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Linky

Linky est le nom du compteur Ă©lectrique communicant conçu par Enedis (anciennement ÉlectricitĂ© rĂ©seau distribution France, ERDF), principal gestionnaire du rĂ©seau Ă©lectrique de distribution en France. En 2015, le dĂ©ploiement des compteurs communicants pour le comptage de l'Ă©lectricitĂ© est inscrit dans la loi relative Ă  la « transition Ă©nergĂ©tique pour la croissance verte », en application de directives europĂ©ennes, et en 2016, sur demande de l'Agence de l'environnement et de la maĂźtrise de l'Ă©nergie (Ademe), Enedis s'engage Ă  les installer dans trente-cinq millions de foyers français Ă  l'horizon 2021, avec pour ambition de couvrir l'intĂ©gralitĂ© du territoire français d'ici cette date[1]. L'installation du compteur fait l'objet de controverses et de contestations de la part de nombreux particuliers, d'associations de consommateurs et de plusieurs centaines de communes.

Linky, compteur communicant.
Puissance apparente instantanée affichée par le compteur Linky.
Affichage compteur Linky montrant la consommation en kilowattheures.

Historique

Contexte

Le dĂ©veloppement de cette gĂ©nĂ©ration de compteurs trouve son origine dans deux directives europĂ©ennes datant de 2006[2] et 2009. La derniĂšre (2009/72/CE) dispose (Annexe 1, point 2) : « Si la mise en place de compteurs intelligents donne lieu Ă  une Ă©valuation favorable, au moins 80 % des clients seront Ă©quipĂ©s de systĂšmes intelligents de mesure d’ici Ă  2020 »[3]. La directive europĂ©enne ne crĂ©e aucune obligation aux États[4].

Sur les 23 pays de l’Union europĂ©enne dont la dĂ©cision est arrĂȘtĂ©e, 6[alpha 1] - [alpha 2] ne prĂ©voient pas le dĂ©ploiement de l'installation de compteurs communicants ou bien seulement pour certains clients : l’Allemagne, la Lituanie, la Lettonie, le Portugal, la RĂ©publique tchĂšque et la Slovaquie[5] - [6] - [7] - [8].

Un compteur communicant utilisant la transmission par radio, dénommé Gazpar, est en cours d'installation chez les onze millions de consommateurs de gaz[9].

Enedis lance le projet Linky en 2007 (le nom est trouvé en ) et a alors comme objectif d'équiper toute la France à l'horizon 2021[1].

De 2007 à 2009, les grandes orientations sont choisies (spécifications systÚmes d'information, compteurs et concentrateurs, modes de communication, condition de l'expérimentation) et le consortium chargé de la création conjointe du systÚme d'information et des matériels, ainsi que de la spécification des protocoles de communication est désigné. Placé sous la responsabilité d'Atos Origin France, ce dernier regroupe trois constructeurs (Landis+Gyr, Itron et Iskraemeco) et l'entreprise française Trialog, chargée d'élaborer le protocole de communication de type CPL[10] - [11].

Des projets analogues sont en cours en divers pays du monde, mais ont été repoussés ou bien limités, par exemple au Québec[12].

DĂ©veloppement et groupe de travail

Le projet de déploiement du compteur Linky est à l'origine pensé par deux acteurs (la CRE, l'autorité de régulation du secteur électrique, et l'acteur central du sous-systÚme électrique en France de l'époque, EDF), au travers d'une initiative commune mais non-concertée[1].

DÚs 2001, la CRE pointe du doigt les anciens compteurs électriques comme un obstacle à la libéralisation du secteur électrique (il est nécessaire pour que les consommateurs puissent choisir parmi plusieurs offres concurrentes que leurs données de comptage leur soient accessibles)[1]. Tandis qu'EDF voit dans le déploiement de compteurs communicants un moyen de fidéliser sa clientÚle face à la future naissance d'offres concurrentes, ainsi qu'une opportunité de réduction de coûts du fonctionnement du réseau.

A l'initiative de la CRE, un groupe de travail est créé en 2004 : le GT Comptage. Ce groupe a pour ambition de réfléchir à la possibilité d'un déploiement national d'un dispositif de compteurs communicants et des modalités techniques liées à ce développement[1]. Le GT Comptage réunit des commissaires de la CRE, des représentants d'EDF, de Direct Energie et d'Engie, le gestionnaire du réseau de distribution ERDF (aujourd'hui Enedis) et la Fédération Nationale des Collectivités Concédantes et Régies (FNCCR)[1]. L'ensemble des acteurs vont travailler conjointement à la définition des caractéristiques nécessaires au développement d'un nouveau compteur permettant de répondre à l'objectif de diversification des offres énergétiques.

Expérimentation

Avant le lancement de l'expĂ©rimentation, la CRE organise la crĂ©ation de plusieurs ateliers (supervisĂ©s par Enedis) afin de progresser sur la dĂ©finition du compteur Linky avant sa future gĂ©nĂ©ralisation[1]. De nouveaux acteurs font leur apparition dans le processus de rĂ©flexion : les associations de consommateurs (le Conseil National des Associations Familiales LaĂŻques par exemple), la Direction gĂ©nĂ©rale de la Concurrence, la Direction gĂ©nĂ©rale de la concurrence de la consommation et de la rĂ©pression des fraudes et la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Énergie et du Climat. Cette nouvelle contribution est Ă  l'origine de l'Ă©mergence de nouvelles visions concernant le compteur, ainsi que de premiers conflits qui viennent questionner la cohĂ©rence du projet comme il avait Ă©tĂ© envisagĂ© jusqu'alors[1].

Une expĂ©rimentation est lancĂ©e en [13]. Elle consiste Ă  installer en Indre-et-Loire et Ă  Lyon 300 000 compteurs[14] issus des productions des sociĂ©tĂ©s membres du consortium choisi lors de l'Ă©tude et Ă  fournir Ă  la commission de rĂ©gulation de l'Ă©nergie (CRE)[15] le retour d'expĂ©rience permettant au pouvoir public de dĂ©cider ou non de la phase de gĂ©nĂ©ralisation[16].

Le compteur Linky est utilisé dans le cadre de plusieurs expérimentations de réseaux intelligents[14] :

Durant la phase d'expĂ©rimentation, des interrogations sont soulevĂ©es, notamment par la CRE[25], qui doute de l'efficacitĂ© de l'affichage dĂ©portĂ© de Linky (estimĂ© Ă  850 millions d’euros par l'ADEME[26]). Finalement, alors que l’UFC—Que Choisir[27] se dĂ©clare toujours opposĂ© aux compteurs Linky et affirme, entre autres informations, que l'installation des compteurs « entraĂźnera une augmentation du tarif d'utilisation du rĂ©seau public d'Ă©lectricitĂ© (TURPE) et donc de la facture des consommateurs », la Commission de rĂ©gulation de l'Ă©nergie (CRE) publie un avis favorable en [28] et conclut que Linky respecte les critĂšres d'Ă©valuation[alpha 3].

Le bilan de l'expĂ©rimentation, publiĂ© par le Syndicat dĂ©partemental de l'Ă©nergie d'Indre-et-Loire (SIEIL)[29], signale que « 85 % des particuliers interrogĂ©s ne consultent pas ou pratiquement pas leur compteur Linky (93 % en collectif) » et que « Une majoritĂ© de particuliers n’est pas convaincue de l’utilitĂ© de ce nouveau compteur (61 %) ».

Validation

Pendant l', les pouvoirs publics valident la conformité du projet Linky à leurs attentes et autorisent sa généralisation auprÚs de tous les clients de France métropolitaine[30] - [31].

En , Delphine Batho, ministre de l'Écologie, du DĂ©veloppement durable et de l'Énergie, annonce que la mise en Ɠuvre du projet Linky dĂ©butera fin 2014[32]. Elle indique qu'une concertation a Ă©tĂ© mise en place, en , sous forme de groupes de travail, entre les pouvoirs publics et de nombreux acteurs concernĂ©s par cette question, dont l'Agence de l'environnement et de la maĂźtrise de l'Ă©nergie (ADEME), le mĂ©diateur national de l'Ă©nergie, la FĂ©dĂ©ration nationale des collectivitĂ©s concĂ©dantes et rĂ©gies (FNCCR), les fournisseurs d'Ă©lectricitĂ©, les gestionnaires de rĂ©seaux, les fĂ©dĂ©rations d'Ă©quipementiers et d'installateurs, les industriels du secteur de l'Ă©nergie, des reprĂ©sentants des collectivitĂ©s locales et les associations de consommateurs[32]. La ministre prĂ©voit que le dĂ©pĂŽt des conclusions de cette concertation, en , entre dans le dĂ©bat national sur la transition Ă©nergĂ©tique et que les dĂ©cisions permettant le dĂ©ploiement des 35 millions de compteurs chez tous les Français puissent ĂȘtre prises avant le mi-2013 et qu'ainsi, la concrĂ©tisation du projet prenne forme pour la fin 2014[32] - [31].

Le , le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, lors de la prĂ©sentation de son plan d'investissements publics pour l'avenir, sur dix ans, relance le projet[33]. Il annonce l'ouverture, durant l'Ă©tĂ© 2013, d’un appel d’offres pour le remplacement d'une partie du parc des compteurs Ă©lectriques. Le but est de remplacer avant 2016 trois millions de compteurs Ă©lectriques par Linky, avant de passer au remplacement total du parc, prĂ©vu pour 2020[33]. Toutefois, la Commission de rĂ©gulation de l'Ă©nergie a suggĂ©rĂ© de freiner ce dĂ©ploiement pour limiter les coĂ»ts, proposant d'atteindre un objectif de 90 % de Linky fin 2021[34]. L'Ademe prĂ©conise une installation dans trente-cinq millions de foyers français Ă  l'horizon 2021[35].

Inscription dans la loi

Le , la loi relative à « la transition énergétique pour la croissance verte » est promulguée et prévoit l'obligation pour les gestionnaires des réseaux publics d'électricité de mettre à la disposition des consommateurs les données de comptage issues des compteurs communicants, des systÚmes d'alerte liés au niveau de leur consommation, ainsi que des éléments de comparaison issus de moyennes statistiques basées sur les données de consommation locales et nationales[36].

Le déploiement du compteur vient également s'inscrire dans un cadre législatif français plus vaste comme la loi du 10 février 2000 "relative à la modernisation et au développement du service public de l'électricité" ou encore la loi pour une république numérique du 07 octobre 2016[1]. Le compteur est ainsi présenté comme une premiÚre avancée en direction d'un "réseau électrique plus intelligent"[1] en faveur des ambitions de la transition énergétique.

