Gérard Vignoble

Fleurs sur la tombe de Gérard Vignoble au cimetière du Plomeux à Wasquehal.

Tombe de Gérard Vignoble au cimetière du Plomeux à Wasquehal.

Sa mort est l'occasion de prendre la mesure du rôle qu'il a joué à Wasquehal, ainsi que dans le département du Nord. À l'annonce de son décès le 23 août, les premiers hommages apparaissent comme celui du ministre de l'intérieur Gérald Darmanin qui présente sur Twitter, ses condoléances[32], de Francis Vercamer, maire de Hem et ancien député du Nord qui le présente comme un homme engagé, volontaire, dynamique, visionnaire et passionné. De son côté, la maire de Wasquehal, Stéphanie Ducret, le décrit comme d'un homme qui aimait Wasquehal et s’est battu pour le métro, pour l’emploi, pour l’arrêt de l’usine d’incinération dans le centre ville, a fait de cette ville un pôle d’excellence au niveau sportif. Cette dernière indique que la ville de Wasquehal rendra un hommage digne de ce nom à l’ancien maire, qui a pour but d’être en phase avec ce qu’il va se passer[33] - [34], le 30 août à la mairie de Wasquehal avant une cérémonie à l'église Saint-Nicolas de Wasquehal, suivi de l'inhumation au cimetière du Plomeux[35].

Dans les jours qui suivent, des personnalités du monde politique lui rendent hommage comme René Vandierendonck, ancien maire de Roubaix, qui loue sa personnalité qui a marqué l’agglomération roubaisienne et dont la combativité a été importante dans l’équilibre des rapports entre Roubaix-Tourcoing et le reste de la métropole. Malgré quelques conflits, Vandierendonck reconnaît que Gérard Vignoble était un battant qui a fait grandir sa ville. Dominique Baert, maire de Wattrelos, déclare qu'avec Gérard Vignoble, le versant nord-est de la métropole a trouvé sa voie. Il souligne la force de cet homme hors du commun et malgré ses excès verbaux et dans son comportement, cela le rendait attachant. Pierre Dubois, ancien maire de Roubaix parle de Gérard Vignoble comme d'une valeur sûre et forte qui a marqué sa ville. Pour lui, Gérard Vignoble a fait le Wasquehal d’aujourd’hui pour son développement, sa notoriété, sa réindustrialisation. Avec Gérard Vignoble, c’est un des derniers éléphants qui part, précise t-il. Bernard Hanicotte, son ancien premier adjoint, explique que Gérard Vignoble a rendu les Wasquehaliens fiers de leur ville, a été déterminant dans le développement de sa commune et a redonné sa place à l’eau dans la ville. Jean-Pierre Balduyck, ancien maire de Tourcoing parle d'un grand maire car il a fédéré le versant nord-est. Il dit que ce n’est pas la taille des communes qui fait les grands élus et lui a été un grand maire. Francis Provost, ancien opposant au conseil municipal de Wasquehal, qui l’a côtoyé dix-neuf ans au conseil municipal et bien que leurs oppositions ont marqué profondément Wasquehal, le respect mutuel était leur base commune. Roger Demortier, membre du parti communiste et élu d’opposition à Croix, qui a fait la campagne des municipales de 1977 avec Gérard Vignoble raconte que ce dernier a défendu l'entreprise Cima en 1986 pour l'empêcher d'être rasée, a créé des emplois avec les travaux qui ont été faits au canal et la création de cantonniers de rivières. Il précise que Gérard Vignoble a ouvert des dialogues où il n’y en avait pas dans le versant nord-est. Bernard Gérard, maire de Marcq-en-Barœul, considère Gérard Vignoble comme le développeur de sa ville. Pour lui, Gérard Vignoble est un humaniste, de par ce qu’il a porté dans le monde du handicap. Il estimait que c’était aux élus de porter ces projets[28]. Arnaud Vanhelle qui fut son ancien adjoint, était surpris par la disponibilité du maire qui peu importe l’heure où on l’appelait, il répondait présent[33].

