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Cimicidae

Les Cimicidae (cimicidés en français) sont une famille d'insectes hémiptÚres, du sous-ordre des hétéroptÚres (punaises) et de l'infra-ordre des Cimicomorpha. Certaines espÚces sont des parasites de l'homme.

Description

Les Cimicidae ont le corps aplati, ovaloĂŻde. Les antennes sont bien visibles, Ă  quatre articles apparents. Les yeux composĂ©s sont petits, avec peu de facettes, saillants vers l'extĂ©rieur et placĂ©s assez en avant de la marge antĂ©rieure du pronotum. Le rostre est assez court, atteignant la base des hanches antĂ©rieures. Ils n'ont pas d'ocelles sur le vertex. La marge antĂ©rieure du pronotum est concave et entoure la base de la tĂȘte, et ses marges latĂ©rales sont Ă©largies et arrondies. Les ailes sont vestigiales, ne dĂ©passant pas le 2e segment abdominal. Ils mesurent de 2 Ă  12 de long[2] - [3]. Le dimorphisme sexuel est peu marquĂ©, les mĂąles sont souvent un peu plus petits et plus fins que les femelles[4].

RĂ©partition et habitat

Leur répartition est cosmopolite. Les Afrocimicinae sont africaines, les Primicimicinae et les Latrocimicinae néotropicales (Bucimex a été trouvée jusqu'en Terre de Feu[5]), les Haematosiphoninae néarctiques et néotropicales, les Cacodminae africaines et asiatiques, et les Cimicidae ont une répartition mondiale[6].

Leurs habitats sont liés à leurs hÎtes: gßtes de chauves-souris, nids d'oiseaux, bùtiments.

Biologie

Cycle de vie

Entre l’accouplement et la ponte, 5 Ă  7 semaines peuvent s'Ă©couler le temps de la maturation des ovaires de la femelle si elle est normalement nourrie. Le nombre d'Ɠufs est d’en moyenne 150. Si des accouplements rĂ©guliers ont lieu, la pĂ©riode de ponte peut se prolonger toute la vie, permettant la ponte de 500 Ɠufs. Les Ɠufs sont dĂ©posĂ©s individuellement sur des substrats rugueux variables : bois, dĂ©tritus, parois des gĂźtes ou nids. Ils sont enduits d’un ciment translucide, leur permettant d’adhĂ©rer Ă  leur support. Les Ɠufs sont allongĂ©s, fermĂ©s par un opercule. A l’intĂ©rieur de leur corps vivent des bactĂ©ries symbiontiques, transmises Ă  la descendance par les Ɠufs. Cette famille grandi en 5 stades juvĂ©niles. La durĂ©e de chaque stade dĂ©pend de plusieurs paramĂštres : tempĂ©rature, humiditĂ©, rĂ©gime alimentaire. Chez Cimex lectularius, la croissance dure entre 18 et 60 jours selon que la tempĂ©rature soit de 20 ou 30°C. Pour muer, l’individu se fixe Ă  un support et romps la cuticule grĂące Ă  l’expulsion du contenu de son tube digestif. Il sort de l’exuvie en commençant par le thorax, puis l’abdomen, la tĂȘte et enfin les appendices[4].

Ectoparasitisme

Les Cimicidae sont des punaises ectoparasites (parasites externes) hématophages (se nourrissant notamment de sang). On ignore si l'évolution vers l'hématophagie s'est faite à partir de suceurs de sÚve ou de mangeurs de fourrure ou de plumes[7]. Les hÎtes primitifs de la famille ne sont pas connus, mais leur apparition supposée vers -115 millions d'années précÚde de 20 millions l'apparition probable des chauves-souris. Le passage vers les chauves-souris se serait produit plusieurs fois[8]. Aujourd'hui, les deux tiers des Cimicidae parasitent des chauves-souris[9]. Les sous-familles des Primicimicinae (sur Vespertilionoidea), Afrocimicinae et Latrocimicinae (sur Noctilionoidea) sont exclusivement liées à des chauves-souris, les Cacodminae également, avec une exception (Leptocimex passée également vers l'homme ), les Haematosiphoninae, exclusivement à des oiseaux. Chez les Cimicinae, un groupe d'espÚces parasites des oiseaux et un autre des chauves-souris. Seules trois espÚces se sont adaptées, indépendamment l'une de l'autre, au parasitage des humains[8]: Cimex lectularius (zones tempérées), Cimex hemipterus (zones tropicales), et Leptocimex boueti. Ces trois espÚces sont généralistes, c'est-à-dire qu'elles peuvent parasiter plusieurs espÚces d'hÎtes. Occasionnellement, quatre autres espÚces peuvent piquer l'homme, Cimex columbarius, C. pipistrelli, C. dissimilis et Oeciacus hirundinis[10].

