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Fortifications de Vauban inscrites Ă  l'Unesco

site du patrimoine mondial en France

Fortifications de Vauban *
Image illustrative de l’article Fortifications de Vauban inscrites à l'Unesco
Plan de la citadelle de Neuf-Brisach (XVIIe siècle)
Pays Drapeau de la France France
Type Culturel
Critères (i) (ii) (iv)
Superficie 1 181,16 ha
Numéro
d’identification
1283
Zone gĂ©ographique Europe et AmĂ©rique du Nord **
Année d’inscription 2008 (32e session)
Image illustrative de l’article Fortifications de Vauban inscrites à l'Unesco
Carte des sites
* Descriptif officiel UNESCO
** Classification UNESCO

Les fortifications de Vauban sont un ensemble de douze sites français inscrit[1] sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2008. Le réseau des sites majeurs de Vauban est une association de villes créée le à l’initiative de la ville de Besançon. Il regroupe les douze sites les plus représentatifs du système de fortifications érigé par l’architecte militaire Vauban. Son objectif est la mise en valeur et l’inscription de l’œuvre remarquable de Vauban sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Le dossier de candidature a été retenu le par le ministère de la Culture pour représenter la France[2]. Le , douze des quatorze sites du réseau sont ajoutés à la liste lors de la réunion annuelle de l'UNESCO dans la ville de Québec[3],[4].

Historique

En 2003, la ville de Besançon étudie la possibilité d’une candidature au patrimoine mondial de l’UNESCO. Après avoir pris l’avis de spécialistes, il s’avère nécessaire de monter une candidature sous forme d’un réseau représentant l’ensemble du génie de Vauban afin de répondre au mieux aux critères émis par l’UNESCO. Un premier cercle de huit sites se forme en 2005 puis une liste finale de quatorze sites, sur les 150 fortifications laissées par Vauban[5], est finalement validée par un conseil scientifique le . En concurrence avec le dossier regroupant les sites de le Corbusier (chaque pays ne pouvant présenter qu’un seul dossier chaque année), le réseau Vauban est finalement retenu le par le ministère de la Culture alors que débutent les célébrations du tricentenaire de la mort de l’architecte.

Le , douze des quatorze sites du rĂ©seau sont admis sur la liste finale du patrimoine mondial. Les sites du château de Bazoches dans la Nièvre et le fort transformĂ© en citadelle du Palais Ă  Belle-ĂŽle-en-Mer dans le Morbihan sont exclus de l'inscription[3]. La citadelle de Belle-ĂŽle-en-Mer a Ă©tĂ© Ă©cartĂ©e par l'UNESCO pour « manque d'authenticitĂ© Â» notamment en raison d'un projet hĂ´telier en son sein et le château de Bazoches pour ne pas ĂŞtre une fortification[5]. Bien que cela ait suscitĂ© des interrogations, le fait que ces deux sites soient des propriĂ©tĂ©s privĂ©es n'aurait pas jouĂ© dans cette dĂ©cision.

Choix des sites

L’œuvre de Vauban est tellement monumentale — il a conçu et suivi la rĂ©alisation de plus de 150 places fortes ainsi que de vastes ouvrages civils en France â€” que seule une sĂ©rie de sites permet d’en illustrer toutes les facettes. Celle-ci, identifiĂ©e Ă  partir d’une analyse scientifique, croise plusieurs critères typologiques. Ainsi, la sĂ©rie des douze sites rĂ©unit les plus beaux exemples selon la typologie suivante :

  • l’évolution des conceptions dĂ©fensives de Vauban, organisĂ©es après lui en premier, deuxième et troisième système ;
  • une dĂ©clinaison gĂ©ographique complète (sites de plaine, de bord de mer et de montagne) ;
  • le type d’ouvrage (fort, enceinte urbaine ou citadelle) ;
  • l'adaptation des fortifications existantes et la crĂ©ation ex nihilo.

Les sites ont Ă©galement Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ©s sur un critère d’authenticitĂ© et de conservation. Ils ont tous Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s du vivant ou selon les projets de Vauban. Ils n’ont pas connu d’évolution majeure depuis : ils sont ainsi toujours perceptibles dans l’état voulu par l’ingĂ©nieur. Enfin, la qualitĂ© paysagère a Ă©tĂ© explicitement intĂ©grĂ©e comme critère de sĂ©lection : la majoritĂ© des sites se situe dans un cadre naturel et paysager exceptionnel de par leur diversitĂ© gĂ©ographique (bord de mer, plaine, montagne).

Liste des sites

Les douze sites de cette sĂ©rie sont, par ordre alphabĂ©tique :

  1. Arras (Pas-de-Calais), la citadelle ;
  2. Besançon (Doubs), la citadelle, l’enceinte urbaine et le fort Griffon ;
  3. Blaye-Cussac-Fort-MĂ©doc (Gironde), la citadelle de Blaye, l'enceinte urbaine, le fort PatĂ© et le fort MĂ©doc ;
  4. Briançon (Hautes-Alpes), l’enceinte urbaine, la redoute des Salettes, le fort des Trois-TĂŞtes, le fort du Randouillet, l’ouvrage de la communication Y et le pont d’Asfeld ;
  5. Camaret-sur-Mer (Finistère), la tour dorĂ©e ;
  6. Longwy (Meurthe-et-Moselle), la ville neuve de Longwy ;
  7. Mont-Dauphin (Hautes-Alpes), la place forte ;
  8. Mont-Louis (PyrĂ©nĂ©es-Orientales), la citadelle et l’enceinte ;
  9. Neuf-Brisach (Haut-Rhin), la ville neuve ;
  10. Saint-Martin-de-RĂ© (Charente-Maritime), l’enceinte et la citadelle ;
  11. Saint-Vaast-la-Hougue/ĂŽle Tatihou (Manche), les tours observatoires ;
  12. Villefranche-de-Conflent (PyrĂ©nĂ©es-Orientales), l’enceinte, le fort LibĂ©ria et la grotte dite « Cova Bastera Â».


  • La citadelle de Besançon, vue du ciel.

  • La porte des Campani (Saint-Martin-de-RĂ© - ĂŽle de RĂ©).

  • La porte d'Embrun et les enceintes de la ville de Briançon.

  • La Tour-DorĂ©e de Camaret-sur-Mer.

  • Mont-Louis.

  • Place forte de Mont-Dauphin.

  • La ville neuve de Longwy.

  • Le fort de l'Ă®le de Tatihou.

Notes et références

  1. c'est l'ensemble des douze sites qui est inscrit : si un des sites ne remplit plus les conditions de l'inscription, c'est l'ensemble des douze sites qui se verra rayĂ© de la liste.
  2. Article du journal Le Monde du 6 janvier 2007.
  3. Douze fortifications de Vauban au patrimoine mondial de l'Unesco dans Le Monde du 7 juillet 2008.
  4. Vauban, nouvel élu au patrimoine mondial de l'humanité dans Libération du 7 juillet 2008.
  5. Deux sites Vauban ont-ils Ă©tĂ© Ă©cartĂ©s du label Unesco pour leur gestion privĂ©e ? dans Le Monde du 18 juillet 2008.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes