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Colonies pendant la Première Guerre mondiale

Les colonies des Empires français et britannique ont joué un rôle important pendant la Première Guerre mondiale, fournissant aux Alliés des soldats, de la main-d’œuvre et des matières premières.

Carte postale montrant l'armée française d'Afrique défilant à Amiens, France, en 1914 ou en 1915.
Tirailleurs algériens blessés évacués par des autobus parisiens transformés en ambulance

Empire français

L'effort de guerre

L'effort de guerre s'est traduit par l'apport de plus de 800 000 hommes dont environ 600 000 soldats et 200 000 travailleurs. Il consista Ă©galement dans la fourniture de denrĂ©es diverses : cĂ©rĂ©ales, viandes, olĂ©agineux d'Afrique du Nord et d'Afrique noire qui firent l'objet de rĂ©quisitions Ă  partir de 1916-1917[1].

DĂ©finition et effectifs

À l'époque coloniale, les forces françaises sont réparties en trois grands ensembles distincts : l'armée métropolitaine, les troupes coloniales (la Coloniale) et l'Armée d'Afrique qui dépendent d'un seul état-major général[2].

Dans la terminologie militaire, les Troupes coloniales désignent les troupes « indigènes », hors Afrique du Nord, et métropolitaines appartenant aux anciennes formations de Marines (« marsouins » de l'infanterie et « bigors » de l'artillerie), qui fusionnent en 1900 pour former l'« Armée coloniale ». Ces troupes se distinguent donc des troupes d'Afrique du Nord, « indigènes » (Tirailleurs, Spahis...) et européennes (Zouaves, Chasseurs d'Afrique, Légion étrangère...), qui forment l'Armée d'Afrique (19e Corps d'Armée) provenaient essentiellement des DOM d'Algérie. Certains régiments étant mixtes regroupant des juifs, des chrétiens et des musulmans comme les zouaves ou les tirailleurs.

Cependant, lors de la Première Guerre mondiale, la mobilisation d'un grand nombre de troupes « indigènes » provenant de toutes les parties de l'Empire fit que le langage commun confondit les appartenances et qualifia de « troupes coloniales » toutes les troupes d'outre-mer (Indigènes de l'Armée coloniale et de l'Armée d'Afrique), à l'exception des soldats d'origine européenne.

On peut estimer que l'Empire français a fourni, en quatre annĂ©es de guerre, entre 550 000 et 600 000 Â« indigènes » Ă  la « mère-patrie », dont 450 000 vinrent combattre en Europe; environ 270 000 mobilisĂ©s, dont 190 000 combattants, Ă©taient des MaghrĂ©bins, 180 000 mobilisĂ©s, dont 134 000 combattants, des « tirailleurs sĂ©nĂ©galais » ; les autres venant de toutes les parties de l'Empire, de Madagascar, de l'Indochine, de l'OcĂ©anie et de la CĂ´te des Somalis[3].

Les « indigènes » reprĂ©sentent 7 % des 8 410 000 mobilisĂ©s de l'armĂ©e française et près de 15% des combattants[4]. Ils sont affectĂ©s très majoritairement dans les rĂ©giments de tirailleurs. La proportion de Français au sein des rĂ©giments de Tirailleurs nord-africains est d'environ 20 % et un peu moins dans les bataillons de sĂ©nĂ©galais.

Les coloniaux au combat

En 1918, l'Armée française dispose d'un peu plus de cent divisions dont six divisions composées de troupes de l'Armée d'Afrique et sept divisions composées de troupes de l'Armée coloniale, la moitié des effectifs de ces treize divisions étant d'origine métropolitaine.

Si ces effectifs peuvent sembler relativement peu importants par rapport au total des effectifs engagés, les troupes « indigènes » comptent à leur actif bon nombre de faits d'armes particulièrement glorieux et leur rôle ne saurait être sous-estimé. Les troupes de l'Armée d'Afrique en particulier, européennes comme indigènes, grâce à leur qualités guerrières, sont choisies pour participer aux combats les plus durs sur le front de France chaque fois que la situation l'exige[5].

