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Disposition des touches d'un clavier de saisie

La disposition des touches d'un clavier de saisie permet de saisir les caractÚres de l'alphabet d'une langue sur une machine à écrire, un clavier d'ordinateur et sur certains appareils électroniques plus récents (téléphone portable, assistant personnel). La plupart des pays utilisent une ou plusieurs dispositions adaptées.

Clavier personnalisé possédant à la fois les dispositions QWERTY, Dvorak, russe, coréen, et arabe.

Structure d'une disposition

Les dispositions de touches sont l'héritage des machines à écrire. Elles ont été adaptées aux claviers d'ordinateurs puis à d'autres périphériques.

Les caractĂšres souhaitĂ©s sont arrangĂ©s sur les touches, elles-mĂȘmes alignĂ©es sur plusieurs rangĂ©es. Il y a en gĂ©nĂ©ral trois rangĂ©es alphabĂ©tiques : la rangĂ©e du milieu dite rangĂ©e de repos sert de repĂšre en dactylographie et la rangĂ©e supĂ©rieure contient la plupart du temps les chiffres. La ponctuation et les autres caractĂšres typographiques sont ensuite rĂ©partis en fonction de la position des caractĂšres alphanumĂ©riques. Certaines dispositions sont Ă©tudiĂ©es pour faciliter le codage d'un langage informatique. Le marquage de la disposition sur le clavier n'est parfois pas complet : certains caractĂšres peuvent ĂȘtre accessibles bien que non indiquĂ©s. Certains claviers sont tout simplement dĂ©nuĂ©s de marquage et c'est alors Ă  l'utilisateur de connaĂźtre la disposition qu'il utilise.

La disposition de clavier inclut les touches systĂšme  : EntrĂ©e, Retour arriĂšre, les touches modificatrices, la ou les touches bascules, pour ne citer que quelques-unes. En outre, elle inclut le pavĂ© numĂ©rique, notamment le sĂ©parateur dĂ©cimal (point ou virgule). S’il est d’usage de ne pas modifier des touches comme EntrĂ©e, il est nĂ©cessaire selon les dispositions d’ajouter des modificatrices (exemple  : le clavier quĂ©bĂ©cois (voir plus bas) utilise ContrĂŽle droite comme sĂ©lecteur de groupe).

Le symbole figurant en haut Ă  gauche d'une touche donne le caractĂšre correspondant : les touches marquĂ©es d'une lettre capitale donnent une minuscule. Pour Ă©crire la majuscule, la touche majuscule, souvent marquĂ©e d'une flĂšche â€č ↑ â€ș, ou le verrouillage majuscule doivent ĂȘtre actionnĂ©es au prĂ©alable. La touche AltGr permet d'accĂ©der aux symboles Ă  droite des touches. La combinaison « AltGr + Maj + touche » accĂšde aux symboles placĂ©s en haut Ă  droite. Parfois d'autres modificateurs existent, repĂ©rables par un systĂšme de couleur, comme la touche Fn sur certains claviers plus compacts : ils permettent d'accĂ©der Ă  d'autres « couches » contenant des caractĂšres supplĂ©mentaires. Les combinaisons de touches forment les « raccourcis clavier ».

Certains symboles identifient des touches mortes : ces touches ne produisent pas d'affichage lorsqu'elles sont pressĂ©es mais modifient la prochaine touche appuyĂ©e. Elles servent essentiellement Ă  ajouter des diacritiques sur les caractĂšres. Par exemple, si l'on appuie sur la touche morte correspondant Ă  l’accent aigu â€č ÂŽ â€ș puis sur la lettre â€č a â€ș, on obtient un â€č ĂĄ â€ș.

Notes sur les dispositions ci-dessous

Les dispositions prĂ©sentĂ©es dans la suite supposent que l’agencement physique des touches soit similaire Ă  celui des claviers pour compatibles PC.

Dans les illustrations ci‐dessous, les touches mortes sont souvent indiquĂ©es en rouge ; les caractĂšres obtenus par la touche AltGr sont indiquĂ©s sur la partie droite de la touche correspondante, souvent (mais pas toujours) en bleu.

