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TER Languedoc-Roussillon

Le TER Languedoc-Roussillon est l'ancien réseau de lignes TER qui couvrait l'ancienne région administrative Languedoc-Roussillon, autorité organisatrice de transports depuis le .

TER Languedoc-Roussillon
Image illustrative de l’article TER Languedoc-Roussillon

Image illustrative de l’article TER Languedoc-Roussillon
Z 27500 en livrée TER Languedoc-Roussillon.

Situation Occitanie
Type Transport express régional
Entrée en service 1986
Fin de service 1er juillet 2017
Longueur du rĂ©seau 1 474 km
Lignes 15
Gares 146[1]
Fréquentation 21 500 / jour[1]
Écartement des rails 1 435 mm
Propriétaire RFF/SNCF
Exploitant SNCF
Site Internet www.ter.sncf.com/languedoc-roussillon

Image illustrative de l’article TER Languedoc-Roussillon
Carte du réseau.

Le TER Languedoc-Roussillon a connu, en 2010, une frĂ©quentation de 491 millions de voyageurs-km et une offre de 7,1 millions de trains-km, se composant de 236 trains par jour de pleine semaine, circulant sur un rĂ©seau ferroviaire de 1 474 km. Cette offre reprĂ©sente 2,72 trains-km par habitant et par an, ou 259 trains-km par kmÂČ. Le nombre de voyageurs par moyenne journaliĂšre est de 20 000 environ, ce qui Ă©quivaut 2,8 voyages par habitant et par an, sur une distance moyenne de 67,3 km. Les trains sont occupĂ©s par 69 personnes en moyenne. 146 gares et points d'arrĂȘt donnent accĂšs aux trains, qui sont par ailleurs complĂ©tĂ©s par 53 circulations d'autocar TER par jour[1].

TER Midi-PyrĂ©nĂ©es et TER Languedoc-Roussillon, propres aux anciennes rĂ©gions, fusionnent pour crĂ©er TER Occitanie, rĂ©seau de la nouvelle rĂ©gion.

Histoire

Le transport régional avant la décentralisation

DĂšs le dĂ©but des annĂ©es 1950, les trains omnibus s'avĂšrent non rentables sur certaines lignes de la rĂ©gion. Des mesures de rationalisation sont entreprises afin de les pĂ©renniser. Sur les lignes secondaires du Languedoc-Roussillon, les autorails lĂ©gers X 5600 dits « FNC » remplacent les trains Ă  vapeur. D'une performance mĂ©diocre (60 kW et 60 km/h) et d'un confort sommaire, ils sont nĂ©anmoins supĂ©rieurs aux autocars de l'Ă©poque et mĂȘme plus Ă©conomiques, car pouvant effectuer davantage de rotations par jour. Sur la ligne de NĂźmes au Grau-du-Roi, les jours ouvrables, les autorails FNC circulent sans agent de train, la vente des billets Ă©tant assurĂ©s par le personnel des gares justifiĂ©e par le service des marchandises. Les dimanches et jours fĂ©riĂ©s, les gares intermĂ©diaires Ă©tant fermĂ©es, un agent d'accompagnement vend les billets Ă  bord du train grĂące Ă  une machine « Camp » portative, telle qu'utilisĂ©e dans les transports routiers[a 1].

Nombre des trains par ligne en été 1961 et évolution en % par rapport à décembre 2011 (horaire annuel 2012).

Quarante ans avant la rĂ©gionalisation, le processus faisant des rĂ©gions les autoritĂ©s organisatrices des transports rĂ©gionaux, la desserte locale est assurĂ©e principalement par les trains omnibus, complĂ©tĂ©es par les express et les trains rapides qui assument Ă©galement une mission de desserte rĂ©gionale (laisons intervilles). En Languedoc-Roussillon, loin de Paris et des sections de ligne les plus frĂ©quentĂ©es, tous les trains rapides sont accessibles sans rĂ©servation et sans supplĂ©ment pendant l'horaire d'Ă©tĂ© 1961. Les express effectuent de frĂ©quents arrĂȘts, y inclus dans certaines gares aujourd'hui fermĂ©es au trafic, et les rapides s'arrĂȘtent dans toutes les villes moyennes. Ceci explique que le nombre des omnibus est extrĂȘmement faible sur la plupart de lignes connaissant un trafic grandes lignes bien dĂ©veloppĂ©, soit trois Ă  quatre aller-retours entre Toulouse et Narbonne, ainsi qu'entre BĂ©ziers et Tarascon. Les lignes au plus fort trafic omnibus sont la ligne de Carcassonne Ă  Quillan (7 aller-retours) et les sections de Narbonne Ă  BĂ©ziers (huit aller-retours) et d'AlĂšs Ă  La Levade (dix aller-retours, puis douze entre Grand'Combe-La Pise et AlĂšs)[2]. GĂ©nĂ©ralement, l'Ă©cart entre le niveau de l'offre sur les lignes en zone rurale et montagnarde et sur les lignes principales est moins marquĂ© qu'aujourd'hui. Une comparaison avec l'horaire annuel 2012 montre un doublement de l'offre entre BĂ©ziers et NĂźmes et entre Ax-les-Thermes, et une augmentation importante entre 45 % et 66 % sur les sections SĂ©vĂ©rac-le-ChĂąteau - Rodez, Carcassonne - Toulouse et NĂźmes - AlĂšs. Sinon, hormis les lignes pĂ©riurbaines de Perpignan Ă  Villefranche - Vernet-les-Bains et de BĂ©ziers Ă  BĂ©darieux, le nombre des trains a partout diminuĂ© en zone rurale, ou, au mieux, est restĂ© stable. Au sud et Ă  l'ouest de Narbonne, l'offre n'a que modĂ©rĂ©ment progressĂ©[3].

