10e division d'infanterie (France)
La 10e division d'infanterie est une division d'infanterie de l'armée de terre française qui a participé à la Première et à la Seconde Guerre mondiale.
10e division d'infanterie | |
Insigne de la 10e DI FFI | |
Création | 1873 |
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Dissolution | 1946 |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Division d'infanterie |
RĂ´le | Infanterie |
Garnison | Paris |
Guerres | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
Batailles | 1914 - Bataille des Ardennes 1914 - Bataille de la Marne (Bataille de Revigny) 1915 - Bataille de Vauquois 1916 - Bataille de la Somme 1917 - Chemin des Dames 1918 - 1re Bataille de Noyon 1918 - 2e Bataille de la Marne 1918 - Bataille de Saint-Thierry 1918 - Bataille de la Serre 1918 - Poussée vers la Meuse 1940 - Bataille de France 1945 - Campagne d'Allemagne |
Commandant historique | général Gouraud |
Créée en 1873 dans la 5e région militaire (Orléans), elle participe à la Première Guerre mondiale au sein du 5e corps d'armée. Elle rejoint Paris dans l'entre-deux-guerres. Dissoute à l'issue de la bataille de France, elle est brièvement recréée de 1944 à 1946.
Création et différentes dénominations
- 1873 : création de la 10e division d'infanterie
- 1940 : dissolution
- 1944 : recréation de la 10e division d'infanterie
- 1946 : dissolution, devient groupement d'infanterie no 9
Chefs de corps
- - : général Letellier-Valazé
- - : général Berthaut
- : général Appert
- - : général d'Auerstaedt
- .
- : général Cailliot
- : général Sée
- : général Deffis
- - : général Cailliot
- .
- : général Saint-Marc
- : général de Saint-Mars
- : général de Boisdeffre
- : général Larchay
- : général des Garets
- - : général Callet
- .
- - : général André
- .
- - : général Mourlan
- - : général Passerieu
- : général Peigné
- : général Burnez
- - : général Bazaine-Hayter
- - : général Picquart
- - : général Bolgert
- - : général Auger
- - : général Roques, Mort pour la France.
- : général Gouraud
- - : général Valdant
- - : général Pichat
- : général Cabaud
- - : général Lebouc
- .
- - : général Gaucher
- - : général Aubert
- .
- - : général Billotte
- - : général Heusch
- : général Noguès
- - : général Vary
- .
- : général Sisteron
- 1er - : général Aymé
- 1943 : général Noiret
- 1944 - 1945 : général Billotte
- 1946 - 1947 : général Devinck
Avant 1914
La division est créée par décret du 28 septembre 1873. Elle fait partie de la 5e région militaire (5e corps d'armée), d'Orléans. Ses régiments viennent périodiquement tenir garnison à Paris[1].
Première Guerre mondiale
Affectation organique : 5e Corps d'ArmĂ©e, d’ Ă
Composition
- 31e rĂ©giment d'infanterie d' Ă
- 46e rĂ©giment d'infanterie d' Ă
- 76e rĂ©giment d'infanterie d' Ă
- 89e rĂ©giment d'infanterie d' Ă
- 331e régiment d'infanterie de à (dissolution)
- un bataillon du 29e rĂ©giment d'infanterie territoriale d'aoĂ»t Ă
- 1 escadron du 8e rĂ©giment de chasseurs Ă cheval d' Ă
- 2 escadrons du 8e rĂ©giment de chasseurs Ă cheval de janvier Ă
- 1 escadron du 8e rĂ©giment de chasseurs Ă cheval de Ă
- 3 groupes de 75 du 13e rĂ©giment d'artillerie de campagne d' Ă
- 121e batterie de 58 du 45e rĂ©giment d'artillerie de campagne de Ă
- 171e batterie de 75-150 du 45e rĂ©giment d'artillerie de Ă
- 101e batterie de 58 du 13e rĂ©giment d'artillerie de janvier Ă
- 8e groupe de 155c du 105e rĂ©giment d'artillerie de campagne de juillet Ă
- compagnies 5/2 et 5/1 du 1er régiment du génie
1914
- 4 – : transport par V.F. dans la région de Saint-Mihiel.
- 9 – : mouvement vers Génicourt-sur-Meuse : stationnement. À partir du , mouvement vers Abaucourt, couverture vers l’Othain, vers Éton et Gouraincourt.
- 21 – : offensive, par Longuyon, en direction de Cosnes. Engagée, le , dans la Bataille des Ardennes : combats vers Gorcy et Cosnes.
- – : repli, par Longuyon et Damvillers, à l’ouest de la Meuse, vers Cuisy.
- 23 - : combats vers la ferme Haute Wal et vers Noërs. À partir du , mouvement offensif, par Charpentry, vers la région de Fossé.
