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Bazar de la Charité

Le Bazar de la Charité est une vente de bienfaisance organisée à partir de 1885 à Paris par le financier Henri Blount et présidée par le baron de Mackau[1]. Il s'agissait de vendre des objets — objets d’arts, bibelots, tableaux, bijoux, livres et toutes pièces provenant de dons[2] — au profit des pauvres.

Incendie du Bazar de la Charité
« Incendie du Bazar de la Charité :  le sinistre ». Gravure de Fortuné Méaulle(d'après un dessin d'Osvaldo Tofani).Une du Supplément illustré du Petit Journal du 16 mai 1897.
« Incendie du Bazar de la Charité : le sinistre ». Gravure de Fortuné Méaulle
(d'après un dessin d'Osvaldo Tofani).
Une du Supplément illustré du Petit Journal du .

Type Incendie
Pays Drapeau de la France France
Localisation rue Jean-Goujon, Paris
Date
Site web « Mémorial des victimes de l'incendie », sur bazardelacharité.fr
Bilan
Morts plus de 125 victimes

L'histoire de cette manifestation mondaine a Ă©tĂ© marquĂ©e par la catastrophe du , due Ă  un incendie causĂ© par la combustion des vapeurs de l'Ă©ther utilisĂ© pour alimenter la lampe d'un projecteur de cinĂ©ma[3]. L'incendie cause la mort de 125 personnes dont 118 femmes, parmi lesquelles Sophie-Charlotte, duchesse d'Alençon (sĹ“ur de l'impĂ©ratrice « Sissi »), la peintre et cĂ©ramiste Camille Moreau-NĂ©laton et Madame de Valence et ses deux filles. Quoique spectaculaire en apparence, le nombre de femmes victimes reflète en rĂ©alitĂ© la composition de la salle, quasi exclusivement fĂ©minine : parmi le millier de personnes prĂ©sentes, on ne compte alors qu'une quarantaine d'hommes, essentiellement des organisateurs[4]. L'Ĺ“uvre de charitĂ© est en effet une activitĂ© Ă  laquelle se livraient plus particulièrement les femmes des couches sociales supĂ©rieures, et dans laquelle « un homme n'avait pas sa place »[5]. Les victimes masculines sont en fait lĂ©gèrement plus nombreuses que ce qu'elles auraient dĂ» dans un cas de pure Ă©quitĂ©[6], ce qui contredit totalement l'idĂ©e que la galanterie aurait laissĂ© place Ă  une brutalitĂ© exacerbĂ©e envers les femmes. Le nombre de blessĂ©s s'Ă©lève quant Ă  lui Ă  au moins 250 personnes[7].

Cette tragédie, qui a marqué bien des esprits de l'époque, a suscité de nombreuses réactions, dont certaines mettaient en question l'avenir du cinéma, un loisir encore très récent (1895) et considéré comme un simple divertissement de foire[8]. Face à l'apparente surreprésentation des femmes parmi les victimes, une fausse rumeur s'est ainsi propagée, d'après laquelle les hommes présents au moment de l’incendie auraient tout mis en œuvre pour se tirer des flammes, bousculant, piétinant et jouant de la canne et du poing pour se frayer le passage, au détriment des femmes livrées au feu. Il s'agit là d'une fake news avant la lettre[4], tenace puisque des critiques s'y réfèrent jusqu'à aujourd'hui, à l'exemple de l'historien Michel Winock[9].

Origines de la manifestation

Vue d'ensemble du Bazar de la Charité avant l'installation des comptoirs.
Reconstitution d'une rue du « vieux Paris ». D'anciens décors de théâtre sont pour l'occasion réutilisés. L'enseigne au premier-plan porte le nom d'« À la truie qui file ». Photos parues originellement dans L'Illustration.

Le Bazar de la Charité est, à l'origine, un consortium de plusieurs œuvres de bienfaisance, qui louent un local ou un espace d'exposition en commun, afin de réduire leurs dépenses et de permettre de grouper acheteurs et invités. Installé, de 1885 à 1887, rue du Faubourg-Saint-Honoré, en 1889 place Vendôme et, en 1888 et de 1890 à 1896, rue La Boétie[10], il est transféré en 1897 aux nos 15 et 17 de la rue Jean-Goujon dans le 8e arrondissement, sur un terrain mis gracieusement à disposition par le banquier Michel Heine[11].

Ce terrain était alors occupé par un hangar en pitchpin de quatre-vingts mètres de long sur treize de large, loué le 20 mars 1897 par le baron Armand de Mackau au curé Delamaire[12] - [13].

Installation

Le Bazar de la Charité avant l'incendie. Illustration tirée du Supplément illustré du Petit Journal du 16 mai 1897. Il ne s'agit en réalité que d'un hangar où sont installés des décors de théâtre figurant un Paris du Moyen Âge.

Le 6 avril 1897, le baron Armand de Mackau réunit les responsables du Bazar de la Charité : la duchesse d'Alençon, duchesse en Bavière et sœur de l'impératrice d'Autriche, sa belle-fille, la duchesse de Vendôme – née Henriette de Belgique, nièce du roi Léopold II et du roi Carol Ier de Roumanie –, la duchesse d'Uzès, la marquise de Saint-Chamans, la comtesse Greffuhle, la générale Février, la marquise de Sassenay, et leur annonce que le Bazar sera décoré pour représenter une rue de Paris au Moyen Âge avec ses éventaires, ses échoppes aux enseignes pittoresques, ses étages en trompe-l'œil, ses murs tapissés de lierre et de feuillage.

Le bâtiment, d’une longueur de 80 mètres et d'une largeur de 13 mètres, est organisĂ© de la façon suivante : deux portes Ă  double battant ouvrent sur une vaste allĂ©e centrale, bordĂ©e le long des murs de vingt-deux comptoirs en bois ; Les comptoirs portent des noms Ă©vocateurs : « Ă€ la tour de Nesle », « Ă€ la truie qui file », « Au lion d’or », « Au chat bottĂ© ».

