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Association des ouvriers en instruments de précision

L’Association des ouvriers en instruments de prĂ©cision (AOIP) est une coopĂ©rative ouvrière de production française, crĂ©Ă©e le dans le 14e arrondissement de Paris[1]. Elle s'installera ensuite aux n° 8 Ă  14 de la rue Charles Fourier, dans le 13e arrondissement. Dans les annĂ©es 1970, elle devient la plus grande coopĂ©rative d'Europe[2], hors URSS, avec 4 600 salariĂ©s. Elle commercialise ses produits sous les marques « Association des ouvriers en instruments de prĂ©cision », puis « AOIP ».

Tableau téléphonique de la gare d'Ascq fait par l'A.O.I.P.

Historique

Répétiteur de cap pour bâtiments de surface, ici installé sur le chasseur de mines Sagittaire, fabriqué par AOIP pour la Marine nationale française.

À la fin du XIXe siècle, soixante-quatre ouvriers de la Chambre syndicale des ouvriers en instruments de précision de Paris se réunissent pour créer leur entreprise. C'est le secrétaire de cette chambre syndicale, Edmond Briat – futur secrétaire général de la Chambre consultative des associations ouvrières de production de 1907 à 1940 – qui en sera le premier président. La première assemblée élit un certain Viardot comme premier directeur.

Ses activités se concentrent dans les domaines de la téléphonie et des marchés publics, et comprennent :

  • la fabrication d'appareils photo et de matĂ©riel cinĂ©matographique ,
  • la fabrication de tĂ©lĂ©graphes et tĂ©lĂ©phones (Marty 1910…),
  • la fabrication et l'installation de centraux tĂ©lĂ©phoniques (multiples),
  • la fabrication d'appareils de mesure Ă  aiguille, Ă©lectroniques, de boĂ®tes de rĂ©sistance (dont la fameuse « boĂ®te noire Â» connue des Ă©tudiants),
  • la fabrication de matĂ©riel d'automatisme (dĂ©marreurs),
  • la fabrication de matĂ©riel de navigation (gyrocompas), …

Au plus fort de ses capacités, elle comprend deux usines en Bretagne (Morlaix, Guingamp), une usine à Béziers, une à Toulouse, une à Évry, le siège social et une autre usine à Paris XIIIe, rue Charles-Fourier.

Organisation

La société sera longtemps à la pointe du progrès social avec, notamment, un salaire unique du directeur à l'ouvrier, et l'obligation d'être syndiqué pour se porter candidat au sociétariat. En 1917, une caisse de retraite et une école d'apprentissage sont mises en place ; ces deux organes fonctionneront pendant plus de 70 ans.

En 1979, une décision ministérielle partageant le marché des télécommunications entre seulement deux entreprises, à savoir Thomson et CIT Alcatel, manque de sonner le glas pour l'entreprise.

Elle redĂ©marrera finalement avec les 1 500 salariĂ©s restants, en conservant ses dĂ©partements de tĂ©lĂ©phonie privĂ©e, automatisme, mesure, robotique (AKR), circuits imprimĂ©s (Europe Circuits), etc.

De 1979 à 2003, abandonnée par les pouvoirs publics, malgré le nombre important de ministres ayant auparavant défilé à la tribune des assemblées, elle perdra petit à petit ses différentes activités, ses biens immobiliers, ses salariés, pour arriver, le , devant le tribunal de commerce d'Evry, à un plan de cession totale, désignant la reprise de soixante-six personnes par le groupe Aasgard[3] sous le nom d'AOIP sas.

Références

Liens externes

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