Villefranche-de-Conflent
Villefranche-de-Conflent (Vilafranca de Conflent en catalan) est une commune française située dans le centre du département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le pays de Conflent, correspondant à l'ensemble des vallées pyrénéennes qui « confluent » avec le lit creusé par la Têt entre Mont-Louis et Rodès.
Villefranche-de-Conflent Vilafranca de Conflent | |||||
Vue de Villefranche | |||||
Blason |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
RĂ©gion | Occitanie | ||||
Département | Pyrénées-Orientales | ||||
Arrondissement | Prades | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Conflent-Canigó | ||||
Maire Mandat |
Patrick Lecroq 2020-2026 |
||||
Code postal | 66500 | ||||
Code commune | 66223 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Villefranchois(e) | ||||
Population municipale |
209 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 47 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 42° 35′ 17″ nord, 2° 22′ 07″ est | ||||
Altitude | Min. 390 m Max. 1 395 m |
||||
Superficie | 4,46 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Prades (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton des Pyrénées catalanes | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Orientales
GĂ©olocalisation sur la carte : Occitanie
| |||||
Liens | |||||
Site web | Site officiel | ||||
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Têt, la Cady et par un autre cours d'eau. Incluse dans le parc naturel régional des Pyrénées catalanes, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (le « massif du Madres-Coronat » et le « massif de Madres-Coronat ») et trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Villefranche-de-Conflent est une commune rurale qui compte 209 habitants en 2020, après avoir connu un pic de population de 889 habitants en 1856. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Prades. Ses habitants sont appelés les Villefranchois ou Villefranchoises.
Ses habitants sont les Villefranchois et les Villefranchoises.
GĂ©ographie
Localisation
La commune de Villefranche-de-Conflent se trouve dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie[I 1].
Elle se situe à 45 km à vol d'oiseau de Perpignan[1], préfecture du département, et à 6 km de Prades[2], sous-préfecture.
Les communes les plus proches[Note 1] sont[3] : Corneilla-de-Conflent (2,5 km), Fuilla (2,8 km), Conat (3,0 km), Ria-Sirach (3,5 km), Serdinya (4,3 km), Fillols (4,5 km), Vernet-les-Bains (4,6 km), Codalet (4,8 km).
Sur le plan historique et culturel, Villefranche-de-Conflent fait partie de la région de Conflent, héritière de l'ancien comté de Conflent et de la viguerie de Conflent. Ce pays correspond à l'ensemble des vallées pyrénéennes qui « confluent » avec le lit creusé par la Têt entre Mont-Louis, porte de la Cerdagne, et Rodès, aux abords de la plaine du Roussillon[4].
GĂ©ologie et relief
Villefranche-de-Conflent a une superficie de 446 hectares. Son altitude varie de 390 à 1 395 mètres[6]. La commune est classée en zone de sismicité 3, correspondant à une sismicité modérée[7].
Espaces protégés
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[8] - [9].
Un espace protégé est présent sur la commune : le parc naturel régional des Pyrénées catalanes, créé en 2004 et d'une superficie de 139 062 ha, qui s'étend sur 66 communes du département. Ce territoire s'étage des fonds maraîchers et fruitiers des vallées de basse altitude aux plus hauts sommets des Pyrénées-Orientales en passant par les grands massifs de garrigue et de forêt méditerranéenne[10] - [11].
RĂ©seau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 2]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats[13].
- le « massif de Madres-Coronat », d'une superficie de 21 363 ha, offre une multitude de faciès de végétation avec aussi bien des garrigues supra-méditerranéennes, des pinèdes à Pin sylvestre ou à Pin à crochet, que des hêtraies pures ou des hêtraies-sapinières, des landes à Genêt purgatif ou à Rhododendron, ou encore des pelouses alpines[14] et au titre de la directive oiseaux[13]
- le « massif du Madres-Coronat », d'une superficie de 21 396 ha, présente un fort intérêt écologique pour 17 espèces inscrites à l'annexe I de la directive oiseaux, dont le Gypaète barbu[15].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 3] sont recensées sur la commune[16] : le « plateau de Belloc et Pla des Horts » (494 ha), couvrant 3 communes du département[17] et les « Roc Campagna et Fort Libéria » (414 ha), couvrant 3 communes du département[18] et une ZNIEFF de type 2[Note 4] - [16] : le « versant sud du massif du Madres » (27 267 ha), couvrant 27 communes du département[19].
- Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
- Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Toponymie
En catalan, le nom de la commune est Vilafranca de Conflent[20].
Le nom ancien de la commune en français est Villefranche. Le nouveau nom de Villefranche-de-Conflent est adopté le [6] - [21].
Urbanisme
Typologie
Villefranche-de-Conflent est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [22] - [I 2] - [23].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Prades, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 3] - [I 4].
La cité construite en marbre rose (dit de Villefranche car extrait de carrières des environs) est toujours entourée par son enceinte fortifiée, d'origine médiévale et grandement remaniée au fil des siècles, notamment au XVIIe siècle par Vauban, qui fait bâtir le fort Libéria qui domine toujours la ville. Ses rues ont conservé leur caractère médiéval, avec de nombreux bâtiments remontant à cette période.
Le village est classé parmi les plus beaux de France.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (95,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (64,8 %), forêts (30,7 %), zones urbanisées (2,3 %), zones agricoles hétérogènes (2,1 %)[24].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Voies de communication et transports
La ville est desservie par la route nationale 116, qui la relie Ă Prades et Perpignan Ă l'est et Ă la Cerdagne et Andorre Ă l'ouest.
C'est à la gare de Villefranche - Vernet-les-Bains (en fait sur la commune de Fuilla) que s'effectue le changement entre la ligne à voie normale venant de Perpignan et la voie métrique du Train Jaune (ligne de Cerdagne). La ville est donc reliée par un service de TER (Train Express Régional) à la Cerdagne et à la plaine littorale.
Les lignes 521 (Casteil - Gare de Perpignan), 525 (Py - Prades) et 560 (Porté-Puymorens - Gare de Perpignan) assurent la desserte de la commune.
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Villefranche-de-Conflent est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage, et à un risque particulier, le risque radon[25] - [26].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par crue torrentielle de cours d'eau du bassin de la Têt[27].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des glissements de terrains, soit des chutes de blocs, soit des effondrements liés à des cavités souterraines[28]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[29]
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[30].
Sur le département des Pyrénées-Orientales, on dénombre sept grands barrages susceptibles d’occasionner des dégâts en cas de rupture. La commune fait partie des 66 communes susceptibles d’être touchées par l’onde de submersion consécutive à la rupture d’un de ces barrages, le Barrage des Bouillouses sur la Têt, un ouvrage de 17,5 m de hauteur construit en 1910[31].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Villefranche-de-Conflent est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[32].
Histoire
La capitale du Conflent
Villefranche est fondée par une charte octroyée par le comte de Cerdagne Guillem Ramon le [33] (ou 1090[34] ou 1092[35] selon les sources). Le comte avait alors sa résidence à Corneilla-de-Conflent et voulait faire de Villefranche sa nouvelle capitale. Le site est d'ailleurs particulièrement bien choisi : au fond du défilé de la Têt, à la confluence de celle-ci avec le Cady, la ville contrôle alors l'accès aux terres principales du Conflent[35]. La ville devient effectivement la capitale du Conflent (et siège d'une viguerie) au plus tard en 1126. Elle le reste jusqu'au XVIIIe siècle[36].
En septembre 1263, le roi d'Aragon Jacques Ier ordonne la construction de trois ponts sur la Têt. Ces trois constructions furent sévèrement endommagées, voire détruites, par la terrible inondation de 1421, et seul le pont Saint-Pierre fut rétabli[37].
Au cours des XIIIe siècle, XIVe siècle et XVe siècles les fortifications de la ville sont sans cesse remaniées et complétées. L'ensemble est reconstruit au XIVe siècle d'après de nouveaux plans, comme l'atteste un texte de 1411 rapportant cette reconstruction[38] - [39].
