Caramany
Caramany (Caramanh en occitan) est une commune française située dans le nord du département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le FenouillÚdes, une dépression allongée entre les CorbiÚres et les massifs pyrénéens recouvrant la presque totalité du bassin de l'Agly.
Caramany | |||||
Vue du village depuis le rocher de la Bade. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Occitanie | ||||
Département | Pyrénées-Orientales | ||||
Arrondissement | Prades[1] | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Agly-FenouillÚdes | ||||
Maire Mandat |
Christian Lemoine 2020-2026 |
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Code postal | 66720 | ||||
Code commune | 66039 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Carmagnols | ||||
Population municipale |
131 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 9,4 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 42° 44âČ 07âł nord, 2° 34âČ 15âł est | ||||
Altitude | Min. 129 m Max. 765 m |
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Superficie | 14 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Perpignan (commune de la couronne) |
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Ălections | |||||
Départementales | La Vallée de l'Agly | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Orientales
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Orientales
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Liens | |||||
Site web | Mairie de Caramany | ||||
ExposĂ©e Ă un climat mĂ©diterranĂ©en, elle est drainĂ©e par l'Agly et par deux autres cours d'eau. La commune possĂšde un patrimoine naturel remarquable composĂ© de deux zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique.
Caramany est une commune rurale qui compte 131 habitants en 2020, aprÚs avoir connu un pic de population de 577 habitants en 1846. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Perpignan. Ses habitants sont appelés les Caramagnols ou Caramagnoles.
Caramany est principalement connu pour son barrage et son lac, ainsi que son vignoble.
GĂ©ographie
Localisation
La commune de Caramany se trouve dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie[I 1].
Elle se situe Ă 27 km Ă vol d'oiseau de Perpignan[2], prĂ©fecture du dĂ©partement, Ă 18 km de Prades[3], sous-prĂ©fecture, et Ă 25 km de Rivesaltes[4], bureau centralisateur du canton de la VallĂ©e de l'Agly dont dĂ©pend la commune depuis 2015 pour les Ă©lections dĂ©partementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie d'Ille-sur-TĂȘt[I 1].
Les communes les plus proches[Note 1] sont[5] : Cassagnes (3,4 km), Lansac (3,5 km), Bélesta (3,6 km), Trilla (4,3 km), Trévillach (4,4 km), Montalba-le-Chùteau (4,5 km), RasiguÚres (4,6 km), PlanÚzes (5,2 km).
Sur le plan historique et culturel, Caramany fait partie du FenouillÚdes, une dépression allongée entre les CorbiÚres et les massifs pyrénéens recouvrant la presque totalité du bassin de l'Agly. Ce territoire est culturellement une zone de langue occitane[6].
GĂ©ologie et relief
Caramany possĂšde une superficie de 1 400 ha et son altitude varie de 129 Ă 765 mĂštres[8].
Le territoire communal est principalement situĂ© en terrain de roches mĂ©tamorphiques (migmatites, paragneiss, et plusieurs roches jusqu'au faciĂšs granulite (Charnockites)) alors que le reste du FenouillĂšdes se partage majoritairement entre calcaires - gĂ©nĂ©ralement du CrĂ©tacĂ© (AlbienâŠ) - lĂ©gĂšrement marmorisĂ©s et granites plus ou moins altĂ©rĂ©s en arĂšne granitique[9].
De multiples plis et failles recoupent ces unités lithologiques.
Le village est entouré de nombreuses grottes, creusées dans le tuf, qui est aussi utilisé dans la partie supérieure du clocher du village.
La commune est classée en zone de sismicité 3, correspondant à une sismicité modérée[10].
Hydrographie
Caramany est traversée par l'Agly. La retenue d'eau de ce fleuve crée un lac situé en majeure partie sur le territoire de la commune.
Il existe également un certain nombre de ruisseaux permanents ou temporaires, qui irriguent les deux rives carmagnoles de l'Agly. Sur la rive droite, au sud de la commune, se trouvent notamment les ravins de Balderbe, de la BécÚde et de la TeuliÚre. En outre, un réseau de canaux d'irrigation de jardins alimente en eau une partie réduite du territoire communal, à l'ouest du bourg, au pied de la colline de Péménard. Ces canaux sont gérés par une association syndicale autorisée (ASA)[11].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[12]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[13].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© suivant[12].
