Démographie de Chicago
Cet article relate de la démographie de Chicago, la plus grande ville de l'État de l'Illinois et de la région du Midwest, la troisième des États-Unis et la quatrième d'Amérique du Nord[2].
Historique des recensements | |||
Ann. | Pop. | %± | |
---|---|---|---|
1840 | 4 470 | — | |
1850 | 29 963 | ▲ +570,31 % | |
1860 | 112 172 | ▲ +274,37 % | |
1870 | 298 977 | ▲ +166,53 % | |
1880 | 503 185 | ▲ +68,3 % | |
1890 | 1 099 850 | ▲ +118,58 % | |
1900 | 1 698 575 | ▲ +54,44 % | |
1910 | 2 185 283 | ▲ +28,65 % | |
1920 | 2 701 705 | ▲ +23,63 % | |
1930 | 3 376 438 | ▲ +24,97 % | |
1940 | 3 396 808 | ▲ +0,6 % | |
1950 | 3 620 962 | ▲ +6,6 % | |
1960 | 3 550 404 | ▼ −1,95 % | |
1970 | 3 366 957 | ▼ −5,17 % | |
1980 | 3 005 072 | ▼ −10,75 % | |
1990 | 2 783 911 | ▼ −7,36 % | |
2000 | 2 896 016 | ▲ +4,03 % | |
2010 | 2 695 598 | ▼ −6,92 % | |
Est. 2020 | 2 746 388 | [1] | ▲ +1,88 % |
En date du recensement de 2020, il y avait 2 746 388 personnes résidant dans la ville de Chicago proprement dite[3], avec une densité moyenne de population de 4 532 hab./km2. Elle est aujourd'hui la troisième ville du pays après New York et Los Angeles. Sa population comporte plus de la moitié de celle du comté de Cook dans lequel elle se trouve (5 275 541 personnes en 2020, ce qui en fait le deuxième comté le plus peuplé des États-Unis après celui de Los Angeles), environ un cinquième de la population entière de l'État de l'Illinois, et 1 % de la population totale des États-Unis. La commune compte à elle seule autant d'habitants que l'État de l'Utah ou celui du Kansas tout entier.
Selon le bureau du recensement des États-Unis, l'aire métropolitaine de Chicago (Chicago metropolitan area ; communément appelée « Chicagoland ») rassemblait quelque 9 618 502 habitants en 2020, ce qui en fait la troisième des États-Unis et la quatrième d'Amérique du Nord après celles de Mexico, New York et Los Angeles[4].
Historique
Quand la town de Chicago a été incorporée en municipalité en 1833[5], la population était estimée à environ 150 habitants. Quelques années plus tard, le premier recensement de la population faisait officiellement état de 4 170 habitants dont 2 570 hommes et 1 600 femmes. Le bourg comprend à l'époque 5 églises, 10 tavernes, 17 médecins généralistes, 19 épiceries, et 398 habitations.
Au cours du premier siècle après que Chicago soit officiellement devenue une ville, sa population a progressé à un taux qui s'est classé parmi les plus dynamiques au monde. En effet, à la différence des villes de la côte est des États-Unis, Chicago connaît une émergence tardive mais exponentielle. Avec son développement économique en plein essor, Chicago devient attractive et sa population explose à partir des années 1850 : elle se multiplie par 3,7 en une décennie et accède à la neuvième place des villes les plus peuplées des États-Unis. En l'espace de quarante ans, la population dans la commune a augmenté d'un peu moins de 30 000 à plus d'1 million d'habitants en 1890. Cet accroissement démographique soudain et rapide de la population de Chicago est dû en grande partie à l'arrivée massive des communautés européennes venues d'Irlande, d'Allemagne, de Pologne, d'Italie, du Royaume-Uni, de Suède et de Russie, et à la communauté afro-américaine qui préférait fuir la ségrégation raciale devenue trop virulente dans certains États du Sud profond des États-Unis, espérant ainsi trouver un travail dans les abattoirs, les usines et les aciéries de Chicago.
À la fin du XIXe siècle, la ville de Chicago comptait près de 1 700 000 habitants, ce qui en faisait la cinquième ville en importance dans le monde derrière Londres, New York, Paris et Berlin, et la ville ayant la croissance démographique et le développement urbain le plus important à l'aube du nouveau siècle[6]. De 1880 à 1930, Chicago connaît une explosion démographique spectaculaire, en effet la ville accueille en moyenne entre 500 000 et 600 000 nouveaux habitants tous les dix ans. Dans les cinquante années qui ont suivi le Grand incendie de Chicago de 1871, la population a été multipliée par 10 pour atteindre plus de 3 millions d'habitants[7], faisant de Chicago la deuxième plus grande ville des États-Unis de 1890 à 1990. Chicago atteint son record historique en 1950 avec une population estimée à 3 620 962 habitants. Cependant, avec la désindustrialisation de la Manufacturing Belt (« ceinture des usines ») au cours des années 1950 et 1960, Chicago subit un déclin démographique comme bon nombre de villes industrielles du Midwest. Chicago fut pendant environ un siècle, la deuxième ville des États-Unis derrière New York avant de céder sa place à Los Angeles en 1990, devenant ainsi la troisième du pays jusqu'à nos jours. Depuis le début des années 1990, la population de Chicago a tendance à se stabiliser autour des 2,7 millions d'habitants avec un léger pic en 2000 (2,8 millions d'habitants). En 1996, Chicago avait la sixième plus importante population née à l'étranger des États-Unis[8]. Selon un sondage de juin 2020, il y avait plus de quarante langues parlées par plus de 1 000 personnes résidant à l'intérieur des limites de la ville.
Les habitants de Chicago s'appellent les Chicagoans[9].
