Accueil🇫🇷Chercher

Gisement d'ambre

Les gisements d'ambre, dont les plus anciens datent de 310 millions d'années, se forment à la suite d'une accumulation de résine exsudée par des plantes puis fossilisée en ambre. Ils sont répartis sur tous les continents. Ceux qui renferment des inclusions d'animaux et de végétaux intéressent particulièrement les paléontologues. Certains gisements sont exploités à des fins commerciales.

Le terme « ambre » est entendu au sens large ; l'opinion présente dans certaines études spécialisées selon laquelle l'ambre au sens étroit désigne uniquement la succinite (ou ambre balte) n'est pas prise en compte dans cet article.

Formation des gisements

La résine s’écoule le long des arbres blessés - aussi bien des gymnospermes que des angiospermes[1] -, son durcissement les protégeant des fungis et des insectes. La fossilisation de la résine s’étend sur des millions d’années, elle suppose une accumulation de la résine en contexte sédimentaire, et des conditions pauvres en oxygène ; elle fait intervenir des processus de polymérisation et d'évaporation d'huiles volatiles (terpènes)[2].

Les résines fossiles sont souvent associées à des gisements de charbon du type des lignites[3].

Gisements primaires et secondaires

Un gisement primaire est un dépôt d'ambre situé sur l'emplacement même des forêts productrices de la résine fossilisée. Cependant, l’ambre peut être découvert loin de son lieu d’origine[2]. Du fait de l'action des fleuves, des tempêtes, cet ambre a été arraché de son dépôt d'origine et redistribué dans des gisements dits « secondaires » ou en position secondaire[1].

Ă‚ges et localisations

Burmoraphidia reni emprisonnée dans l'ambre de Birmanie (99 millions d'années)

Les gisements d’ambre les plus anciens datent de 310 millions d'annĂ©es, soit de la fin du carbonifère, les plus rĂ©cents d'il y a 40 000 ans, soit de la fin du PlĂ©istocène[1]. L'âge ne peut pas ĂŞtre dĂ©terminĂ© Ă  partir de l'ambre lui-mĂŞme avec prĂ©cision ; la datation se fonde sur l'Ă©tude des sĂ©diments encaissants (leur analyse palynologique) ; lorsque l'ambre a subi un transport Ă  la suite de crues ou de tempĂŞtes avant de parvenir jusqu'au gisement dĂ©finitif, son âge est alors diffĂ©rent des sĂ©diments qui l'entourent, les inclusions d'insectes peuvent dans ce cas servir Ă  dater l'ambre[4].

Des dépôts d'ambre se trouvent dans le monde entier mais les gisements les plus importants et les plus connus sont ceux d’Europe du Nord et plus particulièrement ceux des pays riverains de la mer Baltique et de la mer du Nord. Ces ambres, appelés « ambres baltes », ont pour origine de vastes forêts de conifères qui recouvraient ces régions et qui furent ensuite submergées. À la suite de glaciations et de la formation de rivières post-glaciaires, les ambres furent dispersés dans toute l’Europe du Nord[5]. Les ambres baltes datent de l’Éocène supérieur[5].

Vue du spécimen holotype MNHN A30165 Gerontoformica occidentalis dans l'Ambre des Charentes (100 Ma).

Ambres fossilifères

L'ambre est un mode de conservation unique d'organismes piĂ©gĂ©s dans la rĂ©sine, appartenant Ă  des espèces très anciennes de la faune et de la flore. L'Ă©tude des inclusions biologiques, du plus haut intĂ©rĂŞt en palĂ©ontologie, permet de dĂ©crire des Ă©cosystèmes disparus. Cependant, tous les ambres ne sont pas fossilifères. Sept gisements prĂ©sentent un nombre important d'inclusions biologiques (en 2003) : pour le CrĂ©tacĂ© infĂ©rieur, ceux du Liban, de l'Espagne, de la Birmanie (Myanmar) ; pour le CrĂ©tacĂ© supĂ©rieur, ceux du Canada, de la SibĂ©rie (Taimyr et formation Dolgan), et de États-Unis (New Jersey). L'hĂ©misphère Nord est surreprĂ©sentĂ©, probablement parce que la recherche de gisements dans l'hĂ©misphère Sud y est moins active[6].

