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Guillemet

Le guillemet est un signe typographique de ponctuation, principalement utilisĂ© par paire d’un guillemet ouvrant et d’un guillemet fermant. Leurs formes (simple ou double, en chevron ou en apostrophe) et positions (gauche ou droite) varient selon les langues, les rĂ©gions ou la direction du systĂšme d’écriture utilisĂ©. Le principal usage des guillemets est de mettre en relief une expression, un terme ou une citation. Les guillemets s’emploient ainsi pour le discours rapportĂ© et les dialogues. Ils sont parfois utilisĂ©s pour indiquer que le terme ou l’expression mis en exergue n’a pas sa signification littĂ©rale ou habituelle — on parlera alors de guillemets d'ironie.

Guillemet
« »
“ ” ou ‘ ’ ou â€č â€ș ou " " ou ' '
Graphies
Graphie [1]« français »
»allemand«
»suédois (livres)»
â€č français (nichĂ©) â€ș
â€șallemand (nichĂ©)â€č
“anglais (É.-U.)”
„allemand“
”suĂ©dois”
‘anglais (R.-U.)’
‚allemand (nichĂ©)‘
「japonais」
"informatique" (double quotes)
'informatique' (quotes)
`informatique`
<informatique>
Codage
Unicode U+00AB et U+00BB
U+2039 et U+203A
U+201C et U+201D
U+201E et U+201C
U+2018 et U+2019
U+201A et U+2018
U+0022
U+0027
U+0060
Bloc Latin de base et commandes C0
Latin-1 complémentaire et commandes C1
Ponctuation générale

Histoire

Exemple de diplĂš dans Prisciani grammatici Caesariensis Libri omnes.

DĂ©jĂ  dans l’AntiquitĂ©, le chevron — ou ÎŽÎčÏ€Î»áż† / diplễ, « diplĂš » — est un signe de ponctuation composĂ© d’un chevron indiquant diffĂ©rentes annotations, dont les citations.

Au Moyen Âge, et principalement Ă  partir du XIIe siĂšcle, les guillemets sont des virgules (du latin virgula, « petite verge ») destinĂ©es Ă  sĂ©parer ou signaler les citations[2], ou encore Ă  encadrer un mot d’orthographe ou de sens douteux, pour signaler au lecteur un terme Ă  corriger. Le guillemet proprement dit est apparu pour la premiĂšre fois en 1527 chez Alde et J. Bade dans Priscien[3], l’invention en ayant ultĂ©rieurement Ă©tĂ© faussement attribuĂ©e Ă  l’imprimeur Guillaume en 1622[4].

Les guillemets sont d’abord utilisĂ©s dans la marge, hors du texte, et ont la forme de virgules, inversĂ©es ou non, ou de petites parenthĂšses doubles. Les guillemets fermants sont introduits au XVIIIe siĂšcle et se mettent dans le corps de texte[2].

Guillemets en caractùres Didot de l’Imprimerie nationale en 1934.

En français, les guillemets angulaires en chevrons apparaissent à partir de la fin du XVIIIe siÚcle et deviennent majoritaires vers la fin du XIXe siÚcle[2].

Dans l’usage typographique moderne, les guillemets ne se sont imposĂ©s qu’en concurrence avec l’italique et le tiret, notamment dans l’impression des piĂšces de thĂ©Ăątre de Diderot[5].

Formes des guillemets

Au sein d’un systĂšme d’écriture donnĂ©, on distingue en premier lieu le guillemet ouvrant du guillemet fermant, car ce signe typographique ne s’utilise aujourd’hui que par paires (plus ou moins symĂ©triques), Ă  la maniĂšre des parenthĂšses ou des crochets. Mais Ă  travers les langues et mĂȘme les pays d’une mĂȘme langue, l’usage des guillemets varie si fortement qu’un mĂȘme guillemet est ouvrant ici, fermant lĂ -bas, et son pendant appariĂ© vice-versa (« 
 » contre » 
 «), s’il n’est pas remplacĂ© par un autre caractĂšre (“
” contre „
“). La forme des guillemets varie selon les marches typographiques.

En informatique, certains guillemets sont codĂ©s avec des caractĂšres dont l’aspect peut changer en fonction de l’écriture utilisĂ©e, car depuis l’avĂšnement d’Unicode, les guillemets en chevrons sont des caractĂšres miroir, de sorte que leurs glyphes sont rĂ©flĂ©chis dans un contexte droite-Ă -gauche (arabe, hĂ©breu) par rapport Ă  ce qu’ils sont dans un contexte gauche-Ă -droite (grec, cyrillique, Ă©criture latine) et l’utilisation de terme « gauche » ou « droit » n’a de sens que dans un contexte ou selon un point de vue prĂ©cis. Par exemple, le caractĂšre U+00AB â€č « â€ș reprĂ©sentant ce que l’on nomme en français un guillemet ouvrant pointe Ă  gauche, et sera aussi un guillemet ouvrant mais pointant Ă  droite en arabe. Un mĂȘme caractĂšre de guillemet peut aussi avoir un rĂŽle diffĂ©rent, ouvrant ou fermant, selon la langue. Par exemple, le caractĂšre U+00AB â€č « â€ș est un guillemet ouvrant en français mais fermant en allemand.

Guillemets en chevrons

Ces guillemets se distinguent par leur position verticale centrĂ©e sur la ligne mĂ©diane, c’est-Ă -dire le milieu du corps des lettres (les minuscules dans les Ă©critures Ă  majuscule et minuscule). Ils ont principalement la forme de chevrons, doubles ou simples, pointant vers la gauche ou la droite ; ils peuvent toutefois ĂȘtre arrondis en forme courbes[6] ou mĂȘme en apostrophes dans certaines polices de caractĂšres.

