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Ria-Sirach

Ria-Sirach [ʁija siʁak] (en catalan RiĂ  i Cirac) est une commune française, situĂ©e dans le centre du dĂ©partement des PyrĂ©nĂ©es-Orientales en rĂ©gion Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le pays de Conflent, correspondant Ă  l'ensemble des vallĂ©es pyrĂ©nĂ©ennes qui « confluent » avec le lit creusĂ© par la TĂȘt entre Mont-Louis et RodĂšs.

Ria-Sirach
Ria-Sirach
Vue de Ria
Blason de Ria-Sirach
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Occitanie
Département Pyrénées-Orientales
Arrondissement Prades
Intercommunalité Communauté de communes Conflent-Canigó
Maire
Mandat
Jean Maury
2020-2026
Code postal 66500
Code commune 66161
DĂ©mographie
Gentilé Rianencs, Siracaires ou Ria-Sirachois
Population
municipale
1 354 hab. (2020 en augmentation de 3,44 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 106 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 42° 36â€Č 34″ nord, 2° 24â€Č 02″ est
Altitude Min. 339 m
Max. 1 081 m
Superficie 12,82 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Prades
(banlieue)
Aire d'attraction Prades
(commune du pĂŽle principal)
Élections
Départementales Canton des Pyrénées catalanes
LĂ©gislatives TroisiĂšme circonscription
Localisation
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Ria-Sirach
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Ria-Sirach
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Ria-Sirach
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Ria-Sirach
Liens
Site web www.riasirach.fr

    ExposĂ©e Ă  un climat ocĂ©anique altĂ©rĂ©, elle est drainĂ©e par la TĂȘt, le Caillan, le ruisseau de MardĂ© et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans le parc naturel rĂ©gional des PyrĂ©nĂ©es catalanes, la commune possĂšde un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (les « sites Ă  chiroptĂšres des PyrĂ©nĂ©es-Orientales ») et quatre zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique.

    Ria-Sirach est une commune urbaine qui compte 1 354 habitants en 2020. Elle est dans l'unitĂ© urbaine de Prades et fait partie de l'aire d'attraction de Prades. Ses habitants sont appelĂ©s les Ria-Sirachois ou Ria-Sirachoises.

    GĂ©ographie

    Localisation

    La commune de Ria-Sirach se trouve dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie[I 1].

    Elle se situe Ă  42 km Ă  vol d'oiseau de Perpignan[1], prĂ©fecture du dĂ©partement, et Ă  km de Prades[2], sous-prĂ©fecture.

    Les communes les plus proches[Note 1] sont[3] : Codalet (1,4 km), Prades (2,1 km), Catllar (3,4 km), Villefranche-de-Conflent (3,5 km), Conat (3,6 km), Taurinya (3,8 km), Clara (4,4 km), Corneilla-de-Conflent (4,9 km).

    Sur le plan historique et culturel, Ria-Sirach fait partie de la rĂ©gion de Conflent, hĂ©ritiĂšre de l'ancien comtĂ© de Conflent et de la viguerie de Conflent. Ce pays correspond Ă  l'ensemble des vallĂ©es pyrĂ©nĂ©ennes qui « confluent » avec le lit creusĂ© par la TĂȘt entre Mont-Louis, porte de la Cerdagne, et RodĂšs, aux abords de la plaine du Roussillon[4].

    Situation de la commune.

    GĂ©ologie et relief

    Vue, vers l'est, de la ville de Ria (au premier plan), de Sirach (sur une terrasse Ă  droite de Ria) et de Prades (au fond).

    Au-delĂ  de l'extrĂ©mitĂ© orientale de la gorge de Villefranche, que la TĂȘt a entaillĂ©e dans des formations dĂ©voniennes de marbre, le fond de la vallĂ©e s'Ă©largit un peu, dans une zone de formations palĂ©ozoĂŻques plus anciennes[Carte 1]. La ville de Ria est situĂ©e dans cette section du fond de la vallĂ©e, et sur une colline abrupte immĂ©diatement au nord. Sirach est situĂ© sur une terrasse de prĂšs de 100 mĂštres au-dessus de Ria, immĂ©diatement au sud. Cette terrasse marque un ancien cours de la TĂȘt[Note 2].

    Sur le territoire de la commune s'ouvre la grotte des Ambouilla (ou Embulla) entrĂ©e principale du rĂ©seau AndrĂ© Lachambre, dont le dĂ©veloppement dĂ©passe les 35 kilomĂštres.