Dans un contexte de motorisation individuelle galopante et d'investissements limitĂ©s dans les transports en commun, le « contrat de programme » État - SNCF d'aoĂ»t 1966 vise, entre autres, Ă  dĂ©charger la SNCF des services dĂ©ficitaires sans mettre officiellement en question l'obligation de service public. Moyennant, notamment, le transfert de services omnibus sur la route, la suppression de lignes dĂ©ficitaires parcourues uniquement par des omnibus et la rĂ©organisation des services subsistants, l'Ă©quilibre budgĂ©taire de la SNCF devra ainsi ĂȘtre atteint de nouveau en 1974. Un programme de fermeture portant Ă  l'origine sur 5 000 km de relations omnibus est Ă©laborĂ©. BientĂŽt, l'objectif sera portĂ© Ă  10 000 km, mais nombre de fermetures ne seront finalement pas mises en Ɠuvre ou le seront beaucoup plus tard, jusque dans les annĂ©es 1990. Finalement, entre avril 1967 et aoĂ»t 1973 6 756 km de lignes sont fermĂ©es au service voyageurs, avec gĂ©nĂ©ralement une substitution par un service routier sous responsabilitĂ© de la SNCF[a 2]. Dans l'actuelle rĂ©gion Languedoc-Roussillon, ces fermetures concernent d'abord les CĂ©vennes avec la du Teil Ă  Robiac et l'Ă©toile de SommiĂšres, c'est-Ă -dire les relations AlĂšs - Montpellier (ligne de Mas-des-Gardies aux Mazes-le-CrĂšs) et Le Vigan - NĂźmes (lignes du Vigan Ă  Quissac et de SommiĂšres Ă  Saint-CĂ©saire), fermĂ©es en deux Ă©tapes le et le . Puis suivent encore les lignes FaugĂšres Ă  Paulhan et de Paulhan Ă  Montpellier le , et la ligne de Mazamet Ă  BĂ©darieux le , ayant formĂ©e ensemble une deuxiĂšme liaison entre Toulouse et Montpellier[4]. La ligne de Cerdagne devait initialement ĂȘtre supprimĂ©e en , mais l'indignation du public face aux annonces de fermeture est telle qu'elle est finalement sauvĂ©e par dĂ©cision ministĂ©rielle, imposant seulement une rĂ©organisation. La valeur patrimoniale de la ligne et son importance pour le tourisme ont jouĂ© en sa faveur[a 3]. - Sur le plan des lignes non SNCF, est Ă  mentionner la ligne de Florac Ă  Sainte-CĂ©cile-d'Andorge des CFD, Ă  voie mĂ©trique, fermĂ©e Ă  tout trafic le [5].

La SNCF n'ayant pu atteindre l'Ă©quilibre financier Ă  la fin de l'exercice 1973, le ministĂšre des Finances fixe l'objectif de reporter les services omnibus sur 10 000 km de voies ferrĂ©es sur la route, chiffre bientĂŽt portĂ© Ă  12 500 km. Quand Jacques Chirac devient Premier ministre le , il dĂ©crĂšte rapidement l'arrĂȘt des transferts sur route autoritaires et propose d'attendre tout d'abord l'Ă©laboration des premiers schĂ©mas rĂ©gionaux de transport (SRT) dĂ©cidĂ©e le . Six rĂ©gions sont choisies comme rĂ©gions pilotes, dont le Languedoc-Roussillon ne fait pas partie, mais le principe est progressivement Ă©tendu sur toutes les rĂ©gions jusqu'en 1977. La rĂ©gion Languedoc-Roussillon entame l'Ă©laboration de son SRT la derniĂšre, en 1977. Les rĂ©gions vont se voir se confier l'organisation des services omnibus, avec l'idĂ©e sous-jacente qu'elles vont fermer des lignes rurales pour utiliser les Ă©conomies rĂ©alisĂ©es pour l'amĂ©lioration des dessertes dĂ©clarĂ©es d'intĂ©rĂȘt rĂ©gional par le SRT. Le but global est l'amĂ©lioration des transports collectifs sans coĂ»ts supplĂ©mentaires pour la collectivitĂ©. Mais le SRT Languedoc-Roussillon reste sans suites[a 4].

Au début des années 1980, la SNCF est pour la premiÚre fois encouragée par le gouvernement d'augmenter l'offre omnibus de sa propre initiative, ce qu'elle fait à chaque changement d'horaire d'été 1981 jusqu'à hiver 1983/84. Dans ce cadre, trois expérimentations sont menées, à l'instar de celles de 1971. En Languedoc-Roussillon, la ligne de Carcassonne à Quillan tient lieu d'exemple pour une ligne rurale. Au service d'hiver 1983/84, trois aller-retours ajoutés à l'horaire jusque-là clairsemé. La vente de billets augmente de 17 % et la vente d'abonnements de travail de 7 % au cours des six mois qui suivent, et 22 % des voyages déclarent avoir accru leur fréquence de déplacement. L'occupation moyenne des trains ne dépasse pas les trente personnes, comme c'est souvent le cas en milieu rural[a 5].

Le changement de politique aprĂšs l'Ă©lection de François Mitterrand comme PrĂ©sident de la RĂ©publique apporte Ă©galement, en 1982, les « rĂ©ouvertures Fiterman », portant sur quatre lignes (dont une avait conservĂ© une desserte express). Ce dĂ©veloppement encourage certaines rĂ©gions Ă  demander de leur propre initiative la rĂ©ouverture d'autres lignes, dont le Languedoc-Roussillon pour AlĂšs - NĂźmes et Saint-CĂ©saire - Le Grau-du-Roi. Longue de 49 km, la section d'AlĂšs Ă  NĂźmes avait perdu son service omnibus en 1973, tout en conservant les circulations express. Une croissance de la population dans la partie suburbaine de la ligne et la nouvelle desserte de NĂźmes par le TGV motivent la rĂ©instauration de deux autorails omnibus et d'un Ă  deux autocars par sens en 1984, auxquels d'autres mouvements sont ajoutĂ©s par la suite. La ligne de Saint-CĂ©saire (prĂšs de NĂźmes) au Grau-du-Roi, longue de 41 km, avait quant Ă  elle perdu son trafic rĂ©gulier au dĂ©but des annĂ©es 1970, Ă  l'exception de la desserte saisonniĂšre en juillet et aoĂ»t. La rĂ©instauration d'un service Ă  longueur d'annĂ©e, avec un aller-retour par autorail et trois aller-retours par autocar, intervient en septembre 1985. Le mauvais Ă©tat de l'infrastructure provoquent toutefois une refermeture pour l'hiver 1987/1988, afin que la SNCF puisse entreprendre les travaux nĂ©cessaires. AprĂšs la fin des travaux, le service ferroviaire revient avec une vitesse limite en ligne portĂ©e de 65 km/h Ă  80 km/h[a 6].

Les débuts de la décentralisation des transports régionaux

Pour marquer le dĂ©but de son engagement en faveur du transport ferroviaire, la RĂ©gion achĂšte, en 1982, deux automotrices « Z2 Â» numĂ©rotĂ©s Z 97303 et 97304, ainsi qu'un autorail X 2200 neuf numĂ©rotĂ© X 92202, accompagnĂ©e d'une remorque XR 6100 numĂ©rotĂ© XR 96006. Alors que les automotrices parcourent toutes les lignes Ă©lectrifiĂ©es de la rĂ©gion, l'autorail est plus particuliĂšrement affectĂ© Ă  la liaison Mende - Montpellier. Ces trains arborent une livrĂ©e particuliĂšre Ă  prĂ©dominance blanche, avec des traits en orange, vert et bleu, avec le sigle « TLR Â» (pour trains du Languedoc-Roussillon) en grands caractĂšres. Le matĂ©riel roulant aux couleurs de la rĂ©gion est un Ă©lĂ©ment de la communication institutionnelle et suggĂšre aux Ă©lecteurs qu'il a Ă©tĂ© payĂ© par la rĂ©gion, bien que ce ne soit que partiellement vrai[a 7].

