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Marketing politique

Le marketing politique est l'une des formes de la communication politique qui vise Ă  promouvoir un projet, un candidat, un dirigeant, une cause politique sur le modèle des techniques de marketing commercial en faisant appel notamment Ă  l'utilisation de campagnes « publicitaires Â» dans les mĂ©dias, la distribution de tracts ou le dĂ©marchage, par opposition aux formes historiques de la communication politique que sont, par exemple, les dĂ©bats publics ou les meetings. En ce sens, la nature du marketing politique s'inscrit dans une stratĂ©gie de communication.

Enjeux du marketing politique

Selon la conception de la politique que peuvent avoir les opérateurs qui le mettent en œuvre, les enjeux peuvent être multiples :

  • selon une vision « minimaliste », il s'agirait d'optimiser la combinaison et le niveau des moyens permettant d'atteindre des objectifs et/ou un programme prĂ©dĂ©terminĂ©s. Dans cette perspective, le « marketing politique » s'efforcerait de dĂ©terminer les modalitĂ©s les plus pertinentes et les plus efficaces pour rallier un maximum de partisans Ă  ses idĂ©es, et d'influencer le comportement et le vote des citoyens-Ă©lecteurs.
  • selon une vision « maximaliste », il s'agirait de dĂ©finir - nettement plus en amont - les objectifs, les programmes, les thèmes rĂ©putĂ©s « porteurs » et susceptibles de recueillir l'attention et/ou les suffrages. Dans cette vision, le pouvoir serait au marketing politique, ce que le profit est au marketing commercial.

Histoire du marketing politique

Certains auteurs américains font remonter la trace du marketing politique lors de la campagne de Franklin Roosevelt en 1936.

La campagne de Jean Lecanuet pour l'élection présidentielle de 1965, au travers de la première communication télévisuelle, marque les débuts du marketing politique en France.

Winston Churchill, promettant à son peuple « du sang et des larmes », paraît agir et communiquer à la suite d'une analyse approfondie de la situation.

Que penser des empereurs romains lorsqu'ils promettent « du pain et des jeux » ? Leur action et communication — discutables à l'évidence sur le plan éthique — sont-elles moins réalistes ?

La conquête nécessaire de l'opinion publique

La fin de la royauté héréditaire met en demeure les régimes qui lui succèdent de prouver leur légitimité. La conquête de l'opinion publique devient désormais un des facteurs-clés de l'action politique. Et ce, a fortiori pour des régimes démocratiques, où cette légitimité passe par l'élection au suffrage universel et les techniques de représentation parlementaire.

Aux États-Unis

Le marketing politique dit « moderne », a été élaboré et promu par des professionnels de la publicité.

  • L'annĂ©e 1917 avec la mise en place par le gouvernement amĂ©ricain du Committee on Public Information qui rĂ©unit des professionnels de la communication chargĂ©s de mettre en place une campagne visant Ă  convaincre l'opinion publique de soutenir l'entrĂ©e en guerre des États-Unis.
  • L'annĂ©e 1932 est souvent donnĂ©e comme marquant sa naissance officielle aux États-Unis, lorsque le prĂ©sident Franklin D. Roosevelt s'adresse aux citoyens amĂ©ricains dans le cadre d'Ă©missions radio appelĂ©es « causeries au coin du feu ».
  • En 1932, les sondages sont introduits par George Gallup, alors employĂ© chez Young & Rubicam. Il invente le sondage politique en prĂ©disant, Ă  la suite d'une enquĂŞte, que sa belle-mère serait Ă©lue secrĂ©taire d’État dans l’Iowa.
  • En 1933, Clem Whitaker et Leone Baxter[1] fondent en Californie «Campaign Inc. » la première agence de publicitĂ© spĂ©cialiste des campagnes politiques.
  • En 1952, ce type de communication acquiert une nouvelle dimension : Le candidat Eisenhower, conseillĂ© par le cabinet en communication BBDO, se fonde sur une technique de marketing commercial pour s'adresser aux Ă©lecteurs d'une manière qui fera date :
    • un «mĂ©dia principal» : la tĂ©lĂ©vision,
    • un «thème unique» (USP Unique Selling Proposition): < oui mais lequel ?> .
    • avec un «slogan» « I like Ike » .

Depuis 1952, date de la campagne présidentielle de Dwight D. Eisenhower, les publicitaires et les professionnels des relations publiques font leur entrée dans le domaine de la politique: L'utilisation des techniques de marketing va largement se répandre à toutes les élections[2]. Mais surtout, l'avènement de la télévision confère à l'élection présidentielle - déjà fortement ressentie comme un « duel » entre deux personnalités incarnant deux grands partis - une importance accrue à l'image. Chez les candidats, rien n'est laissé au hasard et tout est réglé sur mesure: l'habillement, la posture, les médias utilisés et surtout la forme et le contenu du discours.