Alphabet latin

Bien qu’un grand nombre de dispositions de clavier, dĂ©clinĂ©es par langue ou par pays, soient utilisĂ©es pour l’écriture en alphabet latin, la plupart se classent dans trois familles trĂšs similaires : le QWERTY, le QWERTZ et l’AZERTY (nommĂ©es d’aprĂšs les six premiĂšres lettres de leur rangĂ©e supĂ©rieure). Ces familles diffĂšrent par l’emplacement des touches Q, A, W, Z, Y et M sur le clavier. Au sein de ces familles, la disposition des caractĂšres alphabĂ©tiques reste constante et les chiffres de 0 Ă  9 sont toujours placĂ©s sur la rangĂ©e supĂ©rieure, mais les claviers se diffĂ©rencient largement suivant :

  • l'emplacement et le choix des caractĂšres de ponctuation  ;
  • si les chiffres sont directement accessibles ou en utilisant la touche Maj  ;
  • la prĂ©sence de caractĂšres accentuĂ©s et de touches mortes.

Par ailleurs, il existe aussi des dispositions spĂ©cifiques Ă  certaines langues, comme le Dvorak pour l’anglais et le bĂ©po pour le français. Celles-ci visent Ă  optimiser la saisie de la langue cible sur un clavier d’ordinateur moderne, lĂ  oĂč les dĂ©rivĂ©s du QWERTY hĂ©ritent d’un agencement conçu pour les contraintes d’une machine Ă  Ă©crire du XIXe siĂšcle et ne prenant pas en compte les frĂ©quences de frappe de la langue cible. Les bĂ©nĂ©fices revendiquĂ©s par ces dispositions ergonomiques sont une plus grande vitesse de frappe, un confort accru et une rĂ©duction des troubles musculo-squelettiques. Cependant, l’usage de ces dispositions reste marginal, car elles sont rarement imprimĂ©es sur les claviers vendus dans le commerce, requiĂšrent une pĂ©riode d’apprentissage, et ne sont adaptĂ©es que pour une seule langue.

QWERTY

Disposition de clavier de machine à écrire brevetée en 1878 par Christopher Latham Sholes, il tire son nom de ses six premiÚres touches. Il est utilisé dans la plupart des pays anglophones. De ce clavier ont été dérivés quasiment toutes les dispositions de claviers utilisant les lettres latines (QWERTZ, AZERTY, etc.), à l'exception des dispositions spécifiques comme DHIATENSOR (1893), ZHJAYSCPG (1907), Dvorak (1932), Clavier F (1955), etc.

États-Unis d’AmĂ©rique

Disposition US standard

Royaume-Uni et Irlande

Disposition du Royaume-Uni et d’Irlande
Clavier Ă©tendu du Royaume-Uni

Canada

Disposition anglaise du Canada
Disposition canadienne française
  • langue française (ancienne norme prĂ©liminaire de 1988, issue des claviers CFr1 des machines Ă  Ă©crire IBM Selectric). GĂ©nĂ©ralement appelĂ© clavier canadien français.

Espagne

Disposition espagnole d’Espagne

Amérique hispanique

Disposition espagnole d’AmĂ©rique hispanique

Portugal

Disposition portugaise au Portugal

Brésil

Disposition portugaise du Brésil

Italie

Disposition italienne

Pays-Bas

Disposition néerlandaise

Le clavier US International est aussi utilisé aux Pays-Bas.

Pologne

Disposition polonais

À partir de 2021, il existe une disposition de clavier standard polonaise Ă©tendue similaire aux ordinateurs Mazovia de 1985. Le clavier inclut Ă©galement les symboles de la monnaie polonaise, le zlotys. Il est disponible en deux versions pour Microsoft Windows: QWERTZ et QWERTY.

Danemark

Disposition danoise

Les claviers danois et norvĂ©giens possĂšdent des touches spĂ©ciales pour les lettres Å/Ă„, Æ/ĂŠ et Ø/Ăž mais placĂ©es Ă  des endroits diffĂ©rents.

Îles FĂ©roĂ©

Disposition féroïenne

Islande

Disposition islandaise

NorvĂšge

Disposition norvégienne

SuĂšde et Finlande

Disposition suédoise et finlandaise

Estonie

Disposition estonienne

Vietnam

Disposition vietnamienne

Turquie

Disposition turque en Q

En plus du clavier turc en F, un autre clavier inspiré du clavier QWERTY est utilisé aujourd'hui sur la plupart des ordinateurs en Turquie.