A gauche de l’entrée, une loggia accueille les bureaux, à droite se trouve le « salon des dames », en face se trouve un buffet, assorti d’une cuisine et d’une cave.

L’arrière du hangar donne sur une cour intérieure d'environ 15 mètres de profondeur, cernée de murs dont ceux de l’« Hôtel du Palais » et de l'imprimerie du journal La Croix ; adossé à la façade arrière du hangar se trouve un local abritant le cinématographe.

En effet, le Bazar proposera, sous un appentis, un spectacle de cinĂ©matographe oĂą l'on pourra, pour cinquante centimes, voir les images animĂ©es des frères Lumière projetĂ©es par un appareil de 35 mm Normandin et Joly : La Sortie de l'usine Lumière Ă  Lyon, L'ArrivĂ©e d'un train en gare de La Ciotat et L'Arroseur arrosĂ©.

Monsieur Normandin, l'entrepreneur chargé des représentations cinématographiques, n'est cependant pas très satisfait de ce local et s'en ouvre au baron de Mackau :

« — Je n'ai pas assez de place pour loger mes appareils, les tubes d'oxygène et les bidons d'éther de la lampe Molteni. Il faut aussi séparer le mécanicien du public. Les reflets de la lampe risquent de gêner les spectateurs.
— Nous ferons une cloison en toile goudronnée autour de votre appareil. Un rideau cachera la lampe.
— Et mes bouteilles et mes bidons ?
— Vous n'aurez qu'à les laisser sur le terrain vague, derrière votre local. »

Tragédie

DĂ©roulement

La duchesse d'Alençon, victime de l'incendie.

Les ventes sont organisées pour avoir lieu les 3, 4, 5 et 6 mai 1897.

La première journée, le lundi 3 mai, sera honorée par la présence de Mlle de Flores, fille de l'ambassadeur d'Espagne.

La vente, durant les 4 jours, est aussi honorée de la présence d'une Altesse Royale, la duchesse d'Alençon. Membre de la Maison royale de Bavière, sœur de l'impératrice d'Autriche et de l'ex-reine des Deux-Siciles, petite-fille par alliance du roi des Français, Louis-Philippe Ier, la princesse, qui vient de fêter ses cinquante ans, est apparentée à tout le gotha européen.

Les vingt-deux comptoirs ainsi que le Buffet sont tenus par des dames appartenant à la plus haute aristocratie française ou à la grande bourgeoisie. Ils comptent en général une dizaine de femmes chacun.

Le nonce apostolique Mgr Eugenio Clari arrive rue Jean-Goujon à 16 heures. Il bénit le Bazar de la Charité et, après un tour rapide, s'en va sans que la foule qui se presse là s'en rende bien compte. Il est raccompagné par les membres du comité qui seront dehors au moment de l'incendie.

On évoque entre 1200 et 1700 personnes présentes lors de la présence du nonce. Après son départ, quelques minutes avant l'incendie, il en restait de 800 à 1200 dont une quarantaine d'hommes, essentiellement les membres du Comité d'organisation.

Vers 16 heures, la duchesse d'Alençon, qui préside le stand des noviciats dominicains situé à une extrémité de la galerie, murmure à l'une de ses voisines, Mme Belin :

« — J'étouffe… »
Mme Belin répond : « Si un incendie éclatait, ce serait terrible ! »

L'incendie

Vers 16 h 15 survient l'accident fatal : la lampe de projection du cinématographe a épuisé sa réserve d'éther et il faut la remplir. Monsieur Bellac, le projectionniste, demande à son assistant Grégoire Bagrachow[14] de lui donner de la lumière. Plutôt que d'ouvrir le rideau en toile goudronnée, celui-ci fait l'erreur d'allumer une allumette, l’appareil est mal isolé et les vapeurs d'éther s’enflamment.

Quelques instants après, alors que les organisateurs — parmi lesquels figure le duc d'Alençon — ont été informés de l'accident et commencent déjà à faire évacuer, dans le calme, les centaines de personnes présentes dans le hangar, le rideau prend feu, enflamme les boiseries, puis se propage au velum goudronné qui sert de plafond au Bazar. Un témoin dira[15] :

« Comme une véritable traînée de poudre dans un rugissement affolant, le feu embrasait le décor, courait le long des boiseries, dévorant sur son passage ce fouillis gracieux et fragile de tentures, de rubans et de dentelles. »

Au grondement de l'incendie rĂ©pondent les cris de panique des 1 200 invitĂ©s qui tentent de s'enfuir en perdant leur sang-froid. Certaines personnes tombent et ne peuvent se relever, piĂ©tinĂ©es par la foule tâchant dĂ©sespĂ©rĂ©ment d'Ă©chapper aux flammes.

La duchesse d'Alençon dit à la jeune comtesse Mathilde d'Andlau :

« Partez vite. Ne vous occupez pas de moi. Je partirai la dernière. »

À l'extérieur, les pompiers de ce qui est alors le Régiment de sapeurs-pompiers de Paris arrivent sur les lieux en à peine dix minutes pendant que des grappes humaines surgissent du bazar transformé en brasier, par les deux seules portes d'accès dont celle de gauche sera rapidement bloquée par des corps.