Traditionnellement, les guillemets en chevrons doubles sont appelĂ©s guillemets français ou simplement guillemets lorsque le guillemet ouvrant pointe Ă  gauche et le guillemet fermant pointe Ă  droite « », par opposition aux guillemets-virgules appelĂ©s guillemets anglais “
”. Les guillemets français sont aussi appelĂ©s guillemets typographiques[7], par opposition aux guillemets dactylographiques "
".

Les guillemets en chevron simple (â€č â€ș) sont appelĂ©s guillemets simples[8]. En Suisse, ils sont utilisĂ©s pour une citation Ă  l’intĂ©rieur d’une autre dĂ©jĂ  indiquĂ©e Ă  l’aide des guillemets[9].

En français de France, les guillemets sont comptĂ©s comme des ponctuations hautes, et en tant que telles appellent l’usage d’espaces insĂ©cables aprĂšs le guillemet ouvrant et avant le guillemet fermant. La norme typographique canadienne suit Ă©galement cette rĂšgle. En typographie suisse, c'est l'espace fine insĂ©cable qui est prĂ©fĂ©rĂ©e dans ce cas. Si elle n'est pas disponible, on ne met pas d'espace du tout.

Les guillemets en chevrons doubles sont aussi appelĂ©s guillemets allemands lorsque le guillemet ouvrant pointe Ă  droite et le guillemet fermant pointe Ă  gauche (» «). Cependant, en Suisse, les guillemets en chevrons doubles sont utilisĂ©s en allemand avec la mĂȘme direction qu’en français (« »)[10]. De plus, les guillemets allemands peuvent aussi dĂ©signer des guillemets en forme de virgules utilisĂ©s en allemand.

Guillemets en virgule ou apostrophe

Ces guillemets se distinguent par leur position et forme, soit Ă©levĂ©e Ă  la hauteur de capitale ou d’ascendante avec la forme d’apostrophes (ou de virgules Ă©levĂ©es) retournĂ©es, rĂ©flĂ©chies ou non, soit au niveau de la ligne de base avec la forme de virgules retournĂ©es ou non.

Traditionnellement, on appelle les guillemets en apostrophes tournĂ©es et apostrophes guillemets anglais, ou plus prĂ©cisĂ©ment guillemets anglais doubles lorsque le guillemet ouvrant a la forme d’une double apostrophe tournĂ©e et le guillemet fermant a la forme d’une double apostrophe : “
” ; et guillemets anglais simples lorsque le guillemet ouvrant a la forme d’une apostrophe tournĂ©e et le guillemet fermant a la forme d’une apostrophe : ‘
’.

Le guillemet en apostrophes tournĂ©es fait aussi partie des guillemets allemands, dont le guillemet ouvrant a la forme d’une double ou simple virgule, et le guillemet fermant a la forme d’une double ou simple apostrophe tournĂ©e : „
“ ; ‚
‘. Cependant, guillemets allemands se dit aussi des guillemets chevrons permutĂ©s (ceux qui sont fermants en français sont ouvrants en allemand, et vice versa : » « ; â€ș
â€č).

En informatique, quand bien mĂȘme les guillemets sont parfois affichĂ©s sous forme d’apostrophe(s), on utilise toujours les guillemets gĂ©nĂ©riques : simple (U+0027 ' apostrophe ), ou double (U+0022 " guillemet ), ou encore le guillemet inverse (U+0060 ` accent grave ), dont les deux premiers sont prĂ©sentĂ©s dans la sous-section suivante.

Guillemets dactylographiques

Les guillemets dactylographiques sont des guillemets en forme de petits traits gĂ©nĂ©ralement droits. On distingue les guillemets doubles ou guillemets droits[7] : "
" ; des guillemets simples : '
'. Ils sont devenus d’usage courant avec les machines Ă  Ă©crire, puis les premiers ordinateurs avec leurs jeux de caractĂšres restreints (par exemple le codage ASCII). Dans ces jeux de caractĂšres, les guillemets dactylographiques couvrent de multiples usages (par exemple : un mĂȘme signe pour les guillemets ouvrant et fermant, ou encore pour reprĂ©senter le signe prime) et ne distinguent pas les formes Ă©levĂ©es des formes sur la ligne de base et des formes centrĂ©es sur la mĂ©diane ; de ce fait, ils sont rĂ©ducteurs comparĂ©s aux usages traditionnels en typographie. Leur usage en programmation informatique a des sĂ©mantiques bien dĂ©finies.

Ils servent principalement en dactylographie Ă©tant sur les dispositions de clavier ; certains logiciels de traitement de texte sont pourvus d’un automatisme remplaçant les guillemets dactylographiques par les guillemets typographiques propres Ă  la langue du texte.

Il convient de mentionner ici un caractĂšre codĂ© comme accent (U+0060 ` accent grave ) et servant autrefois de guillemet ouvrant, car il sert toujours de guillemet en programmation, appariĂ© avec lui-mĂȘme : `
`. Dans certains usages informatiques, il est appariĂ© avec le guillemet simple : `
'.

