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Ambre de Birmanie

L'ambre birman, Ă©galement appelĂ© burmite, est la rĂ©sine fossile extraite du gisement de la vallĂ©e de Hukawng (en) dans le nord de la Birmanie (ou Myanmar). Cet ambre qui date d'environ 99 millions d'annĂ©es, soit du CĂ©nomanien (CrĂ©tacĂ© supĂ©rieur), prĂ©sente un intĂ©rĂŞt palĂ©ontologique considĂ©rable en raison des animaux prĂ©historiques et des plantes qui y sont conservĂ©s sous forme d'inclusions. Des arthropodes fossiles (des insectes, des arachnides), mais aussi des oiseaux, des lĂ©zards, des serpents, des grenouilles et des restes fragmentaires de dinosaures sont restĂ©s captifs dans cette rĂ©sine.

Ambre de Birmanie
Image illustrative de l’article Ambre de Birmanie
Spécimen holotype de Burmomyrma rossi dans un morceau d'ambre présentant une coloration rouge foncé typique.
Localisation
CoordonnĂ©es 26° 26′ 18″ nord, 96° 33′ 32″ est
Pays Drapeau de la Birmanie Birmanie
vallĂ©e de Hukawng (en)
État État kachin
Informations géologiques
Période Cénomanien (Crétacé supérieur)
Âge 99–99 Ma
↓
GĂ©olocalisation sur la carte : Birmanie
(Voir situation sur carte : Birmanie)
Ambre de Birmanie

Connu et exploité pour fabriquer des bijoux depuis le premier siècle après J.-C, l'ambre fait l'objet de recherches scientifiques depuis le milieu du XIXe siècle. L'extraction de fossiles animaux et végétaux dans les gisements d'ambre de Birmanie suscite la controverse parce que le contrôle de la zone est devenu un enjeu économique qui exacerbe les conflits internes au Myanmar.

Contexte géologique

Contexte géologique de l'ambre birman dans le nord du Myanmar

L'ambre se trouve dans la vallĂ©e de Hukawng, un grand bassin sĂ©dimentaire mĂ©sozoĂŻque - cĂ©nozoĂŻque situĂ© sur le terrane de Burma, qui faisait partie du Gondwana (un ancien supercontinent qui a commencĂ© Ă  se fracturer il y a environ 160 millions d'annĂ©es). Certains Ă©lĂ©ments de la flore et de la faune prĂ©sentent une distribution gondwanienne [1]. Les scientifiques se fondent sur l'analyse des organismes contenus dans l'ambre birman pour tenter de dĂ©terminer l'Ă©poque Ă  laquelle le bloc de la Birmanie occidentale a commencĂ© Ă  se sĂ©parer du Gondwana, et Ă  dĂ©river vers le nord jusqu'Ă  entrer en collision avec l'Asie[2]. Au vu de la flore et de la faune piĂ©gĂ©es dans l'ambre, cette dĂ©rive n'a pas pu se produire avant le CrĂ©tacĂ© infĂ©rieur[3].

Paléoenvironnement

Une coquille juvénile de Puzosia (en) (Bhimaites (en)) dans l'ambre birman

L'ambre est sécrété par des conifères, avec probablement un arbre, l'araucaria, comme origine principale, comme le démontrent l'analyse spectroscopique et les inclusions de fragments de bois[4]. Cependant il a pu être produit également par des pins[5].

La paléoforêt birmane qui a exsudé l'ambre était une forêt tropicale humide. La présence d'organismes marins indique qu'elle se trouvait sur une zone côtière estuarienne. Ainsi, la coquille d'une ammonite juvénile morte Puzosia (Bhimaites)), quatre coquilles de gastéropodes marins (notamment Mathilda ) et des isopodes littoraux ou supralittoraux contenus dans des morceaux d'ambre avec du sable coquillier[6] permettent de supposer que la paléoforêt était située dans une zone de balancement des marées[7], de même que des traces de crinoïdes isocrinides, de coraux et d'huîtres sur la surface de certains morceaux. Des bivalves pholades térébrantes qui ont foré l'ambre montrent que la résine piégée était encore fraîche et non durcie quand elle a été déplacée dans les zones de marée[8]. La présence de blattes troglobies nocticolidae suggère la présence à proximité de grottes[9].