D'autres visiteurs tentent de se sauver par la cour intĂ©rieure. Une partie, moins d'une centaine, par un passage Ă©troit, qui ramène Ă  la rue Jean Goujon, sur la gauche du bâtiment en feu. Mais la fumĂ©e, la chaleur, l'amoncellement des corps finira par le rendre inaccessible. Une autre partie, environ une cinquantaine de personnes, par des Ă©chelles de près de dix mètres, plaquĂ©es au mur de l'imprimerie La Croix, par ses ouvriers. Et une dernière partie, environ 150 personnes, sera sauvĂ©e grâce Ă  l’intervention des cuisiniers de l’hĂ´tel du Palais. MM. Gomery et Édouard Vaudier descellent trois barreaux sur quatre d'une lucarne des cuisines Ă  1,80 mètre du sol et passent des chaises dans la cour pour aider les rescapĂ©s Ă  s’extirper de la fournaise. L'hĂ´tel du Palais Ă©tait la possession de la famille Roche-Sautier[16] - [17].

Un quart d’heure à peine après le début de l’incendie, tout est consumé : le hangar n’offre plus l’aspect que d’un amoncellement de poutres de bois calcinées, mêlées de cadavres atrocement mutilés et carbonisés.

« On vit un spectacle inoubliable dans cet immense cadre de feu formé par l'ensemble du bazar, où tout brûle à la fois, boutiques, cloisons, planchers et façades, des hommes, des femmes, des enfants se tordent, poussant des hurlements de damnés, essayant en vain de trouver une issue, puis flambent à leur tour et retombent au monceau toujours grossissant de cadavres calcinés[18]. »

— Le Figaro du 5 mai 1897

Les 112 corps calcinĂ©s[19] des victimes de l'incendie sont portĂ©s au Palais de l'Industrie afin que les familles puissent les identifier.

  • L'incendie du Bazar de la CharitĂ©
  • Fuite par la lucarnede l'HĂ´tel du Palais.
    Fuite par la lucarne
    de l'HĂ´tel du Palais[20].
  • Reconnaissance des victimesau Palais de l'Industrie
    Reconnaissance des victimes
    au Palais de l'Industrie[21]
  • Le lendemain du sinistre.L'incendie a tout dĂ©vastĂ©.
    Le lendemain du sinistre[22].
    L'incendie a tout dévasté.

Victimes

Une grande majorité de femmes

Le nombre de victimes directes de l'incendie varie suivant les sources :

  • Le site officiel de l'association MĂ©morial du Bazar de la CharitĂ© donne 126 victimes[23] et une liste nominative de 125 victimes (118 femmes et sept hommes)[24]
  • Dans La Terrible Catastrophe du . Liste complète des victimes, des blessĂ©es et des blessĂ©s, des sauveteurs et des bienfaiteurs, ouvrage publiĂ© en , sont citĂ©s les noms de 132 victimes (123 femmes et neuf hommes), auxquelles il faut ajouter trois corps non identifiĂ©s[25]
  • Dans son Ă©dition du , Le Petit Journal publie les statistiques officielles des victimes, service de la statistique municipale, liste arrĂŞtĂ©e au au soir, 106 morts pendant l'incendie et identifiĂ©s, dix morts des suites de l'incendie, cinq morts pendant l'incendie et non identifiĂ©s au , soit un total de 121 personnes (110 femmes, six hommes, cinq non identifiĂ©s)[26].

Cette prépondérance féminine est en réalité le pur reflet de la composition de la salle, les hommes étant même légèrement surreprésentés parmi les victimes : parmi le millier de personnes présentes lors de l'incendie, on ne compte alors qu'une quarantaine d'hommes, essentiellement des organisateurs[4]. Une fausse rumeur circule toutefois face à cette apparente surreprésentation, d'après laquelle les hommes présents au moment de l’incendie auraient tout mis en œuvre pour se tirer des flammes, bousculant, piétinant et jouant de la canne et du poing pour se frayer le passage, au détriment des femmes livrées au feu[9].

Certains avancent toutefois une explication supplĂ©mentaire d'ordre vestimentaire : les femmes des couches sociales supĂ©rieures portent alors pantalon en dentelle, cerceau mĂ©tallique, un premier jupon, un second jupon Ă  volants, un troisième jupon et enfin la robe, faisant ainsi obstacle Ă  leur fuite en cas d'incendie. Toutefois, une telle hypothèse aurait dĂ» se traduire par une surreprĂ©sentation des femmes, Ă  moins qu'un facteur externe favorisant les femmes n'ait alors compensĂ© ce dĂ©savantage[27].

En effet, parmi les morts, on dénombre une très large proportion de femmes, de souche aristocratique ou de la grande bourgeoisie, mais aussi de conditions plus modestes[9], dix-sept mineures (la majorité est alors à vingt-et-un ans) dont cinq enfants de moins de dix ans.

Parmi les institutions victimes de cette tragédie se trouvait, au comptoir no 17, l’Œuvre des saints-anges, dont la présidente, la baronne douairière de Saint-Didier, et plusieurs autres membres périrent dans l’incendie. L’Œuvre des saints-anges survécut à ce drame et compte aujourd’hui parmi les rares institutions présentes lors de l'incendie du Bazar de la Charité encore en activité.

Une autre institution présente, de la famille de saint Vincent de Paul, n'a pas été épargnée : treize Dames de la Charité et trois Filles de la Charité ont péri dans les flammes[28].

Mort de la duchesse d'Alençon

Les derniers instants de la duchesse, rapportés notamment par une religieuse rescapée, montrent sa grandeur d’âme et son abnégation. Demeurée au comptoir du Noviciat en compagnie de quelques personnes, elle se préoccupe d’abord d’organiser la sortie des plus jeunes, des clientes et de ses vendeuses par une petite porte derrière le comptoir.

