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RodĂšs

RodĂšs [ʁodɛs] est une commune française, situĂ©e dans le centre du dĂ©partement des PyrĂ©nĂ©es-Orientales en rĂ©gion Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le pays de Conflent, correspondant Ă  l'ensemble des vallĂ©es pyrĂ©nĂ©ennes qui « confluent » avec le lit creusĂ© par la TĂȘt entre Mont-Louis et RodĂšs.

RodĂšs
RodĂšs
Blason de RodĂšs
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Occitanie
Département Pyrénées-Orientales
Arrondissement Prades
Intercommunalité Communauté de communes de Roussillon Conflent
Maire
Mandat
Marc Bianchini
2020-2026
Code postal 66320
Code commune 66165
DĂ©mographie
Gentilé Rodésiens
Population
municipale
636 hab. (2020 en stagnation par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 35 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 42° 39â€Č 29″ nord, 2° 33â€Č 44″ est
Altitude Min. 172 m
Max. 771 m
Superficie 18,11 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Perpignan
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton du Canigou
LĂ©gislatives TroisiĂšme circonscription
Localisation
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RodĂšs
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RodĂšs
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RodĂšs
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RodĂšs

    ExposĂ©e Ă  un climat mĂ©diterranĂ©en, elle est drainĂ©e par la TĂȘt, la riviĂšre de Rigarda, la riviĂšre des CrozĂšs, la riviĂšre de TarĂ©rach, le ruisseau de BellĂ gre. La commune possĂšde un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (les « fenouillĂšdes » et les « sites Ă  chiroptĂšres des PyrĂ©nĂ©es-Orientales ») et quatre zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique.

    RodĂšs est une commune rurale qui compte 636 habitants en 2020, aprĂšs avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Perpignan. Ses habitants sont appelĂ©s les RodĂ©siens ou RodĂ©siennes.

    GĂ©ographie

    Village de RodĂšs
    Vue générale du village de RodÚs.

    Localisation

    La commune de RodÚs se trouve dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie[I 1].

    Elle se situe Ă  28 km Ă  vol d'oiseau de Perpignan[1], prĂ©fecture du dĂ©partement, Ă  12 km de Prades[2], sous-prĂ©fecture, et Ă  22 km d'AmĂ©lie-les-Bains-Palalda[3], bureau centralisateur du canton du Canigou dont dĂ©pend la commune depuis 2015 pour les Ă©lections dĂ©partementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie d'Ille-sur-TĂȘt[I 1].

    Les communes les plus proches[Note 1] sont[4] : BouleternĂšre (2,2 km), Vinça (3,0 km), Rigarda (4,3 km), Montalba-le-ChĂąteau (4,3 km), Ille-sur-TĂȘt (5,0 km), Saint-Michel-de-Llotes (5,1 km), Joch (5,3 km), Finestret (6,2 km).

    Sur le plan historique et culturel, RodĂšs fait partie de la rĂ©gion de Conflent, hĂ©ritiĂšre de l'ancien comtĂ© de Conflent et de la viguerie de Conflent. Ce pays correspond Ă  l'ensemble des vallĂ©es pyrĂ©nĂ©ennes qui « confluent » avec le lit creusĂ© par la TĂȘt entre Mont-Louis, porte de la Cerdagne, et RodĂšs, aux abords de la plaine du Roussillon[5].

    Situation de la commune.

    GĂ©ologie et relief

    La superficie de la commune est de 1 811 hectares. L'altitude varie entre 172 et 771 mĂštres[7].

    La commune est classée en zone de sismicité 3, correspondant à une sismicité modérée[8].

    RodÚs village et ses formations géologiques[9] - [10]. Granite hercynien (c300 Ma)[11] à gauche (vers le nord); sables, graviers et galets pliocÚnes (c5 Ma)[12] à droite. (Les dépÎts du PliocÚne affleurent également prÚs de Vinça.) Terrasses fluviales quaternaires au premier plan.

    Hydrographie

    La TĂȘt traverse la commune en son milieu, en provenance Ă  l'ouest du lac de Vinça et poursuivant son cours en direction de l'est vers Ille-sur-TĂȘt[6].

    RĂ©seau Natura 2000

    Sites Natura 2000 sur le territoire communal.