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[15] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[16] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Sournia », sur la commune de Sournia, mise en service en 1967[17] et qui se trouve Ă 10 km Ă vol d'oiseau[18] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 12,5 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 735,6 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[19]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Perpignan », sur la commune de Perpignan, mise en service en 1924 et Ă 27 km[20], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 15,4 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[21], Ă 15,7 °C pour 1981-2010[22], puis Ă 16,1 °C pour 1991-2020[23].
Milieux naturels et biodiversité
Lâinventaire des zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de rĂ©aliser une couverture des zones les plus intĂ©ressantes sur le plan Ă©cologique, essentiellement dans la perspective dâamĂ©liorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux diffĂ©rents dĂ©cideurs un outil dâaide Ă la prise en compte de lâenvironnement dans lâamĂ©nagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 5] est recensĂ©e sur la commune[24] : le « massif du Sarrat d'Espinets » (1 772 ha), couvrant 6 communes du dĂ©partement[25] et une ZNIEFF de type 2[Note 6] - [24] : le « massif du FenouillĂšdes » (34 157 ha), couvrant 40 communes dont une dans l'Aude et 39 dans les PyrĂ©nĂ©es-Orientales[26].
- Carte de la ZNIEFF de type 1 sur la commune.
- Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Caramany est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [27] - [I 2] - [28].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Perpignan, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[I 3] - [I 4].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des forĂȘts et milieux semi-naturels (61,8 % en 2018), une proportion sensiblement Ă©quivalente Ă celle de 1990 (63,2 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : forĂȘts (36,6 %), milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (25,2 %), cultures permanentes (19,7 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (9,5 %), eaux continentales[Note 9] (8,9 %)[29].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[Carte 1].
Voies de communication et transports
AccĂšs Ă Caramany par voies routiĂšres :
- D 21 au sud-est en provenance de BĂ©lesta ;
- D 9 Ă l'ouest en provenance d'Ansignan ;
- D 9 Ă l'est en provenance de RasiguĂšres.
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Caramany est vulnĂ©rable Ă diffĂ©rents alĂ©as naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), feux de forĂȘts, mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© modĂ©rĂ©e). Il est Ă©galement exposĂ© Ă un risque particulier, le risque radon[30] - [31].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles dâĂȘtre affectĂ©es par le risque dâinondation par crue torrentielle de cours d'eau du bassin de l'Agly[32].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles, soit des glissements de terrains, soit des chutes de blocs, soit des effondrements liés à des cavités souterraines[33]. Une cartographie nationale de l'aléa retrait-gonflement des argiles permet de connaßtre les sols argileux ou marneux susceptibles vis-à -vis de ce phénomÚne[34]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[35].
- Carte des zones inondables.
- Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des argiles.
Sur le dĂ©partement des PyrĂ©nĂ©es-Orientales, on dĂ©nombre sept grands barrages susceptibles dâoccasionner des dĂ©gĂąts en cas de rupture. La commune fait partie des 66 communes susceptibles dâĂȘtre touchĂ©es par lâonde de submersion consĂ©cutive Ă la rupture dâun de ces barrages[36].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulĂ© dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative dâexposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du dĂ©partement sont concernĂ©es par le risque radon Ă un niveau plus ou moins Ă©levĂ©. Selon la classification de 2018, la commune de Caramany est classĂ©e en zone 3, Ă savoir zone Ă potentiel radon significatif[37].
Toponymie
- Formes du nom
Le nom de la commune est attesté sous les formes Karamay en 1211, Karamanho en 1242[38], Caramain en 1261[39], Caramayn en 1304 et Caramany en 1395[40]. Sur les cartes de Cassini du XVIIIe siÚcle, on trouve Caramaing, graphie encore utilisée au XIXe siÚcle en concurrence avec Caramany[41].
En occitan, le nom de la commune est Caramanh dans la graphie moderne du languedocien. Toutefois, il paraĂźt normal de conserver Caramany qui correspond Ă la graphie catalane en usage depuis le Moyen Ăge[40]. Les deux graphies correspondent Ă la mĂȘme prononciation d'un n final mouillĂ©, proche de ce qui en français s'Ă©crirait « Caramagne »[40].