    La commune est classée en zone de sismicité 3, correspondant à une sismicité modérée[6].

    Climat

    Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[7]. En 2020, la commune ressort du mĂȘme type de climat dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat ocĂ©anique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[8].

    Les paramĂštres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă  la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© suivant[7].

    ParamÚtres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de tempĂ©rature : 13 °C
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature infĂ©rieure Ă  −5 °C : 1,3 j
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature supĂ©rieure Ă  30 °C : 8,5 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 4] : 14,8 °C
    • Cumuls annuels de prĂ©cipitation : 863 mm
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en janvier : 6,4 j
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en juillet : 4,7 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Énergie et du Climat[10] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[11] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Codalet », sur la commune de Codalet, mise en service en 1969[12] et qui se trouve Ă  km Ă  vol d'oiseau[13] - [Note 5], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 13,4 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 609,2 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[14]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Perpignan », sur la commune de Perpignan, mise en service en 1924 et Ă  42 km[15], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 15,4 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[16], Ă  15,7 °C pour 1981-2010[17], puis Ă  16,1 °C pour 1991-2020[18].

    Espaces protégés

    La protection rĂ©glementaire est le mode d’intervention le plus fort pour prĂ©server des espaces naturels remarquables et leur biodiversitĂ© associĂ©e[19] - [20].

    Un espace protĂ©gĂ© est prĂ©sent sur la commune : le parc naturel rĂ©gional des PyrĂ©nĂ©es catalanes, crĂ©Ă© en 2004 et d'une superficie de 139 062 ha, qui s'Ă©tend sur 66 communes du dĂ©partement. Ce territoire s'Ă©tage des fonds maraĂźchers et fruitiers des vallĂ©es de basse altitude aux plus hauts sommets des PyrĂ©nĂ©es-Orientales en passant par les grands massifs de garrigue et de forĂȘt mĂ©diterranĂ©enne[21] - [22].

    RĂ©seau Natura 2000

    Site Natura 2000 sur le territoire communal.

    Le rĂ©seau Natura 2000 est un rĂ©seau Ă©cologique europĂ©en de sites naturels d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique Ă©laborĂ© Ă  partir des directives habitats et oiseaux, constituĂ© de zones spĂ©ciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spĂ©ciale (ZPS)[Note 6]. Un site Natura 2000 a Ă©tĂ© dĂ©fini sur la commune au titre de la directive habitats : les « sites Ă  chiroptĂšres des PyrĂ©nĂ©es-Orientales »[24], d'une superficie de 2 437 ha, abritent d'importantes colonies d'espĂšces de chauves-souris d'intĂ©rĂȘt communautaire[25].

    Zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique

    L’inventaire des zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de rĂ©aliser une couverture des zones les plus intĂ©ressantes sur le plan Ă©cologique, essentiellement dans la perspective d’amĂ©liorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux diffĂ©rents dĂ©cideurs un outil d’aide Ă  la prise en compte de l’environnement dans l’amĂ©nagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 7] sont recensĂ©es sur la commune[26] : la « grotte de Sirach » (52 ha), couvrant 2 communes du dĂ©partement[27] et la « Trancade d'Ambouilla » (294 ha), couvrant 2 communes du dĂ©partement[28] et deux ZNIEFF de type 2[Note 8] - [26] :

    • la « vallĂ©e du Conflent » (5 742 ha), couvrant 12 communes du dĂ©partement[29] ;
    • le « versant sud du massif du Madres » (27 267 ha), couvrant 27 communes du dĂ©partement[30].
    • Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 Ă  Ria-Sirach.
    • Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
      Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
    • Carte des ZNIEFF de type 2 sur la commune.
      Carte des ZNIEFF de type 2 sur la commune.

    Urbanisme

    Typologie

    Ria-Sirach est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densitĂ© intermĂ©diaire, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[Note 9] - [31] - [I 2] - [32]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Prades, une agglomĂ©ration intra-dĂ©partementale regroupant 5 communes[I 3] et 9 572 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[I 4] - [I 5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Prades, dont elle est une commune du pĂŽle principal[Note 10]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 6] - [I 7].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des forĂȘts et milieux semi-naturels (84,5 % en 2018), une proportion sensiblement Ă©quivalente Ă  celle de 1990 (84 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : milieux Ă  vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (64,4 %), forĂȘts (20,1 %), zones urbanisĂ©es (5,9 %), cultures permanentes (5,9 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (3,7 %)[33].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[Carte 2].