    Le rĂ©seau Natura 2000 est un rĂ©seau Ă©cologique europĂ©en de sites naturels d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique Ă©laborĂ© Ă  partir des directives habitats et oiseaux, constituĂ© de zones spĂ©ciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spĂ©ciale (ZPS)[Note 2]. Deux sites Natura 2000 ont Ă©tĂ© dĂ©finis sur la commune au titre de la directive habitats[14] :

    • les « fenouillĂšdes », d'une superficie de 479 ha, un site qui renferme des mares temporaires dont l'Ă©tat de conservation est encore excellent[15] ;
    • les « sites Ă  chiroptĂšres des PyrĂ©nĂ©es-Orientales », d'une superficie de 2 437 ha, abritent d'importantes colonies d'espĂšces de chauves-souris d'intĂ©rĂȘt communautaire[16] ;

    Zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique

    L’inventaire des zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de rĂ©aliser une couverture des zones les plus intĂ©ressantes sur le plan Ă©cologique, essentiellement dans la perspective d’amĂ©liorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux diffĂ©rents dĂ©cideurs un outil d’aide Ă  la prise en compte de l’environnement dans l’amĂ©nagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 3] sont recensĂ©es sur la commune[17] : le « plateau de RodĂšs et de Montalba » (2 677 ha), couvrant 5 communes du dĂ©partement[18] et la « vallĂ©e de la TĂȘt de Vinça Ă  Perpignan » (554 ha), couvrant 10 communes du dĂ©partement[19] et deux ZNIEFF de type 2[Note 4] - [17] :

    • le « massif des Aspres » (28 819 ha), couvrant 37 communes du dĂ©partement[20] ;
    • le « massif du FenouillĂšdes » (34 157 ha), couvrant 40 communes dont une dans l'Aude et 39 dans les PyrĂ©nĂ©es-Orientales[21].
    • Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 Ă  RodĂšs.
    • Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
      Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
    • Carte des ZNIEFF de type 2 sur la commune.
      Carte des ZNIEFF de type 2 sur la commune.

    Urbanisme

    Typologie

    RodÚs est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [22] - [I 2] - [23].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Perpignan, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 200 000 Ă  moins de 700 000 habitants[I 3] - [I 4].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des forĂȘts et milieux semi-naturels (74 % en 2018), une proportion sensiblement Ă©quivalente Ă  celle de 1990 (75,4 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : milieux Ă  vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (54,7 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (20,4 %), forĂȘts (19,3 %), cultures permanentes (3,1 %), zones urbanisĂ©es (2,3 %), eaux continentales[Note 7] (0,3 %)[24].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[Carte 1].

    Voies de communication et transports

    La commune est traversĂ©e en son milieu par la route nationale N116, en provenance Ă  l'est d'Ille-sur-TĂȘt et se poursuivant Ă  l'ouest en direction de Vinça[6].

    Les lignes 513 (RodĂšs - Ille-sur-TĂȘt) et 520 (Prades - Gare de Perpignan) du rĂ©seau rĂ©gional liO assurent la desserte de la commune.

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de RodĂšs est vulnĂ©rable Ă  diffĂ©rents alĂ©as naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), feux de forĂȘts, mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© modĂ©rĂ©e). Il est Ă©galement exposĂ© Ă  deux risques technologiques, le transport de matiĂšres dangereuses et la rupture d'un barrage, et Ă  un risque particulier, le risque radon[25] - [26].

    Risques naturels

    Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’ĂȘtre affectĂ©es par le risque d’inondation par crue torrentielle de cours d'eau du bassin de la TĂȘt[27].

    Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles, soit des glissements de terrains, soit des chutes de blocs, soit des effondrements liés à des cavités souterraines[28]. Une cartographie nationale de l'aléa retrait-gonflement des argiles permet de connaßtre les sols argileux ou marneux susceptibles vis-à-vis de ce phénomÚne[29]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[30].

    • Carte des zones inondables.
      Carte des zones inondables.
    • Carte des zones d'alĂ©a retrait-gonflement des argiles.
      Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des argiles.

    Risques technologiques

    Le risque de transport de matiĂšres dangereuses sur la commune est liĂ© Ă  sa traversĂ©e par une route Ă  fort trafic. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bĂąti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matĂ©riau transportĂ©. Des dispositions d’urbanisme peuvent ĂȘtre prĂ©conisĂ©es en consĂ©quence[31].

    Sur le dĂ©partement des PyrĂ©nĂ©es-Orientales, on dĂ©nombre sept grands barrages susceptibles d’occasionner des dĂ©gĂąts en cas de rupture. La commune fait partie des 66 communes susceptibles d’ĂȘtre touchĂ©es par l’onde de submersion consĂ©cutive Ă  la rupture d’un de ces barrages, les barrages de Vinça ou des Bouillouses sur la TĂȘt[32].

