Bessancourt
Bessancourt est une commune française située dans le département du Val-d'Oise, en région Île-de-France.
Bessancourt | |||||
La mairie | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | ĂŽle-de-France | ||||
DĂ©partement | Val-d'Oise | ||||
Arrondissement | Argenteuil | ||||
Intercommunalité | CA Val Parisis | ||||
Maire Mandat |
Jean-Christophe Poulet 2020-2026 |
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Code postal | 95550 | ||||
Code commune | 95060 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Bessancourtois | ||||
Population municipale |
7 876 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 1 233 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 49° 02′ 00″ nord, 2° 13′ 00″ est | ||||
Altitude | 80 m Min. 49 m Max. 171 m |
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Superficie | 6,39 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Paris (banlieue) |
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Aire d'attraction | Paris (commune du pĂ´le principal) |
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Élections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Taverny | ||||
LĂ©gislatives | 3e circonscription du Val-d'Oise | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Val-d'Oise
GĂ©olocalisation sur la carte : ĂŽle-de-France
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Liens | |||||
Site web | http://www.ville-bessancourt.fr | ||||
Ses habitants sont appelés les Bessancourtois.
GĂ©ographie
Localisation et communes limitrophes
Bessancourt se situe au pied de la forêt de Montmorency, sur le versant sud-ouest de la butte-témoin du même nom. Originellement organisé autour d'un ruisseau qui suivait le tracé de la Grande rue (aujourd'hui disparu), le village s'est au fil des ans développé le long de la route de Paris à Auvers-sur-Oise, avant de gagner la plaine qui s'étend vers Pierrelaye. Suivant ce schéma, l'habitat individuel prédomine autour du centre ville, alors que l'on trouve des grands ensembles et des constructions récentes dans la plaine. Bessancourt fait partie de l'aire urbaine de Paris.
Bessancourt est limitrophe de Frépillon et Méry-sur-Oise au nord, Taverny au sud et à l'est et Pierrelaye à l'ouest ; en outre, un quadripoint avec Beauchamp existe au sud-ouest.
Carte de la commune. Occupation des sols.
Superficie et population
Bessancourt a une surface de 6,39 km2 pour une population de 7 231 habitants, ce qui, en 2007, la classe[3] :
Rang | Population | Superficie | Densité |
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France | 1364e | 27671e | 834e |
ĂŽle-de-France | 290e | 780e | 298e |
Val-d'Oise | 44e | 89e | 45e |
Arrondissement de Pontoise | 19e | 63e | 19e |
Canton de Taverny | 2e | 2e | 2e |
RĂ©seau routier
L'A115 en direction de la N 184 (Francilienne) bifurque de l'A15 au niveau de Franconville et dessert Bessancourt par la sortie numéro 5.
La ville est traversée par trois routes départementales :
- suivant un axe nord-ouest/sud-est par la RD 328 partant d'Eaubonne pour rejoindre HĂ©rouville ;
- suivant un axe sud-ouest/nord-est par la RD 411 en provenance d'Herblay prenant fin Ă Bessancourt ;
- suivant un axe sud-ouest/nord-est par la RD 191 en provenance de Pierrelaye prenant fin Ă Bessancourt.
Transports ferroviaires
La commune est desservie par la gare de Bessancourt, sur la ligne H du Transilien reliant Paris-Nord Ă Valmondois et Persan - Beaumont.
Transports en commun
Les lignes de bus suivantes desservent Bessancourt :
- ligne 30-18 : Gare de Montigny - Beauchamp RER - Gare de Bessancourt ;
- ligne 30-04 : Mairie de Chauvry- Taverny place de Verdun ;
- ligne 95-03-A et B : Gare de Cergy-Préfecture– RER Gare de Montigny - Beauchamp / Gare de Cergy-Préfecture – Mairie de Margency.
Urbanisme
Typologie
Bessancourt est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [4] - [5] - [6]. Elle appartient à l'unité urbaine de Paris, une agglomération inter-départementale regroupant 411 communes[7] et 10 785 092 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[8] - [9].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pĂ´le principal[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[10] - [11].
Toponymie
Bercencuria, Bercendicuria en 1259, Bessanicurtis, Bercencort[12].
Histoire
Le plus ancien vestige archéologique de Bessancourt est un pic en grès taillé remontant au Mésolithique.