- 30 - : combats vers Sommauthe, Vaux-en-Dieulet et Fossé. À partir du , reprise du mouvement de repli, par Charpentry et Clermont-en-Argonne, jusque dans la région de Louppy-le-Château, Brabant-le-Roi.
- 6 – : engagée dans la 1re Bataille de la Marne. Du 6 au , Bataille de Revigny : combats vers Nettancourt, Brabant-le-Roi, Villers-aux-Vents et Vassincourt. À partir du 13, poursuite par Les Islettes et Clermont-en-Argonne, en direction de Montfaucon.
- – : combats vers Montfaucon et vers Véry, Cheppy et Vauquois ; puis stabilisation du front et occupation d’un secteur dans la région l’Aire, l’est de Vauquois, étendu à droite, le , jusqu’au pont des Quatre Enfants.
- 28, 29 et : attaques françaises sur Vauquois et sur Boureuilles.
- – : mouvement de rocade et occupation d’un nouveau secteur vers le Four de Paris et l’Aire (guerre de mines) :
- : attaque française.
- : attaques allemandes vers la Haute Chevauchée.
1915
- – : retrait du front et repos au sud de Clermont-en-Argonne.
- – : mouvement vers le front et occupation d’un secteur vers Vauquois et la Haute Chevauchée (guerre de mines) :
- 17, , 1er et : attaques françaises sur Vauquois ; prise d’une partie du village.
- 5 - : nouvelles attaques françaises sur Vauquois. À partir du , la D.I n’occupe plus que les abords sud de Vauquois.
- : front étendu à gauche jusqu’à l’Aire, et, le , à droite, jusque vers Avocourt.
- - : front réduit, à droite, jusqu’au pont des Quatre Enfants.
1916
- 1er août – : retrait du front, transport par camions et regroupement vers Saint-Dizier ; repos. À partir du , mouvement par étapes vers le camp de Mailly, par Arrigny, Chavanges et Ramerupt ; instruction. À partir du 1er septembre, transport par V.F dans la région de Grandvilliers, puis, à partir du , à l’est d’Amiens.
- – : mouvement vers le front ; engagée dans la Bataille de la Somme vers Bouchavesnes et Rancourt (éléments en secteur dès le 12) :
- : front étendu, à droite, jusqu’au sud de Bouchavesnes.
- : attaque allemande.
- : attaque française. Au repos, du au [2]
- – : retrait du front ; repos vers Forges-les-Eaux.
- 4 - : éléments en secteur.
- – : transport par V.F dans la région de Vitry-le-François, puis mouvement vers le camp de Mailly ; instruction.
- – : mouvement vers le front, et, à partir du , occupation d’un secteur vers Troyon et le moulin de Pontoy.
1917
- – : repos et instruction vers Ville-en-Tardenois.
- – : occupation d’un secteur vers la Miette et le Ployon. Du 1er au , repos vers Arcis-le-Ponsart.
- 15 avril : Bataille du Chemin des Dames engagée, entre le bois des Buttes et le Ployon, prise de La Ville-aux-Bois, puis organisation du terrain conquis. À partir du , éléments au repos vers Arcis-le-Ponsart.
- – : retrait du front ; repos vers Montigny-sur-Vesle, et, le , vers Arcis-le-Ponsart.
- – : occupation d’un secteur vers la Miette et le Ployon.
- 12 – : retrait du front ; repos vers Ville-en-Tardenois.
- – : occupation d’un secteur vers Chevreux et le Ployon.
- – : retrait du front ; repos et instruction vers Jonchery-sur-Vesle, puis, à partir du , vers Ville-en-Tardenois.
- 3 – : occupation d’un secteur vers Chevreux et le Ployon.
- – : retrait du front ; repos vers Serzy-et-Prin.
- – : occupation d’un secteur vers Chevreux et le Ployon.
- 12 – : retrait du front ; repos et instruction vers Vandeuil et Serzy-et-Prin.
- – : mouvement vers le front ; occupation d’un secteur vers la Miette et le Ployon.
1918
- – : retrait du front ; mouvement par étapes vers Condé-en-Brie ; repos. À partir du , mouvement vers Lizy-sur-Ourcq ; puis, à partir du , vers Lagny[3]. À partir du , mouvement vers Crécy-en-Brie ; repos et instruction.
- 22 – : mouvement vers Lassigny. Engagée, au nord de Guiscard, dans la 1re Bataille de Noyon (2e Bataille de Picardie) : combats en retraite dans les régions de Frétoy-le-Château, de Catigny, de Sermaize, de Cuy et de Lassigny.
- – : retrait du front ; regroupement vers Monchy-Humières, puis vers Betz. À partir du , transport par V.F. en Alsace ; repos vers Bessancourt et Foussemagne.