La forteresse Vauban
La ville est assiégée et prise par les Français en 1654 ; les fortifications sont alors démantelées pour qu’elles ne puissent pas servir aux Espagnols. La construction de nouvelles fortifications est entreprise à partir des plans de Vauban en 1669, qui visite le chantier dix ans plus tard[40]. Le Fort Libéria est alors construit à flanc de montagne, dominant la ville au nord. Les travaux se poursuivent pendant tout le XVIIIe siècle (porte de France en 1783, porte d'Espagne en 1791)[41].
Chemin de fer
Le chemin de fer arrive à Villefranche en 1885 : la ville est alors reliée à Perpignan et Prades par une voie à écartement normal. Il faut attendre 1909 pour que le premier tronçon de la ligne à voie métrique de Cerdagne soit mise en service jusqu'à Mont-Louis, puis 1911 jusqu'à Bourg-Madame et enfin 1927 jusqu'à Latour-de-Carol, où la ligne est en correspondance avec la ligne internationale transpyrénéenne (dite Transpyrénéen oriental)[42].
Politique et administration
À compter des élections départementales de 2015, la commune est incluse dans le nouveau canton des Pyrénées catalanes.
Liste des maires
Population et société
DĂ©mographie ancienne
La population est exprimée en nombre de feux (f) ou d'habitants (H).
DĂ©mographie contemporaine
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[45]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[46].
En 2020, la commune comptait 209 habitants[Note 7], en diminution de 0,95 % par rapport à 2014 (Pyrénées-Orientales : +3,52 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Note : la paroisse de Belloc semble avoir été supprimée durant le XVIIIe siècle et ses habitants dès lors recensés avec ceux de Villefranche-de-Conflent, tel que signalé en 1789.
Manifestations culturelles et festivités
- FĂŞte patronale et communale : 25 juillet[53] ;
- Foire : lundi de Pâques et 19 octobre[53].
Sports
L'édition 2013 du Raid Centrale Paris est passée par le Fort Libéria et la ville au cours de sa deuxième étape reliant Vernet-les-Bains à Prades le 7 mai.
Villefranche-de-Conflent est un passage prévu lors de la 15e étape du Tour de France 2021 (Céret-Andorre-la-Vieille) à 57,4 km après le départ de Céret[54].
Économie
Revenus
En 2018, la commune compte 112 ménages fiscaux[Note 8], regroupant 208 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 14 070 €[I 5] (19 350 € dans le département[I 6]).
Emploi
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 7] | 14,7 % | 14,1 % | 16,8 % |
DĂ©partement[I 8] | 10,3 % | 12,9 % | 13,3 % |
France entière[I 9] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 132 personnes, parmi lesquelles on compte 72,5 % d'actifs (55,7 % ayant un emploi et 16,8 % de chômeurs) et 27,5 % d'inactifs[Note 9] - [I 7]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Prades, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 2] - [I 10]. Elle compte 141 emplois en 2018, contre 169 en 2013 et 190 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 78, soit un indicateur de concentration d'emploi de 179,5 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 55,2 %[I 11].
Sur ces 78 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 45 travaillent dans la commune, soit 58 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 55,1 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 3,8 % les transports en commun, 19,2 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 21,8 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
Revenus de la population et fiscalité
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 14 000 €[I 14].
Culture locale et patrimoine
Monuments et lieux touristiques
La ville est membre du Réseau des sites majeurs de Vauban et est classée dans la liste des Plus Beaux Villages de France.
Le , le Comité du Patrimoine mondial de l'UNESCO a inscrit au Patrimoine Mondial de l'Humanité son ensemble fortifié, comprenant l'enceinte, la citadelle du fort Libéria et l'ensemble des grottes Cova Bastera, créés grâce au génie du maréchal de Vauban dans la seconde moitié du XVIIe siècle.