Usage en français

Les guillemets sont utilisĂ©s pour indiquer le dĂ©but et la fin d’un texte qui est soit la citation d’un autre auteur, soit tenu par une personne dans le style direct, en particulier pour restituer un dialogue ou une partie de discours. L’auteur citĂ© peut ĂȘtre anonyme dans le cas des proverbes, devises, maximes, idiomes ou expressions consacrĂ©es, qui seront mis entre guillemets pour indiquer que ce ne sont pas les propos tenus par l’auteur mais un texte rapportĂ©.

Les guillemets peuvent aussi s’utiliser pour indiquer l’ironie, pour les surnoms ou sobriquets, pour les mots citĂ©s en tant que mots, pour les phrases pensĂ©es dans les dialogues introduits par un tiret, pour les titres de parties d’Ɠuvres[11].

En revanche, l’italique s’utilise pour les titres d’ouvrages, de journaux, de revues, de recueils ainsi que pour les noms de bateaux ou d’aĂ©ronefs[12] - [13] ainsi que pour les mots Ă©trangers. Un cinĂ©ma projette le film Psychose et non « Psychose ». En cas de titres successifs dont l’un est une partie (chapitre, article, etc.) et l’autre le tout (l’ouvrage), la partie se compose en romain et entre guillemets français et l’ouvrage en italique.

Les guillemets ne doivent jamais ĂȘtre utilisĂ©s pour les noms de lieux, rues, places, boulevards ou institutions, car la majuscule suffit Ă  les identifier : on rĂ©side en Martinique et non en « Martinique » ; on Ă©tudie au lycĂ©e Chaptal et non au lycĂ©e « Chaptal » ; on est soignĂ© Ă  l’hĂŽpital Necker et non Ă  l’hĂŽpital « Necker » ; on habite avenue du TrĂŽne ; on visite le palais de la DĂ©couverte[14].

Dans les textes manuscrits, comme les copies d’examens ou les travaux scolaires, les titres, qui ne peuvent ĂȘtre signalĂ©s par l’italique, doivent ĂȘtre soulignĂ©s. Cet usage n’est pas trĂšs ancien : jusqu’à la fin du XXe siĂšcle, les guillemets Ă©taient admis.

En français, on sĂ©pare les guillemets typographiques ou français (« ») de l’expression qu’ils mettent en exergue par une espace insĂ©cable. En typographie suisse, on utilise une espace fine insĂ©cable, sauf si celle-ci n'est pas disponible ; on ne met alors aucun espacement. Lorsque la citation s'Ă©tend sur plusieurs paragraphes, un guillemet ouvrant est parfois placĂ© Ă  chaque alinĂ©a, voire Ă  chaque dĂ©but de ligne dans le cas d’une citation de second niveau.

Écriture manuscrite et dactylographie

Les guillemets droits doubles ou simples (" " et ' ') sont souvent employés en dactylographie, soit que les « guillemets français » sont absents du clavier, soit que le logiciel est défectueux ou imparfaitement connu de l'opérateur.

Double ou triple niveau de citation

Selon certains typographes[15], les guillemets anglais (“ ”) peuvent ĂȘtre employĂ©s comme guillemets de second niveau et, en troisiĂšme niveau, on peut utiliser des apostrophes[16] — et, dans ces deux cas, les guillemets anglais et apostrophes sont directement accolĂ©s Ă  l’expression —, mais afin d’éviter l’ambiguĂŻtĂ© avec les guillemets d’ironie, les guillemets français simples (en simple chevron) sont prĂ©fĂ©rĂ©s pour le second niveau[17] - [18]. En cas de dĂ©ficience, un pis-aller courant (et prĂ©fĂ©rable Ă  l’ambiguĂŻtĂ©) consiste Ă  imbriquer les guillemets français, au prix d’une perte de clartĂ© pour le lecteur qui doit alors compter les occurrences (comme avec les parenthĂšses imbriquĂ©es), et d’esthĂ©tique quand plusieurs niveaux se referment en mĂȘme temps (exemple : Il dit : « Il m’a dit : « D’accord. » » contre Il dit : « Il m’a dit : â€č D’accord. â€ș »). Cependant, en troisiĂšme niveau, l’usage de l’italique est prĂ©fĂ©rable.

  • MĂ©thode avec doubles guillemets-apostrophes : « L’ouvreuse m’a dit : “Donnez-moi votre ticket.” Je le lui ai donnĂ©. »
Recommandée en français canadien[19] - [20] et utilisée par de nombreuses publications françaises tel que le journal Le Monde[21].
  • MĂ©thode avec doubles guillemets sans espace-guillemets anglais : «L’ouvreuse m’a dit: “Donnez-moi votre ticket.” Je le lui ai donnĂ©.»
D’application obligatoire dans tout type de document (papier ou Ă©lectronique) Ă©laborĂ© en langue française par l’ensemble des institutions, organes et organismes de l’Union europĂ©enne et par tout intervenant dans l’élaboration de ces documents au sein de ces structures[22] - [23].
  • MĂ©thode avec doubles guillemets rĂ©pĂ©tĂ©s : « L’ouvreuse m’a dit : « Donnez-moi votre ticket. » Je le lui ai donnĂ©. »
RecommandĂ©e par l'Imprimerie nationale et aussi sur WikipĂ©dia en français, conformĂ©ment Ă  ses conventions typographiques. Noter que l’Imprimerie nationale recommande l’omission de l’un des guillemets fermants en cas de cumul de guillemets quand une citation se termine sur une citation incluse[24].
  • MĂ©thode avec simples guillemets : « L’ouvreuse m’a dit : â€č Donnez-moi votre ticket. â€ș Je le lui ai donnĂ©. »
Recommandée en typographie suisse, avec des espaces fines insécables[25].