Ambres exploités commercialement

L'ambre étant considéré comme un pierre précieuse, il est utilisé dans la bijouterie et l'artisanat, secteurs qui absorbent 20% de la production d'ambre. Les morceaux de qualité inférieure sont récupérés par l'industrie chimique pour la fabrication de vernis (en lutherie notamment), et de colophane[7]. La plus grande mine au monde faisant l'objet d'une exploitation commerciale est celle de Iantarny en Borussie (ancienne Prusse orientale) : à lui seul ce gisement terrestre éocène représente 80% des ressources mondiales d'ambre[8]. Un autre gisement, miocène, est commercialement exploité : l'ambre dominicain[9] mais il existe aussi des gisements d'ambre crétacé exploités au Liban[10] et en Indochine[11].

Modes d'extraction

Selon les gisements, les morceaux d’ambre sont extraits à ciel ouvert, ou sous terre ; ou récoltés sur le littoral, à la main, par dragage ou en plongée[2] .

Gisements terrestres

Dans la mine d'Iantarny de Kaliningrad, la couche supérieure du sol est arrachée ; à 50 mètres de profondeur apparaît une argile bleuâtre qui est alors extraite et précipitée vers d'énormes tamis par un puissant jet d'eau ; les morceaux d'ambre se révèlent au terme de ce processus[8].

Les médias alertent sur les effets néfastes de l'extraction illégale d'ambre notamment en Ukraine, qui provoque la déforestation de milliers d'hectares et une catastrophe écologique[12] (2017-2019).

Gisements sous-marins

A Gdansk en Pologne, où les gisements sont sous-marins, l'ambre est traditionnellement recueilli sur les plages, entre les galets : en effet, après les tempêtes, des morceaux d'ambre sont arrachés aux couches sous-marines et rejetés sur les côtes par les vagues[13] (l'ambre flottant sur l'eau salée, du fait de sa faible densité). Le dragage au large des couches sous-marines est une technique moderne d'extraction.

Gisements identifiés dans le monde

Le nombre de sites d'ambre répertoriés est en constante augmentation.

Aperçu des gisements d'ambre (dans le monde) (*)
Noms (**) Sites Époques d'origine

(Âge en millions d'années)

Remarques
Europe
Ambre de la Baltique

(Succinite, et autres résines secondaires)

Mer du Nord, mer Baltique, pays voisins, en particulier Samland Éocène (40–54)[14] L'ambre n'est pas sur le gisement d'origine (il a été déplacé plusieurs fois dans certains cas).
Ambre de Bitterfeld

(Succinite, goichite , durglessite, bitterfeldite, pseudostantienite, glessite , gedanite , siegburgite , scheibite)

Allemagne centrale, Lusace , Bitterfeld , Goitsche Miocène inférieur à Eocène (20–50)[14] Le gisement de Goitsche pourrait être de la même origine que l'ambre de la Baltique (bien que cela soit controversé) sur le gisement du Miocène. Les termes donnés comme synonymes sont principalement des résines accessoires (fossiles). D'autres découvertes associées aux gisements de lignites sont connues à Böhlen près de Leipzig et dans l'exploitation minière de lignites près de Helmstedt (principalement Krantzit et Oxikrantzit).
Ambre de Bavière

(Schlierseerite)

À Schliersee (Haute-Bavière) Crétacé inférieur (90–100) Petits morceaux avec des micro-organismes piégés à l'intérieur.
Ambre jutlandique

(Succinite)

Danemark, Jutland Eocène (40–54)[14] Il s'agit d'ambre de la même origine que l'ambre de la Baltique, qui peut avoir été transporté du sud de la Scandinavie vers les régions de la mer du Nord et de la Baltique autour du Danemark. Le nom ambre jutlandique est utilisé quasi exclusivement au Danemark.
Ambre de Bornholm[15] Danemark Jurassique (160) Ne contient pas d'inclusions biologiques
Ambre ukrainien