IntĂ©rĂȘt et finalitĂ©s

Selon le ministÚre de l'Environnement[37] et l'avis de la Commission de régulation de l'énergie (CRE)[25] - [31] les avantages attendus du compteur Linky sont les suivants :

  1. Il relĂšve automatiquement les consommations et ne nĂ©cessite quasiment plus l’intervention physique d’un technicien ;
  2. Les relevĂ©s, Ă©tant effectuĂ©s Ă  distance, ne nĂ©cessitent plus la prĂ©sence de l’usager et peuvent ĂȘtre plus frĂ©quents, permettant des facturations sur la base de donnĂ©es rĂ©elles et non plus estimĂ©es, ce qui devrait Ă©viter les rattrapages de facture ou les trop payĂ©s ;
  3. Il permet de simplifier certaines opĂ©rations sans dĂ©rangement ni rendez-vous et dans des dĂ©lais rĂ©duits (changements de puissance, de fournisseur) et d’amĂ©liorer et d’accĂ©lĂ©rer les diagnostics en cas de dysfonctionnement d’une installation Ă©lectrique ;
  4. GrĂące Ă  une meilleure connaissance de sa consommation, le consommateur pourra bĂ©nĂ©ficier d’une offre tarifaire mieux adaptĂ©e ;
  5. Il facilitera l’émergence de services de pilotage de la consommation (Ă©quipements Ă©lectromĂ©nagers, ballon d’eau chaude, borne de recharge de vĂ©hicule Ă©lectrique, etc.) en fonction d’options tarifaires ou d’ordres d’effacement de consommation ;
  6. Il mesure les volumes d’électricitĂ© consommĂ©s, mais Ă©galement les volumes produits par les installations de production d’électricitĂ© des particuliers (panneaux solaires par exemple) ;
  7. Il apporte Ă©galement des amĂ©liorations importantes pour l’optimisation de la gestion, de l’entretien et du dĂ©veloppement des rĂ©seaux Ă©lectriques ; il amĂ©liorera la connaissance des flux d’électricitĂ© sur les rĂ©seaux de distribution, ce qui permettra d’en adapter le fonctionnement ; il devrait permettre Ă©galement d’accĂ©lĂ©rer les diagnostics en cas de dysfonctionnement d’une installation Ă©lectrique et de fournir des informations relatives Ă  la qualitĂ© d’alimentation.
  8. Selon la CRE, sa gĂ©nĂ©ralisation « serait globalement neutre du point de vue financier grĂące aux futures Ă©conomies de coĂ»ts d'exploitation associĂ©es Ă  l’installation du compteur »[32].

D'autres avantages sont cités par diverses sources[31] :

  1. Il contribuera à la modernisation du réseau d'électricité en permettant par exemple la détection à distance des pannes sur le réseau basse tension (BT) et donc une réalimentation en électricité plus rapide, ce qui diminue significativement les temps de coupure[38] ;
  2. Il permettra de faciliter l'intégration des énergies renouvelables dans le réseau électrique, en contribuant à gérer l'intermittence de la production d'électricité de ces sources d'énergie[32] - [39]. En ce sens il est un élément essentiel pour pouvoir continuer à assurer la stabilité des réseaux électriques[25] ;
  3. Il permet de comptabiliser en temps rĂ©el les kilowattheures injectĂ©s dans le rĂ©seau et ceux qui y sont prĂ©levĂ©s, ce qui selon le syndicat des Ă©nergies renouvelables (SER) va « lever un frein Ă©conomique majeur au dĂ©veloppement de l’autoconsommation solaire photovoltaĂŻque dans les secteurs rĂ©sidentiel et petit professionnel » avec « une Ă©conomie de 600 euros en moyenne pour les Français qui s’équiperont »[40] ;
  4. Il permet la réduction importante des fraudes[7] et des mauvaises facturations[41].

Fonctionnement

Linky fait partie de la catĂ©gorie des compteurs communicants (AMM), c'est-Ă -dire pouvant ĂȘtre interrogĂ©s et actionnĂ©s Ă  distance[31] - [32]. Pour cela, Linky utilise la technologie CPL sur le rĂ©seau basse tension, comme premier niveau de communication[16]. Un deuxiĂšme niveau de communication est assurĂ© via le rĂ©seau de tĂ©lĂ©phonie mobile GPRS ou Edge[16] entre le concentrateur (installĂ© dans un poste de transformation et de distribution HTA/BT[42]) et le systĂšme central. À terme, si les 35 millions de compteurs sont remplacĂ©s, il y aura environ 700 000 concentrateurs installĂ©s, Ă©lĂ©ments d'un systĂšme d'information (SI)[43] rĂ©parti Linky, avec un SI central et un SI local dans chaque concentrateur[44]. Cette gĂ©nĂ©ration de compteurs communicants est prĂ©sentĂ©e comme une des Ă©tapes vers les rĂ©seaux intelligents, appelĂ©s smart grids en anglais.

MĂ©trologie

Le compteur Linky, pour calculer l'énergie consommée ou fournie par le client[32], mesure les courants (par un shunt placé en série sur le cùble de phase dans les modÚles monophasés, par des transformateurs d'intensité dans les modÚles triphasés pour les principaux fournisseurs ou par une solution Embedded Coil donnant des résultats identiques pour Landis+Gyr[45]) et les tensions pour chaque phase de l'installation[46]. Une seule phase est concernée en monophasé et les trois phases sont mesurées en triphasé[46].

Ces mesures sont effectuĂ©es par Ă©chantillonnage Ă  une frĂ©quence non connue. Les Ă©chantillons numĂ©risĂ©s permettent ensuite le calcul des valeurs efficaces vraies— ce qui permet de restituer prĂ©cisĂ©ment ces valeurs, mĂȘme en cas de distorsion harmonique, conformĂ©ment Ă  la directive europĂ©enne[47] (dite norme MID, pour Measuring Instruments Directive)[45] et en tenant compte des dispositifs modernes de commutation Ă©lectroniques prĂ©sents dans les ballasts Ă©lectroniques utilisĂ©s dans les ampoules Ă  basse consommation et les LED, dans les gradateurs[45], les alimentations Ă  dĂ©coupage, etc., ce qui n'est pas toujours le cas avec les anciens compteurs[47] ou avec d'autres compteurs « intelligents »[45] —, selon[46] :

  • pour la tension efficace (en volts) :
  • pour le courant efficace (en ampĂšres) :

Afin d'éviter la prise en compte d'évÚnements transitoires qui fausseraient les mesures, ces valeurs efficaces sont calculées toutes les secondes ; la période d'intégration (T) des équations précédentes est donc fixée à une seconde[46].

Calcul de l'énergie consommée et éléments de facturation

Comme c'est la norme et comme pour les anciens compteurs, la facturation est calculĂ©e en kilowatts-heures (kW⋅h ou kWh)[47] - [46]. Il s'agit du produit de la puissance active (W) par le temps.

La puissance active (en watts) est le produit du courant efficace par la tension efficace, c'est-à-dire, en courant monophasé, le produit de la tension entre la phase et le neutre par le courant dans la phase :

Le correspond au facteur de puissance caractérisant l'installation électrique de l'usager[48] - [49]. C'est le rapport entre la puissance active[48] - [49] et la puissance apparente (en VA). Ce facteur de puissance est fonction de la partie dite « réactive » de l'énergie effectivement livrée à l'abonné mais qui, contrairement à la partie dite « active », n'est pas directement utile sous forme d'effets caloriques, de travail mécanique, de lumiÚre, d'effets chimiques, etc.[48] - [50] - [49] Ceci est dû à la présence dans le circuit, en plus de récepteurs purement résistifs, de récepteurs comportant des éléments capacitifs ou inductifs (moteurs électriques, transformateurs, lampes fluorescentes, lampes à décharge, certaines lampes à LED, alimentations à découpage, plaques à induction, etc.), lesquels ont une puissance active nulle, mais qui ont pour effet, en introduisant un déphasage entre la tension et le courant, d'augmenter la puissance apparente fournie, donc l'amplitude du courant circulant dans le réseau de distribution[48] - [50] - [49].

En France, seuls les clients raccordĂ©s en haute tension (puissance de branchement Ă  partir de 250 kVA) sont concernĂ©s par une tarification qui tient compte de l'Ă©nergie rĂ©active[51]. Le seuil de en dessous duquel l'Ă©nergie rĂ©active est facturĂ©e est : (Ă  certaines heures entre novembre et mars)[51]. Cette facturation vise Ă  indemniser le transporteur d’électricitĂ© en raison des pertes supplĂ©mentaires causĂ©es sur son rĂ©seau et Ă  inciter les clients Ă  l'amĂ©lioration de leurs installations[51] (les pertes par effet Joule Ă©tant fonction du carrĂ© du courant efficace).

Conformément à la directive européenne en vigueur, le Linky ne compte aucune consommation si le circuit d'utilisation est ouvert (c'est-à-dire si la tension est présente mais le courant est nul), sa propre consommation n'est donc de ce fait pas à la charge de l'abonné[47].

Une diode électroluminescente (LED) située en face avant émet un bref flash à chaque watt-heure consommé[52].

Organe de coupure

À la diffĂ©rence des compteurs Ă©lectromĂ©caniques ou Ă©lectroniques qu'il remplace, le Linky contient un organe de coupure physique du courant. Il est constituĂ© d'un contacteur (unipolaire ou tripolaire, selon que le compteur est monophasĂ© ou triphasĂ©, sans coupure du neutre) permettant d'isoler Ă©lectriquement l'installation du client par rapport au rĂ©seau. Ce contacteur est commandĂ© Ă©lectroniquement par le circuit interne du compteur et agit selon diffĂ©rents cas de figure[53].

ContrĂŽle du courant maximum

Le compteur incorpore un dispositif électronique qui contrÎle le dépassement de l'intensité du courant (apparenté à un disjoncteur[54] magnéto-thermique) dont le seuil de détection est fixé à la valeur du courant correspondant à la puissance souscrite par l'abonnement du client[46] - [55]. La mesure est effectuée par comparaison de l'intensité efficace instantanée avec l'intensité de référence déduite de la puissance de référence souscrite, soit, en monophasé[46] :

IR = P référence en VA / 200 V

La valeur de 200 V correspond Ă  la tension minimum du rĂ©seau pour laquelle le courant « allouĂ© » permet de garantir la valeur nominale de la puissance souscrite.

Exemple : pour un contrat 6 kVA :

IR = 6 000 VA / 200 V = 30 A

Soit le courant correspondant exactement au mĂȘme calibre que le rĂ©glage normalisĂ©, pour la puissance souscrite contractuellement[54] - [41], du disjoncteur de branchement[56] (plus communĂ©ment appelĂ© « disjoncteur gĂ©nĂ©ral » ou « DB ») installĂ© chez l'abonnĂ© et plombĂ© par le distributeur d'Ă©lectricitĂ©, propriĂ©taire de cet appareil (ici Enedis). La courbe de dĂ©clenchement thermique de cette protection est basĂ©e sur celle du disjoncteur de branchement de mĂȘme calibre[55] avec une durĂ©e de temporisation supĂ©rieure[46].

Le principe est le mĂȘme en triphasĂ©, la mesure se faisant sur chaque phase[46] :

IR = P rĂ©fĂ©rence en VA / 200 V / 3

Bien qu'il s'agisse d'un contrĂŽle du courant et non de la puissance, ce dispositif est prĂ©sentĂ© dans les documents comme « Le contrĂŽle de dĂ©passement de puissance souscrite (ADPS) »[46]. Le « calibre » du compteur est dĂ©fini de cette façon et peut ĂȘtre programmĂ© Ă  distance. L'intensitĂ© maximale possible est de 90 ampĂšres en monophasĂ© et de 60 ampĂšres en triphasĂ©[46].

Cet appareil de coupure, interne au compteur, ne remplace pas le disjoncteur de branchement et n'assure ni les fonctions de sĂ©curitĂ© (premiĂšre protection diffĂ©rentielle et protection de surintensitĂ©, lesquelles sont assurĂ©es par ledit disjoncteur de branchement et par les fusibles placĂ©s en amont du compteur[55], ni la sĂ©paration de l'installation de client par rapport au rĂ©seau (coupure physique) : il n'est pas manƓuvrable manuellement (sauf, indirectement, pour le rĂ©armement) et, en monophasĂ©, ne coupe que la phase (les trois en triphasĂ©)[55]. La fonction de coupure gĂ©nĂ©rale, par exemple en cas de travaux sur l'installation Ă©lectrique du client doit toujours ĂȘtre assurĂ©e par le disjoncteur de branchement[55].

