Contrexéville
Contrexéville [kɔ̃tʁɛksevil] est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est.
Contrexéville | |
La Rotonde et les galeries des thermes. | |
Blason |
Logo |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Neufchâteau |
Intercommunalité | Communauté de communes Terre d'Eau |
Maire Mandat |
Luc Gérecke 2020-2026 |
Code postal | 88140 |
Code commune | 88114 |
Démographie | |
Gentilé | Contrexévillois |
Population municipale |
3 105 hab. (2020 ) |
Densité | 208 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 11′ 07″ nord, 5° 53′ 47″ est |
Altitude | 344 m Min. 324 m Max. 442 m |
Superficie | 14,96 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Contrexéville (ville isolée) |
Aire d'attraction | Vittel - Contrexéville (commune du pôle principal) |
Élections | |
Départementales | Canton de Vittel |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | ville-contrexeville.fr |
Contrexéville est connue principalement comme ville thermale, dont l'eau minérale est commercialisée sous la marque Contrex.
Géographie
Contrexéville est une petite ville située dans le Nord-Est de la France, à l'ouest du département des Vosges. Elle est traversée par le Vair. Contrexéville est voisine de Vittel, qui est également une station thermale réputée.
Le contournement de la ville a été inauguré le 25 juin 2005, et se situe entre l'autoroute A31 et Épinal.
Lieux-dits et écarts
- Chêne de la Vierge
- la Chaille
- Outrancourt, ancienne commune (88339), absorbée le [1] (arrêté du 22-12-1964)
Communes limitrophes
Mandres-sur-Vair / Norroy | ||||
Bulgnéville / Suriauville | N | Vittel / Lignéville | ||
O Contrexéville E | ||||
S | ||||
Dombrot-le-Sec |
Géologie et relief
Contrexéville se trouve dans une région vallonnée en bordure du Plateau lorrain à quelques dizaines de kilomètres du massif des Vosges.
La ville est en partie située au-dessus du bassin houiller keupérien des Vosges[2].
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le Vair, le ruisseau d'Arceau, le ruisseau de Froide Fontaine, le ruisseau de la Chaille et le ruisseau de Suriauville[3] - [Carte 1].
Le Vair, d'une longueur totale de 65,3 km, prend sa source dans la commune de Dombrot-le-Sec et se jette dans la Meuse à Maxey-sur-Meuse, en limite avec Greux, après avoir traversé 23 communes[4].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Nappe des Grès du Trias Inférieur ». Ce document de planification, dont le territoire comprend le périmètre de la zone de répartition des eaux[Note 1] de la nappe des Grès du trias inférieur (GTI), d'une superficie de 1 497 km2, est en cours d'élaboration. L’objectif poursuivi est de stabiliser les niveaux piézométriques de la nappe des GTI et atteindre l'équilibre entre les prélèvements et la capacité de recharge de la nappe. Il doit être cohérent avec les objectifs de qualité définis dans les SDAGE Rhin-Meuse et Rhône-Méditerranée. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le conseil départemental des Vosges[5].
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Urbanisme
Typologie
Contrexéville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2] - [6] - [7] - [8]. Elle appartient à l'unité urbaine de Contrexéville, une unité urbaine monocommunale[9] de 3 202 habitants en 2017, constituant une ville isolée[10] - [11].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vittel - Contrexéville, dont elle est une commune du pôle principal[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12] - [13].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (45,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (45,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (34,1 %), forêts (32,3 %), zones urbanisées (13,1 %), zones agricoles hétérogènes (11 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (9,4 %), terres arables (0,2 %)[14].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[15].
Voies de communication et transports
Contrexéville est sur la ligne ferroviaire à double voie de la ligne de Merrey à Hymont - Mattaincourt inaugurée en 1881. Du fait du mauvais entretien et d'une fréquentation faible, le service voyageurs a été interrompu le 17 décembre 2016. Le trafic voyageurs a repris en avril 2019, à raison d’un train tous les vendredis dans le sens Paris - Vittel et un train tous les dimanches dans le sens Vittel - Paris.
Depuis 1984/85, Contrexéville a accès à l'autoroute A31 dont l'échangeur n°9 est situé à 7 km sur la commune de Bulgnéville.
Toponymie
Les études étymologiques ont longtemps été indécises avant de convenir que Contrexéville était formé du patronyme germain Gondéric (Guntharis), auquel s’ajoutent les suffixes -iaca et -villae (-iacum pour le domaine et villa pour l'habitat). Initialement de Gundericiacavilla, le nom du village est devenu Gundrecivilla puis Contrexéville après les diverses modifications dues aux contractions linguales. Il s'agit là de formes écrites. La prononciation moderne avec /ks/, calquée erronément sur la graphie actuelle, ne correspond pas à la forme en lorrain roman, avec un /š/ ou un /ʃ/ (= s légèrement chuinté ou ch), qui serait /s/ en français standard (cf. Xonrupt). N. B. : ce genre d'erreur est fréquent en français administratif et scolaire depuis un siècle (dans Bruxelles, Auxerre...).
Histoire
Préhistoire
La présence des premiers chasseurs-cueilleurs est attestée il y a plus de 40 000 ans sur les plateaux qui dominent Contrexéville, grâce aux nombreuses découvertes d'outils en pierre taillée, dont des bifaces datés de la période du Paléolithique.
