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Compagnie de chemins de fer départementaux

La Compagnie de chemins de fer départementaux (CFD) est une entreprise française historiquement spécialisée dans la construction de matériel ferroviaire. Elle a jadis travaillé à la construction et à l'exploitation de réseaux de lignes ferroviaires. Elle est cotée en bourse (FR0000037871 - MLCFD). Depuis les années 2000, elle est certifiée ISO 9001[4] et est une holding qui gère des activités industrielles en lien avec le ferroviaire ainsi qu'un patrimoine immobilier. Le capital est essentiellement familial.

Compagnie de chemins de fer départementaux (CFD)
logo de Compagnie de chemins de fer départementaux

Création 1881
Forme juridique Société anonyme
Siège social Paris,
Drapeau de la France France
Activité Construction de locomotives et d'autre matériel ferroviaire roulant (d)[1], construction de véhicule (d)[2] et location de terrains et d'autres biens immobiliers (d)[3]
Filiales EPPE - SEGRIF - INGRIF - PENTA
Rail et Traction International
RTM
ROUXEL Informatique
INFFLUX
ASCO Instruments
MICROTRANS
PETROUTILAJ-3 DRD
SIREN 542100086[3]
Site web www.cfd.fr

Capitalisation 22 M.€ en octobre 2018
Fonds propres 21 400 000 â‚¬ (30/06/2018)
Dette 4 M.€ au 30/06/18
Résultat net 5.28 M.€ au 30/06/2018

Histoire

DĂ©buts

Locomotive à vapeur n°77, de la compagnie CFD, construite par Cail et exposée au musée des transports de Pithiviers.

La Compagnie de chemins de fer départementaux a été créée le 4 août 1881[5], pour construire et exploiter des lignes de chemin de fer. La majorité de ces lignes a nécessité l'emploi de la voie métrique pour une question de prix de revient et en raison du relief de certains réseaux.

La Compagnie a Ă©tĂ© formĂ©e par deux sociĂ©tĂ©s de banque belges, unies au CrĂ©dit Foncier. Son capital Ă  l'origine Ă©tait de 30 millions de francs. C'est dans le cadre de la loi du 11 juin 1880 (garantie d'intĂ©rĂŞt pour les VFIL et tramways)[6] qu'ont Ă©tĂ© formĂ©es les Compagnies CFD et la SociĂ©tĂ© gĂ©nĂ©rale des chemins de fer Ă©conomiques.

La première ligne construite par la compagnie CFD a Ă©tĂ© la ligne de Port-Boulet Ă  Château-Renault, en Indre-et-Loire. Il existait deux rĂ©seaux de montagne Ă  l'Ă©poque: le rĂ©seau Corse, le rĂ©seau du Vivarais et de la Lozère. Le rĂ©seau des CFD a comptĂ© jusqu'Ă  3 000 km de lignes. La majoritĂ© d'entre elles ont Ă©tĂ© fermĂ©es, dans les annĂ©es 1950 faute de rentabilitĂ©, comme de nombreuses lignes secondaires françaises. Les lignes restantes ont Ă©tĂ© reprises par la SNCF, ou par les collectivitĂ©s locales.

Construction de matériel ferroviaire

Afin de remplacer les locomotives à vapeur, et en complément des autorails (construits par Billard), la compagnie CFD commence à développer la construction de locomotives Diesel[7], essentiellement en voie métrique. Ainsi, dans les ateliers de ses divers réseaux, des locomotives Diesel sont construites sur châssis de machines à vapeur.

Les ateliers de Montmirail dans le département de la Marne se spécialisent dans ce travail. La construction de matériel ferroviaire est donc devenu la principale activité, après la fermeture de la plupart des lignes eexploitées par la compagnie.

En 1992, la compagnie CFD reprend l’ancien département construction ferroviaire de la société Soulé à Bagnères-de-Bigorre, qui devient ainsi CFD Bagnères, filiale à 100 % du groupe CFD. Cette reprise lui permet de bénéficier des techniques de construction de voitures de chemin de fer et d'autorails.

Sous le nom de CFD Bagnères, la nouvelle société est choisie en 2006 pour construire les douze nouveaux autorails AMG 800 des CFC en service actuellement. Les Chemins de Fer de Provence ont également reçu 4 unités du même type avec une évolution du moteur V 8 Deutz, et la Société des chemins de fer tunisiens 10 exemplaires. La construction de matériel ferroviaire est désormais la principale activité de la CFD. Mais cela évoluera à partir de 2011.

Années stratégiques pour les activités

En mars 2008, 60 % du capital de CFD Bagnères sont cédés au constructeur ferroviaire espagnol CAF pour la somme de 8 millions d'euros [8]. Le partenariat avec un plus gros constructeur ferroviaire est nécessaire du fait du gros carnet de commandes en cours pour CFD Bagnères, qui demande des cautions importantes pour assurer l'activité. Les 40 % restants sont détenus par la holding CFD, cotée sur le marché libre de la bourse de Paris. Fin mars 2010, la holding achète 10 % du capital du Groupe Richard Flamée.