VĂ©rification du calibre du disjoncteur de branchement

Lors de l'installation des compteurs, les techniciens peuvent vĂ©rifier la correspondance de rĂ©glage du disjoncteur de branchement (son calibre en ampĂšres) avec le contrat souscrit[25] - [16] - [56]. Dans tous les cas, ce rĂ©glage ne peut ĂȘtre supĂ©rieur Ă  la puissance de raccordement du point de livraison qui conserve les mĂȘmes caractĂ©ristiques qu'avant la pose[56].

Ce rĂ©glage ne doit pas excĂ©der la puissance technique de raccordement du point de livraison, c'est-Ă -dire que si le calibre maximum du disjoncteur de branchement[57] correspond Ă  un courant infĂ©rieur Ă  celui dĂ©coulant de l'abonnement, il doit rester en l'Ă©tat : par exemple si en monophasĂ© le calibre maximum du disjoncteur est 45 ampĂšres et le contrat de 12 kVA[56], car dans ce cas, il faudrait que le disjoncteur soit de calibre 60 ampĂšres et que la section conductrice des cĂąbles de liaison entre le Linky et le disjoncteur de branchement soit compatible avec cette augmentation potentielle de l'intensitĂ© susceptible de le traverser[16].

Si le client demande une augmentation de la puissance souscrite (changement de contrat), il reste de sa responsabilité de vérifier que la capacité de son installation aprÚs le disjoncteur de branchement situé dans son espace privé est suffisante[56] - [58].

Protection de surtension

Le mĂȘme organe de coupure assure Ă©galement une protection de l'installation du client en cas de surtension anormale sur le rĂ©seau, par exemple lors d'un dysfonctionnement comme la dĂ©connexion du neutre en distribution triphasĂ©e[53] - [55].

Télé-information client

Le compteur Linky adopte un nouveau protocole de communication pour la TIC[46] - [59] (tĂ©lĂ©-information client) mais certains clients peuvent ĂȘtre Ă©quipĂ©s du compteur en 'Mode Historique'. La TIC dite historique Ă©tait transmise Ă  un dĂ©bit de 1 200 bauds tandis que la TIC du compteur Linky, dite TIC standard, est transmise au dĂ©bit de 9 600 baud afin de moderniser la communication. Cette modification du dĂ©bit permet au compteur de fournir une TIC avec plus d'informations plus prĂ©cises. La TIC standard espace dĂ©sormais l'Ă©tiquette et la donnĂ©e d'une information avec une tabulation notĂ©e '\t' dans diffĂ©rents langages informatiques et dont le code ASCII est 0x09 en hexadĂ©cimal, tandis que la TIC historique utilisait l'espace avec le code 0x20.

Ainsi, dĂ©sormais, une trame peut compter jusqu'Ă  72 lignes. Une de ces lignes est nommĂ©e 'registre d'Ă©tat' et portant l'Ă©tiquette « STGE » contient une donnĂ©e visible en ASCII mais traduit un champ de bit (en) donnant des informations variĂ©es sur le compteur allant de la prĂ©sence du cache du boitier Ă  l'horaire de facturation.

Toutes ces modifications impliquent que les deux TIC ne soient plus compatibles. Certains appareils Ă©taient conçus avec la TIC historique. Le fournisseur titulaire du point de connexion peut demander Ă  Enedis le passage du mode « historique » au mode « standard » et inversement sur le portail SGE d’Enedis[60].

Un problĂšme de communication peut apparaĂźtre avec l'utilisation de gestionnaire dĂ©lesteur. À l'installation du compteur Linky, les appareils ne trouvaient pas les informations nĂ©cessaires et engendraient des facturations excessives ou des coupures du compteur. Pour l'instant, la solution est de vĂ©rifier que son gestionnaire ou dĂ©lesteur communique en TIC historique ou standard.

Pour relever localement la consommation de son compteur, il existe de nombreux tutoriels sur Internet[61] - [62] - [63] permettant de brancher des fils et de collecter les données (en utilisant le mode historique ou le mode standard). Une autre solution est de passer par un module radio/wifi créé spécifiquement pour Linky[64] - [65] - [66] ou non[67] - [68].

Initialement, il devait ĂȘtre possible de connecter une clĂ© USB pour accĂ©der aux informations sur le compteur Linky[69]. Mais ce mode d'accĂšs n'a pas Ă©tĂ© retenu Ă  la fin des expĂ©rimentations mĂȘme s'il est notĂ© sur les premiĂšres versions des notices[70].

Gestion des contacts cÎté client

Le compteur dispose de deux sortes de contacts, sec et virtuels qui sont pilotés par le contrat de fourniture exclusivement :

  • le contact sec : comme pour le CBE, le compteur est dotĂ© d’un contact sec nommĂ© C1-C2, qui permet au client de commander ses usages. L’état du contact sec est transmis Ă  la TIC ;
  • les contacts virtuels : le compteur peut piloter sept contacts virtuels d’asservissement dont les informations sont transmises Ă  la TIC et interprĂ©tables par un appareil adaptĂ© (gestionnaire d’énergie
) pour rĂ©aliser l’action physique adaptĂ©e. Ceci nĂ©cessite que la TIC soit au format standard.

Pour les compteurs configurĂ©s en contrat historique Tempo, l’information de couleur de lendemain est restituĂ©e sur la sortie TIC.

Informations de puissances transmises

Le compteur transmet, entre autres, les informations de puissances apparentes (VA) maximales soutirées (consommées par l'installation) ou injectées (fournies éventuellement par un systÚme de production locale d'électricité raccordé au réseau)[46], ainsi que les puissances réactives (VAR) et, éventuellement, selon le contrat souscrit auprÚs du fournisseur, la courbe de charge[46].

Courants porteurs en ligne

Pour transmettre les donnĂ©es jusqu'au concentrateur situĂ© au niveau du transformateur BT de la grappe de compteurs, on utilise des courants porteurs en ligne (CPL) sur le rĂ©seau basse tension[16]. Dans sa dĂ©libĂ©ration du : « La CRE considĂšre que le dĂ©ploiement du compteur Linky doit ĂȘtre initiĂ© avec la technologie dite « CPL G1 ». Cette technologie est mature, robuste, dĂ©jĂ  utilisĂ©e par ERDF et suffisante pour la mise en Ɠuvre des fonctionnalitĂ©s de Linky. En raison des enjeux industriels, la CRE insiste nĂ©anmoins sur l'importance d'annoncer, dĂšs le lancement du dĂ©ploiement, que le « CPL G3 », aujourd’hui en phase de dĂ©veloppement, constitue la technologie-cible Ă  terme. La technologie « CPL G3 » apportera des amĂ©liorations significatives pour les gestionnaires de rĂ©seau d’électricitĂ© sans toutefois comporter de fonctionnalitĂ© supplĂ©mentaire pour les consommateurs »[25]. Donc la CPL G1 est dĂ©ployĂ©e jusqu'en 2017 et la G3 ensuite[16] - [52]. Cette technique permet de construire un rĂ©seau de communication en utilisant le rĂ©seau Ă©lectrique de groupes d'habitation ou de bureau, voire de l'ensemble des utilisateurs d'un quartier[14]. Cette technique de communication nĂ©cessite que 70 % au moins des compteurs sur une mĂȘme grappe soient des compteurs Linky car la portĂ©e du signal Ă©tant faible, une rĂ©pĂ©tition entre compteur est indispensable[7].

Communication GSM

Un second niveau de communication est assurĂ© par le rĂ©seau de tĂ©lĂ©phonie mobile GPRS Edge[16] entre le concentrateur (installĂ© dans un poste de transformation et de distribution HTA/BT[42]) et le systĂšme central. Cette technologie est une Ă©volution du GPRS qui est elle-mĂȘme une extension du GSM avec rĂ©trocompatibilitĂ©. Elle est souvent utilisĂ©e en complĂ©ment d'un rĂ©seau UMTS pour offrir des services Ă  haut dĂ©bit Ă  davantage d'utilisateurs en zone rurale ou zone suburbaine non dense plutĂŽt qu'Ă  ceux en zone urbaine.

Production

Fabrication

Les Linky utilisĂ©s pour les premiĂšres expĂ©rimentations sont fabriquĂ©s Ă  paritĂ© par Iskra (SlovĂ©nie), Itron (États-Unis) et Landis+Gyr (Suisse/Japon)[71], notamment dans les usines de Chasseneuil-du-Poitou (Itron)[71] - [72] et de Montluçon (Landis+Gyr)[71] - [73].

Pour la premiĂšre phase, six entreprises ont Ă©tĂ© choisies en par Enedis Ă  la suite d'un appel d'offres lancĂ© en 2013 pour produire les trois premiers millions de compteurs Linky. Il s'agit d'Itron (États-Unis), Landis+Gyr (Suisse/Japon), Sagemcom (France, dĂ©jĂ  retenu pour fabriquer le compteur de gaz Gazpar de GrDF), Maec (France), Elster (Allemagne, dĂ©sormais Honeywell[74]) et Ziv (Espagne)[75]. La livraison des premiers compteurs est prĂ©vue Ă  partir de [76].

Depuis , de nombreux marchés sont attribués à des entreprises dans toute la France pour la pose du compteur intelligent, 16 entreprises sont sélectionnées[77].

Tests et contrÎle qualité

En , un laboratoire de tests et contrĂŽle qualitĂ© des Linky, situĂ© Ă  Nanterre sur une surface de 1 700 m2 — et en fonctionnement depuis quelques mois —, le « Linky lab », est inaugurĂ©[14]. Il s'agit du premier centre dans ce domaine en Europe[14]. Son rĂŽle est de mettre Ă  l'Ă©preuve la robustesse et la fiabilitĂ© (aussi bien mĂ©canique que fonctionnelle de l'appareil et de son mode de communication) de ces compteurs avant leur installation sur l'ensemble du territoire[14]. Ces essais sont menĂ©s par une Ă©quipe d'environ quarante ingĂ©nieurs et techniciens[14]. L'ensemble des sollicitations susceptibles d'affecter le fonctionnement et le durĂ©e de vie (20 ans prĂ©vus) des compteurs est pris en compte : vibrations, tempĂ©rature, hygromĂ©trie, surtensions, interfĂ©rences, comportement des communications CPL, compatibilitĂ© (entre les diffĂ©rentes fabrications selon les fournisseurs), etc. Quatre autres laboratoires participent Ă  cet ensemble de tests qui continueront pendant toute la production[14].

DĂ©ploiement

Un compteur Linky tout juste déployé dans l'Ain en mars 2018.

Calendrier

Enedis a publiĂ© le calendrier d'installation des compteurs Linky dans l'ensemble des 36 000 communes de France[78].