Du côté des Wasquehaliens, les mots qui reviennent sont qu'Il était proche des gens, gentil, toujours à l’écoute, qu'il aidait les gens dès qu’il pouvait aider et toujours avec le sourire, un homme au grand cœur. Malgré son côté controversé, nombreux sont ceux qui se souviennent qu’il a fait beaucoup pour le développement de la ville que ce soit pour l'aménagement de la ville et les terrains de sport entre autres et que des bêtises tout le monde en fait. Certains louent le bénéfice des avantages de ses mandats. Pour d'autres, il était super gentil, presque trop brave et que certains ont profité de lui[33].

Tout au long de ses 37 années de maire, il a permis le développement du monde associatif. Il est missionné sur la mutualisation des moyens du secteur associatif et a fait partie de la commission supérieure du numérique et des postes[36].

Il travaille sur le projet Joxe-Baylet en 1992, sur l'Administration territoriale[37].

Il dépose en 1992, la proposition numéro 182 de la loi en faveur des victimes de la déportation du travail, comme le Service du travail obligatoire[38].

Il travaille en 1993, sur la proposition de résolution numéro 320 sur les projets communautaires d'ouverture des réseaux de téléphonie vocale et de libéralisation des services de télécommunications[39] - [40].

Il s'est vu confier, le 19 octobre 1994, une mission tendant à la définition d'un cadre permettant de clarifier les engagements des différents partenaires qui participent à la création des Maisons de Justice et du Droit, et d'en assurer la pérennité. Il a déposé un rapport dont les propositions essentielles ont été adoptées par le Garde des Sceaux[41] - [42].

Il participe à la fermeture en 1998, de l'usine d’incinération, située avenue Hannart[43].

Le rapport dit Rapport Vignoble, dresse le constat en 2003, que le nombre de décisions de justice prononçant l’expulsion s’élevait à 94 743 alors qu’il était de 84 138 l’année précédente. Il préconise également de la reconnaissance d’un droit au logement opposable, en appelant le législateur à intervenir pour permettre de l’invoquer devant les tribunaux, par exemple, les locataires de bonne foi expulsés sans qu’un protocole Borloo ait pu être conclu du fait de l’opposition du bailleur[44]. Il travaille dès 2003, sur la proposition de loi tendant à la reconnaissance du vote blanc aux élections[45] et participe sur la reconnaissance dont la société est redevable envers les donneurs de sang.

En 2005, le premier ministre Jean-Pierre Raffarin, sur proposition de Marc-Philippe Daubresse, le missionne pour travailler sur la prévention des expulsions locatives[46] - [47].

Il fait partie en 2006, de la commission d'enquête sur l'Affaire d'Outreau et il avait avec Michel Hunault posé ses conditions, l'adoption d'une loi pénitentiaire et d'une loi de programmation prévoyant un doublement des moyens consacrés à la justice et que la détention provisoire devrait être exceptionnelle[48].

Il participe en 2006, au salon Nature en fête qui se tient le parc de Port-Breton à Dinard. Il est présent pour l'inauguration officielle faite par Marius Mallet, maire de Dinard, en présence de Monsieur René Couanau, député-maire de Saint-Malo. Ce salon a pour sujet, la protection de la nature et d'écologie[49]. Il a voté contre la privatisation de Gaz de France lors de la séance du 3 octobre 2006[50]. Il fait partie des signataires pour l'ensemble du projet de loi relatif à l'immigration et à l'intégration lors de la séance du 17 mai 2006 [51].

Un groupe de travail visant à améliorer le quotidien des personnes touchées par le handicap se réunit en mairie depuis 2007. La ville de Wasquehal lance de gros investissements pour l'année 2013, dont 250 000 euros pour l'accessibilité des établissements recevant du public pour les personnes à mobilité réduite, dans le cadre de la loi de 2005 sur le handicap[52].