(Succinite, Delatynite)

Différentes régions d'Ukraine (Rivne (Rovno), Lviv, Ivano-Frankivsk) Eocène (40–54)[14] Les gisements sont situés dans la région frontalière avec la Biélorussie et la Pologne.
Ambre sicilien

(Simetite)

Catane (Sicile) Probablement Miocène inférieur (5–6) Porté de la Sicile centrale à la côte est de la Sicile par la rivière Simeto (éponyme). Des résines fossiles très similaires à la simétite ont été trouvées dans les Apennins.
Ambre des Dolomites italiennes Cortina d'Ampezzo Trias (220) Contient de nombreux micro-organismes (parmi les plus anciens fossiles inclus dans l'ambre)[16] - [17].
Ambre de Suisse Différents emplacements Paléocène (55), Trias supérieur (200) et Carnien (220)[17] Au moins huit sites ambrés d'âges différents, principalement dans la zone de flysch entre le lac Léman et le lac de Constance. Inclusions organiques seulement sporadiquement.
Ambre d'Autriche

(Rosthornite, Hartite, Köflachite, Kochenite, Jaulingite, Copalin, Golling-ambre)

Différents emplacements Trias (230), Crétacé inférieur (120), Eocène (50),

Miocène supérieur (8)

De petites quantités de résines fossiles d'origines différentes provenant d'au moins douze sites non apparentés. Inclusions biologiques de manière seulement sporadique[17].
Ambre de France

a) Ambre des Charentes (plusieurs localités du sud-ouest) ;

b) Bassin parisien, Oise[18]

a)Crétacé supérieur (Cénomanien) (85)

b) Eocène (53) (Oise);

Un gisement d'ambre (allingite) du sud-ouest de la Suisse s'étend jusqu'en France, et un autre se trouve au nord des Pyrénées .
Ambre d'Espagne[19]

a) Santander (Cantabrie grottes d'El Soplao)

b) Penacerrade-Moraza (ambre alava)

c) De nombreux sites, par exemple Teruel

d) Ă  Alicante

a) Crétacé inférieur (Albien) (110)

b), c) Crétacé

d) Trias supérieur

a) Ambre gris bleuâtre comportant des inclusions. Ce serait le plus grand dépôt d'ambre du Crétacé en Europe[20]

Ambre du Portugal Côte escarpée près de Cascais Crétacé supérieur (Cénomanien) (95-90) Connu localement sous le nom de Belasiano[21].
Ambre de Hongrie Au nord du lac Balaton Crétacé supérieur (70–90) et Trias (220) Principalement appelé Ajkaite (d'après la ville hongroise d'Ajka). Le nom est considéré comme un terme collectif pour diverses résines fossiles de cette région[22].
Ambre de République tchèque

(Walchowite, Duxite)

à Valchov en Moravie et Duchcov (Dux) en Bohême Walchowite: Crétacé supérieur (100); Duxite: Miocène (20) .
Ambre de Roumanie

(Rumänite, Schraufite, Muntenite, Telegdite, Almaschite, Moldovite)

Plus de 300 sites, principalement dans les Carpates orientales. Principalement Oligocène (30) Les gisements de l'île de Sakhaline (voir ambre de Sibérie) sont également connus sous le nom de roumanite.
Ambre de Bulgarie Différents emplacements Crétacé inférieur à Eocène (60–120) Les gisements éocènes du centre de la Bulgarie sont secondaires ; les autres sont primaires.
Ambre d'Ecosse (Middletonite) Près de Kilmarnock (Ecosse) et Leeds (Middleton) (Angleterre) Carbonifère (plus 300) Sur les gisements de charbon. Contient des inclusions de fossiles végétaux. Probablement l'ambre fossile le plus ancien du monde.
Ambre d'Angleterre (Copalite ou Copaline);

(ambre Wealden); (Retinellite)

Copalite Ă  Londres ; ambre de Wealden sur la cĂ´te sud (par exemple ĂŽle de Wight)

Retinellite dans le Devonshire[22]

Copalite: Eocène (50); ambre Wealden: Crétacé inférieur (135)