Les périodes mésolithique et néolithique, sont caractérisées par les pointes de flèches. C'est à partir de 5000 ans av. J.-C., que la sédentarisation des hommes est un facteur de transformation du paysage par les essartages et les cultures.
Antiquité
Les traces des Gaulois, les Celtes de l'âge du fer sont encore visibles, les champs tumulaires parsèment encore les forêts ; les nombreux objets qu'ils contenaient sont exposés au musée national de Saint-Germain-en-Laye, et à celui d'Épinal.
Les voies romaines, les nécropoles, les villas fouillées ces dix dernières années par l'INRAP (Institut national de recherches archéologiques préventives), permettent de restituer l'occupation des hommes sur le territoire de Contrexéville entre la période qui s'étend de la Tène (-300 av. J.-C.) à la fin de l'Empire romain (500 apr. J.-C.).
Les Mérovingiens
Deux sites mérovingiens précurseurs du village de Contrexéville ont été découverts. Dans le centre-ville : un habitat avec sa forge, édifié sur les ruines d'une villa gallo-romaine. À la sortie nord de l'agglomération : une nécropole de 28 inhumations datées de 450 à 650 apr. J.-C., proche vraisemblablement d'un hameau. C'est la période où les noms de beaucoup de villes vont naître, Contrexéville en est un exemple (voir début de la partie Histoire).
Du VIIe au XIIe siècle
Une longue période lacunaire de quatre siècles nous prive d'éléments historiques susceptibles de nous faire connaître l'évolution du village entre Gunderic au VIIe siècle, et la construction de l'église romane dédiée à saint Epvre au milieu du XIIe siècle.
Le XIIe siècle
Grâce à l'apparition du premier document écrit, un cartulaire qui fait sortir Gundrecivilla de l'ombre en 1213[16], nous savons que le seigneur de Contrexéville est Aubert de Darney, un grand personnage qui fait don de l'église qui lui appartenait aux moines clunisiens du prieuré de Relanges (fondé en 1030 par Ricuin de Darney et sa femme Lancrède - confirmé en 1050 par le pape Léon IX). De nombreux parchemins conservés aux archives départementales nous permettent de suivre le lent développement rural de la communauté villageoise qui jusqu'à l'aube du XVIIe siècle, vivra au rythme des labours, des semailles et des moissons. La guerre de Cent Ans et l'arrestation d'un valet nommé Maurice qui espionnait pour le compte des Anglais et qui fut arrêté par le prévôt de Lamarche, puis au XVe siècle l'érection des potences par les nouveaux seigneurs et la présence du moulin banal sont les seuls événements marquants.
Du XVe siècle au XVIe siècle
Vers 1580, à la recherche de l'eau miraculeuse, le célèbre Montaigne ne passe pas très loin de Contrexéville ; il séjournera à Plombières, souffrant de la gravelle (maladie qui l'emporta). Il y a cependant au XVIe siècle un climat de prospérité qui va, dans un contexte spirituel exacerbé par les conflits religieux, se manifester par la création de nombreuses statues qui aujourd’hui encore ornent l'église paroissiale.
La guerre de Trente Ans (XVIIe siècle)
Le duché de Lorraine va subir cette longue guerre. De 1631 à 1648, les armées françaises et leurs alliées (notamment suédoises et croates) et celles du Saint-Empire romain germanique, soutenues par le duc Charles IV de Lorraine, vont s'affronter en traversant le pays dans tous les sens.
Contrexéville est épargnée, protégée au fond de son vallon, bien à l'écart des grandes routes de communication ; ce ne fut pas le cas du petit village voisin d'Agéville (également orthographié Hagéville), incendié en 1634.
Le XVIIIe siècle
Peu de choses différencient Contrexéville des autres villages qui petit à petit se sont repeuplés, si ce n'est sa forge qui bat le fer en aval du village vers Outrancourt. Elle appartient au marquis des Salles, désormais seul seigneur de Contrexéville.
En 1736, le duc de Lorraine François III est contraint d'échanger ses duchés contre la Toscane. Il épousera la fille de l'Empereur germanique et sera le fondateur de la dynastie des Habsbourg-Lorraine. Le beau-père du roi de France Louis XV, le roi de Pologne déchu, Stanislas Leszczynski reçoit la Lorraine et le Barrois à titre viager.
À cette époque du siècle des Lumières, on parle beaucoup des médecines douces et notamment des vertus curatives de certaines eaux minérales. En Lorraine on connaît celles de Plombières, Bains-les-Bains et Bussang, quand soudain à la cour de Stanislas, on vint à parler d'une fontaine minérale appartenant à Reine Lamblin, la veuve Brunon ; située à Contrexéville, un village du bailliage de Darney, son eau a guéri une jeune fille de la petite noblesse qui souffrait de calculs rénaux. Il n'en fallut pas moins pour que le docteur Charles Bagard, médecin ordinaire de Sa Majesté Polonaise ne s'intéresse de près à cette eau qu'il analysa pour la postérité, puisqu'il présenta son célèbre Mémoire sur les eaux minérales de Contrexéville devant la Société royale des sciences et des arts, le [17].
