Vauquois
Vauquois est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.
Vauquois | |
La butte de Vauquois. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Meuse |
Arrondissement | Verdun |
Intercommunalité | Communauté de communes Argonne-Meuse |
Maire Mandat |
Jean-Pierre Delandre 2020-2026 |
Code postal | 55270 |
Code commune | 55536 |
Démographie | |
Population municipale |
19 hab. (2020 ) |
Densité | 2,3 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 12′ 14″ nord, 5° 04′ 24″ est |
Altitude | Min. 184 m Max. 290 m |
Superficie | 8,14 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Clermont-en-Argonne |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Le village est connu pour la bataille de Vauquois qui s'est déroulée durant la Première Guerre mondiale du au entre l'armée française et l'armée allemande.
Géographie
Situation
Vauquois est un petit village du département de la Meuse, situé à 35 kilomètres au nord-ouest de Verdun. Il est dominé par une butte haute de 290 mètres et sur laquelle avant la Première Guerre mondiale, se trouvait le village.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Vauquois est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (57,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (54,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (57,4 %), prairies (42,6 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
L'occupation du site date de l'époque gallo-romaine.
Le village est surtout célèbre pour sa bataille, dite bataille de Vauquois, qui se déroula durant presque toute la Première Guerre mondiale, de 1914 à 1918 (quatre années et deux jours exactement) et qui opposa les armées françaises et américaines contre l'armée allemande. Elle s'est déroulée du au , se soldant par une victoire tactique de la France, mais continua jusqu'en avril 1918 sous forme de « guerre des mines ».
Le village était construit sur la butte du même nom ce qui en faisait un lieu stratégique pour les armées en présence. En effet, dominant la plaine du haut de ses 290 m, cette position permettait d'avoir une vue imprenable sur les voies de communications de Verdun et Sainte-Menehould et permettait de diriger les tirs d'artillerie contre les positions ennemies. Haut-lieu de la guerre dite des mines durant laquelle chaque adversaire creusait de profondes galeries (mines) et y enfouissait des tonnes d'explosifs afin de causer d'importants dégâts en surface avant de lancer un assaut. Terrible affrontement où la peur de sauter était constamment à l'esprit des combattants. Les profonds cratères encore visibles témoignent de la violence des combats et forment une profonde tranchée au sommet de la butte. La ligne de front fut percée par les Américains lors d'une offensive de grande envergure en 1918. Le futur président américain Harry Truman ou le futur général Patton combattirent dans le secteur. Il ne reste plus aucune trace de l'ancien village.
Bien que classé en zone rouge, du fait des munitions et cadavres dispersés sur et dans la butte, les habitants se réinstallèrent au pied de celle-ci où fut construit le village actuel. La commune sera alors parrainée par la ville d'Orléans en grâce à l'intervention du général Céleste Deprez, originaire du village. Plusieurs régiments composés d'Orléanais avaient combattu à Vauquois. Une souscription publique y sera lancée. Mais le nouveau village ne sera composé, pendant de nombreuses années, que de baraquements, la première maison en pierre n'étant construite qu'en 1923. Un monument « aux combattants et aux morts de Vauquois » est inauguré en 1925 au sommet de la butte qui devient un site puis un monument historique. La rue principale du nouveau village est baptisée rue d'Orléans.
Il resterait sous le sol environ 14 km de galeries en parties effondrées dont deux étudiées par les historiens et par les archéologues[8].
Politique et administration
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[10].
En 2020, la commune comptait 19 habitants[Note 2], en diminution de 5 % par rapport à 2014 (Meuse : −4,45 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Butte de Vauquois
- Nécropole nationale
- Le Monument Aux combattants et aux morts du Vauquois.
Le site de la butte de Vauquois a été préservé après la guerre. En 1925, un monument « aux combattants et aux morts du Vauquois » a été construit au sommet de la butte, côté "français". Il représente une pyramide tronquée avec une lanterne des morts. Y est sculpté un poilu en tenue de 1915 et un marronnier tronqué, rappelant un marronnier de la butte scié à la mitrailleuse par les Allemands car il servait de repère à l'artillerie française. L'ensemble des terrains de la zone rouge sur la butte a été classé monument historique depuis 1937[13].