    Voies de communication et transports

    Les lignes 521 (Casteil - Gare de Perpignan), 524 (Fontpédrouse - Prades), 525 (Py - Prades) et 560 (Porté-Puymorens - Gare de Perpignan) du réseau régional liO desservent la commune.

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Ria-Sirach est vulnĂ©rable Ă  diffĂ©rents alĂ©as naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), feux de forĂȘts, mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© modĂ©rĂ©e). Il est Ă©galement exposĂ© Ă  deux risques technologiques, le transport de matiĂšres dangereuses et la rupture d'un barrage, et Ă  deux risques particuliers, les risques radon et minier[34] - [35].

    Risques naturels

    Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’ĂȘtre affectĂ©es par le risque d’inondation par crue torrentielle de cours d'eau du bassin de la TĂȘt[36].

    Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles, soit des glissements de terrains, soit des chutes de blocs, soit des effondrements liés à des cavités souterraines[37]. Une cartographie nationale de l'aléa retrait-gonflement des argiles permet de connaßtre les sols argileux ou marneux susceptibles vis-à-vis de ce phénomÚne[38]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[39].

    • Carte des zones inondables.
      Carte des zones inondables.
    • Carte des zones d'alĂ©a retrait-gonflement des argiles.
      Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des argiles.

    Risques technologiques

    Le risque de transport de matiĂšres dangereuses sur la commune est liĂ© Ă  sa traversĂ©e par une route Ă  fort trafic. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bĂąti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matĂ©riau transportĂ©. Des dispositions d’urbanisme peuvent ĂȘtre prĂ©conisĂ©es en consĂ©quence[40].

    Sur le dĂ©partement des PyrĂ©nĂ©es-Orientales, on dĂ©nombre sept grands barrages susceptibles d’occasionner des dĂ©gĂąts en cas de rupture. La commune fait partie des 66 communes susceptibles d’ĂȘtre touchĂ©es par l’onde de submersion consĂ©cutive Ă  la rupture d’un de ces barrages, le Barrage des Bouillouses sur la TĂȘt, un ouvrage de 17,5 m de hauteur construit en 1910[41].

    Risque particulier

    La commune est concernĂ©e par le risque minier, principalement liĂ© Ă  l’évolution des cavitĂ©s souterraines laissĂ©es Ă  l’abandon et sans entretien aprĂšs l’exploitation des mines[42].

    Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulĂ© dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du dĂ©partement sont concernĂ©es par le risque radon Ă  un niveau plus ou moins Ă©levĂ©. Selon la classification de 2018, la commune de Ria-Sirach est classĂ©e en zone 3, Ă  savoir zone Ă  potentiel radon significatif[43].

    Toponymie

    En catalan, le nom de la commune est RiĂ  i Cirac[44].

    Histoire

    Dans le vieux village de Ria
    L'ancien haut-fourneau de Ria
    Lavoir, "Place de l'apéro" (Font d'en Boher), Sirach.

    La commune de Ria fut crĂ©Ă©e en 1822 par la rĂ©union des communes prĂ©existantes de Ria et de Sirach. Cependant, la paroisse de Sirach dĂ©pendait de Ria depuis le Haut Moyen Âge. Ria a fusionnĂ© avec Urbanya en 1973 pour crĂ©er la commune de Ria-Sirach-Urbanya. Les deux communes ont Ă©tĂ© rĂ©tablies en 1983, Ria prenant le nom de Ria-Sirach.

    Ria

    Citée dÚs le IXe siÚcle, la seigneurie de Ria devient possession de l'abbaye Saint-Michel de Cuxa en 1134. Elle le reste jusqu'à la Révolution. Le village est établi sur une colline au sommet de laquelle s'élevait un chùteau. Mentionné en 1195, endommagé en 1347 par les troupes du roi Pierre IV d'Aragon, restauré au tournant des XVIe et XVIIe siÚcles, il est définitivement détruit dans la deuxiÚme moitié du XVIIe siÚcle[45].

