allgegenwart - « omniprĂ©sence » ou « ubiquitĂ© » supposĂ©e des Juifs (derriĂšre tous les malheurs du monde).
    • Alljuda - germanisation de « la juiverie internationale ». Le terme, construit sur le modĂšle d’Alldeutsch, lui fut d’ailleurs opposĂ© dans le slogan Alldeutsch gegen Alljuda. Il suggĂ©rait aussi « l’omniprĂ©sence du danger juif » ou « le complot juif mondial ».
  • Alles fĂŒr Deutschland - « Tout pour l’Allemagne », mot d’ordre gravĂ© sur les lames des uniformes portĂ©s par la SA et le NSKK.
  • Alt - « Vieux »
    • Alter KĂ€mpfer - « Vieux combattant », comprendre membre du parti nazi ou d’une organisation affiliĂ©e avant la victoire Ă©lectorale de 1930 ou, pour les Autrichiens, avant l’Anschluss.
    • Altreich – « Vieil empire » ; terme utilisĂ© aprĂšs l’Anschluss pour dĂ©finir les frontiĂšres de l’Allemagne avant cette annexion.
  • Amts - « Bureau »
    • Amtsleiter – « chef de bureau », animateur des comitĂ©s du parti rĂ©pondant directement devant Hitler. La fonction, crĂ©Ă©e en 1933, fut supprimĂ©e en 1938.
    • AmtstrĂ€ger - « bureaucrate » (fonctionnaire d’état)
    • Amtswalter - germanisation de Beamter (« fonctionnaire »). Le terme fut spĂ©cifiquement employĂ© pour les fonctionnaires du parti et de ses branches, tandis que les fonctionnaires d’état continuaient Ă  ĂȘtre appelĂ©s Beamten.
  • Ansatz - « Approche », terme de la PremiĂšre Guerre Mondiale utilisĂ©, dans le lexique nazi, de maniĂšre interchangeable avec Einsatz pour signifier une « entrĂ©e en action ». Le terme a depuis acquis d’autres significations, notamment en mathĂ©matique.
  • Anschluss - « connexion » (au sens Ă©lectromĂ©canique), dĂ©signant dans la langue nazie l’annexion de l’Autriche Ă  l’Allemagne, en 1938.
  • Antikominternpakt - traitĂ© signĂ© en 1936 entre le IIIe Reich et le Japon puis l’Italie pour lutter contre l’Internationale communiste dirigĂ©e par Joseph Staline.
  • Antisemitismus - Terme forgĂ© par Wilhelm Marr, dĂ©fini comme une « hostilitĂ© manifestĂ©e Ă  la race juive (sic) et Ă©rigĂ©e parfois en doctrine ou en mouvement rĂ©clamant contre les juifs des mesures d’exception ». Il s’agit de l’un des Ă©lĂ©ments les plus importants voire, selon Victor Klemperer, du fondement du programme hitlĂ©rien.
  • APA, voir Aussenpolitische Amt der NSDAP.
  • Appellplatz - « Place d'appel » dans les camps de concentration.
  • Arbeit - « Travail ».
    • Arbeit adelt - « Le travail ennoblit », devise appliquĂ©e sur les lames des dagues d’uniforme portĂ©es par les officiers du RAD.
    • Arbeit macht frei – « Le travail rend libre », dicton ancien, apparaissant dans un cahier thĂ©ologique en 1849 et donnant son titre au premier roman de Lorenz Diefenbach, un Ă©crivain adepte du Mouvement nationaliste allemand, en 1872-3. L’IG Farben le faisait dĂ©jĂ  figurer au fronton de ses usines lorsque Theodor Eicke, premier commandant de Dachau, la fit apposer Ă  l’entrĂ©e du camp. La mesure fut adoptĂ©e par d’autres camps de concentration et d’extermination, et on en fit de mĂȘme Ă  la prison de la Gestapo de Theresienstadt. Il a Ă©tĂ© suggĂ©rĂ© que les Nazis comprenaient le slogan dans son sens originel (le travail Ă©lĂšve spirituellement, libĂ©rant ainsi l’homme des contraintes et mirages matĂ©riels) mais l’on y voit plus gĂ©nĂ©ralement un exemple Ă©clatant du cynisme nazi au vu de la politique de Vernichtung durch Arbeit (extermination par le travail).
    • Arbeitertum der Faust und der Stirn – « CommunautĂ© des travailleurs du poing et du bout », slogan par lequel le parti nazi se dĂ©crivait comme un « parti de tous les travailleurs » (avec ce que cela suppose de connotations anti-communistes).
    • Arbeitnehmerschaft – « main-d’Ɠuvre ». Les Nazis incluaient sous ce terme tant les travailleurs manuels que les intellectuels.
    • Arbeitsscheu - « qui rĂ©pugne au travail », voir Asoziale.
    • Arbeitsschlacht - « Bataille du travail », terme de propagande dĂ©signant l’ensemble des mesures pour la crĂ©ation de l’emploi, modelĂ©es sur la battaglia del grano mussolinienne. Du fait de ses tonalitĂ©s militaires et activistes, l’Arbeitsschlacht fut l’un des termes favoris de Hitler jusqu’en 1937, oĂč le chĂŽmage fut dĂ©finitivement endiguĂ©.
