Adolphe Niel
Adolphe Niel, né le à Muret domaine de Brioudes en Haute-Garonne et mort le à Paris, est un maréchal de France, également ministre de la Guerre et homme politique. Il fut un proche de l'empereur Napoléon III.
Adolphe Niel | ||
Adolphe Niel (1802-1869), maréchal de France. | ||
Naissance | Muret, Haute-Garonne |
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Décès | (à 66 ans) 7e arrondissement de Paris |
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Origine | Français | |
Allégeance | France | |
Arme | GĂ©nie | |
Dignité d'État | Maréchal de France | |
Années de service | 1827 – 1869 | |
Commandement | Armée d'Italie | |
Conflits | Conquête de l'Algérie Guerre de Crimée Campagne d'Italie |
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Faits d'armes | Sébastopol Magenta Solférino |
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Distinctions | Maréchal de France |
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Autres fonctions | Ministre de la Guerre Sénateur de l'Empire Président du conseil général de la Haute-Garonne |
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Famille | Famille Niel | |
Biographie
Sa famille
Adolphe Jean Casimir Niel naît le 12 vendémiaire de l'an XI[1] dans une famille bourgeoise dont on trouve l'établissement dans le comté de Comminges depuis le XVIIe siècle.
Son père Joseph Niel est avocat au parlement de Toulouse.
Ses Ă©tudes
Il est admis en 1821 à l'École polytechnique dont il sort en 1823 classé 16e sur 64.
La même année il intègre l'école d'application de Metz dont il sort major en 1825.
Son mariage
En 1843, il épouse à Paris, à l'église Saint-Laurent, la fille d'un receveur des douanes, Clémence Maillères.
De cette union naîtront deux enfants : Amélie et Léopold[2].
Sa carrière militaire
Nommé lieutenant en 1827, Niel est promu capitaine en 1835. Il s'embarque en 1836 pour l'Afrique en tant qu'attaché à l'état-major du génie du corps expéditionnaire contre Constantine. Le jeune officier se distingue lors de la prise de cette ville, ce qui lui vaut les félicitations du ministre de la Guerre après le rapport que fait le général en chef Valée le . Niel est nommé au grade de colonel en 1846 et participe derrière le général Oudinot à l'expédition italienne de 1849 avec le titre de chef d'état-major du génie pour la campagne de Rome. C'est à lui que revient l'honneur de porter les clés de Rome au pape réfugié à Gaète. Il est promu général de brigade quelques mois plus-tard.
Il est général de division en 1853. En 1854, il est commandant en second de l'escadre qui s'empare de la place forte de Bomarsund lors de l'expédition de Baraguey d'Hilliers en mer Baltique. Niel est nommé aide de camp de Napoléon III à son retour en 1855. Envoyé par la suite en Crimée, il dirige l'investissement de Sébastopol[3] (1854-1855). Cette mission lui vaut d'être nommé commandant en chef du génie de l'armée d'Orient. À la suite de la prise de Sébastopol, il est élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur.
Durant la campagne d'Italie, pendant laquelle il commande le 4e corps, il se distingue à la bataille de Magenta en comme à celle de Solférino. En récompense de ses mérites d'homme de guerre et de ses talents de stratège, Napoléon III l'élève à la dignité de maréchal de France en 1859. Ministre de la Guerre en 1867, il succède au maréchal Jacques Louis Randon. Il entreprend une réforme de l'armée en vue de la moderniser malgré des oppositions : c'est la loi Niel, mais il meurt avant de l'avoir achevée. Il institue notamment la garde mobile, mise sur pied par la loi du [4]. Il dote par ailleurs les fantassins de l'excellent fusil Chassepot.
Le maréchal Niel était surnommé « le Poliorcète »[5]. Il meurt à Paris en , des suites d'une intervention chirurgicale rendue nécessaire par l’aggravation de la maladie de la pierre dont il était atteint tout comme l'était l'Empereur. Les funérailles ont lieu à l'église des Invalides. Le char funèbre, attelé de six chevaux conduits par six palefreniers en grande livrée, traverse Paris pour se rendre du ministère de la Guerre aux Invalides. Le maréchal Niel repose avec d'autres membres de sa famille dans une chapelle du cimetière de Muret[6].
Autres éléments de biographie
Autres fonctions
Décorations françaises
- LĂ©gion d'honneur[7] :
- Chevalier ()[8], puis,
- Officier (), puis,
- Commandeur (), puis,
- Grand officier (), puis,
- Grand-croix de la LĂ©gion d'honneur () ;
- MĂ©daille militaire ();
- MĂ©daille d'Italie ().
Décorations étrangères
La principale source utilisée pour l'établissement des décorations obtenues par le maréchal Niel provient d'une annexe intitulée : Essai de biographie phaléristique du maréchal Niel de la thèse Adolphe Niel (1802-1869). Maréchal de France et Ministre de la Guerre : « Contre l’illusion d’une France qui gagne », Stéphane Faudais, citée en bibliographie. Ces décorations sont visibles sur les clichés de Disderi et Crémière.