On ne sait pas dans que contexte le parasitisme vers l'humain a commencĂ©. Il semble remonter Ă  40'000 ans[6]. Une des hypothĂšse est l'utilisation de grottes oĂč vivaient des chauves-souris parasitĂ©es, une autre la proximitĂ© des humains avec des oiseaux domestiquĂ©s. Mais le caractĂšre gĂ©nĂ©raliste des punaises concernĂ©es ne permet pas de confirmer ces hypothĂšses, et l'adaptation a pu se rĂ©aliser en d'autres circonstances[8]. Des Ă©tudes rĂ©centes montrant que les Cimex lectularius qui parasitent des chauves-souris et celles qui parasitent des humains forment des populations diffĂ©rentes, sĂ©parĂ©es depuis trĂšs longtemps, une sĂ©paration qui prĂ©cĂšderait l'expansion des hominiens hors d'Afrique[11].

On a retrouvé chez les Primicimicinae une adaptation des griffes tarsiales avec un peigne (ctenidae) leur permettant de mieux s'accrocher aux poils de la fourrure, adaptation absente des autres Cimicidae, mais analogue à celles trouvées chez les Polyctenidae (autres punaises Cimicoidea parasites de chauves-souris), ainsi que chez les Hippoboscoidea, une super-famille de mouches également parasites des chauves-souris[5].

Certaines espÚces sont trÚs spécialisées, n'ayant qu'un seul hÎte, comme par exemple Cimex dissimilis, ectoparasite obligé de la Noctule commune[12]. D'autres ont été trouvées chez deux, trois, ou entre quatre et dix espÚces hÎtes. Seules C. lectularius et C. hemipterus ont entre 11 et 30 hÎtes connus, parmi lesquels l'humain[8].

L’endroit de la piqĂ»re est choisi par tapotement du rostre. Lors de la piqĂ»re, les stylets font de rapides va-et-vient pour dilacĂ©rer les tissus de la victime et trouver un vaisseau capillaire convenable. La salive n’est pas irritante mais au contraire lĂ©gĂšrement anesthĂ©siante au dĂ©but du processus. Un repas dure 10 Ă  15min chez les adultes et quelques minutes pour les juvĂ©niles. Un individu peut grossir de 30 Ă  40 % du poids de sang absorbĂ©, aprĂšs digestion d’un seul repas. Il semble qu’au moins un repas soit nĂ©cessaire entre deux mues[4].

Les Cimicidae peuvent jeûner assez longtemps en attendant le retour de leur hÎte. Le repas est pris trÚs rapidement en 3 à 4 minutes[13] (à voir en vidéo ici), pour éviter les dangers liés à sa découverte[7].

Reproduction

La maturitĂ© sexuelle a souvent lieu dĂšs la mue imaginale et les accouplements peuvent commencer trĂšs rapidement aprĂšs la derniĂšre mue. Si la femelle n’est pas fĂ©condĂ©e, elle accepte assez facilement le mĂąle, mais si ce n’est pas le cas, elle refuse ou se dĂ©bat violemment. Un accouplement dure gĂ©nĂ©ralement quelques minutes. Les mĂąles insĂ©minent aussi souvent d’autres mĂąles que des femelles, il arrive aussi que des mĂąles chevauchent des femelles mortes. L’apparition de ces comportements est probablement corrĂ©lĂ©e avec celle de l’insĂ©mination traumatique[4].

La reproduction se fait par copulation traumatique. Le mĂąle transperce avec son appareil gĂ©nital transformĂ© en aiguille[13] l'abdomen de la femelle, et l'insĂ©mine. L'abdomen de la femelle comporte une zone destinĂ©e Ă  recueillir le sperme, et mĂȘme si l'insĂ©mination a lieu ailleurs, le sperme est guidĂ© vers cette zone[7]. Le mĂąle est attirĂ© notamment vers les femelles gorgĂ©es de sang. La multiplication de ces copulations traumatiques peut provoquer la mort des femelles et rĂ©duit leur durĂ©e de vie de 30%. La ponte ainsi que le dĂ©veloppement des larves pour passer Ă  chacun des stades suivants (5 stades larvaires avant le stade adulte) nĂ©cessitent un repas de sang[10].

Prédateurs

Selon diverses études, les prédateurs des Cimicidae sont les araignées, leurs premiers prédateurs naturels, des pseudoscorpions, des solifuges, des acariens, des larves de pyralidae, des reduviidae (autre famille de punaises, prédatrices), des fourmis et des rongeurs. Le champignon Aspergillus flavus et les bactéries Serratia spp se sont révélées pathogÚnes lors d'expériences de laboratoire[7].

