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Chambon (Gard)

Le Chambon est une commune française située dans le nord du département du Gard, en région Occitanie, dans la région naturelle des Cévennes.

Le Chambon
Chambon (Gard)
Le village et son Ă©glise.
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Occitanie
DĂ©partement Gard
Arrondissement Alès
Intercommunalité Alès Agglomération
Maire
Mandat
Marc Sasso
2020-2026
Code postal 30450
Code commune 30079
DĂ©mographie
Gentilé Chambonnard
Population
municipale
257 hab. (2020 en diminution de 11,68 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 18 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 44° 18′ 10″ nord, 4° 01′ 07″ est
Altitude Min. 207 m
Max. 644 m
Superficie 14,65 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
DĂ©partementales Canton de La Grand-Combe
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Le Chambon
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Le Chambon
Liens
Site web Mairie de Chambon

    Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par la Cèze, le Luech, l'Homol, le ruisseau de Broussous et par deux autres cours d'eau. Incluse dans les Cévennes, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (les « hautes vallées de la Cèze et du Luech ») et trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.

    Chambon est une commune rurale qui compte 257 habitants en 2020, après avoir connu un pic de population de 898 habitants en 1896. Ses habitants sont appelĂ©s les Chamboniens ou Chamboniennes.

    Le patrimoine architectural de la commune comprend un immeuble protégé au titre des monuments historiques : le viaduc de Chamborigaud, inscrit en 1984.

    GĂ©ographie

    Localisation

    Le village de Chambon est situĂ© au nord du dĂ©partement du Gard, en limite de dĂ©partement avec l'Ardèche au nord et Ă  10 km de la Lozère Ă  l'ouest. Il se trouve Ă  30 km au nord-ouest d'Alès, la sous-prĂ©fecture et plus proche grande ville. Ă€ 260 mètres d'altitude, il est inclus dans la zone pĂ©riphĂ©rique du parc national des CĂ©vennes.

    Communes limitrophes

    Lieux-dits et hameaux

    La commune compte de nombreux villages et hameaux dispersés dans la vallée de la rivière du Luech et sur les crêtes qui la surplombent : le Caissol, le Chambon, Chamboredon, Chamboverne, Chareneuve, Cornas, le Coton, Dieusses, Gagnages, la Lauzière (en partie), le Lingot, le Martinet Neuf, le Mas du Pellet, le Moulin, Palanquis, le Poujol, Pourcharesses, le Rigal, le Simonet, Tarabias, le Taillet, le Thau, le Tribes, Vern.

    • Le village.
      Le village.
    • Chamboredon.
      Chamboredon.
    • Chamboverne, Ă  gauche du viaduc
      Chamboverne, Ă  gauche du viaduc

    Hydrographie et relief

    La rivière le Luech[1] est le principal cours d'eau qui arrose le village en traversant la commune d'ouest en est pour sa direction gĂ©nĂ©rale - nonobstant ses nombreux et larges mĂ©andres qui contournent les flancs des montagnes encadrant sa vallĂ©e. Il sert de limite de communes avec Chamborigaud sur environ 4,1 km.

    Neuf de ses affluents passent Ă©galement sur la commune, dont six y prenant naissance. Notons :

    (G) le ruisseau qui, né au sud du col de l'Ance (sur la D17), passe à Maison neuve et conflue à Landiol ; il sert aussi de limite ouest de commune avec Génolhac au nord-ouest sur toute la longueur de son parcours.
    (D) la Ribeyrette[2], qui arrose Chamborigaud, conflue avec le Luech sur la commune de Chambon.
    (G) deux petits rus prenant naissance sur les flancs sud de la Coste vers le village de Vern, passent aux Gagnages et confluent immédiatement en aval du viaduc, sur une boucle de méandre formant une zone humide de quelque un hectare sur la commune de Chamborigaud. Deux autres méandres suivent, qui reçoivent chacun un ruisseau prenant naissance sur les flancs sud de la Coste vers le hameau de Dieusses.
    (D) le ruisseau de Broussous[3], venant de Portes par la Vernarède, sert de limite de communes avec La Vernarède sur les derniers 1 200 m de son parcours. Il conflue au niveau du Martinet Neuf.
    (G) Deux petits rus viennent de Pourcharesses et le Tribes, et confluent Ă  Palanquis.
    (D) Le Revermanoux[4], qui naĂ®t sur Peyremale, sert de limite de communes avec celui-ci sur 500 mètres avant de confluer en aval de Chamboredon.