En 2010 pour le soixantième anniversaire de la Libération de la France et pour rendre un juste hommage aux anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale, il présente avec d'autres députés, la loi prévoyant l’entrée dans l’Ordre national de la Légion d'honneur des anciens combattants et résistants de la Seconde Guerre mondiale.

En 2013, il adresse un courrier au président François Hollande au sujet de l'intégration de la population Roms et de leurs conditions déplorables[53].

L’école Pierre-Lefebvre accueille fin 2013, des enfants en fauteuil, en effet, une centaine de milliers d’euros a été investie par la Ville avec le concours du département du Nord. Il s’agissait de niveler la cour de récréation, d’installer des rampes d’accès et de supprimer les marches menant aux classes de cours. L’établissement date de 1936, une époque où on ne se souciait pas encore des difficultés rencontrées par les enfants handicapés. Cette action fut possible grâce à Pierre Lièvequin, conseiller délégué au handicap et à la maire de Lys-lez-Lannoy, Josiane Willocqueaux, vice-présidente de Lille Métropole chargée du handicap. La loi donne jusqu’en 2015 pour mettre aux normes les bâtiments publics et privés accueillant du public[54].

Sous les mandats successifs de Gérard Vignoble, se sont créées différentes associations et actions caritatives.

En 1978, la maison des jeunes et de la culture, créait un Géant de processions et de cortèges, Jérôme le Courtilleux

Acquisition en 1981, de la propriété des Loneux, en vente depuis le décès d'Albert Loneux, pour en faire la mairie annexe en 1983[55]. Rénovation du tramway[56], implantation du centre commercial Continent en 1981, qui deviendra Carrefour[57]. Entre 1982 et 2010 des résidences pour personnes âgées voient le jour pour permettre l’accueil et une meilleure autonomie des personnes âgées[58]. En 1983, naissance de Wasquehal Marche[59]. Création de maison du bridge en 1983[60]. Création du cabaret patoisant par André Ghysels en 1983, qui organise chaque année un gala annuel[61]. Lancement du projet Grandes Orgues en 1985 pour remplacer les grandes orgues, par des orgues construites à l'identique de celles du XVII^e siècle[62]. Création des zones d'activité du Grand Cottignies et du Château Blanc[56]. Acquisition en 1987 et transformation du Moulinage de Dunière-sur-Eyrieux en centre de vacances[63]. Inauguration en 1987 des nouveaux locaux à Wasquehal de l’école des Chiens guides d'aveugle, rue Voltaire[64]. Création du port de plaisance au Port du Dragon et de l'office du tourisme. Création en 1988 d'un Dojo, avec la création du Dojo Club de Wasquehal, club phare du Nord de la France par Gilbert Thulliez, karatéka français, ceinture noire 6^e dan, champion de France séniors et membre de l’équipe de France séniors[65]. Création du Tennis Club de Wasquehal, qui s’est doté de quatre courts couverts inaugurés par Yannick Noah et Mansour Bahrami en 1988[66]. Création du tunnel sous la gare de Croix - Wasquehal[56]. La ville a accueilli quatre fois les Floralies Départementales, une des plus célèbres manifestations horticoles[67]. La ville a accueilli des départs et arrivées du Tour de France entre 1988 et 2004[68]. Installation annuelle du Cirque Arlette Gruss[69]. En 1989, la ville de Wasquehal participe au Tour de France à la voile, appelé cette année la, France Voile, l'équipage sponsorisé à l’époque par l'hypermarché Continent comporte Hans Bouscholte, Philippe Delhumeau et Thomas Coville, qui battra en 2016 le record du tour du monde à la voile en multicoque avec un temps de 49 j 03 h 07 min 38 s[70]. L'équipage termine finalement sixième au général. En 1990 Hans Bouscholte et Philippe Delhumeau remportent le Tour de France à la voile sous les couleurs de Wasquehal. Le bateau Ville de Wasquehal sera parrainé par Éric Tabarly en juin 1987, en vue du Tour de France à la voile de 1988[71]. En 1989 est lancée l’idée intergénérationnelle, l'échange entre une classe de Wasquehal et les résidents d’un foyer de personnes âgées[72]. Création de la bourse aux minéraux en 1989[73].