Spécimen>holotype Zigrasimecia tonsora (en)

L'ambre lui-même est principalement en forme de disque et aplati, généralement brun rougeâtre, avec des nuances de couleur qui vont du jaune au rouge. L'opacité de l'ambre est variable. De nombreux morceaux d'ambre ont de fines veines de calcite d'une épaisseur qui n'excède pas un millimètre, mais qui peuvent atteindre 4,5-5 mm de largeur. Le nombre et la proportion des veines dans un morceau d'ambre varie de manière significative, dans certains morceaux les veines sont pratiquement absentes, tandis que d'autres en sont comme hachurés [10].

La faune et la flore

La liste des taxons est extraordinairement diversifiĂ©e, avec plus de 42 classes, 108 ordres, 569 familles, 1 017 genres et 1 379 espèces dĂ©crites Ă  la fin de 2019, dont plus de 300 espèces dĂ©crites en 2019 seulement ; dans leur grande majoritĂ© (94%) il s'agit d'arthropodes. Une liste complète des taxons jusqu'Ă  la fin de 2018 peut ĂŞtre trouvĂ©e dans Ross 2018 [11]. Un supplĂ©ment couvrant la majeure partie de 2019 peut ĂŞtre trouvĂ© dans Ross 2019b [12].

Vertébrés

Scanner d'une aile d'oiseau figée dans de l'ambre

Bien que le gisement soit réputé pour les inclusions d'invertébrés, certains fossiles remarquables de vertébrés y ont également été découverts :

  • Une queue de dinosaure thĂ©ropode avec des plumes bien conservĂ©es, un coerulausore juvĂ©nile[13].
  • Des fossiles de dinosaures ailĂ©s (avialiens) Ă©nantiornithines dont des juvĂ©niles[14] - [15] avec des ailes et des pattes prĂ©servĂ©es[16] - [17] - [18] - [19] parmi lesquels un oiseau du genre Elektorornis (en) (dont le nom signifie en grec "l'oiseau de l'ambre")[20]
  • Un crâne complet du plus petit dinosaure mĂ©sozoĂŻque connu, Oculudentavis, un prĂ©dateur volant[21]
  • Electrorana (en), une grenouille bien conservĂ©e[22]
  • Un serpent embryonnaire[23]
  • Plusieurs espèces de lĂ©zards ont Ă©tĂ© dĂ©crites dans le gisement, dont un gecko, le plus ancien qui soit connu, avec des coussinets d'orteils prĂ©servĂ©s, Cretaceogekko (en)[24] - [25]
  • Un amphibien de la famille Albanerpetontidae ; le spĂ©cimen avait Ă©tĂ© initialement dĂ©crit Ă  tort comme Ă©tant un saurien de la famille des Chamaeleonidae[26]

Invertébrés

Plus de 1 000 espèces d'invertĂ©brĂ©s sont identifiĂ©es dans le gisement, notamment les plus anciens membres de Palpigradi (Electrokoenenia)[27] et Schizomida ( Mesozomus )[28], le plus ancien ver de velours (Cretoperipatus)[29], et les seuls membres fossiles connus de Mesothelae et Ricinulei depuis le PalĂ©ozoĂŻque. Le Chimerarachne est une araignĂ©e-tige unique possĂ©dant toujours une queue, avec des formes similaires connues uniquement du PalĂ©ozoĂŻque.

Arachnides

Nephila burmanica attaquant Cascoscelio incassa ( Scelioninae)
Araneae

Quarante-quatre familles d'araignées sont connues grâce à l'ambre birman, parmi lesquelles : archaeidae, † Burmadictynidae, † Burmascutidae, † Burmathelidae, Clubionidae, corinnidae, † Cretaceothelidae, deinopidae, dipluridae, † Eopsilodercidae, † Fossilcalcaridae, Hersiliidae, hexathelidae, † Lagonomegopidae, leptonetidae, liphistiidae, † Micropalpimanidae, † Mongolarachnidae, mysmenidae, ochyroceratidae, oecobiidae, oonopidae, Oxyopidae, palpimanidae, † Parvithelidae, Pholcidae, † Pholcochyroceridae, † Plumorsolidae, † Praearaneidae, † Praeterleptonetidae, psechridae, Psilodercidae, Salticidae, Segestriidae, telemidae, tetrablemmidae, Tetragnathidae, Theridiosomatidae, Theridiidae, Thomisidae, Uloboridae et † Vetiaroridae.