  • Arier - « Aryen », du sanskrit ārya (« noble ») ; originellement un autoethnonyme sanskrit, « aryen » dĂ©signe en linguistique un groupe de langues indo-iraniennes, par opposition aux langues turaniennes, austro-asiatiques, sĂ©mitiques, japoniques etc. L’imaginaire europĂ©en du XIXe siĂšcle Ă©largit la dĂ©finition pour y inclure la descendance de l’ensemble des populations indo-europĂ©ennes ; les Aryens constituaient dans les thĂ©ories d’Arthur de Gobineau la race maĂźtresse de l’Europe et de l’humanitĂ© (Dans son Outline of History, H.G. Wells suggĂ©rait qu’ils avaient dominĂ© la totalitĂ© de l’ancien monde et de ses races, sĂ©mite, Ă©gĂ©enne et Ă©gyptienne). Se reprĂ©sentant les Aryens vĂ©diques comme grands et blonds aux yeux bleus, et les assimilant aux Goths, Vandales et d’autres peuplades germaniques, les thĂ©oriciens de la race allemands en firent les ancĂȘtres du Volk allemand ; voir aussi Herrenvolk, Langköpfig et Ubermensch
    • Ariernachweis - « Certificat d’aryanitĂ© », c’est-Ă -dire de non-judaĂŻtĂ©, exigĂ© Ă  partir de 1933 pour tout candidat Ă  la fonction publique et Ă  l’adhĂ©sion au NSDAP ; voir aussi Ahnenpass et DeutschblĂŒtigkeitserklĂ€rung.
    • Arierrasse - « race aryenne ».
    • Arisierung - « aryanisation », nĂ©ologisme nazi dĂ©signant l’appropriation d’entreprises juives ou non-allemandes en Allemagne et dans les territoires conquis.
    • arisch - « aryen » (adjectif).
  • Art - « espĂšce », au sens biologique du terme.
    • Arteigene - « spĂ©cifique Ă  l’espĂšce »
    • Artfremd - « Ă©tranger Ă  l’espĂšce », synonyme dans le contexte nazi de « Non-Aryen ». Est dĂ©finie comme telle la personne « avec vingt-cinq pour cent de sang non-aryen ». C’est afin de prĂ©server le Volk germanique des Ă©lĂ©ments artfremd que furent prises les mesures d’exclusion des Juifs ; voir aussi Mischlinge et Untermensch.
    • Entartete Kunst – « Art dĂ©gĂ©nĂ©rĂ© », titre d’une exposition d’art moderne Ă  bannir de l’horizon culturel, par opposition Ă  l’art officiel du rĂ©gime.
    • Entartete Musik – « Musique dĂ©gĂ©nĂ©rĂ©e », concept dĂ©rivĂ© du prĂ©cĂ©dent, incluant la musique juive, celle de compositeurs juifs ou considĂ©rĂ©s comme tels, la musique « nĂšgre », les piĂšces musicales faisant intervenir des personnages juifs ou noirs, la musique de compositeurs ayant sympathisĂ© avec des opposants au rĂ©gime ou des exclus, et la musique moderne.
  • Asoziale - « Asociaux », incapables de s’intĂ©grer au Volksgemeinschaft. Le terme dĂ©signait des couches sociales marginales ou marginalisĂ©es, parmi lesquelles les sans-abris, les journaliers, les prospecteurs, les « arbeitsscheu » (voir ce mot), les alcooliques, les prostituĂ©es, les proxĂ©nĂštes et, Ă  titre collectif, les Roms (qualifiĂ©s d’Asoziale Alien-Rasse) ; voir aussi Ballastexistenzen et Lumpemproletariat.
  • Aufbruch der Nation - « DĂ©part de la Nation », slogan nationaliste du dĂ©but de la PremiĂšre Guerre Mondiale, adoptĂ© par le mouvement nazi pour mettre en exergue son caractĂšre rĂ©volutionnaire qui lui permettrait de surmonter les obstacles politiques et sociaux ; voir aussi Erhebung.
  • Auf Kriegsdauer - « pour la durĂ©e de la guerre », Cette mention adjointe au titre indiquait la limite des perspectives de promotion pour le bureaucrate.
  • Aufnorden - litt. « ennordiser », nĂ©ologisme nazi dĂ©signant la rĂ©appropriation par les Allemands de leur hĂ©ritage nordique supposĂ©.
  • Auschwitz - germanisation d’Oƛwięcim, une ville de SilĂ©sie Ă  proximitĂ© de laquelle fut construit le plus grand camp de concentration et d'extermination du TroisiĂšme Reich.
  • Ausradieren - « Radier » ou « rayer » de la carte, sort promis par Hitler aux ennemis du rĂ©gime.
  • Ausrichtung - « Alignement », mot d’origine militaire, privilĂ©giĂ© dans le lexique nazi dĂ©signant Ă  la fois l’uniformisation externe (par l’habillement) et interne (idĂ©ologique) des membres du parti.
  • Aussenpolitische Amt der NSDAP - « Bureau des Affaires ÉtrangĂšres du NSDAP », l’un des organismes nazis de politique extĂ©rieure, fondĂ© en 1933 et dirigĂ© par Alfred Rosenberg.
  • Autobahnen - « Autoroutes », un rĂ©seau de transport planifiĂ© par la RĂ©publique de Weimar mais rĂ©alisĂ© par l’Allemagne nazie. Ardemment promu par Hitler dans le cadre de l’Arbeitsschlacht (voir ce mot), il servit de modĂšle au rĂ©seau autoroutier des États-Unis, le prĂ©sident Eisenhower ayant pu apprĂ©cier ses avantages lorsqu'il commandait le Supreme Headquarters Allied Expeditionary Force.
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B