Aujourd'hui, le site est ouvert au public et constitue un témoignage de la première guerre mondiale, du sacrifice des valeureux soldats de chaque camp et de la « guerre des mines ». Une association de bénévoles, l'association des amis de Vauquois et de sa région, entretient et restaure le site pour conserver ce témoignage de l'histoire[14]. Cette association propose une visite guidée des souterrains le premier dimanche de chaque mois ou sur rendez-vous pour des groupes.
Église de l'Immaculée-Conception
L'église de l'Immaculée-Conception, reconstruite en 1928.
- Vue du sommet de la butte depuis les tranchées allemandes.
- Tombe d'un soldat mort à la bataille de Vauquois le (cimetière de La Baconnière.
- Monument à Henri Collignon au bas de la butte.
- L'église de l'Immaculée-Conception.
Personnalités liées à la commune
- Général Céleste Deprez (1855-1940), général pendant la Première Guerre mondiale, né à Vauquois. Il contribua à sa reconstruction après guerre.
Parmi « ceux de Vauquois », nom donné à ceux qui ont participé à la bataille de Vauquois :
- Henri Collignon (1856-1915), préfet et ancien secrétaire général de la présidence de la République, engagé volontaire à 58 ans, tué au combat à Vauquois. Une borne en bas de la butte a été érigée en sa mémoire.
- Auguste Chaillou (1866-1915), médecin et ancien chercheur de l'institut Pasteur, tué au combat à Vauquois.
- Lucien-Émile Dropsy (1886-1915, sculpteur et médailleur, tué au combat à Vauquois.
- Harry S. Truman, président des États-Unis, servit dans l'artillerie américaine qui attaqua le secteur de Vauquois en [15].
Héraldique
Blason | Les armoiries de Vauquois se blasonnent ainsi : D'azur au coupeau d'or sommé de la Vierge de Vauquois en majesté, portant l'enfant Jésus, les deux d'argent, nimbés d'or ; chapé de gueules chargé de deux casques de centurion romain d'argent affrontés. |
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Détails | Création Robert A. Louis et Dominique Lacorde. Adopté le 8 avril 2017. |
Voir aussi
Bibliographie
- Amat, J. P. (1987). Guerre et milieux naturels: les forêts meurtries de l'Est de la France, 70 ans après Verdun. Espace géographique, 16(3), 217-233.
- Boucheron, G. (1917). L'assaut: l'Argonne et Vauquois avec la 10e Division, 1914-1915. Perrin.
- Chenet, G. (1908). Grafites figulins des alieux et d'avocourt (Meuse). Revue Archéologique, 11, 391-394 résumé.
- Grappe, E. (2002). Carnets de guerre, 1914-1919: 52 mois sur le front. Editions L'Harmattan.
- Landolt, M., Schnitzler, B., Laparra, J. C., Mourot, F., & Legendre, J. P. (2014). Des tranchées aux musées: l’archéologie pendant la Grande Guerre en Alsace et en Lorraine. In Situ. Revue des patrimoines, (23).
- les Amis de Vauquois et de sa région (2004) La Butte meurtrie, Vauquois, la guerre des mines 1914-1918, , Verdun, 2004.
- Marguin-Hamon, E. (2014). Un patrimoine mémoriel en expansion. André Pézard et la Grande Guerre: un éternel retour. In Situ. Revue des patrimoines, (25) URL :http://insitu.revues.org/11666.
- Pézard André (1918) Nous autres à Vauquois, 1915-1916: 46°R.I..
Vidéographie
- France 3 La Voix est Libre : Archéologie et Grande Guerre, consulté
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- France 3 La Voix est Libre : Archéologie et Grande Guerre, consulté 16 décembre 2017
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Zone rouge », notice no PA00106652, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « L'association des amis de Vauquois et de sa région » (consulté le ).
- Letters home by Harry Truman, rassemblées et publiées par Monte M. Poen (ISBN 9780826214744), 2003, p. 57.