Clavier espérantophone

Disposition espérantophone

L’alphabet de l’espĂ©ranto comporte 28 lettres dont 5 avec accent circonflexe et une avec une brĂšve. Chaque lettre existe en minuscule et majuscule.

Bien que de nombreuses dispositions de clavier permettent de saisir les lettres accentuĂ©es de l’espĂ©ranto, le clavier espĂ©ranto permet de disposer d’une disposition commune et adaptĂ©e aux personnes saisissant de nombreux textes en espĂ©ranto.

Claviers multilingues

Disposition US internationale
  • Clavier US International
Disposition Canadienne Multilingue Standard
  • Clavier Canadien Multilingue Standard (norme Ă©tablie CAN/CSA Z243.200-92, de 1992, ce clavier normalisĂ© qui dispose aussi du symbole de l'euro â€č € â€ș depuis 1999 « est exigĂ© et utilisĂ© entre autres par le gouvernement du QuĂ©bec et le gouvernement fĂ©dĂ©ral. Il n’est pas exigĂ© pour le gouvernement fĂ©dĂ©ral, car les utilisateurs peuvent modifier la langue de leur clavier ; la plupart des utilisateurs franco-canadiens sous Windows ou Linux prĂ©fĂšrent la disposition canadienne française, tandis que les utilisateurs sous macOS prĂ©fĂšrent de loin la version Apple de la disposition de clavier quĂ©bĂ©cois (c’est-Ă -dire canadienne multilingue standard) sur 4 niveaux, seule distribuĂ©e au Canada avec les ordinateurs d’Apple[1]. Les entreprises l’adoptent aussi pour sa facilitĂ© d’utilisation et pour l’uniformisation de leurs claviers[2] - [3] - [4] - [5]. » Dans l'usage courant, cette disposition de clavier est Ă©galement dĂ©signĂ©e sous divers noms : clavier canadien multilingue, clavier LaBontĂ©, clavier canadien standard, clavier ACNOR, clavier CSA, clavier quĂ©bĂ©cois[6] - [7].
Disposition de clavier européen EurKEY
Disposition multilingue finlandais - SFS 5966
  • Clavier multilingue finlandais - SFS 5966

QWERTZ

Le clavier QWERTZ est la disposition de clavier germanophone (allemand, autrichien, luxembourgeois et suisse) pour les ordinateurs et les machines à écrire. Des modÚles fondés sur le QWERTZ sont aussi utilisés dans la majorité des pays d'Europe orientale et centrale utilisant l'alphabet latin, à l'exception des Pays baltes.

Allemagne et Autriche

Disposition allemande et autrichienne

Suisse, Luxembourg et Liechtenstein

Disposition suisse

Pour la Suisse romande (francophone) et la Suisse alémanique (germanophone), les touches Š et | sont inversées.

Il faut presser Alt Gr + 1 pour le signe â€č Š â€ș et Alt Gr + 7 pour le signe â€č | â€ș. Également, la touche majuscule permet de basculer entre les lettres latines accentuĂ©es (Ă©, Ă , Ăš) ou l'umlaut (trĂ©ma) allemand (ö, Ă€, ĂŒ). Toutefois, pour avoir la prioritĂ© de configuration suisse romande ou suisse alĂ©manique, il faut appuyer consĂ©cutivement sur les touches Alt + Shift. (C’est le raccourci par dĂ©faut sous Windows pour changer de langue et ça ne fonctionnera que si les deux pilotes de clavier ont Ă©tĂ© prĂ©alablement installĂ©s.)

La Suisse italienne utilise les mĂȘmes accents qu'en français et donc la mĂȘme configuration.

Hongrie

Disposition hongroise

La langue hongroise utilise peu de diacritiques et ce, uniquement sur les voyelles. Sur le clavier, celles-ci sont regroupĂ©es en haut, Ă  droite (ö, ĂŒ, Ăł, Ƒ, Ăș, Ă©, ĂĄ, Ʊ, Ă­).

Il y apparaĂźt d'autres caractĂšres permettant la saisie des langues des minoritĂ©s linguistiques de Hongrie et donc, aussi des pays voisins : les diacritiques (touches « mortes Â») et certaines lettres accessibles par la touche modificatrice AltGr.

