Forts de la Hougue et de Tatihou
Les forts de la Hougue et de Tatihou sont un ensemble militaire défensif situé sur le territoire de la commune française de Saint-Vaast-la-Hougue, dans le département de la Manche en région Normandie.
Type | |
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Partie de | |
Propriétaire |
Conseil départemental de la Manche (depuis ) |
Patrimonialité |
Partie d'un site du patrimoine mondial UNESCO (d) () Classé MH () |
Site web |
Identifiant | |
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Surface |
223 et 996 ha |
Localisation |
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Coordonnées |
49° 35′ N, 1° 16′ O |
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Site majeur de Vauban, ils sont inscrits depuis le lundi sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO avec onze autres sites.
Localisation
L'ensemble est situé sur la commune de Saint-Vaast-la-Hougue, dans le département français de la Manche. Il est réparti entre la presqu'île de la Hougue et l'île Tatihou et son « îlet ». Distantes l'une de l'autre de 3 kilomètres à vol d'oiseau, le tir croisé de leurs feux interdisait l'accès à la baie de Saint-Vaast[1].
Historique
Le site de la Hougue, lieu prisé de débarquement des rois d'Angleterre, est depuis le XVe siècle considéré comme « place forte », bien que n'étant fortifié de façon très rudimentaire avec un système de fossés et murailles comme le précise Leterrier. Louis XI avait souhaité que l'on y construise un fort. En 1686, Vauban, lors de son inspection, convaincu de l'importance stratégique du site l'inclut dans le cadre des projets de fortifications des frontières maritimes[2].
Les travaux des tours d'artillerie et d'observation commencent le , sur des plans de Vauban, deux ans après la bataille de la Hougue et la défaite française, sous la direction de l'ingénieur Benjamin de Combes. En 1699, lorsque Vauban inspecte la côte normande, les travaux sont achevés[3]. Elles perdront rapidement toute utilité. Les pièces d'artilleries et les garnisons sont repositionnés sur d'autres sites. Les tours servent alors de magasin à poudre ou pour abriter des vivres[3].
Description
Les tours étaient protégées par un pont-levis. Percées de meurtrières et coiffées d'une plate-forme d'artillerie pouvant recevoir six canons. Elles sont pourvues d'une citerne, de magasins à vivre et de leur propre poudrière[3].
La tour de Tatihou (49° 35′ 10,6″ N, 1° 14′ 28,2″ O), propriété du Conservatoire du littoral, est haute de 27 mètres et a un diamètre à sa base de 26 mètres, et celle de la Hougue (49° 34′ 23,76″ N, 1° 16′ 31,45″ O), propriété de la Marine nationale, à respectivement 20 mètres de hauteur et 16 mètres à sa base[3].
À noter que l'anse ouverte à l'ouest des remparts appelée la Porte-aux-Dames est une déformation de la forme médiévale, Port-aux-Dames, qui était alors la possession des religieuses de l'abbaye aux Dames de Caen qui en percevaient les revenus[4].
Protection aux monuments historiques
Ile de Tatihou
Au titre des monuments historiques[5] :
- sont classés par arrêté du : la tour de la Hougue et sa petite enceinte de défense ; les remparts bastionnés ; la Porte aux Dames ; la poudrière et la tour carrée ;
- sont inscrits par arrêté du : les parties suivantes de l'île : l'ensemble des vestiges du mur de défense littoral et de l'enceinte gazonnée avec ses redoutes et ses bastions ; les façades et les toitures de la maison dite du douanier, ainsi que le puits attenant ; le lazaret - muséum ou " intra-muros " : les deux enceintes et leurs portes ; les cours, leurs murs et leurs sols ; les façades et les toitures des pavillons de garde ; les façades et les toitures du bâtiment du muséum ; les intérieurs du laboratoire et du château de mer ; les façades et es toitures de l'ancien bâtiment de la pompe rotative ; le port ;
- sont classés par arrêté du : le fort bastionné en totalité, avec ses douves et l'ensemble de ses ouvrages défensifs, y compris les adjonctions du mur de l'Atlantique, ainsi que le sol de la parcelle A 407. Les façades et les toitures de l'ancienne chapelle. Les façades et les toitures du casernement de 1818. L'ensemble des vestiges du mur de défense littoral et de l'enceinte gazonnée, avec ses redoutes et ses bastions. Les façades et les toitures de la maison dite " du douanier " ainsi que le puits attenant. Le lazaret-muséum ou " intra-muros " " : les deux enceintes et leurs portes ; les cours, leurs murs et leurs cols ; les façades et les toitures de l'hôpital - laboratoire et du château d'eau de mer ; les façades et les toitures de l'ensemble des autres bâtiments, à l'exclusion de ceux postérieurs à 1925. Le fort de l'îlet en totalité.
- La tour Vauban de Tatihou.
- La maison des Douaniers.
- Le fort de l'îlet (modernisé au XIXe siècle).
- Le jardin botanique de l'île surplombé par la Tour Vauban.
Fort de la Hougue
Au titre des monuments historiques[6] :
- sont classés par arrêté du : le fort de la Hougue, sis route de la Hougue : le fort en totalité, avec les glacis et les sols, tel que délimité et teinté en rouge sur le plan annexé à l'arrêté, à l'exception du sémaphore situé dans la partie sud des bâtiments à usage de loisirs, des deux logements, du hangar et du poste à haute tension situés dans la partie nord. Cet arrêté se substitue à l'arrêté de classement du (portant classement de la tour de la Hougue et de sa petite enceinte de défense, des remparts bastionnés, de la porte aux Dames et de la poudrière, du fort de la Hougue à Saint-Vaast-la-Hougue). Commission régionale du patrimoine et des sites du .
- La tour Vauban de la Hougue.
- Échauguette au fort de la Hougue.
- Le fort.
- La Porte-aux-Dames.
Notes et références
- « Secrets de châteaux et manoirs - Cotentin - Saint-Lô - Coutances », La Presse de la Manche, no Hors-série,‎ , p. 22 (ISBN 979-1-0937-0115-8).
- Guy Le Hallé, Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN 978-284673-215-4), p. 110.
- Secrets de châteaux et manoirs, 2008, p. 24.
- Maurice Lecœur (photogr. Christine Duteurtre), Val de Saire, Isoète, , 173 p. (ISBN 978-2-9139-2076-7), p. 137.
- « Île de Tatihou », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Fort de la Hougue », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
Voir aussi
Bibliographie
- Maurice Lecœur (photogr. Christine Duteurtre), Val de Saire, Isoète, , 173 p. (ISBN 978-2-9139-2076-7), p. 148-163.