Il n'y a, sinon, pas de renouvellement significatif du matériel roulant dans la région, contrairement à plusieurs régions voisines. Sur la ligne Nßmes - Le Grau-du-Roi et dans les trains marchandises-voyageurs de la ligne des Causses, les voitures ex-DRG « Bastille » d'avant-guerre se maintiennent jusqu'en 1984. Le trafic local entre Avignon et Perpignan repose en partie sur les Z 7100, qui sont rénovées entre 1983 et 1985. Cette série disparaßt de la région en 1995. Les Z2 de Toulouse vont jusqu'à Carcassonne ou Narbonne, et ceux de Marseille assurent quelques trains entre Avignon et Montpellier[a 8].

La LOTI, promulguĂ©e le , encourage la dĂ©centralisation des transports, sans pour autant dĂ©finir un cadre prĂ©cis. Puis, la loi du sur la rĂ©partition des compĂ©tences entre les communes, les dĂ©partements, les rĂ©gions et l'État donne le coup d'envoi Ă  la dĂ©centralisation sur un plan plus gĂ©nĂ©ral, avec, entre autres, l'instauration du suffrage universel des Conseillers rĂ©gionaux. Sur le plan des transports ferroviaires rĂ©gionaux, l'attitude de l'État reste ambivalente. En effet, il ne veut pas doter les rĂ©gions des budgets nĂ©cessaires leur permettant de se substituer Ă  l'État pour le versement de la contribution d'Ă©quilibre des services SNCF d'intĂ©rĂȘt rĂ©gional. Il craint que les rĂ©gions puissent dĂ©tourner ces fonds de leur destination initiale et ne rĂ©duisent les services ferroviaires, ce qui n'est plus souhaitĂ©, contrairement aux annĂ©es 1970. De ce fait, la dĂ©centralisation des services ferroviaires ne peut ĂȘtre que facultative, l'État l'encourageant toutefois et souhaite que les rĂ©gions s'investissent dans leur amĂ©lioration[a 9]. Le Languedoc-Roussillon est l'une des rares rĂ©gions Ă  jouer le jeu de la dĂ©centralisation dĂšs le dĂ©part.

En effet, six ans aprĂšs la rĂ©gion Nord-Pas-de-Calais prĂ©curseur dans le domaine, le conseil rĂ©gional de Languedoc-Roussillon conclut une convention d'exploitation globale avec la SNCF, en . C'est une convention dite amalgame. Contrairement aux conventions antĂ©rieures portant uniquement sur les nouveaux trains crĂ©Ă©s Ă  la demande d'une collectivitĂ©, elle couvre la totalitĂ© de la desserte d'une ligne ou d'un rĂ©seau. La RĂ©gion n'est donc pas obligĂ©e de rembourser Ă  la SNCF les pertes de recettes sur les trains existants au prĂ©alable ; seule l'Ă©volution globale des dĂ©penses et recettes est considĂ©rĂ©e. Tant que les recettes supplĂ©mentaires dĂ©passent les coĂ»ts des trains supplĂ©mentaires, le renforcement des dessertes ne coĂ»te donc rien Ă  la rĂ©gion. Il convient de rappeler, dans ce contexte, que le financement du statu quo du trafic omnibus se fait toujours par une contribution forfaitaire que l'État verse annuellement Ă  la SNCF, sans que la sociĂ©tĂ© nationale soit pour autant tenue de fournir des prestations dĂ©finies[a 10].

De la naissance du TER jusqu'à la régionalisation

Le TER Languedoc-Roussillon est lancĂ© en 1986 Ă  la suite de la mise en place d'une nouvelle politique commerciale de la SNCF sur le plan des transports rĂ©gionaux, souhaitant affirmer davantage sa propre identitĂ© d'entreprise en mettant fin Ă  la dĂ©coration personnalisĂ©e « TLR Â» du Languedoc-Roussillon. Il s'agit Ă©galement de rĂ©affirmer le monopole de la SNCF et de prĂ©venir des tentatives de dĂ©lĂ©gation de service public. « TER » traduit une stratĂ©gie commerciale reposant sur la marque TER avec son logo et sa dĂ©coration, sorte de label de qualitĂ© ; la charte TER signĂ©e entre la SNCF et les rĂ©gions qui le souhaitent ; et la gamme commerciale TER. Elle s'exprime Ă  travers l'information voyageurs, la promotion et la communication institutionnelle. Parmi les quatre coloris que la SNCF propose pour la livrĂ©e du matĂ©riel TER, la rĂ©gion Languedoc-Roussillon choisit le jaune, appliquĂ© en premiĂšre sur le X 92203. Le TER veut rajeunir l'image des transports ferroviaires rĂ©gionaux, jusque-lĂ  nĂ©gligĂ©s et souffrant d'une mauvaise image. Pour la premiĂšre fois, une telle initiative est mise en Ɠuvre sur le plan national et s'accompagne de signatures de conventions avec toutes les rĂ©gions qui ne l'ont pas encore fait (sauf trois, retardataires). À partir de 1986, il s'agit d'un nouveau type de conventions, dit convention Ă  la marge. La rĂ©gion Languedoc-Roussillon n'en est pas concernĂ©e, optant pour la reconduction de sa convention initiale pour une pĂ©riode de trois ans, le [a 11].

Au dĂ©but, le TER Languedoc-Roussillon ne comporte aucune ligne purement routiĂšre, mais 18,5 % du rĂ©seau ont une desserte mixte train / autocar. Jusqu'en automne 1990, le taux de mixitĂ© passe Ă  46,2 %. Est concernĂ©e, par exemple, la ligne des CĂ©vennes entre AlĂšs et Villefort, oĂč les autocars ont disparu depuis. La premiĂšre phase du transfert sur route du trafic TER au nord de Saint-ChĂ©ly-d'Apcher, sur la ligne des Causses, intervient en septembre 1991 Ă  l'initiative de la rĂ©gion Auvergne. La mesure rĂ©sulte de la compĂ©tition avec la nouvelle autoroute A 75, permettant Ă  l'autocar un gain de temps de parcours de l'ordre de 30 min par rapport au train Corail. Ensuite, toujours au dĂ©triment de la desserte ferroviaire, des autocars rapides sont instaurĂ©s entre Mende et Clermont-Ferrand Ă  raison de trois aller-retours par jour de pleine semaine[a 12]. Les trains de la transversale sud entre Avignon et CerbĂšre bĂ©nĂ©ficient de nouvelles Rames rĂ©versibles rĂ©gionales (RRR) Ă  partir de 1988. Quant Ă  la relation de Narbonne Ă  Toulouse, elle voit l'arrivĂ©e des Rames inox omnibus (RIO) en 1988 Ă©galement[a 13].

Pendant les premiĂšres annĂ©es de l'existence du TER (pĂ©riode 1985-1992), la rĂ©gion Languedoc-Roussillon se classe en douziĂšme rang pour les investissements dans l'infrastructure ferroviaire, et au sixiĂšme rang pour le matĂ©riel roulant. ConcrĂštement, la rĂ©gion consacre 23 400 000 francs Ă  l'infrastructure ferroviaire et 88 000 000 francs au matĂ©riel roulant. Le montant total investi, soit 111 400 000 francs, suffit pour le sixiĂšme rang parmi les vingt rĂ©gions françaises concernĂ©es par le TER (France continentale hors Île-de-France[a 14].

En dĂ©pit de ces investissements, le TER Languedoc-Roussillon paraĂźt comme dĂ©ficitaire dans la comptabilitĂ© de la SNCF. Le dĂ©ficit cumulĂ© des six exercices de 1985 Ă  1990 est de 9 570 000 francs, valeur relativement rĂ©duite largement dĂ©passĂ©e par trois rĂ©gions, alors que dix rĂ©gions restent bĂ©nĂ©ficiaires. La SNCF entend se faire rembourser chaque annĂ©e son dĂ©ficit d'exploitation par la RĂ©gion, sans parvenir Ă  justifier ces mauvais rĂ©sultats ou accorder un droit de regard sur ses calculs internes. D'emblĂ©e, la part de la contribution forfaitaire de l'État que la SNCF attribue Ă  chacune des rĂ©gions est inconnue. La SNCF est soupçonnĂ©e par certains Ă©lus de rĂ©percuter les charges financiĂšres de son endettement sur le TER, endettement croissant au mĂȘme rythme que le rĂ©seau des lignes Ă  grande vitesse (RĂ©seau ferrĂ© de France n'existe pas encore). Il est certain que dans le schĂ©ma comptable et financier « FC 12 K », les coĂ»ts des trains-km sont calculĂ©s sur la base de valeurs forfaitaires (coĂ»ts moyens nationaux), tout comme les coĂ»ts de l'infrastructure et les recettes. L'observation est alors faite que le dĂ©ficit augmente proportionnellement au trafic. En Languedoc-Roussillon, le niveau du trafic est restĂ© stable, et la rĂ©gion n'est donc pas parmi les dix rĂ©gions frappĂ©es par la baisse du trafic de la premiĂšre moitiĂ© des annĂ©es 1990. Curieusement, des rĂ©gions Ă  forte baisse de trafic (Limousin -20 %, Franche-ComtĂ© -22 %, Provence-Alpes-CĂŽte d'Azur -27 %) ne sont pas dĂ©ficitaires[a 15]. En mĂȘme temps, l'offre de trains en trains-km par an et par habitant est en dessous de la moyenne nationale, et le niveau d'usage en voyageurs-km par habitant Ă©galement[a 16].

De plus, Ă  partir de l'exercice 1993, la SNCF essaie de dĂ©charger sur les rĂ©gions les dĂ©ficits de ses express d'intĂ©rĂȘt rĂ©gional (EIR), catĂ©gorie rĂ©cemment dĂ©finie par la sociĂ©tĂ© nationale. Elle demande aux rĂ©gions de les intĂ©grer dans le conventionnement des TER et rĂ©duit en mĂȘme temps l'offre de ce type de trains pour donner plus d'ampleur Ă  sa requĂȘte, si bien que les rĂ©gions cĂšdent devant la crainte de voir disparaĂźtre ces services. En Languedoc-Roussillon, les EIR ne reprĂ©sentent que 6,44 % des trains-km TER+EIR, contre 14,01 % sur le plan national. Avec une occupation moyenne de quatre-vingt personnes, ce qui est moins que la moyenne française, ils reprĂ©sentent 9,5 % des voyageurs-km TER+EIR, contre 19,75 % sur le plan national. Le taux de couverture est de 43 % seulement, contre 56 % sur le plan national, et chaque voyageur-km produit, selon la comptabilitĂ© de la SNCF, un dĂ©ficit de 64 francs[a 17]. Or, avec l'Ă©limination des EIR de l'activitĂ© Grandes lignes de la SNCF, des express dĂ©ficitaires subsistent. La direction Grandes lignes de la SNCF crĂ©e, en 1994, une division pour gĂ©rer ces trains dĂ©signĂ©s comme « service d'amĂ©nagement du territoire Â». Ils concernent quinze liaisons, des radiales aussi bien que des transversales, et leur liste est communiquĂ©e Ă  la presse par un semblant d'indiscrĂ©tion. Le Languedoc-Roussillon est concernĂ©e par les trains « L'Aubrac Â», « Le CĂ©venol Â», ainsi que par les trains de nuit Paris - BĂ©ziers et Paris - NĂźmes (ce dernier Ă©tant dĂ©jĂ  devenu pĂ©riodique depuis peu de temps). La distance de voyage moyenne des usagers de ces trains est de 493 km, et si les recettes ne couvrent que 64 % des charges, la relation Paris - Boulogne ne fait pas mieux[a 18]. (L'Aubrac et le CĂ©venol ont finalement Ă©tĂ© maintenus, mĂȘme s'ils ont Ă©tĂ© limitĂ©s aux sections au sud de Clermont-Ferrand.) Les dĂ©rives financiĂšres de la SNCF incitent le Conseil rĂ©gional de Languedoc-Roussillon Ă  mettre un terme Ă  la convention TER avec la SNCF en 1997, comme d'autres rĂ©gions l'ont fait avant[a 19].

Depuis la régionalisation en 2002

Le logo avant 2014.
Le logo avant 2014.