Retinellite: Oligocène (30)

À ne pas confondre avec les découvertes occasionnelles d'ambre baltique (succinite) sur les côtes du sud-est de l'Angleterre.
Ambre de Spitzberg (archipel de Svalbard) Paléocène (55–60?) Formation de Skilvika[23] ; avec des inclusions organiques (y compris des parties végétales d'un séquoia).
Asie
Ambre de Turquie Montagnes occidentales de la Chaîne pontique Incertain Déposé dans des grauwackes. Le spectre IR est similaire à celui de l'ambre roumanite[24] . La gemme fossile promue sous le nom d'« ambre d'Olti », dans la province d'Erzurum, n'est pas de l'ambre, mais du jais.
Ambre libanais Diverses localités, principalement dans le Mont Liban Principalement Crétacé inférieur (environ 130) Surtout des gisements primaires, d'une valeur paléontologique particulière en raison de l'âge et de la présence abondante d'insectes. De l'ambre du Jurassique supérieur est également signalé.
Ambre de Jordanie et d'Israël Amman (Jordanie) au nord d'Israël et localités au sud de Jérusalem. Crétacé inférieur (environ 130) Dans un gisement secondaire proche de la forêt d'origine. Ces gisements (du moins ceux du nord d'Israël) sont probablement une continuation des gisements d'ambre du Liban datant du Crétacé. Inclusions éparses.
Ambre de Sibérie Sibérie septentrionale de la Péninsule de Taïmyr au Kamtchatka Crétacé (Albien à Santonien) (70–100) Les diverses occurrences dans plusieurs localités s'étendent le long de la côte arctique sibérienne. Une occurrence dans le sud de Sakhaline, qui est également désignée du nom de «ambre de Sibérie», date du Paléocène[25].
Ambre du Caucase Petit Caucase entre les rivières Aghstafa et Arak Probablement du Crétacé supérieur Ce sont deux occurrences d'âges différents (Cénomanien et Coniacien), qui s'étendent à travers l'Azerbaïdjan et l'Arménie.
Ambre de Birmanie

(également appelé Burmite)

Birmanie (Myanmar) Crétacé supérieur ou Eocène Vallée de Hukwang au nord du pays ; probablement sur un gisement secondaire (Éocène)[25].
Ambre de Thaïlande Sud de la Thaïlande (Khlong Thom) Probablement Jurassique Origine botanique probable : l'espèce éteinte de conifères Agathoxylon
Ambre de Chine

(également appelé ambre de Fushun)

Provinces de Liaoning et de Fujian Eocène (40–54) Dans les couches de charbon de la formation de Guchenzgi, en particulier près de la ville de Fushun[25]. La faune d'insectes est similaire à celle de l'ambre de la Baltique.
Ambre de Bornéo

(également appelé Ambre Sarawak)

Bornéo (Province de Sarawak, Malaisie) Miocène (15–20) Gisement primaire d'ambre situé dans un gisement de lignite près de Merit-Pila (Sarawak). Présente des inclusions organiques. Origine botanique probable : les arbres à feuilles persistantes Dipterocarpaceae[26].

Des découvertes dans l'État de Sabah (au nord-est de Bornéo) n'ont pas encore fait l'objet d'une enquête approfondie[27].

Ambre de Sumatra, (Indonésie) Divers endroits à Gunung-Tua et au centre de l'île[25] Miocène (environ 20) De petites quantités sont également signalées à Java.
Ambre des Philippines Île de Luçon Pliocène (< 5)
Ambre du Japon

(également appelé Ambre Kuji, Ambre Chōshi)

Divers endroits comme la Préfecture d'Iwate (Kuji) et la Préfecture de Chiba (Chōshi) au centre de l'île Crétacé supérieur (85, Kuji), Crétacé inférieur (110, Chōshi) De nombreux autres sites d'ambre, disséminés à travers le pays, le plus jeune du Pliocène[28]
Ambre d'Inde (ambre de Cambay)[29] Province de Gujarat (Inde du Nord ; golfe de Cambay) Eocène (environ 50) Origine botanique probable : les arbres à feuilles persistances Dipterocarpaceae[30].
Amérique
Ambre d'Alaska