Ainsi, en septembre et en , John F. Kennedy et le candidat républicain Richard Nixon débattent ensemble. Les citoyens qui suivent les débats à la radio estiment que R. Nixon est légèrement plus convaincant. Mais lors des confrontations télévisées qui sont alors une nouveauté, Nixon apparaît nerveux, en sueur et mal rasé, alors qu'une douleur récurrente au genou le fait souffrir. Face à un Kennedy calme et maître de lui, Nixon « passe » mal à l'écran et ressort affaibli de la confrontation télévisée. Ces débats sont donc considérés comme fondateurs d'une certaine mise en scène de la politique moderne puisque, pour la première fois, la manière de se tenir face à une caméra devient un élément important dans une élection.

Le marketing politique évolue encore aux États-Unis, avec la transformation des primaires en un véritable show politique et la sur-médiatisation des deux principaux candidats, suivis au jour le jour.

  • En 2008, le marketing politique change de visage avec l’utilisation des rĂ©seaux sociaux dans un cadre politique. Un pionnier en termes de communication politique via ce nouveau mĂ©dia est Barack Obama durant la campagne prĂ©sidentielle de 2008 qui le verra accĂ©der Ă  la maison-Blanche. Ă€ l’époque, la tĂ©lĂ©vision est toujours le mĂ©dia dominant aux États-Unis puisqu’elle permet de toucher 90 % de la population, mais Internet est dans le mĂŞme temps devenu le mĂ©dia privilĂ©giĂ© des jeunes de moins de 30 ans: 42 % Ă  55 % d’entre eux utilisaient le web pour se tenir informĂ©s de la politique[3]. Le candidat dĂ©mocrate se positionne alors comme le « candidat des rĂ©seaux sociaux » et part Ă  la conquĂŞte de l'Ă©lectorat en les utilisant.

En France

Il faut attendre 1965 et la candidature de Jean Lecanuet face au général de Gaulle. Le candidat Lecanuet - qualifié à l'époque de « Kennedy français », quand certains médias avaient également pointé un sourire avantageux et ravageur, d'où le surnom « dents blanches » - se fait remarquer par une forte présence télévisée. Conseillé par l'agence « Services et méthodes » de Michel Bongrand, il ne réussit pas à battre son adversaire qui mène campagne sur un registre classique. Aux élections suivantes, il se fait conseiller par l'agence Havas. Aux élections législatives de 1967, l'agence « Services et Méthodes » passe contrat pour le conseil de l'UNR .

Par suite, beaucoup de futurs candidats à la présidentielle ont recours à des conseils en communication.

  • Le slogan « La Force tranquille » est imaginĂ© par Jacques Doyen, de l'Ă©quipe de Michel Bongrand pour ValĂ©ry Giscard d'Estaing.
  • en 1981, il est finalement repris par le publicitaire Jacques SĂ©guĂ©la qui contribue Ă  la victoire de François Mitterrand.
  • en 1986, une campagne de teasing est organisĂ©e par le RPR de Jacques Chirac : « Vivement demain...; ...Avec le RPR ».
  • En 1990, le premier ministre Michel Rocard, craignant le risque de propagande Ă©lectorale, fait limiter la publicitĂ© politique a des espaces rĂ©glementĂ©s que ce soit pour les affiches ou la tĂ©lĂ©vision. SĂ©guĂ©la dĂ©clara qu'il avait fait cela croyant que la droite Ă©tait plus riche[4].
  • dans les annĂ©es 1990, L'escalade des coĂ»ts est stoppĂ©e : plusieurs lois sont adoptĂ©es qui encadrent les campagnes Ă©lectorales et en limitent strictement les budgets.

Lors des élections présidentielles françaises de 2007 des concepts nouveaux se mettent en place qui ouvrent des perspectives dans la pratique du marketing politique :

  • Le parti socialiste lance l'idĂ©e d'une Ă©lection primaire faisant appel aux citoyens « sympathisants » pour dĂ©terminer par le vote le candidat capable de le reprĂ©senter.
  • SĂ©golène Royal, (candidate socialiste) met en avant le concept de dĂ©mocratie participative sous le thème de « DĂ©sirs d'avenir » : un concept selon lequel les citoyens sont invitĂ©s Ă  contribuer directement Ă  la formulation/adaptation du programme de la candidate.

Caractéristiques et outils du marketing politique

Les médias ont un rôle majeur dans le marketing politique, mais ils sont loin d'être le seul outil. Ils sont une méthode. Le marketing politique a recours notamment à des techniques de ciblage ainsi qu'à des modes de communication proches de ceux de la publicité ainsi que des méthodes de persuasion ou rhétorique souvent destinées à faire basculer les débats et influencer les électeurs. Même si la communication est primordiale dans le marketing politique, celle-ci n'est que la partie émergée de l'iceberg. Le marketing politique étant avant tout une stratégie de conquête électorale grâce à un message avec le bon fond et la bonne forme. Les thèmes de campagne font donc partie de cette stratégie car ils abordent les sujets d'intérêt pour les électeurs. Les professionnels du marketing politique peuvent être aussi bien employés pour promouvoir un candidat ou un parti qu'un pays ou une cause. (la guerre en Irak en 2003, par exemple).

