Léon de Poilloüe de Saint Mars
Léon de Poilloüe, marquis de Saint Mars, né à Condé-sur-l'Escaut le et mort à Paris le est un militaire français.
Naissance | |
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Décès |
(à 64 ans) 16e arrondissement de Paris |
Surnom |
Le Père du Soldat |
Nationalité | |
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Activité |
Grade militaire | |
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Distinctions | |
Archives conservées par |
Service historique de la Défense (GR 9 YD 123)[1] |
Famille
Il est le fils d'Auguste Jules Édouard de Poilloüe, marquis de Saint Mars, ayant épousé une condéenne, mademoiselle Antoinette Thérèze Cécile Joseph Rasèz.
Il épouse, le , damoiselle Anaïs de Plétincx du Bois de Chêne, d'une famille originaire de Belgique. De cette union sont issus René Charles de Poilloüe, né le , et Elizabeth de Poilloue, née le .
Il s’est évertué à améliorer la condition des hommes de troupe placés sous ses ordres et a fait preuve d’une sollicitude à leur égard touchante et minutieuse, ce qui l’a fait surnommer : « Le Père du Soldat », titre que la France entière entérine. Parmi ses créations, il importe de citer l’utilisation de la « cuisine roulante »[2].
Il a aussi été gentiment moqué à plusieurs reprises par Alphonse Allais : « Le pied, cet organe si utile au fantassin[3]. »
La rumeur prétendant que sa sœur était une des victimes de l'incendie du bazar de la Charité, il est victime d'une crise cardiaque qui l'emporte le . Il s'avéra que sa sœur faisait partie des rescapés.
Sa sépulture se trouve au cimetière de Pinon.
Carrière militaire
- Il est élève à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr le .
- Sous-lieutenant au 16e régiment d'infanterie légère le .
- Lieutenant aux tirailleurs indigènes le .
- Mis à l'ordre de la division de Constantine, sous le no 30, le .
- Capitaine au 9e régiment de ligne le .
- Chef de bureau de première classe à la direction de Constantine le .
- Capitaine par formation de corps au premier régiment de tirailleurs indigènes le .
- Chef de bureau arabe à la division provinciale d'Alger le .
- Chef de bataillon au 100e régiment de ligne le .
- Gravement blessé à la bataille de Saint-Privat, mis en non activité pour infirmité temporaire, le .
- Rappelé à l'activité au 83e régiment de ligne le .
- Lieutenant-colonel au 69e régiment de ligne le .
- Colonel en 1878.
- Général de brigade en 1883.
- Général de division en 1889.
- Commandant en chef des Armées en 1893.
Campagnes
- En Algérie : 1851-1862 et 1866-1869.
- Campagne contre la Prusse à l'armée de Metz.
- En 1896, il rentre dans la vie civile, après 47 années de service dont 17 campagnes. Il est blessé grièvement à la bataille de Saint-Privat de deux éclats d'obus, plaie contuse à la partie postérieure du crâne ; et est blessé trois fois en 1866.
Décorations
- Chevalier de la Légion d'honneur le
- Décoré de l'ordre du Médjidié par autorisation du
- Officier de la Légion d'honneur le
- Commandeur de la Légion d'honneur le
- Grand officier de la Légion d'honneur le
Hommages
« Tous les sujets moraux étaient exploités de façon que l’homme se rende compte de l’honneur qu’il avait de servir son pays. La gravité des sujets n’excluait pas la gaieté ; le général savait présenter les choses avec un talent particulier d’originalité, qui lui a valu la profonde estime de ses officiers et l’amitié et la confiance de ses soldats. Dur à la fatigue, passionné pour son métier, il sut donner l’exemple à tous, rehausser le prestige de l’uniforme et porter au plus haut point le culte du drapeau[4]. »
C'est à vous que, prenant sa parure de fête,
Condé, qui vous vit naître, avec fierté s'apprête
À rendre dignement un hommage bien dû.
C'est à vous qu'achevant la tâche de l'histoire,
La vaillante cité dont vous êtes une gloire,
Offre ce monument trop longtemps attendu.
De ses mâles vertus Saint Mars est le symbole,
Saint Mars, le zélateur de la nouvelle école
Où ses belles leçons ont jeté tant d'éclat.
Il pensait que les chefs ennoblissent leur grade
Quand ils se font aimer du jeune camarade
Qui, près d'eux, vient apprendre à servir son pays,
Et que l'humble soldat sent doubler sa vaillance
Quand, au respect qu'il doit, il joint sa confiance
Et, dans ses officiers, ne voit que des amis[5].
Notes et références
- « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
- Daniel Bougnoux, Aragon : Œuvres romanesques complètes, vol. 4, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », (lire en ligne), p. 1400.
- Œuvres complètes préfacées par François Caradec.
- Préface des Citations et ordres du général Léon de Poilloüe de Saint Mars
- Clodomir Rouze, Discours d'inauguration du monument en hommage au général à Condé, .