L'Opération Pièces jaunes créée par Thierry Gyre, adjoint au maire de Wasquehal en 1990, était organisée conjointement avec l'association Ludopital[74]. Depuis 1992, la réhabilitation de la ferme Dehaudt, propose aux enfants et aux familles, des activités qui leur permettent de découvrir le monde animalier et végétal[75]. Création en 1992 de Virlanie, ONG ayant pour mission d’aider les enfants des rues aux Philippines[52]. L'espace culturel Gérard Philipe, créé en 1993, comprenant une salle de cinéma et de plusieurs équipements passe au numérique[76]. Création de l’association Temps Danse en 1993[77]. Implantation de la Patinoire Serge Charles Lille Métropole sur la ville de Wasquehal, qui est l'ancienne patinoire d’entraînement des Jeux olympiques d'hiver de 1992 d’Albertville[78]. Création du Salon de la gastronomie en 1996 qui accueille plus d'une quarantaine d’exposants, producteurs, artisans, de produits régionaux et au-delà[79]. Le renouveau du football wasquehalien notamment auprès de l'Entente sportive de Wasquehal qui accède en deuxième division en 1997, le club acquiert alors un statut professionnel durant 7 ans, grâce à sa présence en ligue 2 de 1997 à 2003[80].

La ville possède sa salle de boxe, qui a accueilli entre autres Karim Chakim, Areski Bakir, Eric Gauthier, Didier Macrez et Bagdad Touama, des boxeurs qui représentèrent le BC Wasquehal dans les années 1980, 1990 et 2000[81]. Les Foulées du cœur organisées par le milieu associatif de la ville. Cette manifestation à but humanitaire au profit de plusieurs associations de la ville, regroupées au sein de Wasquehal solidarité[82]. Implantation de deux arrêts de métro en 1999 issue de la Ligne 2 du métro de Lille[83]. Création du salon du modélisme en 1999 avec en moyenne plus de 2 000 personnes chaque année, l'un des plus grands salons du modélisme de la métropole lilloise[84].

Création du Musée du cirque La Gardine en 2001, inauguré en présence d'Arlette Gruss[85]. Création de l'association Éolienne en 2003[86]. Création du village des Serres en 2003 qui regroupe quatorze cellules commerciales[87]. La ville a accueilli des étapes du Rallye d'Ypres[88]. Les course de lits, manifestation organisée par R'Éveil, l'association de familles de traumatisés crâniens et cérébralisés[89]. Création de l’association Tai Chi Chuan et Qi Gong de Wasquehal en 2003[77]. En 2004 la ville obtient un quatrième fleuron lors du Concours des villes et villages fleuris[90]. Lancement en 2005 de Blue Links, un projet pour rouvrir les canaux à la navigation de plaisance[91]. Création du chœur maîtrisien du conservatoire de Wasquehal[92]. Création du carnaval « Récup' et Fabrik en 2007[93]. Lancement en 2008, du Bike and run XS de Wаsquеhаl[94]. La ville organise le départ d'une étape des Quatre Jours de Dunkerque 2008[95]. Fermeture en 2008 du site Onduclair et transformation de la friche en zone d’habitation avec plus de 400 logements[96]. Wasquehal devient une Ville Internet en 2008[97]. Création des Wasks[98]. Création de l'association Wask'Aînés en 2009[99]. En 2010, ouverture d'une clinique destinée aux adolescents en souffrance psychique[100].

