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Guerre de la Sixième Coalition

La guerre de la Sixième Coalition (1813-1814) est une guerre qui oppose une coalition d’États européens (la Sixième Coalition) — composée du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande et de l'Empire russe, rejoints plus tard par le royaume de Prusse, puis par la Suède, l'empire d'Autriche et un certain nombre d'États allemands — à la France de Napoléon Ier, encore soutenue par l’Italie, le Danemark et un certain nombre d’États allemands.

Guerre de la Sixième Coalition
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Informations générales
Date –
Lieu Europe
Issue

Victoire de la Coalition

Notes

    Guerres napoléoniennes

    Batailles

    Campagne de Russie (1812)


    Campagne d'Allemagne (1813)


    Campagne de France (1814)


    Campagne des Six-Jours :



    Front italien :

    Front des Pays-Bas :

    Environ 2,5 millions de soldats ont combattu au cours de ce conflit (incluant la campagne de Russie) et les pertes humaines se sont Ă©levĂ©es Ă  au moins 2 millions d'hommes (disparus, blessĂ©s, ou morts). On inclut dans ce dĂ©compte les batailles de Smolensk, la Moskova, LĂĽtzen, Dresde et celle de Leipzig.

    Invasion française de la Russie

    Les Français à Moscou.

    Tandis que la Russie est alliée à la France depuis le traité de Tilsit, Alexandre Ier, poussé par la noblesse russe acquise aux Britanniques, refuse de coopérer avec Napoléon Ier et d’appliquer le blocus continental pour porter le coup final au Royaume-Uni. Napoléon, croyant la guerre inévitable, envahit la Russie en 1812.

    La Grande ArmĂ©e, grossie de contingents italiens, allemands et autrichiens, devient gigantesque : ce sont 600 000 hommes qui franchissent le NiĂ©men. Les Russes, dirigĂ©s par Koutouzov, appliquent la stratĂ©gie de la terre brĂ»lĂ©e, reculant sans cesse devant les troupes françaises. La bataille de la Moskowa, le , est remportĂ©e par les Français. Bien que les Russes abandonnent le terrain, les pertes sont presque Ă©quivalentes dans les deux camps.

    Dès le lendemain de l’entrĂ©e des troupes françaises dans Moscou, les Russes incendient la ville. NapolĂ©on, espĂ©rant une dĂ©marche de la part d’Alexandre, s'attarde Ă  Moscou. Lorsqu'il donne le signal de la retraite, l'hiver est dangereusement proche. La Grande ArmĂ©e entame une course dĂ©sespĂ©rĂ©e vers l’Allemagne Ă  travers les rĂ©gions dĂ©vastĂ©es qu’elle a parcourues Ă  l’aller. Le froid, la neige et les Cosaques provoquent d'effroyables pertes. Des 600 000 hommes qui entrèrent en campagne, seuls quelques dizaines de milliers franchissent la BĂ©rĂ©zina. La Grande ArmĂ©e est dĂ©truite.

    Campagne d'Allemagne (1813)

    Charge de la cavalerie française à Dresde, par Naudet.

    Encouragés par ce dramatique échec, les rois et pays humiliés par Napoléon au cours des guerres précédentes reprennent les armes contre la France.

    MalgrĂ© deux victoires napolĂ©oniennes remportĂ©es en Allemagne (Bautzen et LĂĽtzen), grâce Ă  des armĂ©es rĂ©organisĂ©es, et profitant des enseignements tirĂ©s des prĂ©cĂ©dentes guerres napolĂ©oniennes, les coalisĂ©s gagnent la bataille de Leipzig () aussi appelĂ©e « bataille des Nations », qui voit s’opposer 180 000 Français Ă  300 000 alliĂ©s (russes, autrichiens, prussiens, suĂ©dois) oĂą une partie de ses alliĂ©s allemands trahit NapolĂ©on sur le champ de bataille. La dĂ©faite subie ce jour-lĂ  est dĂ©cisive. Le marĂ©chal Poniatowski, prince polonais et neveu de Stanislas II, dernier roi de Pologne, y perd la vie en tentant de traverser l’Elster avec ses hommes. On dĂ©nombre 100 000 morts et blessĂ©s.

    Campagne de France (1814)

    Acte de la première abdication, .

    Le dernier acte de cette coalition se joue sur le territoire national : la campagne de France.

    En 1814, se forme une alliance entre le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande, l'Empire russe, le royaume de Prusse et l’empire d'Autriche. Des séries de victoires (batailles de Champaubert, Montmirail, Montereau, etc.) sont remportées par Napoléon Ier à la tête d’une armée de jeunes recrues inexpérimentées et diminuée (les jeunes conscrits de 1814, les Marie-Louise, malgré leur courage, ne sont pas à la hauteur de leurs aînés) et largement dépassée en nombre. Les troupes françaises parviennent toutefois à ralentir l'ennemi dans sa pénétration du territoire français. Mais les pertes initiales, en Russie et en Allemagne, sont cependant trop importantes pour être compensées lors de ce dernier acte. La trahison de Marmont et la reddition de Paris obligent Napoléon à abdiquer à Fontainebleau. L’intention de Napoléon était de le faire en faveur de son fils (Napoléon II), mais les puissances alliées exigent une abdication inconditionnelle, qu'il signe le . Les alliés occupent Paris le , et, le , Soult livre à Toulouse la dernière bataille de la campagne de France.

    Conséquences

    Le , le Sénat vote la déchéance de l'Empereur. Napoléon abdique à Fontainebleau (traité de Fontainebleau). On lui donne par la suite la souveraineté de l'île d'Elbe. En , s'ouvre le congrès de Vienne qui redessine les frontières de l'Europe.

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