  • Banden - « Bandes », appellation pĂ©jorative des partisans destinĂ©es Ă  leur retirer toute lĂ©gitimitĂ© militaire ou politique.
    • Bandenkampfabzeichen - « Insigne de lutte contre les bandes », mĂ©daille du mĂ©rite sous les auspices de Himmler accordĂ©e aux soldats de la Waffen-SS et de la Wehrmacht s’étant illustrĂ©s dans la lutte contre les partisans.
    • BandenkĂ€mpfung - « Lutte contre les bandes ».
  • Bann ou ban - (vieil allemand) « aire de commandement ». Ce mot mĂ©diĂ©val fut remis au goĂ»t du jour par les Hitler Jugend pour dĂ©signer une division de quatre Ă  six StĂ€mme, dirigĂ©e par un BannfĂŒhrer. Voir aussi Untergau (Ă©quivalent du Bann dans le BDM) et Jungbann (dans le Jungvolk). Le terme se retrouve aussi dans divers grades de la SS (voir SturmbannfĂŒhrer et apparentĂ©s).
  • Bayreuther Festspiele — « Festival de Bayreuth », fondĂ© par Richard Wagner en 1876 (et existant jusqu’à ce jour). Hitler y assistait volontiers et exigeait des grands fonctionnaires du parti de s’y rendre avec leurs Ă©pouses, affirmant que « celui qui n’apprĂ©cie pas la musique de Wagner ne peut pas comprendre le National-socialisme ».
  • BDM, voir Bund Deutscher MĂ€del
  • BDO, voir Befehlshaber der Ordnungspolizei
  • Befehlshaber der Ordnungspolizei - « Quartiers gĂ©nĂ©raux de la Police de l’Ordre ».
  • Befristete Vorbeugungshaft - « DĂ©tention prĂ©ventive Ă  durĂ©e dĂ©terminĂ©e », terme du jargon concentrationnaire dĂ©signant des dĂ©tenus de droit commun envoyĂ©s au camp aprĂšs leur peine carcĂ©rale.
  • Bekennende Kirche - mouvement protestant dissident, regroupĂ© autour du pasteur Martin Niemöller, refusant d’intĂ©grer la Deutsche Reichskirche noyautĂ©e par l’idĂ©ologie nazie (voir Deutsche Christen).
  • Berghof - rĂ©sidence d’Adolf Hitler dans les Alpes bavaroises, prĂšs de Berchtesgaden.
  • Bergpolizei - « Police de la Montagne ».
  • Berufskammern – (litt.) « Chambres de mĂ©tier », organisations professionnelles nazies.
  • Beute - « Butin »
    • Beutegermane – (litt.) « Germain-butin », terme argotique dĂ©signant les Volksdeutschen Ă©tablis en Europe centrale et orientale avant d’ĂȘtre rapatriĂ©s en Allemagne lors de la retraite de la Wehrmacht. Le terme a Ă©galement dĂ©signĂ© des Beutekameraden et s’emploie parfois dans certains cercles pour les Allemands d’origine est-europĂ©enne. On emploie Ă©galement parfois l'Ă©quivalent "Beutedeutsche" pour dĂ©signer les ressortissants d'Alsace-Moselle et des cantons de l'Est.
    • Beutekameraden - « Camarades de butin », surnom donnĂ© Ă  des Slaves (le plus souvent des Polonais) germanisĂ©s et enrĂŽlĂ©s de force.
  • Bezirksleiter – « Gestionnaire de district », officiel de la NSDAP chargĂ© de la direction de districts urbains.
  • Birkenau - germanisation de Brzezinka, un village de SilĂ©sie adjacent Ă  Oƛwięcim, Ă  proximitĂ© duquel fut construit le plus grand camp de concentration et d'extermination du TroisiĂšme Reich.
  • Blechkrawatte - « cravate d’étain », surnom de la Ritterkreuz.
  • Blitzkrieg – « guerre Ă©clair », stratĂ©gie militaire offensive, consistant Ă  concentrer un puissant ensemble de forces mĂ©canisĂ©es, terrestres et aĂ©riennes (voir Schwerkpunkt) pour un temps limitĂ© dans le but de percer le front ennemi et de progresser en profondeur. Le Blitzkrieg assura aux forces allemandes la victoire lors de la campagne de Pologne et de la bataille de France. Elle Ă©choua cependant en Union soviĂ©tique, lors de la bataille de Koursk. Le terme a Ă©tĂ© adoptĂ© par plusieurs langues et la tactique continue d’ĂȘtre enseignĂ©e dans les acadĂ©mies militaires jusqu’à nos jours.
  • Blockleiter - « Chef de bloc », officiel du NSDAP, responsable d’un Block urbain reprĂ©sentant 40 Ă  60 foyers. ChargĂ© de rapporter Ă  ses supĂ©rieurs toute opinion dissidente ou critique du rĂ©gime du rĂ©gime hitlĂ©rien, il Ă©tait si haĂŻ qu’à ce jour encore, le terme est synonyme de « mouchard » en allemand courant.
  • BluBo, voir Blut und Boden
  • Blut - « sang »
    • Blutfahne - « Ă©tendard de sang » frappĂ© de la croix gammĂ©e, utilisĂ© lors du putsch de la Brasserie commis par Adolf Hitler et son parti le . Ce drapeau ayant Ă©tĂ© tachĂ© du sang des putschistes lorsque la police fit feu, devint un symbole voire une sainte relique, dans nombre de manifestations nazies.
    • Blutorden - « Ordre du sang », une mĂ©daille instituĂ©e par Hitler en et initialement rĂ©servĂ©e aux participants du putsch de la Brasserie. Elle fut ensuite dĂ©cernĂ©e aux membres de l’une des formations nazies avant 1932 puis aux personnes ayant rendu des services exceptionnels au parti ou Ă  celles qui moururent pour lui. Reinhard Heydrich en fut le dernier rĂ©cipiendaire, Ă  titre posthume.
    • Blut und Boden – « Sang et sol ». Doctrine originellement formulĂ©e par l’ancien social-dĂ©mocrate August Winnig, elle professe que l’appartenance de l’individu au Volk germanique se mesure Ă  l’aune de son ascendance et de son travail du terroir, enracinant donc la germanitĂ© dans la paysannerie allemande. Devenue le slogan du Reichsamt fĂŒr Agrarpolitik, elle se traduisit notamment par le Generalplan Ost.
    • Blut und Ehre - « Sang et honneur », slogan ornant les dagues de certains membres de la Hitlerjugend.
    • Blutzeuge - (litt.) « TĂ©moin de sang », "martyr" de la cause nazie, mort ou persĂ©cutĂ© en raison de ses convictions avant l’accession du NSDAP au pouvoir.
  • Braunhemden - « Chemises brunes », appellation courante de la SA. La direction avait acquis des chemises khaki, originellement destinĂ©es aux troupes allemandes stationnĂ©es en Afrique avant la PremiĂšre Guerre Mondiale ; elles devinrent symboliques du parti nazi.
    • Braunes Haus - « Maison brune », quartier gĂ©nĂ©ral du parti de 1930 Ă  1943, oĂč elle fut lourdement endommagĂ©e par des bombardements aĂ©riens.
  • Brechung der Zinsknechtschaft (de) - « Brisure de l’esclavage Ă  l’intĂ©rĂȘt », slogan du DAP qui rĂ©clamait officiellement l’abolition de tout impĂŽt, direct ou indirect. Cette revendication qui appelait en rĂ©alitĂ© moins Ă  cette mesure qu’à une rĂ©forme du systĂšme Ă©conomique de l’Allemagne, fut incluse dans le 25-Punkte-Programm du parti nazi.
  • Breitspurbahn - « Chemin de fer Ă  voie large », un projet caressĂ© par Hitler de faire relier les principales villes de Grossdeutschland par un rĂ©seau de voies ferrĂ©es de trois mĂštres de large.
  • Buna - appellation allemande d’un polybutadiĂšne, produit par polymĂ©risation du butadiĂšne avec du sodium (Polymerisation von Butadien mit Natrium) et utilisĂ© comme ersatz du caoutchouc naturel. Une division d’IG Farben spĂ©cialisĂ©e dans ce procĂ©dĂ© prit le nom de Buna et le perfectionna par l’adjonction de styrĂšne, produisant de la sorte le StyrĂšne-butadiĂšne (dit Buna S).
  • Bund Deutscher MĂ€del – « Ligue des Jeunes Filles Allemandes », branche fĂ©minine des Hitler Jugend. Le mouvement comptait trois millions d’affiliĂ©es en 1937.
    • BDM Werk Glaube und Schönheit - « SociĂ©tĂ© BDM pour la Foi et la BeautĂ© », une branche spĂ©ciale des Bund Deutscher MĂ€del ouverte aux filles ĂągĂ©es de 17 Ă  21 ans. La sociĂ©tĂ© prĂ©parait ces jeunes filles Ă  leur futur rĂŽle de mĂšres et mĂ©nagĂšres, Ă©loignĂ©es de tout poste Ă  responsabilitĂ©. Elle faisait aussi le lien entre le BDM et la NS-Frauenschaft rĂ©servĂ©e aux femmes adultes.
  • BV, voir Befristete Vorbeugungshaft
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C