(ambre arctique)

Principalement près de la rivière Kuk (au nord de la Chaîne Brooks) Probablement Crétacé supérieur (principalement 70) En partie sur le gisement primaire, mais principalement relocalisé. Contient des fossiles végétaux en grand nombre.
Ambre canadien

(Chemawinite, Cedarite)

Principalement au Lac des Cèdres dans le Manitoba et à Grassy Lake (Alberta)[31] - [32] Crétacé (70–79) Une cinquantaine de sites d'ambre sont identifiés au Canada, principalement du Crétacé, ainsi que de plus petites occurrences de l'Éocène (en Colombie-Britannique) et d'un autre âge vraisemblablement dévonien.
Ambre des États-Unis Nombreux sites (Alaska, Californie) Trias, Crétacé et Tertiaire Ambre d'origines diverses, sites dispersés; parmi eux également l'ambre crétacé du Kansas (jelinite)[33]. L'ambre du New Jersey est d'une importance particulière. L'ambre du Trias est celui de l'Arizona[17].
Ambre de New-Jersey (Raritan) New Jersey, États-Unis Crétacé supérieur (94–90) Le nom Raritan vient de l'unité géologique dans laquelle cet ambre est déposé (formation de Raritan - Turonien inférieur)[34].
Ambre dominicain Île caribéenne d'Hispaniola (République dominicaine) Eocène à Miocène (15–40) (Oligocène-Miocène Moyen)[35] Ambre incrusté dans du grès dur; probablement en partie sur le gisement primaire et en partie sur le gisement secondaire. Les découvertes mineures dans les îles voisines de la Jamaïque et du Costa Rica sont probablement de la même origine que l'ambre dominicain[36].
Ambre mexicain

(Ambre de Chiapas)

Dans l'Etat du Chiapas (Mexique) Miocène (13–20)(Oligocène-Miocène Moyen)[35] Différents endroits au Chiapas. Couches de grès et d'argile avec des couches de lignite. Contient des inclusions organiques[37]. Une autre occurrence en Basse-Californie (Péninsule de Basse-Californie) est appelée bacalite dans la région de la langue anglo-saxonne[38].
Ambre colombien Colombie Controversé De nombreux éléments laissent penser que ce n'est pas de l'ambre. Le copal ("ambre jeune" semi-fossilisée) de la région de Bucaramanga (province de Santander) est connu sous le nom de Bucaramangite.
Ambre de l'Equateur

(Guayaquilite)

Dans la Province du Guayas près de la capitale Guayaquil Pas clair Des études physico-chimiques montrent une grande similitude entre cette résine fossile trouvée dans le lignite, et la copalite d'Angleterre.
Ambre du Pérou De la région d'Iquitos au nord-est du Pérou Miocène moyen (environ 18) Des inclusions d'arthropodes, de pollen, de spores, d'algues[39].
Ambre du Nicaragua Sur la côte Pacifique dans le nord du Nicaragua Miocène (20)
Afrique

Ne sont pas répertoriés ici les sites dits d'ambre qui sont en fait des sites de copal

Ambre du Nigéria (Amekite) Umuahia, dans le sud du Nigéria Eocène supérieur (35) Nommé d'après la formation Ameki où il a été découvert. Pas d'inclusions biologiques connues. Origine botanique : un représentant de la famille des légumineuses[40].
Ambre d'Afrique du Sud Afrique du Sud; Lesotho Trias supérieur (Afrique du Sud) (220) et Crétacé inférieur (Lesotho) (135)[41] Pas d'inclusions biologiques.
Ambre d'Éthiopie Éthiopie Crétacé supérieur (95) Présente des inclusions biologiques. Voir Schmidt et al. (2010)
Australie et Océanie
Ambre de Nouvelle-Zélande Île du Sud et île du Nord de la Nouvelle-Zélande Pliocène à Crétacé supérieur (4–100) Principalement lié aux gisements de charbon, apparemment sur le gisement primaire. Parfois mentionné sous le nom "Ambrite".
Ambre d'Australie (Victoria, Tasmanie et Queensland) Pliocène à Crétacé supérieur (4–100?); L'ambre de Victoria est d'âge éocène, l'ambre de Tasmanie du Pliocène et l'ambre du Queensland probablement du Tertiaire (certainement plus vieux que le Miocène supérieur)[42].
Ambre de Majuro Îles Marshall Indéfini La courbe IRS (Réflexion interne, en anglais Internai Reflexion Spectroscopy ) est similaire à celle du Sarawak dans l'île de Bornéo[43]