Colonies

Les Cimicidae peuvent se regrouper en colonies, en particulier les parasites des humains et des hirondelles, espĂšces elles-mĂȘmes grĂ©gaires. Les populations peuvent aller de quelques individus Ă  plusieurs centaines par nid et plusieurs milliers par grotte. Dans une colonie d'hirondelles Ă  front blanc, on a retrouvĂ© plus de 100'000 punaises. Chez l'humain, on a retrouvĂ© des concentrations de 4 Ă  200 punaises par maison, jusqu'Ă  5000 par lit[7].

Galerie

Systématique

Cette famille de punaises est classée dans la super-famille des Cimicoidea. Elle comporte 6 sous-familles, 24 genres, et 110 espÚces environ[2]. Mais en France métropolitaine, cette famille n'est représenté que par un unique genre et 5 espÚces[4]. Les Primicimicinae sont le groupe frÚre de l'ensemble des autres Cimicidae. Toutefois, la phylogénie de la famille n'est pas définitive, à l'instar de celle des Cimicoidea et des Cimicomorpha dans leur ensemble. Le genre Oeciacus a par exemple été proposé à la synonymie avec Cimex en 2015[9].

Arbre phylogénétique des Cimicidae

Selon Hornok et al. (2021)[14], la phylogénie interne des Cimicidae serait la suivante:

  • Cimicidae
    • Primicimicinae
      • Afrocimicinae
          • Cimicinae
          • Cacodminae
          • Latrocimicinae
          • Haematosiphoninae

Liste des sous-familles et genres

Selon BioLib (21 avril 2022)[15] :

  • sous-famille Afrocimicinae Usinger, 1966
    • genre Afrocimex Schouteden, 1951
  • sous-famille Cacodminae Kirkaldy, 1899
    • genre Aphrania Jordan & Rothschild, 1912
    • genre Cacodmus StĂ„l, 1873
    • genre Crassicimex Ferris & Usinger, 1957
    • genre Leptocimex Roubaud, 1913
    • genre Loxaspis Rothschild, 1912
    • genre Stricticimex Ferris & Usinger, 1957
    • genre Usingeria Coetzee & Segerman, 1992
  • sous-famille Cimicinae Latreille, 1802
    • genre Bertilia Reuter, 1913
    • genre Cimex Linnaeus, 1758
    • genre Oeciacus StĂ„l, 1873
    • genre Propicimex Usinger, 1966
  • sous-famille Haematosiphoninae Jordan & Rothschild, 1912
    • genre Acanthocrios Del Ponte & Riesel, 1758
    • genre Cimexopsis List, 1925
    • genre Cyanolicimex Carpintero, Di Iorio, Masello & Turienzo, 2010
    • genre Haematosiphon Champion, 1900
    • genre Hesperocimex List, 1925
    • genre Ornithocoris Pinto, 1927
    • genre Psitticimex Usinger, 1966
    • genre Synxenoderus List, 1925
  • sous-famille Latrocimicinae Usinger, 1966
    • genre Latrocimex Lent, 1941
  • sous-famille Primicimicinae Ferris & Usinger, 1955
    • genre Bucimex Usinger, 1963
    • genre Primicimex Barber, 1941
  • genre Alayocimex Hernandez & Cruz, 1994

EspÚces présentes en Europe

Selon Fauna Europaea (21 avril 2022)[16], 8 espÚces sont présentes en Europe, toutes de la sous-famille des Cimicinae:

  • genre Cacodmus StĂ„l, 1873
    • Cacodmus vicinus Horvath, 1934 (Espagne)
  • genre Cimex Linnaeus, 1758
    • Cimex columbarius Jenyns, 1839 (plusieurs pays d'Europe)
    • Cimex dissimilis (Horvath, 1910) (Europe moyenne)
    • Cimex emarginatus Simov, Ivanova & Schunger, 2006 (Bulgarie)
    • Cimex lectularius Linnaeus, 1758 (cosmopolite)
    • Cimex pipistrelli Jenyns, 1839 (Gde-Bretagne, Irlande, Pays-Bas, Allemagne)
  • genre Oeciacus StĂ„l, 1873
    • Oeciacus hirundinis (Lamarck, 1816) (pratiquement toute l'Europe)
    • Oeciacus montandoni Pericart, 1972 (Roumanie)