« On l’entend dire : “Les jeunes d’abord, puis les visiteuses”. Puis elle ajoute : “Partez ! Ne vous occupez pas de moi, je partirai la dernière.” Lorsque la duchesse songe enfin à partir, elle se dirige vers la porte principale, car c’est là qu’elle a aperçu son mari pour la dernière fois. Mais le chemin est impraticable, ainsi que la petite porte derrière le comptoir. Une religieuse vient s'effondrer à ses pieds : “Ô Madame, quelle mort !” ; elle lui répond : “Oui, mais dans quelques minutes, pensez que nous verrons Dieu !”, qui seront ses dernières paroles[29]. »

Elle meurt en compagnie de la vicomtesse de Beauchamp, qu'elle prend dans ses bras pour lui masquer la mort qui l'attend. Nul ne sait si elle mourut asphyxiée ou brûlée vive, mais la dépouille montre les contractions de son corps. La dépouille est identifiée par son dentiste qui reconnaît ses dents et son bridge en or.

Après une messe funèbre célébrée le en l'église Saint-Philippe-du-Roule, elle est inhumée dans la chapelle royale de Dreux.

Liste des victimes

Les cadavres retirés des décombres. Supplément illustré du Petit Journal du .

D'après « La terrible Catastrophe du . Liste complète des victimes, des blessés, des sauveteurs et des bienfaiteurs », qui donne de plus cinq victimes indirectes, et présente dans l'ordre « les Dames » (femmes mariées ou religieuses), « les Damoiselles », et « les Messieurs »[25].

Religieuses

  • Julie Garivet, sĹ“ur Marie-Madeleine des SĹ“urs aveugles de Saint Paul (1853-1897) ;
  • Marguerite RĂ©mond, sĹ“ur Sainte Claire des SĹ“urs aveugles de Saint Paul (1835-1897) ;
  • Lucie Dehondt, sĹ“ur Vincent des filles de la charitĂ© de Saint Vincent de Paul (1871-1897) ;
  • Anna Ginoux Defermon, sĹ“ur Marie des filles de la CharitĂ© de Saint Vincent de Paul (1863-1897) ;
  • Adèle Sabatier, sĹ“ur Joseph des filles de la CharitĂ© de saint Vincent de Paul (1830-1897) ;
  • Virginie Thomazeau, sĹ“ur Electa des filles de la Croix Saint AndrĂ© (1826-1897).

Princesse

Enfants

  • Madeleine de Clercq (1887-1897) ;
  • Ester Cuvillier (1892-1897) ;
  • Alfred David (1892-1897) ;
  • Joseph Doron (1883-1897) ;
  • Germaine Feulard (1887-1897) ;
  • Suzanne Nitot (1886-1897).

Hommes

  • Docteur Henri Feulard (1858-1897)
  • Albert Masure (1832-1897)
  • GĂ©nĂ©ral Gustave-Joseph Munier (1827-1897)
  • Victor Potdevin (1825-1897)
  • Docteur Ernest Rochet (1830-1897)

Jeunes filles

  • HĂ©lène Bernard-Dutreil (1880-1897)
  • HĂ©lène Delaune (1876-1897)
  • Angèle (1877-1897) et ZoĂ« Gosse (1878-1897) et leur mère (voir plus bas)
  • Marie Louise (1876-1897) et Yvonne Hatte de Chevilly (1879-1897)
  • Alice Jacqmin (1880-1897)
  • Antoinette de Mandat-Grancey (1876-1897)
  • Christiane Meilhac (1882-1897)
  • Antoinette de Valence de la Minardière (1877-1897)
  • Marguerite de Valence de la Minardière (1880-1897) et leur mère (voir plus bas)
  • Élodie Van Biervliet (1877-1897)
  • ValĂ©rie Verhasselt (1876-1897)