Leur apport a notamment Ă©tĂ© très important dans les semaines dĂ©cisives de septembre 1914 lors de la Bataille de la Marne[6]. Ainsi, Ă  propos des faits d'armes de la Division marocaine, composĂ©s de Zouaves et de Tirailleurs algĂ©ro-tunisiens[7], lors de cette bataille, le MarĂ©chal Foch aurait dit : « La fortune a voulu que la Division Marocaine fĂ»t lĂ  ! »[8]. Il cite la division Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e le 22 septembre 1914[9]. Quant Ă  Adolphe Messimy, il Ă©crit plus tard dans ses mĂ©moires Ă  propos des troupes d'outre-mer[10], toutes origines confondues, ayant participĂ© Ă  cette victoire de la Marne : « Je laisse Ă  ceux qui me liront le soin de rĂ©flĂ©chir Ă  ce qu'auraient Ă©tĂ© les Ă©vĂ©nements, si Gallieni sur l'Ourcq et Foch aux marais de Saint-Gond, n'avaient pas eu Ă  leur disposition ces troupes d'Ă©lite, pleine d'Ă©lan et fraĂ®ches, s'ils auraient pu remporter de justesse les deux succès qui dĂ©cidèrent du sort de la bataille dĂ©cisive... et de la France »[11]. Quant aux tirailleurs marocains, que le commandement hĂ©site tout d'abord Ă  envoyer au combat, et regroupĂ©s eux au sein d'une Brigade marocaine de 5 000 hommes, ils s'illustrent eux aussi au cours des combats de l'Ourcq et de l'Aisne lors de la bataille de la Marne. DĂ©cimĂ©s[12], ils reçoivent les fĂ©licitations du GĂ©nĂ©ral Maunoury, commandant la VIe armĂ©e française, puis d'Alexandre Millerand alors ministre de la guerre : « DisciplinĂ©s au feu comme Ă  la manĹ“uvre, ardents dans l'attaque, tenaces dans la dĂ©fense de leurs positions jusqu'au sacrifice, supportant au-delĂ  de toute prĂ©vision les rigueurs du climat du Nord, ils donnent la preuve indiscutable de leur valeur guerrière. De telles qualitĂ©s les placent dĂ©finitivement sur le mĂŞme rang que nos meilleurs troupes d'Afrique...»[13].

Si quelques cas de panique sont signalés dans certains bataillons lors des premières semaines de combats, comme dans d'autres unités métropolitaines, par la suite, ces unités sont considérées à l'égale des meilleurs, et après Charleroi et la Marne, les Tirailleurs nord-africains, comme les Zouaves, se sont illustrés dans toutes les principales batailles, en Champagne, à Verdun, dans la Somme et dans les offensives victorieuses finales[14]. Sur le front d'Orient également, ce sont les spahis marocains qui s'illustrent en Macédoine, en Albanie, en Serbie et notamment lors de la prise d'Uskub (l'actuelle Skopje) en septembre 1918.

À propos des tirailleurs algériens, le baron des Lyons de Feuchins écrit en 1924 dans son Rapport sur le Bilan des Pertes en Morts et en Blessés des Nations Belligérantes : « Le rôle joué pendant la grande guerre par les indigènes algériens a été grand, leur sang s'est mêlé au sang français sur tous les champs de bataille, leur acquérant des droits légitimes par des sacrifices communs... »[15].

Les « tirailleurs sĂ©nĂ©galais » eux se mettent en valeur notamment Ă  Ypres et Dixmude fin 1914, lors de la prise du Fort de Douaumont en octobre 1916, lors de la bataille du Chemin des Dames en avril 1917 au cours de laquelle ils perdent plus de 7 000 tuĂ©s sur 16 500 engagĂ©s, soit le quart de leurs pertes totales au cours de la guerre[16], puis lors de la bataille de Reims en 1918[17].

DĂ©corations

La guerre terminée, pour les décorations et les citations, les Tirailleurs nord-africains viennent, avec les Zouaves, juste après les deux régiments les plus décorés de l'armée française (le Régiment d'infanterie coloniale du Maroc et le Régiment de marche de la Légion étrangère)[18].

