LĂ©opold Davout (1829-1904)
Léopold Claude Étienne Jules Charles Davout (1829-1904), 3e duc d'Auerstaedt, fut un militaire et aristocrate français du Second Empire.
Grand chancelier de la LĂ©gion d'honneur | |
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Président La Saint-Cyrienne (d) | |
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Gouverneur militaire de Lyon |
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Léopold Claude Étienne Jules Charles Davout |
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Neveu du maréchal Davout, il fut autorisé par décret impérial du 23 septembre 1864 à relever le titre de duc d'Auerstaedt éteint à la mort de son cousin, Napoléon-Louis Davout (1811-1853).
Biographie
Jeunesse
Léopold d'Avout est né le à Escolives (Yonne). Il est le fils puîné de Charles d'Avout (1776-1854), chef d'escadron de cavalerie, chevalier de Saint-Louis, officier de la Légion d'honneur, et le neveu du maréchal Davout et du général baron Louis d'Avout[1] - [2].
Formation
Élève du Prytanée militaire et de Saint-Cyr, il commence sa carrière comme sous-lieutenant au 72e de ligne en 1849.
Carrière militaire
Il part pour l'Afrique en 1854. En 1856, il est détaché aux bureaux des affaires arabes en Algérie. Il est nommé capitaine en 1856 après une razzia dans le sud orannais[3].
En 1859, il participe Ă la Campagne d'Italie comme capitaine de Chasseurs Ă pied.
Lors de la guerre de 1870 il combat Ă Privat et Noisseville.
Il intervient contre l'insurrection de Marseille en 1871. Il prend ensuite le commandement du 36e régiment d'infanterie qu'il conduit contre la Commune. Durant la semaine sanglante, il prend les gares de l'Est et du Nord, ainsi que les buttes Chaumont sous les ordres de Ladmirault. Il est blessé d'une balle à la tête le dernier jour des opérations.
Nommé général de brigade en 1877 il est placé à la tête de la 13e division.
Après avoir occupé les fonctions de chef d’état-major général, il est placé en 1880 à la tête du 10e corps d’armée à Rennes. Il quitte ce poste quelques années après pour aller prendre le commandement du 19e corps à Alger.
Ambassadeur extraordinaire de la République française au jubilé de la reine Victoria
Ambassadeur extraordinaire de la République française au jubilé de la reine Victoria le 23 juin 1897 à Londres, il prononça l'allocution suivante[4] :
« Madame, je suis chargé par le Président de la République de vous présenter, à l'occasion du jubilé de Votre Majesté, ses félicitations, celles du Gouvernement et celles de la France entière. Je vous apporte leurs voeux pour l'heureuse continuation de votre règne qui marque de grands et mémorables événements. »
Mariage et descendance
Le général Davout épousa, le 16 juin 1868 à Paris, Jeanne de Voize (1845-1935), fille d'Adolphe de Voize et de Nathalie Bouland, en présence de son cousin Étienne, comte de Cambacérès, d'Adolphe Niel, maréchal de France, du chevalier de Voize et du général Étienne Marcel.
De cette union naquirent :
- Napoléonie d'Avout d'Auerstaedt (1869-1952), mariée en 1890 au Vte François Daru (1852-1920), chef d'escadron, officier de la Légion d'honneur, dont postérité ;
- Marie-Mathilde d'Avout d'Auerstaedt (1871-1955), mariée en 1895 au Cte Gaspard de Berthier de Bizy (1866-1910), dont postérité ;
- Marguerite d'Avout d'Auerstaedt (1873-1967), supérieure générale des Filles de Saint-François de Sales ;
- Louis Davout (1877-1958), marquis puis duc d'Auerstaedt, commandeur de la Légion d'honneur, croix de guerre 14-18, marié en 1902 à Hélène Étignard de La Faulotte (1880-1946), dont postérité.
Distinctions
L'empereur Napoléon III lui confère le titre de duc d'Auerstaedt le [5].
En 1887, il est élu premier président de la Saint-Cyrienne, association des élèves et anciens élèves de l'école spéciale militaire de Saint-Cyr[6].
En 1891 il est décoré de la médaille militaire par le président de la République.
Placé dans le cadre des réserves en 1894, il est nommé grand chancelier de la Légion d’honneur le en lieu et place de l'amiral Henri Rieunier qui avait refusé le poste au président de la République Félix Faure pour entrer en politique. Il est révoqué de l’ordre national de la Légion d'honneur en 1901.
Le gouvernement de Pierre Waldeck-Rousseau prononce, en , la révocation du général Davout de son poste de grand-chancelier de la Légion d’honneur avant le terme de son mandat - édition du Petit-Journal du dimanche - ce qui entraîne, en signe de protestation, une démission collective de tous les membres militaires du conseil de l’ordre.
Il préside la Société de secours aux blessés militaires de 1897 à 1903.
Pour approfondir
Bibliographie
- Le Petit Journal, supplément illustré, , [lire en ligne]
- The London Standard,
- Ernest Varaigne, Mémoires d'un vieux chasseur : Campagne de Crimée (lire en ligne)
- Daru (Colonel Cte), Aux petits-fils du général Davout, duc d'Auerstaedt, Imp. J. Castanet, Bergerac, 1913, 95 p. (lire en ligne)
Articles connexes
Liens externes
- Cotes S.H.A.T. : 7 Yd 1 581 et 8 Yd 3 906 (vide)
- Biographie de LĂ©opold Davout sur le blog d'un anonyme
Notes et références
- « Fiche de Léopold Davout », sur la base généalogique Roglo (consulté le ).
- (en) « The Heirs of Europe:DAVOUT D'AUERSTÆDT », sur Le blog d'un anonyme, (consulté le ).
- « Carrière militaire de Léopold Davout », sur le site d'un anonyme (consulté le ).
- « La Dépêche algérienne : journal politique quotidien » , sur https://gallica.bnf.fr, (consulté le )
- Bulletin des lois de l'Empire français, 2e semestre de 1864, [lire en ligne].
- « Histoire », sur le site de l'association des élèves et anciens élèves de l'école spéciale militaire de Saint-Cyr (consulté le ).