Composition ethnique
Groupe | Chicago | Illinois | États-Unis |
---|---|---|---|
Euro-Américains | 45,0 % | 71,5 % | 72,4 % |
Afro-Américains | 32,9 % | 14,6 % | 12,6 % |
Autres | 13,4 % | 6,7 % | 6,4 % |
Asio-Américains | 5,5 % | 4,6 % | 4,8 % |
Métis-Américains | 2,7 % | 2,3 % | 2,9 % |
Amérindiens | 0,5 % | 0,3 % | 0,9 % |
Total | 100 % | 100 % | 100 % |
Hispaniques/Latino-Américains | 28,9 % | 15,8 % | 16,7 % |
Profil démographique | 1940[12] | 1970[12] | 1990[12] | 2010[13] | 2020[14] |
---|---|---|---|---|---|
Euro-Américains | 91,7 % | 65,6 % | 45,4 % | 45,0 % | 47,7 % |
—Blancs non hispaniques | 91,2 % | 59,0 % | 37,9 % | 31,7 % | 33,3 % |
—Hispaniques/Latino-Américains | 0,5 % | 7,4 % | 19,6 % | 28,9 % | 28,6 % |
Afro-Américains | 8,2 % | 32,7 % | 39,1 % | 32,9 % | 29,2 % |
Asio-Américains | 0,1 % | 0,9 % | 3,7 % | 5,5 % | 6,8 % |
Tandis que la majeure partie de la ville de Chicago et de sa région environnante était, dans les années 1940 et 1950, considérée comme étant ségrégationniste, la sociologie culturelle de Chicago résulte du creuset démographique avec presque les mêmes pourcentages d'Euro-Américains et d'Afro-Américains ainsi que d'importantes populations hispaniques et asiatiques. Aujourd'hui, les Euro-Américains (populations d'ascendance européenne) occupent principalement les quartiers nord (North Side) tandis que les communautés Afro-Américaines, Hispaniques et Latino-Américaines se prolongent radicalement à l'extérieur de Downtown Chicago au profit des quartiers sud (South Side) et des quartiers ouest (West Side). Depuis le début des années 2000, les Asio-Américains ont tendance à s'installer dans les quartiers nord.
En 2020, l'agglomération de Chicago avait la troisième plus grande population afro-américaine juste derrière New York et Atlanta, la troisième plus grande communauté italienne après New York et Philadelphie et la troisième plus grande communauté chinoise après New York et San Francisco. En 2020, l'agglomération de Chicago avait la troisième plus grande communauté portoricaine des États-Unis (en dehors de Porto Rico)[15] après New York et Philadelphie, et la quatrième plus grande communauté mexicaine après Los Angeles, San Antonio et Houston[16].
Les principaux groupes ethniques de Chicago sont les Euro-Américains[17] (Irlandais, Allemands, Italiens, Polonais, Roumains, Hollandais, Russes et Tchèques), les Afro-Américains[17], les Hispaniques et Latino-Américains (Mexicains et Portoricains principalement), et les Asio-Américains (Chinois et Coréens principalement). Les métis représentaient environ 5,3 % de la population de la ville en 2020[3]. Chicago possède une importante population irlando-américaine dont la plupart se sont installés dans les quartiers sud à leur arrivée au milieu du XIXe siècle. Cependant bon nombre d'entre eux se sont déplacés dans les quartiers nord et les banlieues résidentielles durant la deuxième moitié du XXe siècle. Plusieurs personnalités politiques de Chicago sont issues de la communauté irlandaise dont notamment cinq maires : Richard M. Daley (maire de 1989 à 2011), Edward Joseph Kelly (1933-1947), Martin H. Kennelly (1947-1955), Richard Daley (1955-1976) et Jane Byrne (1979-1983), la première femme à accéder au poste de maire d'une grande ville américaine[18].
Euro-Américains
Chicago possède une grande population d'origine irlandaise dont beaucoup résident aujourd'hui dans les quartiers nord (North Side). À leur arrivée à Chicago, de nombreuses familles irlandaises s'installèrent dans les quartiers sud (South Side), et plus particulièrement dans le secteur de Bridgeport et les quartiers immédiats, pour travailler dans les usines et les abattoirs de la ville (Union Stock Yards)[19]. Les premières années dans l'histoire de Chicago coïncidèrent avec une hausse importante d'immigrants venus d'Irlande dans les années 1830. Certains Irlandais vivaient déjà à Chicago avant même qu'elle ne soit officiellement incorporée en tant que municipalité en 1833[20]. Le nombre d'Irlandais a rapidement augmenté dans les années qui ont suivi l'incorporation, surtout après l'arrivée des réfugiés de la Grande Famine[21] qui toucha l'Irlande entre 1845 et 1852[22] - [23]. En 1850, les immigrants irlandais représentèrent un cinquième de la population totale de la ville. Beaucoup de politiciens locaux sont des descendants issus de cette communauté dont le maire Richard M. Daley qui régna sur la ville pendant 22 ans de 1989 à 2011[24]. Depuis toujours, ils sont particulièrement présents dans la vie locale et politique. L'administration municipale comprend une forte proportion d'Irlandais parmi ses employés, notamment dans les pompiers et les services de police de la ville. Depuis plus de 150 ans, la communauté irlandaise a été bénéfique et d'une implication fondamentale pour la ville, ils sont à l'origine de la construction de nombreuses églises catholiques, d'écoles et d'hôpitaux à travers la ville et beaucoup aidèrent à la reconstruction de Chicago à la suite du Grand incendie de 1871 (au même titre que les Suédois). À ce jour, les Irlandais sont toujours très actifs dans la politique de la ville[25].
Tout comme les Irlandais et les Italiens, les Allemands constituent une partie importante de la population blanche vivant à Chicago et cela depuis les premières années dans l'histoire de la ville. Quand les Grandes Plaines commencèrent à accueillir des immigrants et à s'ouvrir à la colonisation, de nombreux immigrants allemands s'installèrent à Chicago dans les années 1830 et 1840 pour gagner de l'argent avant de repartir pour l'Ouest et y construire une ferme. En 1850, la communauté allemande constituait un sixième de la population de Chicago. Dans les années 1880 et 1890, les Allemands étaient le plus grand groupe ethnique dans la ville, suivis des Irlandais, des Polonais et des Suédois. En 1900, lorsque Chicago comptait 1 698 575 habitants, environ 470 000 personnes étaient d'origine allemande. Un résident sur quatre était né en Allemagne ou avait un parent né là -bas. Bien que leur nombre ait chuté en raison de la réduction de l'immigration en provenance d'Allemagne et que la Première Guerre mondiale ait rendu impopulaire l'héritage allemand, 22 % de la population de Chicago revendiquèrent appartenir à ce dernier lors d'un sondage de 1920[26]. Un des groupes les plus distincts furent les Allemands de la Volga, qui sont les descendants de colons allemands qui furent déportés le long de la Volga et de la mer Caspienne en Russie pendant la Seconde Guerre mondiale, après l'invasion allemande de l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS)[27] - [28]. Ils se sont en grande partie regroupés dans les secteurs de Jefferson Park, Forest Glen et Norwood Park dans le Northwest Side de la ville, principalement durant la période allant de 1907 à 1920. Avant de s'établir à Chicago, certains d'entre eux travaillèrent un temps dans les champs de betterave sucrière du nord du Colorado. En 1930, il y avait environ 450 familles allemandes de la Volga qui vivaient dans le secteur de Jefferson Park, dont la plupart provenaient du Wiesenseite[29], une région de Russie peuplée par des allemands.