  • Carinhall - rĂ©sidence secondaire d’Hermann Göring, situĂ©e au milieu de la forĂȘt de la Schorfheide, dans le nord de l’actuel land de Brandebourg.
  • Coventrieren - litt. « coventrisation », nĂ©ologisme nazi apparu Ă  la suite du raid de bombardement de Coventry, en , dĂ©signant la destruction totale des villes bombardĂ©es.
  • Cyclon B, voir Zyklon B
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D

  • DAF, voir Deutsche Arbeitsfront.
  • DAP, voir Deutschen Arbeiterpartei.
  • Das System - « "Le" SystĂšme », appellation dĂ©rogatoire par les Nazis de la RĂ©publique de Weimar.
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E

  • Ehestandsdarlehen (de) - « emprunt de mariage », accordĂ© Ă  tout nouveau couple nazi, instituĂ© en 1933 afin de promouvoir la formation de familles. Un quart de l’emprunt Ă©tait annulĂ© Ă  chaque naissance, voir Abkindern.
  • Einsatz - « Intervention » ou « entrĂ©e en action »
    • Einsatzgruppen - « Groupes d’intervention » commandĂ©s par le RSHA et suivant les avancĂ©es de la Wehrmacht sur le Front de l’Est pour assassiner par balles des civils juifs, communistes ou dissidents dans les territoires rĂ©cemment conquis. JugĂ© peu rentable comme procĂ©dĂ© d’exĂ©cution de masse, il fut remplacĂ© par l’asphyxie par gaz, au moyen de Gaswagen ou de Gaskammer.
  • Endlösung (der Judenfrage) – « Solution finale (Ă  la question juive) », euphĂ©misme nazi pour la Shoah, bien que le terme puisse avoir eu un sens diffĂ©rent auparavant. Le terme Endlösung est si entachĂ© de cette signification qu'il est encore rĂ©prouvĂ© Ă  l’heure actuelle, mĂȘme dans un contexte non nazi (mathĂ©matique, par exemple). Toutefois, il apparaĂźt encore (entre guillemets) dans le Rise and Fall of the Third Reich de William Shirer, avant que les termes de Shoah et Holocaust ne soient entrĂ©s dans l’usage commun Ă  la suite de la diffusion du documentaire de Claude Lanzmann et de la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e amĂ©ricaine respectivement.
  • Endsieg (en) – « Victoire finale », seule issue possible de la guerre selon la propagande nazie, qui s’y tint jusqu’en .
  • Ersatz - « substitut », gĂ©nĂ©ralement employĂ© pour des produits de premiĂšre nĂ©cessitĂ© qui faisaient dĂ©faut Ă  l’Allemagne comme le caoutchouc (voir Buna) ou le pĂ©trole.
    • Ersatzabteilung - « bataillon de remplacement ».
    • Ersatzbrot - « pain de remplacement », Ă  base de farine de mauvaise qualitĂ©, d’amidon et mĂ©langĂ© Ă  de la sciure. Ce pain, distribuĂ© dans les camps de concentration et dans les camps de prisonniers, est, avec l’ersatzkaffee, Ă  l’origine de la connotation pĂ©jorative du mot en anglais, absente de l'allemand.
    • Ersatzkaffee - « cafĂ© de remplacement », Ă  base de cĂ©rĂ©ales (gĂ©nĂ©ralement de la chicorĂ©e).
  • Evakuierung - « Ă©vacuation », l'un des euphĂ©mismes utilisĂ© dans les discours officiels et communications internes pour dĂ©signer l'extermination des populations-cibles, le plus souvent juives[1].
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F

  • Frauenschaft (ou NS-Frauenschaft) - « SociĂ©tĂ© des dames », organisation politique fĂ©ministe nationale-socialiste, fondĂ©e en et dissoute en 1945.
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G

  • Gaskammer - « chambre Ă  gaz », mĂ©thode d’assassinat de masse inventĂ©e par l’Allemagne nazie, expĂ©rimentĂ©e lors de l’Aktion T4 avant d’ĂȘtre gĂ©nĂ©ralisĂ©e Ă  Ă©chelle industrielle dans les camps d’extermination de l’Aktion Reinard et d’Auschwitz.
  • Gaswagen - « voiture Ă  gaz », mĂ©thode d’assassinat de masse expĂ©rimentĂ©e par le NKVD soviĂ©tique dans les annĂ©es 1930 et massivement utilisĂ©e par le TroisiĂšme Reich, notamment au camp d'extermination de CheƂmno (voir Kulmhof), avant d’ĂȘtre remplacĂ©e par les Gaskammers, jugĂ©es plus « efficaces ».
  • Generalplan Ost - « GPO : plan gĂ©nĂ©ral pour l'Est de l'Europe ».
  • Gleichschaltung - (litt.) « synchronisation » (au sens mĂ©canique du terme)[2](pp206-207), dĂ©signant dans la langue nazie la « mise au pas » de la sociĂ©tĂ© allemande, l’imposition d’une conformitĂ© politique dans tous les secteurs de l’économie, aux entreprises commerciales comme dans les mĂ©dias, la culture et l’éducation[3], au cours d’une pĂ©riode allant de Ă  , afin de concrĂ©tiser la « communautĂ© du peuple » (Volksgemeinschaft).
  • Gröfaz - abrĂ©viation ironique faisant rĂ©fĂ©rence Ă  Hitler. Le terme ne s'est rĂ©pandu qu'en 1943 aprĂšs la bataille de Stalingrad. Cela aurait pu ĂȘtre liĂ© Ă  une phrase du feld-marĂ©chal Wilhelm Keitel aprĂšs la campagne de l'ouest et de la conquĂȘte des pays du Benelux et du nord de la France : "Mon FĂŒhrer, vous ĂȘtes le plus grand gĂ©nĂ©ral de tous les temps. "GrĂ¶ĂŸter Feldherr aller Zeiten''.
  • Groß - « Grand », l’un des adjectifs les plus frĂ©quents de la langue nazie, selon Viktor Klemperer, tĂ©moignant de sa tendance au superlatif.
    • Großdeutschland - « Grande-Allemagne », voir Pangermanismus, c'est aussi le nom portĂ© par une unitĂ© de prestige de la Wehrmacht
    • Große LĂŒge (en) - « Grand mensonge » ; selon Hitler, il s’agirait d’une technique de propagande employĂ©e par les Juifs et consistant Ă  produire un si gros mensonge qu’il passerait pour rĂ©el car personne n’oserait croire qu’il est possible de dĂ©figurer la vĂ©ritĂ© Ă  un tel point.
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H

  • Heim ins Reich - « Maison dans l’Empire » ou « Retour Ă  l’Empire », slogan du Pangermanismus.
  • Hermann Meier - appellation ironique d’Hermann Göring qui avait dit qu’il voudrait bien s’appeler Meier si l'aviation alliĂ©e parvenaient Ă  entrer dans l’espace aĂ©rien de Berlin.
  • HHhH - « Himmlers Hirn heißt Heydrich », littĂ©ralement « le cerveau d'Himmler s'appelle Heydrich », surnom de ce dernier donnĂ© par les SS.
  • Hiwi - Contraction de « Hilfswillige » en français : « auxiliaire volontaire Â», dĂ©signe les supplĂ©tifs majoritairement d'origine soviĂ©tique ayant servi dans la Wehrmacht, qu'il s'agisse de postes d'intendance ou de combattants.
  • HJ, voir « Hitlerjugend ». DĂ©signation des Jeunesses hitlĂ©riennes.
  • Hungerplan - « Plan famine », conçu par Herbert Backe et menĂ© Ă  la suite de l’Unternehmen Barbarossa. Conçu comme un plan de ravitaillement prioritaire pour une Allemagne incapable de s’auto-suffire, il permettait simultanĂ©ment de faire mourir de faim les populations juives et slaves. Voir aussi Oldenburg-Plan.
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I