- Ătymologie
Il s'agit d'un type toponymique basĂ©s sur l'Ă©lĂ©ment prĂ©-indo-europĂ©en *kar « pierre », devenu quer Ă l'Ă©poque mĂ©diĂ©vale, suivi du latin magnus « grand »[42] - [43], d'oĂč le sens global de « grande pierre », appliquĂ© par extension Ă tout rocher fortifiĂ© et prenant donc le sens de grand chĂąteau-fort[40].
Une autre explication fait appel au nom de personne germanique Caraman, repris tel quel[44].
Les toponymes voisins sont Caraman (Haute-Garonne, Carmanum, Caramanh XIIIe siĂšcle), le puig de Caramany en EmpordĂ et la Rocamany Ă Mosset[40].
Histoire
L'histoire du village est Ă©troitement liĂ©e Ă celle de l'Agly. Lors de la construction du barrage, d'importantes fouilles archĂ©ologiques ont permis la dĂ©couverte de nombreux vestiges, dont une ceux de la nĂ©cropole du Camp del GinĂšbre datant du NĂ©olithique[Note 10] vieille de plusieurs milliers d'annĂ©es. Ces occupations, d'abord implantĂ©es sur la rive gauche, se poursuivront au Moyen Ăge sur la rive droite, Ă l'emplacement de l'actuel cimetiĂšre, certainement pour se rapprocher de ce Grand Rocher, sur lequel s'Ă©lĂšvera un chĂąteau fort puis le village lui-mĂȘme.
La premiÚre mention connue de Caramany remonte à 1085, alors que l'existence d'une famille seigneuriale est attestée en 1242 ; cette année-là , Huguet de Caraman est un des principaux chevaliers de la vicomté de Fenouillet, suzerain des lieux. En 1258, le traité de Corbeil rattache définitivement la vicomté de FenouillÚdes au royaume de France, et Caramany, comme tous les chùteaux voisins, devient alors un poste avancé pour la défense de la frontiÚre. Le village voisin de Bélesta a gardé la trace de cette époque puisque est parfois ajoutée au nom du village la dénomination « de la FrontiÚre ».
Abandonnée par ses premiers détenteurs qui ont préféré rester du cÎté catalan, la seigneurie verra se succéder un grand nombre de propriétaires : aprÚs la Révolution, le dernier, le comte de Mauléon Narbonne a vendu ses biens, chùteau et terres, aux habitants de la commune.
En 1790, lors de la création des départements par l'Assemblée constituante, le FenouillÚdes a retrouvé les anciens comtés du Roussillon, de la Cerdagne, du Capcir et du Conflent pour former le département actuel des Pyrénées-Orientales.
Les XVIIIe et XIXe siĂšcles correspondent Ă une pĂ©riode d'expansion. Le village atteint son pic de population, se dĂ©veloppe et sort de ses remparts. L'Ă©glise Ă©galement s'agrandit et un clocher est Ă©rigĂ© par les habitants eux-mĂȘmes de 1847 Ă 1849, sous la conduite de l'abbĂ© François Bria.
Les surfaces cultivĂ©es augmentent, et Ă la culture des cĂ©rĂ©ales et des oliviers succĂšde la vigne qui devient, au XXe siĂšcle, la seule ressource Ă©conomique de la commune. La cave coopĂ©rative dont la construction est lancĂ©e en 1923, s'est lancĂ©e dans une dĂ©marche de qualitĂ© dĂšs 1966[45]. La vinification par le procĂ©dĂ© de la macĂ©ration en raisin entier Ă l'Ă©poque incitĂ©e par l'Ćnologue Jean RiĂšre, a construit la renommĂ©e des vins de Caramany[45].
à partir de 2021, la commune est intégrée au périmÚtre du Parc naturel régional CorbiÚres-FenouillÚdes.
LĂ©gende
à l'instar de nombre de petits villages, plusieurs croyances et légendes ont été véhiculées de génération en génération. La plus connue d'entre elles dans le village est certainement celle des canons de Caramany, entretenue par la présence de deux poutres dépassant du mur sud du chùteau. Pendant la guerre du Roussillon, qui oppose le royaume d'Espagne aux révolutionnaires français, en 1793, elles auraient ainsi été prises pour des canons par des Espagnols ayant pris la décision de s'aventurer vers le nord[46].
Politique et administration
Canton
DĂšs 1790, la commune de Caramany est incluse dans le canton de La Tour (devenu plus tard Latour-de-France) et ne le quitte plus par la suite[47].
