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Causes de l'autisme

Les causes de l'autisme font toujours l'objet de recherches.

Causes de l'autisme
Présentation
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Les données disponibles plaident pour une origine multifactorielle, largement génétique (avec une soixantaine de mutations génétiques impliquées), comme l'ont montré des études sur les vrais et faux jumeaux[1], avec des influences environnementales[2] et épigénétiques, rapprochant l'autisme d'une variation neurologique naturellement présente parmi la population humaine, dont seule l'extrémité pathogÚne entraßne un niveau élevé de handicap[3].

Conception médicale

L’autisme est dĂ©fini sur la base de symptĂŽmes comportementaux, listĂ©s dans les systĂšmes internationaux de diagnostic et de classification de la Classification Internationale des Maladies (CIM 10) de l'Organisation mondiale de la SantĂ© (OMS)[4], et du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-5) de la SociĂ©tĂ© amĂ©ricaine de psychiatrie (APA). Ces symptĂŽmes forment la dyade autistique, servant de rĂ©fĂ©rence pour la pose du diagnostic :

  1. Déficits persistants dans les interactions sociales et la communication (difficultés à interagir avec autrui) ;
  2. Comportements, intĂ©rĂȘts ou activitĂ©s Ă  caractĂšre restreint ou rĂ©pĂ©titif (stĂ©rĂ©otypies, rĂ©sistance au changement...).

Des troubles sensoriels y sont fréquemment associés, pour un ou plusieurs systÚmes sensoriels[5] :

  • hypersensibilitĂ©, avec une sur-stimulation d'un ou plusieurs sens pouvant entraĂźner divers troubles envahissants[6] ;
  • hyposensibilitĂ©[6] et/ou ;
  • traitement monosensoriel des stimuli. Selon cette hypothĂšse, alors qu'une personne neurotypique, dans sa relation Ă  l'autre, peut simultanĂ©ment intĂ©grer et traiter plusieurs flux d'informations venant de canaux sensoriels diffĂ©rents (ouĂŻe, vue, odorat...), certaines personnes autistes hypersensibles, au contraire, auraient besoin de traiter un seul flux (et donc un seul canal sensoriel) Ă  la fois, afin de se protĂ©ger d'une surcharge sensorielle (et donc cognitive)[6]. C'est une maniĂšre de s’adapter au contexte, qui pourrait expliquer certains comportements atypiques[7].

D'aprÚs Steve Silberman, l'assimilation de l'autisme à une « anomalie » polarise les débats sociétaux vers la recherche de « causes » et de « facteurs de risque » (impliquant des consultations génétiques prénatales pouvant déboucher sur une interruption de grossesse[8]). Certaines organisations comme le mouvement pour les droits des personnes autistes militent pour que l'autisme ne soit plus défini comme un trouble mental à corriger[9]. Il estime aussi que la peur d'une « épidémie » d'autisme tend à biaiser les recherches[10] : l'usage des fonds publics et privés s'oriente ainsi vers l'élimination des causes de l'autisme, plutÎt que vers l'amélioration de la qualité de vie des personnes reconnues comme autistes[11].

Histoire

Eugen Bleuler, le psychiatre qui a créé le mot « autisme », et a défini une acception qui est alors associé à la schizophrénie chez l'adulte.

En 1911, Eugen Bleuler crée le terme « autisme » (autismus)[12] et associe ce trouble à la « démence précoce », par opposition à la « démence sénile », dans le groupe des schizophrénies[13].

En 1943, le terme « autisme » est réutilisé, sur la base d'analogies avec la description de Bleuler. Pourtant, la description donnée est tout à fait différente[14] - [15], celle d'un trouble distinct et précoce dont les caractéristiques sont listées d'aprÚs les travaux de Leo Kanner et de Hans Asperger. Indépendamment des principes énoncés par Eugen Bleuler, le terme « autisme » est couramment employé comme un terme générique pour désigner ce qui est mis en évidence par Kanner. Il est question de trouver la ou les causes de cet « autisme », en tant qu'état constaté et parfois perçu comme définitif.

En 1983, Lorna Wing impulse un changement théorique en mettant en évidence une unité, un « spectre de l'autisme », sur la base de trois critÚres, aprÚs avoir redécouvert les travaux de Hans Asperger, et fait reconnaßtre le trouble qu'il a décrit sous le nom de « syndrome d'Asperger »[16]. Depuis 2013, l'autisme est reconnu par le DSM-5, puis par la CIM-11, comme un spectre de troubles entraßnant un niveau de handicap variable, dont le diagnostic est posé indépendamment des mesures d'intelligence et de verbalisation chez la personne.

Approche psychanalytique

Carl Gustav Jung (ici devant le Burghölzli en 1910).

La majorité des psychanalystes réfutent que l'autisme soit un trouble neurodéveloppemental à causes majoritairement génétiques et à héritabilité élevée, et continuent de postuler, en dépit de l'absence de preuves de cette théorie, une origine psychogÚne[17].

Les protagonistes de la psychanalyse et de l'Ă©mergence de la notion d'autisme(s) sont proches les uns des autres. Ainsi, Eugen Bleuler, qui a crĂ©Ă© le mot autisme en 1911, avait sous sa direction Carl Gustav Jung qu'il avait chargĂ© de faire le rapprochement avec Sigmund Freud pour prĂ©senter ces thĂ©ories au sein de sa clinique (le Burghölzli), mĂȘme s'il garde ses distances avec la dimension sexuelle des thĂ©ories freudiennes[N 1].

Conceptualisation et structure symbolique

La psychanalyse de l'enfance théorise la façon dont le psychisme de l'enfant se met en place relativement à son environnement. L'autisme y est abordé comme une rupture, « une chose qui se passe mal » dans cette mise en place[18].

La psychanalyse explique que c'est dans le rapport à l'environnement que l'enfant peut organiser ses représentations propres, on parle en psychanalyse de symbolisation. Lacan précise qu'il s'agit du monde de la parole. Cette base unique se décline en une multitude de formulations et de concepts relatifs au langage et aux théorisations de chaque auteur. Pour Lacan, concernant l'autisme, il s'agit du hasard de rencontre avec l'autre dans son réel (et non pas face à l'autre et son réel)[19]. Ainsi, l'environnement est parfois désigné symboliquement comme les soins corporels, la mÚre, le sein, ou l'objet primaire.

Dans la psychanalyse, l'autisme est associĂ© Ă  un problĂšme dans les premiers moments de cette organisation psychique : on parle parfois de forte carence en termes de symbolisation primaire. Cela induirait une sorte de blocage interne : une part de l'expĂ©rience ne parviendrait pas Ă  ĂȘtre exprimĂ©e, partagĂ©e, symbolisĂ©e par le langage. Les mots employĂ©s et les Ă©lĂ©ments plus particuliers diffĂšrent d'un auteur Ă  l'autre, c'est le mĂ©canisme du blocage qui est compris et dĂ©crit diffĂ©remment[20].

Freud a dĂ©crit les trois temps du dĂ©veloppement pulsionnel du bĂ©bĂ©, dont le dernier est celui oĂč le bĂ©bĂ© se fait l'objet de satisfaction de l’Autre, aprĂšs s'ĂȘtre Ă©lancĂ© vers l'objet de satisfaction et s'ĂȘtre retournĂ© sur lui-mĂȘme dans le stade auto-Ă©rotique, le second stade[21]. Ce troisiĂšme temps de l'organisation pulsionnelle de l'enfant consisterait selon Lacan en « une apparente passivitĂ© dans laquelle quelqu’un se laisse regarder, se laisse manger
 dans le jeu du faire semblant »[22]. Les thĂ©orisations les plus rĂ©centes, comme celles de Marie-Christine Laznik Ă©voquent un dĂ©faut du « troisiĂšme temps pulsionnel oral »[23].

MĂ©lanie Klein, pionniĂšre en la matiĂšre, dissocie notamment l'objet interne de l'objet rĂ©el[24]. Jacques Lacan prĂ©cise, dans un mĂȘme ordre d'idĂ©e, que c'est le signifiĂ© de la mĂšre qui n'aurait pas Ă©tĂ© intĂ©grĂ©. Michael Fordham Ă©met l'hypothĂšse d'un clivage du Moi, dont une part serait « gelĂ©e ». Françoise Dolto parle de souffrance dans les pulsions passives. Frances Tustin, Ă©lĂšve de MĂ©lanie Klein, spĂ©cifie un mĂ©canisme de dĂ©fense d'« encapsulement autogĂ©nĂ©rĂ© » et introduit ce faisant une notion de protection « active » face au contexte (Ă  l'environnement).

« Accusation » des mÚres

Leo Kanner, psychiatre non psychanalyste, est Ă  l'origine en 1943 de l'acceptation actuelle de l'autisme, mais aussi la mĂȘme annĂ©e d'une description d'une froideur parentale, puis en 1949 de propos plus forts, utilisant la mĂ©taphore du rĂ©frigĂ©rateur et parlant qu'un dĂ©tournement de l'enfant vers une solitude qui paraĂźt ĂȘtre plus confortable (sous-entendu « que cette froideur »)[N 2].