En 1766, Stanislas meurt et le duché de Lorraine est annexé par le royaume de France.
La notoriété de l'eau de la fontaine minérale de Contrexéville va dès lors en grandissant. En 1773, Pierre Thouvenel un jeune médecin de 26 ans, tout frais émoulu de la faculté de Montpellier est nommé inspecteur des eaux minérales de Contrexéville. L'été dans la station et le reste du temps à Paris auprès de la cour du roi, il se livre à une étude dont le retentissement décida plus d'un noble à venir suivre une cure et faire des soins dans son modeste établissement thermal contrexévillois.
Pendant une dizaine d'années la fréquentation de la station est rehaussée par la présence d'une bonne partie de la bourgeoisie et de la noblesse lorraine et française.
Las de ne pouvoir améliorer le domaine thermal, et de n'avoir pu obtenir l'aide financière de l'intendant de Lorraine Chaumont de La Galaizière, le docteur Thouvenel quitte Contrexéville peu après 1781, alors que le propriétaire Jean-Baptiste Brunon (fils de Reine Lamblin) très endetté et manifestement piètre gestionnaire vend la source et une partie du domaine à un homme d'affaires nancéien Jean François Villiez.
À cette époque la vente annuelle est de 2 000 litres d'eau de Contrexéville. Lorsque la Révolution survint, la fréquentation de la fontaine minérale avait déjà bien périclité. Sans médecin inspecteur attaché à la station, elle avait perdu sa belle clientèle partie vers d'autres rivales.
La Révolution française passe sans dommage ; cependant les guerres qui s'ensuivent et celles du Premier Empire déciment une partie de la jeunesse du village.
Le XIXe siècle
Les documents de 1802 laissent entrevoir une reprise des cures, une cinquantaine de buveurs d'eau fréquentent la source minérale devenue propriété du sieur François Drouillot qui par la suite la léguera à son fils Victor (ils seront successivement maire du village de 1800 à 1826).
En 1840, Contrexéville est toujours un village voué à la culture. Il y a 708 habitants, 209 foyers et 184 maisons. Une concession pour l'exploitation du charbon est accordée en 1859[2]. Le nouveau propriétaire des eaux minérales Duperrier-Dumouriez annonce une centaine de buveurs d'eau autour de la fontaine minérale que l'on commence à appeler la « source du Pavillon », parce qu'un petit édifice octogonal en bois la protège ; de chaque côté une galerie fermée en fer à cheval la relie au bâtiment des bains d'une part, et à l'hôtel de l'Établissement d'autre part.
Si la vocation céréalière du village ne se dément pas, on perçoit cependant une hausse de la fréquentation, le nouvel hôtel de la Providence accueille les curistes. Le domaine thermal a changé de propriétaire ce sera le dernier, il se nomme Lormont-Brocard, et possède entre autres le parc et le château d'Épinal qu'il léguera à la ville, ce qui lui vaudra une petite rue à son nom pour la postérité...
Un nouveau réseau routier passe à Contrexéville : la route de Mézières à Belfort en 1845, puis celle d'Épinal à Langres en 1865 ; ainsi désenclavée et desservie la station voit le nombre des curistes en augmentation.
C'est en 1850, qu'un curiste qui deviendra célèbre par la suite est venu boire pour la première fois à la source, il s'agit de Louis Bouloumié le fondateur du domaine thermal de Vittel. Le 8 décembre 1864, une société des eaux minérales de Contrexéville est créée, elle achète le domaine thermal. Dès lors le village connaît une embellie qui progressivement transforme la trame rurale en station thermale, ce ne sont pas les terribles épidémies de choléra de 1832 et de 1854, ni la guerre de 1870 qui freineront son expansion, même si le fait d'armes d'un téméraire lieutenant de l'armée française faillit déclencher en représailles l'incendie du village. En 1881, la voie ferrée dessert la station, mettant Paris à moins de six heures de Contrexéville, c'est ainsi que se déverse une foule de curistes de plus en plus nombreux.
En 1885, un nouveau pavillon des sources est construit par l'architecte Schertzer, sur le style du pavillon Baltard, où sont utilisés le fer la fonte et le verre.
Les fermes du village se convertissent en hôtels, en villas et meublés qui hébergent la clientèle. À la source on embouteille l'eau pour l'expédier. L'économie du village se transforme, les cultivateurs diversifient leur production en devenant éleveurs.
En 1899, la station compte 924 habitants, 268 foyers et 243 maisons auxquels il convient d'ajouter 32 hôtels. 3000 curistes fréquentent la station, la production d'eau embouteillée est de deux millions de litres par an.
Le XXe siècle
De 1900 à 1914, c'est la Belle Époque, la ville a fini sa mutation, son visage est totalement modifié, sept hôtels sont édifiés dont deux palaces : le « Continental » et le « Cosmopolitain », les autres hôtels s'agrandissent quand ils trouvent encore de la place ou s'augmentent d'un étage supplémentaire. Le ruisseau qui traversait le village est désormais canalisé et recouvert d'une esplanade, la ville commence à s'agrandir en s'étendant le long des routes. Le parc est agrandi, un temple protestant[18] est bâti ainsi qu'une chapelle orthodoxe[19]. Le casino est inauguré en juin 1900, c'est l'œuvre de l'architecte François Clasquin. Une nouvelle industrie vient de naître, pour répondre à la demande croissante d'eau en bouteille, une usine moderne est construite pour embouteiller l'eau minérale, la conditionner et l'expédier. À nouveau le domaine thermal est modifié, l'architecte Charles Mewès qui avait construit l'hôtel Cosmos, en est le concepteur ; il utilisera le béton qu'il habillera ensuite de céramiques. Après la démolition des bâtiments à la fin de la saison 1909, on entreprend la reconstruction d'un nouveau pavillon, d'une longue galerie à péristyles et d'un établissement de soins thermaux.