Le site de Bessancourt passe pour un des plus anciens lieux d’habitation du diocèse. Sa situation particulière, au creux d’un vallon niché au pied d’une colline boisée, présentant des pentes ensoleillées, ne pouvait que favoriser l’implantation humaine. Le village s’est d’abord développé au bord d’un ruisseau, le Menluce, dont le tracé suivait le thalweg de la Grande-Rue actuelle et du chemin de la Voie pour rejoindre la Liesse à Pierrelaye.
C’est sous le règne de Philippe-Auguste que Bessancourt en 1189, accède au rang de paroisse, par décision de Maurice de Sully, évêque de Paris. Des plus anciens contrats, on relève les noms suivants : Bercolcort (1189) - Bercencort (1204) - Berchoncourt (1231) - Bercendicuriam (1249) - in territorio Bercecurie (1253) - Bersincourt (1239) - Bessencourt (1299). De très vieux titres nous apprennent que les premiers seigneurs (les Tirel) percevaient à Bessancourt des droits de péage et des droits sur le moulin à vent, les fours à pain et les pressoirs.
Après avoir connu la domination de la famille Tirel, Bessancourt a été assujettie, pendant cinq siècles et demi, du XIIIe au XVIIIe siècle, à l’abbaye de Maubuisson ; trente abbesses s’y sont succédé, se faisant appeler Dames de Bessancourt.
La terre de Bessancourt avait été achetée en 1240 par la reine Blanche de Castille, qui la donna à l'abbaye de Maubuisson.
Ce fut un territoire en partie très tôt mis en valeur que Blanche de Castille et Saint-Louis donnèrent à l’abbaye de Maubuisson, qui marque ensuite l’empreinte de sa puissance par la construction de l'église Saint-Gervais-et-Saint-Protais en 1250.
À la Révolution, le domaine de Maubuisson est vendu, et le premier conseil de la commune se tient le 7 février 1790.
Le 27 avril 1789, les députés Garnier et Meurger portent le cahier des plaintes et doléances des Bessancourtois aux États Généraux. Bessancourt perdra son statut de "bourg fermé" (pour traverser le village, il fallait acquitter un droit de péage) à la grande satisfaction des vignerons qui possédaient 132 hectares de vignobles.
La première élection municipale aura lieu le 7 février 1790, Jacques Chéron sera le premier maire de Bessancourt.
À partir de 1815, d'importantes carrières de gypse sont mises en exploitation à Taverny et Bessancourt. En 1990, certaines de ces carrières situées en ville fermeront.
En 1862, mairie et écoles s’installent dans des bâtiments situés près de la place et de l’ancien cimetière. Ces bâtiments seront démolis et reconstruits en 1878, avec une nouvelle mairie et une nouvelle école.
Terre de laboureurs et de vignerons, riche de ses cultures, Bessancourt n’a cessé de se développer au cours des siècles, passant de 240 habitants en 1470 à 1 124 habitants à la veille du XXe siècle.
Du fait de la position stratégique des carrières de gypse, notamment par la proximité du chemin de fer, et de leur superficie, ces dernières sont utilisées par les Allemands de 1941 à 1944 qui y stockent des munitions, y établissent un centre de défense aérienne de la Luftwaffe et en font un atelier de montage des missiles V1, les mines étant inappropriées pour y fabriquer des missiles V2.
En 1946, l'armée de l'air utilise à son tour les carrières.
En 1957, le Centre d'opérations de la défense aérienne s'installe à Taverny, suivi en 1961 du Commandement air des forces de défense aérienne et en 1963 du Commandement des forces aériennes stratégiques.
Avec le développement des transports et la proximité de Paris, Bessancourt a perdu au cours du dernier siècle sa situation agricole privilégiée qui en faisait un lieu de villégiature très apprécié. Riche de son passé et de son cadre privilégié, Bessancourt attire néanmoins de nouveaux habitants et connaît une expansion (2 153 habitants en 1936, 2 644 en 1960, 3 500 en 1968, 5 759 en 1975, 7 500 en 2000).
Politique et administration
Rattachements administratifs et Ă©lectoraux
- Rattachements administratifs
Antérieurement à la loi du 10 juillet 1964[13], la commune faisait partie du département de Seine-et-Oise. La réorganisation de la région parisienne en 1964 rattache la commune à l’arrondissement de Pontoise au département du Val-d'Oise après un transfert administratif effectif au . Toutefois, à compter du la commune est désormais intégrée à l'arrondissement d'Argenteuil, afin de tenir compte des limites des intercommunalités[14].
