Philippe d'Orléans (1869-1926)
Louis Philippe Robert dâOrlĂ©ans, duc dâOrlĂ©ans[N 1], nĂ© le Ă York House, Ă Twickenham, au Royaume-Uni et mort le au palais dâOrlĂ©ans, Ă Palerme, en Sicile, est prĂ©tendant orlĂ©aniste au trĂŽne de France sous le nom de « Philippe VIII » de 1894 Ă 1926. Il est le dernier des descendants aĂźnĂ©s du roi Louis-Philippe Ier. Câest Ă©galement un explorateur, un chasseur et un Ă©crivain de langue française.
Titres
Prétendant orléaniste au trÎne de France
â
(31 ans, 6 mois et 20 jours)
Nom revendiqué | Philippe VIII |
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PrĂ©dĂ©cesseur | Philippe dâOrlĂ©ans, comte de Paris |
Successeur | Jean dâOrlĂ©ans, duc de Guise |
HĂ©ritier du trĂŽne de France
(succession orléaniste)
â
(25 ans, 7 mois et 2 jours)
Prédécesseur | Robert d'Orléans, duc de Chartres |
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Successeur | Ferdinand d'Orléans, duc de Montpensier |
Grade militaire | Officier des King Royal Rifles |
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Titulature | Duc d'Orléans |
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Dynastie | Maison dâOrlĂ©ans |
Nom de naissance | Louis Philippe Robert dâOrlĂ©ans |
Naissance |
Twickenham (Royaume-Uni) |
DĂ©cĂšs |
Palerme (Italie) |
PĂšre |
Philippe dâOrlĂ©ans, comte de Paris |
MĂšre | Marie-Isabelle dâOrlĂ©ans |
Conjoint | Marie-DorothĂ©e dâAutriche |
Signature
Famille
DÚs sa naissance, il reçoit le titre de courtoisie de duc d'Orléans[1]. Il est le fils aßné de Philippe d'Orléans (1838-1894), comte de Paris, et de son épouse et cousine germaine l'infante d'Espagne Marie-Isabelle d'Orléans (1848-1919).
Par chacun de ses parents, il est l'arriÚre-petit-fils du roi des Français Louis-Philippe Ier (1773-1850) et de son épouse la reine Marie-Amélie de Bourbon-Siciles (1782-1866), dont il descend à travers Ferdinand-Philippe d'Orléans (1810-1842), duc d'Orléans, et Antoine d'Orléans (1824-1890), duc de Montpensier. Philippe d'Orléans compte également parmi ses autres arriÚre-grands-parents le grand-duc héritier Frédéric-Louis de Mecklembourg-Schwerin (1778-1819) et le roi Ferdinand VII d'Espagne (1784-1833).
Le , Philippe d'OrlĂ©ans Ă©pouse Ă Vienne, en Autriche, l'archiduchesse Marie-DorothĂ©e de Habsbourg-Lorraine (1867-1932), fille du comte palatin de Hongrie Joseph de Habsbourg-Lorraine (1833-1905) et de son Ă©pouse la princesse Clotilde de Saxe-Cobourg-Kohary (1846-1927), elle-mĂȘme fille de la princesse ClĂ©mentine d'OrlĂ©ans (1817-1907).
De cette union malheureuse, qui se termine par une séparation officielle, ne naßt aucun enfant. Son frÚre Ferdinand n'a pas, lui non plus de descendance. La succession orléaniste passe ainsi en 1926 à la branche cadette des descendants de Ferdinand-Philippe d'Orléans en la personne de Jean d'Orléans (1874-1940), duc de Guise.
D'aprĂšs l'ouvrage du journaliste Vincent Meylan, Contre-enquĂȘte sur le comte et la comtesse de Paris, paru en 2007, le duc d'OrlĂ©ans a nĂ©anmoins un fils naturel, prĂ©nommĂ© Philippe[2].
Biographie
Une naissance en exil
Philippe d'OrlĂ©ans voit le jour Ă Twickenham[3], au Royaume-Uni, Ă une Ă©poque oĂč la France de NapolĂ©on III connaĂźt une trĂšs grande stabilitĂ© et oĂč les membres de la maison d'OrlĂ©ans sont bannis du territoire national par la loi du . DĂšs sa naissance, la vie du prince est donc placĂ©e sous le signe de l'exil et tout semble indiquer qu'il en sera longtemps ainsi. Pourtant, dĂšs 1870, le Second Empire s'Ă©croule et la premiĂšre loi d'exil touchant les OrlĂ©ans ne tarde pas Ă ĂȘtre abolie le . Le petit prince quitte alors l'Angleterre pour gagner la France en compagnie de ses parents et de sa sĆur aĂźnĂ©e AmĂ©lie[4].
En France
Quelques mois plus tard, le , les décrets de confiscation des biens de l'ancienne famille royale signés par Napoléon III en 1852 sont abrogés, et le comte de Paris, pÚre de Philippe, reprend notamment possession des chùteaux d'Amboise, d'Eu et de Randan[5].
C'est donc entre ces domaines et l'hÎtel Galliera, à Paris, que Philippe d'Orléans passe son enfance. Lorsqu'il n'étudie pas au collÚge Stanislas, à Paris, ou à l'Institut Stanislas, à Cannes[6], l'enfant bat la campagne d'Eu et fréquente les bûcherons et les paysans. En compagnie de l'homme de lettres et voyageur Xavier Marmier, hÎte habituel de son pÚre, il s'initie cependant trÚs tÎt à la botanique et à la zoologie, sciences qui vont tenir plus tard une place primordiale dans son existence[7].