    Le valat du Logier[5], affluent de l'Homol, prend naissance sur la commune au nord de Chambon. Il rejoint l'Homol alors que ce dernier sert de limite de communes avec Sénéchas.

    Au nord-est de Chambon, l'Homol sert de limite de commune avec SĂ©nĂ©chas sur environ 3,7 km jusqu'Ă  sa confluence avec la Cèze. Cette confluence a Ă©tĂ© modifiĂ©e par le barrage Ă©crĂŞteur de SĂ©nĂ©chas qui est partagĂ© entre Chambon et Malbosc mais pas avec SĂ©nĂ©chas. Ce barrage sert Ă  protĂ©ger la vallĂ©e en aval, dont Bessèges, contre les inondations dues au crues saisonnières, la fonte des neiges du printemps et les pluies d'automne. Le lac formĂ© par le barrage est divisĂ© en deux branches. Celle du sud-ouest occupe une partie de la vallĂ©e de l'Homol et est situĂ©e sur le territoire de la commune. La Cèze au nord-ouest sert de limite de communes avec Malbosc sur environ 350 mètres puis avec Peyremale sur environ 900 mètres.

    Climat

    Le climat du Chambon correspond au climat des Cévennes qui est de type méditerranéen[6] et qui devient montagnard en fonction de l'altitude.

    Les contrastes géographiques prononcés (différences d'altitude) jouent sur les tendances climatiques et le climat se caractérise par de fortes précipitations qui peuvent être accompagnées d’orages : on parle alors d'épisodes cévenols (ou effet cévenol).

    Le climat est plus clément que celui des districts proches du mont Aigoual. L'influence de la Méditerranée est beaucoup plus sensible : les hivers et les automnes y sont doux et la sécheresse estivale est parfois importante.

    Données

    Ville Ensoleillement
    (h/an)
    Pluie
    (mm/an)
    Neige
    (j/an)
    Orage
    (j/an)
    Brouillard
    (j/an)
    MĂ©diane nationale 1 852835162550
    le Chambon 266976232311
    Paris 1 66263712178
    Nice 2 7247331271
    Strasbourg 1 693665262851
    Brest 1 5301 21071276
    Bordeaux 2 03594433169
    Données climatiques à Nîmes
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 2,4 3,4 5,1 7,8 11,2 14,9 17,7 17,2 14,7 10,8 5,9 3 9,5
    Température moyenne (°C) 6,3 7,7 9,9 12,8 16,6 20,5 23,7 23 20 15,4 10 6,9 14,4
    Température maximale moyenne (°C) 10,3 11,9 14,7 17,8 21,9 26,2 29,8 28,9 25,3 20 14 10,7 19,3
    Ensoleillement (h) 143,5 147,4 203,1 227,6 267,8 310,2 353,8 315,3 236,6 186,8 143,9 133 2 668,9
    Précipitations (mm) 67,7 70,7 55,9 59,2 60,9 38,6 25,3 51,6 66,8 131,9 69,2 64,1 761,9
    Source : Climatologie mensuelle à la station départementale de Nîmes de 1961 à 1990[7].

    Espaces protégés

    La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[8] - [9]. Dans ce cadre, la commune fait partie de l'aire d'adhésion du Parc national des Cévennes[Note 1]. Ce parc national, créé en 1967, est un territoire de moyenne montagne formé de cinq entités géographiques : le massif de l'Aigoual, le causse Méjean avec les gorges du Tarn et de la Jonte, le mont Lozère, les vallées cévenoles ainsi que le piémont cévenol[10].

    La commune fait partie de la zone de transition des CĂ©vennes, un territoire d'une superficie de 116 032 ha reconnu rĂ©serve de biosphère par l'UNESCO en 1985 pour la mosaĂŻque de milieux naturels qui la composent et qui abritent une biodiversitĂ© exceptionnelle, avec 2 400 espèces animales, 2 300 espèces de plantes Ă  fleurs et de fougères, auxquelles s’ajoutent d’innombrables mousses, lichens, champignons[11] - [12].

    RĂ©seau Natura 2000

    Site Natura 2000 sur le territoire communal.