Dames

Église Sainte-Rosalie, Paris. Plaque commémorative.
Registre d'état civil des décès aux Archives de l'ancien département de la Seine en date du 5 mai 1897 dans le 8e arrondissement.
Source : Archives de Paris.
Actes de décès marqués d'un « X », de trois des six femmes inconnues mortes dans l'incendie et transportées à l'ancienne morgue de Paris dans le 4e arrondissement. Les descriptions détaillées des personnes devaient permettre une identification ultérieure éventuelle.
Source : Archives de Paris.
Église Saint-Philippe-du-Roule, Paris. Plaque commémorative de Marie Hoskier, Madame Eugène Roland-Gosselin, morte dans l'incendie du Bazar de la Charité.
  • HĂ©lène BarassĂ© (1874-1897)
  • Antonie de BĂ©ziade d'Avaray, comtesse AudĂ©ric de Moustier (1825-1897)
  • Claire Beucher de Saint-Ange, gĂ©nĂ©rale Eugène Chevals (1829-1897), et sa sĹ“ur :
  • Laure Beucher de Saint-Ange (1827-1897)
  • Élise Blonska (1835-1897)
  • Louise BoissiĂ©, Madame Eugène Chalmel (1835-1897)
  • Camille Moreau-NĂ©laton, Madame Adolphe Moreau (1840-1897), artiste peintre et cĂ©ramiste
  • EdmĂ©e Braun, Madame Étienne Moreau-NĂ©laton (1864-1897), belle-fille de la prĂ©cĂ©dente
  • ClĂ©mence Capitaine, marquise d'Isle de BeauchĂŞne (1847-1897), et sa fille :
  • HĂ©lène d'Isle de BeauchĂŞne (1875-1897)
  • CĂ©cile Carrière, Madame Edmond Cuvillier (1847-1897), et sa sĹ“ur :
  • Pauline Carrière, Madame FrĂ©dĂ©ric Dillaye (1855-1897)
  • Jeanne Carteron (1862-1897)
  • Camille Chabot (1874-1897)
  • Marie de Commeau (1838-1897)
  • Adelaida Corradi y Anduga, Madame FlĂłrez (1847-1897)
  • Marguerite de Cossart d'Espiès (1847-1897)
  • Caroline Cosseron de Villenoisy (1828-1897)
  • Laure de Crussol d'Uzès, comtesse d'Hunolstein (1838-1897)
  • Louise Dagneau, Madame Alphonse Gosse (1846-1897)
  • AmĂ©lie Daireaux, Madame Hugues de Carbonnel (1853-1897)
  • Claire Dalloyau, Madame Auguste Bouvyer (1838-1897)
  • Flore Damiens dit Fortin, Madame Paul HauducĹ“ur (1845-1897)
  • Suzanne Dephieu, Madame Alexandre Rabèry (1849-1897)
  • Berthe Deschamps, Madame Alfred Gohin (1862-1897)
  • ValĂ©rie Demazières, Madame LĂ©opold Germain (1841-1897)
  • ThĂ©rèse Donon, baronne Maurice de Saint-Didier, fille d'Armand Donon (1857-1897)
  • Marie du Quesne, vicomtesse de Bonneval (1857-1897)
  • Alphonsine Fortin, Madame Eugène Vimont (1829-1897)
  • Jeanne FrĂ©myn, Madame LĂ©on Le Normand (1858-1897)
  • Annette Gabiot, Madame Firmin Goupil (1851-1897)
  • Eulalie Gariel, Madame Ferdinand Jauffred (1847-1897)
  • Louise GĂ©rondeau (1870-1897)
  • Marie Gillet, Madame Louis Borne (1863-1897)
  • Marie Glandaz, Madame Gustave Laneyrie (1854-1897)
  • Agnès de Gosselin, comtesse Mimerel (1874-1897)
  • Élisabeth Green de Saint-Marsault, baronne Caruel de Saint-Martin (1836-1897)
  • Marguerite Gros, Madame Gaston de Clermont (1850-1897)
  • Blanche Grossier, Madame Achille Chouippe (1852-1897)
  • HĂ©lène GuĂ©rard, Madame Fernand Duclos de Varanval (1873-1897)
  • Marie GuĂ©rin, Madame Benjamin Delaune (1853-1897)
  • Elizabeth de Guillebon (1873-1897)
  • LĂ©onie Guillemain (1868-1897)
  • AmĂ©lie Guyard-Delalain, Madame Alfred Carteron (1829-1897)
  • HĂ©lène de Haber, comtesse de Horn (1831-1897)
  • Jenny Hartmann, Madame Nicolas Schlumberger (1828-1897)
  • Madeleine HauducĹ“ur (1870-1897)
  • Henriette d'Hinnisdael (1874-1897)
  • Marie Hoskier, Madame Eugène Roland-Gosselin (1858-1897)
  • Emma Hubert, Madame Eugène Legrand (1833-1897)
  • Emma Jaume, GĂ©nĂ©rale Warnet (1830-1897)
  • CĂ©cile Jullian, Madame François Buchillet (1845-1897)
  • Maximilienne-Jeanne de Kergorlay, vicomtesse de Saint-PĂ©rier (1849-1897) (mère de RenĂ© de Saint-PĂ©rier)
  • AngĂ©lique de la Briffe, Madame Eugène Huzar (1833-1897)
  • Isabelle de Lassus, Madame Joseph de Carayon-Latour (1834-1897)
  • Mathilde Leclerc de JuignĂ©, vicomtesse de Damas (1828-1897)
  • Lina Lefèvre-Finucane (1873-1897)
  • Laure Lejeune, Madame Abel Brasier de Thuy (1828-1897)
  • Marie Le Royer de la Tournerie, vicomtesse de MalĂ©zieu (1869-1897)
  • Suzanne Le Sourd, Madame Pierre CordoĂ«n (1869-1897)
  • Alix Loubaresse, Madame Adolphe Rivière (1848-1897)
  • Louise Lourmand (1868-1897)
  • Isabelle Maison, Madame Albert Lefèvre de Vatimesnil (1845-1897)
  • Marie de Marbot, Madame Victor de Valence (1848-1897)
  • EugĂ©nie MarlĂ©, Madame Louis Chapuis (1853-1897)
  • Laura Meinell, vicomtesse d'Avenel (1855-1897)
  • Mathilde Michel, Madame Jules Pierre (1866-1897)
  • Claire Moisson (1855-1897)
  • Ernestine Moreau (1862-1897)
  • Jeanne Odart de Rilly d'Oysonville, comtesse Haward de la Blotterie (1850-1897)
  • Lydie Panon Desbassayns de Richemont, Madame LĂ©on de Gosselin (1841-1897)
  • Louise Pedra, baronne de Saint-Didier (1816-1897)
  • AmĂ©lie Pellerin de Lastelle, comtesse Serurier (1839-1897), veuve du comte Charles SĂ©rurier
  • Marguerite Peretti, Madame LĂ©on Valentin (1856-1897)
  • PĂ©nĂ©lope PĂ©trocochino, Madame Vlasto (1836-1897)
  • Marie-Louise PicquĂ© (1863-1897)
  • HĂ©lène de Poggenpohl, Madame Jacques Haussmann (1854-1897)
  • Berthe RabĂ©ry, Madame Louis Gentil (1873-1897)
  • Aline Rambourg, Madame Anatole Le Brun de Sesseval (1826-1897)
  • Louise de Rivière, comtesse Joseph-Louis de LuppĂ© (1844-1897)
  • Marie Roubaud de Cournand, fille de Marie Roubaud de Cournand, Madame Maurice Lafitte de Canson (1844-1897)
  • JosĂ©phine Saintin, Madame Charles Monti (1851-1897)
  • Antoinette Senez, Madame Auguste du Verdier de Suze (1842-1897)
  • Marie-ThĂ©rèse Simon (1874-1897)
  • Émilie Stiebel, Madame Louis Kann (1849-1897)
  • Louise Terre (1849-1897)
  • Lucy Touttain, Madame Émile Nitot (1863-1897)
  • Valèrie Turquet de La Boisserie, vicomtesse de Beauchamp (1867-1897)
  • Sabine de Vallin (1838-1897)
  • Julia de Villiers de La Noue, marquise de Bouthillier-Chavigny (1844-1897)
  • Justine Waller, comtesse Jules Couret de Villeneuve (1857-1897)
  • Mathilde de Weisweiller, Madame ThĂ©odore Porgès (1854-1897)
  • Élise Weyer, Madame Émile Hoskier (1836-1897)
  • Germaine d'Yrenne de Lalanne, comtesse d'Isoard-Vauvenargues (1867-1897)