Acariformes

L'ambre birman a permis d'identifier vingt familles d'Acariformes : anystidae, Archaeorchestidae, Bdellidae, Caeculidae, Cheyletidae, Enantioppiidae, Eremaeidae, Erythraeidae, Eupodidae, Gymnodamaeidae, Malaconothridae, Microtrombidiidae, Neoliodidae, Oribatellidae, Oribotritiidae, Resinacaridae, Smarididae, Trombellidae, trombidiidae et Tuckerellidae.

Opiliones

L'ambre birman a permis d'identifier cinq familles d'opiliones : Epedanidae, † Halithersidae, † Monooculricinuleidae, Sclerosomatidae et Stylocellidae.

Cornupalpatum burmanicum
Pseudoscorpions

L'ambre birman a permis d'identifier douze familles de pseudoscorpions , notamment: Atemnidae, Cheiridiidae, Cheliferidae, Chernetidae, Chthoniidae, Feaellidae, Garypinidae, Hyidae Ideoroncidae, Neobisiidae, Pseudocheiridiidae et Withiidae .

Scorpions

L'ambre birman a permis d'identifier sept familles de scorpions : Buthidae, Chaerilidae, † Chaerilobuthidae, † Palaeoburmesebuthidae, † Palaeoeuscorpiidae, † Palaeotrilineatidae et † Sucinolourencoidae .

Parasitiformes

L'ambre birman a permis d'identifier cinq familles de parasitiformes : Argasidae, † Deinocrotonidae, Ixodidae, Opilioacaridae et Polyaspididae .

Schizomida

L'ambre birman a permis d'identifier un genre de schizomidan : Mesozomus, qui appartient aux Hubbardiidae

Palpigradi

L'ambre birman a permis d'identifier un genre de palpigradi : Electrokoenenia, qui appartient aux Eukoeneniidae

Amblypygi

Un genre d'Amblypygi est identifié grâce à l'ambre birman, le Kronocharon, qui n'appartient à aucune famille existante.

Solfugae

Un genre d'araignée de chameau est identifié grâce à l'ambre birman : le Cushingia, qui n'appartient à aucune famille existante.

Thelyphonida

Deux genres de scorpion fouet sont identifiés grâce à l'ambre birman : Mesothelyphonus, qui appartient aux Thelyphonidae et Burmathelyphonia qui n'appartient à aucune famille existante.

Ricinulei

Trois genres de Ricinulei sont identifiés grâce à l'ambre birman : Hirsutisoma, Poliochera (un taxon autrement carbonifère) et Primoricinuleus dont aucun n'appartient à des familles existantes

Myriapoda

Burmanopetalum inexpectatum ( Callipodida )

Quinze familles de myriapodes sont identifiées grâce à l'ambre birman : Anthroleucosomatidae, Tingupidae, Glomeridellidae, Andrognathidae, Paradoxosomatidae, Polydesmidae, Polyxenidae, Synxenidae, Polyzoniidae, Siphoniulidae, Siphonophoridae, Siphonorhinidae, Zephroniidae, Cambalidae, Scolopendrellidae et † Burmanopetalidae .

Entognathes

On connaît huit familles d'Entognathes grâce à l'ambre birman : Campodeidae, Japygidae, Isotomidae, † Praentomobryidae, Tomoceridae, Neanuridae, Odontellidae et Sminthuridae.

Incertae cedis

On a découvert grâce à l'ambre une espèce de l'énigmatique insecte à longues pattes Chresmoda[30]. Tout comme le mésophthirus, un parasite de type poux[31].

Archaeognathes

Deux familles d'archéognathes ont été découvertes dans l'ambre birman : les Machilidae et les Meinertellidae.

Zygentome

Une famille de Zygentome a été découverte dans l'ambre : Lepismatidae

Éphéméroptères
Vetuformosa buckleyi (Ephemeroptera)

Sept familles d'éphémères ont été identifiées dans l'ambre : † Australiphemeridae, Baetidae, Ephemeridae, Heptageniidae, † Hexagenitidae, Isonychiidae, Prosopistomatidae.

Odonates

Dix-neuf familles de odonates ont été identifiées dans l'ambre : Aeshnidae, † Araripegomphidae, † Burmacoenagrionidae, † Burmaeshnidae, † Burmagomphidae, † Burmaphlebiidae, Calopterygidae, Coenagrionidae, Dysagrionidae, Gomphaeschnidae, Gomphidae, Hemiphlebiidae, Libellulidae, megapodagrionidae, † Mesomegaloprepidae, † Paracoryphagrionidae, Perilestidae, Platycnemididae, Platystictidae .