DĂ©rivant et rĂ©interprĂ©tant des mots de Leo Kanner sur la froideur des mĂšres d'enfant autiste, Bruno Bettelheim Ă©crit dans le premier livre sur l'autisme La Forteresse vide : « Tout au long de ce livre, je soutiens que le facteur qui prĂ©cipite l'enfant dans l'autisme infantile est l'absence de dĂ©sir des parents[25] ». Si l'on ne peut rĂ©sumer ainsi toute sa pensĂ©e (il a Ă©crit sur d'autres thĂšmes)[26], sa thĂ©orie sur l'autisme a Ă©tĂ© au cƓur de son travail et elle est passĂ©e Ă  la postĂ©ritĂ©, continuant Ă  ĂȘtre la vision principale de l'autisme en psychanalyse, mĂȘme si elle est aujourd'hui en recul par rapport Ă  d'autres thĂ©ories Ă©mergentes.PrĂ©cisons cependant que dĂšs les annĂ©es 1960, M. Malher soutient que le traitement de l'enfant autiste passe par la mise en place d'un « principe maternant », de sorte que dans sa pratique la mĂšre et le psychanalyste sont associĂ©s dans le travail avec l'enfant[27].Frances Tustin, psychanalyste britannique, publie entre 1972 et 1990, quatre ouvrages qui ont formĂ© pour une grande part l'approche psychanalytique de l'autisme. Sa condamnation de la thĂšse de Bettelheim sur les parents nocifs est sans ambiguĂŻtĂ©. Kanner, Ă©crit-elle en 1986, a lancĂ© une mode bien regrettable en caractĂ©risant les mĂšres d'enfants autistes comme « froides et intellectuelles ». « Depuis qu'il a dit cela, on s'est constamment renvoyĂ© des expressions comme « mĂšres rĂ©frigĂ©rantes » pour parler d'elles. Je ne souscris pas Ă  ce point de vue [...] Je suis convaincue qu'il y a quelque chose dans la nature de l'enfant qui le prĂ©dispose Ă  l'autisme »[28].

Théorie de l'esprit

La thĂ©orie de l'esprit est dĂ©finie en 1978 par Premack et Woodruff comme la capacitĂ© Ă  infĂ©rer des Ă©tats mentaux (croyances, dĂ©sirs, intentions
) pour se reprĂ©senter le comportement d'autrui. Elle expliquerait ainsi la comprĂ©hension de l’environnement social, ainsi que la capacitĂ© Ă  comprendre et Ă  prĂ©dire le comportement d’autrui, et par lĂ  mĂȘme d’adapter le sien Ă  la situation sociale vĂ©cue.

Origine, test de Sally et Anne

Cette formalisation a été transposée dans le cadre de l'autisme à travers plusieurs séries d'expériences. La premiÚre est effectuée par Baron-Cohen, Leslie et Frith en 1985 avec des enfants autistes, des enfants trisomiques et des enfants témoins (en reprenant approximativement le principe du test établi par Wimmer et Perner en 1983), mais sous la forme de l'expérience dite de « Sally et Anne ».

L'histoire suivante est représentée aux enfants avec des poupées, l'une nommée Sally et l'autre Anne (et l'on vérifie que l'enfant reconnaßt bien les personnages par leur nom).

  • L'expĂ©rimentateur joue la situation suivante avec les poupĂ©es : Sally dĂ©pose une bille dans un panier puis elle sort de la piĂšce. Anne sort la bille du panier et la place dans une boĂźte. Sally revient dans la piĂšce. L'expĂ©rimentateur demande ensuite Ă  l'enfant : « OĂč Sally va-t-elle chercher la bille ? »
  • Si la rĂ©ponse donnĂ©e est « dans le panier », l'expĂ©rimentateur considĂšre que l'enfant a rĂ©ussi Ă  se mettre « dans la peau » du personnage de Sally comme on leur demande de le faire, et Ă  comprendre que dans l'histoire reprĂ©sentĂ©e Ă  l'enfant, elle ne peut pas ĂȘtre au courant de la manƓuvre d’Anne.
  • Les enfants trisomiques comme les enfants ordinaires donnent la rĂ©ponse attendue Ă  plus de 80 %. À l'inverse, sur vingt enfants autistes testĂ©s, seize ont Ă©chouĂ© Ă  cette question, alors que tous savaient oĂč Ă©tait la bille.

Les auteurs de l'expérience concluent que l'autisme est le fait d'un déficit spécifique globalement indépendant d'un retard mental général. L'idée d'un « manque de théorie de l'esprit » étant l'hypothÚse de travail, en s'appuyant sur le fait que seule une petite minorité des enfants autistes réussissent le test de « représentation du deuxiÚme ordre » ils précisent que leur hypothÚse selon laquelle globalement les enfants autistes « échouent à utiliser la théorie de l'esprit » est renforcée[29].

Remise en cause et Ă©volution du concept

Les détracteurs de cette expérience, et plus encore des suivantes (téléphoner avec une banane, la boßte de Smarties
) soulÚvent le problÚme du rÎle de l'expérimentateur. Ils remettent en cause le lien établi entre d'un cÎté la défaillance de la compréhension d'une situation créée par l'expérimentateur, et de l'autre la conclusion à une défaillance globale du mécanisme de compréhension d'autrui en général[30].

Pour Simon Baron-Cohen, l'un des protagonistes de la toute premiĂšre expĂ©rimentation, la difficultĂ© Ă  former des mĂ©tareprĂ©sentations, et donc la difficultĂ© Ă  infĂ©rer des Ă©tats mentaux Ă  soi-mĂȘme et Ă  autrui, a une importante incidence sur le comportement. Un individu plongĂ© dans un environnement peuplĂ© de personnes dont il peine Ă  comprendre et prĂ©dire les actions, dont il ne comprend Ă©ventuellement pas le langage, va prĂ©senter des comportements d’évitement, voire d’agression, motivĂ©s par l’incomprĂ©hension. C'est pourquoi un environnement structurĂ©, prĂ©visible et comprĂ©hensible, aide la personne autiste Ă  mieux gĂ©rer son dĂ©ficit en thĂ©orie de l'esprit, et amĂ©liore les problĂšmes de comportement[31].

Pour Tony Attwood et Carol Gray l'interprĂ©tation est retournĂ©e puisqu'ils expriment un handicap dĂ» Ă  « la fausse croyance qu’ont les autres de les avoir compris »[32].

Selon Christiane Riboni, docteur en linguistique, « l'analyse d'entretiens menĂ©s avec des patients autistes montre que le manque en thĂ©orie de l'esprit n'est pas patent, au contraire mĂȘme dans certains cas ». Elle dĂ©crit une intentionnalitĂ© mais « une utilisation du langage plus marquĂ©e sur le versant reprĂ©sentationnel que communicationnel ». Elle se rĂ©fĂšre Ă©galement Ă  Tager-Flusberg pour proposer l'explication d'une « dĂ©faillance marquĂ©e Ă  maĂźtriser un cadre causal explicatif »[33].

Enfin, selon Marie-HĂ©lĂšne Plumet (2010) « toutes les interactions sociales ne nĂ©cessitent pas forcĂ©ment la prise en compte d’états mentaux, et une interprĂ©tation correcte des conduites ne mĂšne pas toujours Ă  une action socialement bien ajustĂ©e »[34].

DĂ©sordre du traitement spatiotemporel d'informations sensorielles

Cette thĂ©orie psychopathologique dĂ©veloppementale a Ă©tĂ© proposĂ©e et argumentĂ©e en 2002 par le pĂ©dopsychiatre Dr Bruno Gepner et ses collaborateurs, qui en 2009 la baptisent DĂ©sordres du Traitement Temporo-Spatial (DTTS) des stimuli multi-sensoriels.[35]. Elle est en partie compatible avec l’ensemble d'autres thĂ©ories. À partir d'Ă©tudes cliniques et psychophysiques faites auprĂšs d’enfants et adolescents atteints de TSA, elle pose et argumente l'hypothĂšse que l'autisme pourrait dĂ©couler Ă  la naissance d'un « dĂ©ficit du traitement perceptif et intĂ©gratif des informations environnementales de frĂ©quences temporelles Ă©levĂ©es, qu’il s’agisse du mouvement visuel ou encore des sons de la parole et des informations proprioceptives »[36]. Inversement, la vision statique et celle du dĂ©tail seraient « hypertrophiĂ©es »)[37] - [38]. Cette anomalie pourrait ĂȘtre liĂ©e Ă  un problĂšme de codage temporel de l'information dans le cerveau[39], faisant que le monde irait trop vite pour leur cerveau[40] - [35] - [41], cerveau en quelque sorte « disconnectĂ© »[42].