Lorsque la citation est sur plusieurs paragraphes, un guillemet ouvrant est placĂ© Ă  chaque alinĂ©a, voire Ă  chaque dĂ©but de ligne dans le cas d’une citation de second niveau, mais le guillemet fermant n’est pas rĂ©pĂ©tĂ© Ă  chaque alinĂ©a et se place seulement Ă  la fin du dernier. Enfin, dans les rĂšgles de l’Imprimerie nationale, une citation de premier rang peut ĂȘtre simplement mise en italique et sans guillemets (les citations de second rang utilisent systĂ©matiquement des guillemets, mais on ne les rĂ©pĂšte pas en dĂ©but de ligne dans ce cas-lĂ ), mais cette solution est Ă  Ă©viter si elle contient de nombreux mots eux-mĂȘmes en italiques (langues Ă©trangĂšres ; ils seraient alors composĂ©s en romain)[26].

L’usage de citation française de premier niveau entre guillemets et en italique est traditionnellement considĂ©rĂ©e comme inutile car les deux ont la mĂȘme fonction. La formule : « Ceci est une citation » est donc proscrite selon cette convention. Cependant, l’usage des guillemets et de l’italique est justifiĂ© par certains pour des considĂ©rations graphiques — pour faciliter la lecture — comme le font de nombreux journalistes[27] ou pour distinguer l’incise de narration en romain de la citation en italique[28] par exemple : « Ce coiffeur travaille, dit-il, avec l’air de s’ennuyer. ».

Citation d’un texte en langue Ă©trangĂšre

L’italique sert Ă  marquer un passage en langue Ă©trangĂšre, donc on utilisera des guillemets et de l’italique pour une citation en langue Ă©trangĂšre, ce qui permettra une claire distinction avec la citation en français deux lignes plus haut. L’italique se fait Ă  l’intĂ©rieur des guillemets (qui n’ont pas Ă  ĂȘtre en italique).

Si la citation est introduite par un deux-points et que son caractĂšre de citation est clair, on ne met pas de guillemets mais on utilise simplement l’italique. La traduction Ă©ventuelle est en romain, entre parenthĂšses si la citation est guillemetĂ©e, entre guillemets si elle ne l’est pas[26].

Je suivais le vieux prĂ©cepte d’Horace, « Carpe diem » (mets Ă  profit le jour prĂ©sent).
— ou bien —
Je suivais le vieux prĂ©cepte d’Horace : Carpe diem, « mets Ă  profit le jour prĂ©sent ».

Ponctuation dans la phrase citée

La citation d'une phrase terminĂ©e par une ponctuation expressive laisse la ponctuation Ă  l’intĂ©rieur des guillemets :

L’ouvreuse m’a dit : « Donnez-moi votre ticket ! » avec un grand sourire.

Le point dans l'extrait cité est supprimé :

L’ouvreuse m’a dit : « Donnez-moi votre ticket » avec un grand sourire.

S’il s’agit d’un point final, la phrase guillemetĂ©e est annoncĂ©e par un deux-points et le point final est conservĂ© Ă  l’intĂ©rieur des guillemets, sans qu’aucune ponctuation forte soit ajoutĂ©e aprĂšs les guillemets fermants :

L’ouvreuse m’a dit : « Donnez-moi votre ticket. » Je le lui ai donnĂ©.

Si la phrase citĂ©e termine la phrase, la rĂšgle gĂ©nĂ©rale est de laisser la ponctuation Ă  l’intĂ©rieur des guillemets, et de faire commencer la phrase suivante par une majuscule aprĂšs leur fermeture :

J'ai dit à la caissiÚre : « Le film était sensationnel ! » Elle m'a répondu avec un grand sourire.

Si la phrase annonçant la citation est elle-mĂȘme interrogative ou exclamative, c’est la ponctuation de fin de citation qui s’efface au profit de la ponctuation encadrante :

L’ouvreuse ne m’a-t-elle pas dit : « Donnez-moi votre ticket » ?

Dans les cas qui prĂ©cĂšdent, la citation correspond Ă  une phrase entiĂšre, d’oĂč la prĂ©sence d’un deux-points avant les guillemets ouvrants et d’une lettre majuscule au dĂ©but de la citation. Lorsque la citation porte sur un extrait de phrase, l'usage recommande une lettre minuscule, sans insĂ©rer de ponctuation Ă  la fin :

La caissiĂšre du cinĂ©ma m’a recommandĂ© un « film sensationnel » !

Dialogue

L’usage le plus courant consiste Ă  placer des guillemets ouvrants au dĂ©but du dialogue et des guillemets fermants Ă  la fin du dialogue. On ne sort pas des guillemets au moment des incises, sauf pour celle qui suit Ă©ventuellement la derniĂšre rĂ©plique. Les rĂ©pliques, hormis la premiĂšre, sont introduites par un tiret cadratin qui marque le changement d'interlocuteur.

« J’vais voir si c’est ainsi ! que je crie Ă  Arthur, et me voici parti Ă  m’engager, et au pas de course encore.
— T’es rien qu'un c
 Ferdinand ! » qu’il me crie, lui Arthur en retour, vexĂ© sans aucun doute par l’effet de mon hĂ©roĂŻsme sur tout le monde qui nous regardait.

Toutefois, si une rĂ©plique comporte plusieurs alinĂ©as, les alinĂ©as supplĂ©mentaires seront introduits par un guillemet ouvrant. L’édition a nĂ©anmoins de plus en plus tendance Ă  supprimer les guillemets[29].