Caractéristiques du marketing politique

Il demande des moyens importants et coûteux :

  • d'analyse de l'opinion, y compris les motivations inconscientes pour chaque segment de population ciblĂ© ;
  • de veille politique (pour la rĂ©activitĂ© du candidat Ă  tout Ă©lĂ©ment nouveau) ;
  • de conception de messages et d'argumentaires ;
  • de mise en place d'actions de communication au niveau des mĂ©dias. Ă€ chaque dĂ©veloppement technologique dans le domaine des mĂ©dias, le marketing politique a trouvĂ© un nouvel outil pour amplifier sa communication persuasive. Pendant l'entre deux guerres, les politiciens ont appris Ă  se servir habilement de la radio, pour diffuser leur message, Adolf Hitler en est un exemple
    À partir des années 1960 et John F. Kennedy, la télévision devient l'élément majeur de la communication politique
    le général Charles de Gaulle, en France, qui avait pendant la guerre utilisé avec succès les ondes de la BBC, (cf l'émission radio quotidienne «Les Français parlent aux Français ») cherche à améliorer l’utilisation de ce média.
  • Aujourd'hui, Internet est au cĹ“ur de nombreux ouvrages traitant du marketing politique[5].

Du fait de ses coûts, il est utilisé prioritairement lors des campagnes électorales ou de situations de crise.

Le marketing politique est à distinguer de ses usages considérés comme plus extrêmes :

  • la propagande, qui une action de communication franchement partisane voire carrĂ©ment tendancieuse.
  • le storytelling, pratiquĂ© par le spin doctor, qui promeut de façon insidieuse une communication biaisĂ©e ou tronquĂ©e.

Outils du marketing politique

  • Les Ă©tudes : Le cĹ“ur de mĂ©tier du marketing politique est de mener toutes les recherches possibles pour dĂ©terminer les besoins et attentes des citoyens-Ă©lecteurs avant de lancer un candidat ou de dĂ©velopper un programme.

Aujourd’hui, le sondage est devenu un outil important pour l’homme politique. Les présidents américains notamment, ont largement fait appel aux sondages d’opinion pour orienter leur mandat. Les programmes puis les applications politiques sont d’abord testés sur des focus group puis des recherches marketing sont faites pour développer des tactiques, et des stratégies pour les faire apparaître sous leur angle le plus séducteur aux citoyens.

On peut encore évoquer les recherches qui visent à trouver tout ce qui est possible sur un candidat adverse, coutume répandue aux États-Unis, où Grover Cleveland avait été accusé par James Blaine d’avoir eu des enfants illégitimes. Cette méthode existe donc depuis longtemps, c’est l’argument ad hominem que Schopenhauer place comme deuxième base de la dialectique (avec l’argument ad rem), dans; « son Art d’avoir toujours raison ».

Les Américains appellent cela l’ « opposition publicitaire », car le but est de faire opposition dans le but d’embarrasser le candidat. Ils n’hésitent pas à aller chercher des documents d’archive, des prises de position par rapport à des sujets polémiques (on a vu Arnold Schwarzenegger se faire rappeler une interview des années 1970 où il disait consommer du cannabis), des rapports de service militaire (George W. Bush en fait les frais face à John Kerry qui a remis en cause son passé militaire), du Financement de la vie politique et électorale.

Aussi, il arrive que des candidats emploient des firmes ou des enquêteurs privés pour qu’elles leur fassent un audit personnel, sur leur passé, pour trouver des moments de vulnérabilité auxquels il serait bon de trouver une solution si jamais on les attaque à ce propos.