L'immigration massive des Polonais à Chicago commença au début du XXe siècle, lorsque le 11 novembre 1918, la Pologne gagna son indépendance avec la proclamation de la Deuxième République[30]. Depuis plus d'un siècle, la ville de Chicago concentre la plus importante population polonaise en dehors de Varsovie, la capitale de la Pologne[31] - [32]. Un fait que la ville célèbre chaque week-end lors de la Fête du travail avec le festival polonais qui se déroule dans le secteur de Jefferson Park[33]. La communauté polonaise de Chicago se concentre principalement dans le secteur d'Avondale (au sein des quartiers de Jackowo/Polish Village) et dans le secteur de Lincoln Square. Chicago comprend la plus grande concentration de Góralis (montagnards carpatiens) en dehors de l'Europe ; ils se concentrent principalement dans le sud-ouest de la ville. Chicago accueille également les sièges sociaux du plus grand corps luthérien aux États-Unis et possède la plus grande église luthérienne évangélique en Amérique.
Chicago a l'une des plus fortes concentration d'Italiens aux États-Unis, avec plus de 500 000 personnes vivant dans la région métropolitaine[34]. Chicago possède la troisième plus grande population américaine d'origine italienne aux États-Unis, juste derrière New York et Philadelphie. Lorsque les Italiens arrivèrent à Chicago au cours du XIXe siècle, ils s'installèrent principalement autour de Taylor Street et Grand Avenue, dans le quartier de Little Italy (la « petite Italie »)[35], devenu pour la nouvelle génération d'Italiens le quartier historique de leurs ancêtres. Ils se développèrent également dans les quartiers sud où beaucoup d'entre eux travaillèrent dans les usines et les aciéries du secteur de South Chicago. Aujourd'hui, les populations italo-américaines sont disséminées à travers toute la ville de Chicago et son agglomération. Une petite communauté sicilienne était présente à Chicago dès la fin du XIXe siècle et se concentrait principalement dans le petit quartier de Little Sicily (la « petite Sicile »)[36]. Cependant, les habitants de Little Sicily se déplacèrent à partir des années 1960 à la suite des problèmes sociaux générés par le quartier voisin de Cabrini-Green.
Depuis environ 150 ans, la ville de Chicago comprend une communauté suédoise qui représente à ce jour près de 15 133 personnes[37] (soit environ 0,5 % de la population de Chicago). Au cours de la période 1870-1900, le nombre de Chicagoans originaires de Suède explosa à la suite de l'émigration suédoise vers les États-Unis. À la fin du XIXe siècle, il y avait plus de Suédois à Chicago qu'à Stockholm (environ 190 000 personnes). Parfois, il est dit que « les Suédois ont construit Chicago » car ils contribuèrent largement à reconstruire la ville qui était presque totalement ravagée à la suite du Grand incendie de 1871, ce qui conduisa à une grande influence suédoise dans certains quartiers de Chicago. En effet, beaucoup d'entre eux travaillèrent dans le bâtiment et furent charpentiers, maçons, menuisiers ou paysagistes. Le style architectural suédois de certaines maisons et bâtiments est évident dans plusieurs quartiers, en particulier dans le secteur de Lakeview et dans le quartier d'Andersonville plus au nord (dans le secteur d'Edgewater) qui resta pendant longtemps le bastion des Suédois lorsque les premiers immigrants s'installèrent à Chicago. La grande majorité d'entre eux délaissèrent Andersonville dans les années 1970 pour s'installer dans les quartiers limitrophes et ailleurs à travers le North Side[38].
Dans la ville, les autres groupes ethniques d'origine européenne (ou Blancs) incluent les Ukrainiens, les Tchèques et les Russes. Au tournant du XXe siècle, Chicago avait la troisième plus grande population tchèque dans le monde, après Prague et Vienne. La communauté ukrainienne de Chicago[39] comprend environ 14 536 personnes vivant à l'intérieur des limites de la ville (environ 45 000 dans l'agglomération). Aujourd'hui, ils se concentrent à la fois dans et autour du quartier de Ukrainian Village (le « village ukrainien »)[40] et dans d'autres secteurs de North Side. Au cours de ces deux derniers siècles, il y a eu quatre vagues importantes d'immigrants ukrainiens vers les États-Unis. Les premiers immigrants sont arrivés au cours de la période 1870-1914. La plupart d'entre eux étaient des paysans pauvres à la recherche d'une vie meilleure en Amérique. De nombreuses petites enclaves ukrainiennes se sont développées dans toute la ville de Chicago, y compris dans la zone délimitée par Division Street, Racine Avenue, Orleans Street et Roosevelt Road. La communauté ukrainienne de Chicago est l'une des plus importantes des États-Unis[41]. Les organisations locales ainsi que l'Ukrainian Institute of Modern Art et le Musée national ukrainien organisent fréquemment des conférences, des réunions et des expositions par des groupes locaux ainsi que par les principaux artistes et intellectuels ukrainiens de la région de Chicago. La ville comprend d'autres populations en provenance d'Europe de l’Est dont de petites communautés autrichienne, hongroise et slovaque dispersées dans les secteurs de Near West Side et West Town, mais aussi des populations originaires des pays baltes dont une communauté lituanienne de près de 100 000 personnes[42] et une communauté estonienne d'environ 50 000 personnes[43].