    Le rĂ©seau Natura 2000 est un rĂ©seau Ă©cologique europĂ©en de sites naturels d'intĂ©rĂŞt Ă©cologique Ă©laborĂ© Ă  partir des directives habitats et oiseaux, constituĂ© de zones spĂ©ciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spĂ©ciale (ZPS)[Note 2]. Un site Natura 2000 a Ă©tĂ© dĂ©fini sur la commune au titre de la directive habitats : les « hautes vallĂ©es de la Cèze et du Luech »[14], d'une superficie de 12 680 ha, correspondant Ă  la partie amont du bassin versant de la Cèze. Elles prĂ©sentent un patrimoine naturel remarquable, avec quatre espèces piscicoles : l'Ă©crevisse Ă  pattes blanches, le castor, la loutre et le barbeau mĂ©ridional et cinq habitats d'intĂ©rĂŞt communautaire d'origine[15].

    Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

    L’inventaire des zones naturelles d'intĂ©rĂŞt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de rĂ©aliser une couverture des zones les plus intĂ©ressantes sur le plan Ă©cologique, essentiellement dans la perspective d’amĂ©liorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux diffĂ©rents dĂ©cideurs un outil d’aide Ă  la prise en compte de l’environnement dans l’amĂ©nagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 3] est recensĂ©e sur la commune[16] : la « vallĂ©e de la Luech Ă  Chambon » (884 ha), couvrant 3 communes du dĂ©partement[17] et deux ZNIEFF de type 2[Note 4] - [16] :

    • le « cours moyen de la Cèze » (648 ha), couvrant 16 communes du dĂ©partement[18] ;
    • les « vallĂ©es amont de la Cèze et de la Ganière » (10 752 ha), couvrant 11 communes dont 9 dans le Gard et 2 dans la Lozère[19].
    • Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 Ă  Chambon.
    • Carte de la ZNIEFF de type 1 sur la commune.
      Carte de la ZNIEFF de type 1 sur la commune.
    • Carte des ZNIEFF de type 2 sur la commune.
      Carte des ZNIEFF de type 2 sur la commune.

    Urbanisme

    Typologie

    Chambon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [20] - [I 1] - [21]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2] - [I 3].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (96 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (96 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (88,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,4 %), zones agricoles hétérogènes (3,6 %), eaux continentales[Note 6] (0,5 %)[22].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Chambon est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[23]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[24].

    Risques naturels

    Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau et par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau, notamment la Cèze, le Luech et l'Homol. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1992, 1994, 1995, 1997, 2008 et 2014[25] - [23].

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Chambon.

    La commune est vulnĂ©rable au risque de mouvements de terrains constituĂ© principalement du retrait-gonflement des sols argileux[26]. Cet alĂ©a est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie. 16,8 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (67,5 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 292 bâtiments dĂ©nombrĂ©s sur la commune en 2019, 181 sont en en alĂ©a moyen ou fort, soit 62 %, Ă  comparer aux 90 % au niveau dĂ©partemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[27] - [Carte 2].

    Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[28].

    Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1983[23].

    Risques technologiques

    La commune est en outre située en aval du barrage de Sénéchas, un ouvrage de classe A[Note 7] doté d'un PPI. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[30].

    Risque particulier

    Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Chambon est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[31].

    Toponymie

    Deux hypothèses ont été avancées pour expliquer l’origine du mot chambon, les 2 significations s’étant parfois mélangées :

    • « Champ bon ou fertile », le nom commun occitan cambon signifiant « champ fertile » c'est-Ă -dire une plaine formĂ©e d’alluvions riches (ou plus prĂ©cisĂ©ment plaine d’alluvions près d’un cours d’eau)[32] - [33] ;
    • « Plaine près d’un cours d’eau », le mot gaulois passĂ© dans le langage du latin vulgaire puis en occitan cambo signifiant « Courbe de rivière »[34].

    Ses habitants sont appelés les Chambonnards et les Chambonnardes.

    Histoire

    Moyen Ă‚ge

    • 17 avril 1295 : le plus ancien parchemin retrouvĂ© sur la commune Ă©voque la vente du fief du Chambon Ă  Portes. Il reste la propriĂ©tĂ© du seigneur de Portes jusqu’au XVIIe siècle oĂą le sieur Roussel le rachète.

    Époque contemporaine

    • 21 avril 1839 : une ordonnance royale Ă©rige le village du Chambon en commune distincte de Portes et de SĂ©nĂ©chas[35].
    • 29 novembre 1869 : la commune de La Vernarède est crĂ©Ă©e Ă  partir de territoires distraits de ceux des communes de Portes et du Chambon.
    • 1889 : la commune possède enfin sa propre Ă©glise.
    • Dans les annĂ©es 1950, le village se vide après la fermeture des mines de charbon. CommencĂ©e dans les annĂ©es 1860, l'aventure minière du Chambon s'est dĂ©finitivement arrĂŞtĂ©e un siècle plus tard, le 31 aoĂ»t 1960, date Ă  laquelle le portail de bois allait ĂŞtre remplacĂ© par un mur, au hameau de Cornas.
    • Depuis les annĂ©es 2000, le village retrouve vie avec notamment le tourisme vert.