  • L’envoi de courrier est Ă©galement classique. Les candidats l’utilisent souvent pour annoncer leurs programmes ; de mĂŞme, les Ă©lus s’en servent pour prĂ©senter leurs vĹ“ux en dĂ©but d’annĂ©e ou pour des occasions particulières. Mais cela peut aller encore plus loin : il existe des campagnes de courriers « fantĂ´mes ». Leur but est de ne pas se faire remarquer par les journalistes, le grand public et les adversaires. Cette pratique s’adresse aux principaux lobbies, aux donateurs gĂ©nĂ©reux, aux personnes qui les aident Ă  faire du phoning. Elle fut largement utilisĂ©e lors de la campagne prĂ©sidentielle de 1980 mĂŞme dans les derniers jours de la campagne. Ces courriers, parfois dans un langage grossier peuvent rĂ©pandre des rumeurs auxquelles les candidats n’ont parfois pas le temps de rĂ©pondre.
  • Le focus group est une technique de recherche marketing spĂ©cifique que les entreprises utilisent depuis des annĂ©es pour tester des nouveaux concepts de produits ou des techniques de publicitĂ©. Il s’agit de petits groupes de gens, entre 5 et 15, qui sont assis autour d’une table et qui rĂ©pondent aux questions que le leader leur pose. Les participants sont choisis scrupuleusement pour ces sĂ©ances, en gĂ©nĂ©ral par tĂ©lĂ©phone, et sont rĂ©munĂ©rĂ©s entre 30 et 150 â‚¬. Cette technique est utilisĂ©e en pĂ©riode Ă©lectorale pour savoir ce que pense un segment prĂ©cis de la population sur un thème donnĂ©.
  • Une autre technique qui est devenue populaire est le « Push Poll ». Le principe est d’appeler plusieurs milliers d’électeurs et de les soumettre Ă  un questionnaire dans lequel le candidat opposĂ© est dĂ©nigrĂ© pour voir les rĂ©actions que peuvent avoir les gens et leur suggĂ©rer qu’un politique est peut-ĂŞtre diffĂ©rent que ce qu’ils pensent. Par exemple : « Si vous veniez Ă  apprendre que le candidat X a trompĂ© sa femme, avec qui il vit depuis 32 ans et dont il a quatre enfants, avec une femme de 19 ans alors qu’il Ă©tait dans ses fonctions d’élus, seriez-vous prĂŞt(e) Ă  voter pour lui Ă  nouveau ? ».
  • Le tĂ©lĂ©marketing est Ă©galement utilisĂ© aux États-Unis pour les campagnes Ă©lectorales. Cependant, avec la baisse du nombre de bĂ©nĂ©voles, ces services tĂ©lĂ©phonique sont gĂ©nĂ©ralement sous-traitĂ©s par des entreprises privĂ©es. Les informations sont collectĂ©es dans des bases de donnĂ©es compatibles avec des logiciels de campagne qui traitent les informations et sortent des lignes directrices.

On peut noter qu’en France entre les deux tours de l’élection présidentielle de 1981, François Mitterrand a fait appel à cette technique. Son opération : « Cent coups de fil pour convaincre » avait pour but que des militants socialistes, munis d’argumentaire de campagne appellent 20 personnes en une heure pour les convaincre d’amener leur voix au candidat socialiste.

  • Le rĂ©pondeur tĂ©lĂ©phonique est encore d’origine amĂ©ricaine. Les candidats, des cĂ©lĂ©britĂ©s ou des militants enregistrent des messages en aval de la campagne. Puis après une programmation de « robot » (tĂ©lĂ©phone automatique), le message est dĂ©livrĂ© Ă  des particuliers avant la campagne. En gĂ©nĂ©ral, le but est Ă©videmment d’inciter les Ă©lecteurs Ă  aller voter pour le candidat, mais parfois, le but est juste de rĂ©pondre Ă  une attaque de l’adversaire. Les personnes contactĂ©es sont de manière gĂ©nĂ©rale ciblĂ©es, mais provoque parfois des surprises ; un manager de campagne canadien rapporte ces faits : avant une Ă©lection au Canada, 8 000 Ă©lecteurs ont reçu cet appel personnalisĂ© : « Bonjour, je suis le candidat X. Je suis dĂ©solĂ© mais vous me manquez vraiment. Je veux vraiment que vous sachiez qu’il est très important d’aller voter. L’élection est demain et je compte vraiment sur votre soutien », pour un prix qui n’est vraiment pas prohibitif. Les retours furent du type : « C’est incroyable, le candidat X m’a appelĂ© cette nuit ! Je le crois Ă  peine ! »[7].

La diffusion de numéros verts pour entrer en contact avec des militants et discuter avec eux sans avoir à payer le prix de la communication est une des autres méthodes utilisées avec le téléphone.

  • Les rĂ©seaux sociaux: Le marketing politique s’est trouvĂ© depuis peu un nouvel alliĂ© dans les rĂ©seaux sociaux. Les rĂ©seaux sociaux reprĂ©sentent un puissant outil de campagne puisqu’ils permettent aux candidats de communiquer directement avec leurs militants et leurs Ă©lecteurs. Le marketing politique traditionnel doit donc ĂŞtre revu pour prendre en compte ce nouveau mĂ©dia. Ils permettent notamment l’accĂ©lĂ©ration de diffusion de l’information et donnent une possibilitĂ© d’expression dĂ©mocratique aux utilisateurs leur permettant ainsi de prendre part dans des dĂ©bats publics pour donner leur opinion.
Marketing Politique Mix[8]Marketing-Mix des réseaux sociaux[9]
Produit : Le candidat/ le parti; Le packaging est également important, ici on considérera qu’il s’agit de la présentation du candidat : son look, son attitude, son body language, sa rhétorique.le P de Permission. on apporte au consommateur l’info qu’il attend mais c’est lui qui choisit ou non de recevoir le message.
Distribution : Les lieux visités. Pour le marketing politique cette variable est une partie intégrée dans la variable de communication par quel moyen va-t-on diffuser l’image du candidat ?le P de Proximité. On doit être le plus proche possible du consommateur, dans son propre réseau, afin de le comprendre, l’écouter, parler le même langage que lui et communiquer dans les deux sens
Prix : vote, il s’agit d’un prix de vente unique dans le sens où chaque électeur n’a qu’un seul et unique vote à donner pour une élection.le P de Perception. Selon le principe d’émission et de réception, il peut y avoir des disruptions lors du processus de communication, il faut donc veiller à ce que le message émis soit bien compris par la cible
Communication : une des variables les plus importantes. Quel média/hors média utiliser ? quel message faire passer. La cible de communication peut être tout à fait différente de la cible marketingle P de Participation. C’est sûrement la plus forte nouveauté. Le consommateur est partie prenante de l’action : il commente, critique, donne son avis, participe. On passe donc d’une relation linéaire B to C à une relation triangulaire B to C to C puisque les membres du réseau social vont interagir entre eux.