En 2010, à la suite d'un désaccord entre la holding et la société espagnole CAF concernant la gestion de CFD Bagnères, toujours sur fonds d'un plan de charges important et de garanties insuffisantes pour assurer une pérenité, la holding CFD exerce son option de vente sur les 40 % restants et reçoit de CAF 4,7 millions d'euros, ce qui met fin au partenariat entre CFD Bagnères et sa maison mère par accord signé le 6 décembre 2010. En avril 2011, la holding CFD modifie la composition de ses filiales en achetant l'ensemble des sociétés du groupe belge Flamée.

L'organigramme devient alors :

Année 2012, deux nouvelles acquisitions

Assise sur une grosse trésorerie issue principalement de la vente de CFD Bagnères, la compagnie cherche de la croissance externe. Ainsi en janvier 2012, la Compagnie a pris une participation de 60 % dans la société ROUXEL Informatique spécialisée dans les logiciels de gestion de véhicules et gestion d’ateliers à destination des entreprises de transports routiers. Ses principaux clients sont Veolia, Keolis et RATP[9].

En février 2012, la société Segrif reprend la société Dr Brandt qui fabrique les tensiomètres industriels dont Segrif était l’importateur sur les pays francophones. La société Dr Brandt située à Bochum, en Allemagne, possède un effectif de 25 personnes[10].

Années 2013 à 2016, nouvelles acquisitions

Le groupe CFD continue sa stratégie de développement et de renforcement dans 3 secteurs d'activités:

  • Ferroviaire
  • Logiciels logistique et transport
  • Techniques industrielles

En 2013, la société de logiciels de logistique et gestion d'entrepôt Infflux[11] est intégrée au groupe. En 2014, ASCO Instruments[12] rejoint le groupe, société spécialisée dans l'analyse des gaz et des capteurs spécifiques aux secteurs pétroliers et nucléaires.

En 2015, Microtrans[13], société spécialisée dans les logiciels de transport, est intégrée au groupe CFD. En 2016, l'usine PETROUTILAJ est rachetée par le bureau d'études 3DRD pour former PETROUTILAJ-3DRD. Cette nouvelle entité de CFD permet au groupe d'avoir un bureau d'études, un site de fabrication et de réparation pour le matériel roulant ferroviaire. En 2018, la Compagnie rachète les 40 % restants de la société Rouxel Informatique.

Liste des lignes construites et exploitées

Toutes les lignes sont à voie métrique, excepté celles du réseau de la Manche.

Réseaux concédés

Gare et dépôt de Florac en Lozère.
Viaduc du Vecchio traversé par un X 97050 Soulé et sa remorque sur le Réseau Corse.
Un wagon couvert ex-CFD Vivarais garé au dépôt de Butry.
RĂ©seau(x)Ligne(s)
Réseau d'Indre-et-Loire nord Ligne Rillé Hommes-Fondettes
Ligne Port-Boulet - Chateau-Renault
RĂ©seau d'Indre-et-Loire sud Ligne Esvres-Le Grand-Pressigny
Ligne Ligueil - Écueillé
RĂ©seau du Vivarais-Lozère Ligne La Voulte-sur-RhĂ´ne-Le Cheylard (49 km)
Ligne Le Cheylard - Dunières (Ardèche, Haute-Loire) 109,900 km 1902 Ă  1968
Ligne Tournon - Le Cheylard (Ardèche) 53 km 1891 Ă  1968
Ligne Raucoules - LavoĂ»te-sur-Loire (Haute-Loire) 42,4 km 1890 - 1902 Ă  1952
Ligne Florac Ă  Sainte CĂ©cile d'Andorge, 49 km, de 1909 Ă  1968
RĂ©seau de SaĂ´ne-et-Loire Digoin - Toulon-sur-Arroux-Etang-sur-Arroux
Toulon sur Arroux - Bourbon Lancy
Réseau des Charentes et Deux-Sèvres, lignes d'intérêt Général Ligne Saint-Jean-d'Angély-Saint-Saviol (1896 - 1951)
Ligne Saint-Jean-d'Angély-Marans (1896 - 1951)
Ligne Ferrières-d'Aunis-Épannes (1899 - 1951)
Ligne Burie-Saintes (1915 - 1951)
Ligne AngoulĂŞme - Matha (1896 - 1950)
Ligne Saint-Jean-d'Angély – Cognac (1896 – 1950)
Réseau de l'Yonne, ligne d'intérêt local Ligne Laroche - L'Isle-Angely, 74,9 km (1887-1951) dit le Tacot du Serein[14]
RĂ©seau de Seine-et-Marne Ligne Montereau - Egreville - Souppes - Chateau Landon (1889-1959)(52 km)
Ligne La Ferté-sous-Jouarre - Montmirail (1889-1947) (45 km)
Ligne Lagny-Mortcerf (1872-1933) (40 km)
RĂ©seau de la Manche construit Ă  voie normale Ligne Valogne - Barfleur (34 km)
Ligne St-Martin-d'Audouville - Montebourg (8 km)


Autorail AMG 800 - CFD Bagnères en gare d'Ajaccio le 15 juillet 2009.