Les expĂ©riences gagnĂ©es dans les six rĂ©gions pilotes retenues en 1996 (et dont la rĂ©gion Languedoc-Roussillon ne fait pas partie) sont dĂ©cisives pour la gĂ©nĂ©ralisation du conventionnement global des services TER par la loi relative Ă  la solidaritĂ© et au renouvellement urbains (SRU), promulguĂ©e le , Ă  compter du . Les rĂ©gions deviennent ainsi autoritĂ©s organisatrices de transports (AOT) et se substituent Ă  l'État pour le versement des contributions Ă  la SNCF en vertu du trafic rĂ©gional. À ce moment, le TER Languedoc-Roussillon est sans convention depuis plus de quatre ans, et la transversale sud entre NĂźmes et Montpellier souffre d'un manque d'investissements risquant de freiner son dĂ©veloppement. Seule mesure entreprise pour augmenter la capacitĂ©, la construction d'une sixiĂšme voie Ă  quai en gare de Montpellier-Saint-Roch, pour un coĂ»t de 33 millions de francs. Le Contrat de plan État-rĂ©gion 2000-2006 contient une faible proportion de financements allouĂ©s aux projets ferroviaires, soit 200 millions de francs partagĂ©s entre les deux parties, contre 3 288 millions de francs pour le volet routier du contrat. Les 45 % des investissements ferroviaires portent sur des mesures en faveur du trafic de marchandises. Rien n'est prĂ©vu pour renouveler l'infrastructure de la ligne de Cerdagne ou de la ligne des CĂ©vennes, arrivĂ©e en fin de vie. Sur le plan du matĂ©riel roulant, cinq automoteurs « ATER Â» X 72500 et sept autorails monocaisse « XTER Â» X 73500 ont Ă©tĂ© commandĂ©s Ă  la fin des annĂ©es 1990, puis deux automotrices panoramiques Z 150 pour la ligne de Cerdagne en 2001[a 20].

À la suite de la fusion des rĂ©gions en 2016, l'autoritĂ© organisatrice des transports rĂ©gionaux est la rĂ©gion Occitanie qui hĂ©rite de la propriĂ©tĂ© du matĂ©riel roulant.

Relations TER

Par rail

Fréquence de la desserte les jours-type de pleine semaine (mardi et jeudi), horaire annuel 2012.
Vue d'une Z 7300 en livrée TER Languedoc-Roussillon en gare de Manduel-Redessan.
Z 7365 entrant en gare de Manduel-Redessan.

Les trains TER Languedoc-Roussillon circulent sur l'ensemble des lignes ouvertes au trafic voyageurs sur la rĂ©gion, Ă  l'exception de la ligne de BĂ©ziers Ă  Neussargues au nord de la gare de Saint-ChĂ©ly-d'Apcher, oĂč un unique aller-retour par train IntercitĂ©s est proposĂ©. Le TER Languedoc-Roussillon a connu, en 2010, une frĂ©quentation de 491 millions de voyageurs-km et une offre de 7,1 millions de trains-km, se composant de 236 trains par jour de pleine semaine, circulant sur un rĂ©seau ferroviaire de 1 474 km. Cette offre reprĂ©sente 2,72 trains-km par habitant et par an, ou 259 trains-km par kmÂČ. Le nombre de voyageurs par moyenne journaliĂšre est de 20 000 environ, ce qui Ă©quivaut 2,8 voyages par habitant et par an, sur une distance moyenne de 67,3 km. Les trains sont occupĂ©s par 69 personnes en moyenne. 146 gares et points d'arrĂȘt donnent accĂšs aux trains, qui sont par ailleurs complĂ©tĂ©s par 53 circulations d'autocar TER par jour[1]. Le rĂ©seau souffre de grĂšves Ă  rĂ©pĂ©tition qui le paralysent rĂ©guliĂšrement. Pour le seul mois d', deux mouvements ont Ă©tĂ© organisĂ©s[6].

Les relations desservies par des trains TER sont rĂ©sumĂ©es dans le tableau ci-dessous. Les numĂ©ros des lignes correspondent Ă  ceux utilisĂ©s en 2012 pour les documents horaires. Pour plus de clartĂ©, n'ont Ă©tĂ© retenus que les numĂ©ros renvoyant vers la desserte dĂ©taillĂ©e sur les axes considĂ©rĂ©s, Ă©vitant ainsi au maximum que des lignes soient repĂ©rĂ©es par plusieurs numĂ©ros. Sur plusieurs lignes, les trains sont complĂ©tĂ©s par des autocars. Ces services Ă©tant repris par le tableau de la section suivante, le tableau n'en tient pas compte. Dans la colonne Horaires, sont indiquĂ©s le premier dĂ©part de la gare nommĂ©e en dernier lieu, et le dernier dĂ©part de la gare en premier lieu. Est considĂ©rĂ©e comme fonctionnant en soirĂ©e une ligne dont le dernier dĂ©part a lieu aprĂšs 20 h 30, si ce train effectue la totalitĂ© du parcours. Sur des parcours partiels, les lignes peuvent donc fonctionner en soirĂ©e sans que cela soit indiquĂ© dans le tableau. Ces renseignements se portent sur le cas le plus reprĂ©sentatif, soit les jours du lundi au vendredi hors jours fĂ©riĂ©s. La durĂ©e du voyage peut varier en fonction des diffĂ©rents services, bien que les horaires soient cadencĂ©s sur la plupart des liaisons. Est indiquĂ©e la durĂ©e du voyage la plus reprĂ©sentative, s'appliquant aux trains couvrant l'ensemble de la relation, qui le plus souvent ne s'arrĂȘtent pas dans l'ensemble des gares.