La ville de Chicago abrite également une importante communauté roumaine. Les immigrants roumains commencèrent à s'établir dans la région de Chicago dès les années 1870. Près d'un siècle plus tard, une seconde vague d'immigrants roumains arriva dans la région de Chicago dans la période allant de la fin des années 1960 jusqu'au début des années 1980 à la suite de l'oppression exercée par le régime communiste de Roumanie. Durant cette période (1945-1989), la Roumanie connut un régime dictatorial d'inspiration marxiste-léniniste[44]. Lentement, ils établirent des communautés et construisirent des églises, créèrent leurs propres entreprises, commerces de proximité, quincailleries ainsi que des clubs sociaux, des banques et un centre communautaire roumain. En 2000, bien que le bureau du recensement des États-Unis (United States Census Bureau) fasse officiellement état d'une population d'environ 13 871 immigrants roumains à Chicago et 25 050 résidents d'ascendance roumaine dans la région métropolitaine de Chicago, les dirigeants communautaires estiment qu'entre 50 000 et 65 000 roumains vivent dans la région métropolitaine de Chicago. La région abrite aujourd'hui entre 125 000 et 150 000 personnes d'origine roumaine, ce qui en fait l'une des plus importantes du Midwest[45].
Afro-Américains
Les premiers immigrants Afro-Américains (ou Noirs) arrivèrent à Chicago lors de la Grande migration à la fin du XIXe siècle. Ils fuirent la ségrégation raciale de certains États du Sud des États-Unis et trouvèrent du travail avec des salaires mieux rémunérés dans les usines et les abattoirs des Union Stock Yards. Ils s'installèrent principalement dans les quartiers pauvres de South Side, de West Side, et dans une moindre mesure dans les grands ensembles (housing projects) du quartier de Bronzeville[46] (tels que les Ida B Wells Housing Project, les Robert Taylor Homes et les Stateway Gardens). Bronzeville fut rapidement étendu jusqu'à abriter la plus grande communauté noire urbaine des États-Unis[47] (aujourd'hui dépassée par les différents quartiers à forte population noire de New York, comme Harlem et le Bronx). En 1920, la population noire atteignit les 100 000 habitants à Chicago.
Les premières tensions raciales significatives apparurent avec les émeutes de 1919 qui firent des dizaines de morts. C'est dans ce contexte difficile, aggravé par la prohibition et la guerre au sein du crime organisé de Chicago qui fit rage entre la mafia italienne et la mafia irlandaise pour le contrôle de la ville, que le blues et le jazz se développèrent. C'est au début des années 1930 qu'émergea le premier courant blues de Chicago baptisé « Bluebird Sound » du nom du label Bluebird Records de Lester Melrose[48]. Le blues des artistes chicagoans fut assez sophistiqué, traduisant bien l'aspiration d'intégration et d'élévation sociale des premiers émigrants afro-américains. Une des principales raisons de la venue de nombreux musiciens afro-américains au début des années 1920 à Chicago fut la fermeture par décret de Storyville[49], qui fut le « Quartier des spectacles » de La Nouvelle-Orléans, déclenchant ainsi un vaste mouvement de musiciens en particulier à Chicago. La ville accueillit Louis Armstrong dans les années 1920 qui fit ses premiers enregistrements et travailla avec Joe « King » Oliver[50]. Aujourd'hui, Chicago continue d'avoir une scène jazz vibrante et innovante, notamment à travers son festival de jazz populaire appelé Chicago Jazz Festival qui se déroule chaque année à Grant Park[51] - [52].
À partir des années 1950 et 1960, de nombreuses familles afro-américaines s'installèrent dans d'autres quartiers comme Cabrini-Green (dont le grand ensemble de Frances Cabrini Rowhouses jusqu'alors habité principalement par des italiens[53]) et dans les secteurs de Woodlawn, Kenwood, South Shore et Pullman entre autres. Dans les années 1950 et 1960, une nouvelle vague d'immigrants afro-américains arrivèrent à Chicago en provenance des États ruraux du Sud des États-Unis, essentiellement du Mississippi et de l'Arkansas. Ces nouveaux arrivants s'installèrent dans le South Side et le West Side, occupés jusqu'alors par une très forte majorité d'euro-américains (essentiellement des irlandais et des italiens, mais aussi des polonais et des russes). Ces derniers, principalement issus de la classe moyenne, abandonnèrent en partie leurs maisons au profit d'autres quartiers de la ville ou des banlieues avoisinantes. Certains quartiers de South Side devinrent par la suite des ghettos peuplés exclusivement par des afro-américains.
Asio-Américains
Les premiers immigrants chinois vinrent à Chicago à la fin des années 1860 et au début des années 1870 : il s'agit principalement d'anciens ouvriers et mineurs qui arrivèrent de l'Ouest américain et qui se retrouvèrent sans-emplois à la suite de l'achèvement du premier chemin de fer transcontinental. Entre 1890 et 1930, la population chinoise de Chicago passa de 500 à 6 000 personnes[54]. Avec la Révolution communiste en Chine et l'assouplissement des règles de l'immigration aux États-Unis, le plus grand afflux de Chinois survint dans les années 1950 et 1960[55] lorsque la guerre civile chinoise opposant le Kuomintang (KMT, parti nationaliste) et le Parti communiste chinois (PCC) prit fin en 1949 avec la victoire de Mao Zedong et la proclamation de la République populaire de Chine (RPC). L'amélioration des rapports entre les Chinois et les Américains dans les années 1950 contribua également à cette poussée de l'immigration. Au cours de ces deux décennies, la population chinoise à Chicago doubla, passant de 7 000 à 14 000 personnes.
Dans les années 1970, le quartier chinois de Chicago (connu sous le nom de Chinatown et situé dans le secteur d'Armour Square) devint le troisième du pays en importance derrière ceux de New York et de San Francisco[56]. Bien qu'au fil des années la population chinoise se soit en partie déplacée dans les secteurs de North Side, le quartier accueille toujours des immigrés en provenance de Corée, de Taïwan et de République populaire de Chine[57]. Selon le recensement de 2010, la population chinoise vivant dans ce quartier était d'environ 16 325 habitants. D'après le Chicago Primary Metropolitan Statistical Areas, 68 021 personnes d'ascendance chinoise vivent dans l'agglomération[58]. Le quartier chinois de Chicago est comme dans beaucoup de villes américaines, très caractéristique, avec son hôtel de ville chinois, son temple chinois, son musée consacré à l'histoire de la communauté chinoise du quartier, sa chambre de commerce et son parc : le Ping Tom Memorial Park, nommé en l'honneur de l'entrepreneur et homme d'affaires Ping Tom[59].