Bibliographie

En bibliographie, les guillemets sont employĂ©s pour les titres d’articles[30]. Par extension, dans des rĂ©fĂ©rences, on placera entre guillemets les titres de parties, sections et sous-sections. En revanche, les titres de livres, recueils et journaux sont prĂ©sentĂ©s en italique[12]

Tout poĂšme extrait d’un texte plus large se met entre guillemets, ce qui permet de diffĂ©rencier « Les Fleurs du mal », section du recueil de poĂšmes Les Fleurs du mal. En revanche, les titres de fables se mettent par tradition en italique[12].

Guillemets d'ironie

Les guillemets d’ironie, dits aussi guillemets ironiques, dĂ©signent une utilisation particuliĂšre des guillemets pour indiquer que le terme ou l’expression mis en exergue n’a pas sa signification littĂ©rale ou habituelle et n’est pas nĂ©cessairement citĂ© d’une autre source. Les guillemets d’ironie marquent la distance, l’ironie, le mĂ©pris que l’auteur veut montrer vis-Ă -vis de ce qu’il cite. Ils ont un pouvoir de distanciation et indiquent les rĂ©serves de l’auteur par rapport Ă  un mot ou Ă  une expression[31]. Leur nom anglais est scare quotes.

Le linguiste Jacques Drillon Ă©crit : « Les guillemets ont deux fonctions principales : on les emploie pour citer, mais on les emploie aussi pour se dĂ©solidariser de ce qu’on dit, pour ajouter une distance, une nuance d’ironie ou d’étrangetĂ©[28]. »

Les guillemets peuvent servir Ă  mettre en valeur le ou les mots isolĂ©s, dans un but (frĂ©quemment poursuivi dans la langue actuelle) de dĂ©rision, d’ironie ou de mise en doute de la vĂ©racitĂ© de l’idĂ©e ou du fait Ă©noncĂ©[32].

Pour lever l’ambiguĂŻtĂ© qui en rĂ©sulte, il est courant dans la presse d’employer comme guillemets d’ironie un type particulier de guillemets, appelĂ©s en typographie française les guillemets courbes appariĂ©s ou guillemets anglais : U+201C “ guillemet-virgule double tournĂ© et U+201D ” guillemet-virgule double [33].

Les exemples suivants sont tirĂ©s d’ouvrages imprimĂ©s, issus d’une tradition typographique qui considĂšre les guillemets-virgules comme â€œĂ©trangers” et n’utilise par consĂ©quent que les guillemets-chevrons, laissant chaque fois au lecteur le soin de dĂ©crypter si par exemple, l’auteur cite sa source pour la critiquer avec les expressions d’origine, ou s’il critique sa source en utilisant ses propres mots, comme dans cet exemple de Michel Onfray :

« Freud a voulu bĂątir une « science », et il n’y est pas parvenu ; il a voulu « prouver » que l’inconscient avait ses lois, sa logique intrinsĂšque, ses protocoles expĂ©rimentaux — mais, hĂ©las, il a un peu (beaucoup ?) menti pour se parer des emblĂšmes de la scientificitĂ©[34]. »

Autre exemple, plus ancien, que l’on doit à Victor Klemperer :

« Lorsque, pendant la PremiĂšre Guerre mondiale, les Allemands se vantaient de leur culture supĂ©rieure et qu’ils regardaient de haut la civilisation occidentale comme s’il se fĂ»t agi d’une conquĂȘte bien superficielle, de leur cĂŽtĂ©, les Français n’omettaient jamais les guillemets ironiques lorsqu’ils Ă©voquaient la « culture allemande »[35]. »

Dans le curieux exemple suivant, Vladimir Nabokov suggĂšre que le mot rĂ©alisme n’a pas de signification littĂ©rale ou habituelle dĂ©finie, mais qu’une signification subjective et relative au contexte dans lequel il est employĂ©, que chaque lecteur dĂ©terminera Ă  sa maniĂšre ; on peut aussi voir dans les guillemets qui entourent le mot rĂ©alisme une rĂ©fĂ©rence au coconstructivisme d'Edgar Morin :

« La recherche des ingrĂ©dients locaux propres Ă  assaisonner d’un brin de « rĂ©alisme » (c’est lĂ  un de ces mots qui n’ont de sens qu’entre guillemets) la recette de l’imagination personnelle s’avĂ©ra une tĂąche beaucoup plus pĂ©nible, Ă  cinquante ans, qu’elle ne l’avait Ă©tĂ© pendant ma jeunesse europĂ©enne, quand l’automatisme de ma rĂ©ceptivitĂ© et de ma mĂ©moire Ă©tait Ă  son apogĂ©e[36]. »

Répétition

Le signe double prime â€č ″ â€ș ou certains guillemets fermants (guillemet français fermant â€č » â€ș, guillemet anglais double fermant â€č ” â€ș, guillemet droit â€č " â€ș) sont utilisĂ©s seuls pour ne pas rĂ©pĂ©ter une entrĂ©e dĂ©jĂ  Ă©crite Ă  la ligne prĂ©cĂ©dente dans une table de donnĂ©es. Il est utilisĂ© Ă  chaque ligne oĂč l’entrĂ©e est censĂ©e ĂȘtre rĂ©pĂ©tĂ©e[37] - [38].

Par exemple

NOMPrénomJourMoisAnnée
DupontJean23mai1825
"Marie9mars"
DupuisMichel5""

Dans cet exemple, la seconde ligne est lue « Dupont Marie » et la troisiÚme « Dupuis Michel ».