Victimes indirectes

  • le gĂ©nĂ©ral LĂ©on de PoilloĂĽe de Saint Mars, une des tĂŞtes de turc favorites d'Alphonse Allais, meurt d'une crise cardiaque en apprenant la mort de sa sĹ“ur dans l'incendie. Il s'est avĂ©rĂ© plus tard qu'elle avait survĂ©cu.
  • le duc d'Aumale est terrassĂ© par une crise cardiaque le 7 mai, après avoir rĂ©digĂ© une vingtaine de lettres de condolĂ©ances aux familles des victimes de la noblesse. Il venait d'apprendre le dĂ©cès de sa nièce par alliance, la duchesse d'Alençon, dans cette catastrophe.

RĂ©actions et hommages

Le , un service funéraire a lieu en la cathédrale Notre-Dame de Paris en présence du président de la République Félix Faure et du gouvernement.

RĂ©actions de la presse et des contemporains

Face à la surreprésentation apparente des femmes parmi les victimes, qui reflète en réalité la composition de la salle[4], la presse du temps exalte le courage de sauveteurs de condition modeste et ironise sur les « chevaliers de la Pétoche » et les « marquis de l'Escampette[30] ». À ces imputations trompeuses s'ajoute la réaction de la journaliste féministe Séverine, qui titre un article « Qu'ont fait les hommes ? » en une de L'Écho de Paris du [31] et écrit dans Le Journal à propos de la fuite supposée d'hommes présents lors de la catastrophe. Le comte Robert de Montesquiou fut accusé de s'être frayé un passage en frappant les femmes et les enfants avec sa canne, et se battit en duel pour sauver son honneur ; en réalité, Montesquiou n'était pas présent lors de l'incendie. Des journaux comme Le Gaulois ou Le Journal du Loiret soulignent le rôle positif d'hommes pendant l'évacuation[32].

Cet incendie est à l'origine des réglementations sur la sécurité, l'évacuation et les matériaux de construction des lieux publics[33].

Dans son Journal, Léon Bloy, sur un ton qui détonne franchement par rapport aux différents hommages rendus aux victimes (il va même se réjouir de l'incendie, y voyant l'action de Dieu contre le matérialisme et l'irréligion de l'époque[34]), écrit : « Tant que le nonce du pape n'avait pas donné sa bénédiction aux belles toilettes[35], les délicates et voluptueuses carcasses que couvraient ces belles toilettes ne pouvaient pas prendre la forme noire et horrible de leurs âmes. Jusqu'à ce moment, il n'y avait aucun danger. Mais la bénédiction, la Bénédiction, indiciblement sacrilège de celui qui représentait le Vicaire de Jésus-Christ et par conséquent Jésus-Christ lui-même, a été où elle va toujours, c'est-à-dire au Feu, qui est l'habitacle rugissant et vagabond de l'Esprit-Saint. Alors, immédiatement, le Feu a été déchaîné, et tout est rentré dans l'ordre…[36] »

Dans ses mémoires d'enfance intitulés Comment j'ai vu 1900, la comtesse de Pange, qui avait neuf ans lors de la tragédie, écrit : « J'entendis âprement discuter le sermon que fit le père Ol[l]ivier à la cérémonie funèbre à Notre-Dame. Profitant de la présence des ministres et des ambassadeurs, il présenta le désastre comme un nécessaire holocauste offert au ciel en réparation des crimes du gouvernement. […] Les journaux d'opposition soutenaient cette thèse avec violence, mais je me souviens que mon père blâmait le père Ol[l]ivier, disant que c'était maladroit de critiquer le gouvernement alors que les ministres anticléricaux faisaient un geste méritoire en assistant officiellement à une cérémonie religieuse. »

Chapelle Notre-Dame-de-Consolation

Chapelle Notre-Dame-de-Consolation, mémorial du Bazar de la Charité.

Peu de temps après l'incendie, le terrain de la rue Jean-Goujon sera racheté à Michel Heine par le baron de Mackau[37].

Une souscription est lancée, à l'initiative du cardinal Richard, archevêque de Paris, pour acheter le terrain où avait eu lieu l'incendie, afin d’y construire une chapelle commémorative. Celle-ci sera édifiée par l’architecte Albert Guilbert.

La première pierre est posée le , et la Chapelle Notre-Dame-de-Consolation est inaugurée le sous l’égide du cardinal Richard[38].

Cette chapelle d'expiation appartient à l'association Mémorial du Bazar de la Charité[39], composée de descendants des victimes de l'incendie du , et fait l’objet d’un classement au titre de monument historique depuis le [40].

Abritant les 86 000 objets sortis des dĂ©combres, elle est dĂ©diĂ©e aux victimes dont 126 noms sont inscrits sur six plaques de marbre noir en lettres d'or dans la chapelle[24], et accueille la communautĂ© catholique de langue italienne de Paris de 1953 Ă  fin 2012. Le bail de location est alors renouvelĂ© avec le prieurĂ© Saint-Denis (communĂ©ment appelĂ© chapelle Sainte-Germaine de Wagram) de la FraternitĂ© sacerdotale Saint-Pie-X[41].