Ligne Caractéristiques Illustration
1 AVIGNON-CENTRE ↔ Tarascon ↔ NĂźmes ↔ Montpellier ↔ SĂšte ↔ BĂ©ziers ↔ NARBONNE
Longueur
195,8 km
Durée
2 h 10
Nb. arrĂȘts
27
Soirée / Dimanche - Férié
✔ / ✔
Horaires
4 h 26 - 21 h 40
RĂ©seau
TER Languedoc-Roussillon
4 NARBONNE ↔ Carcassonne ↔ Castelnaudary ↔ Villefranche-de-Lauraguais ↔ TOULOUSE-MATABIAU
Longueur
149,7 km
Durée
1 h 33
Nb. arrĂȘts
17
Soirée / Dimanche - Férié
Non / ✔
Horaires
6 h 21 - 19 h 05
RĂ©seau
TER Languedoc-Roussillon / Midi-Pyrénées
5 NARBONNE ↔ Perpignan ↔ Port-Vendres ↔ CERBÈRE [→ Port-Bou]
Longueur
102,6 km
DurĂ©e Nb. arrĂȘts
12
Soirée / Dimanche - Férié
✔ / ✔
Horaires
5 h 39 - 20 h 53
RĂ©seau
TER Languedoc-Roussillon
6 PERPIGNAN ↔ Ille-sur-TĂȘt ↔ VILLEFRANCHE - VERNET-LES-BAINS et
VILLEFRANCHE - VERNET-L.-B. ↔ Mont-Louis ↔ Font-Romeu ↔ Bourg-Madame ↔ LATOUR-DE-CAROL - ENVEITG
Longueur
45,6 km
62,6 km
Durée
0 h 50
2 h 00
Nb. arrĂȘts
10
22
Soirée / Dimanche - Férié
Non / ✔
Horaires
6 h 27 - 19 h 44
8 h 27 - 18 h 47
RĂ©seau
TER Languedoc-Roussillon
8 NÎMES ↔ Vauvert ↔ Aigues-Mortes ↔ LE GRAU-DU-ROI
Longueur
45,2 km
Durée
0 h 54
Nb. arrĂȘts
10
Soirée / Dimanche - Férié
Non / ✔
Horaires
6 h 38 - 17 h 37
RĂ©seau
TER Languedoc-Roussillon
9 NÎMES ↔ Alùs ↔ La Bastide - Saint-Laurent-les-Bains ↔ Langogne ↔ Saint Georges-d'Aurac ↔ Arvant ↔ CLERMONT-FERRAND
Longueur
304,3 km
Durée
5 h 15
Nb. arrĂȘts
26
Soirée / Dimanche - Férié
Non / ✔
Horaires
6 h 47 - 17 h 33
RĂ©seau
TER Languedoc-Roussillon / Auvergne
10 MILLAU ↔ SĂ©vĂ©rac-le-ChĂąteau ↔ Marvejols ↔ Aumont-Aubrac ↔ SAINT-CHÉLY-D'APCHER et
BÉZIERS ↔ BĂ©darieux ↔ MILLAU
Longueur
159,2 km
117,7 km
Durée
1 h 50
1 h 50
Nb. arrĂȘts
9
12
Soirée / Dimanche - Férié
Non / ✔
Horaires
5 h 00 - 18 h 31
6 h 20 - 18 h 56
RĂ©seau
TER Languedoc-Roussillon
11 CARCASSONNE ↔ Limoux ↔ QUILLAN
Longueur
54,3 km
Durée
1 h 09
Nb. arrĂȘts
11
Soirée / Dimanche - Férié
Non / Non
Horaires
6 h 04 - 19 h 00
RĂ©seau
TER Languedoc-Roussillon
13 MARVEJOLS ↔ Le Monastier ↔ Chanac ↔ Balsiùges-Bourg ↔ MENDE
Longueur
29,6 km
Durée
0 h 48
Nb. arrĂȘts
9
Soirée / Dimanche - Férié
Non / ✔
Horaires
4 h 54 - 19 h 50
RĂ©seau
TER Languedoc-Roussillon
14 LA BASTIDE - SAINT-LAURENT-LES-BAINS ↔ Bagnols-Chadenet ↔ MENDE
Longueur
47,8 km
Durée
1 h 17
Nb. arrĂȘts
6
Soirée / Dimanche - Férié
✔ / ✔
Horaires
4 h 53 - 20 h 38
RĂ©seau
TER Languedoc-Roussillon
16 TOULOUSE-MATABIAU ↔ Pamiers ↔ Foix ↔ Ax-les-Thermes ↔ L'Hospitalet-prùs-de-l'Andorre ↔ LATOUR-DE-CAROL - ENVEITG
Longueur
163 km
Durée
2 h 59
Nb. arrĂȘts
20
Soirée / Dimanche - Férié
Non / ✔
Horaires
5 h 21 - 18 h 49
RĂ©seau
TER Midi-Pyrénées

Par autocar

Les relations routiÚres par autocar TER correspondent pour l'essentiel à des services complémentaires aux trains TER et sont parallÚles aux lignes de chemin de fer.

À noter que le Languedoc-Roussillon ne compte pas non plus de lignes routiĂšres rĂ©gionales en dehors du rĂ©seau TER. Les services de substitution aux dessertes par voie ferrĂ©e supprimĂ©es ont tous Ă©tĂ© intĂ©grĂ©s dans les rĂ©seaux routiers dĂ©partementaux.

Lignes routiĂšres et ferroviaires TER
8 Nümes ↔ Vauvert ↔ Aigues-Mortes ↔ Le Grau-du-Roi
9
10
11 Carcassonne ↔ Limoux ↔ Quillan
12 Montpellier ↔ Millau ↔ Saint-Affrique (ligne rapide par A 75)
13
Lignes routiĂšres TER
12 Montpellier ↔ Millau ↔ Saint-Affrique (ligne rapide par A 75)
13 Le Puy-en-Velay ↔ Langogne ↔ Mende ↔ Marvejols

Tarification

Les tarifs valables sur l'échelle nationale s'appliquent sur le TER Languedoc-Roussillon également. En complément, la région propose des formules tarifaires spécifiques, se divisant en tarifs tout public et tarifs soumis à des conditions d'éligibilité. Comme dans toute la France, les tarifs régionaux s'appliquent également aux trains Intercités sans conditions d'accÚs, sauf pour certains tarifs sociaux. Certains tarifs sont valables sur des parcours définis au-delà des limites de la région.

Tarifs tout public

La carte de rĂ©duction Via LibertĂ© est nominative et valable toute l'annĂ©e, pour les dĂ©placements Ă  l'intĂ©rieur de la rĂ©gion, ainsi vers les gares des sections Castelnaudary - Toulouse, Ceilhes-Roqueredonde - Banassac-la-Canourgue et Beaucaire - Avignon-Centre. La carte donne droit Ă  25 % de rĂ©duction en semaine de lundi Ă  vendredi, et Ă  50 % de rĂ©duction les week-ends, jours fĂ©riĂ©s, et tous les jours pendant les vacances scolaires de la zone A. Le prix de la carte en 2014 est de 26,80 €[7], avec une promotion Ă  5 € en dĂ©cembre[8]. À noter que les abonnements Via (voir ci-dessous) incluent dĂ©jĂ  la fonctionnalitĂ© d'une carte de rĂ©duction, avec un taux de 50 % de rĂ©duction accordĂ©e tous les jours de l'annĂ©e, mais uniquement pour les gares du Languedoc-Roussillon.

Train Ă  un euro

Pendant les vacances d'Ă©tĂ© du au , suivant une initiative dĂ©veloppĂ©e initialement par l'ancien prĂ©sident du Conseil rĂ©gional Georges FrĂȘche, le Conseil rĂ©gional de Languedoc-Roussillon expĂ©rimente pour la premiĂšre fois le tarif unique Ă  1 € sur la relation entre Nimes et le Grau du Roi. Sur cette ligne Ă  vocation touristique, les trains sont effectivement concurrencĂ©s par les autocars dĂ©partementaux du rĂ©seau Edgard, proposant dĂ©jĂ  le tarif unique Ă  1,50 €. Dans le but de quintupler la frĂ©quentation des trains dans la rĂ©gion Ă  offre constante, le dispositif est appelĂ© Ă  ĂȘtre successivement Ă©tendu sur d'autres relations, avec application Ă  longueur d'annĂ©e[9].

