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Jean Rapp

Biographie

Origines

Né à Colmar dans l'ancienne douane[1], Jean Rapp, cousin germain du général Kessel[2] et neveu de Jean-Georges Edighoffen[3], suit d'abord de longues études théologiques pour devenir pasteur, mais il ne semble pas avoir la vocation : il est grand, fort, robuste, d'un tempérament bagarreur. En , il préfère donc s'engager dans les chasseurs des Cévennes, et y fut nommé brigadier-fourrier le , et maréchal-des-logis le .

Guerres révolutionnaires

Il a déjà fait les premières guerres de la Révolution à l’armée de la Moselle et à celle du Rhin, lorsqu’il obtient le grade de sous-lieutenant le . Envoyé à l’armée des Alpes, il devint lieutenant le . Bientôt après, il passe à l’armée du Rhin. Il ne tarde pas à se distinguer par son courage et sa fougue, tout en collectionnant les blessures[4].

À la fin de l'année 1796, il devient l'aide de camp du général Desaix qui le nomme capitaine le et l'emmène avec lui lors de la campagne d'Égypte. Il lui voue, à partir de cette époque, une affection qui ne se démentira jamais.

Campagne d'Égypte

En Égypte, de nouveaux combats lui valent de nouveaux succès. Jean Rapp s'y fait remarquer au combat de Sediman le , en capturant l’artillerie ennemie[5], un exploit qui lui vaut d'être promu chef d'escadron. Le général Bonaparte le nomme ensuite chef de brigade.

À la journée du , envoyé en reconnaissance, il marche sur les avant-postes des Mamelouks, les met en fuite, pénètre dans le village de Samanhoud, et soutient une lutte inégale, dans laquelle il aurait infailliblement succombé, si les carabiniers de la 21e légère ne l’eussent promptement dégagé. Grièvement blessé d’un coup de kandjar à l’épaule gauche, il se rend au Caire pour se faire soigner. Élevé au grade de chef de brigade le , Rapp suit son général en Europe.

Guerres napoléoniennes

Après la campagne d'Égypte, toujours dans le sillage de Desaix qu'il vénère, Jean Rapp revient en Europe et se trouve à la bataille de Marengo le , lorsque Desaix tombe frappé à mort. Il porte au général Napoléon Bonaparte les dernières paroles de ce jeune héros et devient, à cette date, l’aide-de-camp du Premier consul, poste qu'il occupe jusqu'en 1814.

Jean Rapp aide de camp de Napoléon Bonaparte

À ce titre, il est chargé de nombreuses missions de confiance par Napoléon Bonaparte, en Vendée, en Suisse et en Belgique.

Chargé en l’an X, d’une mission importante dans les cantons suisses, il somme les insurgés de Berne de suspendre les hostilités, fait évacuer Fribourg qui a été enlevée pendant l’armistice, et somme la diète de Schwitz d'accepter la médiation que lui offre le chef du gouvernement français. Le colonel Rapp part pour Coire au mois de , fait comparaître devant lui le petit conseil de cette ville et contraint la municipalité à se dissoudre.

Revenu à Paris, il accompagne le premier Consul dans son voyage en Belgique, obtient le brevet de général de brigade le , puis il se rend sur les bords de l’Elbe, pour y faire élever des redoutes et prendre des mesures défensives en cas d’un débarquement des Anglais. À son retour en France, créé membre de la Légion d'honneur le , il en devient commandeur le .

Au mois d', il épouse, mademoiselle Barbe Rosalie Joséphine Vanlerberghe (1790-1879), fille du riche négociant Ignace-Joseph Vanlerberghe, enrichi comme fournisseur aux armées, propriétaire de la folie Beaujon.

Austerlitz

Le général Rapp informant l'Empereur de sa charge victorieuse contre la Garde impériale russe à la bataille d'Austerlitz, Gérard.

Il se distingue sur le champ de bataille d'Austerlitz. C'est lui qui, sur les hauteurs de Pratzen, venge la défaite d’un bataillon du 4e de Ligne et du 24e Léger, que les fausses manœuvres de leurs chefs ont placé en situation périlleuse. Rapp et ses 375 mamelouks de la cavalerie de la Garde chargent les Russes en criant : « Faisons pleurer les dames de Saint-Pétersbourg ».

Il charge à Austerlitz en prenant la tête des Mamelouks et des grenadiers à cheval et en percutant les Chevaliers-Gardes de la Garde impériale russe. Il porte le désordre dans leurs rangs, fait prisonnier le prince Repnine, l’un des colonels des Chevaliers-Gardes, et s’empare de l’artillerie et de tous les bagages des troupes qui lui sont opposées[6].

