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Aspartame

L'aspartame est un édulcorant artificiel découvert en 1965. C'est un dipeptide composé de deux acides aminés naturels, l'acide L-aspartique et la L-phénylalanine, ce dernier sous forme d'ester méthylique. Sa consommation est donc déconseillée chez les personnes atteintes de phénylcétonurie.

Aspartame
Image illustrative de l’article Aspartame
Image illustrative de l’article Aspartame
Ester méthylique de l'aspartyl-phénylalanine.
Identification
Nom UICPA (3S)-3-amino-4-[[(1S)-1-benzyl-2-(méthoxy-2-oxoéthyl]amino]-4-oxobutanoïque
Synonymes
  • Ester mĂ©thylique de N-L-α-aspartyl-L-phĂ©nylalanine
  • Ester mĂ©thylique de l'acide 3-amino-N-(α-carbomĂ©thoxy-Ă©thoxyphĂ©nyl) succinamique
  • L-Aspartyl-L-phĂ©nylalanate de mĂ©thyle
No CAS 22839-47-0
No ECHA 100.041.132
No CE 245-261-3
DrugBank DB00168
PubChem 134601
No E E951
SMILES
InChI
Apparence Poudre cristalline blanche, légÚrement hygroscopique[1]
Propriétés chimiques
Formule C14H18N2O5 [IsomĂšres]
Masse molaire[2] 294,303 1 ± 0,014 4 g/mol
C 57,14 %, H 6,16 %, N 9,52 %, O 27,18 %,
pKa 3,1 et 7,9 (25 °C)[3]
Propriétés physiques
T° fusion Décomposition avant fusion. Le produit de la décomposition fond à 246 °C[3]
T° Ă©bullition >300 °C Ă  1 013,25 hPa[3]
SolubilitĂ© Peu soluble dans l'eau (10 g l−1 Ă  20 °C[3]) et l'Ă©thanol[4].
Masse volumique 150–600 kg m−3, solide[3] ;

1,347 g cm−3[5]

Cristallographie
Classe cristalline ou groupe d’espace P41[6]
ParamĂštres de maille a = 17,685 Ă…

b = 17,685 Ă…
c = 4,919 Ă…
α = 90,00°
ÎČ = 90,00°
γ = 90,00°
Z = 4[6]

Volume 1 538,46 Ă…3[6]
Propriétés optiques
Pouvoir rotatoire = −2,3° dans HCl 1N[5]
Précautions
NFPA 704

Symbole NFPA 704.

Directive 67/548/EEC[7]

Écotoxicologie
DL50 >4 g kg−1 (rats, oral)[8]
>10 g kg−1 (souris, oral)[8]
Composés apparentés
IsomÚre(s) Musc cétone
Autres composés

Alitame, NĂ©otame, Suosan


Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

L'aspartame a un pouvoir sucrant environ 200 fois supérieur à celui du saccharose et est utilisé pour édulcorer les boissons et aliments à faible apport calorique ainsi que les médicaments. Cet additif alimentaire est utilisé dans un grand nombre de produits et autorisé dans de nombreux pays, il est référencé dans l'Union européenne par le numéro E951.

Depuis sa premiĂšre autorisation de mise sur le marchĂ© aux États-Unis par la Food and Drug Administration (FDA) en 1974, l'aspartame a fait l'objet de polĂ©miques sur ses possibles effets nocifs sur la santĂ© bien que les organismes de santĂ© publique (notamment la FDA et l'AutoritĂ© europĂ©enne de sĂ©curitĂ© des aliments (EFSA)) aient affirmĂ© son innocuitĂ© dans les doses d'utilisation autorisĂ©es chez l'humain.

Des Ă©tudes sur le modĂšle animal remettraient en cause l'intĂ©rĂȘt des Ă©dulcorants dans la lutte contre l'obĂ©sitĂ© et le diabĂšte de type II. Chez les souris, la saccharine, le sucralose et dans une moindre mesure l'aspartame perturbent le mĂ©tabolisme du sucre via une action encore mal dĂ©crite sur les bactĂ©ries intestinales[9]. Comme les aliments riches en sucres, ces produits provoquent une rapide montĂ©e de la glycĂ©mie qui gĂ©nĂšre Ă  son tour l'acquisition d'une rĂ©sistance Ă  l'insuline, symptĂŽme clef du syndrome mĂ©tabolique. Ce phĂ©nomĂšne n'est toutefois pas observĂ© chez l'humain si la consommation d'aspartame a lieu dans le cadre d'exercices physiques intenses[10] ou chez des sujets non diabĂ©tiques/prĂ©-diabĂ©tiques, qu'ils soient minces ou obĂšses[11].