Ces Ă©tudes montrent que les informations sensorielles dynamiques (les mouvements de l’environnement, ou humains, la parole...) sont trop rapides pour ĂȘtre perçues en temps rĂ©el par les personnes atteintes d’un trouble du spectre autistique. Ceci expliquerait en cascade leurs troubles de comprĂ©hension du langage et des Ă©motions, leurs troubles imitatifs, leurs troubles des fonctions exĂ©cutives, et notamment leur retard dans les rĂ©ponses motrices et in fine leurs troubles des interactions sociales[39] - [43]. Dans ces cas le cerveau intĂšgre mal l'information dynamique mais il bĂ©nĂ©ficie d'une attention accrue pour les informations spatiales statiques, les dĂ©tails spatiaux ou sonores, ce qui expliquerait des compĂ©tences accrues dans certains domaines du visuo-spatial (puzzles, mĂ©moire visuospatiale, graphisme), ou du calcul (les voies cĂ©rĂ©brales dĂ©diĂ©es au calcul sont en partie les mĂȘmes que celles qui traitent les informations spatiales). Ces spĂ©cificitĂ©s pourraient ĂȘtre corrĂ©lĂ©es Ă  des anomalies de la connectivitĂ© cĂ©rĂ©brale fonctionnelle, et de la synchronisation neuronale, c’est-Ă -dire de la mise en cohĂ©rence des diffĂ©rentes aires cĂ©rĂ©brales et groupes neuronaux, que ce soit au repos ou lors de tĂąches cognitives simples ou complexes. Des Ă©tudes en IRMf (imagerie par rĂ©sonance magnĂ©tique fonctionnelle) ou de cohĂ©rence EEG (Ă©lectro-encĂ©phalographique) montrent que le cerveau des personnes autistes serait plutĂŽt moins connectĂ© et moins synchronisĂ© lors de tĂąches impliquant des stimuli visuels ou auditifs dynamiques, et au contraire plus connectĂ© et plus synchronisĂ© au cours de tĂąches d'attention focalisĂ©e ou mettant en jeu des stimuli statiques, par rapport au cerveau des sujets tĂ©moins. Gepner et collaborateurs appellent ces mĂ©canismes d'hypo- ou hyper-synchronisation, ou sous- ou sur-connectivitĂ©, entre les multiples rĂ©gions cĂ©rĂ©brales : la disconnectivitĂ©-dissynchronisation cĂ©rĂ©brale multi-systĂšme (DDCM).

Cette théorie (encore hypothÚse de travail) permet des liens avec d'autres troubles souvent associés aux troubles du spectre autistique, comme l'épilepsie (considérée comme une hyper-synchronisation pathologique), et divers troubles du développement (dysphasie, dyslexie, dyspraxie
).

Elle offre des pistes pour

  • mieux distinguer et diagnostiquer ces diffĂ©rents troubles, y compris au sein du spectre autistique[44];
  • des voies thĂ©rapeutiques nouvelles (par la lenteur[45]), car Gepner et ses collaborateurs ont montrĂ© que, chez l'enfant autiste, le ralentissement des signaux visuels et auditifs amĂ©liore la reconnaissance des expressions faciales (Ă©motionnelles et non Ă©motionnelles), amĂ©liore l'imitation des gestes, ainsi que la comprĂ©hension du langage, notamment ceux qui sont atteints des dĂ©sordres les plus sĂ©vĂšres ou dont les niveaux de dĂ©veloppement sont faibles[46] - [47] - [48]. Ces travaux ont dĂ©jĂ  dĂ©bouchĂ© sur un logiciel de ralentissement des signaux visuels et sonores (LogiralTM) qui n'altĂšre pas la frĂ©quence acoustique des sons enregistrĂ©s[49] - [50].

Théorie empathisation-systémisation

Un homme brun avec des lunettes, buste, vu de face.
Simon Baron-Cohen, chercheur britannique à l'origine de la théorie du « cerveau hypermasculin »

En 2002, Simon Baron-Cohen publie un article (traduit en français en 2004), sous le titre « L’autisme : une forme extrĂȘme du cerveau masculin ? »[51]. Il propose que le syndrome d'Asperger, et l'autisme de façon gĂ©nĂ©rale, soient la manifestation d'un « cerveau hypermasculin » (« « extreme male brain » theory of autism »)[52].

Il s'appuie sur le principe d'une plus forte propension masculine à s'intéresser aux « systÚmes mécaniques » qu'aux mécanismes de l'échange social. Une expérience montre par exemple, qu'à l'ùge d'un jour[53], les garçons s'intéressent plus aux représentations de systÚmes mécaniques qu'aux représentations de visages, et inversement pour les filles. Simon Baron-Cohen parle de cerveau masculin plus apte à « systématiser » et de cerveau féminin plus apte à « empathiser ». Sur la base d'un questionnaire lié soit à l'un, soit à l'autre, il a réalisé des tests. Il en ressort que, dans le cas du syndrome d'Asperger, l'empathisation apparaßt comme défaillante alors que la systématisation semble au contraire plus développée. C'est dans ce contexte qu'il parle de « cerveau hypermasculin ». Cette théorie vient concurrencer celle d'un « faible niveau de cohérence centrale » émise par Uta Frith en 1989, sur la base de leurs travaux communs.

Causes

Alors que le taux de personnes diagnostiquĂ©es comme autistes augmente, ses causes et sa biologie profondes restent largement mĂ©connues[54]. De nombreuses hypothĂšses ont Ă©tĂ© Ă©mises, allant de causes gĂ©nĂ©tiques ou Ă©pigĂ©nĂ©tiques, Ă  des atteintes infectieuses ou toxiques in utero. Les chercheurs ne connaissent pas encore la part des cas dus Ă  des mutations gĂ©nĂ©tiques, ni comment ces cas sont influencĂ©s par des facteurs environnementaux[55]. Ils ignorent exactement comment le cerveau est modifiĂ© in utero et/ou dans les premiĂšres annĂ©es de vie, ni quelles influences Ă©ventuelles existent de la part d’organes et systĂšmes extĂ©rieurs au cerveau[55]. Un nouvel effort de recherche, multidisciplinaire, a Ă©tĂ© lancĂ© en 2019, Ă  l'UniversitĂ© Harvard (pilotĂ© par la facultĂ© de mĂ©decine d'Harvard, basĂ© au sein de la Harvard Brain Science Initiative, avec ses hĂŽpitaux et facultĂ©s affiliĂ©s, et avec le MIT[56] ; alimentĂ© en 2019 par 70 millions de dollars de dons philanthropiques)[55]. Ce travail est compliquĂ© par le fait que plusieurs causes pourraient Ă©ventuellement se cumuler ou agir synergiquement et produire diverses formes d’autisme (ces formes d'autisme semblent nĂ©anmoins toujours associĂ©es Ă  un dĂ©veloppement diffĂ©rent du cerveau - du cervelet notamment - par rapport Ă  la norme, ce pourquoi on les classe parmi les troubles du neurodĂ©veloppement).

Des Ă©tudes basĂ©es sur les jumeaux ont d'abord dĂ©tectĂ© des indices et des preuves de causes gĂ©nĂ©tiques[57] - [58]. Deux Ă©tudes, publiĂ©e respectivement en 2011 et 2014, annoncent des causes environnementales supĂ©rieures ou Ă©gales Ă  50%[59] - [60], et sont d’aprĂšs Franck Ramus souvent citĂ©es par les partisans d’une causalitĂ© environnementale, alors que la part gĂ©nĂ©tique est majeure[61]. Les facteurs environnementaux agiraient en interfĂ©rant avec la synchronisation neuronale[62] et/ou avec la rĂ©gulation Ă©pigĂ©nĂ©tique[63]. Selon Stamou et al. en 2013, les facteurs environnementaux sont importants dans la pathogenĂšse des TSA, mais encore mal compris, les facteurs spĂ©cifiques restent insaisissables[64].

Certaines données laissaient penser que des maladies inflammatoires de l'intestin (MII) parentales pourraient prédisposer l'enfant à l'autisme, mais sans preuve concluantes jusqu'en 2021. Un article de Aws Sadik et Coll. (paru dans Nature en juillet 2022) a finalement prouvé ce lien. Les auteurs ont combiné quatre approches complémentaires, ayant chacune une méthodologie propre pour détecter une éventuelle association entre les MICI parentales et le risque d'autisme chez leurs enfants. Chacune des 4 approches a pris soin d'élucider l'étiologie de l'autisme pour exclure les cas d'origine génétique[65].

  1. Une étude de cohorte nationale établie sur la population suédoise et les registres suédois a conclu à des preuves d'associations entre les diagnostics parentaux de MII et l'autisme chez les enfants[65].
  2. Les analyses des scores de risque polygénique de l'étude longitudinale Avon sur les parents et les enfants ont suggéré des associations entre la responsabilité génétique maternelle envers les MII et les traits autistiques chez les enfants[65].
  3. Des analyses de randomisation mendélienne à deux échantillons ont fourni des preuves d'un effet causal potentiel de la responsabilité génétique aux MII, en particulier la colite ulcéreuse, sur l'autisme[65].
  4. La régression du score de déséquilibre de liaison n'a pas indiqué de corrélation génétique entre les MII et l'autisme[65].

En triangulant les preuves de ces quatre approches, les auteurs estime « avoir trouvĂ© des preuves d'un lien de causalitĂ© potentiel entre les MICI parentales, en particulier maternelles, et l'autisme chez les enfants. Un dĂ©rĂšglement immunitaire pĂ©rinatal, une malabsorption des micronutriments et une anĂ©mie peuvent ĂȘtre impliquĂ©s »[65].

En juin 2020, une vaste étude clinique britannique co-dirigée par le biologiste moléculaire Dwaipayan Adhya et par Simon Baron-Cohen suggÚre que la neurogenÚse des embryons autistes se distingue de celle des embryons non-autistes dÚs le 9e jour de la gestation, en particulier en termes de développement des rosettes neuronales (qui ne se développent pas ou peu chez les embryons autistes)[66].