Hyménoptères

En 2020 a été décrite l'espèce d'abeilles la plus ancienne jamais identifiée, incluse dans l'ambre, Discoscapa apicula.

Plus de cinquante familles d'hyménoptères ont pu être étudiées ; les articles de Cockerell ont décrit un groupe d'espèces de Bethylidae et Aulacidae conservées dans l'ambre, entre 1917 et 1920. La famille monotypique Melittosphecidae n'est connue que de l'espèce contenue dans l'ambre birman, Melittosphex burmensis ; huit espèces appartenant à Aptenoperissus de la famille monotypique Aptenoperissidae ont été également identifiées. À l'origine décrit comme appartenant aux Aneuretinae, Burmomyrma rossi a été déplacé vers la famille de Chrysidoidea éteinte des Falsiformicidae[32]. Un certain nombre d'espèces de Formicidae ont été identifiées, appartenant à Baikuris (indet) Camelomecia janovitzi, Ceratomyrmex ellenbergeri, onze espèces de Gerontoformica, trois espèces de Haidomyrmex, Linguamyrmex vladi, deux espèces de Zigrasimecia, Dhagnathos autokrator, Chonidris insolita, Aquilomyrmex huangi, Protoceratomyrmex revelatus et Linguamyrmex brevicornis . Parmi les autres familles on compte Ampulicidae, Braconidae, Cephidae, ceraphronidae, Chalcididae, Chrysididae, Crabronidae, diapriidae, Dryinidae, Embolemidae, Evaniidae, gasteruptiidae, Heloridae, Ichneumonidae, megalyridae, megaspilidae, Mymaridae, Mymarommatidae, Pelecinidae, Platygastridae, Rhopalosomatidae . Rotoitidae, sapygidae, Scelionidae, sclerogibbidae, scolebythidae, Sepulcidae, Sierolomorphidae, Siricidae, Sphecidae, Stephanidae, Tiphiidae, Vespidae, Xiphydriidae, † Aptenoperissidae, † Bryopompilidae, † Burmusculidae, † Chrysobythidae, † Dipterommatidae, † Diversinitidae, † Falsiformicidae, † Gallorommatidae, † Maimetshidae, † Myanmarinidae, † Othniodellithidae, † Praeaulacidae, † Proterosceliopsidae, † Serphitidae, † Spathiopterygidae, † Syspastoxyelidae et plusieurs taxons incertae cedis .

Diptères
Larves de Myrmeleontiformia dans l'ambre birman

Quarante-sept familles de diptères sont connues grâce à l'ambre birman, notamment : acroceridae, anisopodidae, apsilocephalidae, Apystomyiidae, Asilidae, atelestidae, Blephariceridae, Bombyliidae, Cecidomyiidae, cératopogonidés, Chaoboridae, chironomes, corethrellidae, Culicidae, diadocidiidae, Dolichopodidae, Empididae, hybotidae, keroplatidae, Limoniidae, Lygistorrhinidae, Mycetophilidae, mythicomyiidae, Nemestrinidae, Phoridae, Pipunculidae, platypezidae, Psychodidae, ptychopteridae, Rachiceridae, rhagionidae, scatopsidae, Sciaridae, Stratiomyidae, Tabanidae, tanyderidae, Tipulidae, Valeseguyidae, xylomyidae, † Cascopleciidae, † Chimeromyiidae, † Eremochaetidae, † Eucaudomyiidae, † Mysteromyiidae, † Rhagionemestriidae, † Tethepomyiidae, † Zhangsolvidae et plusieurs taxons incertae cedis .