Il existe aussi une communauté vietnamienne située dans le quartier de Little Vietnam, dans le secteur d'Uptown. Ce quartier est surtout peuplé de résidents qui ont la nationalité cambodgienne et vietnamienne[60]. Cependant bon nombre d'entre eux étaient originaires de minorités ethniques chinoises et, pour cette raison sont devenus des réfugiés de la guerre du Viêt Nam entre 1960 et le milieu des années 1970. Beaucoup d'habitants d'origine cambodgienne arrivèrent à Chicago dans les années 1970 et 1980 à la suite de la guerre civile cambodgienne (1967-1975). Le quartier de Little Vietnam abrite également une communauté laotienne et une communauté thaïlandaise.
Autres groupes
L'aire métropolitaine de Chicago est devenue également un centre urbain important pour les américains d'origine indienne et les américains originaires du sous-continent indien et d'Asie du sud. Chicago a la plus grande population américaine d'Asie du sud dans le pays, après New York et San Francisco. La Devon Avenue dans le nord de Chicago en est un exemple, car elle comporte l'une des plus importantes concentrations d'asiatiques d'Amérique du Nord dont les habitants sont originaires d'Asie du sud[61]. Elle a aussi la deuxième plus grande population mexico-américaine aux États-Unis derrière Los Angeles. La ville possède également une petite communauté assyrienne. Il y a environ 185 000 arabes originaires du Moyen-Orient vivant à Chicago, dont la plupart se trouvent dans les parties suburbaines du comté de Cook dans la banlieue de Chicago. Il y a environ 75 000 arabes installés dans les cinq comtés limitrophes du comté de Cook.
Composition des ménages
Recensement | Chicago | Illinois | États-Unis |
---|---|---|---|
Population totale | 2 746 388 | 12 812 508 | 331 449 281 |
Densité de population | 4 532 hab./km2 | 85 hab./km2 | 34 hab./km2 |
Revenu médian par ménage | 62 097 $ | 68 428 $ | 64 994 $ |
Revenu médian par habitant | 39 068 $ | 37 306 $ | 35 384 $ |
Diplôme d'études secondaires | 85,9 % | 89,7 % | 88,5 % |
Personnes en situation précaire | 17,3 % | 11 % | 11,4 % |
Naissances à l'étranger | 20,3 % | 13,9 % | 13,5 % |
Euro-Américains | 47,7 % | 76,8 % | 76,3 % |
Afro-Américains | 29,2 % | 14,6 % | 13,4 % |
Hispaniques/Latino-Américains | 28,6 % | 17,5 % | 18,5 % |
Asio-Américains | 6,8 % | 5,9 % | 5,9 % |
En 2021, il y avait 1 081 143 ménages dans la ville de Chicago[62] : 48,56 % (soit 1 310 878 personnes) sont des hommes et 51,44 % (soit 1 388 469 personnes) sont des femmes[62]. 25,36 % ont un ou plusieurs enfants vivants avec eux, 74,64 % sont sans enfants, 36,1 % sont des ménages mariés, 18,9 % sont des femmes veuves ou divorcées avec un ou plusieurs enfants, et 40,4 % ne sont pas des familles. De tous les ménages, 32,6 % se composent de plusieurs personnes. Environ 8,7 % sont des personnes de 65 ans ou plus vivants seules. La taille moyenne d'un ménage résidant à Chicago était de 2,67 personnes et la taille moyenne d'une famille était de 3,50 personnes.
De toute la population de la ville, environ 20,5 % ont moins de 18 ans, 11,2 % ont entre 18 et 24 ans, 33,4 % entre 25 et 44 ans, 18,9 % entre 45 et 64 ans, et 12,7 % 65 ans et plus. À Chicago, l'âge moyen est de 34 ans[62]. Pour 100 femmes, il y a environ 96 hommes. Pour 100 femmes de 18 ans et plus, il y a environ 91 hommes.
Le revenu médian pour un ménage dans la ville était de 62 097 dollars, et le revenu médian pour une famille était de 95 110 dollars. Comparé au revenu familial médian de l'Illinois, le revenu familial médian de Chicago est supérieur de 7 339 dollars. Les hommes ont un revenu médian de 36 686 dollars contre 27 313 dollars pour les femmes. Le revenu médian par habitant dans la ville était de 31 613 dollars. En 2020, 17,3 % de la population vivait en-dessous du seuil de pauvreté dont 16,6 % étaient des familles. De toute la population, 26,1 % des moins de 18 ans et 14,5 % des plus de 65 ans vivaient au-dessous du seuil de pauvreté.
Selon le bureau du recensement des États-Unis, 2 746 388 personnes vivaient à l'intérieur des limites de la ville de Chicago en 2020, alors que la population dans les banlieues continue à se développer, avec des évaluations à 9 618 502 combinant la ville et sa région métropolitaine (Chicagoland)[63] - [64].
Nombre d'actifs
En 2021, les cols blancs (cadres et employés de bureau) représentent 82,6 % de la population active de Chicago[62], tandis que les cols bleus (travailleurs manuels et ouvriers) représentent 17,4 %[62]. Il y a environ 112 379 entrepreneurs à Chicago (8,25 % de la population active) ; 932 241 travailleurs employés dans des entreprises privées (68,46 %) et 161 808 personnes travaillant dans des institutions gouvernementales (11,88 %)[62]. Environ 36 000 personnes sont employées par la ville de Chicago et travaillent dans les différentes administrations et services municipaux[65].
En août 2021, le taux de chômage était de 7,5 %[66], un chiffre plus élevé que la moyenne nationale (5,2 %) et la moyenne de l'État (7 %) mais en baisse depuis trois ans. En octobre 2022, le taux de chômage était de 5,3 % à Chicago.