Les tirailleurs nord-africains obtiennent plus de 20 % des plus hautes distinctions décernées (Drapeaux décorés de la Légion d'honneur ou de la Médaille militaire et fourragères rouges à la couleur de la Légion d'Honneur) alors que leurs effectifs au combat ne représentent à la fin de la guerre que 2 % du total des combattants[19].

Sur 19 régiments d’infanterie de l’Armée française dont le drapeau est décoré de la Légion d’honneur ou de la Médaille Militaire au cours de la guerre, on dénombre 4 régiments de tirailleurs[20]. Le drapeau du 2e Régiment de Tirailleurs Algériens devient l'un des 4 drapeaux de régiments de l'Armée française décorés, à ce jour, à la fois de la Légion d'honneur et de la Médaille Militaire[note 1] - [21] - [22]On lit dans une de ses 6 citations : « régiment d'assaut qui a conservé dans cette guerre les rudes et éclatantes traditions de l'arme blanche et de la baïonnette française »[note 2]. En outre, les 16 régiments de Tirailleurs nord-africains en activité au 31 août 1918[23] totalisent à la fin de la guerre 62 citations à l'ordre de l'Armée et tous reçurent la fourragère, distinction récompensant au moins deux citations à l'ordre de l'armée ; 7 reçurent la fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre[note 3], 5 la fourragère aux couleurs de la Médaille militaire[note 4] et 4 la fourragère aux couleurs de la Légion d’honneur[note 5], sur un total de 17 régiments et 6 bataillons de l'Armée de terre l'ayant obtenue[24] - [25]. Sur le front d'Orient le Régiment de spahis marocains devient la seule unité de cavalerie de l’armée française à être décorée de la fourragère aux couleurs de la Médaille militaire[26].

Les tirailleurs "sénégalais" aussi obtiennent des citations; parmi les tirailleurs d'Afrique noire, 11 bataillons, sur un total de 91 bataillons combattants[note 6] constitués au cours de la guerre, ont obtenu la fourragère : le 43e bataillon de tirailleurs sénégalais obtient la fourragère aux couleurs de la médaille militaire pour ses 4 citations à l’ordre de l’armée, dont une citation pour la prise du Fort de Douaumont au sein du RICM; 8 bataillons de tirailleurs sénégalais, 1 bataillon de tirailleurs malgaches et le bataillon de tirailleurs somalis obtiennent la fourragère aux couleurs de la croix de guerre[27].

Pertes

Au total, le nombre de tuĂ©s est estimĂ© Ă  plus de 70 000 dont environ 36 000 MaghrĂ©bins[28] et 30 000 Â« SĂ©nĂ©galais ». Les taux de pertes, calculĂ©s par rapport aux nombres de combattants rĂ©ellement engagĂ©s soit 450 000, sont de 16 % au total, 19 % pour les MaghrĂ©bins et 23 % pour les « SĂ©nĂ©galais »[29] - [30]

Hommages

À propos des tirailleurs algériens, le baron des Lyons de Feuchin écrit en 1924 dans son Rapport sur le Bilan des Pertes en Morts et en Blessés des Nations Belligérantes : « Le rôle joué pendant la grande guerre par les indigènes algériens a été grand, leur sang s'est mêlé au sang français sur tous les champs de bataille, leur acquérant des droits légitimes par des sacrifices communs... »[31].

Dans un message adressé à la « France musulmane » à l'occasion de la nouvelle année de l'Hégire en janvier 1942, le général de Gaulle rappelle que la France musulmane, du Niger à Casablanca, « a grandement contribué à la victoire de la France » pendant la guerre de 1914-1918[32].

Empire britannique

L'Empire britannique mobilise environ 1 300 000 hommes dans les Dominions, qui serviront en prioritĂ© sur le front français, et un peu plus de 1 400 000 aux Indes (dont environ 870 000 soldats). La grande diffĂ©rence est que les soldats coloniaux français servirent sur les fronts europĂ©ens, en France et dans les Balkans, alors que les indiens servirent en très grande majoritĂ© au Moyen-Orient. Seul 12 % vinrent en France[33]. Les pertes indiennes sont estimĂ©es Ă  64 000 tuĂ©s[34].