    Depuis le 1er janvier 2016 la région Languedoc-Roussillon, à laquelle appartient le Gard, a fusionné avec la région Midi-Pyrénées. L'ensemble est devenu la nouvelle région Occitanie.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1946 1971 Louis Badouric
    mars 1977 Albert Guiraud
    mars 1977 mars 1983 Lucien Polge
    mars 1983 mars 2008 Guy Laganier[36] PCF Conseiller général du Canton de Génolhac (1999-2015)[37]
    mars 2008 mai 2020 Serge Meurtin PCF Cadre
    2020 En cours Marc Sasso DVG
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1841. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[39].

    En 2020, la commune comptait 257 habitants[Note 8], en diminution de 11,68 % par rapport Ă  2014 (Gard : +2,1 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1841 1846 1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881
    637640624643625646676757747
    1886 1891 1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931
    813820898792807770676670587
    1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999
    564557525418273222183196240
    2006 2011 2016 2020 - - - - -
    271292265257-----
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[40] puis Insee Ă  partir de 2006[41].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Revenus

    En 2018 (donnĂ©es Insee publiĂ©es en ), la commune compte 127 mĂ©nages fiscaux[Note 9], regroupant 238 personnes. La mĂ©diane du revenu disponible par unitĂ© de consommation est de 20 310 â‚¬[I 4] (20 020 â‚¬ dans le dĂ©partement[I 5]).

    Emploi

    Taux de chĂ´mage
    200820132018
    Commune[I 6]7,9 %10,4 %14,9 %
    DĂ©partement[I 7]10,6 %12 %12 %
    France entière[I 8]8,3 %10 %10 %

    En 2018, la population âgĂ©e de 15 Ă  64 ans s'Ă©lève Ă  147 personnes, parmi lesquelles on compte 71,6 % d'actifs (56,8 % ayant un emploi et 14,9 % de chĂ´meurs) et 28,4 % d'inactifs[Note 10] - [I 6]. En 2018, le taux de chĂ´mage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supĂ©rieur Ă  celui du dĂ©partement et de la France, alors qu'en 2008 la situation Ă©tait inverse.

    La commune est hors attraction des villes[Carte 3] - [I 9]. Elle compte 29 emplois en 2018, contre 38 en 2013 et 33 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi rĂ©sidant dans la commune est de 83, soit un indicateur de concentration d'emploi de 34,5 % et un taux d'activitĂ© parmi les 15 ans ou plus de 44,5 %[I 10].

    Sur ces 83 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 26 travaillent dans la commune, soit 31 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 85,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 3,6 % les transports en commun, 3,6 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 7,1 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].

    Activités hors agriculture

    8 Ă©tablissements[Note 11] sont implantĂ©s Ă  Chambon au [I 13]. Le secteur de l'administration publique, l'enseignement, la santĂ© humaine et l'action sociale est prĂ©pondĂ©rant sur la commune puisqu'il reprĂ©sente 25 % du nombre total d'Ă©tablissements de la commune (2 sur les 8 entreprises implantĂ©es Ă  Chambon), contre 13,5 % au niveau dĂ©partemental[I 14].

    Agriculture

    1988200020102020
    Exploitations5735
    SAU[Note 12] (ha)201021246

    La commune est dans les Cévennes, une petite région agricole occupant l'ouest du département du Gard[42]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 4]. Cinq exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 14] (cinq en 1988). La superficie agricole utilisée est de 46 ha[44] - [Carte 5] - [Carte 6].

    Culture locale et patrimoine

    Tumulus du Chambon

    Le tumulus du Chambon ou de l’Elzière est un vaste monument funĂ©raire en pierre de la protohistoire rĂ©utilisĂ© au Moyen Ă‚ge[45]. Il se trouve plus ou moins Ă  cheval sur la limite nord de la commune avec celle de SĂ©nĂ©chas, au nord-est[Note 15] de Chamborigaud et nord-ouest de Chambon, entre les vallĂ©es du Luech et de l'Homol, sur la ligne de crĂŞte qui domine la petite route reliant les lieux-dits Vern Ă  Dieusses. Ă€ 630 mètres d'altitude, il est Ă  moins de 500 m du sommet de la Mole[46]. Il est remarquable par sa taille (20 mètres de diamètre et 3 mètres de haut) et par sa construction en gradins[45] - [47]. Il a Ă©tĂ© mĂ©thodiquement fouillĂ© dans les annĂ©es 1980[48].