Certains facteurs environnementaux et familiaux, lors de la petite enfance (quand le cerveau est encore trÚs plastique), semblent augmenter le risque de développement de troubles du spectre de l'autisme ; on sait que le cerveau autiste se développe nettement différemment du cerveau typique lors de la premiÚre année de vie et que l'autisme a « une composante environnementale contribuant à la causalité »[67]. Or, depuis quelques décennies, l'offre audiovisuelle et le temps de visionnage d'écrans par des nourrissons a beaucoup augmenté, parallÚlement à l'augmentation constatée de la prévalence des troubles du spectre autistique (TSA)[67]. Plusieurs études ont conclu à une association entre TSA et l'exposition accrue aux écrans lors de la petite enfance[67]. DerniÚrement (2022), une étude épidémiologique japonaise a conclu que l'excÚs d'exposition aux écrans à l'ùge d'un an (plus d'une heure/jour) augmente le risque d'autisme à 3 ans, chez les petits garçons[68], ce qui confirme des indices mis à jour les années précédentes par d'autres études[69] - [70] - [71] - [72]

La diversité clinique du TSA pousse de nombreux médecins, psychiatres et psychanalystes à parler d'« autismes » au pluriel ou d'un « spectre autistique »[73], en contradiction avec le consensus scientifique international sur la notion de spectre de l'autisme.

Aspects génétiques

L'importance des prĂ©dispositions gĂ©nĂ©tiques est quantifiĂ©e par certains travaux Ă  90 %[74] - [75], car l’interaction entre les gĂšnes et de nombreux autres facteurs joue aussi un rĂŽle[76], notamment celle entre gĂšnes et environnement[77]. Dans les annĂ©es 2000-2010, la gĂ©nĂ©tique et l'Ă©pidĂ©miologie ont conjointement confirmĂ© que l'autisme Ă©tait un « trouble complexe rĂ©sultant de la combinaison de facteurs gĂ©nĂ©tiques et environnementaux »[77] - [78].

DÚs 1964, dans son livre Infantile Autism : The Syndrome and Its Implications for a Neural Theory of Behavior, Bernard Rimland suggérait l'éventualité de causes génétiques à l'autisme. Des preuves ou des indices ont depuis été que :

  • Le ratio filles/garçons autistes est identique dans tous les pays, quel que soit le niveau socioculturel (affirmation Ă  nuancer, car ce ratio Ă©volue, au Canada par exemple[79]) ;
  • Des Ă©tudes sur les vrais et faux jumeaux montre une probabilitĂ© d'autisme qui augmente avec la proximitĂ© gĂ©nĂ©tique, infĂ©rieure Ă  1 % pour la population gĂ©nĂ©rale, 3 % (autisme) et 10 % (troubles envahissants du dĂ©veloppement ou TED) chez les frĂšres et sƓurs d'enfants avec autisme et 60 Ă  90 % chez les vrais jumeaux ; Initialement Ă©valuĂ©e en 1995 comme plus Ă©levĂ©e chez les vrais jumeaux que chez les faux jumeaux[57], la coĂŻncidence de l'autisme a cependant Ă©tĂ© entiĂšrement rĂ©visĂ©e 6 ans plus tard par la plus vaste enquĂȘte Ă  ce jour portant sur les jumeaux mono- et dizygotes[80].
  • Plusieurs maladies gĂ©nĂ©tiques, malformations chromosomiques ou maladies infectieuses sont statistiquement significativement liĂ©es Ă  l'autisme : syndrome de l'X fragile, syndrome de Rett, syndrome de Sotos, syndrome de Joubert,neurofibromatose de type I, sclĂ©rose tubĂ©reuse de Bourneville, syndrome de Prader-Willy, syndrome d’Angelman)[74]. Parmi elles, les anomalies mitrochondriales semblent plus frĂ©quents chez les enfants autistes[81].
  • Une intolĂ©rance au toucher lĂ©ger est l’une des « surrĂ©activitĂ©s sensorielles » rĂ©vĂ©latrices de l’autisme. En ⁣⁣2019⁣⁣, une Ă©tude[82]montre que des « aberrations molĂ©culaires » dans les neurones pĂ©riphĂ©riques est en cause, en lien avec deux gĂšnes (Mecp2 et Gabrb3) ; leur absence dans ces neurones pĂ©riphĂ©riques inhibe l'activitĂ© du GABA, un neurotransmetteur clĂ©, connu pour diminuer la signalisation nerveuse, et qui rĂ©guler la communication de nerf Ă  nerf dans la moelle Ă©piniĂšre et le cerveau[55]. En outre, chez la souris, une faible activitĂ© des rĂ©cepteurs GABA dans les neurones sensoriels pĂ©riphĂ©riques implique une signalisation neuronale aberrante, avec hyperactivitĂ© des cellules nerveuses de la moelle Ă©piniĂšre ; les souris dĂ©pourvues de Mecp2 ou Gabrb3 prĂ©sentent une hypersensibilitĂ© tactile. Ces 2 gĂšnes (et d’autres dĂ©jĂ  liĂ©s aux troubles du spectre autistique) rĂ©gulent des propriĂ©tĂ©s distinctes des neurones pĂ©riphĂ©riques. En outre, chez la souris, un gĂšne Shank3 dĂ©fectueux peut aussi induire des rĂ©ponses tactiles anormales, mais par un autre mĂ©canisme (il ne dĂ©grade pas la signalisation GABA mais il affecte les canaux potassiques des cellules pĂ©riphĂ©riques, ce qui les rend hyperexcitables. Les souris dont les neurones pĂ©riphĂ©riques manquaient de Shank3 montrent aussi des signes d’anxiĂ©tĂ© et de troubles sociaux (traits notamment associĂ©s Ă  l’autisme)[55]. Les parties du cerveau chargĂ©es de traiter les influx des neurones tactiles pĂ©riphĂ©riques sont aussi modifiĂ©es chez les souris dont les neurones pĂ©riphĂ©riques Ă©taient dĂ©pourvus des gĂšnes Mecp2, Gabrb3 et Shank3. Mais, si par une thĂ©rapie gĂ©nique ces gĂšnes sont restaurĂ©s dans les neurones pĂ©riphĂ©riques, alors les anomalies du cerveau sont corrigĂ©es et une sensibilitĂ© tactile normale apparait (ce qui reconfirme l’importance de l'activitĂ© nerveuse pĂ©riphĂ©rique pour le dĂ©veloppement du cerveau ; par exemple, les jeunes enfants privĂ©s de toucher normal pendant la petite enfance ont un plus grand risque d'anomalies comportementales plus tard dans la vie).)[55]. Chez la souris, un traitement mĂ©dicamenteux de ce symptĂŽme est possible (encore Ă  confirmer chez l’Homme) : un ancien composĂ© expĂ©rimental ne ciblant que les cellules nerveuses pĂ©riphĂ©riques attĂ©nue cette hypersensibilitĂ©, tout en diminuant le stress subi par la souris, ce qui se traduit par une prise de poids. Les mĂ©dicaments disponibles en 2019 prĂ©sentent une certaine efficacitĂ©, mais avec pour effet secondaire un effet sĂ©datif et des troubles mnĂ©siques (car traversant la barriĂšre hĂ©mato-encĂ©phalique)[55]. Traiter cette surrĂ©activitĂ© pourrait secondairement peut-ĂȘtre aussi amĂ©liorer d’autres comportements observĂ©s parmi les troubles du spectre autistique. Les auteurs signalent que les souris dont le dĂ©veloppement cĂ©rĂ©bral Ă©tait le plus altĂ©rĂ© prĂ©sentaient les symptĂŽmes les plus graves et Ă©taient les animaux chez lesquels des mutations gĂ©nĂ©tiques s'Ă©taient produites[55].
  • Des mutations gĂ©nĂ©tiques spontanĂ©es sont possibles[83], mais cela n'explique pas pourquoi la frĂ©quence de l’autisme augmente.

GÚnes impliqués dans la transmission de l'autisme

Plusieurs origines gĂ©nĂ©tiques ont Ă©tĂ© proposĂ©es pour ĂȘtre reliĂ©es Ă  l'ensemble des cas d'autisme. Des analyses de l'ADN collectĂ©es chez des familles dont un membre Ă©tait autiste ont mis en Ă©vidence une rĂ©gion de susceptibilitĂ© dans le chromosome 11, une frĂ©quence plus importante de dĂ©lĂ©tions dans une zone du chromosome 16[84], ainsi qu'un dĂ©faut d'expression d'un gĂšne dans le chromosome 2. En 2015, d'aprĂšs Thomas Bourgeron, « les gĂšnes en cause actuellement rĂ©pertoriĂ©s codent, entre autres, des protĂ©ines impliquĂ©es directement et indirectement dans la transmission synaptique et le dĂ©veloppement neuronal »[85].

Le dĂ©veloppement rapide des techniques d’analyse gĂ©nĂ©tique, l'Ă©tude de nombreux gĂšnes-candidats[86], ainsi que l’amĂ©lioration de la dĂ©finition du diagnostic, ont rĂ©orientĂ© les gĂ©nĂ©ticiens vers plusieurs rĂ©gions du gĂ©nome, dont les bras longs des chromosomes 2, 6, 7 et 15 ou les chromosomes sexuels[87].