Réseaux non concédés initialement à la compagnie CFD

Lignes devenues touristiques

Réseaux en activité

Les rĂ©seaux actuellement en activitĂ© sont ceux de l'Avallonnais (Avallon-Autun)[15], long de 132 km, exploitĂ© par la SNCF, les Chemins de fer de la Corse (de 1888 Ă  1935), 232 km de voie mĂ©trique en service et propriĂ©tĂ© de la CollectivitĂ© territoriale de Corse.

Matériel ferroviaire

X 74500 de la ligne Blanc-Argent
La BB 405 des Chemins de fer de la Corse, construite par CFD
Chemin de ferMatériel utilisé
Chemin de fer du Blanc-Argent X 74500 : 5 exemplaires mis en service en 2002, numérotés de X 74501 à X 74505
Chemins de fer de Corse X 2000 : 5 exemplaires livrés entre 1975 et 1976 numérotés X 2001 à X 2005 (X 1201 à X 1206 à la mise en service) X 2001,X 2002,X 2005, Vendus et transférés aux Chemins de Fer du Vivarais en janvier 2016
X 5000 : 2 exemplaires livrés entre 1981 et 1982 numérotés de X 5001 à X 5002. Vendus et transférés au chemin de fer du Vivarais en janvier 2016
AMG 800 : 12 exemplaires livrés entre 2007 et 2009[16]
Chemins de fer de Provence X 300 : 6 autorail mis en service en 1972 et 1977 numérotés X 301 à X 306 depuis 1984 (SY-01 à SY-06 à la mise en service)
AMP 800 : 4 exemplaires commandés en 2006[16]
SNCFT (Tunisie) AMT 800 : 10 exemplaires commandés en 2005[16]
Autres véhicules
RATP 14 locomotives livrées en 2005[16]
Eusko Tren (Espagne) 12 locomotives bimode commandées en 2006[16]
VĂ©hicule de maintenance rail-route
Métro d'Oslo (Norvège)[16] et Renfe (Espagne)[16]
Funiculaire
Funiculaires de Laon (Poma 2000)[17], Arcs[17], Thonon-les-Bains[17], Tignes[17] et Penly[17]
  • Locomotive articulĂ©e no 63 du rĂ©seau du Vivarais
    Locomotive articulée no 63 du réseau du Vivarais
  • Locomotive articulĂ©e no 403 du chemin de fer du Vivarais.
    Locomotive articulée no 403 du chemin de fer du Vivarais.
  • Autorail De Dion-Bouton no 204 et sa remorque Ă  bagages, du rĂ©seau du Vivarais.
    Autorail De Dion-Bouton no 204 et sa remorque à bagages, du réseau du Vivarais.
  • Autorail De Dion-Bouton no 201 en cours de retournement en gare du Rouve-Jalcreste
    Autorail De Dion-Bouton no 201 en cours de retournement en gare du Rouve-Jalcreste
  • Autorail Billard A 150 D2 du rĂ©seau du Vivarais.
    Autorail Billard A 150 D2 du réseau du Vivarais.
  • Autorail Billard A 210D du rĂ©seau de la Corse
    Autorail Billard A 210D du réseau de la Corse

Logos

  • De 1881 Ă  1960
    De 1881 Ă  1960
  • De 1960 Ă  2020
    De 1960 Ă  2020
  • Depuis 2020
    Depuis 2020

Notes et références

  1. Pressearchiv 20. Jahrhundert, (organisation), consulté le
  2. Pressearchiv 20. Jahrhundert, (organisation), consulté le
  3. Système national d'identification et du répertoire des entreprises et de leurs établissements, (base de données)
  4. « News », sur Compagnie de chemins de fer départementaux (consulté le )
  5. https:
  6. « Annales Des Mines: Mémoires (voir page 328) » (consulté le )
  7. Matériel ferroviaire proposé par la CFD sur le site www.cfd.fr
  8. Rapport annuel CFD de 2008
  9. « ROUXEL INFORMATIQUE » (consulté le )
  10. (en) « Welcome to the Homepage of Dr. Brandt GmbH » (consulté le )
  11. « INFFLUX » (consulté le )
  12. « ASCO Instruments » (consulté le )
  13. « Microtrans » (consulté le )
  14. Connaissance du Rail N°320-321-Les secondaires de l'Yonne
  15. « Site des CFD » (consulté le )
  16. Machines fabriquées par la CFD sur le site www.cfd.fr
  17. Liste des funiculaires construits par la CFD sur le site www.cfd.fr

Annexes

Bibliographie

  • Henri Domengie, « Manche », dans Les petits trains de jadis : Ouest de la France, Breil-sur-Roya, Les Ă©ditions du Cabri, (ISBN 2-903310-87-4), p. 127-147.
  • Michel Harouy, Le Val de Saire au temps du Tue-Vâques, Le Coudray-Macouard, Cheminements, , 219 p. (ISBN 2-84478-266-3, lire en ligne).

Article connexe

Liens externes

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