Le comte de Chambord nâayant pas dâenfant, le jeune Philippe dâOrlĂ©ans reprĂ©sente, pour les orlĂ©anistes et une grande partie des lĂ©gitimistes d'alors, la continuitĂ© dynastique et nombreux sont ceux qui voient en lui le futur roi de France. Trois ans plus tard, en 1883, le prince est dâailleurs reconnu comme le nouveau « dauphin » par ceux des royalistes qui font allĂ©geance, Ă Goritz, au comte de Paris, aprĂšs la mort du petit-fils de Charles X[8].
Le mariage d'Amélie et ses conséquences
Le , le comte de Paris organise, dans sa résidence parisienne de l'hÎtel Galliera (actuel hÎtel Matignon), une somptueuse cérémonie à l'occasion des fiançailles de sa fille aßnée, la princesse Amélie, avec dom Charles, prince héritier de Portugal. La réception est strictement privée et ni le corps diplomatique ni des représentants du pouvoir n'ont été invités. Cependant, l'événement donne lieu à un énorme battage médiatique qui scandalise les républicains[N 2]. Peu de temps aprÚs, des députés présentent un projet de loi d'exil devant l'Assemblée nationale et celui-ci reçoit clairement le soutien du gouvernement Freycinet. Le , aprÚs bien des débats, paraßt donc, au Journal officiel, un nouveau texte qui bannit du territoire national les prétendants au trÎne de France et leur fils aßné et raye, en outre, tous les autres princes français des listes de l'armée. Avertis des résultats du vote alors qu'ils se trouvent au chùteau d'Eu, le comte de Paris et le « duc d'Orléans » prennent la décision de quitter immédiatement la France. Avec le reste de leur famille, ils s'embarquent alors au Tréport et gagnent une nouvelle fois l'Angleterre[9].
Formation militaire
Lorsqu'est votée la loi d'exil de 1886, le prince Philippe se prépare à entrer à Saint-Cyr[10]. Mais, chassé de France et ne pouvant plus suivre une carriÚre militaire dans son pays, le « duc d'Orléans » s'inscrit, quelque temps aprÚs son arrivée en Angleterre, à l'école militaire de Sandhurst[11]. Il entre à l'académie sans concours, par ordre personnel de la reine Victoria et au titre de fils aßné d'un chef de Maison royale. Bien qu'assez peu doué pour les études livresques (excepté en géographie, en topographie et en sciences naturelles), il y passe ses examens et obtient le grade de sous-lieutenant de l'armée britannique en 1887[12]. Une fois sa formation terminée, le prince s'enrÎle dans l'armée coloniale anglaise et est incorporé dans un corps d'élite, les King Royal Rifles. Affecté dans l'Himalaya, sous les ordres de lord Frederick Roberts, il découvre l'Inde du Nord, le Sikkim et le Népal. Dans ces régions sauvages, il est rejoint par son cousin germain, le prince Henri d'Orléans, fils du duc de Chartres, et les deux princes développent une grande passion pour la chasse et la collection des trophées[13].
De retour en Europe en 1889, le « duc d'Orléans » est affecté en Angleterre mais la vie de garnison lui déplaßt et son pÚre, trouvant sa formation incomplÚte, lui demande d'intégrer l'Académie militaire suisse pour y suivre des cours sous la supervision de son mentor, le colonel de Parseval[14].
Le coup d'Ă©clat du prince
En 1889, l'effondrement du Boulangisme rejaillit sur le comte de Paris qui sort discrĂ©ditĂ© de son soutien au « gĂ©nĂ©ral revanche ». Tandis que le prĂ©tendant sâenferme de plus en plus dans la tristesse, en France, certains royalistes cherchent donc Ă mettre en avant son fils aĂźnĂ©, dont la popularitĂ© nâa nullement Ă©tĂ© entamĂ©e par lâaffaire Boulanger. Or, en 1890, le duc d'OrlĂ©ans atteint lâĂąge de vingt et un ans, ce qui devrait thĂ©oriquement lâobliger Ă rĂ©aliser son service militaire en France, sâil nâĂ©tait pas exilĂ©. Arthur Meyer, directeur du journal conservateur Le Gaulois, et le duc de Luynes imaginent donc de le convaincre de rentrer illĂ©galement en France afin d'y demander officiellement Ă la RĂ©publique la permission dâeffectuer son service. Le jeune homme accepte immĂ©diatement la proposition et cela sans en demander la permission Ă son pĂšre[15].