    Risque particulier

    Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulĂ© dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du dĂ©partement sont concernĂ©es par le risque radon Ă  un niveau plus ou moins Ă©levĂ©. Selon la classification de 2018, la commune de RodĂšs est classĂ©e en zone 3, Ă  savoir zone Ă  potentiel radon significatif[33].

    Toponymie

    Joan Coromines explique que RodĂ©s (comme Ă©crit dans son ouvrage) coĂŻncide avec le toponyme occitan RodĂ©s (graphiĂ© Rodez en français), et que tous deux dĂ©rivent d'un locatif, au pluriel : Rutenis, d'origine latine ou d'une forme de gĂ©nitif selon le tĂ©moignage de 1068-95 Castellum Rodenis. Il apparaĂźt sans -n en 1152, Redes, puis tourne dans les annĂ©es 1153, 1213, 1225, et 1346, et avec correction Roders en 1354[34].

    Histoire

    L'origine du village RodĂ©s est liĂ©e Ă  la prĂ©sence du chĂąteau qui le surplombe, dans lequel il se forme, d'abord autour de la fortification, puis plus tard descendant et s'Ă©tendant vers la plaine. Le chĂąteau est mentionnĂ© (Castello Rodenis) dĂšs 1068, dans un acte d'hommage au comte Guillaume Raymond de Cerdagne au moment de l'accession au comtĂ©. En 1095, le mĂȘme comte laisse dans son testament le Castellum Rodenis Ă  son hĂ©ritier et successeur, Guillaume JordĂ , et en 1109 le serment fĂ©odal est signĂ© par ce chĂąteau appartenant au seigneur Pierre-Bernard de Domanova au comte Bernard-Guillaume, frĂšre et successeur de Guillaume-JordĂ .

    Cerdana de RodĂ©s, petite-fille de Pierre-Bernard de Domanova, apporte ce chĂąteau en dot Ă  son mariage avec Guillaume de Canet. En 1225, NunĂł Sanç confirme ce chĂąteau Ă  Raymond de Canet, fils de Cerdane. En 1321, le roi Sanche autorisa Tumberge de Canet, veuve de Ponç de Guardia, et son fils Guillaume, petit-fils de Raymond de Canet, Ă  construire un moulin sur le rec royal qui traversait les territoires de Ropidera et RodĂšs. À la suite de la crĂ©ation de la vicomtĂ© de Canet, ce chĂąteau est administrĂ© par des chĂątelains au titre de bailli. En 1359, le roi Pierre le CĂ©rĂ©monieux nomme le chĂątelain de RodĂ©s Raymond de PerellĂłs, et en 1370 il lui est reconnu comme possession Ă  perpĂ©tuitĂ©.

    À la mort de Raymond de PerellĂłs, hĂ©rite de la chĂątellenie et de la seigneurie de Joch non pas Elionor de PerellĂłs, sa fille, mais le roi Jean Ier, afin d'Ă©viter que la chĂątellenie ne soit entre les mains d'une femme. Il l'acheta et la revendit Ă  un autre Raymond de PerellĂłs, cousin d'ÉlĂ©onore. Ce Ramon de PerellĂłs, premier vicomte de PerellĂłs et second vicomte de Rueda, est l'auteur du roman mĂ©diĂ©val d'aventures Voyage au Purgatoire.

    La chĂątellenie de RodĂšs a appartenu aux PerellĂłs jusqu'au milieu du XVIe siĂšcle. Ce chĂąteau, initialement situĂ© Ă  la frontiĂšre des FenouillĂšdes et du Roussillon, a connu une grande importance tout au long du Moyen Âge, mais Ă  partir du XVe siĂšcle, elle a commencĂ© Ă  diminuer, voire Ă  disparaĂźtre complĂštement, avec son importance stratĂ©gique, et, en mĂȘme temps, la chĂątellenie est passĂ©e aux mains de bourgeois, comme Antoni Viader, de Villefranche-de-Conflent (1455).

    En 1502,le chùtelain de RodÚs est le gendre de l'ancien chùtelain, Francesc Andreu, et en 1543 c'est Galceran de Vilardell qui prend le poste. Cette année-là, François de Perapertusa, baron de Joch, achÚte les seigneuries de RodÚs et de Ropidera, et ses descendants les conservent jusqu'à la Révolution française. Le 10 décembre 1652, lors de la guerre franco-espagnole, les troupes françaises attaquent le chùteau, et le chùtelain de la ville s'y distingue pour sa défense.