  • Innerer Reichsparteitag – « "Jour du parti nazi" intĂ©rieur », terme ironique parodiant les dĂ©clarations pompeuses lors des manifestations publiques du parti nazi qui causaient, selon la propagande, une joie sans bornes ; le terme s’employait pour dĂ©signer toute sensation de contentement ou satisfaction causĂ©e par un Ă©vĂ©nement personnel de plus ou moins (plutĂŽt moins) grande importance.
  • Invalidentransport - « Transport des invalides », euphĂ©misme administratif en usage lors de l’Aktion 14f13.
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J

  • Jargon - « jargon », dĂ©signation mĂ©prisante du yiddish comme une sous-langue (le terme fut Ă©galement employĂ© au XIXe siĂšcle par les Juifs partisans de la symbiose judĂ©o-allemande).
  • Jude, plur. Juden - Juif.
    • Aktionsjuden (de) - dĂ©signation administrative des Juifs dĂ©portĂ©s Ă  Buchenwald, Sachsenhausen et Dachau Ă  la suite de la Kristallnacht. Le but de ces dĂ©portations Ă©tait de pousser les dĂ©portĂ©s Ă  l’émigration aprĂšs s’ĂȘtre promptement dĂ©lestĂ©s de leurs biens.
    • Arbeitjuden - « Juifs du travail », voir Sonderkommando
    • Entjuden - « DĂ©juiver », nĂ©ologisme nazi signifiant « ĂŽter la composante juive » d’une ville, d’une institution, etc.
    • Entjudung - « DĂ©juivation », cf. Entjuden.
    • Judenfrei ou Judenrein - libre de Juifs, expressions employĂ©es par les Nazis pour dĂ©signer un pays, une rĂ©gion, ou une ville dont tous les Juifs avaient Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©s ou dĂ©portĂ©s.
    • JĂŒdische Krieg (Der) - « La guerre juive », credo nazi selon lequel la guerre de 1939-1945 opposait le Volk allemand Ă  la « juiverie mondiale », voir Weldjudentum.
    • Oberjude (de) - « Superjuif », dĂ©signation insultante des notables ou reprĂ©sentants de la communautĂ© juive.
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K

  • KdF, voir Kraft durch Freude.
    • KdF-Wagen, voir Volkswagen.
  • Kesselschlacht - (litt.) « Bataille de chaudron », c’est-Ă -dire d’encerclement, privant l’ennemi de tout ravitaillement et retraite possibles. Cette tactique fut utilisĂ©e avec succĂšs par la Wehrmacht lors de la bataille de Kiev et lors de la bataille de Smolensk. Elle fit cependant long feu lors de la bataille de Stalingrad, et finit par se retourner contre les assaillants.
    • Einkesselung - (litt.) « Enchaudronnement », c’est-Ă -dire encerclement.
    • Wanderder Kessel - (litt.) « Chaudron migrateur », c’est-Ă -dire poche mobile. EuphĂ©misme de propagande, dĂ©signant des divisions encerclĂ©es qui n’étaient que rarement capables de battre en retraite (ce fut cependant le cas lors de la bataille dite de la Poche de Kamianets-PodilskyĂŻ). Voir Endsieg.
  • Körperliche ErtĂŒchtigung - « endurcissement physique », terme empruntĂ© aux conservateurs de Weimar dont Hitler fait le but principal de l’éducation nazie (voir Totalen Erziehung).
  • Kraft durch Freude - « La force par la joie », organisation de loisirs faisant partie du Deutsche Arbeitsfront et donc sous Ă©troit contrĂŽle du parti nazi. Elle devint l'un des plus importants opĂ©rateurs du tourisme Ă  l'Ă©chelle mondiale avant la Seconde Guerre.
  • Kripo - « Kriminal Polizei »abrĂ©viation dĂ©signant la police criminelle
  • Kulmhof - germanisation de CheƂmno, un village isolĂ© Ă  60 km de ƁódĆș (voir Litzmannstadt), choisi comme site d’un camp d’extermination par la mĂ©thode des Gaswagen.
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L

  • Landekopf - « TĂȘte de dĂ©barquement », euphĂ©misme de propagande tentant de minimiser la dĂ©route allemande lors de la bataille de Normandie. Voir Endsieg.
  • Langköpfig - « dolichocĂ©phale » (Ă  tĂȘte allongĂ©e), caractĂ©ristique physique supposĂ©ment typique du type aryen, voir Arier
  • Lebensunwertes Leben - « une vie qui n'en vaut pas la peine », terme rabaissant la personne et lĂ©gitimant la politique d'euthanasie.
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M

  • Meine Ehre heißt Treue- « Mon Honneur s’appelle FidĂ©litĂ© », devise de la Schutzstaffel, gravĂ© notamment sur la boucle de ceinture des uniformes de la SS.
  • Mischling : au sens strict "mĂ©tis" mais dans l'univers nazi dĂ©signe un 'demi-juif' c'est-Ă -dire une personne dont seuls un ou deux des ascendants sont juifs. Tout en Ă©tant dĂ©considĂ©rĂ©s ils Ă©taient 'thĂ©oriquement' exclus des restrictions et mesures discriminatoires applicables aux juifs.
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N

  • Nacht und Nebel : « Nuit et brouillard », intitulĂ© (tirĂ© du Rheingold de Wagner) de la directive promulguĂ©e par Hitler le selon laquelle les proches des personnes arrĂȘtĂ©es pour avoir « menacĂ© la sĂ©curitĂ© allemande » devaient ĂȘtre laissĂ©es dans le brouillard le plus total quant Ă  leur sort, dans un but d'intimidation Ă  l'Ă©chelle de l'Ă©tat. La directive fut Ă©tendue par le Feld-marĂ©chal Wilhelm Keitel Ă  toute personne arrĂȘtĂ©e dans les pays occupĂ©s par l'Allemagne nazie et encore en vie huit jours aprĂšs son arrestation, afin de plonger les populations conquises dans la terreur et la soumission. Le secret s'Ă©tendait non seulement aux circonstances et conditions mais aussi aux lieux de leur dĂ©tention (y compris les camps de concentration nazis).
  • Nervenkrieg : « Guerre des nerfs », euphĂ©misme de propagande tentant de minimiser les progressions des AlliĂ©s. Voir Endsieg.
  • NN, voir Nacht und Nebel
  • NSF, voir Frauenschaft.
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O