Des personnalités se côtoient dans ce Contrexéville mondain, le shah de Perse qui par trois fois viendra boire les eaux (1900, 1902 et 1905), la reine Isabelle II d'Espagne, la grande-duchesse Maria Pavlovna de Russie (Marie de Mecklembourg-Schwerin) (qui s'y réfugiera après la révolution, y décédera et y sera inhumée avec sa famille) avec toute une colonie de Russes et une foule de diplomates. Parmi les curistes, notons aussi l'écrivain Octave Mirbeau, l'ancien préfet de police Louis Andrieux, père de l'écrivain Louis Aragon, et Jean Jaurès (1908).
Première Guerre mondiale
Lorsque la guerre est déclarée en pleine saison thermale le , la station se vide de tous ses curistes et des jeunes Contrexévillois. Durant le conflit, les hôtels désormais transformés en hôpitaux accueillent les blessés en provenance du front. En 1914, la station compte 942 habitants, 292 foyers et 276 maisons auxquels il convient d'ajouter 39 hôtels. 4 800 curistes fréquentèrent la station en 1913.
Entre-deux-guerres
L'après-guerre voit à nouveau l'affluence des curistes remplir les hôtels et l'activité économique reprendre, cependant une lutte d'influence modifie la physionomie du conseil d'administration de la Société des eaux minérales : en 1929 un nouveau président est élu, il s'agit de François André, le roi des casinos de France. À la même époque la crise économique frappe l'Europe après avoir ébranlé les États-Unis. Le comportement de la municipalité et celui de la société des eaux est différent pendant cette période de récession, le résultat qui va ensuite en découler s'en ressentira après la Seconde Guerre mondiale.
La ville de Contrexéville : le nouveau maire Marcel Boucher a des ambitions pour développer la station thermale, il tente de réaliser ses projets et s'il en réussit quelques-uns, il n'aboutit pas dans celui qui devait modifier radicalement l'urbanisme de l'agglomération en agrandissant et en créant un nouveau réseau routier, des zones hôtelières, des zones résidentielles, des zones industrielles, des espaces verts et un espace sportif. Il ne trouvera ni promoteurs ni investisseurs.
La Société des eaux minérales : elle aborde frileusement les événements, d'une part en gelant ses propres investissements, et d'autre part en ne s'engageant pas dans le projet municipal qui prévoyait entre autres la cession des terrains pour construire une nouvelle usine d'embouteillage. Le conseil d'administration axe toute son activité sur l'accueil des curistes qui représentent un potentiel de clientèle pour le casino. La vente de l'eau en bouteille est négligée, à peine modernisera-t-on les chaînes de production alors que les stations rivales investissent dans de nouvelles usines et dans l'agrandissement et l'amélioration de leur domaine foncier.
Seconde Guerre mondiale
Au début du mois de mai 1940 la station thermale abrite le quartier général de la 3e DINA et des unités hospitalières. Le 14 juin, un bombardement de la Luftwaffe, tue deux personnes en débâcle et endommage de nombreux bâtiments de la Société des eaux minérales ainsi que l’hôtel Continental.
Le 19 juin, les Panzer de Guderian investissent Contrexéville, qui sera occupée jusqu'en 1944, pendant laquelle l’armée allemande établit un hôpital à l’hôtel Cosmos pour y recevoir en convalescence ses blessés de Russie et d’Afrique du Nord. L’économie locale est en régression : quelques curistes, l’embouteillage de l’eau minérale est insignifiant, on s’installe dans la pénurie.
La société des papeteries Mougeot de Laval-sur-Vologne rouvre en 1942 la mine de charbon entre Contrexéville et Bulgnéville, en sommeil depuis 1903, pour extraire le combustible nécessaire à sa production[20]. Elle emploie jusqu’à 140 ouvriers dont beaucoup de jeunes qui échappent ainsi au STO en Allemagne, et parmi eux de nombreux résistants.
Au mois de juin et juillet 1944, la répression frappe les FFI contrexévillois qui depuis quelque temps étaient passés de la phase du renseignement à celle du coup de main contre les unités ennemies qui se replient. Trois résistants sont emmenés en déportation, un seul d’entre eux reviendra des camps de concentration.
Le 11 septembre 1944 en fin de journée, que la 2e DB commandée par le général Leclerc libère la ville. Le sous-groupement du commandant Massu mène l’assaut avec les chars du 12e RCA et les fantassins du bataillon de marche du Tchad, 64 soldats allemands sont tués, de nombreux blessés et 500 prisonniers, côté alliés, on note la perte de deux fantassins français. Le lendemain l’assaut sur Vittel verra encore deux soldats français tomber au champ d’honneur, avant que la bataille de chars de Dompaire ne se termine les jours suivants à l’avantage de la 2e DB.