L'exemple américain

Un pionnier en termes de communication politique via ce nouveau média était Barack Obama durant la campagne présidentielle de 2008 qui le verra accéder à la maison blanche. À l’époque, la télévision est toujours le média dominant aux États-Unis puisqu’elle permet de toucher 90 % de la population, mais Internet est dans le même temps devenu le média privilégié des jeunes de moins de 30 ans. 42 % à 55 % d’entre eux utilisaient le web pour se tenir informés de la politique[10]. Le candidat démocrate se positionne alors comme le « candidat des réseaux sociaux » et part à la conquête de cette cible.

Son Ă©quipe de campagne s’investit dans la conquĂŞte de ses nouveaux terrains de communication, et très vite le candidat sera soutenu par 400 000 « amis » sur MySpace (soit près du double d’Hillary Clinton avec 200 000 amis et loin devant John McCain 56 000 amis). Mais c’est surtout sur Facebook, le site leader des rĂ©seaux sociaux que le sĂ©nateur de l’Illinois a rĂ©ussi Ă  rassembler des millions de fans, alors que dans le mĂŞme temps Hillary Clinton est suivie par seulement 158 000 amis et John McCain 145 000[11]. Le recrutement de Chris Hughes, l’un des cofondateurs de Facebook, pour l’épauler lors de la campagne prĂ©sidentielle de 2008 montre bien que le candidat ne prend pas les rĂ©seaux sociaux Ă  la lĂ©gère. Alors que son concurrent, John McCain, utilise internet en prioritĂ© pour lever des fonds, l’équipe de communication de Barack Obama cherche avant tout Ă  crĂ©er un lien avec les internautes. Le web dĂ©chaĂ®ne les passions, et de plus en plus de militants rejoignent Barack Obama dans sa campagne. Son Ă©quipe de campagne est mĂŞme allĂ©e jusqu’à crĂ©er son propre rĂ©seau social, MyBarackObama.com sur lequel un million de sympathisants se sont inscrits. Par l’intermĂ©diaire de ce site, le candidat communique directement avec les internautes et leur donnait l’occasion de participer Ă  la campagne online.

L’exemple de l’opération « Great Schlep »[12]

Toujours dans le contexte de la campagne prĂ©sidentielle amĂ©ricaine, l’agence de communication Droga5 New York a Ă©tĂ© chargĂ©e de la campagne du candidat Obama sur les rĂ©seaux sociaux. Barack Obama devait remporter les votes de l’État de Floride qui est l’un des Ă©tats clĂ©s lors des Ă©lections prĂ©sidentielles. La Floride a Ă©tĂ© prise pour cible. Les retraitĂ©s juifs de Floride votaient traditionnellement pour les RĂ©publicains, alors que la jeune gĂ©nĂ©ration Ă©tait plus encline Ă  voter pour le candidat dĂ©mocrate. L’agence produisit une vidĂ©o virale avec la comique Sarah Silverman, afin de pousser les petits enfants Ă  aller leur rendre visite pour discuter du programme d’Obama. Le phĂ©nomène eut un grand retentissement sur le net et très vite les mĂ©dias du pays relayèrent l’information. L’opĂ©ration « great schlep » Ă©tait lancĂ©e. Ă€ la suite de cette opĂ©ration, 275 000 juifs de Floride ont reportĂ© leur vote sur Barack Obama, qui gagnera l’État avec 75 000 voix d’avance.

En 2011, avec l'approche de la nouvelle campagne présidentielle aux États-Unis, le président Obama cherchait à préparer la campagne de sa réélection. Le candidat décide alors de garder son positionnement original de candidat des réseaux sociaux. Le , Barack Obama est accueilli par Mark Zuckerberg au siège de l’empire Facebook à Palo Alto en Californie, pour une conférence avec les jeunes employés de Facebook et retransmis en direct sur le net[13]. C’est l’occasion pour le candidat démocrate de préparer le terrain pour la prochaine campagne présidentielle américaine en tentant de séduire la jeunesse.