Communauté LGBT
En 2015, selon une étude de l'institut de sondage Gallup, 3,8 % de la population de la ville s'identifiaient comme appartenant à la communauté LGBT : lesbiennes, gays, bisexuels ou transgenres (3,6 % au niveau national)[67] - [68].
À Chicago, le quartier de Boystown est l'épicentre de la communauté LGBT[69]. Dans ce quartier de North Side, des pylônes Art déco aux couleurs de l'arc-en-ciel LGBT jalonnent les rues, et plusieurs boutiques destinées à cette communauté y sont établies montrant ainsi que Chicago abrite une communauté LGBT qui est officiellement reconnue comme étant l'une des plus importantes des États-Unis après celles de New York et San Francisco[69]. Les maires de Chicago Jane Byrne (1979-1983) et Richard M. Daley (1989-2011) ont largement contribué au développement de cette dernière durant leur mandat[70]. Jane Byrne a inauguré la première « marche des fiertés » de Chicago en 1981[70].
Comme dans plusieurs villes importantes du continent américain (São Paulo, Toronto, Mexico, Buenos Aires…), Chicago accueille chaque année la marche des fiertés (communément appelée « Gay Pride ») qui se déroule dans le quartier de Boystown, le long de North Halsted Street (l'artère commerçante au cœur du quartier), et qui attire des milliers de personnes arrivant de toute la région du Midwest, parfois même de tout le pays.
À la fin des années 1970, Chicago voit s'ériger le premier quartier destiné à la communauté gay aux États-Unis[71]. Situé dans le secteur de Lakeview, le quartier prend de l'importance dans les années 1980 et adopte le nom de « Boystown ». Les bars Roscoe et Side Tracks s'implantent durant cette période et contribuent à la popularité du quartier auprès de la communauté LGBT. Il devient le bastion de la culture homosexuelle dans toute l'agglomération de Chicago et la région du Midwest[72] - [73]. Le quartier est situé à proximité du lac Michigan entre North Belmont Avenue, North Addison Street, West Halsted Street et Broadway Avenue. Plus au nord se trouve le quartier lesbien d'Andersonville dans le secteur d'Edgewater (non loin de Lakeview). Outre le fait de regrouper la plus grande concentration d'américains d'origine suisse des États-Unis, Andersonville est également l'un des foyers de la communauté homosexuelle de Chicago. Ce quartier fut construit dans les années 1850 par les américains d'origine suédoise qui finissent par se dispercer au fil du temps dans les quartiers limitrophes et d'autres secteurs de la ville. Ce sont les différentes organisations regroupées autour de la librairie féministe Women & Children First qui redonnent vie au quartier à partir de la fin des années 1980[74].
Les Chicago Gay and Lesbian Democrats (les « démocrates gays et lesbiennes de Chicago »), connu sous l'acronyme de « CGLD », étaient le principal groupe politique mené par des membres de la communauté LGBT dans les années 1980. Les groupes d'intérêt LGBT et le Parti démocrate ont facilité l'implication politique des LGBT à Chicago[75].
Tout au long des années 1960, 1970 et 1980, Chuck Renslow a été l'un des principaux pionniers de la communauté LGBT de Chicago[76] - [77] grâce à son plaidoyer pour les droits LGBT et à ses combats menés aux côtés du Parti démocrate pour faire pression contre les discriminations à l'encontre des personnes LGBT à Chicago. Chuck Renslow était également largement connu pour son bar gay de longue date, qui était l'un des premiers à ouvrir ses portes à Chicago, et ses photographies masculines provocatrices de renommée mondiale[78]. Dans les années 1980, ACT UP/Chicago était une organisation vouée à l'amélioration de la vie des personnes atteintes du SIDA[79] - [80].
Logements
Il y a 1 217 686 résidences (maisons, appartements…) dans la ville de Chicago. L'année médiane au cours de laquelle ces propriétés ont été construites est 1951[62] (environ 490 973 logements datent d'au moins 1940 ; 147 443 datent des années 1950 ; 120 031 des années 1960 ; 93 923 des années 1970 ; 57 953 des années 1980 ; 62 416 des années 1990, 95 407 des années 2000, et environ 40 156 des années 2010). Sur les 1 081 143 logements occupés à Chicago, 45,35 % sont occupés par leur propriétaire (484 865 personnes), tandis que 54,65 % sont occupés par des locataires (597 063 personnes)[62].
Les propriétés achetées avec des hypothèques représentent 65,92 % des résidences, et la valeur médiane d'une maison avec une hypothèque est de 284 100 dollars. En moyenne, les loyers s'élèvent à environ 1 282 dollars par mois à Chicago (il s'agit de la moyenne de la ville, les prix varient considérablement d'un quartier à un autre).
Langues
Comme dans le reste des États-Unis, l’anglais est la langue officielle à Chicago malgré la présence d’une multitude de communautés ethniques situées sur son territoire. Environ 35 % des Chicagoans parlent, à la maison, une langue autre que l’anglais[81] (au moins 153 langues différentes sont parlées à la maison selon les autorités municipales).
Selon l’American Community Survey pour la période 2010-2014, 64,11 % de la population âgée de plus de 5 ans déclare parler l'anglais à la maison, 24,5 % déclare parler l'espagnol, 2,04 % le polonais, 1,65 % une langue chinoise, 0,83 % le tagalog, 0,53 % l'arabe et 6,34 % une autre langue[82]. Selon l’American Community Survey pour l'année 2015, 15,7 % des habitants de Chicago, soit environ 400 000 personnes, ne parlent pas l'anglais comme langue principale. Le polonais est l'une des langues les plus parlées dans l'État de l’Illinois. Le nombre de locuteurs polonais et/ou d'américains d’origine polonaise est estimé à 11 millions dont plus de 185 000 vivant dans la région de Chicago.
Le tableau ci-dessous concerne les principales langues parlées par les habitants de la ville de Chicago (à partir de l'âge de 5 ans).