En comptabilitĂ©, il peut y avoir confusion Ă©tant donnĂ© les usages diffĂ©rents en francophonie[39]. En France, le guillemet fermant â€č » â€ș est Ă©gal au zĂ©ro et marque l’absence[40], la rĂ©pĂ©tition Ă©tant indiquĂ©e Ă  l’aide du tiret â€č — â€ș[41]. Au Canada, le guillemet fermant â€č » â€ș indique la rĂ©pĂ©tition tandis que le tiret â€č — â€ș marque l’absence[39].

Autres langues et autres pays

En anglais

Les anglophones utilisent les guillemets anglais :

  • doubles (double quote) : “
” ;
  • simples (single quote) : ‘
’.

L'usage de la version double ou simple dĂ©pend du pays. Au Royaume-Uni[42], en Australie[43] et en Nouvelle-ZĂ©lande[44], on prĂ©fĂšre utiliser les guillemets simples au premier niveau de citation et les doubles pour les citations enchĂąssĂ©es : (‘...“...”...’)

L'usage aux États-Unis[45] et au Canada[46] est inverse : d'abord les guillemets doubles, puis les simples (“...‘...’...”).

De plus, contrairement à l'usage britannique et à celui des langues européennes, l'anglais américain et l'anglais canadien[47] mettent toujours les signes de ponctuation à l'intérieur des guillemets :

  • Anglais nord-amĂ©ricain : The woman asked them to “be quiet.”
  • Anglais britannique : The woman asked them to ‘be quiet’.

En portugais

Au Portugal, on emploie les guillemets angulaires, soit en chevrons[48], comme on le fait en français. Pour les deuxiÚmes et troisiÚmes niveau de citation, on utilise les guillemets courbes (aspas altas) doubles, puis simples :

  • E estava escrito «AlguĂ©m perguntou “Quem foi que gritou ‘Meu Deus!’?”.» na folha de papel.

Au Brésil, on utilise les guillemets courbes doubles au premier niveau, courbes simples au deuxiÚme niveau.

  • E estava escrito “AlguĂ©m perguntou ‘Quem foi que gritou Meu Deus!?’.” na folha de papel.

En espagnol

Les guillemets français (comillas latinas ou comillas españolas) sont gĂ©nĂ©ralement prĂ©fĂ©rĂ©s, les guillemets anglais doubles (comillas inglesas) peuvent ĂȘtre employĂ©s au deuxiĂšme niveau[49] et les guillemets anglais simples (comillas simples ou comillas sencillas) au troisiĂšme niveau si nĂ©cessaire(es)Diccionario_panhispĂĄnico_de_dudas_50-0">[50]. L’usage des guillemets anglais au premier niveau est dĂ©conseillĂ©, mais est prĂ©fĂ©rĂ© par certains Ă©diteurs, par exemple dans le journal El PaĂ­s utilisant les guillemets anglais doubles[49]. Cependant, on n’insĂšre pas d’espace entre les guillemets et le texte qu’ils encadrent ; on Ă©crira ainsi «España».

En espéranto

On utilise “ comme guillemet ouvrant et ” comme guillemet fermant, sans espace insĂ©cable[51].

En italien

En italien, on prĂ©fĂšre les «guillemets français» (sans espace) au premier niveau et les “guillemets anglais” au deuxiĂšme niveau[52]. Cependant, certains Ă©diteurs[53] utilisent les deux formes avec une signification diffĂ©rente : les «guillemets français» sont employĂ©s pour les discours rapportĂ©s et les dialogues, tandis que les “guillemets anglais” sont utilisĂ©s pour mettre en relief des termes.

En allemand, danois, bulgare, slovÚne, tchÚque, croate et géorgien

En allemand[54] (sauf en Suisse et au Liechtenstein), danois, bulgare, slovÚne, tchÚque, slovaque, croate et géorgien on utilise des guillemets courbes dont les guillemets ouvrants sont en bas et les fermants en haut.

  • soit „ comme guillemet ouvrant et “ comme guillemet fermant.

Au second rang, ces guillemets s’utilisent sous forme simple :

  • soit ‚ comme guillemet ouvrant et ‘ comme guillemet fermant.

Le premier, qui ressemble Ă  une virgule, n’en est pas une : U+201A ‚ guillemet-virgule infĂ©rieur [55].

Une autre forme moins utilisée (jamais utilisée en tchÚque, slovaque et bulgare) est celle des guillemets à chevrons mais inversés par rapport à l'usage français :

  • soit » comme guillemet ouvrant et « comme guillemet fermant.

Au second rang, ces guillemets s’utilisent sous forme simple :

  • soit â€ș comme guillemet ouvrant et â€č comme guillemet fermant.

En pandunia

Pour aider à la frappe de cette langue internationale, quelle que soit la disposition de clavier utilisée, les guillemets droits doubles " sont conseillés en ouvrant et fermant.

En polonais et hongrois

Les Polonais et Hongrois utilisent une autre forme de guillemets fermants que les TchĂšques et Bulgares.

  • soit „ comme guillemet ouvrant et ” comme guillemet fermant.

En Suisse, au Liechtenstein et en NorvĂšge

En Suisse (pour les quatre langues nationales) au Liechtenstein et aussi en NorvÚge, on utilise les guillemets français, mais sans espace ou avec une espace fine[25] entre les guillemets et la citation

  • soit «Schweiz», «Suisse», «Svizzera», «Svizra», «Liechtenstein».