    Politique et administration

    Canton

    En 1793, la commune voisine de BouleternÚre est incluse dans le canton d'Ille au sein du district de Prades. Elle rejoint le canton de Vinça en 1801, qu'elle ne quitte plus par la suite[35] - [7]

    À compter des Ă©lections dĂ©partementales de 2015, la commune de RodĂšs rejoint le nouveau canton du Canigou.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    1790 1793 Joseph Cornet
    1793 1793 Michel Roger
    1793 1806 Joseph Cornet
    1806 1813 François Puell
    1813 1820 François Molins
    1820 1829 CĂŽme Decandy
    1829 1831 Isidore Bollo
    1831 1831 Bonaventure Roger
    1831 1848 Joseph Cornet
    1848 1849 Joseph Tixeire
    1849 1852 François Glory
    1852 1854 Etienne Domenech
    1854 1859 François Glory
    1859 1870 Joseph Cornet de Bosch
    1870 1872 Sylvestre Saleta
    1872 1874 Bonaventure Molins
    1874 1878 Isidore Tixeire
    1878 1879 Michel Roger
    1879 1884 Jules Tixeire
    1884 1908 Jacques Catala
    1908 1914 Bonaventure Glory
    1914 1919 Julien Garrigue
    1919 1925 Joseph-Jean Cornet
    1925 1935 Michel Puig
    1935 1941 Gustave Rouit
    1942 1944 Antoine Andrieu
    1944 1951 Jean Sarda
    1951 1953 Jean Casteil
    1953 1959 Martin Christau
    1959 1965 Albert Gaspard
    1965 1972 François Glory
    1972 1989 Robert Jacquemin
    1989 2008 Georges Adroguer
    2008 (décÚs)[36] Marie-Christine Grau[37]
    2019 En cours

    Population et société

    DĂ©mographie ancienne

    La population est exprimée en nombre de feux (f) ou d'habitants (H).

    Évolution de la population
    1355 1359 1365 1378 1470 1515 1553 1709 1720
    55 f60 f55 f29 f27 f28 f22 f55 f61 f
    1767 1774 1789 - - - - - -
    495 H107 f112 f------
    (Sources : Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN 2-222-03821-9))

    Notes :

    • 1359 : dont 2 f pour Croses et 8 f pour Ropidera ;
    • 1378 : dont 1 f pour Ropidera ;
    • 1515 : dont 1 f pour Ropidera ;
    • 1553 : dont 2 f pour Ropidera.

    DĂ©mographie contemporaine

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2007[39].

    En 2020, la commune comptait 636 habitants[Note 8], en stagnation par rapport à 2014 (Pyrénées-Orientales : +3,52 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    494535560683739752731712683
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    699640630619588551502429402
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    404403322403517452418354373
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    393401340347407509586597626
    2017 2020 - - - - - - -
    619636-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[7] puis Insee Ă  partir de 2006[40].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Évolution du rang de la commune
    selon la population municipale des années : 1968[41] 1975[41] 1982[41] 1990[41] 1999[41] 2006[42] 2009[43] 2013[44]
    Rang de la commune dans le département 95 109 103 107 106 102 102 103
    Nombre de communes du département 232 217 220 225 226 226 226 226

    Enseignement

    RodĂšs n'a qu'une seule Ă©cole, qui comprend Ă  la fois le niveau maternelle et le niveau primaire. Elle est situĂ©e Ă  cĂŽtĂ© de la Poste et de la mairie, aux pieds du village, dans la zone oĂč s'est Ă©largir son noyau urbain. Les enfants de RodĂšs, une fois les Ă©tudes terminĂ©es dans le village, peuvent continuer dans les collĂšges d'Ille-sur-TĂȘt, de Prades, d'Estagel, de Thuir ou de Saint-Paul-de-Fenouillet, puis dans les lycĂ©es de Prades ou CĂ©ret[45].

    Manifestations culturelles et festivités

    Économie

    Revenus

    En 2018, la commune compte 271 mĂ©nages fiscaux[Note 9], regroupant 630 personnes. La mĂ©diane du revenu disponible par unitĂ© de consommation est de 20 410 â‚Ź[I 5] (19 350 â‚Ź dans le dĂ©partement[I 6]).