Monument au cimetière du Père-Lachaise

Monument au cimetière du Père-Lachaise dédié « aux victimes non reconnues de l’incendie du Bazar de la Charité - ».

L'arrêté préfectoral en date du octroie une concession gratuite aux victimes de l'incendie du .

La Ville de Paris fait élever un monument « Aux victimes non reconnues de l’incendie du Bazar de la Charité - » au cimetière du Père-Lachaise dans la 92e division. Le monument est entretenu par la ville de Paris.

Impact sur le cinématographe

Une fois les résultats de l'enquête connus, beaucoup considèrent la carrière du cinéma comme terminée. Sous la pression de la haute société, les projections sont d'ailleurs interdites un temps[42] - [43]avant que l'intérêt de l'invention et son développement à l'étranger ne passent outre le ressentiment des victimes endeuillées.

Les frères Lumière mirent également au point un système de lampe électrique pour supprimer le risque d'incendie[44].

Dans les arts et la culture

Roman

  • François de Nion, Les Façades, sous-titrĂ© « roman d'aventures mondaines », 1898.
  • Maurice Leblanc, Arsène Lupin, gentleman-cambrioleur, nouvelle « L'Évasion d’Arsène Lupin », publiĂ©e originellement dans Je sais tout, no 12, 15 janvier 1906, sous le titre « La Vie extraordinaire d'Arsène Lupin : L'Évasion d'Arsène Lupin ».
  • Gaston Leroux, Un homme dans la nuit, 1910. – Roman auquel la catastrophe du Bazar de la CharitĂ© sert de dĂ©nouement.
  • Paul Morand, Le Bazar de la CharitĂ©, Genève, Club des bibliophiles, 1944. – Nouvelle.
  • RenĂ©e Bonneau, Piège de feu Ă  la CharitĂ©, Jacqueline Chambon, coll. « Éditions Jacque », 2008, 283 p. (ISBN 978-2-7427-7452-4). – Roman policier.
  • Brigitte Aubert, Projections macabres, Paris, 10-18, coll. « Grands dĂ©tectives, no 4229 », 2009, 426 p. (ISBN 978-2-264-04890-5).
  • GaĂ«lle Nohant, La Part des flammes, Éditions HĂ©loĂŻse d'Ormesson, Paris, 19 mars 2015, 492 pages (ISBN 978-2350873107).
  • Jean-Philippe Depotte, Les FantĂ´mes du nouveau siècle, premier fantĂ´me-la soupe aux arlequins, Éditions les moutons Ă©lectriques, 2018, 316 p. (ISBN 978-2-36183-516-3).
  • Patrick Grainville, Falaise des fous, Éditions du Seuil, 2018 (il est fait allusion Ă  ce drame p.360-365 de l'Ă©dition de poche)
  • Odile Bouhier, Le Bazar de la CharitĂ©, Michel Lafon, 2019

Cinéma

Téléfilm
SĂ©rie
Documentaires
  • 2019 : documentaire La Tragique Histoire du Bazar de la CharitĂ©, Ă©crit et rĂ©alisĂ© par Dominique Eloudy, produit par ADLTV et la chaĂ®ne Histoire.

Radio

  • 2016 : Ă©mission sur France Culture consacrĂ©e aux catastrophes Ă  Paris par Odile JoĂ«ssel, de la Documentation de Radio France. Diffusion de l'archive radiophonique de Soyez tĂ©moin en 1956 avec le tĂ©moignage d'une rescapĂ©e du drame de 1897 : Ă€ Paris, l'incendie du Bazar de la CharitĂ© : Je suis sortie en flammes ! [45]

Postérité

L'œuvre de bienfaisance se poursuit après la catastrophe. En 1917, une vente sur le même modèle est organisée 84, rue de Grenelle[46].