Lancement en 2010 du projet MAGUI, dispositif permettant l'accès des seniors de la ville à une salle avec un accès à Internet à la portée de tous. La mise en place du projet est faite lors de la semaine bleue 2012[101]. Organisation des 100 ans du Grand Boulevard en 2010[102]. Le Forum Emploi handicap à destination des personnes reconnues travailleurs handicapés est créé en 2010[103]. Implantation de la nouvelle Église évangélique de la métropole lilloise à Wasquehal en 2010[104]. Création en 2010, d'une maison d'accueil spécialisée pour les polyhandicapés dépendants dans tous les actes de la vie quotidienne[105]. Création du pavillon Nouvel Horizon, destiné aux personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer[106]. Extension en 2011 du Centre Nautique Calypso aux personnes concernées par tout type de handicap[107]. Règlementation en 2011, d'une Zone bleue en centre-ville[108]. Les Journées napoléoniennes en 2011[109]. Création en 2012, d'une équipe d'Agent de surveillance de la voie publique (ASVP)[110]. En 2012, Wasquehal a accueilli la sélection féminine cubaine de judo en vue de leur préparation aux Jeux olympiques d'été de 2012[111]. Création d'un conseil municipal junior[112]. Lancement de l'Agenda 21, ensemble d'actions en faveur du développement durable[96]. Implantation d’une Maison Relais au sein du foyer Sergheraert[56]. En 2012, célébration du Tournoi de l'Ours blanc, Tournoi créé pour célébrer le combat entre Jean de Bruges, seigneur de gruuthuse et Gérard de Ghistelles, seigneur de Wasquehal qui s'est déroulé à Bruges en 1392[113], en 1996 était déjà organisé les 900 ans de la commune. L'opération estivale Wasquehal Plage de 2012 à 2013 sur le parc Gernez-Rieux qui accueille des activités ludiques et sportives, des plages de sable et d'herbe. L'édition 2013 sera un très grand succès populaire qui dépassera le cadre de Wasquehal[114]. Un groupe de travail visant à améliorer le quotidien des personnes touchées par le handicap se réunit en mairie[77]. Soutient à deux étudiants, Valentin Dubois et Anne Dujardin pour participer au 4L Trophy en 2013, rallye étudiant à but humanitaire[115]. Création du salon Wasqu'art-floral[116]. La ville développe le Logement social et compte en 2013 à peu près 22 % de logements sociaux[117].

Portrait de Gérard Vignoble par Charles Bakiche.

En 1977, avec son élection, il inscrit dans son programme, le respect de l'environnement du centre ville et le rejet du projet ville-dortoir de son prédécesseur mais sa politique reste dans la continuité de son prédécesseur mais pour certains habitants, commence alors la disparition du Wasquehal historique, avec notamment la démolition du château du Centre où sera construit le Foyer Quiétude en 1982[58]. Au moment de son élection, la ville de Wasquehal est une ville très agricole qui peu à peu verra ses terres disparaitre au profit d'habitation. Il place dans son conseil municipal des personnes issues de la vie wasquehalienne comme l'ont fait ses prédécesseurs.

Stéphanie Ducret, conseillère municipale d'opposition indépendante, qui a quitté la majorité municipale en 2004, dépose plainte en décembre 2011 contre le maire et certains élus auprès du procureur de la République à Lille, s'appuyant sur un rapport de la chambre régionale des comptes qui dénonce des irrégularités dans la gestion de la commune[118]. Il est entendu sous le régime de la garde à vue le 25 octobre 2012 puis comparait le 17 octobre 2013 devant le tribunal correctionnel de Lille pour détournement de fonds et détournement de biens[119].

Gérard Vignoble est condamné le 28 novembre 2013 pour détournement de fonds à 18 mois de prison avec sursis, 30 000 euros d’amende et 3 ans d’inéligibilité[120].