    Viaduc de Chamborigaud

    Viaduc de Chamborigaud vu du train de GĂ©nolhac Ă  Chamborigaud.

    La partie nord du viaduc de Chamborigaud, sur à peu près six arches, est érigée sur la commune de Chambon. Parfois appelé viaduc du Luech, cet ouvrage supporte une ligne de chemin de fer, la ligne de Saint-Germain-des-Fossés à Nîmes-Courbessac situé entre les gares de Chamborigaud et de Génolhac. Sur la photo ci-contre, le train va de Génolhac à Chamborigaud, et se trouve sur la commune de Chambon, la tête de train est à peu près au niveau du Luech, après quoi il entre sur la commune de Chamborigaud.

    Anciens moulins

    Il reste sur le territoire de la commune trois anciens moulins avec des canaux d’irrigation et des cascades en pierres bâties. L'exploitation houillère du passé a laissé de nombreux vestiges : anciens bâtiments, mines, tunnels, plate-forme minière.

    Église Notre-Dame

    Édifices religieux

    Espaces protégés et gérés

    La commune fait partie de ces deux grands espaces protégés :

    Cours moyen de la Cèze

    La ZNIEFF continentale de type 2 Cours moyen de la Cèze couvre près de 648 hectares sur 16 communes[Note 16] et est entièrement comprise dans le Parc national des CĂ©vennes. Cette ZNIEFF abrite deux espèces vĂ©gĂ©tales protĂ©gĂ©es sur l'ensemble du territoire français mĂ©tropolitain : la gratiole officinale (Gratiola officinalis, une scrophulaire) et la spiranthe d'Ă©tĂ© (Spiranthes aestivalis, une orchidĂ©e)[51].

    Vallée du Luech à Chambon

    La ZNIEFF continentale de type 1 Vallée du Luech à Chambon concerne 884 ha sur Chambon, Chamborigaud et Peyremale. L'habitat très diversifié y est fait de zones humides, cultures, forêts et zones rocheuses. L'habitat déterminant de la ZNIEFF désigne des terrains en friche et terrains vagues. Le faucon pèlerin, qui craint le dérangement dans ses zones de nidification, est particulièrement visé par la protection[52]. Là de même on retrouve la Fougère mâle d'Ardèche ou Dryopteris ardechensis[53].

    Vallées amont de la Cèze et de la Ganière

    La ZNIEFF continentale de type 1 des VallĂ©es amont de la Cèze et de la Ganièrecomprend 10 752,18 hectares sur 11 communes[Note 17]. Son habitat dĂ©terminant est fait de terrains en friche et terrains vagues. Cette ZNIEFF vise six espèces vĂ©gĂ©tales protĂ©gĂ©es sur l'ensemble du territoire français mĂ©tropolitain :

    • l'orchis Ă  odeur de punaise (Anacamptis coriophora, une orchidĂ©e terrestre), le ciste de Pouzolz (Cistus pouzolzii), le botrychium Ă  feuilles de matricaire (Botrychium matricariifolium, une petite fougère vivace), la gratiole officinale (Gratiola officinalis, une scrophulaire), l'ophioglosse des Açores (Ophioglossum azoricum, une fougère) et la spiranthe d'Ă©tĂ© (Spiranthes aestivalis, une orchidĂ©e) - cette dernière Ă©tant Ă©galement protĂ©gĂ©e au titre de la directive Habitat. L'Ĺ“illet du granite (Dianthus graniticus), autre espèce visĂ©e, est sur la « liste des espèces vĂ©gĂ©tales sauvages pouvant faire l'objet d'une rĂ©glementation prĂ©fectorale permanente ou temporaire ».
    • Deux espèces animales sont de mĂŞme visĂ©es par cette ZNIEFF : l'Ă©crevisse Ă  pattes blanches (Austropotamobius pallipes), rĂ©sidente, y est protĂ©gĂ©e au titre de la directive Habitat et de la "Protection des Ă©crevisses autochtones sur le territoire français mĂ©tropolitain" ; le faucon pèlerin (Falco peregrinus) est protĂ©gĂ© au titre de la directive Oiseaux et, en sus, est sur la liste des oiseaux protĂ©gĂ©s sur l'ensemble du territoire français[54].