Notes et références

  1. Jules Huret, La Catastrophe du Bazar de la Charité (4 mai 1897), Paris, F. Juven, 189?, 192 p., p. 5. – en ligne sur Gallica.
  2. Jules Huret, La Catastrophe du Bazar de la Charité (4 mai 1897), Paris, F. Juven, 189?, 192 p., p. 8. – en ligne sur Gallica.
  3. Gustave Guiches, Le spectacle, trois étapes du théatre et de la vie parisienne de 1887 à 1914, Spes, , p. 136..
  4. « Les hommes au Bazar de la Charité : une de ces fake news qui ont la vie dure », sur bazardelacharite.fr, 2022.
  5. Nelly du Cray, prĂ©sidente du MĂ©morial du Bazar de la CharitĂ©, in Visites privĂ©es, « L'incendie du Bazar de la CharitĂ© en 1897 Â», sur youtube.com, 21 septembre 2016, 4:18.
  6. En effet, les hommes reprĂ©sentent environ 40 des 1 000 personnes prĂ©sentes (soit 4 %) mais 7 des 125 victimes (soit 5,6 %) ; voir les chiffres.
  7. « Historique », sur bazardelacharite.fr (consulté le )
  8. Cf. notamment l'article Sociologie du cinéma.
  9. « Une fin de siècle enflammée : épisode 2/2 du podcast Le Bazar de la Charité », sur France Culture, (consulté le )
  10. Jules Huret, La Catastrophe du Bazar de la Charité (4 mai 1897), Paris, F. Juven, 189?, 192 p., p. 6. – en ligne sur Gallica.
  11. Journal des débats politiques et littéraires, 6 mai 1897, p. 1. – sur Gallica
  12. Journal des débats politiques et littéraires, 20 août 1897, p. 4, col. 3-4, « Dernière heure. Tribunaux ». – sur Gallica.
  13. Journal des débats politiques et littéraires, 25 août 1897, p. 3, col. 4, « Tribunaux ». – sur Gallica.
  14. Par jugement rendu le , Bagrachow est condamnĂ© Ă  huit mois de prison et 200 francs d’amende pour homicide par imprudence, mais il bĂ©nĂ©ficie du sursis pour sa bravoure pendant l’incendie. Par la suite, il mènera des recherches pour amĂ©liorer la sĂ©curitĂ© des appareils de projections et d’éclairage : « Biographoscope populaire Bagrachow » avec lampe Ă  incandescence en 1898, plaques photographiques remplaçant les pellicules hautement inflammables en 1899, etc.
  15. Jean Mitry, Histoire du cinéma. Art et industrie, Delarge, , p. 111.
  16. Ernst Dominique, « Louise-Marie Roche-Sautier, une Viroise héroïque ! », Le Messager,‎ (lire en ligne).
  17. Ernst Dominique, « De l'Eluiset à Paris, l'étonnant destin de Louise-Marie Roche-Sautier », Le Messager,‎ (lire en ligne).
  18. « Figaro du 5 mai 1897 », sur gallica.bnf.fr.
  19. Six corps calcinés non identifiés sont placés dans une concession perpétuelle offerte par la ville de Paris au cimetière du Père-Lachaise, dans la 92e division. Cf Bruno Fuligni, L'Incendie du Bazar de la Charité, Archipel, , p. 187..
  20. Illustration tirée du Supplément illustré du Petit Journal du .
  21. Illustration tirée du Supplément littéraire illustré du Petit Parisien du .
  22. Photo parue à l'origine dans Le Monde illustré.
  23. « La chapelle Notre-Dame de Consolation sur le site officiel de l'association Mémorial du Bazar de la Charité », sur bazardelacharite.fr/.
  24. « Liste des victimes sur le site officiel de l'association Mémorial du Bazar de la Charité », sur bazardelacharite.fr/.
  25. « La Terrible Catastrophe du . Liste complète des victimes, des blessées et des blessés, des sauveteurs et des bienfaiteurs - H. Perret (Paris) - 1897 », sur gallica.bnf.fr.
  26. « Petit Journal du », sur gallica.bnf.fr.
  27. Michelle Perrot, Les Grandes Oubliées. Pourquoi l'Histoire a effacé les femmes, L'Iconoclaste, 2021.
  28. « Éphémérides de la Congrégation de la Mission et de la Compagnie des Filles de la Charité () », sur www.famvin.org (sur Internet Archive).
  29. Mathilde de Robien, « La mort héroïque de la duchesse d’Alençon, sœur de Sissi », sur Aleteia : un regard chrétien sur l’actualité, la spiritualité et le lifestyle, (consulté le ).
  30. Eure-et-Loir. L'incroyable histoire du gisant de la duchesse d'Alençon
  31. « L'Écho de Paris du », sur gallica.bnf.fr.
  32. « Catastrophe de la rue Jean-Goujon/Les Hommes et la catastrophe », Journal du Loiret,‎ (lire en ligne).
  33. « L’incendie du bazar de la charité : une terrible leçon », Risques et Savoirs, sur reseau-canope.fr.
  34. Pascal Bruckner, Le fanatisme de l'Apocalypse, Grasset, 2011, page 97.
  35. Le nonce apostolique monseigneur Eugenio Clari ayant donné la bénédiction papale quelques minutes avant le sinistre.
  36. LĂ©on Bloy, Mon journal (1892-1917)
  37. « Le bazar de la CharitĂ©. Suivant acte reçu par MM. Meignen et Bertrand, notaires Ă  Paris, le 6 aoĂ»t dernier, M. Michel Heine, M. Achille Fould, dĂ©putĂ©, et Mme Achille Fould, nĂ©e Heine, ont vendu Ă  la SociĂ©tĂ© civile immobilière de la rue Jean-Goujon reprĂ©sentĂ©e par le baron de Mackau, un terrain rue Jean-Goujon, no 23 prĂ©sumĂ©, d'une contenance de 800 mètres, moyennant le prix de 400 000 fr ». Journal des dĂ©bats politiques et littĂ©raires, , p. 2, col. 6, « Nouvelles diverses ». – sur Gallica.
  38. Philippe Krief, Paris en histoires, C. Massin, , p. 45.
  39. « Chapelle Notre-Dame-de-Consolation et Mémorial du Bazar de la Charité », sur culture.fr (sur Internet Archive).
  40. Notice no PA00088810, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  41. Installée depuis 1974 par Mgr François Ducaud-Bourget dans un ancien local commercial transformé en chapelle au fond d'une cour, 19, avenue des Ternes, la « communauté de Wagram » cherchait depuis près de dix ans un nouveau lieu de culte plus digne de la Messe tridentine qu'elle célèbre. L'installation de la communauté traditionaliste est prévue pour le , après qu'elle a effectué les travaux nécessaires et procédé à un ravalement. Elle entend y installer une véritable « paroisse », pendant de Saint Nicolas du Chardonnet sur la rive droite de la Seine, célébrant plusieurs messes chaque dimanche et également en semaine, et assortie de tous les services connexes : catéchismes, conférences, groupes de formation, etc.
  42. Arnaud Le Marchand, « De 1895 Ă  1912 : Le cinĂ©ma forain français entre innovation et rĂ©pression », 1895, no 75,‎ , p. 48–63. (ISSN 0769-0959 et 1960-6176, DOI 10.4000/1895.4956, lire en ligne, consultĂ© le ).
  43. « L'incendie du Bazar de la Charité | Le blog de Gallica », sur gallica.bnf.fr (consulté le ).
  44. La catastrophe du Bazar de la Charité.
  45. « À Paris, l'incendie du Bazar de la Charité : Je suis sortie en flammes ! », sur France Culture.
  46. « Bienfaisance, Excelsior 18 mai 1917 », sur Gallica (BNF) (consulté le )

Annexes

Bibliographie

Article connexe

Liens externes


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