Une méta-analyse de 2015 conclut que les édulcorants, bien que ne favorisant pas le diabÚte de type II, la surconsommation de sucre ou le cancer, ne semblent ni favoriser la perte de poids, ni faciliter la gestion de la glycémie chez les diabétiques et ni réduire le risque de diabÚte de type II[12].

Histoire

La premiĂšre apparition de l'aspartame date de la publication de sa synthĂšse en 1966[13]. Mais il aurait Ă©tĂ© dĂ©couvert en 1965 par James Schlatter, chimiste de la sociĂ©tĂ© G. D. Searle & Company, lors de la synthĂšse d'un tĂ©trapeptide devant ĂȘtre testĂ© comme mĂ©dicament anti-ulcĂšres[14] - [15] - [16].

DĂ©couverte accidentelle

L'aspartame était alors un intermédiaire de synthÚse et Schlatter a goûté le produit par accident en humectant son doigt pour attraper une feuille de papier[17] - [18] - [19]. Le goût sucré fut une découverte inattendue, l'acide aspartique et la phénylalanine n'étant pas sucrés. Le dipeptide non méthylé se révéla avoir une saveur amÚre. Schlatter synthétisa des composés de structure voisine, mais le produit original fut conservé et commercialisé sous le nom d'aspartame.

Exploitation

Une premiĂšre autorisation de mise sur le marchĂ© limitĂ©e aux aliments solides[20] est accordĂ©e Ă  l'aspartame aux États-Unis par la Food and Drug Administration (FDA) en [21]. À la suite de l'enquĂȘte menĂ©e par la FDA et de doutes sur le sĂ©rieux des Ă©tudes prĂ©sentĂ©es par le laboratoire Searle (notamment les tests sur les animaux), l'autorisation est suspendue par la FDA en [21].

Son usage sera rĂ©tabli aux États-Unis dans les aliments solides en puis dans les liquides en 1983.

Toujours en 1981, l'aspartame est autorisĂ© par un comitĂ© commun d'experts de l'OMS et de l'Organisation pour l'agriculture et la nourriture[22]. La mĂȘme annĂ©e, le comitĂ© scientifique pour les aliments humains (CSAH / SCF en anglais) de la Commission europĂ©enne approuve l'aspartame.

L'aspartame est autorisé en France en 1988 et porte le numéro E951 dans la classification européenne des additifs alimentaires[23].

Le brevet de l'aspartame est tombé dans le domaine public en 1992.

En 1994, son emploi en tant qu'édulcorant est harmonisé par l'Union européenne (directive 94/35/CE[24]). L'aspartame est alors approuvé dans plus de 90 pays.

En 1995, l'Union européenne établit les critÚres de pureté pour l'aspartame (directive 95/31/CE[25]).

En 2002, le comitĂ© scientifique de la Commission europĂ©enne confirme son avis sur l'innocuitĂ© de l'aspartame. La mĂȘme annĂ©e, l'Agence française de sĂ©curitĂ© sanitaire (AFSSA) conclut dans un rapport : « La consommation d'aspartame chez l'homme, mĂȘme dans des populations particuliĂšrement exposĂ©es comme les enfants diabĂ©tiques, ne dĂ©passe pas la dose journaliĂšre admissible (DJA), notamment en France ».

En 2003, la directive 2003/115/CE autorise un nouvel édulcorant intense dérivé de l'aspartame : le sel d'aspartame-acésulfame dont l'innocuité a été établie par le comité scientifique de l'alimentation humaine dÚs [26] et les critÚres de pureté définis en 2001.

SynthĂšse

Il existe trois synthùses permettant d’obtenir l’aspartame.