Promu général de division, il participe activement à la Campagne de Prusse et de Pologne entre 1806 et 1807. Chargé de poursuivre les fuyards après la bataille d'Iéna le , il pénètre parmi les premiers dans Weimar. À Naziesk, il taille en pièces le corps de cavalerie du général russe Kaminskoi. Enfin le , au cours de la difficile bataille de Golymin, il soutient une lutte opiniâtre contre des masses d’infanterie et a le bras gauche fracassé par une balle. Il n’est pas encore guéri de sa blessure quand il remplace le , dans le poste de gouverneur de Dantzig, le maréchal Lefebvre qui vient de s’emparer de cette place. Le de la même année, il est fait chevalier de l'ordre de la Couronne de fer.

Il sauve la vie de Napoléon Ier à plusieurs reprises

Pendant deux ans, il exerce les fonctions importantes de gouverneur de Dantzig ; les habitants lui dĂ©cernent une Ă©pĂ©e enrichie de diamants sur laquelle on lisait une inscription, et NapolĂ©on le nomme le , comte de l'Empire avec une dotation de 25 000 francs sur le domaine de Hitzacker situĂ© en Hanovre.

La guerre se rallume cette année dans le Nord avec une nouvelle fureur : la Bavière est envahie par les Autrichiens ; Napoléon accourt à la rencontre de l’ennemi. L’armée française triomphe à Eckmühl, à Ebersberg, et se porte rapidement sur Vienne. Pendant qu’elle s’avance sur les rives du Danube, les Autrichiens descendent ce fleuve par l’autre rive.

Jean Rapp est toujours aux premiers postes, sur la ligne de feu : à Essling le , c'est lui qui charge à la tête des fusiliers de la Garde impériale et rétablit la situation[7].

À Schönbrunn le , Jean Rapp empêche le jeune Frédéric Staps d'assassiner Napoléon.

Revenu à Paris en 1810, à l’époque du divorce de Napoléon Ier et Joséphine de Beauharnais, Rapp ne craint pas de blâmer la conduite de son maître, et reçoit, en récompense de sa franchise, l’ordre de retourner dans son gouvernement de Dantzig. Il n’en est pas moins créé grand officier de la Légion d'honneur le . Il donne toutefois une nouvelle preuve de sa sincérité à l’Empereur en condamnant l’expédition projetée au-delà du Niémen, dont il prévoyait les funestes résultats.

Le général Jean Rapp, blessé à la bataille de Borodino, Albrecht Adam, 1826.

Les troupes françaises marchent sur le NiĂ©men, le franchissent, culbutent les Russes Ă  Ostrovno, Ă  Smolensk, et arrivent Ă  la Moskova, oĂą l’armĂ©e ennemie a rassemblĂ© la plus grande partie de ses forces, Ă©valuĂ©es Ă  130 000 hommes. Il est blessĂ© de quatre balles Ă  la bataille de la Moskova (5-)[8].

Quoiqu’il ne soit pas remis de ses blessures, on le voit se signaler de nouveau à la bataille de Maloyaroslavets, où il a un cheval tué sous lui. Il sauve encore une fois la vie de l'Empereur en repoussant une attaque de Cosaques à Gorodnia. Il est à nouveau blessé au passage de la Bérézina en combattant en arrière-garde aux côtés de Michel Ney. Il concourt à sauver l’artillerie française qui se trouve compromise sur ce point, et y reçoit sa vingt-quatrième blessure.

Napoléon Ier l’envoie ensuite prendre le commandement de Dantzig, où il doit soutenir pendant près d’un an un des sièges les plus mémorables que nous offrent les annales de la guerre. Le , il s'enferme à Dantzig et soutient un siège très dur puisqu'il ne capitule que le [9]. L’Empereur récompense le dévouement de Rapp en le nommant commandant en chef du 10e corps de la grande armée le suivant, et grand-croix de l'ordre de la Réunion le de la même année.

Le général Rapp eut peut-être lassé, par ses vaillantes sorties, les forces réunies des Russes, commandées par le duc de Wurtemberg, si la famine, une épidémie cruelle, et l’hiver avec ses pluies et ses glaces, ne lui eussent enlevé les deux tiers de son armée. Jaloux de conserver à la France le reste des braves qui l’ont si bien secondé, le général français se décide à entrer en négociations pour la reddition de la place.

Le , il conclut une convention honorable qui porte en substance, que le 10e corps rentrerait en France avec son artillerie, ses armes et tous ses bagages. Déjà tous les alliés sont sortis de Dantzig, lorsque le général Rapp apprend que l’empereur Alexandre refuse de ratifier la capitulation et que la garnison serait conduite en Russie jusqu’à son parfait échange ; Rapp proteste avec énergie, mais est forcé de se soumettre. C'est à Kiev, en Ukraine, qu’il apprend les événements de 1814. Il revient à Paris au mois de juillet suivant et y est accueilli avec distinction par Louis XVIII. Créé chevalier de Saint-Louis le , il obtient le grand cordon de la Légion d'honneur le 23 du même mois.