Le dĂ©bute officiellement le dĂ©ploiement national de la premiĂšre vague de trois millions de compteurs communicants Linky par ERDF, qui prĂ©voit de monter en volume jusqu'Ă  300 000 compteurs installĂ©s par mois en rythme de croisiĂšre. L'appel d'offres pour produire la deuxiĂšme tranche, avec 13,8 millions d'appareils au maximum, a Ă©tĂ© publiĂ© dĂ©but . Enedis doit aussi passer 300 marchĂ©s de pose, avec 30 Ă  40 entreprises. Le coĂ»t global de cinq milliards d'euros du projet Linky est « globalement Ă©conomiquement neutre sur vingt ans » selon la CRE qui prĂ©cise que sur la pĂ©riode 2014-2034, les Ă©conomies sur la relĂšve des compteurs et sur les interventions Ă  distance (1,7 milliard d'euros) ainsi que la suppression prĂ©vue d'un tiers des volumes fraudĂ©s (1,9 milliard d'euros[7]) doivent notamment financer l'investissement[79].

En , 1,5 million de compteurs sont posĂ©s[80] et 2,7 millions en [81].

Le , le nombre de compteurs Linky posĂ©s s'Ă©lĂšve Ă  3,47 millions et le rythme de pose atteint 18 500 par jour, pour atteindre prĂ©visionnellement 35 000 par jour fin 2017[82]. Le Enedis annonce en avoir installĂ© sept millions avec un rythme de pose de 25 000 par jour pour atteindre 30 000 par jour en rythme de croisiĂšre[83].

Selon Enedis, 30 millions de compteurs intelligents devraient ĂȘtre dĂ©ployĂ©s mi-janvier 2021 en France. Le dĂ©ploiement de Linky devrait ĂȘtre terminĂ© fin 2021, atteignant prĂšs de 35 millions de compteurs[84]. En 2022, 36 millions de compteurs sont dĂ©ployĂ©s en France, d'aprĂšs TF1[85].

Stratégie et pose

Enedis adopte pour le dĂ©ploiement une stratĂ©gie dite « en tache de lĂ©opard »[32] : la pose est effectuĂ© sur l’ensemble du pays, par zones complĂštes (parties de commune, communes ou agglomĂ©rations), afin qu'avant fin 2016 l’installation des compteurs Linky commence dans toutes les rĂ©gions administratives, avant fin 2017 dans toutes les capitales ou mĂ©tropoles rĂ©gionales et avant fin 2018 dans tous les dĂ©partements ; la pose de 90 % des compteurs devant s'achever fin 2021[7].

Enedis devrait former environ 5 000 agents pour la pose journaliĂšre de 35 000 compteurs, soit une moyenne quotidienne de sept compteurs par agent[86].

Seize entreprises sont sélectionnées par Enedis en , lors du premier appel d'offres lancé pour la pose de 10 millions de compteurs (sur 35 millions prévus d'ici 2021). Dans les entreprises sélectionnées, Enedis met en place un programme de « formateurs-relais » pour former l'ensemble du personnel chargé de la pose des compteurs. La formation des poseurs est également assurée par l'AFPA[87], l'Apave et le Formapelec[88].

L'« installation repose sur des Ă©quipes d’installateurs privĂ©s, lesquels disposent de 30 minutes en moyenne par client »[89]. « L’accent particulier mis sur le respect du temps moyen d’installation, qui certes permet de garantir la rentabilitĂ© de l’opĂ©ration, a sa contrepartie : la plupart des techniciens d’installation, ne se prĂ©occupent que peu du consommateur »[89].

Coût et financement

En , l'enveloppe totale pour le projet (Ă  l'horizon 2021) est estimĂ©e Ă  cinq milliards d’euros[31] - [90], soit un coĂ»t unitaire moyen d'environ 150 €[31] - [91]. Le , le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, lors de l'annonce du dĂ©ploiement du compteur Linky, prĂ©cise que l'objectif est que « la charge finale » soit « indolore » pour les consommateurs[92]. Selon la Commission de rĂ©gulation de l'Ă©nergie, l'autoritĂ© de rĂ©gulation des marchĂ©s de l'Ă©nergie, les investissements d'Enedis doivent ĂȘtre contrebalancĂ©s par les Ă©conomies rĂ©alisĂ©es (disparition de la relĂšve Ă  pied, rĂ©duction des fraudes[41] et des dysfonctionnements de compteurs, etc.)[31] - [93] - [94].

Dans une dĂ©libĂ©ration en date du , la CRE dĂ©fini un mĂ©canisme de « diffĂ©rĂ© tarifaire » et accorde Ă  Enedis une autorisation de financement de l’investissement avec un engagement sur dix ans. Le taux de rĂ©munĂ©ration spĂ©cifique des investissements liĂ©s au dĂ©ploiement de Linky est fixĂ© Ă  7,25 %/an et pourra atteindre 10,25 %/an, si les objectifs du projet sont atteints. Ce financement sera rĂ©percutĂ© intĂ©gralement sur la facture de l'utilisateur lorsque Enedis sera en mesure de rĂ©aliser les gains attendus c'est-Ă -dire en 2021[7] - [41].

La Cour des comptes, dans son rapport de , rĂ©Ă©value le projet Ă  5,7 milliards d'euros dont 5,39 milliards pour la part d'Enedis, soit 130 € par compteur qui se rĂ©partissent en : un tiers pour la fabrication, un tiers pour la pose et un tiers pour le reste du dispositif. Elle calcule que la rentabilitĂ© du dĂ©ploiement Ă  partir des Ă©conomies rĂ©seau est mĂ©diocre et que le mĂ©canisme de diffĂ©rĂ© tarifaire entraĂźne un surcoĂ»t pour les usagers de 506 millions d'euros. L'accord conclu avec la CRE est qualifiĂ© de particuliĂšrement gĂ©nĂ©reux pour Enedis. Dans ses conclusions, elle demande que cet accord soit revu[7] - [41]. Dans ce mĂȘme rapport, le prĂ©sident du directoire d'Enedis exprime son dĂ©saccord sur ce point, estimant les conclusions de la Cour « de nature Ă  fausser l'apprĂ©ciation du lecteur sur la rĂ©munĂ©ration d'Enedis » car reposant « sur une comparaison non pertinente entre le taux de rĂ©munĂ©ration du diffĂ©rĂ© tarifaire et le taux d’un unique prĂȘt »[95]. Il indique qu'une dĂ©cision rĂ©troactive du taux de rĂ©munĂ©ration, dĂ©terminĂ© prĂ©cĂ©demment dans un cadre rĂ©glementaire, mettrait en cause la stabilitĂ© financiĂšre Ă  laquelle l'entreprise, comme tout opĂ©rateur Ă©conomique, Ă©tait en droit de s'attendre lorsque sa dĂ©cision de s'engager dans ce projet d'envergure nationale en 2014 a Ă©tĂ© prise. Il dĂ©plore Ă©galement l'instabilitĂ© rĂ©glementaire qui rĂ©sulterait d'une telle dĂ©cision, mettant Ă  mal la confiance des investisseurs dans le domaine Ă©nergĂ©tique, lesquels investissent des milliards d'euros dans son l'amĂ©lioration[95]. Selon Enedis, « les gains attendus au niveau de la production, de la commercialisation et de la consommation apportĂ©s par le dĂ©ploiement du Linky sont Ă  la hauteur des investissements »[96]. Pour l'entreprise, le bilan pourrait mĂȘme ĂȘtre lĂ©gĂšrement nĂ©gatif (de 200 millions d'euros) alors que les consommateurs seraient bĂ©nĂ©ficiaires, les gains potentiels attendus pouvant s'Ă©lever Ă  plus de 9 milliards d'euros, grĂące Ă  une concurrence facilitĂ©e, une baisse de la consommation due Ă  une meilleure maĂźtrise de la demande en Ă©nergie, etc.[96] - [7]

En réponse à ce rapport, la CRE indique que concernant cette éventualité de modification a posteriori d'un dispositif contractuel et du précédent dommageable en matiÚre d'insécurité juridique relativement à ses décisions de régulateur de l'énergie, elle est opposée à cette demande[96] qui lui semble basée sur « des raisonnements biaisés »[7].

Le , le ministre de la Transition Ă©cologique et solidaire Nicolas Hulot demande Ă  Enedis de modifier sa stratĂ©gie de dĂ©ploiement et de revoir les coĂ»ts de l'opĂ©ration afin d'assurer une meilleure transparence et d'ĂȘtre attentif aux personnes se prĂ©valant d'Ă©lectro-sensibilitĂ©. Il rappelle que « Il est de la responsabilitĂ© des pouvoirs publics de rĂ©munĂ©rer au juste niveau Enedis pour ce dĂ©ploiement industriel de grande ampleur »[97] - [98].

Le Parisien lance fin mai 2021 une polĂ©mique : selon lui, les usagers vont devoir rembourser l'installation de leur compteur Ă  partir de 2022, alors qu'en , Ă  la prĂ©sentation du nouveau boĂźtier intelligent, Eric Besson, alors ministre de l’industrie et de l’énergie, avait affirmĂ© que le nouveau compteur ne coĂ»terait « pas un centime aux particuliers »[99] et qu'en 2018 le rapport de la Cour des comptes jugeait que les conditions de l’opĂ©ration Ă©taient « avantageuses pour Enedis » par son « financement assurĂ© par les usagers »[100], soit par « 15 € supplĂ©mentaires sur [leur] facture annuelle pour les sept ou huit prochaines annĂ©es ». Selon Le Parisien, Enedis a financĂ© Linky par un emprunt auprĂšs de la Banque europĂ©enne d’investissement (BEI) au taux avantageux de 0,77 %. Selon la Cour des Comptes, le taux d’intĂ©rĂȘt appliquĂ© au remboursement par les consommateurs sera de 4,6 % ; Enedis afficherait alors une marge de 2,8 %, soit 500 millions d’euros d’intĂ©rĂȘts supplĂ©mentaires. Pourtant, la ministre dĂ©lĂ©guĂ©e au Logement Emmanuelle Wargon assure Ă  l'AssemblĂ©e nationale que « les consommateurs ne paieront pas plus au titre de Linky » et « ne paieront pas un coĂ»t supplĂ©mentaire dĂ» Ă  Linky » et la Commission de rĂ©gulation de l'Ă©nergie (CRE) publie un communiquĂ© pour affirmer que « le compteur Linky ne fait pas augmenter la facture des consommateurs. Les Ă©conomies associĂ©es au dĂ©ploiement du compteur Ă©voluĂ© Linky compensent les coĂ»ts d'investissement du projet ». Elle rappelle avoir mis en place une « tarification diffĂ©rĂ©e » pour que les coĂ»ts « soient rĂ©percutĂ©s dans les tarifs en mĂȘme temps que les bĂ©nĂ©fices »[101].

Le MinistĂšre de la Transition Ă©cologique publie le un dĂ©menti des « affirmations parues dans la presse relatives Ă  une augmentation des factures d’électricitĂ© pour rembourser l’installation des compteurs Linky »[102].

Impact sur l'emploi

Des associations de consommateurs, dont la CLCV, s'inquiĂštent cependant au sujet de la relĂšve des compteurs Ă  distance possible grĂące Ă  Linky et de possibles licenciements des techniciens chargĂ©s d'effectuer les relevĂ©s des compteurs jusqu'alors, ainsi que des agents en contact avec la clientĂšle (mises en service, dĂ©mĂ©nagements
), opĂ©rations qui pourront ĂȘtre rĂ©alisĂ©es Ă  distance[103]. Enedis rĂ©pond que de sa conception Ă  sa fabrication, le dĂ©ploiement du compteur Linky devrait crĂ©er prĂšs de 10 000 emplois en France[77]. L'association nĂ©gaWatt estime que 70 % des petites opĂ©rations qui nĂ©cessitaient le dĂ©placement d'un technicien pourront dĂ©sormais se faire Ă  distance et qu'Enedis va donc pouvoir se sĂ©parer de 10 000 sous-traitants grĂące Ă  Linky[104].