Roumanie et Moldavie

Disposition roumaine (Roumanie et Moldavie)

SR 13392, intitulĂ© Technologies de l’information – Disposition des claviers roumains conçus pour la bureautique (en roumain : Tehnologia informației – Dispunerea tastaturii ramĂąnești pentru sisteme de prelucrare a textului și birotică), est une norme roumaine de disposition des touches des claviers informatiques pour la langue roumaine publiĂ©e en 1998 et rĂ©visĂ©e en 2004[9] - [10].

Bosnie, Croatie, Monténégro, Serbie et Slovénie

Disposition bosnienne, croate, monténégrine, serbe (latin) et slovÚne

AZERTY

Clavier AZERTY, disposition « Français variante » sous Linux
Clavier AZERTY, disposition du pilote « FR-campi » pour Windows
Clavier AZERTY, comparaison entre les claviers belge et français sous Windows : ils se différencient par leur disposition des symboles non-alphabétiques et par un petit nombre de caractÚres supplémentaires sur le clavier belge

La disposition AZERTY est la disposition dominante en France et en Belgique. Elle rĂ©sulte d’un compromis adaptĂ© aux francophones Ă  l’époque des machines Ă  Ă©crire. Elle se reconnaĂźt par la disposition AZERTY des premiĂšres touches de la rangĂ©e haute. Au-delĂ  des lettres et des chiffres, elle se dĂ©cline en plusieurs variantes selon le pays et le systĂšme d’exploitation. Lors du passage Ă  l’informatique, les variantes les plus rĂ©pandues n’ont pas Ă©tĂ© enrichies de tous les caractĂšres nĂ©cessaires Ă  la saisie du français.

Sous Windows, le pilote AZERTY natif ne prend en charge le français que de façon lacunaire (notamment de par l’impossibilitĂ© de saisir directement des capitales accentuĂ©es, des ligatures â€č Ɠ â€ș ou des guillemets). Des pilotes plus complets sont dĂ©veloppĂ©s bĂ©nĂ©volement par des utilisateurs, tels que le « clavier français Ă©largi (GalĂ©ron) »[11] et le « clavier français Ă©tendu fr-campi »[12].

La disposition « Français (variante) », disponible nativement sous Linux, supporte tous les caractĂšres de la langue française et la plupart des langues Ă  alphabet latin, comme l’espĂ©ranto.

Dispositions ergonomiques

La premiĂšre disposition ergonomique a Ă©tĂ© inventĂ©e par August Dvorak. Sa mĂ©thode est ensuite reprise par tous les claviers ergonomiques, qui l’adaptent Ă  leur langue cible. Ils demeurent trĂšs peu utilisĂ©s en 2020.

Dvorak (langue anglaise)

Disposition Dvorak

La disposition Dvorak anglaise (en anglais Dvorak Simplified Keyboard ou DSK) est une disposition des touches de clavier optimisĂ©e pour la saisie de l’anglais et mise au point par August Dvorak et William Dealey.

Les principes de la disposition Dvorak sont de regrouper les lettres les plus utilisĂ©es sur la rangĂ©e centrale — la plus accessible — et de favoriser une alternance Ă©quitable des deux mains.

Les essais de conversion universelle ont Ă©chouĂ© : la plupart des personnes ayant dĂ©jĂ  une grande aisance avec leur disposition refusent d’en apprendre une nouvelle.

Colemak (langue anglaise)

Disposition Colemak

La disposition Colemak est une disposition des touches de clavier optimisĂ©e pour la saisie de l’anglais (tout en conservant les touches QWAZXC, pour garder les Ctrl + A et autres contrĂŽles utiles, comme Ctrl + C) et mise au point par Shai Coleman. Elle permet Ă©galement de saisir du texte dans d'autres langues que l'anglais, notamment avec des caractĂšres accentuĂ©s et des caractĂšres spĂ©ciaux, dont certains ne sont pas prĂ©sents sur des claviers QWERTY ou AZERTY.

Dvorak-fr (langue française)

Disposition de clavier Dvorak-fr

La disposition Dvorak-fr est une disposition de type Dvorak spécifique à la langue française publiée par Francis Leboutte sur son site le [13] ; la version 2 a vu le jour en . Sa conception répond à la maximisation du confort et la prévention des risques lors de la dactylographie en langue française, pour tous types de claviers.

Les caractĂšres nĂ©cessaires Ă  la typographie du français sont accessibles facilement : par exemple, les guillemets (« ») et l’apostrophe courbe sont disponibles directement. Plus de 150 caractĂšres complĂ©mentaires sont Ă  disposition via des touches mortes.