Le , il se rend donc Ă Paris et se prĂ©sente au bureau du recrutement, Ă la mairie du VIIe arrondissement puis au ministĂšre de la Guerre, pour se faire incorporer mais, Ă chaque fois, il se heurte Ă une fin de non recevoir de la part de l'administration[16]. Enfin, le soir mĂȘme, il est arrĂȘtĂ© dans la rĂ©sidence du duc de Luynes, rue Saint-Dominique. Câest seulement Ă ce moment que le comte de Paris est averti par tĂ©lĂ©gramme de l'aventure de son fils. Le prĂ©tendant est alors ulcĂ©rĂ© de ne pas avoir Ă©tĂ© prĂ©venu de ce qui se tramait, mais ne laisse pas transparaĂźtre publiquement son mĂ©contentement. En attendant son jugement, le duc d'OrlĂ©ans est incarcĂ©rĂ© Ă la Conciergerie, oĂč le duc de Luynes lui fait livrer de somptueux repas. Rapidement, la presse rĂ©publicaine en reproduit les menus et, conscient de l'effet nĂ©gatif qu'un tel traitement de faveur aura sur son image, le prince dĂ©clare publiquement qu'il « ne demande que la gamelle du soldat » (gamelle Ă laquelle il ne touchera pourtant jamais[17]). L'expression connaĂźt immĂ©diatement un grand succĂšs et le prince en retire le surnom populaire de « Prince Gamelle », qui le suivra toute sa vie[18] et qui inspirera Ă Anatole France le sobriquet de « Trublion » Ă partir du grec ancien ÏÏÏÎČλÎčÎżÎœ, « Ă©cuelle ».
« La prison, c'est encore la France »
Le , le duc d'OrlĂ©ans est finalement jugĂ© et condamnĂ© Ă une peine de deux ans d'incarcĂ©ration pour ĂȘtre revenu dans son pays malgrĂ© la loi d'exil. Il est donc conduit Ă la prison de Clairvaux le , mais il y reçoit, lĂ encore, un traitement privilĂ©giĂ© : l'administration pĂ©nitentiaire lui fournit en effet un logement de deux piĂšces meublĂ©es et un gardien Ă son service. Il se fait par ailleurs livrer de l'extĂ©rieur des « repas raffinĂ©s »[17] et reçoit de nombreuses visites : celles de sa mĂšre, Marie-Isabelle d'OrlĂ©ans, mais Ă©galement celles de diverses jeunes femmes « aux mĆurs comprĂ©hensives »[17] (comme la danseuse Ămilienne d'Alençon ou la chanteuse Nellie Melba) avec lesquelles il entretient des liaisons[N 3]. AprĂšs quatre mois de ce rĂ©gime, il est graciĂ© par le prĂ©sident de la RĂ©publique Sadi Carnot (qui « jugea[i]t que le ridicule avait assez durĂ© »[17]) et reconduit Ă la frontiĂšre le . De ces Ă©vĂ©nements, le parti royaliste sort quelque peu renforcĂ©, mais pas assez pour menacer vĂ©ritablement la IIIe RĂ©publique. Quant au « duc d'OrlĂ©ans », il ne reverra plus jamais la France (selon Georges Poisson)[19], mais reste proche des milieux de la noblesse qui viennent le voir, comme le comte de Gramont. Il fera nĂ©anmoins une incursion[20] dans une colonie française en 1892 et, d'aprĂšs Jacques Chastenet, se rendra de nouveau en mĂ©tropole en 1899, en « se cach[ant] dans un chĂąteau ami »[21].
Voyages et découvertes
AprĂšs ce coup d'Ă©clat, Philippe d'OrlĂ©ans reprend ses voyages. Avec son pĂšre, le comte de Paris, il se rend aux Ătats-Unis pour visiter les champs de bataille sur lesquels le chef de la maison d'OrlĂ©ans a combattu lors de la guerre de SĂ©cession. Puis, les deux princes se rendent dans la province de QuĂ©bec pour dĂ©couvrir la Nouvelle-France[10].
Ă peine rentrĂ© en Angleterre, le duc d'OrlĂ©ans repart chasser dans le Caucase, Ă la frontiĂšre persane[19]. En 1892-1893, il explore la Somalie et l'Ăthiopie. De passage Ă Djibouti, alors colonie naissante (), le prince s'amuse de l'embarras du fonctionnaire en place qui, pour avertir la RĂ©publique de sa prĂ©sence en terre française, doit demander au jeune homme de poster lui-mĂȘme la missive dans le port anglais le plus proche (Berbera)[20] parce qu'il n'y a pas encore de poste Ă Obock. Philippe d'OrlĂ©ans, qui se savait en infraction Ă la loi de proscription de 1886 en se rendant Ă Djibouti, avait d'ailleurs projetĂ© depuis Aden cette incursion illĂ©gale en terre française (une premiĂšre tentative avait Ă©chouĂ© le mois prĂ©cĂ©dent, ayant Ă©tĂ© Ă©ventĂ©e et ayant fait les choux gras de la presse parisienne : le journal La Justice avait relatĂ© l'affaire[22]). Le « duc d'OrlĂ©ans » et son compagnon de voyage, le prince polono-ukrainien Boris CzetwertyĆski (en) (1849-1911), se rendent ensuite dans le Harrar, le Choa et l'Ogaden puis gagnent les environs des lacs Rodolphe et StĂ©phanie. Dans ces rĂ©gions, Philippe d'OrlĂ©ans et Boris CzetwertyĆski chassent et amassent quantitĂ© de dĂ©pouilles d'animaux, que le prince français collectionne dans l'idĂ©e d'en faire ensuite un musĂ©e. Mais le prince rĂ©alise Ă©galement d'importantes dĂ©couvertes scientifiques : en Ăthiopie, il visite des contrĂ©es encore inconnues des EuropĂ©ens et identifie une sous-espĂšce d'Ă©lĂ©phant baptisĂ©e en son honneur Loxodonta africana Orleansi[N 4] - [23].