L'impact sur l'emploi résultant de la fabrication des compteurs semble limité. Ainsi, pour la deuxiÚme phase, quatre fabricants sur cinq fabriquent les cartes électroniques à l'étranger (la fabrication des cartes représente jusqu'à 70 % du coût du produit) et le dernier fournisseur n'a tenu que partiellement ses engagements, puisqu'une partie a été sous-traitée en Hongrie[7]. Seul l'assemblage reste localisé sur le territoire national.

Politique tarifaire

Le déploiement général du compteur Linky, lancé le , a fait évoluer les politiques tarifaires des fournisseurs, qui pourront techniquement, avec l'accord de leurs clients, leur proposer des offres beaucoup plus individualisées : Engie a ainsi lancé en une offre pour les premiers utilisateurs de Linky, l'offre « Elec week-end » qui ajoute au classique systÚme heures pleines-heures creuses une plage de temps allant du vendredi soir au lundi matin avec un tarif réduit ; le fournisseur affirme qu'ainsi le client peut faire des économies en reportant une part de sa consommation, tandis que le fournisseur s'approvisionne moins cher. Les pouvoirs publics envisageraient également d'instaurer pour les ménages équipés de Linky de nouvelles options de tarif réglementé, par exemple autour du weekend. D'autres fournisseurs préparent pour 2017 des offres d'effacement de consommation mettant à profit le futur mécanisme de capacité, ou le développement de services d'économies d'énergie[105].

En , la Commission de régulation de l'énergie, a lancé une « consultation publique sur les principes de tarification des prestations annexes relatives aux systÚmes de comptage évolués réalisées à titre exclusif par les gestionnaires de réseaux de distribution d'électricité et par GRDF »[106].

Bénéfices écologiques controversés

Un groupe de chercheurs du CNRS publie en 2015 une Ă©tude[107] empirique « TicElec[alpha 4] », rĂ©alisĂ©e de 2012 Ă  2014 dont le but est de trouver de premiers Ă©lĂ©ments de rĂ©ponse quant aux rĂ©elles Ă©conomies rĂ©alisĂ©es avec une technologie comme Linky[107]. À Biot (Alpes-Maritimes), une centaine de mĂ©nages volontaires ont eu accĂšs Ă  une information rĂ©guliĂšre (et pour certains non-intrusive) de leur consommation Ă©lectrique. Deux groupes de familles Ă©taient Ă©quipĂ©s de compteurs intelligents ou capteurs nomades et un groupe tĂ©moin non Ă©quipĂ©. Les foyers Ă©quipĂ©s avaient des informations plus ou moins fines (au jour le jour, jusqu’à une indication de la consommation par type d’équipement (chauffe-eau, chaudiĂšre, Ă©lectromĂ©nagers par exemple). Ceux qui ont suivi leur consommation ont effectivement rĂ©duit (de 23 % en moyenne[108]) leur utilisation d’électricitĂ©. En outre une information « neutre » (ne comparant pas la consommation du foyer avec celle des autres) s'est alors montrĂ©e la plus efficace[108]. Ceux qui ont eu une information plus fine ont moins consommĂ© que ceux qui n’avaient qu’une information globale.

Une Ă©tude comparative entre la France et l'Espagne a portĂ© en 2015 sur les raisonnements de groupes de citoyens rĂ©cemment Ă©quipĂ©s du nouveau compteur et du rĂŽle que celui-ci pourrait jouer en faveur d'une consommation durable. En France, les rĂ©sultats paraissent structurĂ©s autour de trois dimensions principales : enjeu global vs vie quotidienne ; sphĂšre des politiques publiques vs sphĂšre privĂ©e ; consumĂ©risme individuel vs formes collectives et conviviales de consommation. Les Ă©conomies d'Ă©nergie permises par le nouveau compteur devront s'accompagner, pour ĂȘtre rĂ©alisĂ©es durablement, de la rĂ©solution des problĂšmes liĂ©s Ă  ces oppositions[109].

Selon une expĂ©rience menĂ©e en Australie par Landis+Gyr, les consommateurs bĂ©nĂ©ficiant d’un affichage dans leur logement bĂ©nĂ©ficient d'une baisse effective de consommation de 10 % pendant les deux premiers mois, puis seulement 5 % deux mois plus tard, pour revenir Ă  la situation de dĂ©part au bout de six mois[110].

Dans son rapport Le compteur Linky, analyse des bĂ©nĂ©fices pour l'environnement, l'ADEME cite cette Ă©tude et conclut que « si le compteur Linky, tel qu’il est actuellement conçu, apporte des bĂ©nĂ©fices en matiĂšre de comptage et de gestion du rĂ©seau Ă©lectrique voire de diminution du contenu CO2 du kWh Ă©lectrique, ses bĂ©nĂ©fices pour le consommateur en matiĂšre de maĂźtrise de la demande restent encore thĂ©oriques »[110]. De mĂȘme, dans son rapport de , la Cour des comptes se montre circonspecte concernant les gains liĂ©s Ă  la maĂźtrise de l'Ă©nergie (MDE). Elle s'interroge sur les conclusions de l'Ă©tude technico-commercial de la CRE « Si la prĂ©vision de gain obtenu par les actions de MDE Ă©tait de 2,3 Md €, ces actions pouvaient aussi, avec d’autres hypothĂšses, se traduire par des pertes »[7].

Le rapport du ministĂšre de l'Environnement, de l'Énergie et de la Mer de pointe des faiblesses dans le projet Linky concernant la maĂźtrise des Ă©nergies (MDE) : les demandes de courbes de charge n'excĂšdent pas 0,3 %, des utilisateurs, l'affichage dĂ©portĂ© n'est pas opĂ©rationnel et le systĂšme ne rencontre pas, pour l'instant, les besoins des syndicats d’électrification[111].

À la convention annuelle de l’association europĂ©enne de l’électricitĂ© — Eurelectric en — des dĂ©lĂ©guĂ©s de l’industrie ont affirmĂ© que les compteurs Ă©cologiques Ă©taient superflus dans une politique globale de maĂźtrise Ă©nergĂ©tique[112]. Laurence Carpanini, d'IBM, prĂ©cise « Je ne vois pas les compteurs intelligents comme des moteurs de changement — nous n’en avons pas vraiment besoin »[112]. Selon Markus Merkel, membre du conseil d'administration du gestionnaire de rĂ©seau de distribution allemand EWE, les compteurs intelligents pourraient ĂȘtre utiles s'il fournissaient aux distributeurs une information en temps rĂ©el et non pas dĂ©calĂ©e de 15 minutes[112]. « Nous avons besoin de quelque chose de diffĂ©rent, et peut-ĂȘtre qu’un systĂšme de mesure 2.0 — la prochaine gĂ©nĂ©ration de compteurs intelligents — nous donnera quelque chose de plus que nous, en tant que gestionnaire de rĂ©seau de distribution, nous pourrons utiliser »[112] - [113].

Autoconsommation

En , Enedis annonce mettre Ă  disposition des auto-consommateurs Ă  partir de le compteur communicant Linky qui compte en temps rĂ©el les kilowattheures injectĂ©s et prĂ©levĂ©s dans le rĂ©seau, ce qui selon le Syndicat des Ă©nergies renouvelables lĂšvera « un frein Ă©conomique majeur au dĂ©veloppement de l’autoconsommation solaire photovoltaĂŻque dans les secteurs rĂ©sidentiel et petit professionnel avec une Ă©conomie de 600 € en moyenne pour les Français qui s'Ă©quiperont »[40].

En , Enedis explique qu’il va accompagner une dizaine d’expĂ©rimentations d’autoconsommation collective en 2017, notamment Ă  Perpignan, et le mĂȘme nombre en 2018. Ces deux annĂ©es permettront de tester le fonctionnement de ce nouveau mode de production-consommation avant une gĂ©nĂ©ralisation Ă  partir de 2019[114].

Controverses

Manifestation d'une opposition Ă  l'installation d'un compteur Linky, Najac (Aveyron).

Avant son arrivée dans les foyers français, le compteur Linky est l'objet de diverses critiques de la part de mouvements minoritaires[115] : mise en cause possible de la vie privée, mise en cause possible de la santé publique par les ondes électromagnétiques, faute environnementale, selon eux, consistant à se débarrasser de millions de compteurs actuels en parfait état de marche pour la plupart, etc.[115] - [116].

La mobilisation de plusieurs autoritĂ©s administratives indĂ©pendantes Ă  partir du lancement de l'expĂ©rimentation en mars 2010 lance la controverse. Le MĂ©diateur national de l’énergie insiste dans un rapport sur le risque que ces compteurs soient perçus comme « l’ultime Ă©tape de la dĂ©shumanisation et de la perte de proximitĂ© du service public de la distribution »[117]. En aoĂ»t 2010, une note de l’Agence de l’environnement et de la maĂźtrise de l’énergie (Ademe) pointe l'absence de fonctions permettant au consommateur de rĂ©aliser des Ă©conomies d’énergie. Lors de ce mĂȘme mois, une communication de la Commission nationale de l’informatique et des libertĂ©s (CNIL) alerte sur les consĂ©quences potentiellement invasives sur les habitudes des usagers de la prĂ©cision des relĂšves de courbes de charge enregistrĂ©es par Linky[1].

Dans ce contexte, un arsenal d'actions militantes se dĂ©veloppe : "recours contre l’état, contre-Ă©tudes, pĂ©titions, manifestations, class action, rĂ©unions publiques, etc."[118]. La contestation s'intensifie en particulier Ă  partir de la fin de l'annĂ©e 2015[118].

Jean-Yves Le DĂ©aut, prĂ©sident de l'Office parlementaire d'Ă©valuation des choix scientifiques et technologiques, considĂšre « l'opposition absurde au compteur Linky, comme un exemple d'utilisation hasardeuse du principe de prĂ©caution, qui montre comment le dĂ©bat public peut dĂ©raper faute de parole scientifique claire »[119]. L'AcadĂ©mie des technologies constate que, « en parallĂšle au dĂ©ploiement de Linky, les dĂ©veloppements de compteurs communicants pour le gaz et l’eau n’ont pas fait l’objet de rĂ©actions aussi vives que celles provoquĂ©es par Linky. L’AcadĂ©mie pense qu’il y a lĂ  un champ important pour des recherches sociales »[120].

Le , le Conseil gĂ©nĂ©ral de l'environnement et du dĂ©veloppement durable (CGEDD) publie un rapport sur le dĂ©ploiement du compteur Linky en France[121], commandĂ© par le ministĂšre de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, afin de faire le point sur les rĂ©ticences et proposer de nouvelles orientations pour la suite du dĂ©ploiement du projet.

Confidentialité des données

La Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) s'inquiÚte en 2013 du respect de la vie privée des utilisateurs ; elle recommande que les courbes de charge ne soient pas collectées de façon systématique, mais uniquement lorsque cela est justifié par les nécessités de maintien du réseau ou lorsque l'usager en fait expressément la demande pour bénéficier de services particuliers[122]. Fin , elle précise ses recommandations : conservation de la courbe de charge dans la mémoire du compteur limitée à un an, seulement avec l'accord de l'usager, et remontée de ces données à Enedis ou à des tiers seulement avec le consentement de l'abonné[123].