Contrexéville libérée, son maire résidant à Paris est condamné pour collaboration avec l'ennemi (il se réfugie en Argentine où il décédera en 1968).
L'après-Seconde Guerre
La mine de charbon cesse la production de lignite en 1948 puis de gypse en 1952[21], l’embouteillage et l’envoi de l’eau minérale reprend, les saisons thermales vont petit à petit se succéder avec la présence d’un nombre de plus en plus important de curistes qui va atteindre 5000, notamment des Français d’outre-mer qui viennent se mettre « au vert ». Les hôtels après leur réfection, accueillent les estivants, seul l’hôtel Continental restera fermé, avant que son propriétaire n’en fasse don à l’État pour en faire un centre de formation professionnelle, aujourd’hui c’est toujours un lycée professionnel, où la formation hôtelière de qualité fait le renom de la station.
Contrexéville qui comptait encore 963 habitants en 1940 va soudain se peupler pour passer à 1785 habitants en 1950 puis 2864 en 1960. En 20 ans la population a été multipliée par 3. Cette augmentation a deux raisons :
- la société des eaux minérales qui est achetée en 1953 par le groupe Perrier qui veut diversifier sa production d’eau gazeuse par celle de l’eau plate et prendre ainsi une place prépondérante dans le concert des eaux minérales embouteillées.
- l’installation d’une caserne de la base aérienne 902. Elle emploie de nombreux cadres qui résident en ville et y fondent des familles.
La ville s’agrandit et s’embellit, le lac triple sa superficie. Un nouvel embouteillage industriel est construit à l’extérieur de l’agglomération et embauche de nombreux ouvriers, la production augmente fortement et passe à 800 millions de litres d’eau embouteillés par an.
Le thermalisme français subit une sévère régression à partir de 1970, avant que Contrexéville n’en subisse les conséquences déjà perceptibles puisque le nombre des curistes est descendu à 2500, et que des hôtels cessent leurs activités, une remise en question s’impose ; c’est le challenge que la municipalité, la société des eaux et les acteurs économiques de la ville vont affronter et résoudre avec succès.
En 1979, la station vosgienne, spécialisée dans les problèmes d'obésité, crée le « forfait ligne », un traitement de dix jours pour perdre les kilos superflus, avec, en vedette, un massage à quatre mains sous la douche. Le nombre de curistes augmente fortement, de 1253 en 1980 pour atteindre 3442 en 1986.
Pendant ce même temps la chute du nombre des curistes traditionnels se poursuit, irrémédiablement, mais celle-ci est largement compensée par les différentes formes de séjours proposées par l’établissement thermal et l’office de tourisme.
Contrexéville continue son expansion, la ville se dote de multiples installations culturelles et sportives, et continue de s’agrandir pour former une agglomération étendue, après la restructuration du centre-ville celle-ci conserve un domaine thermal formant un espace de verdure agréable.
La dernière décennie
Mais un nouveau tournant doit nécessairement être négocié, à la suite des événements de la fin du XXe siècle. En 1992, le groupe Perrier propriétaire de l’embouteillage et de l’établissement thermal est acheté par la société Nestlé, qui était déjà propriétaire de la station thermale de Vittel depuis les années 1980. En 2000, la caserne de la BA 902 ferme ses portes, les militaires quittent la station, beaucoup sont restés, parce qu’ils étaient devenus Contrexévillois entre-temps.
Le XXIe siècle
Nestlé a alors engagé une réorganisation totale des deux sites hydrominéraux, tout d’abord en créant une société (AGRIVAIR) pour protéger et garantir la qualité des eaux minérales, puis en cédant en 2001, au groupe Partouche le casino de Contrexéville, les thermes et les domaines thermaux de Contrexéville et de Vittel, pour ne conserver que les usines d’embouteillage des eaux.
Au début du XXIe siècle une nouvelle aube se lève pour la ville de Contrexéville, qui poursuit son rapprochement avec Vittel, et qui a entrepris avec Nestlé et Partouche un dialogue pour favoriser la reprise d’un néo-thermalisme destiné à poursuivre la promotion de l’exploitation des eaux minérales dont la notoriété a fait le tour du monde.
Cependant en 2008, le maire, Arnauld Salvini se voit contraint de racheter les Thermes au Groupe Partouche qui voulait empêcher l'ouverture de la saison thermale, pour raisons de « non-conformité », ce qui fut démenti quelques semaines plus tard par les représentants du ministère de la Santé.
Politique et administration
Budget et fiscalité 2014
En 2014, le budget de la commune était constitué ainsi[22] :
- total des produits de fonctionnement : 7 074 000 €, soit 1 983 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 6 664 000 €, soit 1 868 € par habitant ;
- total des ressources d’investissement : 3 889 000 €, soit 1 090 € par habitant ;
- total des emplois d’investissement : 3 886 000 €, soit 1 089 € par habitant.
- endettement : 7 322 000 €, soit 2 053 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d’habitation : 19,49 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 8,34 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 38,75 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 21,99 %.
Liste des maires
Politique de développement durable
- La commune a engagé dans une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21[25].