Religions
Le christianisme est la religion dominante de la population de la ville (environ 54,14 % des Chicagoans[84]). Il est représenté à travers ses différentes confessions, comprenant ainsi les catholiques, les protestants, les orthodoxes, les anglicans et les chrétiens orientaux (Églises des trois conciles). L'immigration en provenance de pays d'ancienne chrétienté comme de l'Irlande, de l'Italie, du Mexique, de l'Allemagne, de la Pologne, de Cuba, de la Russie, de la Lituanie ou encore de l'Espagne de ces dernières années grossit encore les rangs de ses fidèles. La francophonie est un signe tangible de la présence historique française dans la région, Chicago se compose aussi d'une communauté catholique Francophone[85]. Après les immigrations catholiques, le plus grand changement est survenu pendant et après les deux guerres mondiales et dans la période prospère d'après-guerre, lorsque les Afro-Américains ont émigré par milliers, en particulier du Sud rural. Ils ont apporté avec eux les religions méthodiste, baptiste et plus tard pentecôtiste associées au Sud[86]. D'autres religions sont représentées à Chicago, comme le judaïsme, l'hindouisme, le bouddhisme, l'islam, le sikhisme et le bahaïsme. En raison de cette diversité, Chicago a une architecture religieuse très variée.
Aujourd'hui, 59,87 % des personnes vivant à Chicago sont religieuses[84], ce qui signifie qu'elles s'affilient à une religion. 54,14 % d'entre elles sont chrétiennes, 38,67 % sont catholiques[84] ; 0,32 % sont mormons[84] ; 5,06 % sont d'autres chrétiens[84] ; 1,11 % de la population de Chicago sont Juifs[84] ; 3,89 % sont affiliés à l'Islam[84].
Pourcentage de personnes affiliées à une religion en 2020 : 59,87 %.
- Chrétiens : 54,14 %
- Catholiques : 38,67 %
- Baptistes : 3,51 %
- Luthériens : 1,88 %
- Presbytériens : 1,72 %
- Méthodistes : 1,40 %
- Pentecôtistes : 1,22 %
- Anglicans : 0,36 %
- Mormons : 0,32 %
- Autres chrétiens : 5,06 %
- Juifs : 1,11 %
- Musulmans : 3,89 %
Notes et références
- (en) « Annual Estimates of the Resident Population for Incorporated Places of 50,000 or More, Ranked by July 1, 2019 Population: April 1, 2010 to July 1, 2019 (SUB-IP-EST2019-ANNRNK) », sur census.gov (consulté le )
- World Population Review - North America Cities by Population 2023 (consulté le 19 mars 2023)
- (en) « U.S. Census Bureau QuickFacts : Chicago city, Illinois », sur Census Bureau QuickFacts (consulté le ).
- U.S. Population – Metropolitan Statistical Area Population (consulté le 28 juin 2019)
- The first boundaries of the new town were Kinzie, Desplaines, Madison, and State Streets, which included an area of about three-eighths of a square mile (1 km2)
(en) Frank Alfred Randall et John D. Randall, History of the Development of Building Construction in Chicago, , p. 57-88. - (en) « What Were the Largest Cities Throughout History? », sur ThoughtCo (consulté le )
- (en) « Chicago Growth 1850-1990: Maps by Dennis McClendon », sur tigger.uic.edu, University Illinois Chicago (consulté le )
- (en) « Shaping Illinois: The Effects of Immigration, 1970-2020 », sur CIS.org (consulté le )
- « Consulat général de France à Chicago »
- (en) « Chicago, IL Population - Census 2010 and 2000 », sur censusviewer.com (consulté le )
- (en) « Population of Illinois - Census 2010 and 2000 », sur censusviewer.com (consulté le )
- (en) « Race and Hispanic Origin for Selected Cities and Other Places: Earliest Census to 1990 », United States Census Bureau.
- « Chicago (city), Illinois », State & County QuickFacts, United States Census Bureau.
- U.S. Census Bureau - QuickFacts - Chicago city, Illinois (consulté le 28 avril 2023)
- (en) Alternative Guide to Chicago, Humboldt Park, Office of Multicultural Student Affairs à l'Université de Chicago (consulté le 13 octobre 2022)
- Migration Policy Institute (MPI) - Mexican Immigrants in the United States (consulté le 27 juillet 2022)
- Race and Ethnicity in Chicago, Illinois
- « When A Mayor Moved to the Cabrini-Green Projects », NPR,‎ (lire en ligne)
- Les Échos : Chicago, le grand abattoir, Les Échos, 2013 (consulté le 10 février 2022)
- (en) « Act of Incorporation for the City of Chicago, 1837 », State of Illinois (consulté le ).
- Sean Duffy (dir), Atlas historique de l'Irlande, éditions Autrement, 2002, p. 102
- Kinealy 1994, p. 5.
- O'Neill 2009, p. 1.
- Chicago Public Library - Mayor Richard M. Daley (1989-2011) (consulté le 28 avril 2023)
- Encyclopedia of Chicago : Irish History in Chicago (consulté le 15 mai 2022)
- Germans
- « Allemands de la Volga » (notice no FRBNF11973172) [html], sur catalogue.bnf.fr, Bibliothèque nationale de France, mis à jour le (consulté le ).
- Bernard Féron, « Les Allemands de la Volga sont réhabilités en U.R.S.S. », Le Monde diplomatique,‎ , p. 2 [extrait (page consultée le 6 février 2016)].
- March 1995 issue of the Newsletter of the American Historical Society of Germans from Russia "German Russians in Chicagoland"
- 1914-1920 : Comment les Polonais retrouveront-ils leur indépendance (consulté le 28 mai 2023)
- America the diverse - Chicago's Polish neighborhoods (5/15/2005) USA Weekend Magazine.