La plus ancienne est la synthĂšse chimique. Elle utilise comme rĂ©actifs de dĂ©part l’acide aspartique et la phĂ©nylalanine. Cette voie de synthĂšse offre un rendement faible, de l’ordre de 50 %, et est Ă  l’origine d’un isomĂšre au goĂ»t amer (qui doit par la suite ĂȘtre extrait). C’est pourquoi elle fut vite remplacĂ©e par la synthĂšse enzymatique. Cette derniĂšre met en jeu comme catalyseur une enzyme, la thermolysine, dans des conditions expĂ©rimentales prĂ©cises Ă  une tempĂ©rature de 37 °C et un pH de 7,5, et offre un rendement de 95 %. Ce rendement est bien meilleur, mais toujours pas suffisant pour les industriels. Une autre voie de synthĂšse a alors Ă©tĂ© mise en place : la synthĂšse biotechnologique. C’est celle qui est utilisĂ©e aujourd’hui, elle offre un rendement supĂ©rieur Ă  99,99 %. Elle utilise toujours la thermolysine comme enzyme, mais rĂ©utilise un des produits[27].

Structure et propriétés

Structure

L'aspartame est un dipeptide, dérivant de deux acides aminés, l'acide L-aspartique et l'ester méthylique de la L-phénylalanine. Son nom chimique est donc * L-Aspartyl-L-phénylalanate de méthyle.

Propriétés chimiques

L'aspartame possÚde une base aminée et un groupe acide lui conférant deux constantes d'acidité : 3,1 et 7,9 à 25 °C[3].

Hydrolyse

AprÚs ingestion, l'aspartame s'hydrolyse en acide aspartique, phénylalanine et méthanol. Une dégradation plus poussée produit du formaldéhyde[28], de l'acide formique et une dioxopipérazine.

Il peut Ă©galement se dĂ©composer pendant son stockage. À tempĂ©rature ambiante il est le plus stable Ă  pH 4,3, avec une demi-vie de 300 jours. On constate une dĂ©composition plus rapide aux pH s'Ă©loignant de 4,3. À pH 7, par exemple, sa demi-vie n'est que de quelques jours.

L'instabilité de l'aspartame augmente avec la température : en phase solide, la recombinaison en dicétopipérazine peut avoir lieu à partir de 105 °C. C'est la raison pour laquelle il est déconseillé de cuire l'aspartame.

Par hydrolyse de l'ester, l'aspartame produit du méthanol (10 % en masse) et de l'aspartyl-phénylalanine. Ce dernier peut se recombiner en dicétopipérazine (acide 2-(5-benzyl-3,6-dioxopipérazin-2-yl)acétique) (à partir de 30 °C[1]) ou bien s'hydrolyser en ces deux acides aminés de base: l'acide aspartique (40 % en masse) et la phénylalanine (50 % en masse).

RĂ©action de Maillard

La fonction amine de l'aspartame peut participer aux réactions de Maillard avec les groupes aldéhyde.

Propriétés physiques

L'aspartame est un solide cristallin blanc, inodore et légÚrement hygroscopique. Il est faiblement soluble dans l'eau (10 g/L à 20 °C[3]) et l'éthanol[4]. Il se dissout plus dans les solutions acides.

Biochimie

L'aspartame, contrairement au sucre, ne peut servir à la formation de graisses dans les tissus adipeux ni aux autres rÎles métaboliques utiles de ce dernier[29].

Propriétés sucrantes

L'aspartame a un pouvoir sucrant environ 200 fois supérieur à celui du saccharose à masse égale[4].

Structure du superaspartame.

À la diffĂ©rence de la saccharine et de l'acĂ©sulfame-K, l'aspartame n'a pas de composante ou d'arriĂšre-goĂ»t amer.

L'aspartame est souvent utilisé en mélange avec d'autres édulcorants intenses (acésulfame-K) pour pallier la diminution de la saveur sucrée. La diminution est due à sa décomposition en milieu aqueux ou à sa disparition lors des réactions de Maillard entre celui-ci et les arÎmes possédant une fonction aldéhyde.

Un dĂ©rivĂ© de l'aspartame, le superaspartame, a un pouvoir sucrant de 8 000[30] Ă  14 000[31] fois supĂ©rieur Ă  celui du saccharose.