    Emploi

    Taux de chĂŽmage
    200820132018
    Commune[I 7]8,5 %12,1 %10,6 %
    DĂ©partement[I 8]10,3 %12,9 %13,3 %
    France entiĂšre[I 9]8,3 %10 %10 %

    En 2018, la population ĂągĂ©e de 15 Ă  64 ans s'Ă©lĂšve Ă  378 personnes, parmi lesquelles on compte 72,3 % d'actifs (61,6 % ayant un emploi et 10,6 % de chĂŽmeurs) et 27,7 % d'inactifs[Note 10] - [I 7]. Depuis 2008, le taux de chĂŽmage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est infĂ©rieur Ă  celui du dĂ©partement, mais supĂ©rieur Ă  celui de la France.

    La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Perpignan, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pĂŽle[Carte 2] - [I 10]. Elle compte 90 emplois en 2018, contre 99 en 2013 et 84 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi rĂ©sidant dans la commune est de 235, soit un indicateur de concentration d'emploi de 38,2 % et un taux d'activitĂ© parmi les 15 ans ou plus de 53,8 %[I 11].

    Sur ces 235 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 46 travaillent dans la commune, soit 20 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 88 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 3,4 % les transports en commun, 5,1 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,4 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].

    Secteurs d'activités

    53 établissements[Note 11] sont implantés à RodÚs au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 12] - [I 14].

    Secteur d'activitéCommuneDépartement
    Nombre % %
    Ensemble53
    Industrie manufacturiĂšre,
    industries extractives et autres
    611,3 %(8,7 %)
    Construction1630,2 %(14,3 %)
    Commerce de gros et de détail,
    transports, hébergement et restauration
    1120,8 %(30,5 %)
    Activités immobiliÚres23,8 %(6,2 %)
    Activités spécialisées, scientifiques et techniques
    et activités de services administratifs et de soutien
    611,3 %(13 %)
    Administration publique, enseignement,
    santé humaine et action sociale
    917 %(13,9 %)
    Autres activités de services35,7 %(8,5 %)

    Le secteur de la construction est prĂ©pondĂ©rant sur la commune puisqu'il reprĂ©sente 30,2 % du nombre total d'Ă©tablissements de la commune (16 sur les 53 entreprises implantĂ©es Ă  RodĂšs), contre 14,3 % au niveau dĂ©partemental[I 15].

    Entreprises et commerces

    Les quatre entreprises ayant leur siÚge social sur le territoire communal qui génÚrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[47] :

    • Entreprise Bonnefoy & Valls, construction de maisons individuelles (264 k€)
    • 3 L., restauration traditionnelle (91 k€)
    • Duchan, blanchisserie-teinturerie de dĂ©tail (31 k€)
    • Tisane Mikaeo, production d'Ă©lectricitĂ© (16 k€)
    Village de RodĂšs
    L'ancienne carriĂšre de granite.

    L'importante carriĂšre de granite de RodĂšs a Ă©tĂ© exploitĂ©e jusque dans les annĂ©es 1930. De par sa situation, elle constituait une des exploitations de ce minĂ©ral les plus proches de Perpignan. Le gisement fournissait essentiellement des pavĂ©s et des bordures de trottoir expĂ©diĂ©s non seulement dans tout le dĂ©partement, mais aussi vers d'autres centres urbains, tels que Toulouse, Marseille ou mĂȘme Paris[48].

    Agriculture

    1988200020102020
    Exploitations4414125
    SAU[Note 13] (ha)95568057

    La commune est dans le Conflent, une petite région agricole occupant le centre-ouest du département des Pyrénées-Orientales[49]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 14] sur la commune est la culture de fruits ou d'autres cultures permanentes[Carte 3]. Cinq exploitations agricoles ayant leur siÚge dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 15] (44 en 1988). La superficie agricole utilisée est de 57 ha[51] - [Carte 4] - [Carte 5].

