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FĂ©condation humaine

La fécondation, pour les êtres humains, est le stade de la reproduction sexuée consistant en une fusion des gamètes mâle et femelle en une cellule unique nommée zygote.

La réaction de dissolution au niveau de l'acrosome chez un œuf d'oursin est un processus similaire à celui intervenant chez l'homme.

le sperme

  • Le spermatozoĂŻde doit d'abord atteindre la zone pellucide entourant l'ovocyte. Fd'enzymes, le mouvement hyperactivĂ© (acquis après la capacitation) du IspermatozoĂŻde suffit.
  • Reconnaissance spĂ©cifique : le spermatozoĂŻde et l'ovocyte se reconnaissent comme compatibles, de la mĂŞme espèce. Cette reconnaissance est effectuĂ©e entre deux protĂ©ines membranaires : Izumo1[1] et Juno[2]. Juno se situe sur la membrane plasmique de l'ovocyte. Cette protĂ©ine est le rĂ©cepteur d'Izumo1, qui est portĂ© par la membrane cytoplasmique de la tĂŞte des spermatozoĂŻdes. On a donc un couple ligand-rĂ©cepteur.

Chez l'humain et autres mammifères à fécondation interne, il n'y a a priori pas de problème de reconnaissance, deux espèces différentes ne s'accouplant que rarement ensemble. Les expériences ont tout de même montré qu'une fécondation entre deux espèces différentes n'était pas possible, du fait de la spécificité de la partie glucidique glycoprotéine ZP3 (spécifique pour une espèce donnée, la partie protéique étant très conservée au cours de l'évolution) intervenant dans le processus de fécondation. Ce mécanisme de reconnaissance spécifique est surtout utile pour les animaux à fécondation externe, comme certains poissons ou batraciens : la femelle pond ses œufs dans le milieu, et le mâle vient y déposer son sperme.

  • Il se produit alors une rĂ©action acrosomique, qui va « dissoudre » la zone pellucide et permettre le passage du gamète mâle (bien que le mouvement hyperactivĂ© du flagelle du spermatozoĂŻde soit plus important que la rĂ©action acrosomique lors de la traversĂ©e de la zone pellucide), jusqu'Ă  la membrane plasmique de l'ovocyte.
  • Fusion du spermatozoĂŻde et de l'ovocyte: afin de garder une quantitĂ© 2n de matĂ©riel gĂ©nĂ©tique chez le zygote, un seul spermatozoĂŻde doit fĂ©conder l'ovocyte : c'est la monospermie. Le spermatozoĂŻde fĂ©condant est intĂ©grĂ© en entier Ă  l'ovocyte, flagelle compris. S'ensuit la rĂ©action corticale (exocytose des granules corticaux accumulĂ©s contre la face interne de la membrane de l'ovocyte ) qui impermĂ©abilise la zone pellucide et l'inversion de la polaritĂ© Ă©lectrique de la membrane cytoplasmique de l'ovocyte par passage d'ions Ă  travers des canaux spĂ©cifiques : cela Ă©vite la polyspermie qui gĂ©nĂ©rerait des zygotes non viables.

Toutes les mitochondries du spermatozoïde sont détruites ainsi que les constituants du flagelle.

  • Reprise de la mĂ©iose pour l'ovocyte : celui-ci Ă©tait bloquĂ© en mĂ©taphase II avant l'ovulation. Il finit donc sa deuxième division de mĂ©iose et expulse son deuxième globule polaire. Une fois cette Ă©tape terminĂ©e, on trouve dans l'ovocyte deux noyaux, appelĂ©s pronuclei : le pronucleus femelle et le pronucleus mâle (provenant du spermatozoĂŻde). On peut alors parler d'ovule et non plus d'ovocyte.
  • Amphimixie et dĂ©clenchement du dĂ©veloppement embryonnaire : il s'agit de la fusion des deux pronuclei (caryogamie). En rĂ©alitĂ©, les deux pronuclei ne fusionnent pas Ă  proprement parler, comme on pourrait l'imaginer, mais le matĂ©riel gĂ©nĂ©tique se rassemble sur la plaque Ă©quatoriale au moment de l'anaphase de la toute première division cellulaire du nouveau zygote. Note : la syngamie, rĂ©union des gĂ©nomes, a lieu un peu plus tard.

Maladies

Plusieurs désordres génétiques peuvent survenir et causer des défectuosités durant le processus de fécondation.

PolyploĂŻdies
Cela peut être causé par polyspermie (on parle de diandrie) ou non expulsion du 1er ou 2er globule polaire (on parle alors de digynie).
AneuploĂŻdies
S'opposent à « euploïdies » (nombre normal de chromosome) et désignent une anomalie du nombre de chromosomes. Ce sont les déficits (monosomie) ou excès (par exemple la trisomie 21) de chromosomes.

Incidence sur le sexe de l'embryon

Une Ă©quipe en Nouvelle-ZĂ©lande a suggĂ©rĂ© que l'identification prĂ©cise de l'ovulation grâce aux indices de fertilitĂ© (tempĂ©rature corporelle et glaire cervicale) pourrait permettre d'augmenter les chances d'avoir soit une fille soit un garçon. Ainsi, les chances d'avoir une fille semblent plus Ă©levĂ©es si la conception a lieu plus de 48 heures avant l'ovulation[3].

Voir aussi

Notes et références

  1. (en) Inoue N, Ikawa M, Isotani A, Okabe M, « The immunoglobulin superfamily protein Izumo is required for sperm to fuse with eggs », Nature, vol. 434, no 7030,‎ , p. 234-8. (PMID 15759005)
  2. (en) Bianchi E, Doe B, Goulding D, Wright GJ, « Juno is the egg Izumo receptor and is essential for mammalian fertilization », Nature, vol. 508, no 7497,‎ , p. 483-7. (PMID 24739963, DOI 10.1038/nature13203)
  3. J. T. France, F. M. Graham, L. Gosling, P. Hair, B. S. Knox, Characteristics of natural conceptual cycles occurring in a prospective study of sex preselection: fertility awareness symptoms, hormone levels, sperm survival, and pregnancy outcome, Int J Fertil. 1992 Jul-Aug;37(4):244-55, Department of Obstetrics and Gynaecology, University of Auckland, School of Medicine, National Women's Hospital, New Zealand.
  • Dudek, Ronald W. High-Yield Embryology, 2nd ed. (2001). (ISBN 0-7817-2132-6)
  • Moore, Keith L. and T.V.N. Persaud. The Developing Human: Clinically Oriented Embryology, 7th ed. (2003). (ISBN 0-7216-9412-8)
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