Utilisation

L'aspartame est l'Ă©dulcorant intense le plus frĂ©quemment employĂ© au monde[32], il est utilisĂ© dans prĂšs de 5 000 produits (chewing-gum sans sucre, boissons ou gĂąteaux allĂ©gĂ©s) et de plus de 600 spĂ©cialitĂ©s pharmaceutiques, dont plus de 2 000 vendues en Europe. Sa consommation est surtout motivĂ©e par le fait qu'il n'apporte que trĂšs peu d'Ă©nergie. L'aspartame a l'avantage, en plus d'ĂȘtre bon marchĂ©, de ne pas avoir de pouvoir cariogĂšne.

L'aspartame est utilisĂ© sous forme de sucrettes ou de poudre blanche (en sachet ou boĂźte) pouvant se substituer au sucre, dans le cafĂ© ou le thĂ©, les pĂątisseries ou autres. Ces produits contiennent, en moyenne 3 % d’aspartame, les autres ingrĂ©dients Ă©tant de la maltodextrine et de l'acĂ©sulfame K.

RĂ©glementation

Le codex Alimentarius reconnaĂźt l'utilisation de l'aspartame comme Ă©dulcorant et exhausteur de goĂ»t dans une large gamme de produits alimentaires, Ă  des concentrations maximales variant de 0,6 Ă  3 g suivant l'application[33].

En Europe, l'aspartame est autorisé dans[24] :

  • les boissons non alcoolisĂ©es (0,6 g/L) ;
  • les desserts et produits similaires (0,6 Ă  g/kg) ;
  • les confiseries (0,5 Ă  g/kg) ;
  • les boissons alcoolisĂ©es (biĂšres) (0,6 g/l) ;
  • les complĂ©ments alimentaires et autres.

La DJA est de 40 mg/kg de masse corporelle par jour. Pour atteindre cette DJA, une personne de 60 kg devrait consommer 280 sucrettes ou vingt canettes de boissons « light » par jour[34]. La quantitĂ© rĂ©elle d'aspartame n'est pas toujours prĂ©cisĂ©e sur les produits.

Santé

L'aspartame fait partie des additifs alimentaires les plus étudiés[35] - [36], il est considéré comme sûr pour la consommation humaine dans plus de 90 pays[37], notamment par les agences de sécurité sanitaire comme l'Autorité européenne de sécurité des aliments[38], le JECFA de l'OMS/FAO et la Food and Drug Administration.

Obésité

Alors que certaines études suggÚrent que la prise d'aliments contenant de l'aspartame a un effet orexigÚne et favorise l'obésité[39], d'autres suggÚrent qu'il n'y a aucune preuve épidémiologique de ces effets[40].

Une étude sur les souris a montré qu'une alimentation riche en aspartame, combinée avec une nourriture riche en graisses, conduisait à une prise de masse importante par rapport aux souris n'ayant pas d'apports en aspartame dans leur nourriture. Il a été montré aussi que la concentration sanguine de glucose entre les repas chez les souris prenant de l'aspartame était plus important. La prise d'aspartame favoriserait par conséquent le diabÚte. Des études sur l'humain sont toutefois nécessaires[41].

Effets

On a formulé l'hypothÚse que la saveur sucrée puisse provoquer une sécrétion d'insuline commandée par le cerveau (cephalic-phase insulin release, ou CPIR). Selon cette hypothÚse, cette sécrétion d'insuline sans apport de glucose pourrait provoquer une chute de la glycémie ce qui provoquerait une sensation de faim. Les édulcorants utilisés par les personnes obÚses pour perdre du poids auraient alors un effet inverse à celui recherché. Néanmoins, aucune étude n'a mis en évidence ce phénomÚne[42] - [43].

En 2000, une étude financée par le fabricant de l'aspartame, G.D. Searle, de la modification éventuelle de la thermogenÚse apportée par une alimentation édulcorée à l'aspartame en comparaison avec une alimentation sucrée au saccharose n'a mis en évidence aucune différence significative[44].

Pour le ministÚre de la Santé du Canada, l'utilisation de l'aspartame est sans danger pour les diabétiques[37].

Une Ă©tude israĂ©lienne publiĂ©e en dans la revue Nature montre des effets diabĂ©togĂšnes des Ă©dulcorants[45]. Cette Ă©tude montre l’interaction entre certaines bactĂ©ries intestinales et les composĂ©s chimiques des Ă©dulcorants, non absorbĂ©s par l’intestin, qui crĂ©e une rĂ©action inflammatoire induisant des troubles mĂ©taboliques comme l’intolĂ©rance au glucose et le diabĂšte.