à chaque retour en Europe, le duc d'Orléans se rend sur les terres de sa mÚre, à Villamanrique de la Condesa, en Andalousie. Là , il partage son temps entre les liaisons qu'il entretient avec les villageoises de la région et des chasses qu'il organise avec son pÚre dans les marais du Guadalquivir. Il se livre par ailleurs à des observations ornithologiques qui lui seront ensuite trÚs utiles lors de ses expéditions en Afrique et en Arctique[24].
Prétendant au trÎne
Chef de la Maison d'Orléans
Le comte de Paris trouve la mort le et son fils, alors ùgé de vingt-cinq ans, lui succÚde comme chef de la maison d'Orléans. Le prince hérite alors de l'immense fortune de sa famille, ce qui va lui permettre de financer plus facilement les expéditions qu'il organise à travers le monde[25]. Mais, conscient de ses devoirs de prétendant, le duc d'Orléans décide de se marier afin d'assurer un héritier à la dynastie qu'il représente. En 1896, il épouse donc, à Vienne, une petite-fille de la princesse Clémentine d'Orléans, l'archiduchesse Marie-Dorothée de Habsbourg-Lorraine. On apprend cependant plus tard que la princesse est stérile et que le couple ne peut donc concevoir d'enfant[26].
L'union de Philippe et de Marie-DorothĂ©e sonne, pour un temps, l'arrĂȘt des grandes expĂ©ditions du prince, mais pas de ses voyages. Ă bord du yacht Maroussia, le prĂ©tendant et son Ă©pouse visitent, Ă partir de 1897 et pendant plusieurs annĂ©es, le pourtour de la MĂ©diterranĂ©e. Ils sĂ©journent ainsi rĂ©guliĂšrement en Sicile, dans le palais dâOrlĂ©ans de Palerme, oĂč ils reçoivent de nombreuses visites, comme celle de l'empereur Guillaume II et de sa femme. Cependant, les annĂ©es passant et la perspective d'ĂȘtre parents s'Ă©loignant, les relations du couple princier se dĂ©gradent. FatiguĂ© de sa condition d'exilĂ©, le duc d'OrlĂ©ans dĂ©cide de reprendre ses expĂ©ditions lointaines[27], tandis que son Ă©pouse retourne progressivement vivre avec sa famille, au chĂąteau d'Alcsuth, en Hongrie[28].
Un prince antidreyfusard
Mais ces voyages n'empĂȘchent pas le prince d'accomplir ses devoirs politiques de prĂ©tendant, mĂȘme s'il y prend lui-mĂȘme peu d'intĂ©rĂȘt personnel. Ă la fin du XIXe siĂšcle, les Français se passionnent pour l'« affaire Dreyfus », qui provoque une grave fracture dans la sociĂ©tĂ©. ProfondĂ©ment conservateur, le duc d'OrlĂ©ans se range, dĂšs 1898, parmi les antidreyfusards convaincus et s'aliĂšne ainsi davantage l'opinion publique libĂ©rale[29]. Vers la mĂȘme pĂ©riode, le prince fonde la Jeunesse royaliste, dont la prĂ©sidence est confiĂ©e au journaliste Paul BĂ©zine. Dans ce climat Ă©lectrique, le prince pense un moment pouvoir monter sur le trĂŽne lors de la tentative de coup d'Ătat organisĂ©e par Paul DĂ©roulĂšde, pendant les funĂ©railles du prĂ©sident de la RĂ©publique FĂ©lix Faure, en 1899. Cependant, les espoirs du prĂ©tendant sont vite déçus et ses interventions politiques ne sont pas Ă©coutĂ©es. Son opposition au vote de la loi sur les congrĂ©gations de 1901 n'a ainsi aucune consĂ©quence[30].
Le choix de l'Action française
En rĂ©alitĂ©, c'est certainement la rencontre du « duc d'OrlĂ©ans » avec Charles Maurras, en 1908, qui constitue l'Ă©vĂ©nement politique le plus important dans la vie du prĂ©tendant. De fait, c'est Maurras, pĂšre de l'Action française et des Camelots du roi, qui va s'emparer du mouvement monarchiste français pendant trente ans et rĂ©duire Ă nĂ©ant les courants royalistes antĂ©rieurs. Le prĂ©tendant abandonne en effet Ă l'auteur de L'EnquĂȘte sur la monarchie la rĂ©alitĂ© de la direction politique du mouvement royaliste pour se consacrer entiĂšrement Ă ses expĂ©ditions[31].
Au Grand Nord
En 1904, le duc d'OrlĂ©ans part visiter la NorvĂšge et le Spitzberg Ă bord du Maroussia. Puis, dĂ©sirant poursuivre ses expĂ©ditions dans l'OcĂ©an Arctique, il acquiert un vaisseau plus important, le Belgica, avec lequel il mĂšne trois campagnes polaires entre 1905 et 1909. En compagnie du docteur Joseph RĂ©camier fils, du dessinateur animalier Ădouard MĂ©rite et d'un ocĂ©anographe, il visite la cĂŽte est du Groenland et a alors la joie de dĂ©couvrir des terres encore inconnues qu'il nomme Ăle de France et Terre de France[N 5]. Le prĂ©tendant rallie ensuite l'Islande, oĂč il visite le site du parlement traditionnel, l'Althing[32].