Une des caractĂ©ristiques de cette disposition est que les deux touches Alt ont un fonctionnement symĂ©trique ce qui est prĂ©fĂ©rable d’un point de vue ergonomique (les raccourcis clavier prĂ©dĂ©finis dans de nombreux logiciels faisant appel Ă  la touche Alt devant pouvoir ĂȘtre tapĂ©s avec n’importe laquelle de ces deux touches). Une autre est l’insertion automatique d’une espace fine (insĂ©cable) quand elle est requise, par exemple aprĂšs le guillemet ouvrant et avant le point-virgule.

Des pilotes existent pour la plupart des systĂšmes d’exploitation ; la disposition Dvorak-fr est intĂ©grĂ©e dans les distributions Linux.

Les dispositions Dvorak-fr sont disponibles sous la licence Creative Commons BY-ND (attribution — pas de modification), les utilisations commerciales sont donc permises.

Bépo (langue française)

Disposition simplifiée des caractÚres du bépo

Le projet bĂ©po propose une disposition de clavier originale pour le français inspirĂ©e de la mĂ©thode de Dvorak. Cette disposition a Ă©tĂ© obtenue par consensus sur un wiki dĂ©diĂ©[14] aprĂšs une analyse rationnelle de la langue française et des autres usages du clavier, en particulier la programmation et l’administration systĂšme. La disposition supporte un maximum de langues europĂ©ennes[15] sans modifier l’accessibilitĂ© au français et de ses spĂ©cificitĂ©s : lettres accentuĂ©es, guillemets, espaces insĂ©cables, etc. Elle prĂ©sente l’avantage d’ĂȘtre utilisable sans modification sur un clavier standard avec des pilotes pour *BSD, Linux, Mac OS X, Microsoft Windows (2000, XP, Vista et 7) et Solaris — elle est incluse dans X.Org depuis la version 7.1.

La disposition de clavier bépo est sous licences libres CC-BY-SA et GFDL.

Cette disposition est reconnue commercialement, quelques entreprises offrant la possibilité d'afficher de maniÚre physique la disposition bépo sur un clavier[16].

Clavier turc en F

Disposition turque en F

La langue turque utilise l'alphabet latin depuis la RĂ©volution des signes, et une disposition spĂ©cifique a Ă©tĂ© Ă©laborĂ©e en 1955 par Ä°hsan Sıtkı Yener. Avec l'aide de l'Association pour la langue turque, les frĂ©quences des lettres dans la langue turque ont Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©es, et ces statistiques ont Ă©tĂ© combinĂ©es avec des Ă©tudes sur l'anatomie des os et muscles des doigts pour aboutir Ă  la disposition du clavier turc en F. Ce clavier offre une distribution Ă©quilibrĂ©e de l'effort entre les mains : 49 % pour la gauche et 51 % pour la droite. GrĂące Ă  cette prĂ©paration scientifique, la Turquie a gagnĂ© 14 records mondiaux de dactylographie entre 1957 et 1995.

Alphabet cyrillique

Russe

Disposition russe (sans lettres latines normalement présentes)

Le clavier cyrillique intĂšgre en rĂ©alitĂ© deux claviers. Les touches sont en effet marquĂ©es des lettres latines (QWERTY) et des lettres cyrilliques russes (ЙЩУКЕН). Cela permet de rapidement passer entre les deux alphabets par pression combinĂ©e de Alt gauche + Maj (ou Maj + Ctrl selon configuration) notamment pour saisir une adresse URL qu'il est impossible de saisir en cyrillique (mis Ă  part certains sites russes qui ont mis en place une adresse URL en cyrillique).

Le clavier russe actuel est utilisĂ© sur les machines Ă  Ă©crire depuis 1918, remplaçant le clavier ЙІУКЕН (en) devenu dĂ©suet aprĂšs les rĂ©formes orthographiques russes de la mĂȘme annĂ©e. Ce clavier fut utilisĂ© Ă  travers toute l'URSS et est aujourd'hui utilisĂ© dans la plupart des anciennes rĂ©publiques soviĂ©tiques utilisant l'alphabet cyrillique. Selon la langue utilisĂ©e (ukrainien, kazakh, etc.), le clavier est adaptĂ© aux caractĂšres spĂ©ciaux. Le clavier cyrillique mongol (Đ€ĐŠĐŁĐ–Đ­Đ) s'inspire du clavier russe, un important changement de la disposition des lettres a cependant Ă©tĂ© fait.