DĂ©but 2020, une Ă©tude de gĂ©nome sur 2 308 parents et enfants issus de familles comptant plus d'un enfant autiste montre l'implication de 69 gĂšnes, et notamment d'une mutation de NR3C2, impliquant des quatriĂšme et cinquiĂšme doigts courts, une sensibilitĂ© sensorielle, et des schĂ©mas de langage inhabituels[88].

Le psychanalyste Jacques Hochmann constate qu'en dĂ©pit de la masse des travaux et des crĂ©dits considĂ©rables consacrĂ©s Ă  cette recherche, les avancĂ©es sont restĂ©es discrĂštes et qu'aujourd'hui encore, « aucune lĂ©sion neurologique, aucun dysfonctionnement biologique, aucune mutation gĂ©nĂ©tique n’est reconnu comme spĂ©cifique de l’autisme, c’est-Ă -dire ne se retrouve dans tous les cas d’autisme et seulement dans ces cas. L’autisme n’a toujours pas trouvĂ© son ou ses marqueurs biologiques »[89].

Chevauchement entre gÚnes de l'autisme et gÚnes liés à l'intelligence

D'aprĂšs une Ă©tude de l'UniversitĂ© d'Édimbourg sur une cohorte de 10 000 personnes (2015), il existe un chevauchement entre des gĂšnes associĂ©s Ă  l'intelligence humaine, et des gĂšnes associĂ©s Ă  l'autisme[90] - [91]. Pour le Pr Nick Martin, « cette Ă©tude suggĂšre que les gĂšnes de l'autisme peuvent rĂ©ellement confĂ©rer, en moyenne, un petit avantage intellectuel Ă  ceux qui les portent, Ă  condition qu'ils ne soient pas affectĂ©s par l'autisme »[90]. Cette Ă©quipe constate que, mĂȘme chez les personnes non-autistes, la prĂ©sence de traits gĂ©nĂ©tiques associĂ©s Ă  ce trouble est, en moyenne, liĂ©e Ă  un score lĂ©gĂšrement meilleur aux tests cognitifs[92]. Ce chevauchement de gĂšnes a Ă©tĂ© confirmĂ© via d'autres Ă©tudes[93] - [94].

L'équipe de Simon Baron-Cohen a constaté en 1997 et 1998 une fréquence plus élevée d'autisme parmi les familles de physiciens, d'ingénieurs, et de mathématiciens[95] - [96], ainsi que de meilleurs résultats des parents d'enfants diagnostiqués avec un syndrome d'Asperger aux tests d'intelligence, par rapport aux parents d'enfants sans ce diagnostic[97]. En 2007, cette équipe suggÚre un lien (de nature génétique et héréditaire) entre l'autisme et les compétences en mathématiques[98], une étude de l'université Stanford en 2013 ayant associé les performances des enfants autistes en mathématiques à une structure cérébrale différente, impliquant des schémas d'activation cérébrale spécifiques dans une zone normalement associée à la reconnaissance visuelle[99].

Le Pr amĂ©ricain en biologie de l'Ă©volution Bernard J. Crespi postule que l'autisme puisse ĂȘtre, Ă  ce titre, un « trouble de l'intelligence supĂ©rieure » (Disorder of High Intelligence), appuyant cette hypothĂšse sur le fait que « des preuves convergentes montrent que l'autisme et un QI Ă©levĂ© partagent un ensemble de corrĂ©lats convergents, dont une grande taille du cerveau, une croissance cĂ©rĂ©brale rapide, des capacitĂ©s sensorielles et visuelles spatiales accrues [...] »[100].

Paternité ou maternité tardive

La paternitĂ© ou maternitĂ© tardive est reconnue comme facteur de mauvais fonctionnement social pour la descendance[101]. En 2009, il est montrĂ© que les effets de l’ñge parental sur le cerveau et la personnalitĂ© de l’enfant diffĂšrent selon que dans le couple, ce soit la mĂšre et/ou le pĂšre qui soit plus ĂągĂ©[102]. Une Ă©tude iranienne de 2010 soupçonne que la paternitĂ© tardive soit facteur d'autisme chez l'enfant[103].

En 2011, une Ă©tude nĂ©erlandaise (Ă©tablie sur 14 231 patients et 56 924 tĂ©moins appariĂ©s) a conclu que le taux de TSA augmente statistiquement avec l’ñge du pĂšre au moment de la conception : « les pĂšres de plus de 40 ans ont une probabilitĂ© 3,3 fois plus Ă©levĂ©e d'avoir un enfant avec TSA que les jeunes pĂšres (<20 ans) »[104]. DiffĂ©rences d’associations laissent penser que la paternitĂ© tardive augmente bien le taux de troubles du spectre de l'autisme chez la descendance[104] - [105].

Aspects épigénétiques

Les Ă©tudes Ă©pidĂ©miologiques suggĂšrent que la pĂ©riode pĂ©riconceptionnelle (y compris pour le pĂšre chez lequel des anomalies de mĂ©thylation de l'ADN des spermatozoĂŻdes ont Ă©tĂ© associĂ©s Ă  un risque accru de TSA pour l'enfant[106]) et le temps du dĂ©but de la vie fƓtale sont les plus vulnĂ©rables aux facteurs environnementaux influençant le risque de TSA, et souvent via des modifications Ă©pigĂ©nĂ©tiques[107] - [108] - [109] - [110] - [111]. Ces modifications Ă©pigĂ©nĂ©tiques apparaissent sur l'ADN ou la chromatine qui vont les transmettre Ă  une lignĂ©e cellulaire et gĂ©nĂ©ralement Ă  la descendance[112]. Ces modifications sont (Ă©ventuellement en amont, chez le pĂšre et/ou la mĂšre) des rĂ©ponses Ă  des facteurs environnementaux : sociaux, nutritionnels et toxicologiques tels que la pollution de l'air, des toxiques alimentaires, des carences alimentaires, des perturbateurs endocriniens (qui pourraient expliquer qu'il y ait plus de garçons atteint que de filles), une infection... par exemple)[109] - [113]. La mĂ©thylation de l'ADN se produit de maniĂšre trĂšs variĂ©e tout au long de la vie en n'affectant parfois qu'un type de cellule (neurones cĂ©rĂ©braux par exemple)[112]. Et l'on sait maintenant que « les changements les plus importants se produisent autour de l'implantation (de l'ovule) puis lors de la transition entre la vie fƓtale et la vie postnatale prĂ©coce »[112].

Des altĂ©rations de la mĂ©thylation de l'ADN ont Ă©tĂ© observĂ©es en mĂȘme temps par le gĂšne candidat et les Ă©tudes gĂ©nomiques du cerveau post mortem dans l'autisme[112]. D’aprĂšs une Ă©tude de 2016 fondĂ©e sur l’étude de placentas humains, faite dans le cadre de l'Ă©tude prospective MARBLES[114], avec sĂ©quençage du gĂ©nome entier[115], des marqueurs Ă©pigĂ©nĂ©tiques de mĂ©thylation de l'ADN existent dans le placenta, oĂč une biopsie Ă  fin d'analyse gĂ©nĂ©tique (par pyrosĂ©quençage) peut ĂȘtre faite Ă  la naissance, voire in utero dans le cas de familles Ă  haut risque[115]. Le placenta est en effet Ă©pigĂ©nĂ©tiquement caractĂ©risĂ© par un paysage de grands domaines partiellement mĂ©thylĂ©s (DPM)[116] entrecoupĂ©s de domaines hautement mĂ©thylĂ©s (DHM) qui semble bien reflĂ©ter les patrons de mĂ©thylation observĂ©s chez l'embryon Ă  son stade prĂ©coce[117]. Une biopsie de placenta semble donc pouvoir fournir des biomarqueurs permettant une dĂ©tection prĂ©coce, dĂšs la naissance (alors que le diagnostic de TSA n’est actuellement au mieux fait qu’aprĂšs l’ñge de 3 ans aux États-Unis[118] - [119]). Une hypomĂ©thylation de l’ADN dans le placenta semble bien reflĂ©ter de l'Ă©tat hypomĂ©thylĂ© de l'embryon prĂ©coce et du trophectoderme. Des perturbations dans les schĂ©mas de mĂ©thylation Ă  grande Ă©chelle du placenta pourraient donc reflĂ©ter des anomalies de mĂ©thylation dans l'embryon, qui pourraient ultĂ©rieurement affecter son dĂ©veloppement neuronal. De plus, ils notent que les gĂšnes du dĂ©veloppement neuronal et de la transmission synaptique sont statistiquement surreprĂ©sentĂ©s dans les PMD placentaires, de mĂȘme que les gĂšnes candidats Ă  l'autisme[120]. Ces recherches sur le mĂ©thylome placentaire sont encore Ă  considĂ©rer avec prudence, mais si elles se confirment, de nouveaux horizons s'ouvriront pour l’aide aux porteurs de TSA (car l’identification prĂ©coce et l'intervention comportementale dans les TSA amĂ©liorent souvent considĂ©rablement les compĂ©tences et l’intĂ©gration sociale des personnes atteintes de TSA[121]. Des anomalies considĂ©rĂ©es comme marqueurs du risque d'autisme chez les bĂ©bĂ©s ont dĂ©jĂ  (2013) Ă©tĂ© repĂ©rĂ©es[122].