GrĂące au rĂ©cit de cette expĂ©dition, qui donne lieu Ă plusieurs publications, le prince obtient les mĂ©dailles d'or des SociĂ©tĂ©s de gĂ©ographie belge et française. Surtout, il ramĂšne Ă York House quantitĂ© d'autres trophĂ©es de chasse qu'il dĂ©cide d'entreposer dans un musĂ©e. En 1907, il transfĂšre donc ses collections taxidermiques dans une nouvelle demeure, Ă Wood Norton, dans le Worcestershire[33]. La mĂȘme annĂ©e, il repart pour le Grand Nord avec le projet de longer la cĂŽte nord de la SibĂ©rie, de la mer de Kara au dĂ©troit de BĂ©ring. Mais cette nouvelle expĂ©dition, racontĂ©e dans La Revanche de la banquise, est un Ă©chec et le prince ne parvient pas plus loin que la Nouvelle-Zemble[34]. En 1911, le « duc d'OrlĂ©ans » repart une derniĂšre fois vers les rĂ©gions australes. Des Ăźles FĂ©roĂ©, il ramĂšne alors d'autres dĂ©pouilles animales, qui l'obligent Ă agrandir son musĂ©e de Norton Wood[31].
De l'Asie centrale Ă Bruxelles
à partir de 1912, Philippe reprend ses expéditions terrestres, beaucoup pour la chasse et accessoirement pour la science. Il part alors pour le Turkestan, la Russie et le Caucase. L'année suivante, il se rend en Argentine et au Chili. à son retour en Europe, il décide de quitter l'Angleterre et de s'établir en Belgique. PrÚs de Bruxelles, il s'installe dans la résidence de Putdaël[N 6], qu'il renomme « manoir d'Anjou », et y fait bùtir une vaste annexe destinée à accueillir ses collections cynégétiques[35] - [36].
Ăchec matrimonial
Pendant la rĂ©alisation de ces travaux, le duc se rend chez les Habsbourgs de Hongrie afin d'y retrouver son Ă©pouse, avec laquelle il souhaite se rĂ©concilier et reprendre la vie commune. Mais la « duchesse d'OrlĂ©ans » refuse catĂ©goriquement de suivre son mari. Quelque temps aprĂšs, lorsqu'Ă©clate le premier conflit mondial, elle dĂ©cide mĂȘme de rester vivre en Autriche-Hongrie, pays pourtant en guerre avec la nation dont elle est, pour les orlĂ©anistes, la reine titulaire. Le prĂ©tendant est meurtri par cette attitude qu'il considĂšre comme une trahison et ne pardonnera jamais Ă sa femme son choix[35]. Finalement, aprĂšs la guerre et bien des pĂ©ripĂ©ties judiciaires, les Ă©poux se sĂ©parent[37].
PremiĂšre Guerre mondiale
Lors de la PremiĂšre Guerre mondiale, le duc d'OrlĂ©ans cherche Ă participer au combat aux cĂŽtĂ©s de la Triple-Entente mais ni la France, ni le Royaume-Uni, ni la Russie ou, plus tard, les Ătats-Unis ne lui permettent de s'engager dans leur armĂ©e[38]. En France, Charles Maurras s'impliqua personnellement pour aider le duc d'OrlĂ©ans dans sa dĂ©marche et fera l'amer constat de son Ă©chec : « Et comme disait la pauvre reine AmĂ©lie, quel roi il nous eĂ»t fait ! Les Français ont passĂ© Ă cĂŽtĂ© d'un roi bien-aimĂ©, ils en eussent fait des folies. [...] Il fallait le voir en 1914 et 1915 quand il voulait servir dans les armĂ©es françaises[39]. »
Au début du mois d', le duc d'Orléans renvoie à l'empereur François-Joseph ses insignes de chevalier de l'ordre de la Toison d'or[40].
Seule l'Italie semble, en 1915, vouloir lui ouvrir ses portes. Cependant, une fracture du fĂ©mur empĂȘche alors le prĂ©tendant de se joindre aux combattants de ce pays[41] et l'opportunitĂ© ne lui est pas redonnĂ©e par la suite. Déçu par ces rejets, le prĂ©tendant retourne s'installer en Angleterre, oĂč il passe toute la guerre[42]. Pendant ces annĂ©es, sa seule satisfaction est de pouvoir mettre le Belgica Ă disposition de la Grande-Bretagne afin de ravitailler son alliĂ© russe par Arkhangelsk et les estuaires arctiques[38].
Le dix jours aprÚs que la Bulgarie est entrée en guerre contre les Alliés, le duc d'Orléans retire à son cousin, le roi Ferdinand de Bulgarie, sa qualité de chevalier de l'ordre du Saint-Esprit[40].
DerniĂšres explorations
Une fois la paix revenue, Philippe d'OrlĂ©ans retourne vivre en Belgique, oĂč il a le plaisir de retrouver intactes les collections animaliĂšres qu'il y a laissĂ©es, grĂące Ă l'un de ses cousins Ă©loignĂ©s, le grand-duc de Mecklembourg-Schwerin, intervenu auprĂšs du haut-commandement militaire allemand pour les prĂ©server. N'ayant l'espoir ni de donner vie Ă un hĂ©ritier, ni de rentrer un jour dans son pays, le prĂ©tendant dĂ©cide alors d'organiser ses collections en Belgique afin de les offrir un jour Ă la France. Il met ainsi en place de nombreux dioramas qui reprĂ©sentent les paysages qu'il a parcourus tout au long de sa vie[38]. Puis, le duc reprend ses voyages dans le but de complĂ©ter ses collections. En 1921, il repart en Argentine et au Chili puis fait le tour de l'Afrique Ă bord du navire anglais le Saxon[43]. En , il retourne en Haute-Ăgypte pour y chasser des oiseaux puis retourne en Europe en passant par JĂ©rusalem. Enfin, en , il se rend une derniĂšre fois en Ăthiopie et en Somalie, oĂč il rĂ©colte quantitĂ© de plantes et d'arbustes destinĂ©s Ă ĂȘtre exposĂ©s dans de nouveaux dioramas[44].