    Au XIXe siĂšcle, l'histoire de Ria est intiment liĂ©e Ă  celle de l'industrie mĂ©tallurgique. DatĂ©s de 1859, les hauts-fourneaux au bois de Ria sont les premiers Ă©difiĂ©s dans les PyrĂ©nĂ©es-Orientales. Ils sont l’Ɠuvre de deux importants maĂźtres de forges : RĂ©mi Jacomy (1818-1889), Ă©galement promoteur des hauts-fourneaux de La Nouvelle, dans l'Aude (1861), Prades (1876) et Codalet (1879), et Jacob Holtzer (1802-1862), Ă  l'origine d'une lignĂ©e de maĂźtres de forges Ă  Unieux, dans le dĂ©partement de la Loire. La fabrication des aciers d'Unieux Ă  partir du fer des PyrĂ©nĂ©es a Ă©tĂ© dĂ©crite par Émile Zola dans son roman Travail, publiĂ© en 1901. Le dernier haut-fourneau de Ria est enfin le dernier des hauts-fourneaux au bois fonctionnant en France, son extinction intervenant aprĂšs la Seconde Guerre mondiale. De fait, les fontes au bois de Ria et des communes environnantes, de qualitĂ© exceptionnelle, rivalisent alors durablement avec les fers de SuĂšde[46].

    Sirach

    À l'instar de Ria, Sirach fut possession de l'abbaye Saint-Michel de Cuxa du Xe siĂšcle Ă  la RĂ©volution[47].

    Politique et administration

    À compter des Ă©lections dĂ©partementales de 2015, la commune est incluse dans le nouveau canton des PyrĂ©nĂ©es catalanes.

    Liste des maires

    La mairie, Ă  Ria
    Liste des maires successifs
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    mars 2001 En cours Jean Maury[48] - [49] UMP

    Population et société

    DĂ©mographie ancienne

    La population est exprimée en nombre de feux (f) ou d'habitants (H). Celle-ci ne concerne que Ria.

    Évolution de la population
    1358 1365 1378 1424 1470 1515 1553 1709 1720
    40 f37 f26 f25 f16 f17 f23 f74 f73 f
    1767 1774 1789 - - - - - -
    556 H120 f118 f------
    (Sources : Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN 2-222-03821-9))

    Notes :

    • 1358 : dont 11 f pour Llugols ;
    • 1365 : dont 11 f pour Llugols ;
    • 1378 : dont 7 f pour Llugols ;
    • 1424 : dont 18 f pour Llugols ;
    • 1709 : pour Ria et Sirach.

    DĂ©mographie contemporaine

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[50]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2007[51].

    En 2020, la commune comptait 1 354 habitants[Note 11], en augmentation de 3,44 % par rapport Ă  2014 (PyrĂ©nĂ©es-Orientales : +3,52 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    7045486116899771 0041 0161 0021 000
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    9598499778811 0381 0451 1151 095932
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    960913971928864872776782831
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    1 0171 0571 0561 0681 0171 1261 1691 1751 257
    2017 2020 - - - - - - -
    1 3251 354-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[52] puis Insee Ă  partir de 2006[53].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Notes :

    • À partir de 1826, les habitants de Sirach sont recensĂ©s avec ceux de Ria.
    • Pour 1975 et 1982, la population recensĂ©e est celle de la commune de Ria-Sirach-Urbanya.
    Évolution du rang de la commune
    selon la population municipale des années : 1968[54] 1975[54] 1982[54] 1990[54] 1999[54] 2006[55] 2009[56] 2013[57]
    Rang de la commune dans le département 58 58 61 69 70 73 74 71
    Nombre de communes du département 232 217 220 225 226 226 226 226

    Manifestations culturelles et festivités

    • FĂȘte patronale : [58] ;
    • FĂȘte communale : [58].

    Économie

    Revenus

    En 2018, la commune compte 593 mĂ©nages fiscaux[Note 12], regroupant 1 291 personnes. La mĂ©diane du revenu disponible par unitĂ© de consommation est de 18 170 â‚Ź[I 8] (19 350 â‚Ź dans le dĂ©partement[I 9]).

    Emploi

    Taux de chĂŽmage
    200820132018
    Commune[I 10]8,7 %10 %14,3 %
    DĂ©partement[I 11]10,3 %12,9 %13,3 %
    France entiĂšre[I 12]8,3 %10 %10 %

    En 2018, la population ĂągĂ©e de 15 Ă  64 ans s'Ă©lĂšve Ă  779 personnes, parmi lesquelles on compte 70,9 % d'actifs (56,6 % ayant un emploi et 14,3 % de chĂŽmeurs) et 29,1 % d'inactifs[Note 13] - [I 10]. En 2018, le taux de chĂŽmage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supĂ©rieur Ă  celui de la France et du dĂ©partement, alors qu'il Ă©tait infĂ©rieur Ă  celui du dĂ©partement en 2008.