Bulgare

Disposition bulgare BDS
Disposition bulgare phonétique

La disposition nationale standardisée est utilisée traditionnellement, ou BDS, qui suit la disposition russe.

Depuis la popularisation des ordinateurs, une autre disposition a été diffusée, appelée « phonétique », qui suit le standard QWERTY ; cette disposition est préférée parmi les personnes jeunes, qui sont plus habitués aux configurations de claviers latins.

Pour changer entre les trois modes de frappe, on fait le réglage sur les ordinateurs et on change entre latins et cyrillique en tapant Maj + Alt, et entre BDS et phonétique en tapant Maj + Ctrl.

Serbe

Disposition serbe

Macédonien

Disposition macédonienne

Arabe

Disposition arabe

L’alphabet arabe compte plus de symboles que l’alphabet latin de base (28 lettres plus une dizaine d’altĂ©rations et de diacritiques), mais il s’agit d’un systĂšme d’écriture unicamĂ©ral : les lettres n’ont pas de formes minuscule et capitale (Ă  la place, les lettres arabes se prĂ©sentent sous quatre formes diffĂ©rentes, mais cette distinction n’est pas reflĂ©tĂ©e dans le codage informatique car elle n’est que graphique, dĂ©terminĂ©e de façon purement mĂ©canique). Sur une touche de clavier oĂč on ne placerait qu’une seule lettre latine (sous ses formes minuscule et capitale), on peut donc loger deux symboles arabes. Ceci permet d’appliquer, sur un clavier ANSI Ă  101 touches, une disposition qui prend intĂ©gralement en charge l’arabe littĂ©raire.

Arménien

Disposition armĂ©nienne de l’Ouest
Disposition armĂ©nienne de l’Est

Grec

Disposition grecque

HĂ©breu

Disposition du clavier hébreu

Écritures brahmiques

Devanagari

Disposition bilingue InScript (anglais / devanagari (sanskrit))

Disposition utilisĂ©e pour le sanskrit, le prĂąkrit, le hindi, le nĂ©palais, le marathi et plusieurs autres langues indiennes. C’est une des Ă©critures les plus employĂ©es en Inde du Nord et au NĂ©pal.

Bengali

Disposition du clavier bengali Jatiyo (àŠœàŠŸàŠ€à§€àŠŻàŠŒ ; Jatiyo)

Conçu par le Conseil informatique du Bangladesh, le clavier Jatiyo est le plus fréquemment utilisé bien qu'il en existe d'autres.

Khmer

Disposition du clavier khmer, toutefois une autre disposition existe

ThaĂŻ

Disposition du clavier thaĂŻ

Langues du monde chinois et extrĂȘme-oriental

Exemple de clavier ancien chinois pour frappe directe

Certaines langues asiatiques d'ExtrĂȘme-Orient utilisant des sinogrammes, plutĂŽt que des alphabets, des syllabaires, ou alphasyllabaires, posent problĂšme pour l'entrĂ©e de ces caractĂšres.

Le problÚme est commun aux écritures chinoises (du Continent, de Taïwan ou de Singapour) ainsi que coréennes et japonaises contenant également des caractÚres chinois, avec des variations selon les variations des graphies utilisés.

Chine

Disposition du clavier taĂŻwanais

Les méthodes de saisie du chinois sont trÚs nombreuses. En Chine populaire, la méthode syllabaire est fondée sur le pinyin et sur l'ßle de Taïwan, sur les zhuyin (ou bopomofo), dans les deux cas, des claviers QWERTY sont utilisés. Il existe d'autres méthodes qui reposent sur les clés des caractÚres ou d'autres techniques. Aujourd'hui, tous les systÚmes d'exploitation contiennent par défaut (via des options d'installation), ces méthodes de saisie.

Corée

Disposition du clavier coréen

Les CorĂ©ens utilisent aujourd'hui majoritairement l'alpha-syllabaire hangeul, ce qui permet de saisir assez simplement avec un clavier alphabĂ©tique ; cependant, les caractĂšres chinois sont encore utilisĂ©s pour les noms propres ou pour ce qui est liĂ© Ă  l'art, Ă  la religion ou aux fĂȘtes, les mĂ©thodes de saisie plus complexes sont donc nĂ©cessaires dans ces cas.

