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Fort Libéria

Le fort Libéria est situé sur la commune de Villefranche-de-Conflent dans le département des Pyrénées-Orientales, au confluent des vallées de la Têt, de la Rotja et du Cady.

Fort Libéria
Image illustrative de l’article Fort Libéria
Architecte Vauban
DĂ©but construction 1681
Protection Logo monument historique ClassĂ© MH (2009)
CoordonnĂ©es 42° 35′ 24″ nord, 2° 21′ 53″ est
Pays Drapeau de la France France
Commune Villefranche-de-Conflent
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Orientales
(Voir situation sur carte : Pyrénées-Orientales)
Fort Libéria
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées
(Voir situation sur carte : Pyrénées)
Fort Libéria
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fort Libéria
Site web http://www.fort-liberia.com/

Historique

Il a été construit par Vauban après la division de la Catalogne entre la France et l'Espagne par le traité des Pyrénées, à compter de 1681, en même temps que la citadelle de Mont-Louis qui est plus en amont dans la vallée de la Têt. Vauban considérait en effet que la place forte de Villefranche-de-Conflent était trop facilement prenable et devait donc être renforcée par un fort sur ses hauteurs. Le fort est relié à la cité de Villefranche par un escalier souterrain de 734 marches[1] construit entre 1850 et 1853 sur la décision de Napoléon III[2]. Il domine ainsi le village d'une hauteur de 150 mètres environ.

Le fort sert un temps de prison d'État notamment pour les responsables de l'affaire des poisons (1682-1683) sous Louis XIV[3]. C'est un symbole de l'absolutisme de Louis XIV, qui n'hésita pas à enfermer à vie des personnes pour étouffer une affaire mettant notamment en cause l'une de ses anciennes favorites, Madame de Montespan. Anne Guesdon, femme de chambre de la marquise de Brinvilliers et La Chapelain y restèrent respectivement enfermées 36 et 43 ans jusqu'à leur mort[4]. Les prisonnières n'avaient pas de contact avec l'extérieur et certaines tissaient pour s'occuper.

Le fort Libéria n'a connu qu'une seule fois l'épreuve de la guerre. C'était à l'été 1793, sous la Révolution française, alors que la Convention devait faire face aux armées des monarchies européennes coalisées après l'exécution de Louis XVI en janvier. La garnison du fort Libéria, bombardé par des canons sur les hauteurs[5], dut se rendre aux troupes espagnoles. Certains remparts et guérites du fort furent détruits à cette occasion mais rapidement restaurés. Il apparut que le fort Libéria n'était que disuasif, que les canons du fort n'avaient jamais pu atteindre les positions espagnoles, et que la garnison du fort n'avait pas pu avoir une réelle vue sur l'avancée de l'ennemi[6]. Mais les troupes de Catalogne dirigées par Antonio Ricardos se retirèrent rapidement, faute de véritables directives[6].

Après le dĂ©part des troupes le « Domaine » met le fort en vente. Un premier propriĂ©taire privĂ© fait son apparition en 1925 : M. Laurens. Cette personne, ancien armateur Ă  la retraite, avait dans l'idĂ©e d'en faire une maison de retraite pour les marins. Dans le but d'amĂ©nager le fort pour ses pensionnaires, M. Laurens fit raser la caserne des officiers situĂ©e au premier niveau de la forteresse afin d'amĂ©nager une cour d'honneur. Du fait de l'accès difficile et de l'Ă©loignement de la mer, son projet n'eut pas le succès escomptĂ©[1]. Le fort fut remis en vente et achetĂ© en 1955 par Marcel Puy, qui en fit cadeau de mariage Ă  son Ă©pouse. Finalement, M. Puy signa en 1984 un bail emphytĂ©otique avec quatre commerçants de la citĂ© et, après trois annĂ©es de restauration, le fort a Ă©tĂ© ouvert au public en 1987.

  • Plan du fort.
    Plan du fort.
  • Fort LibĂ©ria.
    Fort Libéria.
  • Chapelle et cour intĂ©rieure.
    Chapelle et cour intérieure.
  • Caserne des sous-officiers.
    Caserne des sous-officiers.
  • La prison des Dames, au fort LibĂ©ria.
    La prison des Dames, au fort Libéria.
  • Le souterrain des « 1000 marches ».
    Le souterrain des « 1000 marches ».

Monument historique

Le fort Libéria a été classé « monument historique » en [7] par la commission régionale du patrimoine et des sites du Languedoc-Roussillon (émanation de la direction régionale des Affaires culturelles), en même temps qu'il a été inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco () dans le cadre du réseau des sites majeurs de Vauban (en fait des fortifications). Il s'agit d'une propriété privée depuis la fin du XIXe siècle, néanmoins, d'éventuels travaux de restauration de ce monument pourraient être demandés par l'architecte en chef des monuments historiques.

Cinéma

Le fort Libéria a servi de décor pour le film "Le Bossu" d'André Hunebelle[8] en 1959, tourné avec Bourvil et Jean Marais notamment.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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