Le tabagisme du pĂšre au moment de la conception est aussi un facteur de risque[123].

Théorie de l'origine vaccinale

Des Ă©tudes Ă©pidĂ©miologiques ont Ă©tĂ© menĂ©es pour rĂ©pondre aux questionnements relatifs Ă  un lien potentiel entre vaccination et autisme, Ă  partir des donnĂ©es mĂ©dicales de millions d'enfants au Canada, aux États-Unis, au Danemark et en Angleterre[124]. En 2014, une mĂ©ta-analyse menĂ©e Ă  l'universitĂ© de Sydney, en Australie, premiĂšre Ă©tude Ă  prendre en compte un aussi grand nombre de dossiers mĂ©dicaux[125], croise les donnĂ©es de 5 cohortes comptant au total 1,5 million d'enfants[126]. PubliĂ©e dans la revue Vaccine, elle examine les donnĂ©es relatives au thiomersal, au vaccin ROR, et au mercure. « Les rĂ©sultats de cette mĂ©ta-analyse suggĂšrent que les vaccinations ne sont pas associĂ©es au dĂ©veloppement de l'autisme ou du trouble du spectre de l'autisme »[126].

En 2016, une Ă©tude sur des modĂšles souris, qui concluait Ă  un possible lien entre l’aluminium du vaccin contre le papillomavirus humain et l'autisme, est rĂ©tractĂ©e pour mĂ©thodologie fallacieuse[127] - [128]. L'article est nĂ©anmoins re-publiĂ©, sous un autre titre, dans une revue moins prestigieuse[129]. Une nouvelle Ă©tude, publiĂ© en 2019 et rĂ©alisĂ©e au Danemark sur 657 461 enfants nĂ©s entre 1999 et 2010, dĂ©montrait qu'il n'y avait aucun lien entre autisme et vaccination ROR[130] - [131] - [132] - [133].

HypothÚse de facteurs environnementaux et épigénétiques

L'augmentation du nombre de diagnostics d'autisme dans les pays industrialisés[79] ne semble pas dû qu'à une meilleure détection et aux changements de définitions de l'autisme. Cette augmentation suggÚre l'existence de causes environnementales[N 3] - [134] - [135] - [136] - [137].

Depuis le dĂ©but des annĂ©es 2010, les Ă©tudes Ă©pidĂ©miologiques recherchant d'Ă©ventuels liens de causalitĂ© entre l'exposition environnementale prĂ©natale (in utero) Ă  certains produits chimiques (risque modifiable ou Ă©vitable) et autisme se sont donc multipliĂ©es[138]. Selon une revue d'Ă©tudes publiĂ©es en 2014 par des chercheurs amĂ©ricains, « il est maintenant reconnu que les facteurs environnementaux jouent un rĂŽle plus important dans l'autisme qu'on ne le pensait auparavant ». Les facteurs environnementaux les plus Ă©tudiĂ©s ont Ă©tĂ© l'exposition fƓtale au tabac, Ă  la pollution de l'air, aux pesticides, Ă  certains perturbateurs endocriniens (ex : phtalates, bisphĂ©nol A, retardateurs de flamme, antiadhĂ©sifs, etc.), composĂ©s organiques volatils (COV) et Ă  certains solvants, aux mĂ©taux lourds et mĂ©talloĂŻdes (issus de l'environnement, d'amalgames dentaires et de vaccins au thimĂ©rosal)[138]. L'exposition des humains aux polluants citĂ©s ci-dessus a fortement augmentĂ© dans le monde, notamment depuis les annĂ©es 1950.

Vers 2010-2015, selon A.E Kalkbrenner et ses collĂšgues, « certaines expositions environnementales ont montrĂ© des associations avec l'autisme, en particulier les polluants atmosphĂ©riques liĂ©s Ă  la circulation, certains mĂ©taux et plusieurs pesticides, avec des indices orientant vers certaines substances volatiles et composĂ©s organiques (par exemple, le chlorure de mĂ©thylĂšne, le trichlorĂ©thylĂšne et le styrĂšne) ainsi que vers les phtalates »[138]. Le rĂŽle causal de ces polluants doit encore ĂȘtre confirmĂ© ou prĂ©cisĂ© par des Ă©tudes approfondies[138]. Et d'autres voies d'exposition, et « d'autres facteurs environnementaux ne peuvent ĂȘtre exclus, mais n'ont pas encore Ă©tĂ© suffisamment Ă©tudiĂ©s »[138].
Il est possible que, dans ce type de cas, l'autisme ne survienne que si le spermatozoĂŻde, l'ovaire, l'embryon ou le fƓtus entrent en contact avec un polluant (ou un cocktail de polluant) Ă  un moment prĂ©cis, une des pĂ©riodes critiques du dĂ©veloppement (on parle de « fenĂȘtres de dĂ©veloppement ». Si c'est le cas, il vaut mieux comprendre ces interactions discrĂštes, pour amĂ©liorer la prĂ©vention des troubles ou de dommages neurodĂ©veloppementaux se manifestent dans les symptĂŽmes de l'autisme (ou dans certaines de ses comorbiditĂ©s)[138]. Dans cette hypothĂšse, les conditions et le moment prĂ©cis de l'induction (ou de l'Ă©volution) de l'autisme chez l'embryon, le fƓtus ou le nourrisson pourrait peut-ĂȘtre expliquer la grande variabilitĂ© des types d'autismes et « les domaines phĂ©notypiques spĂ©cifiques des symptĂŽmes de l'autisme » chez l'individu, mais en 2014, ceci reste Ă  confirmer[138].

Une « Ă©tude Ă©cologique » canadienne rĂ©cente (2022) s'est intĂ©ressĂ©e au concept d'« exposition protectrice » (Y aurait-il moins d'autisme autour de lieux oĂč il y a moins de pollution de l'air (« un facteur de risque de TSA de plus en plus suspectĂ© ») ?[139]. Sur 129 222 naissances dans la rĂ©gion mĂ©tropolitaine de Vancouver de 2004 Ă  2009, suivies jusqu'en 2014 : 1 921 enfants (soit 1,5 % de ces naissances) ont Ă©tĂ© diagnostiquĂ©s TSA[140] porteurs TSA[139]. Ces donnĂ©es ont Ă©tĂ© croisĂ©es avec sur une modĂ©lisation gĂ©ographique rĂ©trospective de l'exposition Ă  trois polluants connus et suivis : particules de moins 2,5 ”m (PM2.5), monoxyde d'azote (NO) et dioxyde d'azote (NO2-, calĂ©e sur la proximitĂ© de l'habitation avec un espace vert[141] lors de sa grossesse[139]. Parmi les facteurs de confusion analysĂ©s figuraient « le sexe de l'enfant, le mois et l'annĂ©e de naissance, l'Ăąge et le lieu de naissance de la mĂšre, ainsi que l'urbanitĂ© et le revenu au niveau du quartier »[139].
Les auteurs ont conclu que « l'exposition prénatale aux espaces verts était associée à une probabilité réduite de TSA », mais sans preuves que cela soit dû à une moindre exposition à la pollution atmosphérique « qui peut agir comme un facteur de confusion plutÎt que comme un médiateur »[139].

Métaux lourds et métalloïdes

Une des hypothÚses est que l'organisme des personnes autistes se détoxiquerait moins bien face aux métaux lourds, à la suite d'un polymorphisme génétique, et qu'il pourrait y avoir une relation causale (directe ou indirecte) entre exposition périnatale du cerveau aux éléments traces métalliques et certains symptÎmes de l'autisme. Ces métaux proviendraient (éventuellement in utero) de la nourriture, l'eau, des plombages dentaires de la mÚre, certains médicaments ou de vaccins[142], ou de l'air inhalé.
La neurotoxicité de certains métaux est démontrée. Elle pourrait, par exemple, expliquer, en partie au moins, la réponse cérébrale diminuée à la perception de la voix souvent observée chez l'autiste.
Les TSA, comme certains mĂ©taux lourds (en cas d'intoxication prĂ©coce et chronique) affectent conjointement les sphĂšres socio-Ă©motionnelles, perceptive, du langage, sensori-motrice et du fonctionnement exĂ©cutif)[143], mais le TSA est de plus caractĂ©risĂ© par « des intĂ©rĂȘts restreints ou des comportements stĂ©rĂ©otypĂ©s »[143] et rĂ©pĂ©titifs[144].