- L'Ă©glise paroissiale Saint-Jacques
Dès la fondation de la ville, ou dans les années qui ont suivi, l'autorisation est donnée par l'évêque d'Elne aux habitants de procéder à la construction d'une église[55].
La partie la plus ancienne de l'édifice remonte au début XIIe siècle. L'ensemble est remanié au XIIIe siècle[56]. Puis, à la fin du XVIIe siècle lors du remodelage des fortifications de la ville, les abords de l'église paroissiale sont totalement modifiés[57].
L'édifice a été classé au titre des monuments historiques en 1862[58]. De nombreux objets sont référencés dans la base Palissy (voir les notices liées)[58].
- Les fortifications
À la fin du XVIIIe siècle on reconstruit la Porte de France (en 1783, sur le front est) et la Porte d'Espagne (en 1791), située à l'ouest de la ville, à l'emplacement de l'ancienne tour-porte[59] - [60].
- Bastion du Roi.
- Bastion du Roi : tour médiévale transformée en magasin à poudre.
- La tour du Diable, sur le côté sud de l'enceinte.
- Bastion de Corneilla.
- Courtine entre le bastion de la Montagne et le bastion de Corneilla.
- Bastion de la Montagne.
- Ancienne porte de France et bastion du Dauphin (Ă droite).
- Bastion du Dauphin, et le glacis caractéristique de Vauban (aujourd'hui disparu).
- La ville
L'ancienne viguerie, aujourd'hui siège de l'hôtel de ville, est sise rue Saint-Jean, à l'angle avec la place de l'église. Le bâtiment remonte au XIIe siècle, de même que la tour-beffroi qui le flanque[61], surmonté par une pyramide en maçonnerie en 1623[38].
L'hôpital de Villefranche (rue Saint-Jean), fondé par Pons de Sarabeu en 1225, comporte un corps de logis remanié surmonté de merlons, et une haute tour quadrangulaire dont le sommet est surmonté de corbeaux[61].
Presque toutes les maisons remontent au Moyen Âge. La plupart ont été remaniées et présentent donc des traces, des empreintes des différentes époques. Au rez-de-chaussée, elles comportent quasiment toutes une ou plusieurs grandes arches en plein cintre. Certaines façades présentent encore des fenêtres géminées, comme la demeure sise au 75 rue Saint-Jean (deuxième moitié du XIIIe siècle) ou des fenêtres à meneaux, comme aux 24-26 rue Saint-Jean (vers 1500)[61].
- Fort Libéria
- Dominant la ville au nord, le fort Libéria, construit par Vauban, fait partie intégrante du système de défense de la ville. L'escalier souterrain dit « des mille marches » (en fait il n'en compte pas mille) qui le relie à la ville, au niveau du pont Saint-Pierre, n'a été bâti qu'au XIXe siècle. Entre le fort Libéria et la ville de Villefranche, on peut noter la présence de casemates Haxo.
- L'église Saint-André de Belloc, église romane.
- L'église Saint-Étienne de Campilles, autre église romane.
- Église Saint-André des Vinyes.
- Chapelle Saint-Louis du fort Libéria.
- Église Saint-Jacques de Villefranche-de-Conflent
- Église Saint-André de Belloc
- Église Saint-Étienne de Campilles
- Chapelle Saint-Louis du fort Libéria
Gastronomie
La spécialité culinaire de la ville est la « bougnette » (ou « bunyete » en catalan) qui se présente comme une crêpe solide ou un beignet très fin et sucré[62].
Personnalités liées à la commune
- Plusieurs empoisonneuses impliquées dans l'affaire des poisons, dont Anne Guesdon, la femme de chambre de la marquise de Brinvilliers, furent enfermées au fort Libéria, qui surplombe Villefranche[63].
- François Boher (1769-1825) : peintre, sculpteur, écrivain né à Villefranche-de-Conflent ;
- Henri Galau (1897-1950) : joueur de rugby à XV né à Villefranche-de-Conflent ;
- Albert Cazes (1924-2012) : historien et curé de Villefranche-de-Conflent de 1948 à 2006.