L'exemple français

La télévision est toujours considérée comme le média le plus efficace pour les politiciens afin de faire passer un message au plus grand nombre de citoyens. Mais en France la communication audiovisuelle des partis politiques est contrôlée par le CSA, qui fixe des règles très rigoureuses pour s’assurer une certaine parité entre les différents partis. Devant ce constat, l’engouement d’un nombre croissant de citoyens pour les nouvelles technologies a incité les politiques à concentrer leur effort sur le web, qui offre plus de libertés au niveau de la communication. De plus, les coûts des campagnes virales sont amoindris sur le web et permettent d’avoir un contact direct avec les partisans et les sympathisants, notamment via les réseaux sociaux. Si la majorité des partis politiques français sont déjà présents sur Facebook, l’UMP et le PS se démarquent de leurs adversaires en lançant chacun leur propre réseau social. Le , l’UMP sous l’influence de Xavier Bertrand a essayé de mettre en place un nouveau réseau social, les créateurs de possible, destiné à tous les citoyens qui voulaient donner leurs idées[14]. Ce projet de l’UMP a été critiqué par les socialistes qui ne voyaient en lui qu’une dérive de la démocratie participative lancée par Ségolène Royal. Les participants du réseau pouvaient être invités à des événements que le parti met en place. L’autre objectif de ce réseau social était d’attirer la jeune génération qui passe un temps considérable sur le net. Seulement le secrétaire général de l’UMP Jean-François Copé a annoncé que le site serait fermé car il n’aurait pas répondu aux attentes des internautes. Le parti socialiste de son côté a lancé le son réseau social, la Coopol, destiné quant à lui aux militants[15]. Les fonctionnalités du site sont assez proches de Facebook et permettent aux participants de rencontrer et de discuter les autres sympathisants de gauche inscrits sur le site. Il sert également aux militants de plateforme en cas de campagne politique afin de coordonner les différentes actions.

La fin de l’annĂ©e 2011, une pĂ©riode et phase prĂ©Ă©lectorale, se caractĂ©rise par une montĂ©e en puissance de l’utilisation des rĂ©seaux sociaux qu’ont les politiques[16]. Ces derniers investissent notamment Facebook et Twitter leur permettant de s’exprimer et d’échanger entre eux ou avec les internautes sur les sujets d’actualitĂ© politiques. On retrouve ainsi sur le site de micro blogging, parmi les politiques les plus actifs, CĂ©cile Duflot (2 491 tweets et 37 606 abonnĂ©s), BenoĂ®t Hamon (1454 tweets et 78 632 abonnĂ©s), Nathalie Kosciusko-Morizet (1879 tweets et 99 860 abonnĂ©s), ou encore Éric Besson (1631 tweets et 26783 abonnĂ©s). L'Agence France-Presse (AFP), associĂ©e Ă  YouTube, au Centre de formation des journalistes (CFJ) et Ă  Twitter, a annoncĂ© en le lancement de « YouTube Elections 2012 », une chaĂ®ne spĂ©ciale sur le site de partage dĂ©diĂ©e Ă  l'Ă©lection prĂ©sidentielle française[17]. Comme l’expliquent les entreprises associĂ©es Ă  la chaĂ®ne, « YouTube Elections 2012 » sera « un espace citoyen de dĂ©bat et de dialogue en ligne autour des prochaines Ă©lections de 2012 » pour permettre aux internautes de suivre et interroger les diffĂ©rents candidats et partis politiques durant les campagnes prĂ©sidentielle et lĂ©gislatives. La chaĂ®ne YouTube Elections 2012 « s'inspire de YouTube YouChoose08 - lieu de dĂ©bat phare entre internautes et candidats autour de la prĂ©sidentielle amĂ©ricaine de 2008 » - et propose aux internautes d'interroger les personnalitĂ©s politiques reçues toutes les deux semaines par le CFJ et l'AFP. Ainsi, avant chaque entretien, les internautes pourront soumettre leurs questions par Ă©crit ou par vidĂ©o sur YouTube ou via Twitter. Il leur sera ensuite proposĂ© de voter pour leurs questions prĂ©fĂ©rĂ©es. MĂŞme les plus grands reprĂ©sentants de l’État sont prĂ©sents sur les rĂ©seaux sociaux, comme le premier ministre François Fillon qui fait parler de lui le en Ă©tant dĂ©masquĂ© sur Twitter par un internaute[18]. Le premier ministre Ă©tait en effet prĂ©sent sur le rĂ©seau social depuis le mois d'octobre. Ce compte, Ă  partir duquel le ministre n'a pratiquement rien publiĂ©, Ă©tait surtout utilisĂ© pour suivre ses ministres, François Baroin, Nathalie Kosciusko-Morizet, ValĂ©rie PĂ©cresse ou encore Éric Besson ainsi que des journalistes politiques comme Christophe Barbier de l'Express ou Jean-Michel Aphatie de RTL.

L'impact des réseaux sociaux sur la relation avec le public

Cette présence des politiques sur ces réseaux leur permettent outre la construction d’une image, le rassemblement ou l’information, de se rapprocher d’un public et de nouer un contact plus direct avec lui. Le web contribue en quelque sorte à désacraliser l’homme politique, le rendant plus semblable à ses concitoyens, plus facile d’identification et donc une opportunité pour lui de gagner en popularité.