Ă la suite de ce dernier voyage, le duc se rend en Italie et s'installe au palais dâOrlĂ©ans de Palerme. AprĂšs une « syncope », le prince est atteint d'une congestion pulmonaire, aggravĂ©e par une variole probablement contractĂ©e en Ăgypte. Il meurt quelques jours plus tard, le , veillĂ© par sa sĆur aĂźnĂ©e, la reine AmĂ©lie de Portugal[45]. Comme la plupart des membres de sa famille, il est enterrĂ© dans la Chapelle royale de Dreux.
HĂ©ritage
Tout au long de ses voyages, le duc d'OrlĂ©ans a amassĂ© quantitĂ© de trophĂ©es de chasse qu'il a consciencieusement fait naturaliser et exposer dans ses chĂąteaux, d'abord en Angleterre puis en Belgique. Mais le souhait du duc Ă©tait de lĂ©guer ces dĂ©pouilles Ă la France, et la reine AmĂ©lie de Portugal rĂ©alise cette volontĂ© en les donnant au MusĂ©um national d'histoire naturelle de Paris. Pour les exposer, cet Ă©tablissement construit au n° 45 de la Rue Buffon, Paris Ve, une grande halle, la Galerie du duc d'OrlĂ©ans, Ă©difiĂ©e par l'architecte Weber et Ă la façade dĂ©corĂ©e par le sculpteur royaliste Maxime Real del Sarte. InaugurĂ©e le , cette galerie bĂątie Ă bas coĂ»t est mal aĂ©rĂ©e : il y fait trĂšs chaud l'Ă©tĂ© et trĂšs humide l'hiver, les dĂ©pouilles sont abĂźmĂ©es et en 1959, les autoritĂ©s du MusĂ©um doivent se rĂ©soudre Ă la fermer au public puis Ă la dĂ©molir l'annĂ©e suivante [46]. Les rares dĂ©pouilles restaurables sont transportĂ©es Ă la Grande galerie de l'Ăvolution, oĂč l'on peut toujours les voir aujourd'hui[47].
- L'éléphant et la tigresse du duc d'Orléans.
- L'hippopotame du duc d'Orléans.
Dans la culture populaire
- Dans Septembre rouge (2010), le tome 3 de la série de bande dessinée uchronique Jour J, le duc d'Orléans est devenu roi de France sous le nom de Philippe VIII.
Titulature et décorations
Titulature
Les titres portĂ©s par les membres de la maison dâOrlĂ©ans nĂ©s aprĂšs la fin de la monarchie de Juillet, nâont pas dâexistence juridique en France et sont considĂ©rĂ©s comme des titres de courtoisie. Ils sont attribuĂ©s par l'aĂźnĂ© des OrlĂ©ans, prĂ©tendant orlĂ©aniste au trĂŽne de France.
- â : Son Altesse royale le prince royal Louis-Philippe d'OrlĂ©ans, duc d'OrlĂ©ans[1] ;
- â : Son Altesse royale le dauphin de France, duc d'OrlĂ©ans ;
- â : Son Altesse royale le duc d'OrlĂ©ans
Comme prétendant orléaniste au trÎne de France et chef de la maison d'Orléans, le prince Philippe pouvait porter chaque titre lié à un apanage traditionnel de la Maison Royale, ou puiser dans les nombreux titres traditionnels de sa branche[48] : duc d'Orléans, duc de Chartres, duc de Valois, duc de Nemours, duc de Montpensier, dauphin d'Auvergne, prince de Joinville, sénéchal héréditaire de Champagne, marquis de Coucy, marquis de Folembray, comte de Soissons, comte de Dourdan, comte de Romorantin et baron de Beaujolais.
Pour ses partisans, les orléanistes, et particuliÚrement les militants d'Action française, Philippe d'Orléans était l'héritier du trÎne de France sous le nom de « Philippe VIII ». Il était en effet l'aßné des descendants du roi Louis XIII, à l'exclusion des descendants de Philippe V d'Espagne, partis régner de l'autre cÎté des Pyrénées en vertu du traité d'Utrecht, signé en 1713.
Mais, pour ses adversaires légitimistes, pour qui les véritables héritiers du trÎne étaient ses lointains parents, les princes Charles et Jacques de Bourbon, Philippe d'Orléans n'était « que » duc d'Orléans et « prince du sang ».
Ordres dynastiques français
Grand maßtre de l'ordre du Saint-Esprit (1894) (disputé) | |
Grand maßtre de l'ordre de Saint-Michel (1894) (disputé) | |
Grand maßtre de l'ordre de Saint-Louis (1894) (disputé) |
En qualité de chef de la maison de France, le duc d'Orléans se considérait comme le grand maßtre des ordres dynastiques français. Sur de nombreuses photographies, on voit le duc d'Orléans arborer en miniature ces décorations. Le duc d'Orléans décorera plusieurs personnes de ces ordres dynastiques, comme le général de Charette de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis à titre posthume.