(*) Sources essentiellement: Poinar 1992, Krumbiegel 1994, Reineking von Bock 1981. En plus des espèces et des dépôts d'ambre énumérés, d'autres gisements existent, pour la plupart quantitativement insignifiants (en Grèce, Bulgarie, Angleterre, Croatie, Groenland, Brésil, Chili, Madagascar, Inde).

(**) ventilé par continent, au sein du continent sans systématique. Les noms qui sont devenus des noms communs (comme l' ambre balte, la succinite ) sont indiqués en italique. Sinon, ce sont des spécifications géographiques qui ne sont pas (encore) utilisées comme nom pour l'ambre en question (par ex. ambre de Suisse). Les noms d'ambre ne désignent souvent qu'un ou plusieurs types d'ambre connus dans la région nommée.

Références

  1. Philippe Dillmann et Ludovic Bellot-Gurlet, Circulation et provenance des matériaux dans les sociétés anciennes, Archives contemporaines, (ISBN 978-2-8130-0163-4, lire en ligne)
  2. « L’Ambre : introduction à la chimie organique | www.scienceinschool.org », sur www.scienceinschool.org (consulté le )
  3. Colette du Gardin, « La parure d'ambre à l'âge du Bronze en France », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 83, nos 11/12,‎ , p. 546–580 (ISSN 0249-7638, lire en ligne, consulté le )
  4. Vincent Perrichot, Environnements paraliques à ambre et à végétaux du Crétacé Nord-Aquitain(Charentes, Sud-Ouest de la France). Autre. Université Rennes 1, 2003. Français. tel-00011639, (lire en ligne), p.171
  5. « L’AMBRE DANS LE SUD-EST DE LA FRANCE, RESSOURCES GÉOLOGIQUES ET UTILISATION ARCHÉOLOGIQUE », BULLETIN DU MUSÉE D’ANTHROPOLOGIE PRÉHISTORIQUE DE MONACO n°49,‎
  6. Vincent Perrichot, Environnements paraliques à ambre et à végétaux du Crétacé Nord-Aquitain(Charentes, Sud-Ouest de la France). Autre. Université Rennes 1, 2003. Français. tel-00011639, (lire en ligne), p.31-32
  7. François Baudin, Nicolas Tribovillard et Jean Trichet, Géologie de la matière organique, EDP sciences, (ISBN 978-2-7598-2192-1, lire en ligne)
  8. « La ruée vers l'ambre », sur LExpress.fr, (consulté le )
  9. (en) George Poinar, Jr. and Roberta Poinar, 1999. The Amber Forest: A Reconstruction of a Vanished World, (Princeton University Press) (ISBN 0-691-02888-5)
  10. Vahé Ter Minassian, « Dossier Ambre du Liban », Le Monde du 24 mai 2014, dossier « Sciences », .
  11. Kristin Romey, « Découverte d’une queue de dinosaure fossilisée dans l'ambre », National Geographic
  12. « Ukraine : des mines illégales d’ambre », sur Franceinfo, (consulté le )
  13. Yvette Gayrard-Vali, La Paléontologie, Presses universitaires de France (réédition numérique FeniXX), (ISBN 978-2-13-066116-0, lire en ligne)
  14. S. Ritzkowski: K-Ar-Altersbestimmung der Bernstein führenden Sedimente des Samlandes (Paläogen, Bezirk Kaliningrad). In: Metalla (Sonderheft) 66, 19–23, Bochum 1997.
  15. Sven Gisle Larsson: Baltic Amber - a Palaeobiological Study. Entomograph Volume 1, Klampenborg (DK) 1978.
  16. Bernstein aus den italienischen Dolomiten.
  17. A. Breda et al.: The Carnian Pluvial Event in the Tofane Area (Cortina D'Ampezoo, Dolomites, Italy). In: Geo.Alp Vol. 6, S. 80–115, Innsbruck, 2009
  18. Dario De Franceschi, Jean Dejax and Gaël de Ploëg: Extraction du pollen inclus dans l'ambre (Sparnacien du Quesnoy (Oise), bassin de Paris). In: C. R. Acad. Sci. Paris, Earth and Planetary Sciences 330, 2000, 227–233.
  19. Enrique Peñalver & Xavier Delclòs, "Spanish Amber", dans David Penney (éd. ): Biodiversity of fossils in Amber from the major world deposits, Siri Scientific Press, Manchester (Royaume-Uni) 2010