- (en) « The 7 Most Polish Cities Outside of Poland » (consulté le 10 novembre 2021)
- America the diverse - Chicago’s Polish neighborhoods (5/15/2005) USA Weekend Magazine
- "Italians", Encyclopedia of Chicago
- « Taylor Street Archives » [archive du ] (consulté le )
- Candeloro, Dominic, « chicago's italians immigrants, ethnics, achievers, 1850–1985 – part 1 », virtualitalia.com, (consulté le )
- « Community Facts: First Ancestry Reported, Chicago city, Illinois », sur 2008–2012 American Community Survey 5-Year Estimates, United States Census Bureau (consulté le )
- "The Undeveloped West or, Five Years in the Territories" Page 39, 1873 http://www.mocavo.com/The-Undeveloped-West-or-Five-Years-in-the-Territories
- (en) https://ukrainiannationalmuseum.org/chicagos-ukrainian-village/ Ukrainian National Museum : Chicago’s Ukrainian Village
- (en) Encyclopedia of Chicago - Ukrainians in Chicago (consulté le 10 novembre 2021)
- (en) « Chicago's Ukrainian Community Weighs In On Impeachment Inquiry », NPR.org,‎ (lire en ligne)
- The Economist : Chicago is the second-biggest Lithuanian city (consulté le 2 octobre 2022)
- Encyclopedia of Chicago - Estonians (consulté le 12 novembre 2020)
- Archie Brown, The Rise and Fall of communism, Vintage Books, 2009, page 105 ; Jean-François Soulet, Histoire comparée des États communistes de 1945 à nos jours, 1996, pages 11-42 et Alexandre Zinoviev, Le Communisme comme réalité, Julliard, 1981, page 58.
- Chicago area's Romanian-American Community (consulté le 28 mai 2023)
- (en) History of Bronzeville - Illinois Tech (consulté le 16 novembre 2021)
- « Black Metropolis-Bronzeville District », City of Chicago Department of Planning and Development, Landmarks Division, (version du 2 mai 2007 sur Internet Archive)
- http://www.bluesagain.com/ Bluebird records - Blues Again (consulté le 16 mars 2022)
- Emily Landau, « Storyville », dans David Johnson, Encyclopedia of Louisiana, (lire en ligne [archive du ]) (consulté le )
- Jean-Michel Lacroix, Histoire des États-Unis, Paris, Presses universitaires de France, 2007 (2e éd.) (ISBN 978-2-13-056074-6), p. 364.
- « History of the Chicago Jazz Festival », sur City of Chicago (consulté le )
- « Chicago Jazz Festival 1979-2004-updated (to 2008) » [archive du ], Chicago Jazz Festival (consulté le )
- « Chicago Housing Authority website "History" » [archive du ] (consulté le )
- Ling, Huping, Chinese Chicago: race, transnational migration, and community since 1870, Stanford, California, , loc 531 (ISBN 978-0-8047-8336-1, OCLC 773666609, lire en ligne [archive du ])
- La Chine et les États-Unis partenaires et concurrents (consulté le 28 mai 2023)
- « Chinatown » [archive du ], sur Encyclopedia of Chicago (consulté le )
- (en) https://www.choosechicago.com/asian-heritage-chicago-neighborhood (consulté le 10 novembre 2021)
- Recensement 2000, Chicago Primary Metropolitan Statistical Areas
- Johnson, Geoffrey. "Top 40 Chicago Pioneers: Visionaries from 1970 to 2010." Chicago. Date: Dec. 2010.
- Monica Eng, « THE ESSENTIALS: Argyle Street », sur Chicago Tribune, Chicago Tribune, (consulté le )
- (en) ChooseChicago - Explore Asian culture in Chicago’s neighborhoods
- (en) Point2Homes - Chicago Demographics - What is the population of Chicago ? (consulté le 5 août 2021)
- « Annual Estimates of the Resident Population for Combined Statistical Areas in the United States and Puerto Rico: April 1, 2010 to July 1, 2019 (CSA-EST2019-ANNRES) », United States Census Bureau, Population Division, (consulté le )
- « Annual Estimates of the Resident Population for Metropolitan Statistical Areas in the United States and Puerto Rico: April 1, 2010 to July 1, 2019 (CBSA-MET-EST2019-ANNRES) », United States Census Bureau, Population Division, (consulté le )
- https://www.illinoispolicy.org/report-more-than-one-third-of-chicago-city-workers-make-more-than-100k-annually/ (consulté le 28 mai 2023)
- YCharts - Chicago, IL Unemployment Rate (consulté le 28 avril 2023)
- (en) David Leonhardt et Claire Cain Miller, « The Metro Areas With the Largest, and Smallest, Gay Populations », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
- (en-US) « San Francisco Metro Area Ranks Highest in LGBT Percentage », Gallup.com,‎ (lire en ligne)
- ChooseChicago : LGBT Ã Chicago
- https://www.windycitytimes.com/ Windy City Times : Former Chicago Mayor Byrne Dies
- (en) Ann Durkin Keating, Chicago Neighborhoods and Suburbs : A Historical Guide, University of Chicago Press, , 329 p. (ISBN 978-0-226-42883-3, lire en ligne)
- (en) Sam Weller, Secret Chicago : The Unique Guidebook to Chicago's Hidden Sites, Sounds & Tastes, ECW Press, , 275 p. (ISBN 978-1-55022-493-1, lire en ligne)
- (en) Karla Zimmerman, Lisa Dunford et Nate Cavalieri, Chicago : City Guide, Lonely Planet, , 280 p. (ISBN 978-1-74104-767-7, lire en ligne)
- (en) Women & Children First : Mission & History (consulté le 1er mai 2023)
- Donald P. Haider-Markel, Gay and Lesbian Americans and Political Participation: A Reference Handbook, Santa Barbara, CA, ABC-CLIO, coll. « Political Participation in America », (ISBN 9781576072561), [ https://books.google.com/books?id=m_boGY8AUTIC&pg=PA145 145]
- (en) « Chuck Renslow », sur www.imrl.com (consulté le )
- (en) Leather Archives & Museum, « Chuck Renslow » [archive du ], sur www.leatherarchives.org (consulté le )
- (en-US) « CHARLES "CHUCK" RENSLOW – Chicago LGBT Hall of Fame » (consulté le )
- Deborah B. Gould, Moving Politics: Emotion and ACT UP's Fight Against AIDS, Chicago, University of Chicago Press, (ISBN 9780226305318, lire en ligne), p. 43
- https://crossroadsfund.org/content/act
- GEO Voyages : découvrir Chicago
- (en) « American FactFinder », sur factfinder.census.gov.
- MLA Language Map Data Center
- Religion in Chicago, Illinois
- http://www.ccf-chicago.org/
- Encyclopedia of Chicago : Religion, Chicago's Influence on (consulté le 25 avril 2023)