HĂ©raldique
Blason | Écu en losange : d'azur à l'étoile de six rais d'argent, accostée de deux tours du même, surmontée d'un écusson en losange d'or à quatre pals de gueules timbré d'une couronne d'or, aux ondes d'argent mouvant de la pointe.
|
|
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
Bibliographie
- Géraldine Mallet, Églises romanes oubliées du Roussillon, Montpellier, Les Presses du Languedoc, , 334 p. (ISBN 978-2-8599-8244-7)
- Sous la direction de Jean-Marie PĂ©rouse de Montclos, Le guide du patrimoine Languedoc Roussillon, Hachette, Paris, 1996, (ISBN 978-2-01-242333-6), p. 560-562
- Anie de Pous, « Villefranche-de-Conflent », dans Congrès archéologique de France. 112e session. Le Roussillon. 1954, Société française d'archéologie, Paris, 1955, p. 280-298
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Site de l'association Les 4 clous
- Plan relief de Villeneuve de conflent au musée des Plans-reliefs des Invalides
- Villefranche-de-Conflent sur le site de l'Institut géographique national
- Villefranche-de-Conflent sur le site de l'Insee
Notes et références
Notes
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
- Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[12].
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
- Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
Insee
- « Métadonnées de la commune de Villefranche-de-Conflent » (consulté le ).
- « Commune rurale - définition » (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Prades » (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consulté le ).
- « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 à Villefranche-de-Conflent » (consulté le ).
- « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 dans les Pyrénées-Orientales » (consulté le ).
- « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 à Villefranche-de-Conflent » (consulté le ).
- « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans les Pyrénées-Orientales » (consulté le ).
- « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans la France entière » (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur site de l'Insee (consulté le ).
- « Emp T5 - Emploi et activité en 2018 à Villefranche-de-Conflent » (consulté le ).
- « ACT T4 - Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la commune en 2018 » (consulté le ).
- « ACT G2 - Part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2018 » (consulté le ).
- « Fichier RFDM2010COM : Revenus fiscaux localisés des ménages - Année 2010 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
Autres sources
- Stephan Georg, « Distance entre Villefranche-de-Conflent et Perpignan », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
- Stephan Georg, « Distance entre Villefranche-de-Conflent et Prades », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
- « Communes les plus proches de Villefranche-de-Conflent », sur www.villorama.com (consulté le ).
- Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France - Sud, Paris, Fayard, (ISBN 2-213-59961-0), p. 194-195.
- Carte IGN sous GĂ©oportail.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Villefranche-de-Conflent », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- « Plan séisme » (consulté le ).
- « Les espaces protégés. », sur le site de l'INPN (consulté le )
- « Liste des espaces protégés sur la commune », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le )
- « Le Parc naturel régional des Pyrénées catalanes - le territoire. », sur https://www.parc-pyrenees-catalanes.fr (consulté le )
- « - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- Réseau européen Natura 2000, Ministère de la transition écologique et solidaire
- « Liste des zones Natura 2000 de la commune de Villefranche-de-Conflent », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « site Natura 2000 FR9101473 - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « site Natura 2000 FR9112026 - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « Liste des ZNIEFF de la commune de Villefranche-de-Conflent », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « ZNIEFF le « plateau de Belloc et Pla des Horts » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « ZNIEFF les « Roc Campagna et Fort Libéria » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « ZNIEFF le « versant sud du massif du Madres » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- (ca)(fr)Institut d’Estudis Catalans, UniversitĂ© de Perpignan, NomenclĂ tor toponĂmic de la Catalunya del Nord, Barcelone, (lire en ligne).
- Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN 2-222-03821-9).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- « Dossier départemental des risques majeurs (DDRM) des Pyrénées-Orientales », sur le site de la préfecture, édition 2017 (consulté le ), chapitre 1 - Liste des risques par commune.