DĂ©corations Ă©trangĂšres
Chevalier de l'ordre de la Toison d'or (, renonce à cette qualité en )[49] - [40] |
Chevalier de l'ordre des Saints-Cyrille-et-Méthode (1912 ou 1913, renonce à cette qualité en )[49] - [40] | |
Grand-croix de l'ordre de Saint-Alexandre (, renonce à cette qualité en )[50] - [40] |
Grand-croix de l'ordre d'Isabelle la Catholique[51] | |
Grand-croix avec dĂ©corations blanches de lâordre du MĂ©rite naval | |
Chevalier de la Société royale d'équitation de Séville (1910)[52] |
Bailli Grand-croix d'honneur et de dévotion avec croix de profession ad honorem de l'ordre souverain de Malte[53] - [54] |
Grand-croix des ordres du Christ et d'Aviz réunis | |
Grand-croix de l'ordre de l'Immaculée Conception de Vila Viçosa ()[55] |
Médaille commémorative du jubilé de diamant de la reine Victoria (1897)[51] |
Publications
Sous le nom de « Duc d'Orléans », le prince Philippe a publié plusieurs livres de voyages :
- Une expédition de chasse au Népaul, C. Lévy, Paris, 1892.
- Une CroisiĂšre au Spitzberg, yacht Maroussia, 1904, Imprimerie de Chaix, Paris, 1904.
- CroisiÚre océanographique accomplie à bord de la Belgica dans la Mer du Grönland, 1905 C. Bulens, Bruxelles, 1907.
- La Revanche de la banquise : un été de dérive dans la mer de Kara, juin-, Plon-Nourrit, Paris, 1909.
- Campagne Arctique de 1907, C. Bulens, Bruxelles, 1910-1912.
- Chasses et chasseurs arctiques, Librairie Plon, Paris, 1929. (Ouvrage disponible en anglais sur Internet Archive)
Il a également publié une série de documents de son pÚre, le comte de Paris, et du comte de Chambord :
- La Monarchie française : lettres et documents politiques (1844-1907), Librairie nationale, Paris, 1907. (Texte disponible sur Internet Archive)
Annexes
Bibliographie
- Comte de Gramont, L'Ami du prince: Journal (1892-1915), prĂ©sentĂ© par Ăric Mension-Rigau, Paris, Fayard, 2011
- Marie-Françoise Lafon, Philippe, duc d'Orléans 1869-1926, explorateur, navigateur, naturaliste, Boubee, 2000. (ISBN 2850041017)
- Charles Maurras, Le Tombeau du Prince (recueil d'articles publiés à l'occasion de la mort de Philippe d'Orléans), 1927.
- Jean-Marie Mayeur, La Vie politique sous la TroisiĂšme RĂ©publique 1870-1940, Points, Paris, 2001 (ISBN 2020067773)
- Dominique Paoli, « Philippe VIII - Le Roi qui a manqué » dans Politique magazine,
- Georges Poisson, Les OrlĂ©ans, une famille en quĂȘte d'un trĂŽne, Perrin, Paris, 1999. (ISBN 226201583X)
- Docteur Joseph RĂ©camier, L'Ăme de l'ExilĂ©, souvenirs des voyages de monseigneur le duc d'OrlĂ©ans, Gngl, 2005 (ISBN 2913623115)[N 7]
- Docteur Joseph Récamier, De l'ours au lion. Souvenirs sur la capture et la préparation des animaux de la collection du duc d'Orléans au Muséum, Paris, Plon, 1933.
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressources relatives Ă la recherche :
- Ressource relative Ă la vie publique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Photographies du « duc d'Orléans » au musée d'Orsay
- Site du musée Louis-Philippe du chùteau d'Eu consacré à la famille d'Orléans
Notes et références
Notes
- Ce titre nâayant pas Ă©tĂ© confĂ©rĂ© par une autoritĂ© souveraine, il s'agit d'un titre de courtoisie.
- Le Figaro publie ainsi un texte lourd de sous-entendus oĂč il est Ă©crit que le comte de Paris « saurait passer du silence Ă l'action quand le moment serait venu ». Georges Poisson, op. cit., p. 316-317.
- Rendues publiques, ces relations valent d'ailleurs au prince de voir ses fiançailles avec sa cousine Marguerite d'Orléans (1869-1940), fille du duc de Chartres, brisées.
- Georges Poisson nomme la variĂ©tĂ© dĂ©couverte par le duc d'OrlĂ©ans Elephas Orleansi mais il s'agit lĂ d'une erreur puisque le genre Elephas correspond exclusivement aux Ă©lĂ©phants d'Asie. Le Loxodonta africana Orleansi est aujourd'hui extrĂȘmement menacĂ© : on ne le trouve plus que dans la rĂ©gion de Babille, en Ăthiopie. Voir Division of International Conservation African Elephant Conservation Fund.
- Peu de temps aprÚs, le Danemark renomme la Terre de France en Terre du duc d'Orléans. Il nomme également le cap qui avoisine ce territoire Cap Philippe en l'honneur du duc d'Orléans. Voir le site des Manants du Roi.