    Hautes vallées de la Cèze et du Luech

    Chambon est inclus dans les 13 080 ha de la Zone spĂ©ciale de conservation Natura 2000 dite Hautes vallĂ©es de la Cèze et du Luech au titre de la Directive Habitats, au sein de la RĂ©serve de biosphère des CĂ©vennes[55]. Cette zone ne concerne que la partie de vallĂ©e en amont de Saint-Ambroix, la vallĂ©e en aval est couverte par les ZNIEFF Rivière de la Cèze Ă  l'aval de Saint-Ambroix et Cours moyen de la Cèze.

    Randonnées

    Six sentiers de randonnée non balisés sillonnent la commune. Le sentier du tumulus, comme le nom l'indique, passe par le tumulus au départ de la place de Dieusses. Le sentier Autour de la mine de Cornas est fléché. Il joint plusieurs vestiges de l'exploitation de la houille et est complémenté par un parcours de santé, l'arboretum et une aire de pique-nique[56].

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. La réglementation dans la zone périphérique du parc, dite zone d'adhésion, est plus souple, afin bénéficier d'investissements d'ordres économique, social et culturel afin de freiner l'exode rural et de développer l'équipement touristique de la région.
    2. Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[13].
    3. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
    4. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    7. Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[29].
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    9. Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
    10. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
    11. L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
    12. Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
    13. L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
    14. Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[43].
    15. Et non au sud-est comme indiqué dans l'article Le Chambon en Cévennes sur le site cevennes.centerblog.net cité en référence
    16. Les communes concernées par le site Natura 2000 Cours moyen de la Cèze sont : Allègre-les-Fumades, Bessèges, Bordezac, Chambon, Meyrannes, Molières-sur-Cèze, Peyremale, Potelières, Rivières, Robiac-Rochessadoule, Rochegude, Saint-Ambroix, Saint-Brès, Saint-Denis, Saint-Jean-de-Maruéjols-et-Avéjan et Saint-Victor-de-Malcap
    17. Les communes concernées par la ZNIEFF des Vallées amont de la Cèze et de la Ganière sont : Aujac, Bonnevaux, Chambon, Concoules, Génolhac, Malons-et-Elze, Peyremale, Ponteils-et-Brésis, Sénéchas, Saint-André-Capcèze, Villefort (Lozère).
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
    3. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
    4. « Recensement agricole 2020 - Carte de la spécialisation de la production agricole par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée (SAU) moyenne par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Recensement agricole 2020 - Carte de la surface agricole utilisée (SAU) par commune et de la SAU moyenne », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).

    Site de l'Insee

    1. « Commune rurale - définition » (consulté le ).
    2. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
    3. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consulté le ).
    4. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 à Chambon » (consulté le ).
    5. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 dans le Gard » (consulté le ).
    6. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 à Chambon » (consulté le ).
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    9. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur site de l'Insee (consulté le ).
    10. « Emp T5 - Emploi et activité en 2018 à Chambon » (consulté le ).
    11. « ACT T4 - Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la commune en 2018 » (consulté le ).
    12. « ACT G2 - Part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2018 » (consulté le ).
    13. « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 à Chambon » (consulté le ).
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    Autres sources

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    2. Sandre, « Fiche cours d'eau - La Ribeyrette (V5410500) » (consulté le ).
    3. Sandre, « Fiche cours d'eau - Broussous (V5410600) ».
    4. Sandre, « Fiche cours d'eau - Revermanoux (V5411420) ».
    5. Sandre, « Fiche cours d'eau - Logier (V5401660) ».
    6. « Géographie physique - Territoire », sur www.cevennes-parcnational.fr (consulté le ). sur cevennes-parcnational.fr.
    7. « Climatologie mensuelle à Nîmes », sur infoclimat.fr (consulté le ).
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    15. « site Natura 2000 FR9101364 - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le )
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    46. CoordonnĂ©es du tumulus de l'Elzière : 44° 18′ 53″ N, 3° 59′ 45″ E. Le tumulus est très visible en mode "earth" dans « google maps », sur www.google.fr (consultĂ© le ) ou en mode "photographies aĂ©riennes" dans « gĂ©oportail », sur www.geoportail.gouv.fr (consultĂ© le ) (entrer "Chambon" et activer la couche "Carte IGN" dans le menu de gauche).
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