Finalement, toutes les informations collectĂ©es seront chiffrĂ©es Ă  la source, c'est-Ă -dire dans le compteur[124], et l'enregistrement des donnĂ©es peut ĂȘtre dĂ©sactivĂ© Ă  tout moment par l'usager, qui a le droit de refuser dĂšs le dĂ©part la transmission des informations par Enedis. Concernant le possible piratage des boitiers, LibĂ©ration rapporte que « Chaque compteur dispose d'une clĂ© spĂ©cifique. Si un concentrateur dĂ©tecte l'ouverture d'un capot et une forte variation de la consommation, il s'arrĂȘte et efface ses clĂ©s par prĂ©caution »[125]. Par ailleurs, selon Patrick Dardoise : « Le message envoyĂ© contient le numĂ©ro du compteur, l'Ă©volution de consommation depuis la veille, et des informations techniques. En aucun cas le profil de consommation toutes les dix minutes. Et tout est cryptĂ© »[116]. La CNIL exige qu'Enedis ne puisse transmettre des donnĂ©es Ă  des fournisseurs ou Ă  des tiers qu’avec le consentement exprĂšs du client[126].

Le , la Ligue des droits de l'Homme (LDH) demande par communiqué un moratoire sur l'installation des compteurs Linky et demande à la CNIL de vérifier le respect par Enedis du « pack de conformité » qu'elle lui avait assigné[127]. En , Joanna Masson, juriste au service des affaires économiques de la CNIL, confirme dans une interview qu'Enedis s'est engagée à suivre les recommandations strictes émises par la Commission[128]. En , par un autre communiqué, la LDH prend acte de la réponse rassurante de la CNIL[129].

Le , la CNIL met en demeure le fournisseur d'Ă©lectricitĂ© Direct Énergie de recueillir un consentement prĂ©alable, « libre, Ă©clairĂ© et spĂ©cifique » Ă  la collecte des donnĂ©es de consommation horaires et quotidiennes[130]. Le , c'est au tour d'EDF et d'Engie d'ĂȘtre mis en demeure par la CNIL pour un consentement non explicite des donnĂ©es collectĂ©es ainsi que de leur durĂ©e de conservation trop longues[131]. Les deux entreprises promettent le de rĂ©aliser les corrections[132].

Risques sanitaires allégués

En , l'association Robin des Toits s'inquiĂšte de risques sanitaires pouvant ĂȘtre causĂ©s par les ondes Ă©lectromagnĂ©tiques Ă©mises par le compteur Linky et son utilisation des courants porteurs en ligne (CPL)[133].

En Ă  l'AssemblĂ©e nationale, le ministĂšre, questionnĂ©, dĂ©clare qu'une Ă©tude du Centre de recherche et d'information indĂ©pendantes sur les rayonnements Ă©lectromagnĂ©tiques (le CRIIREM, une association militante) a montrĂ© qu'« il n'y avait pas de risque sanitaire aigu ni de risque d'effets physiopathologiques Ă  craindre en lien avec l'exposition aux rayonnements trĂšs basses frĂ©quences, radiofrĂ©quences et hyperfrĂ©quences »[134] au niveau du compteur lui-mĂȘme qui est un systĂšme CPL. Pierre Le Ruz, prĂ©sident du CRIIREM a protestĂ©[135] : « C’est une prĂ©sentation trĂšs malhonnĂȘte de notre expertise ! », arguant que cette absence de risque concerne uniquement les « effets thermiques » de ces compteurs. Or, pour en subir, il faut se placer Ă  quelques centimĂštres d’une antenne relais ou sous une ligne Ă  haute-tension. Mais le risque sanitaire Ă  long terme (cancers, Ă©lectrosensibilitĂ©) n'est pas avĂ©rĂ©. Selon cette association il faut ĂȘtre Ă  au moins deux mĂštres d’un compteur et Ă  au moins cinq mĂštres d’un rĂ©pĂ©teur, ou d’un concentrateur, pour Ă©viter les ondes dangereuses. Quant Ă  l’environnement extĂ©rieur, ces compteurs ne feront qu’« augmenter le brouillard Ă©lectromagnĂ©tique », qui n’en avait pas besoin. « C’est du dĂ©lire technologique, estime Pierre Le Ruz. On fait encore passer les problĂšmes de rentabilitĂ© avant les problĂšmes de santĂ© »[135].

Pour le ministĂšre de l'Écologie « le niveau d'ondes Ă©lectromagnĂ©tiques gĂ©nĂ©rĂ©es par Linky est conforme Ă  la rĂ©glementation en vigueur et qu'il n'y a donc pas de risque sanitaire attachĂ© Ă  l'utilisation de ce compteur »[136]. Le Conseil de l'Europe a Ă©mis le une recommandation relative Ă  la limitation de l'exposition du public aux champs Ă©lectromagnĂ©tiques (de 0 Ă  300 GHz)[137] - [alpha 5]

Depuis 2012, trois syndicats régionaux d'Indre-et-Loire (SIEIL), de Lyon (SIGERLy) et de Paris (SIPPEREC) ont également réalisé des mesures complÚtes relatives aux émissions de Linky et concluent à son innocuité pour la santé.

Le , le Premier ministre Manuel Valls dans son discours de clÎture de la quatriÚme conférence environnementale affirme son soutien au Linky qui, selon lui, « ne présente aucun risque pour la santé[138] ».

Enedis précise que l'envoi d'informations via le réseau électrique ne dure pas toute la journée, mais uniquement quelques secondes par jour[139] et qu'il existe d'autres sources d'ondes radioélectriques plus intenses que le Linky[115] dans l'habitat (Wi-Fi, ADSL ou des cùbles Ethernet non blindés).

Des associations de personnes déclarant souffrir d'hypersensibilité aux ondes, comme l'association Priartem-Electrosensibles[140], s'inquiÚtent de l'envoi par Linky « en permanence des informations par CPL » qui ferait rayonner le compteur « dans toutes les piÚces de la maison »[140].

Le l'Agence nationale des frĂ©quences (ANFR) publie de nouvelles mesures faites en laboratoire, et in situ dans des maisons de plusieurs communes[141] - [142]. L’agence en conclut que le champ Ă©lectromagnĂ©tique du « compteur intelligent » est comparable Ă  celui des compteurs qu’il remplace ou encore des plaques Ă  induction[143] et « correspond aux objets Ă©lectriques du quotidien »[141]. Comme tout appareil Ă©lectrique, Linky engendre un champ Ă©lectromagnĂ©tique, mais « faible », « presque du mĂȘme ordre que celui des anciens compteurs », soit 0,25 Ă  0,8 volt par mĂštre (V/m) Ă  20 cm du compteur (ce niveau dĂ©croissant fortement quand on s'Ă©loigne du compteur). Ce champ est moindre que celui d'une ampoule Ă  Ă©conomie d'Ă©nergie et 150 Ă  350 fois infĂ©rieurs Ă  la limite rĂ©glementaire (87 V/m, pour la bande de frĂ©quence utilisĂ©e par le compteur) selon l'agence[141], car le compteur envoie ses informations Ă  un concentrateur, localisĂ© dans les transformateurs du quartier, via les courants porteurs en ligne (CPL) le long des cĂąbles Ă©lectriques, et non par des ondes radioĂ©lectriques, comme les tĂ©lĂ©phones portables ou la connexion Wi-Fi[141]. L'ANFR, pour rĂ©pondre aux prĂ©occupations des citoyens, continuera Ă  effectuer des mesures sur les diffĂ©rents compteurs existants[141].

L'Agence nationale de sĂ©curitĂ© sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) a publiĂ© le son avis relatif Ă  l’évaluation de l’exposition de la population aux champs Ă©lectromagnĂ©tiques Ă©mis par les « compteurs communicants », sur saisine de la direction gĂ©nĂ©rale de la SantĂ© : elle confirme des niveaux « trĂšs faibles vis-Ă -vis des valeurs limites rĂ©glementaires », comparables « que ce soit en champ Ă©lectrique ou magnĂ©tique » Ă  « d’autres Ă©quipements Ă©lectriques dĂ©jĂ  utilisĂ©s dans les foyers depuis de nombreuses annĂ©es », « compte tenu des faibles niveaux d’exposition engendrĂ©s par les compteurs et concentrateurs, il est peu vraisemblable que ces appareils reprĂ©sentent un risque pour la santĂ© Ă  court ou long terme »[144].

Le , l’ANSES publie un nouvel avis, basĂ© sur de nouvelles donnĂ©es scientifiques, obtenues par le CSTB : « les rĂ©sultats de cette campagne de mesure, dĂ©sormais disponibles, mettent en Ă©vidence des durĂ©es d’exposition plus longues que celles initialement attendues, sans que les niveaux de champ Ă©lectromagnĂ©tique ne soient cependant plus Ă©levĂ©s. Ces niveaux d’exposition restent faibles et infĂ©rieurs aux valeurs limites rĂ©glementaires et ne remettent pas en cause les conclusions initiales de l’ANSES »[145] - [144]. Parmi d'autres recommandations le comitĂ© d'experts spĂ©cialisĂ© (CES) « Agents physiques, nouvelles technologies et grands amĂ©nagements » suggĂšre « d'Ă©tudier la possibilitĂ© d'installer des filtres, pour les personnes qui le souhaiteraient, permettant d’éviter la propagation des signaux CPL Ă  l'intĂ©rieur des logements »[144] ainsi que « de mener des Ă©tudes, portant spĂ©cifiquement sur les compteurs communicants, pour tenter de faire la part entre de possibles effets sanitaires directement liĂ©s Ă  l’exposition et ceux dus Ă  un effet nocebo »[144].

En , le ministre d'État et ministre de la Transition Ă©cologique et solidaire Nicolas Hulot exprime sur France Inter sa position concernant le Linky : « Moi j’ai fait partie, comme chaque citoyen, de ceux qui s’interrogeaient sur le cĂŽtĂ© un peu intrusif, sur les Ă©ventuels effets [du compteur]. J’ai Ă©tĂ© rassurĂ©, je vous le dis, pendant un temps je me suis mĂȘme opposĂ© Ă  ce qu’on installe chez moi un compteur Linky, je me suis fait une religion et je pense trĂšs sincĂšrement qu’il n’y a aucun danger, je fais confiance lĂ  pour le coup Ă  mon agence »[146].

Invoquant le principe de prĂ©caution, en , l'ex-ministre Corinne Lepage demande l'arrĂȘt du dĂ©ploiement du compteur auprĂšs du MinistĂšre de la santĂ©[147] - [148].

En , alors que plus de 50 % des foyers sont Ă©quipĂ©s – et que, selon l'Ademe, il y a environ 700 millions de compteurs communicants fonctionnant dans le monde fin 2017 – l'AcadĂ©mie des technologies publie un avis sur le Linky[120], qui va dans le sens des avis prĂ©cĂ©dents.

Propriété du compteur

Les collectivitĂ©s locales sont, de droit, propriĂ©taires des ouvrages, des rĂ©seaux de distribution basse tension (< kV) sur leurs territoires, des compteurs et des systĂšmes de comptage, comme cela est prĂ©vu dans les cahiers des charges de concession, signĂ©s par EDF puis Enedis, ainsi que par la loi (article L322-4 du Code de l’énergie)[149].