Impact Ă  long terme

La perte de prestige des Européens dans le monde et dans les colonies est importante : le retour en Afrique des anciens combattants sème le ferment des velléités d'autonomie ou d'indépendance des colonies, ainsi que l'exprimera le premier Congrès panafricain organisé à Paris en 1919 par l’Américain W. E. B. Du Bois[35].

Notes et références

Notes

  1. 2e régiment de tirailleurs algériens, Régiment de marche de la Légion étrangère (RMLE), Régiment d’infanterie coloniale du Maroc (RICM), 3e Régiment de Zouaves
  2. 5e citation à l'ordre de l'Armée, Ordre du 13 octobre 1918,
  3. deux ou trois citations à l'ordre de l'armée
  4. quatre ou cinq citations à l'ordre de l'Armée
  5. les 2e RTA, 4e RTT, 7e RTA Tirailleurs et le 4e mixte Zouaves-Tirailleurs, qui devient le 16e R.T.T en 1920, obtiennent six citations à l'ordre de l'Armée
  6. 89 Sénégalais, 1 Malgache, 1 Somali

Références

  1. Jacques Frémeaux 2006, p. 73.
  2. Anthony Clayton 1994, p. 20.
  3. Jacques Frémeaux 2006, p. 63.
  4. Jean-Dominique Merchet, « Interview de Jean-Jacques Becker : Le rôle des Algériens en 14-18 "L'utilisation des troupes coloniales comme chair à canon est une parfaite légende" », sur Libération.fr, (consulté le )
  5. Anthony Clayton, Histoire de l'Armée française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994, p. 126
  6. Jacques Frémeaux 2006, p. 115-117.
  7. composée non de Marocains lors de la bataille de la Marne mais de 6 bataillons de Tirailleurs algériens et tunisien, 4 bataillons de Zouaves, et 3 bataillons de coloniaux, Anthony Clayton 1994, p. 126
  8. Pages de gloire de la Division marocaine, 1914-1918 sur Gallica, p. 14
  9. « Le général commandant la IXe Armée cite à l'ordre de l'armée la 1re Division du Maroc, commandée par le général Humbert pour la vaillance, l'énergie, la ténacité dont elle a fait preuve aux combats de la Fosse-à-l'Eau le 28 août et dans les journées des 6, 7, 8 et 9 septembre à Montdement, Montgivroux, Saint-Prix. Les résultats obtenus, comme aussi les pertes cruelles mais glorieuses qu'elle a subies, en témoignent. Tous, zouaves, coloniaux, tirailleurs indigènes ont fait d'une façon admirable leur devoir », Ordre Général No 11 du 22 septembre 1914 de la IXe Armée, Maréchal Foch
  10. 2 divisions d'Afrique du Nord : la Division Marocaine aux marais de Saint-Gond et la 45e division d'infanterie sur l'Ourcq
  11. Adolphe Messimy, Mes souvenirs : jeunesse et entrée au parlement ; ministre des colonies et de la guerre en 1911 et 1912 : Agadir ; ministre de la guerre du 16 Juin au 26 Août 1914 : La guerre, Librairie Plon, , p. 178
  12. Sur un effectif d'environ 5 000 hommes, seuls 700 sont valides après les combats. En outre sur les 103 officiers de la Brigade, 46 sont blessĂ©s ou tuĂ©s. Les tirailleurs survivants formeront par la suite le 1er rĂ©giment de tirailleurs marocains, Pierre Dufour, 1er rĂ©giment de Tirailleurs, Lavauzelle, p. 60
  13. Alphonse Juin, Historique du 1er Régiment de Tirailleurs Marocains 1914-18, Comité de l'Afrique française, 1918
  14. Lieutenant-Colonel Gelez, Les tirailleurs algériens in La Revue des Deux-Mondes, no 5-8, 1951, p. 180
  15. Baron des Lyons de Feuchins, Rapport sur le Bilan des Pertes en Morts et en Blessés des Nations Belligérantes, Journal Officiel, Documents Parlementaires, Annexe no 335, 1924