- – 1er juillet : occupation d’un secteur entre la frontière suisse et le canal du Rhône au Rhin ; instruction d’éléments américains.
- 1er - : retrait du front ; transport par V.F. dans la région de Crèvecœur-le-Grand ; repos.
- 12 – : transport par V.F vers Tours-sur-Marne ; tenue prête à intervenir, vers Vadenay, pendant la 4e Bataille de Champagne.
- 17 – : occupation d’un secteur vers Prunay et le sud du mont Cornillet : combats dans cette région pendant la 2e Bataille de la Marne.
- – : retrait du front ; transport par camions vers Damery. À partir du , poursuite vers la Vesle ; puis organisation d’une position entre Jonchery-sur-Vesle et le nord de Vandeuil.
- – : engagée dans la Bataille de Saint-Thierry (Bataille de Champagne et d'Argonne), puis, à partir du , dans l’exploitation de cette bataille, enfin, à partir du , dans la Bataille de la Serre : franchissement de la Vesle, puis de la Suippe et de l’Aisne ; poursuite de l’ennemi jusqu’à la région Nizy-le-Comte, La Selve.
- 5 – : engagée dans la Poussée vers la Meuse : attaque des positions ennemies vers Nizy-le-Comte (5 et ), puis, poursuite vers Chaumont-Porcien jusque vers Aubigny-les-Pothées et L'Échelle.
Rattachement
Affectation organique : 5e corps d'armĂ©e d' Ă
- 1er -
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- -
- -
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- 7 -
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- 15 -
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- 12 -
L’entre-deux-guerres
La division installe son quartier général à Vincennes et devient la « division de Paris »[1].
Seconde Guerre mondiale
PĂ©riode 1939 Ă 1940
Le la 10e DI, sous les ordres du général Sisteron, est rattachée à la réserve du Grand Quartier général français, puis le au 23e corps d'armée et le à la 2e armée.
Durant cette période, la 10e division d'infanterie se compose des unités suivantes :
- 5e régiment d'infanterie
- 24e régiment d'infanterie
- 46e régiment d'infanterie
- 32e régiment d'artillerie divisionnaire
- 232e régiment d'artillerie lourde divisionnaire
- 15e groupe de reconnaissance de division d'infanterie
Ainsi que tous les services des grandes unités : sapeurs mineurs, télégraphique, compagnie auto de transport, groupe sanitaire divisionnaire, groupe d'exploitation, etc.
Les 9 et , elle reçoit le renfort du Groupe d'Escadrons Motorisés du 19e GRCA, commandé par le Chef d'Escadrons Robert de Vanssay qui sera tué le après que les Allemands aient refusé qu'un soldat français lui porte secours.
PĂ©riode 1944 Ă 1945
La division est reconstituée, principalement de troupes d'origines FFI/FTP parisiennes, le sous le commandement du général Pierre Billotte. Formée comme une division américaine[1]. À l’origine, elle devait comporter :
- 3 régiments d’infanterie :
- 5e régiment d'infanterie – Colonel Emblanc,
- 24e régiment d'nfanterie – Lieutenant colonel Bablon,
- 46e régiment d'infanterie
- 32e régiment d’artillerie,
- 18e régiment de dragons.
Le 46e RI est rapidement remplacé par la 4e Demi-Brigade de Chasseurs du commandant Petit, constituée du 4e BCP et du 1er BCP de Paris.
La division prend part à la bataille de Colmar ( au ). Acheminée sur la côte atlantique elle participe ensuite à la libération des dernières poches de résistance autour des ports. En Allemagne, elle se voit attribuer la région de Coblence (armée d'occupation). À la demande du général Billotte au COMAC, on retrouve le Colonel Rol Tanguy Commandant de l'infanterie divisionnaire, il deviendra par la suite adjoint au commandant du gouvernement militaire du district de Coblence au sein de la 10e DI.
L’après Seconde Guerre mondiale
La 10e DI fait partie des troupes d'occupation en Allemagne jusqu'à sa dissolution le . Durant celle période la division est affectée au 2e corps d'armée.
Notes et références
- Jacques Sicard, « La 10e division d'infanterie et ses insignes », Militaria Magazine, no 100,‎ , p. 71-75
- Du 20 au , une brigade de la 125e D.I. est Ă la disposition de la 10e D.I.
Ă€ partir du 7 octobre, une brigade de la 10e D.I est Ă la disposition de la 125e D.I. - Du 27 janvier au 2 mars 1918, la 10e D.I est Ă la disposition du GMP.
Voir aussi
Sources et bibliographie
- De Lattre de Tassigny, Histoire de la première armée française - Plon - 1949.
- AFGG, vol. 2, t. 10 : Ordres de bataille des grandes unités : divisions d'infanterie, divisions de cavalerie, , 1092 p. (lire en ligne).