Elle faisait partie de 1801 à 1931 du canton de Montmorency, année où elle intègre le canton de Taverny[15]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Bessancourt fait partie de la juridiction d’instance de Montmorency, et de celle du tribunal judiciaire et de commerce de Pontoise[16] - [17].
- Rattachements Ă©lectoraux
Pour les élections départementales, la commune est membre depuis 2014 d'un nouveau canton de Taverny
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la troisième circonscription du Val-d'Oise.
Intercommunalité
Bessancourt était membre de la communauté d'agglomération du Parisis, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 2005 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la loi MAPAM du 27 janvier 2014, qui prévoit la généralisation de l'intercommunalité à l'ensemble des communes et la création d'intercommunalités de taille importante en Île-de-France capables de dialoguer avec la métropole du Grand Paris créée par la même loi, cette intercommunalité a fusionné avec ses voisines pour former, le , la communauté d'agglomération Val Parisis dont est désormais membre la commune.
Tendances politiques et résultats
Lors du premier tour des élections municipales de 2014 dans le Val-d'Oise, la liste DVG menée par le maire sortant obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 1 654 voix (59,88 %, 23 conseillers municipaux élus dont 3 communautaires), devançant celle DVD menée par Francis Balland, qui a obtenu 1 108 voix (40,12 %, 6 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire).
Lors de ce scrutin, 40,08 % des Ă©lecteurs se sont abstenus[18].
Lors du premier tour des élections municipales de 2020 dans le Val-d'Oise, la liste DVG-ECO menée par le maire sortant Jean-Christophe Poulet obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 1 242 voix (68,46 %, 25 conseillers municipaux élus dont 2 communautaires), battant largement la liste DVG menée par Élie Domergue, qui a obtenu 572 voix (31,53 %, 4 conseillers municipaux élus).
Lors de ce scrutin marqué par la pandémie de Covid-19 en France, 61,91 % des électeurs se sont abstenus[19].
Liste des maires
Politique de développement durable
La commune a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2009[27].
Sécurité
La ville dispose d'une police municipale disposant d'un local permettant d'accueillir le public dans la Grande-Rue et d’une caserne de pompiers en bordure de la commune de Frépillon et du complexe sportif des Marboulus au nord-ouest de la ville.
Jumelages
Bessancourt est à ce jour liée avec quatre communes, dont trois en Europe et une en Afrique[28] :
- Holmes Chapel (Royaume-Uni) depuis 1979 Ă 265 km au nord de Londres et 39 km au sud de Manchester ;
- Zè (Bénin) depuis 2006 à 46 km au nord de Cotonou ;
- SĂŁo JoĂŁo da Pesqueira (Portugal) depuis 2007 Ă environ 370 km au nord-est de Lisbonne ;
- Tordas (Hongrie) depuis 2007 Ă 25 km au sud de Budapest.
Population et société
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[30].
En 2020, la commune comptait 7 876 habitants[Note 3], en augmentation de 19,66 % par rapport Ă 2014 (Val-d'Oise : +3,84 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
La commune dispose d’une crèche familiale municipale située dans des locaux adjacents à la mairie permettant à des enfants de trois mois à trois ans de s’éveiller grâce à des activités éducatives ou familiales. Cette crèche est assistée par une halte-garderie située non loin dans la rue Madame. Ces structures, en favorisant l’éveil, permettent aux enfants d’entrer en douceur dans le monde de l’apprentissage qu’ils découvriront peu de temps après en entrant en école maternelle.
En 2011, il existe deux groupes scolaires contenant chacun une école maternelle et primaire. Un groupe se trouve dans le quartier des Brosses et Malais, le groupe scolaire Lamartine qui n'a ouvert qu'en 1970 lors de la construction du quartier, et l’autre dans le quartier de la gare, le groupe scolaire Saint-Exupéry construit à partir des années 1930 pour remplacer les anciens locaux devenus trop petits.
Par la suite les élèves de primaire peuvent entrer au collège Maubuisson situé dans le quartier des Brosses et Malais depuis 1979. Le collège accueille aujourd'hui environ 500 élèves, soit cinq classes par niveau, et a subi un certain nombre de travaux ces dernières années pour le remettre au goût du jour.