Un BGC effectuant la liaison Le Grau-du-Roi - NĂźmes longe les rempart d'Aigues-Mortes.

Les billets Ă  1 €, nominatifs, sont uniquement vendus sur place, aux guichets des gares et aux distributeurs automatiques des lignes concernĂ©es. La validitĂ© est d'un jour. La tarification unique Ă  1 €, pour les trajets effectuĂ©s par train ou par autocar, est Ă©tendue sur les liaisons suivantes selon le calendrier suivant :

Le dispositif du « TER Ă  1 € » a ensuite Ă©tĂ© dĂ©ployĂ© dans l'ensemble de la rĂ©gion dĂšs le , mais avec plusieurs contraintes[13] - [9] :

  • Les billets sont nominatifs, et ne peuvent ĂȘtre cĂ©dĂ©s, Ă©changĂ©s ou remboursĂ©s.
  • La commande par internet[14] est obligatoire pour les lignes non citĂ©es ci-dessus.
  • Le nombre de billets Ă  1 € en vente est limitĂ© selon les trains. Les ventes Ă©tant ouvertes 3 semaines avant le dĂ©part du train, et la distribution Ă©tant effectuĂ©e selon le principe "premier arrivĂ©, premier servi", le voyage doit ĂȘtre prĂ©vu longtemps en avance pour pouvoir bĂ©nĂ©ficier de ce tarif sur les lignes les plus frĂ©quentĂ©es.
  • Le tarif est valable pour les trajets dont le dĂ©part et l'arrivĂ©e sont des gares de l'ancienne rĂ©gion Languedoc-Roussillon, plus Tarascon et Avignon-Centre. Le tarif n'est donc pas valable pour un trajet jusqu'Ă  Marseille ou depuis Millau. Il reste cependant possible de rĂ©aliser un trajet qui franchit plusieurs rĂ©gions : un trajet BĂ©ziers → Marvejols est inclus dans l'offre, mĂȘme si les trains y menant marquent d'abord l'arrĂȘt Ă  Millau.
  • Les billets sont uniquement valables pour des trajets par trains.

Tarifs soumis à des conditions d'éligibilité

L'abonnement Via Pro est rĂ©servĂ© aux dĂ©placement domicile - travail et s'applique Ă  un parcours choisi au sein de la rĂ©gion, ou vers une destination en rĂ©gion PACA, ou vers une gare des sections Carcassonne - Toulouse et Ceilhes-Roqueredonde - Banassac-La Canourgue en rĂ©gion Midi-PyrĂ©nĂ©es. Contrairement aux abonnements de travail SNCF ou rĂ©gionaux habituels, la distribution n'est pas limitĂ©e aux salariĂ©s, mais un justificatif pour le lieu de travail est toutefois Ă  fournir. Les apprentis et les personnes en rĂ©insertion professionnelle peuvent Ă©galement bĂ©nĂ©ficier de Via Pro. L'abonnement est disponible en formule hebdomadaire, mensuelle et annuelle et se charge sur une carte de billettique. En cas d'utilisation rĂ©guliĂšre, la rĂ©duction par rapport au tarif normal de la SNCF est de 75 % environ. En outre, l'abonnement comporte la fonctionnalitĂ© d'une carte de rĂ©duction, en donnant droit Ă  50 % de rĂ©duction lors de l'achat de billets SNCF vers des destinations Ă  l'intĂ©rieur de la rĂ©gion. En juillet et aoĂ»t, cette rĂ©duction est accordĂ©e sur simple prĂ©sentation de la carte de billettique, mĂȘme si aucun abonnement n'est chargĂ© sur la carte. Pour l'utilisation des trains IntercitĂ©s Ă  rĂ©servation obligatoire hors trains de nuit (anciennement Teoz), des supplĂ©ments hebdomadaires ou mensuels sont disponibles. L'accĂšs aux autres trains Ă  rĂ©servation obligatoire est toutefois interdit[15].

L'abonnement Via Études est destinĂ© aux Ă©lĂšves et Ă©tudiants de moins de vingt-six ans, effectuant au moins trois aller-retours hebdomadaires entre leur domicile et leur lieu d'Ă©tudes. L'abonnement est disponible en formule hebdomadaire, mensuelle et annuelle avec prĂ©lĂšvement automatique. Les mois de juillet et aoĂ»t sont en tout cas exclus de l'abonnement. Pour le choix du parcours, les mĂȘmes rĂšgles que pour l'abonnement Via Pro s'appliquent. Il y a Ă©galement la fonctionnalitĂ© de carte de rĂ©duction selon les principes dĂ©jĂ  Ă©noncĂ©s, avec en plus la possibilitĂ© d'acheter des billets Ă  50 % de rĂ©duction vers les gares en dehors de la rĂ©gion dans les secteurs mentionnĂ©s, ainsi que vers la gare d'Avignon-Centre. À l'intention des Ă©lĂšves et Ă©tudiants n'effectuant qu'un ou deux aller-retours hebdomadaires, une carte de rĂ©duction nommĂ©e Ă©galement Via Études existe. Elle est valable pendant un an Ă  compter du 1er septembre de chaque annĂ©e. Contrairement aux autres tarifs rĂ©gionaux, elle est applicable vers toutes les gares des trois rĂ©gions limitrophes (Auvergne, Midi-PyrĂ©nĂ©es, PACA)[16].

Un X 73500 en livrée TER Languedoc-Roussillon à Aigues-Mortes.
X 73500 Ă  Aigues-Mortes.

La carte de réduction Via Plus s'adresse aux demandeurs d'emploi domiciliés dans la région et indemnisés à moins de 80 % du SMIC, aux premiers demandeurs d'emploi de moins de vingt-six ans, ainsi qu'aux bénéficiaires du RSA et de certains types de contrat de travail aidés (CES, Contrat Emploi Consolidé (CEC), CAE, Contrat d'avenir). La carte Via Plus donne droit à 75 % de réduction lors de l'achat de billets SNCF vers des destinations au sein de la région, ou vers une gare de la section Ceilhes-Roqueredonde - Banassac-La Canourgue en région Midi-Pyrénées, ou vers la gare d'Avignon-Centre[17].