à compter des élections départementales de 2015, la commune est incluse dans le nouveau canton de la Vallée de l'Agly.
Liste des maires
Population et société
DĂ©mographie ancienne
La population est exprimée en nombre de feux (f) ou d'habitants (H).
DĂ©mographie contemporaine
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[51]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2005[52].
En 2020, la commune comptait 131 habitants[Note 11], en diminution de 12,67 % par rapport à 2014 (Pyrénées-Orientales : +3,52 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
La population de la commune ne cesse de baisser depuis le début du XXe siÚcle, comme pour bon nombre de communes rurales françaises. L'arrivée de nouvelles familles et de Britanniques pourrait relancer la croissance démographique du village, dont la population communale s'établit actuellement, en 2007, à 142 habitants[I 5]. Depuis le milieu des années 2000, la démographie communale se stabilise voire augmente de nouveau trÚs légÚrement (148 habitants pour les chiffres 2013).
Le village, peuplĂ© dâenviron 430 habitants Ă la RĂ©volution, a connu une croissance jusquâau milieu du XIXe siĂšcle, puis un dĂ©clin lent et rĂ©gulier jusqu'en 1886, date qui marque un retournement de tendance, la population connaissant des creux et des pics jusquâen 1911. AprĂšs la PremiĂšre Guerre mondiale, exode rural et pertes dues aux conflits mondiaux se conjuguent pour faire perdre 75 % de sa population Ă la commune en moins d'un siĂšcle.
Enseignement
La commune comporte une Ă©cole primaire publique, d'un effectif de 13 Ă©lĂšves (2016)[58].
Le secteur du collĂšge est Ille-sur-TĂȘt[59].
Ăconomie
Emploi
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 6] | 22,7 % | 13,6 % | 16,7 % |
DĂ©partement[I 7] | 10,3 % | 12,9 % | 13,3 % |
France entiĂšre[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population ùgée de 15 à 64 ans s'élÚve à 66 personnes, parmi lesquelles on compte 66,7 % d'actifs (50 % ayant un emploi et 16,7 % de chÎmeurs) et 33,3 % d'inactifs[Note 12] - [I 6]. Depuis 2008, le taux de chÎmage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Perpignan, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pÎle[Carte 2] - [I 9]. Elle compte 26 emplois en 2018, contre 39 en 2013 et 28 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 33, soit un indicateur de concentration d'emploi de 78,8 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 33,6 %[I 10].
Sur ces 33 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 9 travaillent dans la commune, soit 27 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 80 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 10 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 10 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
Revenus de la population et fiscalité
En 2010, le revenu fiscal mĂ©dian par mĂ©nage Ă©tait de 14 584 âŹ[I 13].
Emploi
Le secteur primaire emploie 81,8 % des actifs, le secteur secondaire 3 % et le secteur tertiaire 15,2 %.
Entreprises et commerces
Le destin Ă©conomique, touristique et dĂ©mographique de la commune dĂ©pend dĂ©sormais du lac du barrage, qui devrait ĂȘtre amĂ©nagĂ© Ă partir de 2016 avec une zone de baignade, et de la viticulture avec les vignes.
Secteur primaire
Le secteur primaire, qui emploie 81,8 % des actifs, est trÚs largement dominant dans la commune, orienté uniquement vers la culture viticole[I 14]. La cave coopérative de Caramany reste le seul commerce et la seule industrie de transformation de la commune. Elle a été rénovée en 2008, présentant un nouveau design, un nouveau slogan[61], un nouvel accueil. Elle regroupe 80 vignerons[45].
La commune est situĂ©e au cĆur du vignoble du Roussillon, au sein de l'appellation CĂŽtes-du-roussillon villages. Avec Lesquerde, Latour-de-France et Tautavel, Caramany est l'un des quatre seuls villages de l'appellation Ă pouvoir accoler son nom Ă la production, appellation s'Ă©tendant aussi sur les communes voisines de BĂ©lesta et Cassagnes, portant la surface Ă 217 hectares au total[62]. La production en 2009 s'est Ă©levĂ©e Ă 5 920 hectolitres[62].
Les vignes sont de cépages syrah, grenache noir, carignan, Lladoner Pelut, plantées sur des terrains d'arÚne granitique et gneiss. Les vins nécessitent un assemblage minimum de deux de ces cépages[62].