En liaison avec les trajets domicile-école, un projet appelé Pédibus animé par l'Agence régionale de l'environnement et des nouvelles énergies (ARENE) et la délégation régionale Île-de-France de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), a pour but de favoriser l’usage des modes moins polluants que la voiture pour aller à l’école, en particulier la marche et le vélo. Comme le bus, il s’agit d’une ligne desservant un quartier, avec des arrêts matérialisés. Une "caravane" d’enfants, encadrés par des parents bénévoles, emprunte à pied cette ligne. Dans le cas de Bessancourt, il existe 3 lignes différentes.
Culture
Depuis 1948, la Maison des jeunes et de la culture (MJC) fonctionne grâce aux efforts de bénévoles qui proposent les activités traditionnels d’une MJC (théâtre, peinture, céramique…) dans les sous-sols de la mairie jusqu’à ce que la MJC s’installe dans le parc Keller au début des années 1970 sous l’impulsion de son premier directeur rémunéré, Rafael Lopez. À force d’activités nouvelles et de travail, la MJC devient l’une des plus fréquentées du Val-d’Oise dans les années 1980, mais elle a été dissoute en 2003..
Le 28 juin 2013 est inauguré « L'Espace Marc-Steckar » (en présence du musicien, jazzman, du même nom, habitant Bessancourt) qui est le nouvel Espace Culturel de la ville. Il y accueille « L'École de Musique » de la ville, ainsi que des expositions d'arts plastiques. On y donne donc des cours de musique (avec violon, batterie, flûte, piano, guitare, basse, guitare électrique, solfège), ainsi que des cours de théâtre.
Santé
En 2011, il existe deux pharmacies à Bessancourt, l’une près du quartier des Brosses et Malais sur l’avenue de la République et l’autre proche de l’école Saint-Exupéry et de la gare. On dénombre par ailleurs quatre médecins presque tous situés sur la RD 928 qui traverse la ville.
La ville possède un centre de secours principal ultra-moderne qui couvre les villes de Bessancourt et Frépillon en limite de Frépillon, ce centre remplace l'ancien centre de Bessancourt qui se situait au pied de l'église et qui sert maintenant au service technique municipal.
Pour l’anecdote, jusqu’en 1960 il existait une petite clinique près du croisement de l’avenue de Paris et de la rue de la Gare.
Social
Centre communal d'action sociale (CCAS) : Le CCAS de Bessancourt est un établissement public communal doté de la personnalité morale et de l'autonomie budgétaire qui se situe non loin de l'église. Il intervient à deux titres : l'aide sociale légale et l'aide sociale facultative. En ce qui concerne l'aide sociale légale, il intervient dans les domaines suivants : l'instruction des demandes d'aide sociale pour le compte du conseil général, à savoir : les dossiers de l'allocation personnalisée d'autonomie, les dossiers de demande de compensation du handicap, d'aides sociales, les demandes de RSA, et les demandes de Fonds Solidarité Logement, impayés d'énergie, d'eau...
Économie
L'économie agricole et vinicole du XIXe siècle subit des transformations du fait de la création du réseau ferré. D’une part celui-ci provoque la création de nouveaux quartiers gourmands en espace et d’autre part le chemin de fer contribua à l’essor de nouvelles cultures correspondant plus aux demandes de la population parisienne qui voulait de plus en plus de fruits, de lait et de légumes. Progressivement avec l’arrivée du chemin de fer, l’activité agricole de Bessancourt s’adapta donc aux besoins de Paris en abandonnant céréales et vignes, qui de toutes manières étaient de qualité médiocre du fait des terres sableuses de la vallée de Montmorency.
L’agriculture maraîchère se trouva facilitée par l’arrivée massive de gadoue et des eaux usées de Paris qui servirent d’engrais pour fertiliser les sols, ce qui pose aujourd’hui de graves problèmes de pollution.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Bessancourt compte un monument historique sur son territoire :
- Église Saint-Gervais-et-Saint-Protais (classée monument historique en 1921[32]) : de style gothique, elle a été bâtie à partir de 1250 sous l'impulsion de l'abbesse de l'abbaye de Maubuisson en remplacement d'une chapelle remontant au moins au XIe siècle.
De plan cruciforme, c'est un édifice haut et élancé, se composant d'une nef avec deux bas-côtés ; d'un transept saillant et d'un chœur au chevet polygonal. Le clocher qui se dresse sur la première travée du bas-côté nord fait partie intégrante de la façade occidentale et a été construit au XIVe siècle. L'étage supérieur est ajouré de deux baies abat-son gémelées par face, entourées d'une riche ornementation, mais les contreforts se terminent ensuite d'une manière abrupte au niveau de la gouttière du toit. Il n'y a pas de flèche, mais un simple toit à quatre versants couvert d'ardoise.