Au cours du premier semestre 2007, a Ă©tĂ© instaurĂ© Kartatoo, un systĂšme d'option aux abonnements de transports urbains Ă  tarif rĂ©duit. Ces options sont proposĂ©es aux clients des abonnements Via (voir ci-dessus). L'option permet de prendre un abonnement Ă  un ou tous les rĂ©seaux de transports urbains des communautĂ©s d'agglomĂ©ration Montpellier AgglomĂ©ration et NĂźmes MĂ©tropole. Le systĂšme est ouvert aux abonnements Ă©tudiants (Via Études) en et Ă  tous les abonnements rĂ©gionaux en 2009. L'instauration de Kartatoo s'accompagne de la crĂ©ation de zones tarifaires pour calculer le surcoĂ»t de l'abonnement urbain. En 2007, d'ouest en est, les trois zones sont centrĂ©es sur Montpellier (de l'arrĂȘt de Villeneuve-les-Maguelone Ă  celui de Saint-BrĂšs-Mudaison), Lunel (de Valergues-Lunel-Vieil Ă  Uchaud) et NĂźmes (de Milhaud Ă  Manduel-Redessan)[18]. Depuis , le zonage est prolongĂ© vers l'ouest jusqu'Ă  Agde, BĂ©ziers et Narbonne.

Matériel roulant

Automoteurs

Automotrices

Locomotives pour rames tractées

L'activité TER Languedoc-Roussillon dispose de 4 motrices de type BB 7200, à savoir les BB 7286 à 7289, associées aux rames mentionnées ci-dessous, qui ont été radiées à l'été 2018.

Voitures et rames tractées

3 rames de 6 voitures de type Corail, radiées à la mi-.

Matériel passé

Plusieurs séries d'engins ont fréquenté les lignes du TER Languedoc-Roussillon : X 2700 (RGP 1), X 2200, X 72500, voitures USI et des rames réversibles régionales (RRR). Ces séries ont été soit réformées, soit vendues à d'autres régions.

Pelliculage

Le matériel roulant possÚde une livrée spécifique pelliculée, à base de rouge et du logo du conseil régional.

  • DĂ©tail de la livrĂ©e TER Languedoc-Roussillon sur une B 81500.
    Détail de la livrée TER Languedoc-Roussillon sur une B 81500.
  • Voitures Corail en livrĂ©e TER Languedoc-Roussillon.
    Voitures Corail en livrée TER Languedoc-Roussillon.
  • Z 7300.
    Z 7300.
  • X 73500 Ă  Barjac.
    X 73500 Ă  Barjac.
  • Rame de voitures Corail.
    Rame de voitures Corail.
  • Z 27500.
    Z 27500.

Notes et références

  1. « DĂ©couvrez les chiffres TER », sur TER Languedoc-Roussillon (consultĂ© le ). La rĂ©gion compte 2 610 890 habitants pour une superficie de 27 376 km2.
  2. Indicateur CHAIX Sud-Est-Méditerranée (indicateur officiel de la SNCF), service d'été applicable au 28 mai 1961, Imprimerie Chaix, Paris 1961.
  3. Comparaison avec l'horaire annuel 2012, applicable au 10 décembre 2011 ; voir aussi la graphique dans le chapitre Relations TER.
  4. Marc Gayda, AndrĂ© Jacquot, Patricia Laederich et Pierre Laederich, Histoire du rĂ©seau ferroviaire français, Valignat (03), Editions de l’Ormet, , 194 p. (ISBN 2-906575-22-4) ; p. 190-191.
  5. JoĂ«l Royer, Le chemin de fer dĂ©partemental de la LozĂšre, de Florac Ă  Sainte-CĂ©cile-d'Andorge, Breil-sur-Roya, Éditions du Cabri, , 227 p. (ISBN 2-908816-93-8), p. 34.
  6. Laure Bretton, « Trafic peu perturbé à la SNCF malgré la mobilisation sociale », sur Le Point (périodique), .
  7. « Carte Via Liberté pour les déplacements loisirs » (consulté le ).
  8. « Promotion sur la carte loisirs en décembre », sur TER Languedoc-Roussillon (consulté le )
  9. Christine Cabiron (avec Nathalie Arensonas), « Le TER a 1 euro est lancé en Languedoc-Roussillon », sur MobiliCités, le site des transports publics et de la mobilité, .
  10. [PDF] « Perpignan - Villefranche / Vernet-les-Bains, le train Ă  1 € », sur TER Languedoc-Roussillon (consultĂ© le ).
  11. [PDF] « Avec la rĂ©gion, la mer Ă  1 € » et « NĂźmes - Le Grau-du-Roi : la mer Ă  1 euro » sur le site « TER Languedoc-Roussillon » (consultĂ© le ).
  12. [PDF] « Carcassonne - Limoux - Quillan, le train Ă  1 € », sur TER Languedoc-Roussillon (consultĂ© le ).
  13. [PDF] « FAQ Train Ă  1 € » (consultĂ© le )
  14. « Train Ă  1 € » (consultĂ© le )
  15. « Abonnement Via Pro », sur TER Languedoc-Roussillon (consulté le ).
  16. « Abonnement Via Études », sur TER Languedoc-Roussillon (consultĂ© le ).
  17. « Via Plus », sur TER Languedoc-Roussillon (consulté le ).
  18. Avec Kartatoo, jusqu'à 30 % d'économie pour l'usager, dans : Vivre en Languedoc-Roussillon, le journal du Conseil régional, mai 2007, p. 15.
  19. AGC la famille au grand complet, dans : Voies Ferrées (bimestriel), no 186, juillet-août 2011, p. 87.
  20. Les automotrices Z2, dans : Le Train (mensuel), n° spécial 31, mars 2002, p. 40.
  1. p. 22-25.
  2. p. 101-123.
  3. p. 98.
  4. p. 150-152 et 232.
  5. p. 226.
  6. p. 203, 207-208 et 212-213.
  7. p. 256, 262, 280 et 285.
  8. p. 262-269.
  9. p. 228-231 et 236.
  10. p. 230-232 et 237.
  11. p. 232-237, 242 et 287-288.
  12. p. 246, 258-259, 337 et 362.
  13. p. 271-272.
  14. p. 292-294.
  15. p. 306-308.
  16. p. 338.
  17. p. 305-317.
  18. p. 318-320.
  19. p. 397.
  20. p. 340-351 et 397-399.

Voir aussi

Bibliographie

Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article : document utilisĂ© comme source pour la rĂ©daction de cet article.

  • Pierre-Henri Émangard, Bernard Collardey et Pierre Zembri, Des omnibus aux TER (1949-2002), Paris, La Vie du Rail, , 466 p. (ISBN 2-902808-83-6). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article

Article connexe

Liens externes

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