Acide valproĂŻque

Un modĂšle animal « fondĂ© sur des observations rĂ©alisĂ©es chez l’homme, un modĂšle de l'autisme, par une exposition prĂ©natale de rongeurs (rats et souris) au valproate de sodium, a Ă©tĂ© obtenu et validĂ© »[144] ; il a permis de suggĂ©rer des explications de fonctionnement de rĂ©seaux neuronaux qui rendent aussi compte de certains TSA. Ce modĂšle est Ă©galement largement utilisĂ© dans les Ă©tudes prĂ©cliniques qui ont pour but de tester des thĂ©rapies potentielles contre les TSA[144]. Remarque : 30 Ă  40 % des enfants nĂ©s de mĂšres sous valproate (mĂ©dicament) ont un risque de dĂ©ficit cognitif (en)[145] - [146] ainsi que d'autisme ou de troubles apparentĂ©s[147]

Mercure
DĂ©pĂŽts atmosphĂ©riques de mercure mesurĂ©s dans le glacier de Fremont (Wyoming, États-Unis). Les pics de dĂ©position au cours des 270 derniĂšres annĂ©es correspondent Ă  des Ă©vĂ©nements volcaniques et anthropiques. On note dans cette rĂ©gion une forte augmentation au cours des 100 derniĂšres annĂ©es (en rouge), correspondant Ă  l'industrialisation moderne, et une relative mais significative diminution dans les annĂ©es 1980, Ă  des concentrations proches de celles de l'Ă©poque de la ruĂ©e vers l'or (en jaune). La voie atmosphĂ©rique n'est qu'une des sources possibles de mercure pour l'ĂȘtre humain. Source : Gouvernement des États-Unis.

Depuis 1999, le mercure est soupçonné de jouer un rÎle dans l'apparition de l'autisme[148].

En 2015, Cochrane statue sur l'absence de preuve d'un lien entre une intoxication aux mĂ©taux lourds et l'autisme[149]. L'annĂ©e suivante, un groupe de chercheurs amĂ©ricains, dont fait partie Mark Geier (condamnĂ© pour exercice illĂ©gal de la mĂ©decine dans le cadre de la controverse sur le rĂŽle de la vaccination) publie une recension de la littĂ©rature scientifique Ă  ce sujet, soit 91 publications entre 1999 et fĂ©vrier 2016, dans une revue Ă  comitĂ© de lecture[148]. Ils en concluent que « la vaste majoritĂ© des recherches », qui ont Ă©tĂ© menĂ©es dans diffĂ©rents pays, soit 74 % des publications, soutiennent « l'existence d'un lien entre mercure et autisme », et que la recension soutient l'idĂ©e que le mercure, soit un facteur causal d'autisme[148]. L'annĂ©e suivante, le mĂȘme groupe de chercheurs rĂ©sume la controverse portant sur le mercure en soulignant des conflits d'intĂ©rĂȘts potentiels dans ce champ[150].

Cette association a fait craindre un risque vaccinal, mais aucun lien causal entre l'exposition au thiomersal (un agent conservateur présent dans les vaccins) et l'autisme n'est pas prouvé[142] - [151] - [152] - [153] - [154].

Le thiomersal a été mis hors de cause au début des années 2000. Des recherches se poursuivent sur le rÎle potentiel du mercure environnemental[155]. Une étude comparative sur l'alimentation (notamment en poisson, connu pour bioaccumuler du mercure) de mÚres d'enfants autistes et d'enfants non-autistes ne permet pas (en 2018) de conclure à un effet de la concentration en mercure dans le sang de la mÚre sur la probabilité d'avoir un enfant autiste[156].

Pesticides

Plusieurs Ă©tudes ont portĂ© sur un possible lien entre exposition aux pesticides des parents et autisme[157] - [158] (en particulier le chlorpyrifos), notamment une pilotĂ©e par l'UniversitĂ© UC Davis (2014), portant sur 1 000 enfants en Californie, qui Ă©tablit une corrĂ©lation entre gestation proche d'une zone d’épandage de pesticides, et cas d'autisme[159] - [160].

Une Ă©tude cas-tĂ©moin californienne, basĂ©e sur la population, intitulĂ©e « Exposition prĂ©natale et infantile aux pesticides ambiants et aux troubles du spectre autistique chez les enfants » a Ă©tĂ© publiĂ©e dĂ©but 2019 dans le British Medical Journal. Elle suggĂšre qu'une exposition prĂ©natale Ă  des pesticides ambiants Ă©pandus Ă  moins de 2000 m de la rĂ©sidence de la mĂšre induise un risque accru de TSA chez le futur enfant (comparĂ© Ă  ses congĂ©nĂšres nĂ©e dans la mĂȘme rĂ©gion agricole, mais sans une telle exposition). Selon ce travail : l'exposition prĂ©natale Ă  6 (glyphosate, chlorpyrifos, diazinon, malathion, avermectine & permĂ©thrine) des 11 pesticides pris en compte est associĂ©e Ă  des augmentations de 10 Ă  20 % du risque de TSA. De plus, l'exposition du nourrisson au mĂȘme contexte environnemental semble ensuite augmenter le risque de dĂ©ficience intellectuelle comme comorbiditĂ© des TSA. L'Ă©tude est fondĂ©e sur les donnĂ©es statistiques sur l'utilisation des pesticides collectĂ©es par l'État de Californie, traduites en Livre (unitĂ© de masse) de pesticides (pour 11 pesticides) appliquĂ©s par acre/mois Ă  moins de 2000 mĂštres de la mĂšre dans un systĂšme d'information gĂ©ographique, en ne retenant que 11 pesticides intensĂ©ment utilisĂ©s dans ce territoire (dont le glyphosate). L'Ă©tude n'Ă©tait pas conçue pour expliquer les mĂ©canismes en jeu ni dĂ©tecter d'Ă©ventuels effets cocktails entre pesticides ou entre pesticide(s) et d'autres polluants[161]. Ses rĂ©sultats ont Ă©tĂ© vivement contestĂ©es par John Tucker, Ph.D. qui reproche aux auteurs d'avoir tirĂ© des conclusions trop hĂątives, alors qu'ils manquaient d'informations sur le tabagisme passif et actif des parents, et qu'une partie des mĂšres auraient pu avoir conçu l'enfant et faire leur dĂ©but de grossesse ailleurs, puis avoir dĂ©mĂ©nagĂ© Ă  l'adresse donnĂ©e dans le dossier mĂ©dical. Cette critique a Ă©tĂ© relayĂ©e par Food Science Babe (« pseudonyme d'une avocate et autrice se concentrant spĂ©cifiquement sur la science derriĂšre notre alimentation (...) diplĂŽmĂ©e en gĂ©nie chimique et travaillant dans l'industrie alimentaire depuis plus d'une dĂ©cennie, tant dans le secteur conventionnel que dans le secteur naturel/biologique) » sur le site AgDaily (site soutenant l'Ă©levage intensifs, l'agroindustrie et la FFA) Babe estime que les conclusions de l'Ă©tude sont un « carburant pour le feu anti-science » car trop catĂ©goriques et non soutenues par les donnĂ©es exposĂ©es, mĂ©sinterprĂȘtĂ©es, et elle dĂ©plore d'avoir « dĂ©jĂ  vu des gens l'utiliser sur les rĂ©seaux sociaux pour pousser plus loin leurs agendas anti-glyphosate, anti-Monsanto, anti-OGM »[162].

Anomalies cérébrales

Chez les personnes autistes, l'architecture cellulaire du systÚme limbique et du cervelet présentent des anormalités[163] : une taille augmentée de certaines cellules, et une diminution des connexions intercellulaires.
« L'absence d'anomalies dans d'autres régions suggÚre que les lésions surviennent avant la 23e semaine de gestation[164]. »Des modifications volumétriques ont été aussi retrouvées au niveau de l'amygdale cérébrale, du vermis cérébelleux (inconstamment), du lobe temporal et de différentes régions du « default-mode network » (cf. plus bas). Ces anomalies pourraient traduire un défaut probablement génétique de maturation cérébrale.
Un article de consensus de 2012 a conclu à un accord scientifique sur le fait que les autistes « présentent une anatomie cérébelleuse anormale, des systÚmes de neurotransmetteurs anormaux, un stress oxydatif, des déficits moteurs et cognitifs cérébelleux et une neuroinflammation »[165]. Ils invitent à étudier des options de traitement pour les principaux symptÎmes de l'autisme au niveau du cervelet : hypoplasie du vermis cérébelleux et autres anomalies vermiques comme caractéristique cohérente de l'autisme. Ils invitent à étudier les mécanismes sous-jacents aux contributions cérébelleuses à la cognition (travail en cours[166]) ainsi que les mécanismes inconnus sous-jacents à la neuroinflammation[165].

Placenta

Un type particulier de cellules « dĂ©fectueuses » a Ă©tĂ© trouvĂ© dans le placenta d'enfants avec syndrome d'Asperger, prĂ©sentant des puits microscopiques anormaux, environ trois fois plus nombreux que dans les placentas « normaux »[167]. Des anomalies Ă©pigĂ©nĂ©tiques (de mĂ©thylation de l'ADN) y ont aussi Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©es, dont on ignore si elles sont des causes, ou des consĂ©quences. Selon Schroeder et al. (2016), ces anomalies de mĂ©thylation semblent reflĂ©ter l'Ă©tat Ă©pigĂ©nĂ©tique des rĂ©seaux neuronaux du fƓtus, ce qui pourrait en faire l'un des biomarqueurs prĂ©coces des TSA[168].

Le microbiote

De nombreuses Ă©tudes suggĂšrent un lien entre autisme et microbiote intestinal[169] - [170] - [171].