Les Cent-Jours

Après avoir montrĂ© une certaine hĂ©sitation Ă  se rallier Ă  NapolĂ©on pendant les Cent-Jours, Jean Rapp est Ă©lu dĂ©putĂ© du Haut-Rhin. En , Rapp se range sous les drapeaux de son ancien souverain, qui le nomme le commandant en chef de l’armĂ©e du Rhin, et pair de France le suivant. L’armĂ©e dont il se hâte de prendre le commandement, forte de 18 900 hommes, doit dĂ©fendre, de concert avec le corps du Haut-Rhin et de la Moselle, la chaĂ®ne des Vosges, depuis Belfort jusqu’à Bitche.

Le désastre de Waterloo rend inutiles ses dispositions et ses efforts. Lorsque les soldats apprennent la défaite de l’armée du Nord et l’abdication de Napoléon, un découragement universel s’introduit dans leurs rangs[10].

Sous la Restauration

Après Waterloo, Jean Rapp est tenu à l'écart quelque temps, car il a résisté aux assauts ennemis jusqu'en .

Après le licenciement, le général Rapp se retire en Argovie (Suisse), où il fait, en 1816, l’acquisition du château de Wildenstein.

Le , à Strasbourg, il épouse Albertine-Charlotte de Rotberg (1797-1842), qui lui donnera deux enfants, Max (1816-1828) et Émilie-Mélanie « Mathilde » (1817-1899)[11], future épouse d'Adrian John Hope (d) (1811-1863).

Lorsque le danger des réactions est passé, Rapp revient en 1817 à Paris. Une ordonnance royale du le met en disponibilité. Créé pair de France par Louis XVIII le , il est nommé, quelque temps après, premier chambellan et maître de la garde-robe en 1820.

Le , Jean Rapp meurt à Rheinweiler, en pays de Bade, d'un cancer à l'estomac. Il est inhumé au cimetière du Ladhof (Colmar) et son cœur est déposé à l'église protestante Saint-Matthieu (Colmar)[2].

États de service

Distinctions

Jean Rapp
Illustration.
Fonctions
Député du Haut-Rhin à la Chambre des représentants
–
Élection
Groupe politique Bonapartiste
Pair des Cent-Jours
–
Membre de la Chambre des pairs
– (†)
Biographie
Nationalité Drapeau de la France Française
Profession Officier général
Résidence Ancien château de Busigny[13]
Liste des députés du Haut-Rhin

Titres

DĂ©corations

Grand cordon de la LĂ©gion d'Honneur Grand-croix de l'ordre de la RĂ©union Commandeur de Saint-Louis Chevalier de l'ordre de la Couronne-de-Fer
Grand-croix de l'Ordre de la Fidélité Ordre du Lion de Bavière Grand-croix de l'Ordre militaire de Maximilien-Joseph de Bavière
Drapeau de l'Empire français Empire français puis Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau du Royaume d'Italie Royaume d'Italie
Drapeau du Grand-duché de Bade Grand-duché de Bade
Drapeau du Royaume de Bavière Royaume de Bavière

Hommage, honneurs, mentions...

Armoiries

Image Armoiries
Armes du comte Rapp et de l'Empire

Écartelé, au premier des comtes tirés de l'armée ; au deuxième de gueules au vol ouvert d'or surmonté de trois étoiles deux et une d'argent ; au troisième de gueules au cavalier monté, armé, cuirassé, et casqué à l'antique, d'or, soutenu d'une terrasse de sinople et surmonté d'un comble d'or au lion passant de sable lampassé de gueules ; au quatrième d'azur au palmier d'or terrassé de sable brochant sur un crocodile passant d'argent et accosté d'un ibis d'or tenant au bec un serpent de même.[14]

Armes du comte Rapp, baron-pair

Écartelé : au 1 d'arzur, à l'épée haute d'argent, montée d'or; au 2, de gueules, au vol ouvert d'or surmonté de trois étoiles d'argent, 2, 1 ; au 3, de gueules, au cavalier monté, armé, cuirassé et casqué à l'antique d'or, soutenu d'une terrasse de sinople et surmonté d'un comble d'or, chargé d'un lion passant de sable, lampassé de gueules; au 4, d'azur, au palmier d'or, terrassé de sable, brochant sur un crocodile passant d'argent, et accosté d'un ibis d'or et tenant dans son bec un serpent du même.[15]