MĂ©tabolisme

Lors de la digestion, l'aspartame perd son groupe hydroxyméthyle (méthanol), puis se décompose en ses deux acides aminés de base, l'acide aspartique et la phénylalanine. Sous l'effet de la chaleur, il peut aussi se recombiner pour former de la dicétopipérazine. En comparaison avec les aliments courants, l'aspartame est une source mineure de phénylalanine, d'acide aspartique et de méthanol.

Phénylalanine

La phĂ©nylalanine est un des huit acides aminĂ©s essentiels, elle est notamment naturellement prĂ©sente dans le lait des mammifĂšres. Seules les personnes souffrant de phĂ©nylcĂ©tonurie (PKU), une maladie gĂ©nĂ©tique (1/16 000 naissances), doivent contrĂŽler de façon trĂšs stricte l'apport en phĂ©nylalanine, c'est pourquoi les produits contenant de l'aspartame doivent indiquer qu’ils contiennent une source de phĂ©nylalanine[46].

MĂ©thanol

Le méthanol est un alcool toxique, naturellement présent en trÚs faible quantité dans des aliments courants : fruits mûrs, jus de fruits et aliments fermentés (vin, biÚre, etc.). Des allégations parues sur internet et dans certains médias affirment que le méthanol contenu dans l'aspartame serait toxique. Ces allégations sont sans fondement selon le ministÚre de la Santé du Canada[37] : « Le méthanol alimentaire, qu'il provienne de l'aspartame ou d'aliments courants, est présent à des concentrations trop faibles pour causer des problÚmes de santé. Il ne s'accumule pas dans le corps, mais il est plutÎt métabolisé, par les voies du métabolisme normal, en formaldéhyde d'abord, ensuite en acide formique et finalement en eau et en gaz carbonique. »

Acide aspartique

L'acide aspartique est un acide aminĂ©, non toxique pour l'organisme qui ne pose pas de problĂšme lors de la mĂ©tabolisation de l’aspartame. C'est un constituant courant des protĂ©ines de l’organisme.

Dicétopipérazine

La dicĂ©topipĂ©razine n’est pas considĂ©rĂ©e comme gĂ©notoxique (provoquant l'apparition de lĂ©sions dans l'ADN, qui peuvent Ă©ventuellement conduire Ă  des mutations) ni cancĂ©rogĂšne chez le rat et la souris. La dose journaliĂšre acceptable de la dicĂ©topipĂ©razine pour l'humain a Ă©tĂ© fixĂ©e Ă  7,5 mg/kg.

Controverse

Depuis son autorisation, l'innocuité de l'aspartame est controversée.

En 1977, la Food and Drug Administration qui rĂ©glemente aux États-Unis le marchĂ© des aliments et des mĂ©dicaments, refuse de dĂ©livrer au groupe industriel Searle l'agrĂ©ment nĂ©cessaire Ă  la poursuite de la commercialisation de l'aspartame.
La FDA lance mĂȘme une procĂ©dure pĂ©nale contre le groupe, aprĂšs avoir dĂ©couvert de nombreuses erreurs dans les essais de toxicitĂ© prĂ©sentĂ©s par Searle.

AprĂšs la nomination de Donald Rumsfeld Ă  la prĂ©sidence du groupe Searle en juin 1977, la situation se retourne en faveur de l'entreprise. Ronald Reagan nomme Ă  la tĂȘte de la FDA Arthur Hull Hayes (en) (ancien chercheur du Pentagone) qui, en , autorise finalement la mise sur le marchĂ© de l'aspartame, contre l'avis du comitĂ© scientifique de l'EPA[47]. Notamment, le psychiatre Ralph Walton, appelĂ© en tant qu'expert au cours de l'audition, fait Ă©tat d'une revue scientifique montrant que les Ă©tudes financĂ©es par les industriels producteurs d'aspartame Ă©tablissaient systĂ©matiquement Ă  l'absence d'effets de cette substance alors que des Ă©tudes menĂ©es par des laboratoires indĂ©pendants concluaient Ă  des doutes sur son innocuitĂ©[47].

La commercialisation de l'aspartame sous le nom de marque « NutraSweet » permit à la société Searle d'engranger, sous la direction de D. Rumsfeld, de considérables bénéfices. La vente de Searle à la compagnie Monsanto (en 1985) aurait rapporté à celui-ci la somme de douze millions de dollars[48].