Liens externes

Références

  1. Latreille, P.A. 1802. Histoire naturelle, gĂ©nĂ©rale et particuliĂšre des crustacĂ©s et des insectes. Ouvrage faisant suite Ă  l’histoire naturelle gĂ©nĂ©rale et particuliĂšre, composĂ©e par Leclerc de Buffon, et rĂ©digĂ©e par C.S. Sonnini, membre de plusieurs sociĂ©tĂ©s savantes. Familles naturelles des genres. Tome troisiĂšme. F. Dufart, Paris, xii + pp. 13–467
  2. Henri-Pierre Aberlenc (coordination), Les insectes du monde : biodiversitĂ©, classification, clĂ©s de dĂ©termination des familles, Museo Éditions & Éditions Quae, (ISBN 978-2-37375-101-7 et 2-37375-101-1, OCLC 1250021162, lire en ligne), tome 1, p. 517, tome 2 pp. 210 et 253
  3. « Cimicidae », sur ihs.myspecies.info (consulté le )
  4. Jean PĂ©ricart, HĂ©miptĂšres. Anthocoridae, Cimicidae et Microphysidae de L'Ouest Palearctique, Faune de l’Europe et du Bassin MediterranĂ©en, , 402 p.
  5. (en) Gonzalo Ossa, Joseph S. Johnson, Anna I. E. Puisto et Veikko Rinne, « The Klingon batbugs: Morphological adaptations in the primitive bat bugs, Bucimex chilensis and Primicimex cavernis , including updated phylogeny of Cimicidae », Ecology and Evolution, vol. 9, no 4,‎ , p. 1736–1749 (PMID 30847069, PMCID PMC6392402, DOI 10.1002/ece3.4846, lire en ligne, consultĂ© le )
  6. J. M. Berenger, P. Delaunay et F. PagĂšs, « Les punaises de lits (Heteroptera, Cimicidae) : une actualitĂ© « envahissante » », Medecine Tropicale: Revue Du Corps De Sante Colonial, vol. 68, no 6,‎ , p. 563–567 (ISSN 0025-682X, PMID 19639815, lire en ligne, consultĂ© le )
  7. (en) Klaus Reinhardt et Michael T. Siva-Jothy, « Biology of the Bed Bugs (Cimicidae) », Annual Review of Entomology, vol. 52, no 1,‎ , p. 351–374 (ISSN 0066-4170 et 1545-4487, DOI 10.1146/annurev.ento.52.040306.133913, lire en ligne, consultĂ© le )
  8. (en) Steffen Roth, Ondƙej BalvĂ­n, Michael T. Siva-Jothy et Osvaldo Di Iorio, « Bedbugs Evolved before Their Bat Hosts and Did Not Co-speciate with Ancient Humans », Current Biology, vol. 29, no 11,‎ , p. 1847–1853.e4 (ISSN 0960-9822, PMID 31104934, DOI 10.1016/j.cub.2019.04.048, lire en ligne, consultĂ© le )
  9. SĂĄndor Hornok, Krisztina SzƑke, SĂĄndor A. Boldogh et Attila D. SĂĄndor, « Phylogenetic analyses of bat-associated bugs (Hemiptera: Cimicidae: Cimicinae and Cacodminae) indicate two new species close to Cimex lectularius », Parasites & Vectors, vol. 10,‎ , p. 439 (ISSN 1756-3305, PMID 28934957, PMCID 5607846, DOI 10.1186/s13071-017-2376-1, lire en ligne, consultĂ© le )
  10. Pascal Delaunay et al., Les punaises de lit Cimex lectularius et Cimex hemipterus. Biologie, Lutte et Santé publique, Centre national d'expertise sur les vecteurs (CNEV), , 26 p.
  11. (en) Ondƙej BalvĂ­n, Pavel Munclinger, LukĂĄĆĄ KratochvĂ­l et Jitka VilĂ­movĂĄ, « Mitochondrial DNA and morphology show independent evolutionary histories of bedbug Cimex lectularius (Heteroptera: Cimicidae) on bats and humans », Parasitology Research, vol. 111, no 1,‎ , p. 457–469 (ISSN 0932-0113 et 1432-1955, DOI 10.1007/s00436-012-2862-5, lire en ligne, consultĂ© le )
  12. Nikolay Simov, Teodora Ivanova et Isabel Schunger, « Bat-parasitic Cimex species (Hemiptera: Cimicidae) on the Balkan Peninsula, with zoogeographical remarks on Cimex lectularius Linnaeus », Zootaxa, vol. 1190, no 1,‎ , p. 59 (ISSN 1175-5334 et 1175-5326, DOI 10.11646/zootaxa.1190.1.3, lire en ligne, consultĂ© le )
  13. « La Punaise des lits (Cimex lectularius), biologie, morphologie, développement. », sur insectes-net.fr (consulté le )
  14. (en) SĂĄndor Hornok, Tamara SzentivĂĄnyi, NĂłra TakĂĄcs et Áron Botond KovĂĄcs, « Latrocimicinae completes the phylogeny of Cimicidae: meeting old morphologic data rather than modern host phylogeny », Parasites & Vectors, vol. 14, no 1,‎ , p. 441 (ISSN 1756-3305, PMID 34479609, PMCID PMC8414776, DOI 10.1186/s13071-021-04932-x, lire en ligne, consultĂ© le )
  15. BioLib, consulté le 21 avril 2022
  16. Fauna Europaea, consulté le 21 avril 2022
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