- En néerlandais, Putdaël signifie « vallon du puits » et non « mare aux grenouilles », comme l'affirme Georges Poisson.
- RĂ©Ă©dition de la publication originale de 1927 chez Plon.
Références
- Mairie du 8Úme arrondissement de Paris, acte de naissance n°1112 du 16 novembre 1871 : transcription de l'acte de naissance anglais de « Louis Philippe Robert d'Orléans duc d'Orléans ».
- Vincent Meylan, Contre-enquĂȘte sur le comte et la comtesse de Paris, Pygmalion, 2007, page 69.
- Georges Poisson, Les OrlĂ©ans, une famille en quĂȘte d'un trĂŽne, Perrin, Paris, 1999, p. 300.
- Georges Poisson, op. cit., p. 302.
- Georges Poisson, op. cit., p. 304-305.
- Claude Marro, Si Stanislas m'Ă©tait contĂ©, Association des Anciens ĂlĂšves de l'Institut Stanislas, Cannes, 2005.
- Georges Poisson, op. cit., p. 314.
- Georges Poisson, op. cit., p. 315.
- Georges Poisson, op. cit., p. 316-318.
- « The Duke of Orleans - Head of the House of France » dans The Times du 29 mars 1926.
- Georges Poisson, op. cit., p. 318.
- Georges Poisson, op. cit., p. 318 et 320.
- Georges Poisson, op. cit., p. 320-321.
- Georges Poisson, op. cit., p. 321.
- Georges Poisson, op. cit., p. 322-323.
- Georges Poisson, op. cit., p. 324.
- Daniel de Montplaisir, Louis XX : une autre Histoire de France, Paris, Mareuil Ăditions, 2018, 491 p. , p. 290.
- Georges Poisson, op. cit., p. 325.
- Georges Poisson, op. cit., p. 326.
- Georges Cerbelaud-Salagnac, Quatre rĂšgnes en exil : ou d'Henri V Ă Jean III, 1820-1940, Paris, Ăditions France-Empire, coll. « Hommes et mouvements », 1947, 377 p., p. 199.
- Jacques Chastenet, Histoire de la TroisiĂšme RĂ©publique, vol. 2 : Triomphes et malaises, Hachette, 1974, p. 240.
- « Le « petit duc » en voyage », La Justice, 28 novembre 1892, lire en ligne.
- Georges Poisson, op. cit., p. 328.
- Georges Poisson, op. cit., p. 328-329.
- Georges Poisson, op. cit., p. 329 et 333.
- Georges Poisson, op. cit., p. 334.
- Georges Poisson, op. cit., p. 334-335.
- Georges Poisson, op. cit., p. 337-338.
- Georges Poisson, op. cit., p. 336 et 342.
- Georges Poisson, op. cit., p. 336.
- Georges Poisson, op. cit., p. 339.
- Georges Poisson, op. cit., p. 336-337.
- Georges Poisson, op. cit., p. 337.
- Georges Poisson, op. cit., p. 338.
- Georges Poisson, op. cit., p. 340.
- Dominique Paoli, Fortunes et infortunes des Orléans, Artena, 2006, p. 347.
- Georges Poisson, op. cit., 343.
- Georges Poisson, op. cit., p. 342.
- Charles Maurras, Lettres passe-Murailles, Ă©d. La Table ronde, 1965, p. 187-188.
- « L'Action française : organe du nationalisme intégral / directeur politique : Henri Vaugeois ; rédacteur en chef : Léon Daudet », sur Gallica, (consulté le )
- « Accident to the duke of Orleans » dans The Times du 8 juillet 1915.
- Georges Poisson, op. cit., p. 340-341.
- Georges Poisson, op. cit., p. 343.
- Georges Poisson, op. cit., p. 344.
- Georges Poisson, op. cit., p. 344-345.
- Ăric Buffetaut, « Un musĂ©e princier disparu », EspĂšces : Revue d'histoire naturelle, no 27,â , p. 76-80 (ISSN 2256-6384).
- Georges Poisson, op. cit., p. 350.
- Ătat prĂ©sent de la Maison de Bourbon : pour servir de suite Ă lâAlmanach royal de 1830 et Ă d'autres publications officielles de la Maison, Paris, Ăditions du Palais Royal, puis du LĂ©opard d'or : 1re Ă©d. (1975), p. 103, 2e Ă©d. (1983), p. 144, 3e Ă©d. (1986), p. 160, 4e Ă©d. (1991), p. 196, 5e Ă©d. (2012), p. 75.
- « Almanach de Gotha »,
- « Le Gaulois : littéraire et politique », sur Gallica, (consulté le )
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- « Hemeroteca Digital. Biblioteca Nacional de España », sur hemerotecadigital.bne.es, (consulté le ) : « 1910 : S.A.R. Mons. Luis Felipe Roberto de Orléans y Orléans, Duque de Orléans. », p. 241
- « Almanach de Gotha : contenant diverses connaissances curieuses et utiles pour l'année ... », sur Gallica, (consulté le )
- « Le duc d'Orléans portant les médailles miniatures de l'ordre du Saint-Esprit et de l'ordre de Saint-Louis, et la croix de profession de l'ordre de Malte »
- Marquis de Flers, Le comte de Paris, cité dans Moi Amélie, derniÚre reine de Portugal par Stéphane Bern, éd. SuccÚs du livre, pp. 112-113