    Culture locale et patrimoine

    Monuments et lieux touristiques

    HĂ©raldique

    Blason de RodĂšs Blason
    De gueules au chĂąteau de sable, ouvert et ajourĂ© du champ, hersĂ© d'or et Ă  la roue du mĂȘme brochant en pointe.
    DĂ©tails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Olivier Passarius (dir.), Aymat Catafau (dir.), Michel Martzluff (dir.) et al., ArchĂ©ologie d'une montagne brĂ»lĂ©e, Canet, Trabucaire, , 504 p. (ISBN 978-2849741016)
    • (en) Peter McPhee, « On Rural Politics in Nineteenth-Century France : The Example of RodĂšs, 1789-1851 », Comparative Studies in Society and History, vol. 23, no 2,‎ , p. 248-277

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
    2. Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent Ă  maintenir dans un Ă©tat de conservation favorable les types d'habitats et d'espĂšces concernĂ©s, par le biais de mesures rĂ©glementaires, administratives ou contractuelles[13].
    3. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en gĂ©nĂ©ral limitĂ©e, caractĂ©risĂ©s par la prĂ©sence d’espĂšces, d’association d’espĂšces ou de milieux rares, remarquables, ou caractĂ©ristiques du milieu du patrimoine naturel rĂ©gional ou national.
    4. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    9. Un mĂ©nage fiscal est constituĂ© par le regroupement des foyers fiscaux rĂ©pertoriĂ©s dans un mĂȘme logement. Son existence, une annĂ©e donnĂ©e, tient au fait que coĂŻncident au moins une dĂ©claration indĂ©pendante de revenus et l’occupation d’un logement connu Ă  la taxe d’habitation.
    10. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élÚves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
    11. L'Ă©tablissement, au sens de l’Insee, est une unitĂ© de production gĂ©ographiquement individualisĂ©e, mais juridiquement dĂ©pendante de l'unitĂ© lĂ©gale. Il produit des biens ou des services.
    12. Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
    13. Les donnĂ©es relatives Ă  la surface agricole utilisĂ©e (SAU) sont localisĂ©es Ă  la commune oĂč se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc ĂȘtre interprĂ©tĂ©s avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activitĂ© sur plusieurs communes, ou plusieurs dĂ©partements voire plusieurs rĂ©gions.
    14. L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
    15. Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[50].
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă  droite ou Ă  gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă  gauche de l'Ă©cran.
    2. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
    3. « Recensement agricole 2020 - Carte de la spécialisation de la production agricole par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée (SAU) moyenne par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Recensement agricole 2020 - Carte de la surface agricole utilisée (SAU) par commune et de la SAU moyenne », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).

    Site de l'Insee

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    2. « Commune rurale - définition » (consulté le ).
    3. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Perpignan » (consulté le ).
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    5. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 à RodÚs » (consulté le ).
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    7. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 à RodÚs » (consulté le ).
    8. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans les Pyrénées-Orientales » (consulté le ).
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    11. « Emp T5 - Emploi et activité en 2018 à RodÚs » (consulté le ).
    12. « ACT T4 - Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la commune en 2018 » (consulté le ).
    13. « ACT G2 - Part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2018 » (consulté le ).
    14. « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 à RodÚs » (consulté le ).
    15. « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 dans les Pyrénées-Orientales » (consulté le ).

    Autres sources

    1. Stephan Georg, « Distance entre RodÚs et Perpignan », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    2. Stephan Georg, « Distance entre RodÚs et Prades », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    3. Stephan Georg, « Distance entre RodÚs et Amélie-les-Bains-Palalda », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
    4. « Communes les plus proches de RodÚs », sur www.villorama.com (consulté le ).
    5. Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France - Sud, Paris, Fayard, (ISBN 2-213-59961-0), p. 194-195.
    6. Carte IGN sous GĂ©oportail
    7. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
    8. « Plan séisme » (consulté le ).
    9. Genna A. (2009) Carte géologique harmonisée du département des Pyrénées-Orientales. Notice technique, Rapport final, BRGM/RP-57032-FR, en particulier pages 417-8. http://infoterre.brgm.fr/rapports/RP-57032-FR.pdf.
    10. « Carte géologique » sur Géoportail.
    11. Notice explicative de la feuille Prades (1095) Ă  1/50 000, BRGM Éditions, OrlĂ©ans, 1998, page 58, sur ficheinfoterre.brgm.fr, consultĂ© le 07 janvier 2022.
    12. Notice explicative de la feuille CĂ©ret (1096) Ă  1/50 000, BRGM Éditions, OrlĂ©ans, 2015, pages 57 & 62, sur ficheinfoterre.brgm.fr, 07 janvier 2022.
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    14. « Liste des zones Natura 2000 de la commune de RodÚs », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
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    51. « Fiche de recensement agricole - Exploitations ayant leur siÚge dans la commune de RodÚs - Données générales », sur recensement-agricole.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
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