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Nicolas Charles Oudinot

Nicolas Charles Marie Oudinot, duc de Reggio[1], né le à Bar-le-Duc et mort le à Paris, est un général français de la Révolution et de l’Empire, élevé à la dignité de maréchal d'Empire en 1809.

Nicolas Charles Oudinot
duc de Reggio
Nicolas Charles Oudinot
Nicolas Charles Oudinot, portrait par Robert Lefèvre.

Surnom « Le Bayard moderne »
« Le Bayard de l'armée française »
« Le Maréchal aux trente-cinq blessures »
Naissance
Bar-le-Duc (France)
DĂ©cès (Ă  80 ans)
Paris (France)
Origine Français
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau de la France République française
Drapeau de l'Empire français Empire français
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Arme Infanterie
Grade Maréchal d'Empire
Années de service 1784 – 1830
Commandement Division de grenadiers d'Oudinot
Conflits Guerres de la RĂ©volution
Guerres napoléoniennes
Distinctions Grand aigle de la LĂ©gion d'honneur
Grand-croix de Saint-Louis
Chevalier du Saint-Esprit
Hommages Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile (pilier Est)
Voir « Hommages »
Autres fonctions Grand chancelier de la LĂ©gion d'Honneur
Pair de France
Ministre d'État
Gouverneur de l'HĂ´tel royal des Invalides
Famille Voir « Mariage et descendance »

Il serait le soldat ayant reçu le plus de blessures durant les guerres de la Révolution française et de l'Empire, 34 blessures au total. En 1795-1796, il reçoit onze blessures : deux balles et neuf coups de sabre. Quand le futur maréchal Canrobert le rencontre aux eaux de Barèges, en 1830, il a ce commentaire : « Ce n'était qu'une passoire[2]. »

Biographie

Origines et jeunesse sous l'Ancien RĂ©gime

Maison natale du maréchal Oudinot à Bar-le-Duc.

Né le à Bar-le-Duc, capitale du duché de Bar, annexé depuis peu par le royaume de France (actuellement dans le département de la Meuse), Nicolas-Charles Oudinot, fils de Nicolas Oudinot et de Marie Anne Adam, est issu de la petite bourgeoisie meusienne.

Son père est artisan-brasseur. Après des études dans sa ville natale puis à Toul, il s'engage dans le régiment du Médoc de 1784 à 1787 où il obtient le rang de sergent. Il le quitte au bout de quelques années. Revenu à la vie civile, il revient dans sa ville natale où il se marie avec Charlotte Françoise Derlin avec laquelle il aura sept enfants.

Révolution française

Nicolas Charles Oudinot, lieutenant-colonel au 3e bataillon de la Meuse en 1792 (1767-1847), Raymond Quinsac Monvoisin, 1835.

Il reprend du service quand Ă©clate la RĂ©volution et il est nommĂ© second lieutenant-colonel du 3e bataillon de volontaires de la Meuse en 1791. Il se distingue en par une belle dĂ©fense d'une attaque prussienne du château de Bitche et reçoit la première blessure de sa carrière. Il fait 700 prisonniers. Il obtient le commandement du 2e bataillon du 2e rĂ©giment d'infanterie (ci-devant Picardie) dont le colonel venait d'Ă©migrer[3] puis celui de la 4e demi-brigade de première formation le . Le , il se fraie un passage Ă  la baĂŻonnette Ă  la bataille de Kaiserslautern, ce qui lui vaut d'ĂŞtre promu colonel. En , attaquĂ© près de Moclauter par 10 000 ennemis, il rĂ©siste pendant dix heures avec un seul rĂ©giment. Il opère ensuite sa retraite sans ĂŞtre entamĂ©, et pour prix de cette conduite, il est fait gĂ©nĂ©ral de brigade le . Au mois de juillet suivant, il s'empare de Trèves par une manĹ“uvre hardie et y commande jusqu'en . PassĂ© alors Ă  l'armĂ©e de la Moselle, il est en octobre attaquĂ© de nuit Ă  la bataille de Neckerau, blessĂ© de cinq coups de sabre, pris et envoyĂ© en Allemagne. ÉchangĂ© au bout de cinq mois, il retourne Ă  l'armĂ©e et enlève Nordlingue, Donauworth et Neubourg.

Au blocus d'Ingolstadt, où il doit lutter contre des forces décuples, il reçoit une balle à la cuisse, trois coups de sabre sur les bras et un sur le cou ; cependant, sans attendre que sa guérison soit complète, il rejoint sa division à Ettenheim et charge l'ennemi le bras en écharpe. L'affaire du pont de Mannheim, la bataille de Feldkirch et la prise de Constance, que défendait le prince de Condé, lui valent le grade de général de division. Il sert sous Hoche, Pichegru et Moreau, puis en 1799 dans l'armée d'Helvétie sous Masséna. Blessé de nouveau à la bataille de Zurich, il devient chef d'état-major de Masséna, qu'il suit en Italie et avec lequel il soutient le siège de Gênes. Conservé par Brune dans les fonctions de chef d'état-major de l'armée d'Italie, il se distingue à toutes les affaires dont les rives du Mincio sont le théâtre, le jour de Noël 1800, et il est chargé de porter à Paris la nouvelle de la paix bientôt signée à Trévise. Après la bataille de Monzambano, Napoléon lui octroie un sabre d'honneur, puis la croix de la Légion d'honneur.