En finnois et en suédois

En finnois[56] et en suĂ©dois, on utilise un guillemet arrondi Ă©levĂ© (guillemet anglais fermant), Ă  la fois comme guillemet ouvrant et fermant. Dans une citation de deuxiĂšme niveau, on utilise la version simple – semblables Ă  des apostrophes – Ă  la fois comme guillemets ouvrants et fermants. L'usage des guillemets Ă  chevrons » et « a Ă©tĂ© commun mais n'est plus privilĂ©giĂ©[56].

Exemple en finnois :

  • ”HĂ€n sanoi: ’SisÀÀn!’ ja me menimme taloon.”

En russe, ukrainien et biélorusse

En russe, et dans les langues apparentĂ©es, on utilise des «guillemets français» (mais sans espace) au premier niveau, et des „guillemets allemands“ au deuxiĂšme niveau[57].

En chinois et en japonais

Il existe diffĂ©rents types de guillemets selon le mode d’écriture. En japonais, que ce soit dans le cas de l’écriture horizontale ou verticale, on utilise principalement 「 comme guillemet ouvrant et 」comme guillemet fermant, que ce soit pour les dialogues ou pour marquer certains mots. Les Japonais utilisent des formes Ă©vidĂ©es 『 et 』 pour citer le titre d’un ouvrage.

Pour obtenir le mĂȘme effet, les Chinois possĂšdent des guillemets Ă  la française 《 et 》 (bien qu’occasionnellement les Japonais s’en servent aussi). Les guillemets anglais servent de façon trĂšs occasionnelle. En Ă©criture verticale, ces guillemets subissent une rotation (d’un quart de tour dans le sens horaire) pour des raisons Ă©videntes d’esthĂ©tisme. En chinois, les noms de lois et de dĂ©clarations sont toujours accompagnĂ©s de guillemets.

Les guillemets ne sont gĂ©nĂ©ralement pas suivis ou prĂ©cĂ©dĂ©s d’espace car ils occupent (comme pour tout caractĂšre sino-japonais) un cadratin, ce qui simule la prĂ©sence d’une petite espace (les caractĂšres sino-japonais ne sont pas non plus sĂ©parĂ©s par des espaces autres que virgules et points).

En néerlandais

Il n’y a pas de rĂšgles officielles pour l’usage et la forme des guillemets en nĂ©erlandais. Plusieurs Ă©diteurs ont des rĂšgles spĂ©cifiques selon leurs codes typographiques. Dans la pratique, Ă  part les guillemets dactylographiques[58] - [59] - [60] - [61] :

  • les guillemets doubles anglais sont le plus souvent utilisĂ©s, avec “ comme guillemet ouvrant et ” comme guillemet fermant ;
  • cependant, traditionnellement et encore souvent, le „ comme guillemet ouvrant et ” comme guillemet fermant sont aussi utilisĂ©s ;
  • les guillemets simples anglais sont aussi souvent utilisĂ©s (en particulier pour de simples mots plutĂŽt que des phrases, ou comme guillemets imbriquĂ©s), avec ‘ comme guillemet ouvrant et ’ comme guillemet fermant ;
  • les guillemets français (« et ») sont parfois aussi utilisĂ©s mais dĂ©conseillĂ©s par certains guides orthographiques.

Guillemets en informatique

ChaĂźnes de caractĂšres

Les guillemets droits, simples ou doubles, sont fréquemment utilisés en informatique pour délimiter les chaßnes de caractÚres, ou les caractÚres seuls.

Exemples

  • '0123456789'
  • "" (chaĂźne vide)
  • '' (chaĂźne vide)
  • 'A' (caractĂšre A)

Comme il n’est pas possible d’imbriquer diffĂ©rents niveaux de guillemets dans une chaĂźne de caractĂšres, certains langages de programmation (JavaScript, Ruby
) permettent d’utiliser des apostrophes, comme ceci

  • 'Le texte suivant est "entre guillemets" dans une chaĂźne dĂ©limitĂ©e par des apostrophes'
  • "Ici l'on a placĂ© une apostrophe dans une chaĂźne dĂ©limitĂ©e par des guillemets"

Et tous les langages comportent un moyen de signaler au processeur qu’une apostrophe ou un guillemet sont contenus dans la chaüne de caractùres, et ne la terminent pas. En SQL et en Pascal, on redouble l’apostrophe à inclure

  • 'Ah, l''Ă©criture informatique !'

Dans le format CSV, on redouble de la mĂȘme maniĂšre les guillemets droits

  • "Le code est ainsi truffĂ© de ""pattes de mouche"" difficiles Ă  lire."

Dans la plupart des autres langages, on « Ă©chappe » apostrophes ou guillemets en les faisant prĂ©cĂ©der d’une barre oblique inversĂ©e

  • 'Ah, l\'Ă©criture informatique !'
  • "Le code est ainsi truffĂ© de \"pattes de mouche\" difficiles Ă  lire."