Aire de perception de la voix

Selon l'étude d'une équipe de chercheurs franco-canadiens, parue dans le mensuel Nature Neuroscience[172] et qui a été trÚs médiatisée en 2004[173] - [174], la « perception de la voix » active chez les personnes neurotypiques une aire cérébrale spécifique sur la face externe du sillon temporal supérieur gauche, alors que chez les personnes autistes, la voix humaine ne provoque aucune activation de cette zone. Cela conduit à postuler que ce handicap comprend une anomalie de la reconnaissance de la voix humaine.

Des expériences plus récentes montrent que, loin de ne montrer aucune réaction (déficit) à la voix humaine, la « perception de la voix » chez les personnes autistes active une zone située dans l'hémisphÚre cérébral droit correspondant à une aire de traitement des émotions (notamment provoquées par l'écoute de la musique) chez les personnes neurotypiques.

L'imagerie fonctionnelle (IRMf) a objectivĂ© des dĂ©fauts d'activation cĂ©rĂ©brale (en comparaison avec un groupe appariĂ© en Ăąge et en QI de contrĂŽle) au niveau du sillon temporal supĂ©rieur (STS) connectĂ© aux cortex prĂ©frontal ventro-dorsal, pariĂ©tal infĂ©rieur et pĂ©ri-amygdalien, et impliquĂ©: 1. dans la reconnaissance des aspects intentionnels, affectifs et sociaux de la voix, du regard et des mouvements, 2. de l'imitation (systĂšme des neurones « miroirs »), et 3. de l'attribution d'actes intentionnels et de pensĂ©e Ă  autrui (d'oĂč dĂ©coule une perturbation de l'Ă©laboration de la "thĂ©orie mentale de l'esprit"). Des Ă©tudes en Voxel-Based-Morphometry mesurant le volume de substance blanche et de substance grise ont Ă©galement indiquĂ© des volumes significativement diminuĂ©s au sein du STS et de la premiĂšre circonvolution temporale chez les personnes autistes. L'hypothĂšse d'une atteinte dysconnective de ce circuit, d'origine gĂ©nĂ©tique, laquelle entraĂźnerait une altĂ©ration prĂ©coce du dĂ©codage d'indices Ă©motionnels et sociaux dans les expressions vocales et motrices (direction du regard surtout) a Ă©tĂ© Ă©mise.

La théorie d'une atteinte des neurones miroirs, trÚs populaire au début des années 2010, n'a, en 2021, jamais été démontrée, ni sur le plan neurologique, ni sur le plan comportemental[175].

Des diffĂ©rences d'activation au sein du "default-mode" network (DMN) intĂ©ressant le cortex prĂ©frontal ventro-mĂ©dian et le prĂ©cuneus, ont Ă©tĂ© observĂ©es chez les personnes autistes par rapport aux neurotypiques[176]. DMN constitue un rĂ©seau neuronal spĂ©cifique de l'Ă©tat de « repos », impliquĂ© dans l'imagerie mentale, la mĂ©moire Ă©pisodique, l'agentivitĂ©, la conscience de soi
 et qui se « dĂ©sactive » au cours de procĂ©dures intentionnelles et attentionnelles. Il existe, de plus, une corrĂ©lation significative entre le degrĂ© de dĂ©sactivation de DMN lors d'une telle procĂ©dure, et les perturbations sociales chez les personnes autistes. Il a Ă©galement Ă©tĂ© montrĂ© une moindre activation d'un rĂ©seau fronto-pariĂ©tal, lequel est supposĂ© rĂ©guler les interactions entre DMN et circuits liĂ©s Ă  l'attention[177]. Dans ce cas, l'atteinte de DMN pourrait plutĂŽt correspondre Ă  une sous-utilisation par dĂ©faut d'activation de ce modulateur fronto-pariĂ©tal. En tout cas, il existerait une atteinte conjointe de rĂ©seaux cĂ©rĂ©braux chargĂ©s de la perception du vĂ©cu intĂ©rieur au repos, de la reprĂ©sentation des Ă©tats mentaux d'autrui et de l'empathie.

Anti-dépresseurs inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine

Selon plusieurs Ă©tudes observationnelles, les inhibiteurs sĂ©lectifs de la recapture de la sĂ©rotonine prescrits aux femmes enceintes comme antidĂ©presseurs avant ou pendant leur grossesse (et peut-ĂȘtre ceux prescrits au pĂšre avant la conception) pourraient augmenter le risque de trouble de dĂ©veloppement psychomoteurs chez la future personne, dont les troubles ceux associĂ©s au TDAH (d'aprĂšs Ă©tudes ayant impliquĂ© 2 765 723 patients dont 52 313 diagnostiquĂ©s TDAH) et Ă  l'autisme (15 Ă©tudes ayant impliquĂ© 3 585 686 enfants dont 40 585 autistes)[178]. La rĂ©alisation des Ă©tudes sur cette question est difficile, ces Ă©tudes Ă©tant assez peu nombreuses et hĂ©tĂ©rogĂšnes dans leur conception. Toutes les donnĂ©es ne sont pas concordantes[178] - [179] - [180] - [181] - [182]

Point de vue des personnes concernées

Temple Grandin parlant de l'autisme en tant qu'autiste lors d'une Conférence TED en 2010[183]

L'autisme n'est pas seulement décrit par des observateurs externes, il l'est aussi largement par des personnes diagnostiquées, qui en rejettent généralement la vision déficitaire[184] - [185]. L'avÚnement d'internet a permis la diffusion de ces expériences ; malgré des difficultés sociales non occultées, ces personnes autistes défendent le droit non discriminatoire à une singularité, une ou des formes de pensées singuliÚres et originales, et le droit à une tolérance de la part de la société[186] - [187].

Sur cette base, un certain nombre de personnes autistes s'opposent Ă  l'idĂ©e mĂȘme de guĂ©rir l'autisme[186] - [187]. La recherche des causes de l'autisme suscite une opposition et un refus de participer aux Ă©tudes gĂ©nĂ©tiques, afin que les donnĂ©es collectĂ©es ne puissent servir Ă  crĂ©er un dĂ©pistage prĂ©natal de l'autisme[188].

Jim Sinclair, dont le discours de 1993 a été fortement médiatisé, est précurseur dans cette opposition à la guérison de l'autisme[189], expliquant :

« Il n'y a pas d'enfant normal cachĂ© derriĂšre l'autisme. L'autisme est une maniĂšre d'ĂȘtre. Il est envahissant ; il teinte toute expĂ©rience, toute sensation, perception, pensĂ©e, Ă©motion, tout aspect de la vie. Il n'est pas possible de sĂ©parer l'autisme de la personne... et si cela Ă©tait possible, la personne qui vous resterait ne serait pas la mĂȘme personne que celle du dĂ©part »

— Jim Sinclair, Ne nous pleurez pas[190].

Ce principe est défendu entre autres par Donna Williams (diagnostiquée en 1965 « enfant psychotique »[191] puis autiste[192]), par le biais du réseau Autism Network International[193].

Michelle Dawson (diagnostiquĂ© autiste en 1990[194]) dĂ©nonce, notamment dans son texte intitulĂ© Le pire crime de Bettelheim, le fait d'ĂȘtre passĂ© d'un extrĂȘme Ă  l'autre, de la thĂ©orie de « la mĂšre rĂ©frigĂ©rateur Ă  la personne autiste comme Poltergeist »[195]. Elle collabore Ă  l'UniversitĂ© de MontrĂ©al avec Laurent Mottron (auteur de L'autisme, une autre intelligence[196]) Ă  la mise en Ă©vidence des points forts permis par l'autisme[197].

Les personnes autistes soulignent également le risque de dérives eugénistes permis par le dépistage prénatal de l'autisme[198] ; Josef Schovanec[199] et Hugo Horiot[200] estimant que la découverte d'un test de dépistage prénatal pourrait entraßner la disparition des personnes autistes comme part de la « biodiversité humaine ».

Notes et références

Notes

  1. Bleuler prĂ©cise que l'autisme est Ă  peu prĂšs la mĂȘme chose que ce que Sigmund Freud appelle l'auto-Ă©rotisme, mais il explique qu'il souhaite en supprimant le radical /Ă©ros/ se dĂ©marquer de la rĂ©fĂ©rence de Freud Ă  une conception Ă©largie de la sexualitĂ© qui risque de « donner lieu Ă  de nombreuses mĂ©prises » p. 204 Jacques Hocmann, Histoire de l'autisme : de l'enfant sauvage aux troubles envahissants du dĂ©veloppement, Paris, Odile Jacob, , 528 p. (ISBN 978-2-7381-2153-0, lire en ligne).
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  3. « We have estimated that one in four children who are diagnosed with autism today would not have been diagnosed with autism in 1993. This finding does not rule out the possible contributions of other etiological factors, including environmental toxins, genetics or their interaction to the increased prevalence of autism. In fact, it helps us to recognize that such factors surely play an important role in increasing prevalence. There is no reason to believe that any of these frameworks are wrong and many reasons to believe that the increase in autism prevalence is in fact the outcome of multiple self-reinforcing processes. » (en) King M, Bearman P, « Diagnostic change and the increased prevalence of autism », Int J Epidemiol, vol. 38, no 5,‎ , p. 1224–34 (PMID 19737791, PMCID 2800781, DOI 10.1093/ije/dyp261, lire en ligne).

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Bibliographie

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