En 1996, Olney et al. publient une étude dont le sous-titre est Augmentation des tumeurs cérébrales, y a-t-il un lien avec l'aspartame ?[49], laquelle a un fort retentissement en Europe.

En , des chercheurs de la Fondation européenne Ramazzini, à Bologne (Italie), présentent à la presse une nouvelle étude menée sur des rats de laboratoire, semblant montrer un effet cancérogÚne sur le cerveau[50]. Cette étude est critiquée par deux agences de sécurité sanitaire, notamment pour sa méthodologie insuffisante. L'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), aprÚs analyse de la méthodologie de l'étude, conclut qu'il n'y a aucune raison de changer les conditions d'utilisation de l'aspartame en Europe[51]. La France a aussi émis des réserves sur la méthode de cette étude et des doutes quant à la validité des résultats[52].

En 2006, une Ă©tude[53] - [54] avait dĂ©jĂ  suggĂ©rĂ© que de faibles doses dĂ©livrĂ©es dans la nourriture de rates Sprague-Dawley Ă  partir de l'Ăąge de huit semaines et durant leur durĂ©e de vie augmentait le risque de cancer chez ces rats[55]. Une seconde Ă©tude est rĂ©alisĂ©e par la mĂȘme Ă©quipe[56], mais cette fois avec exposition Ă  des doses de 2 000, 400 ou ppm commençant au stade de l'embryon (Ă  partir du 12e jour de vie), chez des rats mĂąles et femelles (Ă©galement Sprague-Dawley). L'Ă©tude conclut Ă  un risque dose-dĂ©pendant de tumeur maligne (cancers de type lymphomes et leucĂ©mies) chez les rats mĂąles ainsi que chez les femelles, avec aussi des cancers mammaires chez les rates. Les auteurs estiment que ces rĂ©sultats confirment et renforcent la premiĂšre dĂ©monstration expĂ©rimentale de la cancĂ©rogĂ©nicitĂ© multipotentielle Ă  une dose proche de la dose journaliĂšre admissible pour l'homme, cette Ă©tude dĂ©montrant en outre un risque renforcĂ© en cas d'exposition durant la vie fƓtale.

Fin 2010, la polémique est relancée par deux autres études.

  • La premiĂšre a portĂ© sur prĂšs de 60 000 femmes enceintes. Elle Ă©tudie la corrĂ©lation entre les cas de naissances avant terme et la consommation de boissons gazeuses aux Ă©dulcorants[57]. Pour l’EFSA, « aucune preuve disponible dans l’étude ne permet d’affirmer qu’il existe un lien entre la consommation de boissons non alcoolisĂ©es contenant des Ă©dulcorants artificiels et l’accouchement prĂ©maturĂ© »[58].
  • La seconde a Ă©tĂ© menĂ©e sur des souris, par l’Institut Ramazzini (centre privĂ© de recherche en cancĂ©rologie environnementale). Elle a conclu que l’exposition Ă  de hautes doses d'aspartame induisait des cancers du foie (carcinomes hĂ©patocellulaires) et du poumon (dans les alvĂ©oles et bronchioles), mais chez les souris mĂąles uniquement, les femelles Ă©tant totalement Ă©pargnĂ©es par ce phĂ©nomĂšne[59] (ce qui suggĂšre un « cancer hormonal »).
    Le Pr Narbonne, toxicologue français, incite les Français Ă  la prudence[60], pourtant l’EFSA, en collaboration avec l’ANSES, aprĂšs avoir examinĂ© les deux Ă©tudes affirme ne pas y trouver d'Ă©lĂ©ments probants de nature Ă  modifier le profil de sĂ©curitĂ© de l’aspartame[61]. Ont notamment Ă©tĂ© mises en cause par les deux agences : les souris utilisĂ©es, connues pour spontanĂ©ment prĂ©senter des tumeurs frĂ©quentes au foie et au poumon et, pour la premiĂšre Ă©tude, le fait que les mises-bas prĂ©maturĂ©es n'aient pas Ă©tĂ© spontanĂ©es mais dĂ©clenchĂ©es, sans prĂ©cisions sur les raisons de ce choix mĂ©dical. En rĂ©ponse, l'Institut Ramazzini souligne que le groupe test et le groupe de rĂ©fĂ©rence ont Ă©tĂ© affectĂ©s des mĂȘmes dĂ©ficiences respiratoires Ă  un stade avancĂ© de leur vie, ce qui est plutĂŽt normal quand un sujet devient vieux .