Tout comme les anciens compteurs, le Linky n'est donc pas la propriété de l'abonné[150]. Sur 95 % du territoire, il est posé par Enedis au titre du contrat de fourniture d'électricité, les collectivités territoriales ayant concédé le service public de l'électricité à cette entreprise qui en assure donc la pleine responsabilité[150]. Sur le reste du territoire il est de la responsabilité d'une entreprise locale de distribution d'électricité et de gaz (France)[150].

Refus par des particuliers

À la suite de suspicions sur le nouveau compteur, un certain nombre d'usagers s'opposent Ă  la pose du compteur[83] par courrier recommandĂ©, sommation d'huissier ou dispositifs bloquant l’accĂšs au compteur et s’organisent en association (stop Linky)[151]. À l'image des mouvements Not In My BackYard (NIMBY), les individus dĂ©veloppent une expertise profane Ă  partir de leurs expĂ©riences, de leur situation et de leurs angoisses[118].Le BaromĂštre Energie-infos indique en 2016 que, parmi les 32% de Français se dĂ©clarant en dĂ©faveur du compteur Linky, 9% le sont pour la crainte des ondes et 10% en raison du risque perçu sur la protection des donnĂ©es personnelles[118]. Enedis rapporte que le taux de refus moyen au premier semestre 2016 est de 2,6 % mais peut monter localement jusqu’à 6,9 % (en moyenne cumulĂ©e), voire ponctuellement 10,4 %[152].

Pourtant, la loi impose de mettre en Ɠuvre des dispositifs de comptage, aussi dans les nouveaux contrats de 2016 (contrat GRD), il est prĂ©cisĂ© : « le client doit s’engager Ă  prendre toute disposition pour permettre Ă  Enedis d’effectuer la pose, la modification, l’entretien et la vĂ©rification du matĂ©riel de comptage (art. 2.3) »[27].

L'organisme UFC-Que Choisir rappelle que selon les dispositions gĂ©nĂ©rales relatives Ă  l’accĂšs et Ă  l’utilisation du rĂ©seau public de distribution (contrat GRD), « en refusant Ă  Enedis l’installation du compteur, le consommateur refuserait de faire une mise aux normes et s’exposerait donc Ă  la suspension de l’accĂšs et de l’utilisation du RPD [rĂ©seau public de distribution d'Ă©lectricitĂ©] »[27]. Dans un avis complĂ©mentaire l'UFC-Que Choisir dĂ©clare : « [le] contrat de concession incluant la gestion des compteurs et les missions de comptage, le client ne peut pas s’opposer Ă  l’installation du nouveau compteur »[150]. A contrario, d'« autres associations de consommateurs, notamment celles qui dĂ©fendent les personnes hypersensibles aux ondes, soulignent que la loi n'interdit pas explicitement Ă  l'utilisateur de refuser cette installation, donnant pour preuve que l'amende de 1 500 € initialement prĂ©vue dans la loi de transition Ă©nergĂ©tique a Ă©tĂ© retirĂ©e du texte »[153].

Le prĂ©sident du directoire d'ERDF, Philippe Monloubou, prĂ©cise devant l'AssemblĂ©e nationale, le « Nous n'avons pas vocation et nous ne sommes pas habilitĂ©s Ă  forcer la porte des clients qui in fine ne voudraient pas de la nouvelle installation »[154]. De mĂȘme, en rĂ©ponse au dĂ©putĂ© LoĂŻc Prud'homme qui interroge le gouvernement sur l'obligation faite au particulier d'installer le compteur Linky et rĂ©clame pour les citoyens le droit de les refuser dans la sĂ©ance de questions orales du Ă  l'AssemblĂ©e nationale, la ministre ne fait pas mention d'une obligation lĂ©gale faite aux particuliers, mais stipule que « le remplacement du compteur est de la responsabilitĂ© du gestionnaire. S'il n'a pas pu procĂ©der Ă  l'installation du compteur communicant Ă  la suite d'un refus du client, celui-ci ne pourra pas prĂ©tendre aux avantages tarifaires et ne pourra pas prĂ©tendre aux prestations actuellement gratuites qu'il propose »[151].

En , une femme se dĂ©clarant Ă©lectrosensible, a obtenu du tribunal de grande instance de Grenoble le remplacement du compteur d'eau Ă  tĂ©lĂ©relĂšve de son domicile par un compteur classique[155]. Le tribunal dĂ©cide Ă©galement que des compteurs communicants tels que Linky pour l'Ă©lectricitĂ© ou Gazpar pour le gaz ne devront pas ĂȘtre installĂ©s au domicile de la plaignante[155]. Le juge a dĂ©clarĂ© par ailleurs que ces mesures seront insuffisantes pour rĂ©soudre les problĂšmes de santĂ© de cette personne, « la plupart des pollutions hautes frĂ©quences Ă©tant en partie dues aux diverses connexions Wi-Fi des appartements de l'immeuble »[155]. La personne a demandĂ© que « des travaux d'isolation de son appartement »[155] soient rĂ©alisĂ©s, lesquels ont Ă©tĂ© pris en charge partiellement par la Commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapĂ©es de l'IsĂšre[155].

Le , le mĂȘme tribunal donne raison Ă  un couple d'opposants et interdit Ă  la sociĂ©tĂ© Enedis la pose du compteur Linky chez les plaignants au motif que leur fils est reconnu mĂ©dicalement Ă©lectrosensible[156].

Refus par des communes, actions collectives

Des communes de plusieurs dizaines de milliers d'habitants jusqu'à cinquante mille habitants (par exemple : Bondy, Fontenay-sous-Bois[157] - [158] - [159] - [160] - [161]) s'opposent au déploiement des compteurs Linky sur leur territoire. Par ailleurs, plusieurs géographes notent une superposition entre les communes anti-Linky et celles présentant une faible couverture vaccinale contre la rougeole, la rubéole et les oreillons[162].

À la mi-, selon le journal La DĂ©pĂȘche, 149 communes s'opposent Ă  l'installation des nouveaux compteurs[163], dont dix en Dordogne[164].

La commune de Yerres dans l'Essonne, ainsi que huit autres communes - Briis-sous-Forges, Brunoy, Juvisy-sur-Orge, Janvry, Grigny, Fleury-Mérogis, Quincy-sous-Sénart, Savigny -, « s'oppose au déploiement de ce type de compteurs, par une délibération datant de 2016 » qui « a depuis été attaquée par la société Enedis devant le tribunal administratif de Versailles et jugée illégale ». La ville a fait appel[165].

En , selon l'Agence France-Presse, « environ 400 communes » s'opposent au déploiement des compteurs Linky[166].

Les collectifs opposĂ©s aux compteurs Linky ont annoncĂ© une manifestation nationale contre le dĂ©ploiement de ces compteurs communicants le Ă  Paris[167] - [168]. Des stratĂ©gies de "mobilisations Ă  domicile" et de "solidaritĂ© de voisinage" sont aussi dĂ©ployĂ©es dans les quartiers et sur les rĂ©seaux sociaux. La sociologue Aude Danieli souligne que les solidaritĂ©s de voisinages se remarquent en particulier au sein d'un mĂȘme groupe d'Ăąge (souvent auprĂšs des plus de 50 ans). Elles ont pour but de lutter contre l'installation du compteur aussi bien chez soi, que chez ses voisins. Elles promeuvent une sociĂ©tĂ© "non-Linky", appuyĂ©es par des normes de "sobriĂ©tĂ© numĂ©rique, d'anticonsumĂ©risme et d'une vie plus solidaire"[118].

Le 17 novembre 2020, un arrĂȘt rendu en rĂ©fĂ©rĂ© par la cour d'appel de Bordeaux prĂ©cise qu'Enedis ne peut invoquer « une obligation lĂ©gale » pour installer son nouvel Ă©quipement. L'entreprise est Ă©galement sommĂ©e de poser des filtres spĂ©cifiques chez 13 plaignants Ă©lectrosensibles[169].

Recours judiciaires

Le , la Direction gĂ©nĂ©rale des CollectivitĂ©s locales (DGCL) adresse un courrier aux prĂ©fectures et affirme que les collectivitĂ©s territoriales ne peuvent faire obstacle au dĂ©ploiement de Linky, les dĂ©libĂ©rations anti-Linky « n’apparaissent pas fondĂ©es en droit ». Selon elle, si les compteurs sont effectivement la propriĂ©tĂ© des autoritĂ©s organisatrices de distribution (AOD) d'Ă©lectricitĂ©, « seul le concessionnaire a le droit de les dĂ©velopper et de les exploiter » et, les communes ayant conclu un contrat de concession avec Enedis, ne peuvent pas refuser le dĂ©ploiement du compteur, qui est pour Enedis une obligation lĂ©gale[170].

La FĂ©dĂ©ration nationale des collectivitĂ©s concĂ©dantes et rĂ©gies (FNCCR) demande entre-temps Ă  un cabinet d'avocat une Ă©tude juridique, qui affirme que le dĂ©ploiement des compteurs est une obligation lĂ©gale et estime qu'il serait « inadĂ©quat pour le maire de se prĂ©valoir de son pouvoir de police gĂ©nĂ©rale » pour refuser l’installation des compteurs communicants dans le territoire de sa commune[171].

En , Enedis dĂ©pose un recours devant le tribunal administratif de Melun pour contester une dĂ©libĂ©ration de la commune de Varennes-sur-Seine s'opposant au dĂ©ploiement de Linky[172]. La commune a nĂ©anmoins dĂ©cidĂ© de maintenir sa dĂ©libĂ©ration[173]. Le , le tribunal administratif de Bordeaux suspend la dĂ©libĂ©ration municipale d'un village de Dordogne, Montferrand-du-PĂ©rigord, qui s'opposait Ă  l'installation de Linky[174]. Le village de 160 habitants est condamnĂ© Ă  payer 1 200 euros de frais de justice[174].

En , le tribunal administratif d'OrlĂ©ans annule les dĂ©libĂ©rations des conseils municipaux de deux communes de Valencisse et Thauvenay jugeant que les maires, hostiles au compteurs, ont commis « un excĂšs de pouvoir »[175] et rappelant que les communes ne sont pas « propriĂ©taires des compteurs des usagers et ne sont pas chargĂ©es d'exercer les activitĂ©s de comptage et la mise en Ɠuvre des dispositifs du comptage »[175].

Selon la FNCCR, au , 43 des 47 délibérations anti-Linky de communes en phase de déploiement du nouveau compteur ont été retirées, dont 80 % à la suite d'une demande de la préfecture, et parmi les communes devant installer Linky les prochaines années, 230 délibérations négatives ont été recensées, mais 147 ont déjà été retirées[176].

En , un juge de proximité du tribunal d'instance de La Rochelle a relaxé un particulier qui avait expulsé de sa propriété un sous-traitant d'Enedis[177].

Le , le tribunal administratif de Pau donne raison Ă  l’État et Ă  Enedis contre la commune de Tarnos (Landes) qui refusait de procĂ©der Ă  l’installation de compteurs Linky sur son territoire[178] - [166].

En septembre 2018, un collectif d'avocats chargĂ© de centraliser les dossiers dĂ©clarait ĂȘtre Ă  l'origine de 90 procĂ©dures, devant 22 tribunaux, le tout reprĂ©sentant plus de 5 000 plaignants[179].