Le portail occidental avec sa riche ornementation flamboyante ainsi que le remplage de la fenêtre haute en forme de fleur de lys ne datent que du XIXe siècle, mais l'illusion de l'architecture du XVIe siècle est presque parfaite.
Pendant cette période, la nef et le transept ont été retouchés dans le cadre des réparations à la suite des dégâts de la guerre de Cent Ans. Trois arcs-boutants dans la prolongation des contreforts consolident les façades nord et sud de la nef, qui possède des fenêtres hautes sur les deuxième et troisième travées seulement. Elles ont un remplage flamboyant, alors que les baies des bas-côtés sont des ogives à lancette simple. La grande verrière de la façade du croisillon sud du transept est particulièrement remarquable ; elle se compose de quatre hautes lancettes aux têtes tréflées surmontées d'une rose à quatre festons.
Le chœur, sans collatéraux, possède des baies de deux lancettes de la même hauteur. À l'intérieur, l'on peut remarquer deux particularités dans le vitrage en grisaille : la représentation, à genoux, de Robert de Berceucort, chanoine de Paris en 1270, et juste au-dessus, sur un panneau ajouté, également à genoux, d'une abbesse de Maubuisson de 1594 dont les armes seraient celles d'Angélique d'Estrées. Cette observation permet l'hypothèse que l'église n'aurait été achevée que vers la fin du XVe siècle[33].
On peut Ă©galement signaler :
- Monument aux martyrs de la Résistance et de la Déportation, face au cimetière.
- Monument aux morts du cimetière.
- Grille du château Madame, rue du Château : le château de Bessancourt était initialement une maison de campagne de l'abbesse de l'abbaye de Maubuisson. Devenu pavillon de chasse du prince de Conti sous Louis XIV, il est vendu comme bien national à la Révolution française. L'appellation de château Madame ne paraît qu'au XIXe siècle et fait référence à l'abbesse de Maubuisson. Adolphe Thiers habitait le manoir pendant la révolution de 1830. La grille a été installée au XIXe siècle pour remplacer un double vantail en bois. Le château a été démoli depuis[33].
- Croix de l'Achevé, carrefour de la place de l'Achevé : cette croix remonte au XIIIe siècle et marquait la limite entre les fiefs de Bessancourt et de la Chevée, appartenant tous les deux à la maison de Montmorency. La présence des fourches patibulaires en ce lieu a sans doute contribué à la déformation du nom initial de croix de la Chevée, tel qu'il figure dans des chartes anciennes. La croix actuelle en fer forgé ne date que du XIXe siècle[33].
- Source des Courgents, rue du Haut-Tertre : l'eau de cette source provient du vallon du Haut-Tertre. La source se présentait initialement comme une petite mare, où les habitants amenaient s'abreuver le bétail. Ce n'est qu'en 1862 que la source est captée sous un petit édicule voûté[33].
- Monument aux martyrs de la RĂ©sistance.
- Monument aux morts du cimetière.
- Grille du château Madame.
- Le manoir.
- Croix de l'Achevé.
- Source des Courgents.
Personnalités liées à la commune
- Blanche de Castille
- Adolphe Thiers (1797-1877), homme politique, écrit à Bessancourt les deux premiers volumes de son histoire de la Révolution française ;
- Antoine Vollon (1833-1900), peintre, résida à Bessancourt ;
- Georges Méliès (1861-1938), cinéaste ;
- Désiré Pâque (1867-1939), musicien belge mort à Bessancourt ;
- Aristide Quillet (1880-1955), libraire, éditeur de l'encyclopédie Quillet, a fait son apprentissage à Bessancourt ;
- Pierre Clément (1943-2011), peintre, est né à Bessancourt ;
- Marc Steckar (1935-2015) musicien français mort dans la commune.