Coléoptères

Quatre-vingt-huit familles de Coléoptères sont connues grâce à l'ambre birman, dont: aderidae, anthicidae, Anthribidae, † Apotomouridae, belidae, Boganiidae, Bostrichidae, Brachypsectridae, Buprestidae, Cantharidae, carabes, caridae, Cerambycidae, Cerophytidae, Cerylonidae, Chrysomelidae, Ciidae, Clambidae, Cleridae, Cucujidae, Cupedidae, Curculionidae, Cyclaxyridae, Dascillidae, Dermestidae, Drilidae, Dytiscidae, Elateridae, Elmidae, Endomychidae, Eucinetidae, Eucnemidae, Geotrupidae, Glaresidae, Gyrinidae, Histeridae, hybosoridae, Hydraenidae, Hydrophilidae, Ithyceridae, Jacobsoniidae, Kateretidae, Laemophloeidae, Lampyridae, Latridiidae, Leiodidae, Lepiceridae, Lucanidae, lycidae, Lymexylidae, melandryidae, Meloidae, Melyridae, Monotomidae, Mordellidae, nemonychidae, Nitidulidae, Oedemeridae, Ommatidae, Passalidae, † Parandrexidae, † Passalopalpidae, Passandridae, Prostomidae, Psephenidae, ptiliidae, Ptinidae, Ptilodactylidae, Ripiphoridae, Rhysodidae, Salpingidae, Scarabaeidae, Scirtidae, Scraptiidae, Silphidae, Silvanidae, Smicripidae, Sphaeriusidae, Staphylinidae, Tenebrionidae, Tetratomidae, Thanerocleridae, Throscidae, trogidae, Trogossitidae et zopheridae.

Neuroptères
Stictosisyra pennyi ( Sisyridae )

Vingt et une familles de neuroptères sont connues grâce à l'ambre birman : Ascalaphidae, † Babinskaiidae, Berothidae, Chrysopidae, coniopterygidae, † Corydasialidae, Dilaridae, † Dipteromantispidae, Hemerobiidae, ithonidae, Kalligrammatidae, mantispidae, † Mesochrysopidae, Myrmeleontidae, Nemopteridae, Nevrorthidae, Nymphidae, Osmylidae, Psychopsidae, Rachiberothidae, Sisyridae et plusieurs taxons incertae cedis .

Hemiptères

Soixante-cinq familles d'hemiptères ont été identifiées dans l'ambre birman : Achilidae, † Albicoccidae, Aleurodidae, Aphrophoridae, Aradidae, † Burmacoccidae, † Burmitaphidae, Callaphididae, Cercopidae, Cicadellidae, Cicadidae, Cimicidae, Cixiidae, Coccidés, Coreidae, Cydnidae, Dictyopharidae, Dipsocoridae, † Dorytocidae, enicocephalidae, Fulgoridae, Gelastocoridae, Gerridae, † Hodgsonicoccidae, Hydrometridae, Issidae, † Jubisentidae, † Juraphididae, Kinnaridae, † Kozariidae, † Lalacidae, Leptopodidae, † Liadopsyllidae, Margarodidae, Matsucoccidae, † Mimarachnidae, † Minlagerrontidae, Miridae, Monophlebidae, Naucoridae, Ochteridae, Ortheziidae, † Palaeoleptidae, † Parvaverrucosidae, † Perforissidae, † Protopsyllidiidae, † Procercopidae, Pseudococcidae, Reduvidae, Schizopteridae, † Sinoalidae, † Tajmyraphididae, Tettigarctidae, Tingidae, Tropiduchidae, Velocipedidae, veliidae, † Weitschati dae, Xylococcidae, † Yetkhatidae, Nabidae, † Neazoniidae et plusieurs taxons incertae cedis .

Dictyoptères

Vingt familles de dictyoptères ont été identifiées dans l'ambre birman : Blaberidae, † Blattulidae, Blattidae, † Caloblattinidae, Corydiidae, Ectobiidae, † Olidae, † Liberiblattinidae, † Alienopteridae, † Manipulatoridae † Umenocoleidae, Nocticolidae, † Pabuonqedidae Termites († Archeorhinotermitidae, Hodotermitidae, Termitidae et Mastotermitidae ) et la mante Burmantis .

Mécoptères

Cinq familles de mécoptères sont connues, dont: Bittacidae, Meropeidae, Mesopanorpodidae, † Pseudopolycentropodidae et † Dualulidae .

Psocoptères

Neuf familles de psocoptères sont connues, notamment: † Archaeatropidae, Compsocidae, Liposcelididae, Manicapsocidae, Pachytroctidae, Prionoglarididae, Psyllipsocidae, Sphaeropsocidae et Trogiidae .