  16. Jean-Yves Le Naour, Dictionnaire de la Grande Guerre, Larousse, 2008, p. 70,170
  17. Marc Michel 2014, p. 237.
  18. Les troupes coloniales dans la Grande Guerre: actes du colloque organisé pour le 80e anniversaire de la bataille de Verdun, IHCC-CNSV, 1997, p. 90
  19. (56 000 sur 2 351 000 hommes), Jacques FrĂ©meaux 2006, p. 69. Au total environ 815 rĂ©giments de toutes les armes ont Ă©tĂ© engagĂ©s par la France au cours de la Première Guerre mondiale et seules 23 unitĂ©s de l'ArmĂ©e de Terre (dont 6 bataillons) ont obtenu au moins 6 citations Ă  l'ordre de l'armĂ©e rĂ©compensĂ©es par la fourragère au couleur de la LĂ©gion d'honneur
  20. Le , un décret du Président de la République Raymond Poincaré, attribue la Légion d'honneur (ou la Médaille militaire, pour ceux étant déjà décorés de la Légion d'Honneur) aux drapeaux de 14 régiments (23e RI, 26e RI, 152e RI, 153e RI, 3e Zouaves, 4e Zouaves, 8e Zouaves, 9e Zouaves, 2e RTA, 4e RTT, 7e RTA, 4e mixte Zouaves-Tirailleurs (16e RTT), 43e RIC, RICM) qui se sont illustrés au cours de la guerre. Au total 19 drapeaux de l'Armée de Terre ont été décorés de la Légion d'Honneur ou de la Médaille Militaire pour la période 1914-1918. Il n’y a pas de liaison directe entre le port d’une fourragère et l’attribution au drapeau de la décoration correspondante, car, c’est uniquement le nombre de citations à l’ordre de l’Armée qui est pris en compte pour l’attribution de la fourragère à une unité, Bulletin des lois de la République française, Imprimerie Royale, 1919, p. 2023-2035
  21. La MĂ©daille Militaire
  22. La LĂ©gion d'Honneur
  23. 12 Algériens/Tunisiens, 2 Marocains plus les 1er et 4e mixtes Zouaves/Tirailleurs (uniquement composés de Tirailleurs respectivement dès juillet et avril 1918, mais qui conservent néanmoins leur nom de mixte jusqu'en 1920)
  24. Les fourragère, sur le site de france-phaleristique.com
  25. Les Fourragères 1914-1918, supplément du journal L'Illustration 1919
  26. Le 1er régiment de spahis marocains obtient cinq citations à l’ordre de l’Armée, deux ordres serbes, un ordre roumain et un ordre marocain ainsi que la fourragère aux couleurs de la Médaille militaire. Il est le régiment de cavalerie le plus décoré de l’armée française et son étendard est le seul des emblèmes des unités de cavalerie à être décoré de la fourragère aux couleurs de la Médaille militaire, Jacques Frémeaux 2006, p. 190
  27. 2-3 citations à l'ordre de l'armée, Les traditions du 1er bataillon de Tirailleurs somalis par Antoine Champeaux
  28. La dĂ©cision de construire la Grande MosquĂ©e de Paris, première mosquĂ©e construite en France, est prise après la Première Guerre mondiale pour rendre hommage aux 36 000 MaghrĂ©bins, essentiellement des tirailleurs, tuĂ©s lors de ce conflit, Maurice Barbier, La laĂŻcitĂ©, L'Harmattan, 1995, p. 98
  29. Jacques Frémeaux 2006, p. 202-207.
  30. Une autre source plus dĂ©taillĂ©e fait Ă©tat de 565.000 mobilisĂ©s (dont 97 100 tuĂ©s ou disparus) :
    • 175 000 AlgĂ©riens (dont 35 000 tuĂ©s ou disparus)
    • 40 000 Marocains (dont 12 000 tuĂ©s ou disparus)
    • 80 000 Tunisiens (dont 21 000 tuĂ©s ou disparus)
    • 180 000 Africains noirs (dont 25 000 tuĂ©s ou disparus)
    • 41 000 Malgaches (dont 2 500 tuĂ©s ou disparus)
    • 49 000 Indochinois (dont 1 600 tuĂ©s ou disparus)