Mi-2011, la polĂ©mique est ravivĂ©e Ă  la suite de la rĂ©ponse de Hugues Kenigswald, Ă  la tĂȘte de l'unitĂ© Additifs alimentaires de l'EFSA, au rĂ©seau Environnement santĂ© qui lui demandait de prouver le caractĂšre scientifique des Ă©tudes initiales ayant autorisĂ© la mise sur le marchĂ© de l'aspartame : « L'EFSA ne dispose pas du dossier de demande d'autorisation de l'aspartame qui devait contenir ces Ă©tudes. Par ailleurs, les contacts que nous avons eus avec nos collĂšgues de la Commission europĂ©enne semblent indiquer que la Commission ne dispose plus de ce dossier »[62]. Ainsi, la question de l'existence des dossiers scientifiques ayant autorisĂ© l'aspartame est dĂ©sormais posĂ©e, de mĂȘme que celle de l'indĂ©pendance des experts[63]. En 2011, en France, des Ă©lus et ONG demandent Ă  l'Europe d'invalider la dose journaliĂšre pour ce produit[64]. L'EFSA rend ses conclusions Ă  la fin de 2013, qui maintiennent les avis prĂ©cĂ©dents, considĂ©rant la dose journaliĂšre admissible comme une protection adĂ©quate et l'aspartame sĂ»r pour la population gĂ©nĂ©rale[65].

En 2013, Françoise Clavel-Chapelon, directrice de recherche Inserm-universitĂ© Paris-Sud 11, Ă  l’Institut Gustave-Roussy, et Guy Fagherazzi ont comparĂ© la consommation de boissons sucrĂ©es et boissons sucrĂ©es « light » au regard du risque de diabĂšte de type 2[66] :

« L’analyse, menĂ©e auprĂšs de 66 188 femmes de la cohorte E3N, confirme une relation entre boissons sucrĂ©es et diabĂšte de type 2 et rĂ©vĂšle pour la premiĂšre fois en France, que contrairement aux idĂ©es reçues, le risque de diabĂšte est plus Ă©levĂ© lorsqu’il s’agit de boissons light que de boissons sucrĂ©es « normales ». »

Un article dans la revue Nature confirme, en , ce constat, ajoutant que les Ă©dulcorants altĂšrent le microbiote intestinal[67].

Notes et références

  1. Aspartam, 01/2005:0973, Pharmacopée européenne 5.5, EDQM, 16 décembre 2005, https://www.edqm.eu
  2. Masse molaire calculĂ©e d’aprĂšs « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  3. (en) « IUCLID Chemical Data Sheet »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?) [PDF] (consultĂ© le ).
  4. Parlement europĂ©en et Conseil de l'Europe, « Directive 2008/60/CE Ă©tablissant des critĂšres de puretĂ© spĂ©cifiques pour les Ă©dulcorants pouvant ĂȘtre utilisĂ©s dans les denrĂ©es alimentaires », Journal officiel de l’Union europĂ©enne, no L 158,‎ , p. 17-40 (rĂ©sumĂ©, lire en ligne).
  5. (en) Raymond C. Rowe, Paul J. Sheskey et Marian E. Quinn, Handbook of Pharmaceutical Excipients, Londres, Pharmaceutical Press and American Pharmacists Association, , 6e Ă©d., 888 p. (ISBN 978-0-85369-792-3, BNF 42148066), p. 49.
  6. « Aspartame », sur reciprocalnet.org (consulté le ).
  7. SIGMA-ALDRICH
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Bibliographie

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Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • (en) Safety data sheet - Aspartame sur la base de donnĂ©es de la Direction europĂ©enne de la QualitĂ© du MĂ©dicament et Soins de SantĂ© DEQM
  • (en) Summary of Evaluations Performed by the Joint FAO/WHO Expert Committee on Food Additives (rĂ©sumĂ© des Ă©valuations faites par le comitĂ© d'experts communs sur les additifs alimentaires de l'OMS et de la FAO).
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