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P

  • Pangermanismus - « pangermanisme », doctrine politique irrĂ©dentiste, prĂŽnant le regroupement de toutes les peuplades germanophones ou apparentĂ©es sous la banniĂšre d’une Großdeutschland (« Grande-Allemagne »).
  • Parteigenosse - « membre du parti » national-socialiste.
  • PG, voir Parteigenosse.
  • Plutokratie - rĂ©gime basĂ© sur la richesse des dirigeants. EmployĂ© gĂ©nĂ©ralement dans un sens pĂ©joratif, le terme dĂ©signe plus spĂ©cifiquement dans la langue nazie les pays capitalistes occidentaux, en particulier les États-Unis et le Royaume-Uni.
  • Plötzensee – lieu de dĂ©tention situĂ© prĂšs du lac Plötzensee Ă  Berlin. FondĂ© dans les annĂ©es 1870, il devient cĂ©lĂšbre sous le rĂ©gime nazi qui y fait emprisonner et exĂ©cuter Ă  la hache puis par pendaison environ 3 000 opposants.
  • Prinzenerlass - « dĂ©cret des princes » Ă©dictĂ© en 1940 par Hitler, bannissant les membres des familles germaniques royales de l’armĂ©e.
  • Putsch – « coup [d’état] » ou « rĂ©volte » ; le mot, popularisĂ© par le putsch (manquĂ©) de Kapp (1920), est depuis entrĂ© dans d’autres langues, comme l’anglais et le français.
    • Hitlerputsch (var. Hitler-Ludendorff-Putsch, BĂŒrgerbrĂ€u-Putsch) - « Putsch de Hitler (et Ludendorff) », souvent dĂ©signĂ© dans la langue nazie sous le seul nom de Putsch, le putsch de la Brasserie est une tentative manquĂ©e par Hitler de prendre le pouvoir en 1923, inspirĂ©e de la marche sur Rome de Mussolini. La tentative fait long feu, plusieurs putschistes sont abattus et les conjurĂ©s - qui formeront la « vieille garde » du parti nazi - sont condamnĂ©s Ă  des peines de dĂ©tention pĂ©nitentiaire ; c’est au cours de la sienne qu’Hitler rĂ©dige son manifeste, intitulĂ© Mein Kampf (« Mon Combat »). Bien que mineur dans l'histoire de la RĂ©publique de Weimar, le putsch de la Brasserie devient l’un des mythes fondateurs du rĂ©gime nazi (voir Blutfahne, Blutzeuge etc.).
    • Röhm-Putsch - le « Putsch de Röhm », en rĂ©alitĂ© contre Röhm, est une opĂ©ration de purge menĂ©e contre les dirigeants des SA et leur leader Ernst Röhm, ami personnel de Hitler. Devenus inutiles Ă  la suite de l’arrivĂ©e de Hitler et son parti au pouvoir, ils reprĂ©sentent en outre une faction radicale du parti, appelant Ă  une « seconde rĂ©volution », socialiste, l’arrivĂ©e de Hitler au pouvoir Ă©tant la premiĂšre rĂ©volution, « nationaliste ». Les assassinats ont lieu du au , la nuit du 29 au Ă©tant connue en français comme la Nuit des Longs Couteaux.
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Q

  • Pas d’entrĂ©es
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R

  • Rasse - « Race », voir aussi Art.
    • Arierrasse, voir Arier
    • Herrenrasse - « Race des Seigneurs », voir Ubermesch
    • Rassenhygiene – « HygiĂšne de la race », programme nazi visant Ă  contrĂŽler la procrĂ©ation au sein de la « race aryenne » en vertu de critĂšres eugĂ©niques, afin de l’amĂ©liorer et d’en faire une « super race » ; voir aussi Aktion T4 et Ubermensch.
    • Rassenschande – « Honte de la race » Ă  la suite de rapports sexuels (consentis ou non) d’« Aryens » avec des « non-Aryens » (Juifs, Slaves, Noirs etc.).
    • Rasse- und Siedlungshauptamt - « Bureau pour la Race et le Peuplement », organisme nazi chargĂ© de contrĂŽler la puretĂ© idĂ©ologique et « raciale » des membres de la Schutzstaffel ainsi que de l’exĂ©cution de la politique de colonisation des territoires annexĂ©s Ă  l’Est.
    • Rassenverrat - « TraĂźtrise envers la race », par l’union maritale d’« Aryens » avec des « non-Aryens ».
  • Ritterkreuz - « croix de chevalier [de la croix de fer] », haute distinction portĂ©e au cou, crĂ©Ă©e par le TroisiĂšme Reich pour remplacer divers ordres royaux comme Pour le MĂ©rite. au fil de la guerre l'augmentation du nombre des rĂ©cipiendaires fit que la croix connut ensuite diverses niveaux d'ajouts, l'ultime niveau Ă©tant une croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chĂȘne et glaives en or et brillants ayant Ă©tĂ© conçue pour ĂȘtre attribuĂ©e aprĂšs la guerre aux douze plus grands hĂ©ros militaires de l’Allemagne (l'une de ces croix fut attribuĂ©e anticipativement au pilote Hans-Ulrich Rudel).
    • Ritterkreuzauftrag - « mission pour la croix de chevalier », euphĂ©misme militaire pour une mission-suicide
    • RitterkreuztrĂ€ger - rĂ©cipiendaire de la croix de chevalier.
  • RuSHA, voir Rasse- und Siedlungshauptamt
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S