En langage Python, il est possible d’utiliser les triples apostrophes ou triples guillemets pour dĂ©limiter des chaĂźnes de caractĂšres contenant des apostrophes, des guillemets ou des retours Ă  la ligne

  • '''L'exemple suivant est "entre guillemets"'''
  • """L'exemple suivant est 'entre apostrophes'"""

Codage

Notes

  • Les codes Unicode infĂ©rieurs Ă  128 sont identiques aux codes ASCII, Windows-1252 et MacRoman.
  • Les codes Unicode infĂ©rieurs Ă  256 sont identiques aux codes ISO-8859-1.
  • Les prĂ©fixes 0x et U+ sont suivis de chiffres hexadĂ©cimaux.
  • Les entitĂ©s numĂ©riques HTML permettent de noter tous les caractĂšres en utilisant les codes Unicode. On utilise le prĂ©fixe &# pour les chiffres dĂ©cimaux (&#187;) et &#x pour les chiffres hexadĂ©cimaux (&#xBB;).
  • Les lettres Oo dans le tableau servent Ă  situer les caractĂšres par rapport Ă  la ligne d’écriture.
nomglypheUnicodeWindows-1252MacRomanentité HTML nommée
guillemet anglais (nom Unicode, appelé
« guillemet droit » dans l’article)
Oo " OoU+0022 = 340x22 = 340x22 = 34&quot;
guillemet gaucheOo « OoU+00AB = 1710xAB = 1710xC7 = 199&laquo;
guillemet droitOo » OoU+00BB = 1870xBB = 1870xC8 = 200&raquo;
guillemet-apostrophe culbutĂ©Oo ‘ OoU+2018 = 82160x91 = 1450xD4 = 212&lsquo;
guillemet-apostropheOo ’ OoU+2019 = 82170x92 = 1460xD5 = 213&rsquo;
guillemet-virgule infĂ©rieurOo ‚ OoU+201A = 82180x82 = 1300xE2 = 226&sbquo;
guillemet-virgule supĂ©rieur culbutĂ©Oo ‛ OoU+201B = 8219
guillemet-apostrophe double culbutĂ©Oo “ OoU+201C = 82200x93 = 1470xD2 = 210&ldquo;
guillemet-apostrophe doubleOo ” OoU+201D = 82210x94 = 1480xD3 = 211&rdquo;
guillemet-virgule double infĂ©rieurOo „ OoU+201E = 82220x84 = 1320xE3 = 227&bdquo;
guillemet-virgule double supĂ©rieur culbutĂ©Oo ‟ OoU+201F = 8223
guillemet simple vers la gaucheOo â€č OoU+2039 = 82490x8B = 1390xDC = 220&lsaquo;
guillemet simple vers la droiteOo â€ș OoU+203A = 82500x9B = 1550xDD = 221&rsaquo;

Rappel, autres symboles proches en aspect

nomglypheUnicodeWindows-1252MacRomanentité HTML nommée
apostrophe (nom Unicode, appelĂ© « apostrophe droite[62] » dans l’article)Oo ' OoU+0027 = 390x27 = 390x27 = 39&apos;
virguleOo , OoU+002C = 440x2C = 440x2C = 44
signe inférieur àOo < OoU+003C = 600x3C = 600x3C = 60&lt;
signe supérieur àOo > OoU+003E = 620x3E = 620x3E = 62&gt;
accent grave (avec chasse)Oo ` OoU+0060 = 960x60 = 960x60 = 96
accent aigu (avec chasse)Oo ÂŽ OoU+00B4 = 1800xB4 = 1800xAB = 171&acute;
primeOo â€Č OoU+2032 = 8242&prime;
double primeOo ″ OoU+2033 = 8243&Prime;
triple primeOo ‮ OoU+2034 = 8244&tprime;
prime rĂ©fĂ©chiOo — OoU+2035 = 8245&bprime;
double prime rĂ©fĂ©chiOo ‶ OoU+2036 = 8246
triple prime rĂ©fĂ©chiOo ‷ OoU+2037 = 8247
quadruple primeOo ⁗ OoU+2057 = 8248

Notes et références

  1. Standard Unicode 10.0, chapitre 6, tableau 6.3 : Guillemets européens[PDF].
  2. Uribe Echeverria 2009.
  3. Catach 1973, p. 301.
  4. Doppagne 1998, p. 69.
  5. da Cunha et Arabyan 2004.
  6. MĂ©ron 1999, p. 4.
  7. support.office.com.
  8. Guide du typographie2015, 601 Les signes de ponctuation, p. 93.
  9. Guide du typographie2015, 610 Les guillemets, p. 99.
  10. Guide du typographie2015, 915 Les guillemets, p. 171-172.
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  12. Code typographique, p. 71-72.
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  14. Code typographique, p. 56.
  15. Perrousseaux 2002, p. 90.
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  17. « Guillemets français », sur TypoGuide.ch (consulté le ).
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  26. Lexique 2002.
  27. Desalmand2004, p. 136.
  28. Drillon 2008.
  29. Écrire en dialogue (par Alixe), Fan fiction, mode d’emploi, <ffnetmodedemploi.free.fr>.
  30. Selon la norme ISO 690-2, adaptée en France à travers la norme AFNOR NF Z 44-005-2.
  31. Jean-Marc Defays, Laurence Rosier, Françoise Tilkin À qui appartient la ponctuation ? actes du colloque international et interdisciplinaire de LiĂšge, 13-, De Boeck SupĂ©rieur, .
  32. Recueil Dalloz Sirey, Partie 1, 1982, page 599.
  33. Pour les saisir sous Windows sur une disposition de clavier incomplÚte, on utilise les codes Alt+numérique, composés sur le pavé numérique en appuyant pendant ce temps sur la touche Alt du bloc alphanumérique. Les deux codes en question sont 0147 et 0148.
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Bibliographie

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  • Pedro Uribe Echeverria, « Deux-points et guillemets: le «procĂšs-verbal» », L’Express,‎ (lire en ligne).
  • Syndicat national des cadres et maĂźtrises du livre, Code typographique, Paris, .
  • Aurel Ramat, Grammaire typographique, MontrĂ©al, .

Voir aussi

Liens externes

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