Incidences sur la facture d'électricité

Selon l’UFC—Que Choisir, la gĂ©nĂ©ralisation des compteurs Linky pourrait entraĂźner dix millions de foyers Ă  souscrire Ă  une puissance d'abonnement plus Ă©levĂ©e car ce nouveau compteur, plus prĂ©cis que l'ancien et moins tolĂ©rant face aux dĂ©passements de puissance, Ă  l'inverse des compteurs actuellement en service, ne supporterait aucun dĂ©passement de la puissance souscrite[180] et « disjoncte[rait] quasi systĂ©matiquement lorsqu'elle dĂ©passe le niveau souscrit »[181]. En rĂ©alitĂ©, les anciens compteurs ne comportant pas, Ă  la diffĂ©rence du Linky, de disjoncteur incorporĂ©[54] - [25] - [182], ils ne peuvent prendre en compte les dĂ©passements de puissance souscrite (qu'ils soient intentionnels, par exemple par des changements de calibre[25] aprĂšs dĂ©plombage, ou non[183]) et c'est le disjoncteur raccordement du tableau de l'abonnĂ© qui coupe l'alimentation en cas de dĂ©passement de courant (et non de puissance, comme le Linky)[54] - [25].

Ce surcoĂ»t d'abonnement reprĂ©senterait globalement 308 millions d'euros pour les clients d'EDF[180] sur la base d'une facturation unitaire de 36 euros pour le simple changement de puissance (effectuĂ© Ă  distance via le rĂ©seau informatique) et qui selon UFC—Que Choisir, pourrait rapporter Ă  EDF 724 millions d'euros[180] - [181]. Inversement, cinq millions de clients payant un abonnement surestimĂ© par rapport Ă  leur installation peuvent, en connaissant la puissance maximale utilisĂ©e, prendre un abonnement moins couteux[180]. Selon UFC—Que Choisir, cette surfacturation reprĂ©senterait 35 millions d'euros par an[180].

Enedis conteste les Ă©lĂ©ments communiquĂ©s par UFC—Que Choisir notamment sur le coĂ»t d'un changement d'abonnement. Depuis la dĂ©libĂ©ration du , la CRE a demandĂ© que « la prestation de changement de puissance soit rĂ©alisĂ©e gratuitement par Enedis »[54]. Dans sa rĂ©ponse Ă  l'UFC—Que Choisir, Enedis a en consĂ©quence rappelĂ© que l'entreprise « respectera le barĂšme de prestations dĂ©cidĂ© par la CRE »[184].

Pour la CRE : « Le compteur Linky offre la mĂȘme souplesse que les compteurs actuels en cas de dĂ©passement de la puissance souscrite : il ne disjoncte pas plus frĂ©quemment »[54]. De plus, Enedis note que l'UFC a rĂ©alisĂ© une Ă©tude sur un panel de 201 compteurs classiques et a extrapolĂ© les rĂ©sultats Ă  35 millions de futurs compteurs communicants, ce qui poserait un problĂšme mĂ©thodologique de fond. Le retour d'expĂ©rience rĂ©alisĂ© sur les 300 000 compteurs Linky actuellement en service (validĂ© par la CRE) montre que les cas de modification d'abonnement n'ont reprĂ©sentĂ© que 0,87 % des situations rencontrĂ©es[185]. D'autre part, quelques cas de clients se plaignant de forte augmentation de facture ont Ă©tĂ© mĂ©diatisĂ©s sans que la cause soit Ă©tablie[186] - [27].

Dans son rapport annuel 2018, la Cour des comptes, tout en ne mettant pas en cause le bien-fondĂ© du projet, critique les conditions de dĂ©ploiement de Linky trop profitables Ă  Enedis, qui l'assure pour un coĂ»t de plus de cinq milliards d’euros entre 2014 et 2024. Un systĂšme de tarif diffĂ©rĂ©, mis en place par la Commission de rĂ©gulation de l'Ă©nergie, permet de ne pas imputer immĂ©diatement l'intĂ©gralitĂ© de cette somme aux abonnĂ©s. Le financement est avancĂ© par Enedis qui se remboursera avec intĂ©rĂȘts sur la facture des consommateurs lorsque le programme atteindra ses objectifs, Ă  partir de 2021. Cependant, la Cour, analysant la construction de ce tarif, estime qu'Enedis sera bĂ©nĂ©ficiaire de prĂšs de 500 millions d’euros. La Cour relĂšve que « les gains que les compteurs peuvent apporter au consommateur sont encore insuffisants ». Le rapport « estime que les informations disponibles sont insuffisantes pour permettre aux utilisateurs de connaĂźtre leur consommation dĂ©taillĂ©e ». En effet, le compteur Linky ne restitue aucune autre information au mĂ©nage que sa consommation brute en kilowatt-heure (kWh). Les informations complĂ©mentaires sont uniquement Ă  l'initiative des fournisseurs ou des autres acteurs Ă©conomiques intĂ©ressĂ©s par son exploitation[1]. Or, pour Georgina Wood et Marcus Newborough, la seule restitution de la consommation d'Ă©nergie ne suffit pas Ă  engendrer un changement de consommation d'Ă©lectricitĂ©[187]. Le rapport de la Cour des comptes indique que l’« impact sur la consommation d’électricitĂ© pourrait ĂȘtre assez faible ». À la fin de l'annĂ©e 2017, parmi les usagers disposant d'un compteur Linky, il en recense 1,5 % ayant ouvert un compte afin de connaĂźtre leur consommation. La Cour dĂ©plore Ă©galement, de la part de l’État et d’Enedis, concernant la pĂ©dagogie et la communication, un « dĂ©faut de pilotage ». Ces conclusions sont contestĂ©es par la Commission de rĂ©gulation de l'Ă©nergie et Enedis qui dĂ©noncent une analyse erronĂ©e de la Cour des comptes[96] car elle nĂ©glige les bĂ©nĂ©fices rĂ©sultants des compteurs aprĂšs leur installation. Pour la Commission de rĂ©gulation de l'Ă©nergie, « donner des conditions financiĂšres avantageuses et stables Ă  Enedis Ă©tait une des conditions de la faisabilitĂ© du programme »[188].

Dans une interview sur France Info, le , Bernard Lassus, directeur du programme Linky chez Enedis rĂ©pond aux critiques de la Cour des comptes en indiquant que « ce programme sera neutre pour les consommateurs », car il faut prendre en compte les Ă©conomies qu'ils peuvent faire Ă  l'aide des informations disponibles grĂące Ă  ce compteur. Pour ce faire, il invite les abonnĂ©s Ă  venir de plus en plus nombreux sur le site de l'entreprise pour se crĂ©er un compte, en dĂ©clarant que si « le compteur est communicant, le client est intelligent » et qu'« il va pouvoir voir les effets de ses Ă©co-gestes », bien que selon lui, cela prendra du temps, si l'on en croit le retour d'expĂ©rience des pays bien plus en avance que la France en ce domaine : « 600 millions de compteurs communicants posĂ©s dans le monde et bientĂŽt un milliard ». Il note Ă©galement que le rapport de la Cour des comptes n'a pas le mĂȘme calendrier qu'Enedis, les Ă©lĂ©ments sur lesquels il se base datant de plus d'un an, tandis qu'Ă  ce jour, 9 millions de compteurs sont posĂ©s et qu'il s'en pose 30 000 par jour. À la question de savoir si Enedis va revoir le mode de financement, il rĂ©pond que cela est du ressort de la Commission de rĂ©gulation de l'Ă©nergie qui a elle seule ce pouvoir et qu'Enedis, quant Ă  elle, s'en tient strictement au cadre dĂ©fini par cette commission, lequel inclut des mesures incitatives mais aussi des pĂ©nalitĂ©s financiĂšres en cas de non-respect de la qualitĂ© et des dĂ©lais. Sur le fait de savoir si les clients ont besoin de ce type de compteur, Lassus dĂ©clare que les compteurs actuels sont obsolĂštes car ils datent pour la plupart des annĂ©es 1960, Ă  une Ă©poque oĂč la demande d'Ă©lectricitĂ©, le problĂšmes de ressource Ă©nergĂ©tique et les contraintes environnementales Ă©taient loin d'ĂȘtre ce qu'elles sont devenues et qu'il est donc nĂ©cessaire de s'adapter. Sur le manque d'informations des clients, Lassus dĂ©clare qu'Enedis prend en compte ce reproche en faisant de plus en plus de « communication ciblĂ©e »[189].

En , une pĂ©tition en ligne est lancĂ©e par le mensuel Que choisir, dĂ©nonçant le coĂ»t du programme Linky et son faible intĂ©rĂȘt pour le consommateur[190]. La Commission de rĂ©gulation de l'Ă©nergie (CRE) a rĂ©agi en affirmant que « son financement sera totalement neutre pour les clients grĂące aux nombreux gains que ces compteurs permettront, notamment pour maĂźtriser la demande d'Ă©nergie : au global, leur facture n'en sera pas affectĂ©e »[191].

Le remboursement est prévu à partir de 2022[192].

Notes et références

Notes

  1. Le rapport de la Cour des comptes, qui dénombre huit pays dans ce cas, cite deux fois la Slovaquie.
  2. Les 3 régions Belges déploient les compteurs électriques digitaux. Il y eut un débat en 2018
  3. CritÚres et fonctionnalités fixées par la CRE dans sa communication du 6 juin 2007 et dans ses orientations du 10 septembre 2007 selon le rapport 2011.
  4. Étude initiĂ©e par le CNRS, soutenu par l'État, l'ADEME, la rĂ©gion PACA et le conseil gĂ©nĂ©ral des Alpes-Maritimes, conduite de 2012 Ă  2014 par le « Groupe de recherche en droit, Ă©conomie et gestion » (CNRS/universitĂ© Nice Sophia Antipolis), en partenariat avec une sociĂ©tĂ© privĂ©e (Ubinode qui a conçu l’aspect TIC de l’opĂ©ration et l’Observatoire français des conjonctures Ă©conomiques (OFCE) et la commune de Biot. Remarque : l’acronyme TicElec signifie : « Technologies de l'information pour une consommation Ă©lectrique responsable ».
  5. Ces valeurs limites sont contestĂ©es par un certain nombre d'associations de consommateur qui recommandent une valeur bien plus basse de 0,6 V/m (volt par mĂštre). Cette valeur trĂšs restrictive avait Ă©tĂ© initialement proposĂ©e en 1998 par le dĂ©partement de santĂ© de la ville de Salzbourg, consĂ©cutivement Ă  une Ă©tude de Mann et Röschke publiĂ©e en 1996 qui dĂ©notait des effets sur l'Ă©lectroencĂ©phalogramme durant le sommeil, d'un champ Ă©lectromagnĂ©tique Ă  la frĂ©quence de 900 MHz, appliquĂ© avec une densitĂ© de puissance de 0,5 W/m2. En prenant un facteur de sĂ©curitĂ© de 500, la densitĂ© de puissance de mW/m2 correspondait Ă  un champ Ă©lectrique de 0,614 V/m. Bien que cette Ă©tude n'ait pas Ă©tĂ© confirmĂ©e par les travaux ultĂ©rieurs des mĂȘmes auteurs, publiĂ©s en 1998 et 2000, menĂ©s pourtant avec des valeurs d'exposition bien supĂ©rieures sans qu'aient pu ĂȘtre retrouvĂ©s les mĂȘmes effets, ces rĂ©sultats ont Ă©tĂ© ignorĂ©s et la valeur de 0,6 V/m a continuĂ© Ă  ĂȘtre prĂ©conisĂ©e sans justification scientifique.

Références

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