  • SA, voir Sturmabteilung.
  • SB, voir Sonderbehandlung
  • Schlagartig - « foudroyant, » voir Blitzkrieg.
  • Schutz - « protection »
    • Schutzhaft - « dĂ©tention de protection (sĂ»retĂ©) », euphĂ©misme dĂ©signant la dĂ©tention arbitraire d’opposants au rĂ©gime ou autres « indĂ©sirables » dans un but d'intimidation Ă  l'Ă©chelle de l'Ă©tat. Les dĂ©tenus Ă©taient ensuite transfĂ©rĂ©s dans des camps de concentration, voir Nacht und Nebel.
    • Schutzstaffel - « corps de protection », organisation nazie initialement fondĂ©e pour assurer la protection rapprochĂ©e d’Adolf Hitler. PlacĂ©e sous la direction d’Heinrich Himmler, elle voit rapidement son nombre d’adhĂ©rents et ses compĂ©tences s’étendre aprĂšs la Machtergreifung, se subdivisant en l’Allgemeine-SS qui contrĂŽle la majoritĂ© sinon l’ensemble de la sociĂ©tĂ© civile allemande, la SS-VerfĂŒgungstruppe qui forme bientĂŽt le noyau de la Waffen SS, et la SS-TotenkopfverbĂ€nde qui administre les camps de concentration nazis.
  • Schwerpunkt - « point de gravitĂ©, » dĂ©signe dans le langage de la Wehrmacht le point de massement des troupes en vue d’une opĂ©ration schlagartig.
  • SD, voir Sicherheitsdienst
  • Selektion - « sĂ©lection » pour le travail forcĂ© ou la mort
  • Sippe - (vieil allemand) « clan »
    • Sippenhaft - « responsabilitĂ© du clan », principe en vertu duquel les proches des individus accusĂ©s de crimes contre l’État Ă©taient tenus pour responsables Ă  Ă©galitĂ© de ces crimes, justifiant donc les reprĂ©sailles familiales.
  • SIPO-SD - voir Sicherheitspolizei-Sicherheitsdienst
  • Sonder - spĂ©cial, exceptionnel
    • Sonderfahndungsbuch Polen - « Livre d’enquĂȘte spĂ©ciale - Pologne », une liste de plus de 61 000 membres de l’élite polonaise Ă  interner ou abattre. PrĂ©parĂ©e entre 1937 et 1939, elle servit Ă  coordonner l’Intelligenzaktion et l’Unternehmen Tannenberg.
    • Sonderaktion Krakau - nom de code d’une opĂ©ration spĂ©cifiquement dirigĂ©e contre les enseignants et leurs assistants de l’universitĂ© Jagellonne de Cracovie. Voir Intelligenzaktion.
    • Sonderbehandlung - « traitement spĂ©cial », l'un des euphĂ©mismes utilisĂ©s dans les discours officiels et communications internes pour dĂ©signer la mise Ă  mort. UtilisĂ© pour la premiĂšre fois dans le cadre de l'Aktion T4, il a Ă©tĂ© Ă©tendu ensuite Ă  l'ensemble des exĂ©cutions nazies, par pendaison, fusillade, gazage etc.
    • Sonderfahndungsbuch Polen - « Livre spĂ©cial des individus polonais recherchĂ©s ».
    • Sonderkommando Ce lien renvoie vers une page d'homonymie - « commando spĂ©cial », dĂ©signant selon le contexte une unitĂ© d’Einsatzgruppen, de la SS, de la Luftwaffe ou de prisonniers chargĂ©s de la mise en Ɠuvre du Sonderbehandlung dans les camps. Un Sonderkommando 1005 fut constituĂ© pour les besoins spĂ©cifiques de l’Aktion 1105, dĂ©terrant les cadavres des charniers afin de mieux les faire disparaĂźtre.
    • Sonderwagen - « vĂ©hicule spĂ©cial », voir Gaswagen
  • SS - voir Schutzstaffel
  • Stadelheim - prison allemande oĂč fut exĂ©cutĂ© Ernst Röhm Ă  coups de pistolet, et oĂč furent guillotinĂ©s plus de mille opposants Ă  Hitler pendant la pĂ©riode nazie, dont Peter von Heydebreck et les six membres principaux de la Weiße Rose (un groupe de rĂ©sistance pacifique non-violente).
  • StuG, voir SturmgeschĂŒtz
  • Sturm - « orage », « tempĂȘte » ou, au sens militaire, « assaut »
    • [Braune] Sturmabteilung - « Troupe d’Assaut [brune] » (le terme a Ă©tĂ© empruntĂ© aux unitĂ©s de Sturmtruppen, « troupes d’assaut » employĂ©es sur le front des Vosges et en appui aux grandes offensives lors de la PremiĂšre Guerre mondiale), premiĂšre organisation paramilitaire du parti nazi Ă  dĂ©cerner des grades pseudo-militaires afin de hiĂ©rarchiser ses rangs. FondĂ©e en 1920 et placĂ©e sous l’autoritĂ© d’Emil Maurice, elle a pour fonction premiĂšre d’assurer la sĂ©curitĂ© des divers rassemblements nazis, de perturber l’ordre des rĂ©unions de ses adversaires (en particulier le Roter FrontkĂ€mpferbund communiste) et d’intimider les Juifs (voir Judenboykott). AprĂšs avoir jouĂ© un rĂŽle important dans l'accession d’Adolf Hitler au pouvoir, elle perd de son importance Ă  mesure que se dĂ©veloppe l’une de ses anciennes factions, la Schutzstaffel et que les divergences idĂ©ologiques se creusent entre son dirigeant Ernst Röhm et Hitler. Celui-ci fait finalement donner l’ordre de dĂ©capiter l’organisation au cours de ce qui a Ă©tĂ© abusivement appelĂ© le Röhm-Putsch.
    • SturmgeschĂŒtz - « Canon d’assaut », nom donnĂ© aux canons automoteurs utilisĂ©s par la Wehrmacht au cours de la Seconde Guerre mondiale.
    • Der StĂŒrmer - « L’Assaillant », hebdomadaire nazi publiĂ© par Julius Streicher de 1923 Ă  la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1945. Violemment antisĂ©mite, anticatholique, anticapitaliste et opposĂ© Ă  tout ce qui pouvait s’opposer au nazisme, il faisait usage d’un ton plus informel que le Volkische Beobachter et avait plus librement recours Ă  la caricature et aux obscĂ©nitĂ©s.
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T

  • Thule-Gesellschaft - « SociĂ©tĂ© » ou « Ordre de ThulĂ© », fondĂ©e au XIXe siĂšcle pour Ă©tudier l’antiquitĂ© allemande. PĂ©trie d’idĂ©aux völkisch et pangermanistes, elle contribua Ă  façonner l’idĂ©ologie nazie et soutint financiĂšrement le Deutsche Arbeiterpartei, ancĂȘtre du NSDAP.
  • Totale - « Total »
    • Totaler Staat - « État total », doctrine tirĂ©e de l’essai Ă©ponyme d’Ernst Forsthoff (1933), oĂč il prĂ©conise la formation d’un État fondĂ© sur une dĂ©finition large du FĂŒhrerprinzip, confĂ©rant Ă  la personne dĂ©signĂ©e comme FĂŒhrer un pouvoir exclusif et illimitĂ© sur l’ensemble de la population de l’État.
    • Totale Erziehung - « Ă©ducation totale », slogan du systĂšme Ă©ducatif nazi. S’étendant de l’enseignement primaire Ă  l’enseignement supĂ©rieur, il formait les enfants et adolescents aux thĂ©ories de la race et Ă  la doctrine du parti, privilĂ©giant l’éducation physique (voir Körperliche ErtĂŒchtigung) et militaire.
    • Totaler Krieg - KĂŒrzester Krieg - « Guerre totale - Guerre plus brĂšve », slogan du discours du Sportpalast, au cours duquel Joseph Goebbels, prenant acte des revers militaires de l’Allemagne nazie et, en particulier, de la capitulation du Feld-marĂ©chal Friedrich Paulus Ă  Stalingrad, fait toutefois comprendre qu’ils ne seraient dus qu’à la retenue allemande et Ă  sa rĂ©pugnance de la guerre totale, alors qu’elle s’y est en rĂ©alitĂ© engagĂ©e dĂšs le dĂ©but des hostilitĂ©s. Totaler Krieg remplace dĂ©sormais Blitzkrieg dans la propagande officielle. Voir Endsieg.
  • TreuhĂ€nder - « administrateur », placĂ© Ă  la tĂȘte d’une entreprise juive afin d’en rĂ©aliser l’Arisierung.
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U