    Pascal Blanchard (dir.) et Sandrine Lemaire (dir.), Culture coloniale, 1871-1931 : la France conquise par son empire, Paris, Éd. Autrement, coll. « Mémoires / Histoire » (no 86), , 253 p. (ISBN 978-2-7467-3048-9, OCLC 759037017), p. 117
  31. Baron des Lyons de Feuchins, Rapport sur le Bilan des Pertes en Morts et en Blessés des Nations Belligérantes, Journal Officiel, Documents parlementaires, Annexe no 335, 1924
  32. « La France musulmane, du Niger à Casablanca, qui, pendant la guerre de 1914-1918, a grandement contribué à la victoire de la France... », « Message à la France musulmane à l'occasion de la nouvelle année de l'Hégire radiodiffusé de Londres », 18 Janvier 1942 dans Charles de Gaulle, Discours et messages, tome 1 : 1940-1946, Place des éditeurs, 2014, p.187 lire en ligne
  33. Encyclopédie de la Grande Guerre 1914-1918, Bayard, périya 2004, p. 339-346
  34. Jacques Frémeaux, « Les contingents impériaux au cœur de la guerre » in Histoire, économie et société, Editions C.D.U. et S.E.D.E.S., 2004, Volume 23, Numéros 1-4, p. 216
  35. Séverine Kodjo-Grandvaux, « Centenaire du 11-Novembre : l’Afrique, l’autre scène de guerre », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Francesco Correale, La Grande guerre des trafiquants : le front colonial de l'Occident maghrĂ©bin, Paris, L'Harmattan, , 482 p. (ISBN 978-2-336-02522-3, OCLC 880249058, lire en ligne)
  • Jacques FrĂ©meaux, Les colonies dans la Grande Guerre : Combats et Ă©preuves des peuples d'outre-mer, Saint-Cloud (Hauts de Seine, Ed. 14-18, , 393 p. (ISBN 978-2-9519539-7-0, OCLC 951649837).
  • Anthony Clayton (trad. de l'anglais par Paul Gaujac), Histoire de l'armĂ©e française en Afrique : 1830-1962 [« France, soldiers and Africa »], Paris, A. Michel, , 550 p. (ISBN 978-2-226-06790-6, OCLC 30502545).
  • Chantal Antier-Renaud et Christian Le Corre (iconographie), Les soldats des colonies dans la Première Guerre mondiale, Rennes, Ouest-France, , 127 p. (ISBN 978-2-7373-6312-2, OCLC 887599367).
  • FrĂ©dĂ©ric Garan, « Les soldats oubliĂ©s de la France », L’histoire, mars 2003, numĂ©ro 274, p. 21-22
  • Jean-Yves Le Naour, La honte noire : L'Allemagne et les troupes coloniales françaises 1914-1945, Paris, Hachette LittĂ©ratures, coll. « La vie quotidienne », (ISBN 978-2-01-235674-0, OCLC 417564450).
  • Jean-Yves Le Naour, Le soldat inconnu vivant, Paris, Hachette LittĂ©ratures, coll. « Vie quotidienne », , 221 p. (ISBN 978-2-01-235605-4, OCLC 491652935).
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  • Marc Michel, L'appel Ă  l'Afrique : contributions et rĂ©actions Ă  l'effort de guerre en A.O.F. (1914-1919), Paris, Publications de la Sorbonne, , 533 p. (ISBN 978-2-85944-046-6, OCLC 310745524).
  • Marc Michel, Les Africains et la Grande Guerre l'appel Ă  l'Afrique (1914-1918), Paris, Éd. Karthala, coll. « Hommes et sociĂ©tĂ©s », , 302 p. (ISBN 978-2-8111-1146-5, OCLC 884570564, lire en ligne).
  • Marc Michel, « Les troupes coloniales arrivent ». Collections de l’histoire, avril 2001, numĂ©ro 11, p. 76-79
  • Belkacem Recham, Les musulmans algĂ©riens dans l'armĂ©e française, 1919-1945, Paris, France, L'Harmattan, coll. « Histoire et perspectives mĂ©diterranĂ©ennes », , 327 p. (ISBN 978-2-7384-4618-3, OCLC 243865778, lire en ligne).
  • « Troupes coloniales troupes de marines : dossier ». Revue historique des armĂ©es, mars 2000, numĂ©ro 218.

Articles connexes

Liens externes

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