Le rapport de la chambre régionale des comptes porte sur la période de 2006 à 2009 et dénonce la situation financière très dégradée de Wasquehal et montre des irrégularités dues notamment, selon cette dernière, à des désordres de gestion et des dépenses de fonctionnement disproportionnées. La chambre des comptes met en avant l'absence d'encadrement de plusieurs postes de dépenses, notamment pour les indemnités pour frais de représentation du maire, passés de 17 à 24 000 euros de 2006 à 2009, souvent sans rapport avec ses fonctions, ni même avec l'intérêt communal[119]. Les magistrats évoquent également le laxisme qui préside au fonctionnement des régies de la ville. Ce manque de vigilance aurait notamment permis le versement de très nombreuses sommes en espèces au maire, qui ont eu pour effet d'octroyer des avantages à un nombre limité de personnes.

Le 7 novembre 2016 il est condamné plus légèrement en appel (6 mois de prison avec sursis et 5 000 euros d'amende), les juges ayant retenu la prescription d'une grande partie des faits reprochés et n'ayant pris en compte que le carburant et les frais de déplacement non justifiés au-delà de 2008. Selon Frank Berton, on est loin du procès en sorcellerie qui lui était fait[121].

Pierre Cornu, du groupe Vivre Wasquehal fait la critique en 2013, de la municipalité sous Gérard Vignoble qui de 1999 à 2008, n’a pas saisi l’occasion de conforter les réalisations, et que l’on ne se soit pas tourné vers un mode de gestion plus économe de l'argent public. Chose que la loi Chevènement permettait. C’était l’occasion de désendetter la ville et d’entretenir toutes les réalisations des mandats précédents[122].

Ignace Motte, conseiller municipal du groupe Wasquehal Autrement critique la gestion des nombreux espaces verts ou patrimoniaux qui ont disparu ou ont été amputés comme le square Pompidou, dont une partie du terrain fut vendu pour des logements. Disparition de la maison Feraille et de la cheminée du site Saint-Nicolas au mépris de la mémoire du patrimoine industriel de la ville. Et pour finir, des constructions sur la moindre parcelle disponible[123].

En 2013, la dette par habitant diminue et passe à 1 128 euros. Wasquehal présente ainsi sur le plan national un meilleur score que la moyenne obtenue par les villes de même strate[52].

Stéphanie Ducret, qui a porté plainte deux fois contre Gérard Vignoble au sujet de la disparition d’œuvres d’art en mairie, s'est fait débouter par deux fois par la justice qui n’a pas engagé de poursuites. Le patrimoine artistique acquis par la ville de Wasquehal sous Gérard Vignoble est estimé à près de 400 000 euros. Il est composé de 108 œuvres dont 50 tableaux, toutes achetées dans les années 1990 et 2000. L’ancien maire nourrissait l’ambition de créer un musée à Wasquehal mais le projet n’a jamais vu le jour. Ce dernier s'est défendu de vouloir mettre en avant l’histoire des gens de la région et répond qu'il s'en est pris plein la gueule[124]. En 2021, la municipalité vend une dernière collection de tableau achetée par Gérard Vignoble dont un portrait de ce dernier peint par Charles Bakiche[125].

• Chevalier de la Légion d'honneur (2010)
• Député honoraire
• Maire honoraire

Le 6 mai 1978, Gérard Vignoble embarque dans la montgolfière Lion des Flandres et cette dernière, tombe dans le jardin voisin de la propriété du maire de maire de Marcq-en-Barœul, Serge Charles[43] - [126].

Gérard Vignoble est surnommé Le lion[127].

Il figure dans le Who's Who in France de 2001[128].

• Gérard Vignoble, Respect et courage, Assemblée nationale (ISSN 1763-4598).

• Jean Lassalle, À la rencontre des Français, Le Cherche midi (ISBN 978-2749140506).

• Ressources relatives à la vie publique :
  • Assemblée nationale
  • Base Sycomore
• Notices d'autorité :

  • VIAF
  • ISNI
  • BnF (données)
  • IdRef
  • WorldCat