  20. W. Weitschat, "Largest Amber Deposit in the Cretaceous in Europe?", World Amber Council, Danzig, 2009, p. 6 - 7
  21. C. Gröhn: Alles über Bernstein. Neumünster 2013.
  22. N. Vavra, Chemical Characterization of Fossil Resins („Amber“) – A Critical Review of Methodes, Problems and Possibilities: Determination of Mineral Species, Botanical Sources and Geographical Attribution, 1993, p. 147-157, lire en ligne
  23. N. Vavra: Fossil resin ("amber") form the Paleocene of Renardodden (E Cape Lyell; West Spitsbergern, Svalbard). Mitt. Geol.Paläont. Inst. Univ. Hamburg, Heft 86, Hamburg 2002.
  24. B. Kosmowska-Ceranowicz: A new specimen in the Museum of the Earth’s world fossil resin collection. - In Bursztynisko 32, Danzig 2010.
  25. V. V. Zherikhin et al.: An overview of Asian fossil resins with inclusions. In: Amber - Views - Opinions. Warschau 2006.
  26. G. Hillmer, P.C. Voigt & W. Weitschat: Bernstein im Regenwald von Borneo. In: Fossilien 6, S. 336–340; 1992.
  27. B. Kosmowska-Ceranowicz & J. Fudala: Fossil resin or copal from Sabah? - In: Bursztynisko. 26, S. 28–29, Gdańsk 2006.
  28. Dieter Schlee: Das Bernstein-Kabinett. Stuttgarter Beiträge zur Naturkunde, Serie C, Heft 28. Stuttgart 1990, (ISSN 0341-0161).
  29. Bernstein aus Indien
  30. H. Alimohammadian et al.: First record of an exceptionally diverse and well preserved amber-embedded biota from Lower Eocene (~52 Ma) lignites, Vastan, Gujarat. In: Current Science Vol. 89, No. 8, Bangalore 2005.
  31. McKellar & Wolfe: Canadian Amber. In: Biodiversity of fossils in amber from the major world deposits. Hrsg.: David Penney, Manchester (UK), (ISBN 978-0-9558636-4-6), S. 149–166.
  32. McKellar & Wolfe: Canadian Amber (PDF; 5,9 MB).
  33. Bericht ĂĽber Jelinit von Susie Ward Aber, Emporia State University, Emporia, Kansas, USA.
  34. Grimaldi & Nascimbene: Raritan (New Jersey) Amber. In: Biodiversity of fossils in amber from the major world deposits. Hrsg.: D. Penney, Manchester (UK) 2010, (ISBN 978-0-9558636-4-6), S. 167–191.
  35. David Coty. La paléoentomofaune du gisement d'ambre de Totolapa (Chiapas, Mexique) comparée aux autres gisements d'ambre du Mexique et de République dominicaine. Sciences du Vivant [q-bio]. 2016. lire en ligne
  36. Manuel A. Iturralde-Vinent: Geology of the Amber-Bearing Deposits of the Greater Antilles. - Caribbean Journal of Science, Vol. 37 (3–4), University of Puerto Rico, Mayagüez, 2001.
  37. Monica M. Solórzano Kraemer: Mexican Amber. In: Biodiversity of fossils in amber from the major world deposits. S. 42–56; Hrsg.: David Penney, Manchester (UK) 2010. (ISBN 978-0-9558636-4-6).
  38. R. L. Langenheim et al.: Age and occurrence of the fossil resins bacalite, kansasite, and jelinite. In: Journal of Paleontology, März 1965, S. 283–287.
  39. Pierre-Olivier Antoine et al.:Amber from western Amazonia reveals Neotropical diversity during the middle Miocene. In: PNAS Vol. 103, No. 37, S. 13595–13600, Washington 2005.
  40. Jean H. Langenheim: Plant Resins. Portland (USA) 2003.
  41. B. Gomez et al.: Lower Cretaceous plant cuticles and amber (Kirkwood Formation, South Africa).; in C. R. Palevol 1, 83–87. 2002
  42. S. Hand et al.: Australian Cape York Amber. In: Biodiversity of fossils in amber from the major world deposits. S. 69–79; Hrsg.: David Penney, Manchester (UK) 2010. (ISBN 978-0-9558636-4-6).
  43. B. Kosmowska-Ceranowicz: Gegenüberstellung ausgewählter Bernsteinarten und deren Eigenschaft aus verschiedenen geographischen Regionen. - Exkurs f. und Veröfftl. DGG, 236: S. 61–68, Hannover 2008.