HĂ©raldique
Les armes de Bessancourt se blasonnent ainsi : Parti : au premier de gueules à la bande d'argent, accompagnée de six croisettes recroisetées au pied fiché d'or, ordonnées en orle trois en chef et trois en pointe (Famille Tirel), au second d'or à la croix de gueules cantonnée de seize alérions d'azur ordonnés 2 et 2 (Maison de Montmorency) ; au chef aussi d'azur chargé de deux fleurs de lys d'or ; à la crosse d'or brochant sur le tout de la partition et du chef. |
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie
- « Dossier complet : Commune de Bessancourt (95060) », Recensement général de la population de 2017, INSEE, (consulté le ).
- « Bessancourt », Ma commune, 21/6/2021.
- « Eppeville » sur Géoportail.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Communes limitrophes de Bessancourt » sur Géoportail..
- « Communes limitrophes de Bessancourt » sur Géoportail..
- « Résumé statistique national (fichier Excel) », sur Insee (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Paris », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Paris », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Hippolyte Cocheris, Anciens noms des communes de Seine-et-Oise, 1874, ouvrage mis en ligne par le Corpus Etampois.
- Loi no 64-707 du 10 juillet 1964 portant réorganisation de la région parisienne, JORF no 162 du 12 juillet 1964, p. 6204–6209, fac-similé sur Légifrance.
- « Arrêté préfectoral portant modification des limites territoriales des arrondissements du département du Val-d'Oise », Recueil des actes administratifs de la préfecture d'Île-de-France, no IDF-001-2017-01,‎ , p. 41-48 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Site du Conseil général - Administration du Val-d'Oise
- Ministère de la justice - Conseil Départemental de l'Accès au Droit du Val-d'Oise
- RĂ©sultats officiels pour la commune Bessancourt
- « Val-d'Oise (95) - Bessancourt », Résultats des élections municipales et communautaires 2020, Ministère de l'intérieur (consulté le ).
- Clarisse Fabre, « Dans le Val-d'Oise, le maire de Bessancourt essaie de « rester écologiste » en freinant l'urbanisation », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Élu en 2001 à la tête d'une liste essentiellement associative, il espère développer sa ville de 7 500 habitants autrement qu'en bétonnant : alors qu'une partie du territoire est traversée par la « ceinture verte » d'Ile-de-France, la « plaine » est salie par une décharge sauvage. Sans compter le problème de pollution des eaux ».
- « Val d'Oise : le coup de gueule du maire de Bessancourt contre les déchets sauvages : Une «opération coup de propre dans la plaine» a été organisée ce jeudi 10 mai par Jean-Christophe Poulet, excédé de voir sa commune de Bessancourt (95) devenir une décharge à ciel ouvert », CNews (journal),‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Jean-Christophe Poulet », Nos auteurs, sur https://www.editions-harmattan.fr (consulté le ).
- « Jean-Christophe Poulet quitte EELV », Le Parisien, édition du Val-d'Oise,‎ (lire en ligne).
- Julien Ducouret, « À Bessancourt, Jean-Christophe Poulet réélu tranquillement », La gazette du Val-d'Oise,‎ (lire en ligne).
- Daniel Chollet, « Val-d'Oise. Municipales 2020. Le maire (dvg) de Bessancourt, Jean-Christophe Poulet, en piste pour un dernier mandat : Jean-Christophe Poulet, maire (dvg) de Bessancourt (Val-d'Oise) depuis 2001, est candidat à un quatrième mandat. Ce sera son dernier, explique-t-i », La Gazette du Val-d'Oise,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Militant chez les Verts dès 1993, avant d’en prendre la tête sur le Val-d’Oise et de devenir le premier maire Verts d’Île-de-France en 2001, Jean-Christophe Poulet a ensuite rejoint Europe Écologie – Les Verts, puis le Front démocrate, qu’il a lancé avec Jean-Luc Bennahmias. Il a soutenu Emmanuel Macron en 2017 et certains le poussaient à être candidat aux législatives, mais c’est sans étiquette qu’il se présente à cette élection locale. ».
- « Conseil Municipal D’installation », Les conseils municipaux, sur https://www.ville-bessancourt.fr, (consulté le ).
- FICHE | Agenda 21 de Territoires - Bessancourt, consultée le 27 octobre 2017
- Atlas français de la coopération décentralisée et des autres actions extérieures.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Notice no PA00080005, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Claude Adam, Jean-Claude Cavard, Amélie Marty et Laure Schauinger, « Le patrimoine des communes du Val-d’Oise : Bessancourt », Collection Le Patrimoine des Communes de France, Paris, Flohic Éditions, vol. II,‎ , p. 839-844 (ISBN 2-84234-056-6).