- « Les risques près de chez moi - commune de Villefranche-de-Conflent », sur Géorisques (consulté le )
- « Dossier départemental des risques majeurs (DDRM) des Pyrénées-Orientales », sur le site de la préfecture, édition 2017 (consulté le ), partie 1 - chapitre Risque inondation.
- « Dossier départemental des risques majeurs (DDRM) des Pyrénées-Orientales », sur le site de la préfecture, édition 2017 (consulté le ), partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.
- « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Villefranche-de-Conflent », sur http://www.georisques.gouv.fr/ (consulté le )
- « Dossier départemental des risques majeurs (DDRM) des Pyrénées-Orientales », sur le site de la préfecture, édition 2017 (consulté le ), partie 3 - chapitre Risque transport de matières dangereuses.
- « Dossier départemental des risques majeurs (DDRM) des Pyrénées-Orientales », sur le site de la préfecture, édition 2017 (consulté le ), partie 3 - chapitre Risque rupture de barrage.
- « cartographie des risques d'inondations du tri de perpignan/saint-cyprien », (consulté le )
- Géraldine Mallet, Églises romanes oubliées du Roussillon, Ed. Les Presses du Languedoc, 2003, page 208.
- Lucien Bayrou, Entre le Languedoc et le Roussillon, 1258-1659, fortifier une frontière ?, Ed. Amis du Vieux Canet, 2004, page 273.
- CAZES Albert (abbé), Villefranche-de-Conflent, Guide Touristique Conflent, page3.
- Albert Cazes (abbé), Villefranche-de-Conflent, Guide Touristique Conflent, page5.
- Albert Cazes (abbé), op. cit., page4.
- CAZES Albert (abbé), Villefranche-de-Conflent, Guide touristique Conflent, page6.
- BAYROU Lucien, Entre le Languedoc et le Roussillon, 1258-1659, fortifier une frontière ?, Ed. Amis du Vieux Canet, 2004, page 273.
- Lucien Bayrou, op. cit., 2004, page 273.
- Albert Cazes (abbé), page9.
- Piere Cazenove, Le Train Jaune de Cerdagne, Ed. Loubatières, 1992, pages 5-7.
- F. Galte a parrainé la candidature de Jean-Pierre Chevènement à l'élection présidentielle de 2002, cf. Liste des citoyens ayant présenté les candidats à l'élection du Président de la République de 2002.
- Préfecture des Pyrénées-Orientales, Liste des maires élus en 2008, consultée le 22 juillet 2010.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- INSEE, « Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2012 (1990 à 2012 pour les DOM) », sur insee.fr, (consulté le ).
- INSEE, « Populations légales 2006 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
- INSEE, « Populations légales 2009 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
- INSEE, « Populations légales 2013 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
- Michel de La Torre, Pyrénées-Orientales : Le guide complet de ses 224 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », (ISBN 2-7399-5066-7).
- « Étape 15 Céret>Andorre-la-Vieille », sur letour.fr (consulté le ).
- CAZES Albert (abbé), Villefranche-de-Conflent, Guide touristique Conflent, page 19.
- Mallet 2003, p. 208.
- CAZES Albert (abbé), Villefranche-de-Conflent, Guide touristique Conflent, page8.
- « Eglise Saint-Jacques », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
- CAZES Albert (abbé), Villefranche-de-Conflent, Guide touristique Conflent, pages 6-8.
- BAYROU Lucien, Entre le Languedoc et le Roussillon, 1258-1659, fortifier une frontière ?, Ed. Amis du Vieux Canet, 2004, pages 273-275.
- Garrigou-Grandchamp Pierre, Inventaire des édifices domestiques des XIIe, XIIIe et XIVe siècles à Villefranche-de-Conflent, (page consultée le 27 décembre 2007). <http://www.societes-savantes-toulouse.asso.fr/samf/grmaison/geomm/france/66/vilfrcfl/vilfr01.htm>.
- « Les bunyettes », sur www.les-pyrenees-orientales.com (consulté le )
- Arlette Lebigre, 1679-1682, l'affaire des poisons..