Le pouvoir des réseaux sociaux en politique

Entre 2010 et 2011 la révolution tunisienne (révolution de jasmin) est dans une large mesure, une révolution internet voir une révolution Facebook. En effet, les réseaux sociaux ont permis de catalyser le ras-le-bol mais aussi d’organiser la résistance au régime de Ben Ali. Facebook puis plus tard Twitter ont alors étaient des véritables vecteurs de circulation de l'info et de la prise de parole échappant au contrôle des autorités. Au plus fort des évènements, les Tunisiens ont publié sur Facebook les vidéos des massacres des manifestations. Chaque nouvelle, chaque information importante était immédiatement répercutée à des centaines de milliers de personnes sur internet. La toile était alors devenue en Tunisie le seul espace de liberté pour le peuple. Sans ses réseaux sociaux, non seulement le monde n’aurait pas eu vent des massacres de Kasserine, cette ville martyre de l’ouest tunisien mais de plus la mobilisation des manifestants n’aurait pas été possible, ou d’une ampleur bien plus faible[19].

À savoir manager avec précaution

Besson et l’affaire du DM Fail : le mercredi , un message Ă  caractère privĂ© que le ministre Eric Besson voulait envoyer Ă  un de ses contacts Twitter par message directe (DM) s’est retrouvĂ© publiĂ© sur son profil par une erreur de manipulation (DM Fail)[20]. Le fameux message «Quand je rentre je me couche. Trop Ă©puisĂ©. Avec toi?» s’est donc retrouvĂ© accessible et lisible par les plus de 13 000 personnes abonnĂ©es au compte du ministre de l’Économie numĂ©rique (et de tous les autres par le biais des retweets) entrainant l’hilaritĂ© et les moqueries des utilisateurs du rĂ©seau.

En , aux États-Unis, un sénateur américain new yorkais, Anthony Weiner, a été contraint de démissionner après avoir publié par erreur des photos de lui torse nu sur la sphère publique de Tweater initialement destinées à une femme rencontré en ligne[21]. Anthony Weiner avait d'abord prétendu que son compte Twitter avait été piraté, avant d'avouer sa faute et de démissionner sous la forte pression des politiques et de l’opinion publique.

  • Le parrainage : L'approbation des cĂ©lĂ©britĂ©s, consiste Ă  une mise en marchĂ© commercial Ă  faire porter un produit par une cĂ©lĂ©britĂ© pour qu’elle lui transfère ses qualitĂ©s dans l’esprit des consommateurs (l’exemple des modèles qu’utilise l'OrĂ©al est flagrant). Aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France… les hommes politiques se font de mĂŞme souvent soutenir par des personnalitĂ©s. Les stars d’Hollywood sont les bienvenues pour des sĂ©ances photos avec un candidat dĂ©mocrate ou rĂ©publicain.
  • La prĂ©campagne, dont le but est de communiquer avec les Ă©lecteurs bien en avance. Un principe que l’on retrouve dans le marketing du cinĂ©ma, qui annonce longtemps Ă  l’avance la sortie d’un film Ă©vĂ©nement et qui fait des campagnes d'apprĂ©ciation avant mĂŞme la sortie de la bande annonce. Le but est de prĂ©parer au mieux la campagne pour qu’une fois qu’elle soit vĂ©ritablement lancĂ©e, les efforts prĂ©liminaires permettent d’en maximiser les effets. La campagne d’affichage de Jacques Chirac pour les Ă©lections de 1988 a eu une prĂ©campagne d'Ă©valuation dès 1985.
  • La campagne Internet est en train de se dĂ©velopper et permet aux Ă©lecteurs de trouver Ă  chaque instant les informations, films, programmes des candidats. Le media permet Ă©galement de rĂ©pondre par courriels et de communiquer par bulletin. Les donations en ligne se sont largement dĂ©veloppĂ©es, notamment avec la campagne Internet de George W. Bush de 2000.
  • La gestion de l’image n’est pas nouvelle. Dès 1860, Abraham Lincoln avait compris qu’il fallait se prĂ©senter le plus sĂ©duisant possible. Pour sa campagne, il se fait reprĂ©senter plus jeune et avec un cou plus court. Aujourd’hui avec la technologie numĂ©rique[22], la modification d’une image est aisĂ©e : Des personnes peuvent ĂŞtre effacĂ©es d'une photo, alors que d'autres peuvent ĂŞtre ajoutĂ©es, le premier plan ou l'arrière plan du clichĂ© peut ĂŞtre changĂ©, les «imperfections» du visage peuvent ĂŞtre corrigĂ©es… D’autres logiciels, un peu moins courant permettent de faire le mĂŞme type de travail sur un support vidĂ©o.
  • La mise en forme de l'information : ainsi le cv d'un candidat peut ĂŞtre rĂ©digĂ© de façon Ă  « gommer » les aspĂ©ritĂ©s ou particularitĂ©s gĂŞnantes d'un cursus.