Voir aussi

Bibliographie

  • (fr) Ewa KrzemiĹ„ska, WiesĹ‚aw KrzemiĹ„ski, Les fantĂ´mes de l'ambre: insectes fossiles dans l'ambre de la Baltique, MusĂ©e d'histoire naturelle de Neuchâtel, 1992.
  • (fr) Claude ColletĂ©, Un exemple du patrimoine de l'Albien : les ambres de France, dans Stratotype albien, MusĂ©um national d'Histoire naturelle, Paris ; Biotope, Mèze ; BRGM, OrlĂ©ans, p. 212-213.
  • (en) George O. Poinar, Jr.: La Life in ambe Stanford University Press, Stanford (Californie) 1992, (ISBN 0-8047-2001-0) .
  • (en) Andrew Legun: Amber in British Colombia Geological Fieldwork 1996, Paper 1997-1
  • (de) Kerstin Hinrichs: Bernstein, das „PreuĂźische Gold“ in Kunst- und Naturalienkammern und Museen des 16. – 20. Jahrhunderts, Berlin [2010] (ambre, "l'or de Prusse" dans les chambres et musĂ©es d'art et d'histoire naturelle du 16 au 20), DNB 1004381409 (mĂ©moire HU Berlin 2007, texte intĂ©gral en 484 pages - PDF en ligne, gratuit, 484 pages, 11,7 Mo).
  • (en) Evgeny E. Perkovsky, Vladimir Yu. Zosimovich, Anatoliy Yu. Vlaskin: Rovno amber Fauna: a preliminary report. Dans: Acta zoologica cracoviensa. 46 (suppl. - Insectes fossiles), Cracovie 2003, p. 423-430.
  • (en) David Penney (Ă©d. ): Biodiversity of fossils in Amber from the major world deposits Siri Scientific Press, Manchester (Royaume-Uni) 2010, 304 pp, lire en ligne. (ISBN 978-0-9558636-4-6) .
  • (de) Norbert Vavra: : Systematik und Nomenklatur fossiler Harze. In: Eigenschaften des Bernsteins und anderer fossiler Harze aus aller Welt. (SystĂ©matique et nomenclature des rĂ©sines fossiles. Dans: PropriĂ©tĂ©s de l'ambre et d'autres rĂ©sines fossiles du monde entier.) Vol.10 de la sĂ©rie Editorial Series of the Scientific Center of the Polish Academy of Sciences Conference Proceedings and Monographs. Vienne 2011, p. 39–54. (ISBN 978-3-9503154-3-1) .

Articles connexes

Ambre, Ambre de la Baltique, Ambre de Birmanie, Ambre des Charentes, Ambre dominicain

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.