- Ville fleurie : trois fleurs attribuées par le Conseil national des Villes et Villages Fleuris de France au Concours des villes et villages fleuris.
Jumelages
- Bad Rappenau (Allemagne) depuis 1982
- Seia (Portugal) depuis 1988
- Luso (Portugal) depuis 1988
- Mealhada (Portugal) depuis 1988
- Llandrindod Wells (Royaume-Uni) depuis 1992
Population et société
Démographie
Ses habitants sont appelés les Contrexévillois[26].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[28].
En 2020, la commune comptait 3 105 habitants[Note 4], en diminution de 5,48 % par rapport à 2014 (Vosges : −2,99 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Remarque : l'interprétation de ces données peut être biaisée par l'absorption de l'ancienne commune d'Outrancourt en 1965 par la ville.
Communauté de communes
À la suite de la réforme sur les intercommunalités, les villes de Contrexéville et Vittel créent la Communauté de communes Terre d'Eau en 2010. Elle est créée le 1er janvier 2010 sous la dénomination de « communauté de communes des Sources de Vittel-Contrexéville » et ne compte alors que deux communes. Elle est renommée plus tard en « Communauté de communes Terre d'Eau ». Elle est remplacée depuis le par la communauté de communes Terre d'Eau.
L'intercommunalité de Vittel-Contrexéville a mis en place une « Route des Jardins » qui a pour but de donner à chaque commune de la communauté une identité via la faune et la flore. À Contrexéville, il s'agit du Jardin russe.
Sports
- Le stade Philippe-Cordier regroupe trois aires de jeux (un terrain d'honneur, un terrain annexe et un terrain de football à 7) et peut accueillir 250 personnes dans ses tribunes.
- Le complexe sportif est un bâtiment qui regroupe plusieurs salles : une salle multisports pour les sports collectifs (basket-ball, handball...) et l'escalade, un dojo, une salle de musculation et une salle de musique.
- Le gymnase Jean-Paul-Ferry peut accueillir plusieurs sports collectifs (basket-ball, handball, volley-ball), le badminton et la gymnastique dans une salle de 800 m2 avec 200 places dans les tribunes.
- Le boulodrome Henri-Vaubourg permet la pratique de la pétanque sur un espace de 400 m2.
- Le hall sportif, d'une surface de 800 m2, est un hall multisports.
- Le skate park au parc Bellevue est une plateforme de 450 m2 avec lanceur, rampe et ollie box.
Économie
Usine d'embouteillage
Le groupe Nestlé qui a racheté en 1992 le groupe Perrier, incluant Contrex, possède un important centre d'embouteillage de l'eau minérale au sein de la ville. Celui-ci est constitué entre autres d'une usine d'embouteillage employant environ 900 personnes et occupant une surface d'exploitation de 250 000 m2. L'usine d'embouteillage produit actuellement 600 millions de bouteilles par an (contre 500 millions en 1998 et 100 millions en 1958). Les nappes phréatiques situées sous Contrexéville sont pompées en de nombreux endroits dans la ville et dans les villages alentour grâce à des stations de pompage appartenant au groupe.
Thermalisme
Depuis 1774, date de la création du premier établissement thermal, Contrexéville attire de nombreux curistes qui s'y font prodiguer des soins du corps et du visage. Les thermes sont ouverts toute l'année. Couplés à la consommation d'eau minérale des sources thermales, les thermes proposent des cures médicalisées ainsi que des soins de détente et de beauté, principalement centrés sur l'aide à la minceur. Les thermes ont reçu du ministère de la Santé l'agrément pour les soins suivants :
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Les eaux de Contrexéville sont employées également contre les maladies des reins, du foie, la goutte, le diabète et les rhumatismes[31].
Tourisme
Une route de vacances commence à Contrexéville. C'est la Route verte (en allemand : Grüne Straße) qui passe par les Vosges, franchit la frontière (le Rhin) à Neuf-Brisach et va vers Fribourg-en-Brisgau, puis à travers la Forêt-Noire et termine dans sa route du nord à Lindau et dans sa route du sud à Constance en Allemagne.
C’est à Plombières-les-Bains que s’est déroulée la rencontre annuelle de la Pastorale Régionale du Tourisme, des Loisirs et du Thermalisme Région Est[32].
Agriculture
Élevage de bovins et d’ovins.
La ferme Lhuillier est connue nationalement pour ses nombreuses participations au salon de l'agriculture avec notamment la deuxième place de la race Prim'holstein avec Tocaross en 2016.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
- Église Saint-Epvre : église romane du XIIe siècle contenant de nombreuses statues, un retable en calcaire de la fin du XVe siècle[33] et dont le clocher est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du [34].
- La chapelle Notre-Dame-de-la-Délivrance[37].
- Temple anglican construit en 1893 par l'architecte François Clasquin pour les curistes anglais, ce temple a ensuite été cédé à l’Église réformée de France, situé au Parc Thermal
- Chapelle russe orthodoxe construite en 1909 par l'architecte François Clasquin, où reposent la grande-duchesse Wladimir de Russie (1854-1920) et son fils le prince Boris Vladimirovitch (1877-1943)[38].
Patrimoine civil
- La Rotonde[39] et la Grande Galerie thermale (sources, thermes, commerces) datant de 1909, ont été entièrement réhabilitées.