- Chevalier commandeur de l'ordre du Bain (le ) ;
- MĂ©daille de la Baltique (le ) ;
- Médaille commémorative de Crimée (le ) ;
- Grand-croix de l'ordre des Saints-Maurice-et-Lazare () ;
- Chevalier de l'ordre de l'Annonciade () ;
- Grand-croix de l'ordre militaire de Savoie (en 1859);
- Commandeur-Grand'croix de l'ordre de l'Épée (le ) ;
- Chevalier de l'ordre royal des SĂ©raphins (le ) ;
- Chevalier - grand'croix de l'ordre de Frédéric (le ) ;
- Grand-croix de l'Ordre de Saint-Étienne de Hongrie (1867);
- Médaille du siège de Rome (1849);
- Commandeur (le ), puis Grand-croix (le ) de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand;
- Chevalier de 2e classe de l'ordre du Médjidié (le 17-) ;
- Chevalier 1re classe de l'ordre de l'Osmanié (en 1867);
- Grand-croix de l'ordre de la Tour et de l'Épée (le ).
Armoiries
Image | Blasonnement |
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Armes de la famille Niel
D'azur, à un L d'or, surmonté d'un nid renfermant trois oiseaux d'argent.[10] Armes parlantes (Nid+L = Niel.). |
Citation
- « Dans l'armée pour réussir il faut deux de ces trois choses: du savoir, du savoir-faire, du savoir-vivre »[11].
Hommages
- À Muret, l'on trouve une statue du maréchal Niel sur les allées du même nom ; ainsi que plusieurs salles qui lui sont consacrées dans le musée Clément-Ader et des grands hommes ;
- à Toulouse, le palais Niel, la caserne Niel et la rue du Maréchal Niel ; à Paris, dans le 17e arrondissement, l'avenue Niel ; à Clermont-Ferrand, la rue Niel ;
- Une rose jaune obtenue en 1864 porte le nom de 'Maréchal Niel'.
Notes et références
- Tables décennales, Archives départementales de Haute-Garonne, cote 2EIM3972.
- Léopold sera général de cavalerie et comte romain, titre autorisé en France, pour lui-même et sa mère, par décret du Président de la République en 1877.
- Siége de Sébastopol : Journal des opérations du génie, publié avec l'autorisation du ministre de la guerre, Adolphe Niel, ed. J. Dumaine, 1858.
- Organisation de la garde nationale mobile : rapport Ă l'Empereur, Adolphe Niel, Paris, Ă©d. J.-P. Risler, 1868.
- Hippolyte Castille, Les chefs de corps de l'armée d'Italie. Les maréchaux Vaillant, Baraguey-d'Hilliers, Regnaud de Saint-Jean-d'Angély, de Mac-Mahon, Niel, avec portraits et autographes. Portraits historiques au XIXe siècle, 2e série (11). Nouveau dictionnaire François (1836): Poliorcète s. m. Surnom qu'on donnait autrefois à un général qui avait la réputation de bien posséder l'art de l'attaque, et qui avait pris beaucoup de villes.
- Cimetières de France et d'ailleurs
- LĂ©onore LH/1990/49.
- Cf. Annexe intitulée : Essai de biographie phaléristique du maréchal Niel de la thèse Adolphe Niel (1802-1869). Maréchal de France et Ministre de la Guerre : « Contre l’illusion d’une France qui gagne », Stéphane Faudais, citée en bibliographie.
- Ordre établi le , par Ferdinand Ier, Roi des Deux-Siciles, pour couronner la valeur et le mérite militaire.
- Rietstap 1884.
- Citation de Niel relevé p. 71 dans le Magasin Pittoresque, 1901.
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives Ă la vie publique :
- Ressource relative aux militaires :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Base LĂ©onore
Bibliographie
- Biographie du Maréchall Niel, Paris, éd. Impr. de Bénard, 1859.
- Le Temps no 3096 du : Le Maréchal Niel, Georges Jannerot, p. 1.
- Le Figaro no 227 du : Chronique de Paris, Jules Richard, p. 2.
- Joseph Valynseele, Les maréchaux de Napoléon III, leur famille et leur descendance, Paris, 1980.
- Dictionnaire du Second Empire, Jean Tulard, Luce Abélès, éd. Fayard, 1995.
- Les Maréchaux de Napoléon III : Dictionnaire, Ronald Zins, éd.Horwath, 1996.
- Adolphe Niel (1802-1869). Maréchal de France et Ministre de la Guerre : « Contre l’illusion d’une France qui gagne », Stéphane Faudais, thèse d’histoire sous la direction du professeur Hervé Coutau-Bégarie, École Pratique des Hautes Études, Paris, Sorbonne, 2008.
- Christophe Marquez, Le Maréchal Niel (Revue de l'Association de sauvegarde du patrimoine muretain)
- Stéphane Faudais, Le Maréchal Niel, 1802-1869 : un grand ministre de Napoléon III, Paris, Bernard Giovanangeli Éditeur, (ISBN 9782758700876)
- Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. 1 et 2, Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887 « et ses Compléments », sur www.euraldic.com (consulté le ) ;