Orthoptères

On connaît six familles d'orthoptères : † Elcanidae, Gryllidae, Mogoplistidae, Tetrigidae, Tettigoniidae et Tridactylidae

Trichoptères

On connaît huit familles de trichoptères, notamment: Calamoceratidae, † Dysoneuridae, Helicopsychidae, Hydroptilidae, Odontoceridae, Philopotamidae, Polycentropodidae et Psychomyiidae.

Dermaptères
Astreptolabis laevis

Cinq familles de dermaptères sont connues, dont: Anisolabididae, Diplatyidae, Labiduridae et Pygidicranidae.

Embioptera

Quatre familles d'embioptera ont été identifiées : Clothodidae, Oligotomidae, Notoligotomidae et †Sorellembiidae.

Notoptère

Une espèce de notoptère a été identifée, de la famille des Grylloblattidae, l'insecte extrêmophile Sylvalitoralis cheni.[33]

Strepsiptera

Quatre familles de strepsiptera ont été identifiées dans l'ambre : †Cretostylopidae, †Kinzelbachillidae, †Mengeidae, †Phthanoxenidae

Lépidoptères

Quatre familles de lépidoptères ont été identifiées : Douglasiidae, Gelechiidae, Gracillariidae et Micropterigidae.

Mégaloptère

Une espèce de mégaloptère est identifiée, Haplosialodes liui de la famille des Sialidae.

Phasmes

Quatre familles de phasmes ont été identifiées : †Archipseudophasmatidae, Phasmatidae. †Pterophasmatidae et Timematidae

Largusoperla billwymani, de l'ordre des plécoptères
Thysanoptera

Trois familles de thrips (Thysanoptères) ont été identifiées : Aeolothripidae, †Rohrthripidae et Thripidae.

Plécoptères

Deux familles de lucioles ont été identifiées, Perlidae et †Petroperlidae.

Raphidioptères

Une famille de Raphidioptères a été identifiée, †Mesoraphidiidae.

Zorotypus pecten
Zoraptera

Plusieurs espèces de Zorotypus et le genre monotypique Xenozorotypus ont été identifiés.

NĂ©matode

Cinq familles de nématode ont été identifiées : Cosmocercidae, Heterorhabditidae, Mermithidae, Thelastomatidae, Aphelenchoididae

NĂ©matomorphe

Un genre nématomorphe a été identifié : Cretachordodes (Chordodidae, Gordioidea).

Coquille de Archaeocyclotus, de la famille des Cyclophoridae

Mollusques

Sept familles de gastropodes terrestres ont été identifiées : Diplommatinidae, Pupinidae, Achatinidae, Punctidae, Valloniidae, Assimineidae et Cyclophoridae[34] - [35] - [36]

Angiospermes

Onze espèces d'angiospermes sont connues dans neuf genres, y compris les membres de Cornaceae, Cunoniaceae, Lauraceae, Monimiaceae et Laurales incertae cedis . Poales incertae cedis et Angiosperm incertae cedis.

Bryopsida

Deux genres de Bryopsida dans les ordres séparés Dicranales et Hypnodendrales

Jungermanniopsida

On connaît trois familles de Jungermanniopsida, Frullaniaceae, Lepidolaeanaceae, Radulaceae .

Cystodium sorbifolioides

Pinophyta

Deux familles de Pinopsida sont connues: les Araucariaceae et les Cupressaceae dont Metasequoia .

Pteridopsida

Quatre familles de Pteridopsidan sont connues: les Cystodiaceae, les Dennstaedtiaceae, les Lindsaeaceae, les Pteridaceae et plusieurs genres de Polypodiales incertae cedis.

Myxogastrie

Sporocarpes d'existant myxogastrid myxomycète genre Stemonitis sont connus[37].

Dictyostelia

Un possible dictyostelid Paleoplastes burmanica a été décrit[38].

Histoire

Traditionnellement les pièces d'ambre considérées comme de bonne qualité étaient utilisées pour fabriquer des colliers et des bracelets ; relativement coûteuses leurs prix variaient en fonction de la clarté et de la couleur. Les femmes de la vallée portaient des boucles d'oreilles en ambre comme bijoux[39].

En 1885, la dynastie Konbaung a été annexée au Raj britannique et une étude de la région a été menée par le Dr Fritz Noetling pour le compte du Geological Survey of India. La première recherche sur les inclusions dans l'ambre birman a été publiée en 1916 par Theodore Dru Alison Cockerell, qui a initialement conclu que l'ambre datait du Miocène. Cependant, le caractère archaïque des insectes l'a amené à penser que l'ambre devait être plus ancien[40]

Une recherche a été menée par le Dr HL Chhibber en 1934, qui a fourni la description la plus détaillée des occurrences de burmites.