- Le casino a été construit en 1900 par l'architecte François Clasquin[40]. Palais vénitien à l'extérieur, il possède des hauts plafonds de plus de six mètres, des boiseries et des peintures décoratives... Il accueille un théâtre classique de 300 places, trois salles de réception, et le casino proprement (avec des machines à sous, Poker Texas Hold'em et Black-Jack).
- La gare Art déco, construite entre 1928 et 1933, a été inscrite monument historique par arrêté du 11 juin 2013[41] - [42].
- Ensemble de fontaines et de cascades moderne en marbre et mosaïque construites dans les années 1980 (architectes : Nicolas Normier et Jean-Marie Hennin) : la place des Fontaines (alignement de 24 fontaines sur 80 m), la place des Cascades (chutes d'eau et massif végétal), la fontaine Verte[43], les fontaines bleues[44] et la galerie du Marché.
Patrimoine minier
Depuis les années 2000 le Cercle d’Études Locales de Contrexéville entretient le site de la galerie de mine de charbon des années 1940 et organise des visites à l'occasion des journées du patrimoine mais aussi une exposition[21] - [45] - [46].
- L'entrée bétonnée de la galerie.
- Emplacement du treuil.
- Les ruines des bâtiments.
- Extrémité haute du terril.
- Le terril côté parking.
Lieux remarquables
- Le parc thermal de quatre hectares, principal lieu de promenade pour les curistes au cœur de la ville, abrite la source du Pavillon, le temple protestant construit pour les curistes anglicans en 1893 par l'architecte François Clasquin, et l'église orthodoxe construite en 1909[47] - [48].
- Le site des lacs de la Folie : deux lacs (pratique de la pêche, pédalos), piscine découverte, solarium gazonné, aire de jeux, parcours de santé, arboretum.
- Le bois d'Hazau.
- Parc Bellevue.
- Usine d'embouteillage Nestlé de l'eau minérale naturelle Contrex.
Personnalités liées à la commune
- l'écrivain-compositeur-chanteur Yves Simon passa son adolescence dans la commune; son père y était cheminot. En 1976, il chante Les Fontaines du casino de Contrexéville.
- le député Serge Beltrame a été maire de la ville.
- Adolphe Thiéry. Élu communal-médecin. (2 octobre 1846, Juvaincourt - 25 juillet 1899, Contrexéville) Alphonse Thiéry commence ses études classiques au collège de Lamarche (Vosges) et les termine à Nancy (Meurthe-et-Moselle). Il prend ses premières inscriptions à la Faculté de médecine nancéienne, puis à la faculté de Paris. Adjoint au service des hôpitaux de Nancy pendant la guerre de 1870, il reçoit les remerciements officiels du conseil municipal de cette ville. Les événements de la Commune l’ayant empêché de poursuivre ses études de médecine parisienne, il les termine à Montpellier (Hérault) où il est reçu docteur en médecine le 31 décembre 1872. Venu s’installer à Monthureux-sur-Saône (Vosges), le docteur Thiéry reste dans cette ville huit années, avant de se fixer définitivement dans les Vosges à Contrexéville (1880) et y découvre une source d’eau minérale à laquelle il donne son nom et qui ne tarde pas à acquérir une réputation universelle. Conseiller municipal de Contrexéville, ses collègues l’élisent maire de la station thermale.
- Frédéric Anton, chef de cuisine 3 étoiles au guide Michelin au restaurant Le Pré Catelan à Paris, est originaire de Contrexéville où il a passé toute son enfance. Il est aussi depuis 2000, honoré du titre de Meilleur ouvrier de France.
- Le DJ Compositeur-Producteur de musique électronique Erik Rug y a vécu toute son enfance.
Curistes de renom
- Paul Thiry d'Holbach savant et philosophe matérialiste (1723-1789) ;
- la reine Isabelle II d'Espagne, fin du XIXe siècle ;
- Edmond Haraucourt, poète français. Une histoire d'amour à Contrexéville lui aurait inspiré son Rondel de l'adieu : « Partir, c'est mourir un peu » ;
- Ernest Daudet, journaliste et écrivain, en 1900 ;
- le shah de Perse Mozzafar-al-Din en 1900, 1902 et 1905 ;
- la grande-duchesse Wladimir de Russie (1854-1920) pendant une vingtaine d'années à partir de ~1900 ;
- Mohammed V, roi du Maroc, en 1933 ;
- Bourvil, acteur et chanteur, en ~1956 ;
- Léon Zitrone, journaliste, en 1980.
Héraldique
Blasonnement :
D'azur à la fasce ondée d'argent, accompagnée en chef d'une aigle becquée et couronnée d'or, et en pointe d'un lion passant d'or sur sol de sinople, brandissant dans sa dextre un glaive devant le soleil d'or.
Commentaires : L'aigle polonais est un hommage rendu à l'ex-roi Stanislas Leszczynski, duc de Lorraine, qui envoya le docteur Bagard, son premier médecin, étudier les propriétés des eaux de Contrexéville. Le lion brandissant un sabre et le soleil évoquent le drapeau de la Perse dont l'un des souverains suivit trois cures dans la ville, au début du XXe siècle. La bande ondulée transversale (l'onde d'argent, l'eau) symbolise la vocation thermale de la Cité. |
C'est par une délibération du que le conseil municipal a décidé de doter la ville de ce blason accompagné de la devise « Fons non fama minor », qui peut se traduire par « La source n'est pas inférieure à sa renommée ».