  • Umsiedlung - « transfert (de populations) », un des euphĂ©mismes dĂ©signant le dĂ©part en dĂ©portation[1].
  • Untermensch - « Sous-homme ». FormulĂ© pour la premiĂšre fois par un suprĂ©matiste amĂ©ricain en 1922, le concept fut appliquĂ© par les Nazis aux Juifs, aux Roms et, ultĂ©rieurement, aux Slaves. CensĂ©s reprĂ©senter un danger pour la race supĂ©rieure (principalement par le risque de procrĂ©ation mixte), ils pouvaient ĂȘtre rĂ©duits en esclavage, exploitĂ©s, maltraitĂ©s et tuĂ©s en toute impunitĂ©.
  • Unternehmen - (litt.) « Entreprise », plus couramment traduit par « opĂ©ration ».
    • Unternehmen Barbarossa - « OpĂ©ration Barberousse », nom de code donnĂ© en Ă  l’invasion par le IIIe Reich de l’Union des rĂ©publiques socialistes soviĂ©tiques.
    • Unternehmen Bernhard - « OpĂ©ration Bernhard », nom de code donnĂ© Ă  une opĂ©ration secrĂšte de contrefaçon de devises Ă©trangĂšres, exĂ©cutĂ© par des dĂ©tenus du camp de Sachsenhausen.
    • Unternehmen Felix - « OpĂ©ration Felix », nom de code donnĂ© Ă  un projet d'attaque de Gibraltar en passant par l'Espagne.
    • Unternehmen Mondscheinsonate - « OpĂ©ration Sonate au clair de lune », nom de code donnĂ© en au bombardement aĂ©rien de la ville anglaise de Coventry, voir aussi Coventrieren
    • Unternehmen Strafgericht - « OpĂ©ration ChĂątiment », nom de code donnĂ© en au bombardement surprise de Belgrade, prĂ©lude Ă  l’invasion de la Yougoslavie.
    • Unternehmen Tannenberg - « OpĂ©ration Tannenberg », nom de code donnĂ© Ă  une opĂ©ration de dĂ©capitation de l’élite polonaise. Plus de 20 000 activistes, anciens officiers, professeurs et autres personnalitĂ©s figurant sur les listes du Sonderfahndungsbuch Polen furent arrĂȘtĂ©s et assassinĂ©s au cours de celle-ci.
    • Unternehmen WalkĂŒre - « OpĂ©ration Valkyrie », nom de code donnĂ© Ă  un plan d’urgence de maintien de l’ordre par l’armĂ©e de rĂ©serve en cas de rĂ©volte interne. Il fut secrĂštement modifiĂ© en une tentative de renversement d’Adolf Hitler, menĂ©e sans succĂšs le .
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V

  • Vernichtungsschlacht - « Bataille d’anĂ©antissement », voir Endsieg.
  • Vernichtung durch Arbeit : extermination par le travail
  • Verschickung zur Zwangsarbeit - « envoi aux travaux forcĂ©s », un des euphĂ©mismes dĂ©signant le dĂ©part en dĂ©portation[1].
  • Volk – « Peuple », « communautĂ© nationale » ou « nation », cf. latin vulgus et anglais folk.
    À la suite du romantisme allemand se constitue un concept du Volk germanique comme une communautĂ© mystique et idĂ©ale, enracinĂ©e dans sa terre et riche de son histoire. Cette communautĂ©, languissante de son passĂ© paĂŻen, tient les Juifs pour un Volk Ă  part, et les considĂšre souvent comme inassimilables dans la germanitĂ© au mĂȘme titre qu’une pomme ne peut devenir prune.
    Plusieurs mouvements se dĂ©veloppent autour de cet idĂ©al völkisch dont le Deutsche Arbeiter-Partei qui compte parmi ses membres Adolf Hitler. Celui-ci soulignera dans son manifeste la profonde identitĂ© entre « le Parti national-socialiste des travailleurs allemands » et l’idĂ©al völkisch.
    • Dem deutschen Volke - « Au Peuple Allemand », inscrit au frontispice du palais du Reichstag.
    • Ein Volk, Ein Reich, Ein FĂŒhrer - « Un Peuple, un Empire, un Guide », slogan du parti nazi, voir FĂŒhrerprinzip.
    • Einvolkung - (litt.) « Unpeuplification », nĂ©ologisme nazi dĂ©signant l'assimilation de la sociĂ©tĂ© en une Volkgemeinschaft, voir Gleichschaltung.
    • Herrenvolk - « Peuple des Seigneurs ». Appartenant Ă  la « race aryenne » la moins mĂ©tissĂ©e, les Allemands Ă©taient censĂ©ment les plus aptes Ă  diriger le monde et les premiers Ă  devoir profiter de ses meilleurs bienfaits, voir Ubermensch.
    • Volkskanzler - « Chancelier du Peuple », titre donnĂ© par la propagande nazie Ă  Hitler (au lieu du titre officiel Reichkanzler, « Chancelier de l'Empire »).
    • Volk ohne Raum - « Peuple sans Espace », titre d’un roman de Hans Grimm (1926), devenu un slogan politique pour justifier le Drang nach Osten, voir aussi Generalplan Ost.
    • Volksfeind – « Ennemi du peuple ».
    • Volksfest – « FĂȘte du peuple ».
    • Volksfremd – « Étranger au peuple ».
    • Volksgenosse – « Camarade du peuple ».
    • Volksgemeinschaft - « communautĂ© du peuple ».
    • Volksnah - « proche du peuple ».
    • Volkstum - (approx.) « ethnicitĂ© », ensemble des caractĂ©ristiques constituant un peuple.
    • Volkssturm - milice populaire constituĂ© Ă  partir de septembre 1944 par l'enrĂŽlement de tout les hommes non mobilisables de 14 Ă  70 ans. ils Ă©taient peu formĂ©s, mal armĂ©s et souvent considĂ©rĂ©s plus comme une gĂȘne par la Wehrmacht que comme un apport utile.
    • Volkswagen - « Voiture du peuple », entreprise fondĂ©e par Ferdinand Porsche avec le soutien de Hitler, dont le but premier Ă©tait de doter chaque volksgenosse d'une voiture. Elle fut d'abord prĂ©sentĂ©e comme KdF-Wagen avant d’ĂȘtre rebaptisĂ©e par Hitler en 1936.
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W

  • Wehrkraftzersetzung : terme du droit militaire allemand pouvant ĂȘtre traduit par dĂ©moralisation de l'armĂ©e
  • Wunderwaffen –: « Armes miraculeuses » dĂ©veloppĂ©es vers la fin de la guerre (comme le V-1 et le V-2) dont les dirigeants annonçaient qu’elles feraient tourner en leur faveur le sort des armes apparemment dĂ©sespĂ©rĂ©, voir Endsieg.
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X

  • Pas d’entrĂ©es

Y

  • Pas d’entrĂ©es
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Z

  • Zwangsarbeiter : Travailleur forcĂ©.
  • Zyklon B : pesticide (Ă  l'origine destinĂ© Ă  la dĂ©sinfection des bĂątiments) Ă  base de cyanure utilisĂ© pour les gazages Ă  Auschwitz.

Notes et références

  1. Michael R. Marrus et Robert Paxton (trad. de l'anglais), Vichy et les Juifs, Paris, Calmann-LĂ©vy, , 601 p. (ISBN 978-2-7021-5702-2), pages 492-493
  2. Klemperer 2003
  3. (en) Christoph Strupp, « How Diplomats Misjudged Hitler's Rise », sur Der Spiegel, (consulté le ), cité in Eric Leser, « Comment les démocraties finissent », sur Slate.fr, (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • Victor Klemperer (trad. de l'allemand par Elisabeth Guillot), LTI, la langue du TroisiĂšme Reich : Carnets d’un philologue, Paris, Albin Michel, coll. « AgOra Pocket » (no 202), , 375 p. (ISBN 2-266-13546-5)
  • Thierry Feral, Petit vocabulaire du national-socialisme, Paris, la PensĂ©e universelle, 1989
  • Thierry Feral, Le National-socialisme : vocabulaire et chronologie, Paris, L'Harmattan, 1998

Articles connexes

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