Notes et références

  1. Notice no PA00085366, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Roglo 2012.
  3. Lavayssière 2012.
  4. À Lignenfelds, le 28 mai 1795, il charge à la tête de 100 chasseurs de son régiment, plus de 800 hommes de cavalerie ennemie, qu’il parvient à culbuter au moment où plusieurs pièces de canon vont tomber en leur pouvoir. Il reçoit dans cette charge plusieurs coups de sabre sur la tête et sur le bras droit.
  5. . L’artillerie des Beys se démasque tout à coup et porte le ravage dans les rangs français ; Desaix, impatient d’éteindre le feu qui écrase les troupes françaises, se tourne vers son aide-de-camp, et, lui montrant les pièces… : Vaincre ou mourir ! s’écria-t-il ; Vaincre ! répond l’intrépide Rapp, et se précipitant sur les Arabes, il renverse tout ce qui s’oppose à son passage, s’empare de l’artillerie, fait un grand nombre de prisonniers, et disperse en un instant le reste de la cavalerie. Ce beau fait d’armes lui fait décerner sur le champ de bataille le grade de chef d’escadron
  6. La satisfaction de l’Empereur est telle, qu’il nomme Rapp général de division le 24 décembre 1804, et veut qu’il figure dans le tableau que Gérard fait de cette immortelle journée
  7. Les combattants des deux armĂ©es opposĂ©es se trouvent bientĂ´t en prĂ©sence au village d’Essling ; une partie des troupes françaises franchit le fleuve sous le feu des batteries ennemies ; mais les ponts sont emportĂ©s par une crue subite du Danube, et 25 Ă  30 000 hommes ont Ă  soutenir les efforts de toute l’armĂ©e autrichienne. Pendant que les bataillons français, extĂ©nuĂ©s de faim, de fatigue et manquant de munitions, dĂ©ploient un courage surhumain, mais sans espoir de succès, les masses qu’ils ont Ă  combattre redoublent d’efforts pour les dĂ©border. Le gĂ©nĂ©ral Mouton, avec deux bataillons de la Garde, parvient un instant Ă  les contenir ; cette lutte est trop inĂ©gale pour ĂŞtre durable. NapolĂ©on inquiet de la position critique de cette partie de l’armĂ©e, fait dire Ă  Rapp de se mettre Ă  la tĂŞte de deux nouveaux bataillons, de voler au secours de ses frères d’armes, de protĂ©ger leur retraite, et de prendre position avec eux sur les bords du Danube. Le prince Charles, pressĂ© de profiter de ses avantages, Ă©branlait de nouveau ses masses. Les deux gĂ©nĂ©raux, fondant avec impĂ©tuositĂ© sur ces colonnes hĂ©rissĂ©es de fer et entourĂ©es d’une ceinture de feu, portent le dĂ©sordre dans leurs rangs, les culbutent et restent maĂ®tres du champ de bataille
  8. Cette journée couvre d’une nouvelle gloire toute l’armée française : généraux et soldats, tous font des prodiges de valeur, tous combattent en héros. Rapp ajoute à sa réputation et est atteint de quatre coups de feu.
  9. SecondĂ© par le gĂ©nĂ©ral Campredon, Rapp rĂ©solut de faire de Dantzig, qui n’avait ni casernes, ni Ă©curies, ni magasins, un boulevard inexpugnable. Il s’affermit surtout dans cette rĂ©solution lorsque les divisions Heudelet et Grandjean vinrent, dans le courant de janvier 1813, renforcer la garnison de la place. Cette garnison s’éleva alors Ă  35 900 hommes d’infanterie et 3600 de cavalerie ; mais la plupart de ces hommes, de toutes armes et de toutes nations, Ă©taient perclus de froid, extĂ©nuĂ©s par les fatigues, consumĂ©s par les privations et toutes les misères. 12 000 invalides seulement reçurent une nouvelle organisation ; mais on s’occupa avec activitĂ© des fortifications, l’artillerie rĂ©para les armes portatives, confectionna une grande quantitĂ© de munitions de tout genre
  10. Excités par la malveillance, les uns veulent se rendre dans leurs foyers, les autres proposent de se jeter en partisans dans les Vosges. Rapp parvient à calmer l’effervescence des esprits.
  11. Fernand J. Heitz, « Les dernières amours de Rapp », Annuaire de la Société historique et littéraire de Colmar, 1951, p. 105-118.
  12. S.H.A.T. 7 Yd 422.
  13. Propriété de son épouse.
  14. Archives nationales BB/29/966, p. 312.
  15. Velde 2005, p. Lay peers.
  16. LĂ©onore LH/2268/22.
  17. Almanach royal (1810)
  18. Le Rapp (1852-1856) : premier monument public de Bartholdi (1834-1904) (exposition au musée Bartholdi, 30 juin-31 décembre 2000, commissaire de l'exposition Régis Hueber), Colmar, 2000, 227 p. (ISBN 2-9504776-7-4)
  19. Notice no PM14000155, base Palissy, ministère français de la Culture
  20. Bayle 1998, p. 35.

Voir aussi

Bibliographie

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Articles connexes

Liens externes

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