Exploitation moderne et controverse

La présence de veines de calcite est un facteur majeur dans la détermination de la qualité gemme des pièces, les pièces avec un grand nombre de veines ayant une valeur significativement inférieure[10].

Du milieu des années 1990 aux années 2000, une petite entreprise minière canadienne a contrôlé le gisement ; l'histoire de l'exploitation au cours des années 2000 et au début des années 2010 demeure obscure.

Depuis 2011, après un cessez-le feu qui a duré 17 ans, la zone est le théâtre d'affrontements entre l’armée birmane et l’Armée pour l’indépendance Kachin, une rébellion ethnique qui revendique l’autonomie. L'ambre, le jade, l'or et le bois représentent des enjeux économiques importants et contribuent à alimenter ce confit indépendantiste[41]. Selon diverses agences de presse en 2019 le commerce de l'ambre aurait financé le conflit de Kachin[42] - [43] - [44]. Une grande partie de l'ambre des mines aurait été introduite en contrebande en Chine pour y être écoulée. L'ONG Global Witness rappelle qu'une entreprise qui commercialise de l'ambre de Birmanie "peut être responsable d'alimenter le conflit et des violations des droits de l'homme". L'intérêt pour cette controverse est devenu plus vif en 2020 à la suite de la description très médiatisée d' Oculudentavis, qui a fait la couverture de Nature [45]. Le gisement d'ambre de la vallée de Hukawngen est le seul au monde d'ambre de la période du Crétacé qui ne soit pas protégé, et fasse encore l'objet d'une exploitation commerciale[41].

Actuellement la zone d'extraction serait contrôlée par l'armée birmane, qui a repris les mines en juin 2017 à l'armée d'indépendance de Kachin[46].

Autres gisements d'ambre de Birmanie

D'autres gisements d'ambre sont connus dans plusieurs régions de Birmanie, dans le district de Shwebo de la région de Sagaing, des districts de Pakokku et Thayet de la région de Magway et du district de Bago de la région de Bago[47] - [48] Contrairement au gisement Hukawng, aucune des autres sources n'a produit de quantités notables d'ambre. Une étude de 2018 sur un gisement d'ambre de Tilin dans le centre du Myanmar a indiqué qu'il était de 27 millions d'années plus résent que le gisement Hukawng ; ce gisement du dernier étage statigraphique Campanien daterait ainsi d'environ 72 millions d'années. Un certain nombre de spécimens d'arthropodes ont été décrits bien que moins bien conservés que ceux contenus dans l'ambre de Hukawng. Ils comprennent des membres d'hyménoptères ( Braconidae, diapriidae, Scelionidae ) diptères ( cératopogonidés, chironomes ) Dictyoptera ( Blattaria, Mantodea ) planthoppers, Berothidae et les poux de l'écorce ( Lepidopsocidae ), ainsi que des sous - familles de fourmis existantes Dolichoderinae et provisoirement Ponerinae, ainsi que des fragments de mousse[49]

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. (en) Poinar, « Burmese amber: evidence of Gondwanan origin and Cretaceous dispersion », Historical Biology,‎ , p. 1–6 (ISSN 0891-2963, DOI 10.1080/08912963.2018.1446531)
  2. « Un petit coléoptère rouge piégé dans l'ambre depuis 99 millions d'années », sur sciencepost.fr, (consulté le )
  3. George Poinar Jr, « Burmese amber: evidence of Gondwanan origin and Cretaceous dispersion », Historical Biology, vol. 31, no 10,‎ , p. 1304–1309 (ISSN 0891-2963, DOI 10.1080/08912963.2018.1446531, lire en ligne, consulté le )
  4. Poinar, Lambert et Wu, « Araucarian source of fossiliferous Burmese amber: Spectroscopic and anatomical evidence », Journal of the Botanical Research Institute of Texas, vol. 1,‎ , p. 449–455 (lire en ligne)
  5. (en) Dutta, Mallick, Kumar et Mann, « Terpenoid composition and botanical affinity of Cretaceous resins from India and Myanmar », International Journal of Coal Geology, vol. 85, no 1,‎ , p. 49–55 (DOI 10.1016/j.coal.2010.09.006)
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