Limite et critique du marketing politique

  • Le marketing politique joue habituellement plus sur les aspects Ă©motionnels que sur les programmes prĂ©cis et les points techniques. « En politique, ce qui est cru devient plus important que ce qui est vrai. » disait Talleyrand.
  • De ce point de vue il peut se situer aux limites de la manipulation (cf les pratiques de storytelling conduites par des conseillers en communication d'un type particulier (les spin doctors).
  • Dans une enquĂŞte pour Business Week, M. Landler remarquait en 1992 que 36 % des personnes contactĂ©es pour un sondage refusaient de rĂ©pondre, soit 12 % de plus que 6 ans auparavant[23].

Notes et références

  1. « 404页面 », sur vandeleene.com (consulté le ).
  2. Julie Nixon Eisenhower en campagne électorale pour la réélection de son père en 1972, à la convention nationale républicaine de Miami (Source image: fond historique de la NARA.)
  3. Marie Bénilde, « Barack Obama, candidat des réseaux sociaux sur Internet » sur : http://blog.mondediplo.net/2008-04-21-Barack-Obama-candidat-des-reseaux-sociaux-sur(consulté le 30/11/2011)
  4. « Jacques Séguéla : "Emmanuel Macron est le bébé Cadum de la politique" », sur Le Parisien,
  5. Electronic Democracy: Using the Internet to Transform American Politics, Graeme Browning
  6. Effectiveness of negative political advertising, R.R. Lau et L. Sigelman, dans Crowed Airwaves :Campaign advertising in elections, J. A. Thurber, Brookings institution press, 2000
  7. Alex Marland, Political Marketing in modern Canadian federal elections, conférence pour l’Université de Dalhousie, 1er juin 2003
  8. Adapté de l’article de Luc Dupont professeur au département communication de l’université d’Ottawa, « Qu’est-ce que le marketing politique ? » sur : http://www.lucdupont.com (consulté le 30/11/2011)
  9. Adapté de l’article de Vanina Delobelle, docteur en science de gestion et spécialiste des médias sociaux « et si les médias sociaux faisaient évoluer les 4P ? » sur :http://www.elaee.com/2010/06/08/7085-petit-cours-de-marketing-et-si-le-social-media-faisait-evoluer-les-4-p (consulté le 30/11/2011)
  10. Marie Bénilde, journaliste au Monde Diplomatique « Barack Obama, candidat des réseaux sociaux sur Internet » sur : http://blog.mondediplo.net/2008-04-21-Barack-Obama-candidat-des-reseaux-sociaux-sur(consulté le 30/11/2011)
  11. Marie-Catherine Beuth, journaliste au Figaro « Le conseiller d'Obama décrypte sa stratégie web » sur : http://www.lefigaro.fr/medias/2008/07/02/04002-20080702ARTFIG00609-senay-barack-obama-est-le-candidat-des-reseaux-sociaux.php (consulté le 03/11/2011)
  12. « The Digital Bomb partie3 : la galaxie commerciale », documentaire de Hermann Vaske, diffusé sur Arte le samedi, 31 juillet 2010 à 10:30
  13. « Facebook Town Hall with President Obama » https://www.youtube.com/watch?v=3ypVArkbsn8
  14. Les Créateurs de possibles bientôt fermés par l'UMP, par Eric Mettout, journaliste à l’express http://www.lexpress.fr/actualite/politique/les-createurs-de-possibles-bientot-fermes-par-l-ump_948217.html
  15. La Coopol: un Facebook politique? , par Oriane Raffin journaliste Ă  20minutes https://www.20minutes.fr/politique/375784-Politique-La-Coopol-un-Facebook-politique.php
  16. Judikael Hirel, « Les politiques se cachent pour Twitter » sur http://www.lepoint.fr/guide-du-numerique/les-politiques-se-cachent-pour-tweeter-24-11-2011-1400158_482.php consulté le 14/12/2011
  17. Le point, « chaine spéciale YouTube avec l’AFP, le CFJ et Twitter » sur http://www.lepoint.fr/politique/elections-2012-chaine-speciale-youtube-avec-l-afp-le-cfj-et-twitter-23-05-2011-1333957_20.php
  18. Fabrice Amedeo, “Comment François Fillon a été démasqué sur Twitter” sur : http://www.lefigaro.fr/politique/2011/12/12/01002-20111212ARTFIG00320-comment-francois-fillon-a-ete-demasque-sur-twitter.php consulté le 14/12/2011
  19. Fethi Belaid, « Retour sur la révolution Facebook en Tunisie » sur http://www.rfi.fr/afrique/20110125-tour-net-notre-envoye-special-tunis consulté le 14/12/2011
  20. Grégoire Fleurot, « Eric Besson ou comment se sortir au mieux d'un DM fail » sur http://www.slate.fr/story/45259/eric-besson-twitter consulté le 13/12/2011
  21. MLC,Europe1 « Twitter a eu la peau de Weiner » sur http://www.europe1.fr/International/Twitter-a-eu-la-peau-de-Weiner-589931/ consulté le 13/13/2011
  22. voir les fonctionnalités offertes par des logiciels comme paintShop ou Photoshop
  23. How are the polls ? We refuse to answer. M. Landler, Business Week 06/07/1992

Bibliographie

Articles connexes

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