Japon

Disposition du clavier japonais

Pour le Japon, les caractĂšres japonais hĂ©ritĂ©s du chinois sont appelĂ©s localement kanji. Dans un premier temps, il a simplement Ă©tĂ© effectuĂ© au Japon une transposition phonĂ©tique en utilisant le clavier QWERTY et en faisant correspondre Ă  deux lettres une syllabe selon un des deux syllabaires de taille standard, les hiragana, qui peuvent ĂȘtre utilisĂ©s pour Ă©crire phonĂ©tiquement les mots japonais (ils servent Ă©galement Ă  Ă©crire les morphĂšmes grammaticaux de la langue). Les katakana, l'autre syllabaire japonais, s'emploient pour Ă©crire les mots d'origine Ă©trangĂšre en japonais, autant de façon manuscrite qu'au clavier, et les mĂȘmes syllabes existent et correspondent entre les deux syllabaires.

Cette mĂ©thode de phonĂ©tisation de la langue, utilisĂ©e Ă©galement dans les transcriptions en caractĂšres latins dont la plus utilisĂ©e est la mĂ©thode Hepburn, permit Ă  la sociĂ©tĂ© NEC de commercialiser au Japon de nombreux ordinateurs oĂč il Ă©tait possible de frapper les kanji les plus courants par combinaison de deux touches. À l'heure actuelle, il existe d'autres systĂšmes pour entrer les sinogrammes sur un clavier japonais, et une touche permet de basculer d'un syllabaire Ă  l'autre.

Notes et références

  1. Source : courriels privĂ©s.
  2. Office québécois pour la langue française, Normalisation du clavier canadien pour le français et l'anglais.
  3. Office québécois pour la langue française, Clavier canadien pour le français et l'anglais CAN/CSA Z243.200-92.
  4. Services gouvernementaux du Québec Standard sur le clavier québécois.
  5. Alain LaBontĂ©, La dĂ©mystification du clavier quĂ©bĂ©cois (norme CAN/CSA Z243.200-92), 2001. Cette FAQ rĂ©digĂ©e par l’auteur du clavier quĂ©bĂ©cois est entrĂ©e inchangĂ©e dans la documentation gouvernementale : « STANDARD SUR LE CLAVIER QUÉBÉCOIS (SGQRI 001) - FOIRE AUX QUESTIONS. FOIRE AUX QUESTIONS SUR LE CLAVIER QUÉBÉCOIS (SGQRI 001) », SecrĂ©tariat du Conseil du trĂ©sor, Gouvernement du QuĂ©bec, . (Ancienne adresse (lien brisĂ©) : « http://cyberiel.iquebec.com/clavqc/demys.htm »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?) (consultĂ© le ))
  6. « Standard sur le clavier québécois (SGQRI 001) - caractÚres - Secrétariat du Conseil du trésor », sur www.tresor.gouv.qc.ca (consulté le )
  7. Services gouvernementaux du Québec Norme canadienne.
  8. (en) Steffen BrĂŒntjen, « EurKEY - The European Keyboard Layout », sur eurkey.steffen.bruentjen.eu (consultĂ© le )
  9. http://www.secarica.ro/std/sr_13392_2004_08_03.pdf SR 13392:2004 Standard revizuit — tastatura romñnească, 22 juillet 2004
  10. http://www.secarica.ro/std/sr_13392_1998.pdf SR 13392:1998 Tehnologia informației — Dispunerea tastaturii ramĂąnești pentru sisteme de prelucrare a textului și birotică, janvier 1998
  11. « Le clavier français élargi (Galéron) », (consulté le )
  12. « Clavier étendu « fr-campi » », sur campi.pagesperso-orange.fr (consulté le )
  13. Algo.be — Disposition Dvorak-fr
  14. Wiki de décision de la disposition de clavier bépo
  15. CaractÚres et langues supportés par la disposition bépo
  16. TypeMatrix produit des claviers orthogonaux sur lesquels est imprimée la disposition bépo, le clavier compact plat Penclic C2 est proposé avec un marquage bépo, et Beaujoie produit des autocollants permettant d'afficher la disposition bépo sur n'importe quel clavier.

Annexes

Catégorie connexe

  • Touche de clavier
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