Pour approfondir
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Gunderic, Cercle d'études locales de Contrexéville, Contrexéville, bulletin bimestriel
- Gilou Salvini, Contrexéville et ses environs, Alan Sutton, coll. « Mémoire en images », Saint-Cyr-Sur-Loire, 2004 (ISBN 2849100447)
- Diverses autres publications du Cercle d'études locales de Contrexéville (cette association a pour objet la recherche et la conservation du patrimoine historique et archéologique de Contrexéville et de la région ainsi que la communication de ses travaux)
- Contrexéville, aux sources de l'eau qualité vosgienne par Maryse Charbonneaud, Éditions de Mazirot, deuxième édition décembre 2007 - (ISBN 2-915701-05-9)
- Alain Jacquet : La Terre, la charrue, les écus, Presses universitaires de Nancy, 1998, 251 p.
- Des sources au thermalisme : Actes des Journées d'études vosgiennes, Contrexéville, Vittel, 2002, 414 p.
- Alain Jacquet : Entre eaux et lumières : un village lorrain au XVIIIe siècle : Contrexéville de 1689 à 1789, imprimé à compte d'auteur, 2004, 158 p.
- Le Grand Livre des élus vosgiens 1789-2003 de Bertrand Munier (éditions Gérard Louis)
- Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet
- Inventaire national du patrimoine naturel de la commune
- Les 10 cavités souterraines naturelles
- Paul Marichal, Dictionnaire topographique du département des Vosges : Comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Paris, IN Groupe, , 553 p. (BNF 34198749, lire sur Wikisource, lire en ligne).
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie
- Site de l'office de tourisme
- Maison de la Culture et des Loisirs
- Site des thermes
- Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (base architecture et patrimoine), photographies de Lucien Roy, ministère de la Culture (France), médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service de l'inventaire général de la région Lorraine
- Fiche Station Verte de Contrexéville
- (fr) Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) et Carte globale Lorraine CARMEN - DREAL Lorraine
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Une zone de répartition des eaux est une zone comprenant les bassins, sous-bassins, fractions de sous-bassins hydrographiques et systèmes aquifères définis dans le décret du 29 avril 1994, où sont constatées une insuffisance, autre qu'exceptionnelle des ressources par rapport aux besoins.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Contrexéville » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )
Références
- « Recherche sur une zone géographique », sur insee.fr (consulté le ).
- R. Dormois, Houille triasique du département des Vosges, BRGM, (lire en ligne [PDF]), p. 10.
- « Fiche communale de Contrexéville », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le )
- Sandre, « le Vair »
- « SAGE Nappe des Grès du Trias Inférieur », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Contrexéville », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Vittel - Contrexéville », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Marichal 1941, p. 109.
- La chronique du XVIIIe siècle
- Contrexéville : le temple
- La Chapelle Orthodoxe de Contrexéville
- J. Ricours et G. Minoux, Projet complémentaire de recherche de houille triasique dans la région de Vittel-Mirecourt (Vosges), BRGM, (lire en ligne [PDF]), p. 3.
- « La mine de charbon de Contrexéville (88) », sur Union Spéléologique de l'Agglomération Nancéienne.
- Les comptes de la commune de Contrexéville « Copie archivée » (version du 19 avril 2019 sur Internet Archive).
- Contrexéville à travers les âges - La chronique du XIXe siècle, sur ville-contrexeville.fr
- « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, (consulté le ).
- FICHE | Agenda 21 de Territoires - Contrexéville, consultée le 26 octobre 2017
- habitants.fr, « Contrexéville - Nom des habitants des communes françaises » (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Guide Vert Michelin 1951-1952. À la Belle Époque, la cure de Contrexéville était recommandée aux malades souffrant de calculs rénaux.
- Bénédiction des Eaux Thermales : la fête se généralise
- Le Retable des Douze Apôtres
- « Église Saint-Epvre », notice no PA00107121, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM), Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise, , 677 p. (ISBN 2-87692-093-X), p. 201 à 203.
- Site sur les orgues du département des Vosges : page sur l'orgue de l’église Saint-Epvre de Contrexéville
- Histoire d'un village vosgien, p.79
- « Une chapelle pour la grande-duchesse Wladimir de Russie », sur Vosges Matin, .
- Les verseuses
- L'ancien Casino
- Liste des immeubles protégés au titre des monuments historiques en 2013 (JORF n° 0107 du 8 mai 2014 page 7804) sur Légifrance, consulté le 22 juin 2014.
- « Gare de Contrexéville », notice no PA88000050, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Les fontaines vertes
- Place des Fontaines Bleues, en face de l'hôtel de ville
- « Dimanche 25 août: à la mine ! », sur Cercle d’Études Locales de Contrexéville, .
- « Le patrimoine dévoile ses secrets: Contrexéville et son passé minier oublié », Vosges Matin.
- Le temple protestant et la chapelle orthodoxe de Contrexéville
- temple du parc thermal de Contrexéville