    La commune fait partie du pĂŽle principal de l'aire d'attraction de Prades[Carte 3] - [I 13]. Elle compte 181 emplois en 2018, contre 193 en 2013 et 222 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi rĂ©sidant dans la commune est de 446, soit un indicateur de concentration d'emploi de 40,7 % et un taux d'activitĂ© parmi les 15 ans ou plus de 50,2 %[I 14].

    Sur ces 446 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 96 travaillent dans la commune, soit 21 % des habitants[I 15]. Pour se rendre au travail, 88,3 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,7 % les transports en commun, 5,7 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,4 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 16].

    Revenus de la population et fiscalité

    En 2010, le revenu fiscal mĂ©dian par mĂ©nage Ă©tait de 24 000 €[I 17].

    Entreprises et commerces

    Le village possÚde un supermarché Lidl et une boulangerie.

    Culture locale et patrimoine

    Monuments et lieux touristiques

    • Église Saint-Vincent de Ria
      Église Saint-Vincent de Ria
    • Église Saint-Christophe de Llugols
      Église Saint-Christophe de Llugols
    • Église Saint-ClĂ©ment de Sirach
      Église Saint-ClĂ©ment de Sirach
    • Église Saint-Sernin d'Eroles
      Église Saint-Sernin d'Eroles

    Personnalités liées à la commune

    HĂ©raldique

    Blason de Ria-Sirach Blason
    CoupĂ© : au 1) d’or Ă  la croisette de gueules, au 2) de gueules Ă  la fasce d’argent.
    DĂ©tails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
    2. D'autres vestiges de cette terrasse, aujourd'hui dissĂ©quĂ©e et recouverte de dĂ©pĂŽts de sable et de gravier quaternaires dĂ©posĂ©s par la TĂȘt, s'Ă©tendent plus Ă  l'est. Ils sont marquĂ©s comme terrasse Fw sur la carte gĂ©ologique. Ils sont situĂ©s Ă  la Chapelle Saint-Jean de Dossorons (Codalet), au Chemin de Nougarol (Codalet/Prades), au chemin de Fenouillix (Prades), et Ă  Llonat (Los Masos).
    3. Les normales servent Ă  reprĂ©senter le climat. Elles sont calculĂ©es sur 30 ans et mises Ă  jour toutes les dĂ©cennies. AprĂšs les normales 1971-2000, les normales pour la pĂ©riode 1981-2010 ont Ă©tĂ© dĂ©finies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font rĂ©fĂ©rence en Europe et dans le monde[9].
    4. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    5. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    6. Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent Ă  maintenir dans un Ă©tat de conservation favorable les types d'habitats et d'espĂšces concernĂ©s, par le biais de mesures rĂ©glementaires, administratives ou contractuelles[23].
    7. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en gĂ©nĂ©ral limitĂ©e, caractĂ©risĂ©s par la prĂ©sence d’espĂšces, d’association d’espĂšces ou de milieux rares, remarquables, ou caractĂ©ristiques du milieu du patrimoine naturel rĂ©gional ou national.
    8. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
    9. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    10. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    11. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    12. Un mĂ©nage fiscal est constituĂ© par le regroupement des foyers fiscaux rĂ©pertoriĂ©s dans un mĂȘme logement. Son existence, une annĂ©e donnĂ©e, tient au fait que coĂŻncident au moins une dĂ©claration indĂ©pendante de revenus et l’occupation d’un logement connu Ă  la taxe d’habitation.
    13. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élÚves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
    • Cartes
    1. « Carte gĂ©ologique » sur GĂ©oportail. Avec Notice explicative de la feuille Prades (1095) Ă  1/50 000, BRGM Éditions, OrlĂ©ans, 1998, ficheinfoterre.brgm.fr.
    2. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă  droite ou Ă  gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă  gauche de l'Ă©cran.
    3. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).

    Site de l'Insee

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    3. « Unité urbaine 2020 de Prades » (consulté le ).
    4. « Base des unités urbaines 2020 », (consulté le ).
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    9. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 dans les Pyrénées-Orientales » (consulté le ).
    10. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 à Ria-Sirach » (consulté le ).
    11. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans les Pyrénées-Orientales » (consulté le ).
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    Autres sources

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    10. « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
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