Jean-Jacques Kessel
Jean-Jacques Kessel, né le à Colmar (Haut-Rhin) et mort le , à Strasbourg (Bas-Rhin), est un général français de la Révolution et de l’Empire.
Jean-Jacques Kessel | ||
Naissance | Colmar, (Haut-Rhin) |
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Décès | (à 75 ans) Strasbourg (Bas-Rhin) |
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Origine | Royaume de France | |
Allégeance | République française Empire français Royaume de France Empire français (Cent-Jours) |
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Arme | Infanterie. | |
Grade | Maréchal de camp | |
Années de service | 1792 – 1834 | |
Commandement | Commandant du fort de Weichselmünde, baptisé fort Desaix. |
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Conflits | Guerres de la Révolution française Guerres napoléoniennes |
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Distinctions | Chevalier de l'Empire Officier de la LĂ©gion d'honneur Chevalier de Saint-Louis |
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Autres fonctions | Conseiller général du Bas-Rhin | |
Biographie
Fils de Jean Conrad Kessel (mort en 1804), bourgeois et passementier à Colmar, et d’Anne-Marie Rapp, née en 1747, il est le cousin germain du général de division Rapp[1].
Il se marie le à Sophie-Elisabeth Kuhn, veuve Vesinger, et seront domiciliés 35, place Kléber, à Strasbourg[1].
Il meurt le , à son domicile, à onze heures du matin et est inhumé trois jours plus tard à Strasbourg.
États de services
Il se porte volontaire le au 3e bataillon du Haut-Rhin, il passe sergent-major le , et instructeur adjudant-major au 1er bataillon de réquisition du Haut-Rhin le . Le , il rejoint la 80e demi-brigade d’infanterie de ligne, au premier amalgame. Elle devint la 83e demi-brigade de ligne, au second amalgame le . Il est nommé Sous-lieutenant le , et il est incorporé dans le 3e régiment d’infanterie de ligne en 1800.
Il est promu lieutenant au 1er Régiment de chasseurs à pied de la Garde des Consuls le , capitaine au 2e bataillon de chasseurs à pied de la Garde des Consuls le , et Chef de bataillon au 2e régiment de Conscrits-chasseurs de la Garde Impériale le (Régiment devenu 4e régiment de voltigeurs de la Garde impériale le ). Il est nommé par l’Empereur à Moscou, colonel le , à l’âge de 40 ans et après 20 ans de services, il occupe les fonctions de premier aide de camp du Maréchal-Duc de Dantzig le .
Il est promu Maréchal de camp le , il est mis en demi-solde de non-activité le jour même, et il est fait chevalier de Saint-Louis le .
Le , il est rappelé sous les drapeaux impériaux, il est remis en disponibilité le et il est admis à la retraite le . Il passe dans la disponibilité le , et le , il est placé dans la section de réserve. Il est mis définitivement en retraite le .
Campagnes
- 1792 à 1800 : employé aux armées du Rhin, de la Moselle, de Sambre-et-Meuse, d’Helvétie et du Danube ;
- 1793 - 1794 : présent aux batailles de Weissembourg, Fleurus et Moeskirch, et à la prise de Feldkirch, dans le Tyrol ;
- 1804 à 1805 : sert au camp de Boulogne avec la Grande Armée ;
- 1805 à 1807 : employé avec la Grande Armée, en Autriche, en Prusse et en Pologne ;
- 1805 - 1807 : présent aux batailles d’Ulm, d’Austerlitz, d’Iéna, d’Eylau, d’Heilsberg et de Friedland ;
- 1808 : à l’armée d’Espagne ;
- 1809 : passé à la Grande Armée, contre l’Autriche ;
- 1809 : présent à plusieurs affaires, entre autres, à la bataille de Wagram ;
- 1810 et 1811 : retourné à l’armée d’Espagne ;
- 1812 : employé à la Grande Armée lors de la Campagne de Russie (1812) ;
- 1812 : présent à la bataille de la Moskova, le ; après avoir fait la désastreuse retraite de Moscou, le major-général, prince de Neufchâtel Louis-Alexandre Berthier, lui donne l’ordre de se rendre à Dantzig pour y commander le fort de Weichselmünde, baptisé fort Desaix.
- Cent-Jours : le Maréchal Davout, lui donne l'ordre d’aller organiser la garde nationale dans le département du Haut-Rhin (5e division militaire) et employé à la division de réserve des gardes nationales faisant partie de l’armée du Rhin. Il reste à Schelestadt avec cette division jusqu’au .
Faits d'armes
- Commandant du fort de Weichselmünde,baptisé fort Desaix, à Dantzig (Prusse-Orientale) du début de l’année 1813 jusqu’au , date de la capitulation de cette place.
Autres fonctions
- Conseiller général du Bas-Rhin ;
- Membre de la Commission administrative des Hospices civils de Strasbourg.
Titres
- Chevalier de l'Empire décret impérial du et lettres patentes du [2].
- Bénéficiaire d’une dotation de 1 000 francs sur le Monte Napoleone (it), .
DĂ©corations
- LĂ©gion d'honneur[3] :
- Légionnaire par décret impérial du 25 prairial an XII (), puis,
- Officier de la LĂ©gion d'honneur le ,
- Chevalier du (Institution du) MĂ©rite militaire le [4].
Armoiries
Image | Armoiries |
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Armes de chevalier de l'Empire
D'or au lion couché de sable, soutenu de sinople, adextré en chef d'une étoile d'azur ; champagne du tiers de l'écu de gueules au signe des chevaliers légionnaires.[2] |
Notes et références
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- « Cote LH/1399/26 », base Léonore, ministère français de la Culture ;
- « Registres de transcription des lettres patentes de collation ou de confirmation de titres. 24 avril 1808 - 30 octobre 1830. BB/29/968 page 463. », Titre de chevalier, accordé par décret du , à Jean Jacques Kessel. Saint-Cloud ()., sur chan.archivesnationales.culture.gouv.fr, Centre historique des Archives nationales (France) (consulté le ) ;
- « Web.genealogie, le site de la généalogie historique : les militaires », Côte S.H.A.T. : 8 Yd 1 842, sur web.genealogies.free.fr (consulté le ) ;
- « Jean-Jacques Kessel », sur roglo.eu (consulté le ) ;
Bibliographie
- Alphonse Halter, « Jean Jacques Kessel », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 20, p. 1936
- Dictionnaire des Colonels de Napoléon (Danielle et Bernard Quintin)
- Pour approfondir
- « Kessel (Jean-Jacques, chevalier) », dans Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, Dictionnaire historique et biographique des généraux français : depuis le onzième siècle jusqu'en 1820, vol. VII, [détail de l’édition] (lire en ligne), p. 74-75 ;
- « Kessel (Jean-Jacques) », dans A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. V, [détail de l’édition] (BNF 37273876, lire en ligne), p. 504 ;