Le vin rouge de Caramany obtient rĂ©guliĂšrement des mĂ©dailles aux concours nationaux (mĂ©dailles d'or en 2007, 2008, 2009, 2010, mĂ©dailles d'argent en 2007 et 2009, mĂ©daille de bronze en 2004 et 2005 au Concours gĂ©nĂ©ral agricole[63], MĂąconâŠ)
Secteur secondaire
3,0 % des actifs de la commune sont employés dans l'industrie[I 14].
Secteur tertiaire
Les services divers emploient 15,2 % de la population active[I 14].
La commune a été durement touchée par l'exode rural, prolongé par une déprise agricole marquée. Si celle-ci s'est caractérisée par une démarche de qualité dans la production viticole et une baisse de la surface employée et des effectifs dans le secteur, elle a aussi sans doute contribué à ce qu'on appelle parfois la désertification des services de proximité. Une brochure touristique datant de 1977 enseigne que l'on trouvait à cette date à Caramany une épicerie, un tabac, une quincaillerie, une boulangerie et un local de vente-exposition d'artisanat local[64]. En 2010, ne subsistent que des commerces ambulants, avant que ne rouvre un bar-snack-épicerie au début des années 2010.
Tourisme
Si l'activité touristique reste embryonnaire, elle se développe en été. La commune dispose d'un terrain de camping municipal, le camping du Lac, ouvert en période estivale, et de plusieurs gßtes ruraux, qui hébergent les touristes pratiquant la randonnée (plusieurs sentiers balisés et un sentier d'interprétation[65] mis en place par le Pays d'accueil Agly-Verdouble traversent la commune), suivant la route des Vins ou se rendant ensuite dans les stations balnéaires de la cÎte (Canet-en-Roussillon, Saint-Cyprien, Le BarcarÚs, ou encore Collioure. Il est possible de déguster les vins des vignerons de la commune au stand de la cave mais également à l'auberge du Grand-Rocher ou au bar de la place.
Chaque été, la municipalité propose des animations (feu de St-Jean, concours de pétanque, loto (rifle), sardanes, grillades, visites et randonnées, soirée dansante).
L'activitĂ© touristique du village pourrait ĂȘtre considĂ©rablement amplifiĂ©e avec l'ouverture du site de baignade du lac, dont le projet est lancĂ© en 2016. Un commerce pourrait Ă©galement voir le jour avec les travaux.
Culture locale et patrimoine
Monuments et lieux touristiques
- L'Ă©glise Saint-Ătienne, particuliĂšrement riche en sculptures. Son clocher original a Ă©tĂ© construit par les habitants Ă la fin du XIXe siĂšcle, sous la direction du curĂ©. Le Clocher a Ă©tĂ© inscrit au titre des monuments historiques en 1972[66].
- Le vieux village.
- Le chùteau, nom donné à l'ancien chùteau médiéval abritant désormais des habitations.
- La maison Chauvet, la plus grande du village, du nom de la famille de drapiers l'ayant acquise au XVIIe siĂšcle.
- Le caveau du presbytĂšre.
- Les arches de la rue de l'Ăglise.
- L'ancienne porte et la herse du Rebelli.
- Le belvédÚre, sur la route de Bélesta, qui domine le lac. La vue porte jusqu'au pic de Bugarach et au chùteau de Quéribus.
- La nécropole du Camp del GinÚbre, au fond du lac.
HĂ©raldique
Blasonnement de la commune :
D'or au chef de gueules.
Galerie photo
- Une plaque de rue.
- Tuile en crĂȘte de coq, censĂ©e conjurer le mauvais sort.
- Tuile en fleur de lys, mĂȘme croyance.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Caramany, le pari du lac, site trĂšs complet sur l'histoire et le patrimoine de la commune
- Site personnel sur l'histoire du village
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Caramany », sur ehess.fr, Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[14].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs dâune superficie en gĂ©nĂ©ral limitĂ©e, caractĂ©risĂ©s par la prĂ©sence dâespĂšces, dâassociation dâespĂšces ou de milieux rares, remarquables, ou caractĂ©ristiques du milieu du patrimoine naturel rĂ©gional ou national.
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- La principale photographie de la couverture de l'ouvrage de Jean-Paul Demoule La Révolution néolithique en France (éd. La Découverte) est celle de la nécropole de Caramany -
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élÚves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
- Cartes
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