Il est élu en 1803, député de la Meuse, mais sans participer aux réunions de la Chambre.

Le Premier Empire

Nicolas-Charles Oudinot (gravure pour l'« Album du Centenaire »).

Il fait la sĂ©lection des soldats pour former une division de grenadiers dans le corps de Lannes qui est surnommĂ©e « la colonne infernale ». Il faut peu de temps Ă  ces soldats d'Ă©lite pour ĂŞtre connus sous le nom de « grenadiers d'Oudinot ». Grand aigle de la LĂ©gion d'honneur en 1805, il part du camp de Boulogne Ă  la tĂŞte de 8 000 grenadiers, s'empare de Vienne comme en passant, au bout de 45 jours de marche, se prĂ©sente au pont du Danube que dĂ©fendent 180 pièces de canon, arrache la mèche du premier canonnier autrichien, passe le fleuve, occupe la rive opposĂ©e avec sa division, et force Ă  capituler toutes les troupes ennemies qu'il rencontre. BlessĂ© Ă  Wertingen il est remplacĂ© par Duroc. Après avoir participĂ© aux combats d'Amstetten, Oudinot, blessĂ© encore une fois Ă  celui de Hollabrunn, assiste, quoique convalescent, Ă  la bataille d'Austerlitz, oĂą il cueille de nouveaux lauriers. En 1806, il prend possession des comtĂ©s de Neuchâtel[4] et de Valangin, puis il entre Ă  Berlin.

Au commencement de 1807, il gagne en Pologne la bataille d'OstroĹ‚Ä™ka, ce qui lui vaut le titre de comte et une dotation d'un million. Il se rend ensuite, sous les ordres de Lannes, avec une forte division pour renforcer le corps du marĂ©chal Lefebvre qui assiège Dantzig et participe Ă  la capitulation de cette place. ArrivĂ©s en retard[5] Ă  la bataille d'Heilsberg le , après avoir parcouru 60 km Ă  marche forcĂ©e, sans escales, ses grenadiers refusent de participer Ă  l'assaut final et Ă  la victoire contre les Russes[6], repoussant avec dĂ©dain une besogne qui n'ajouterait rien Ă  leur gloire. Le , Ă  une heure du matin, il est Ă  la gauche des troupes de Lannes, attaquĂ© par 80 000 Russes dans la plaine de Friedland. Le corps de Lannes tient jusqu'Ă  midi grâce notamment aux grenadiers, et NapolĂ©on, survenant avec le reste de l'armĂ©e, remporte cette sanglante victoire qui est suivie bientĂ´t de la paix de Tilsitt, signĂ©e le . Au cours de l'entrevue, l'Empereur prĂ©sente Oudinot comme le « Bayard de l'armĂ©e française » au tsar Alexandre.

Le maréchal d'Empire

Créé comte de l'Empire en 1808, il ne part pas en Espagne. Gouverneur d'Erfurt en 1808, pendant la réunion des souverains, il continue de commander en 1809 les grenadiers réunis. Cette avant-garde, partout victorieuse, bat les Autrichiens à Pfaffenhofen le . Il entre le à Vienne, concourt à la victoire à Wagram, ce qui lui vaut d'être nommé maréchal d'Empire le , et duc de Reggio avec une forte dotation le . En 1810, Napoléon lui confie le gouvernement du royaume de Hollande en remplacement de Louis Bonaparte, jusqu'à l'ouverture de la campagne de Russie. Placé alors à la tête du 2e corps de la grande armée, à la suite de la mort du maréchal Lannes pendant la bataille d'Essling, il se rend à Berlin, dont il est deux mois gouverneur, et participe ensuite à de nombreuses batailles jusqu'à ce que, grièvement blessé à celle de Polotsk, il doive remettre son commandement au général Gouvion-Saint-Cyr. Toutefois, en apprenant bientôt l'évacuation de Moscou, les premiers désastres français et la blessure de son successeur, il se hâte, quoiqu'à peine guéri, de rejoindre son corps. Il concourt, avec les maréchaux Ney, Mortier et Victor, à assurer aux débris de l'armée française le passage de la Bérézina, et est encore blessé.

En 1813, il est absent à la bataille de Lützen mais combat glorieusement sous les ordres de Napoléon à la bataille de Bautzen. À la tête du 12e corps, il essuie un échec à Grossbeeren le puis passe sous les ordres du maréchal Ney, qui est à son tour défait à la bataille de Dennewitz, le . À la bataille de Leipzig, Oudinot s'illustre à la tête de deux divisions de Jeune Garde, mais malade du typhus il ne participe pas à la bataille de Hanau. Guéri, il prend part à la campagne de France en 1814. Après avoir participé à la bataille de Brienne, il combat essentiellement sur la ligne de la Seine[7]. À la bataille de Brienne, il a les cuisses éraflées par un boulet de canon, puis à la bataille d'Arcis-sur-Aube, sa plaque de Grand Aigle arrête une balle qui aurait dû être mortelle, le blessant légèrement. Il s'agit de sa trente-deuxième et dernière blessure de toute sa carrière militaire.

Après la capitulation de Paris et la déchéance de Napoléon, le duc de Reggio se voue tout entier au service de Louis XVIII, qui le nomme colonel général des grenadiers et des chasseurs royaux, et gouverneur de Metz. En 1815, malgré tous ses efforts et l'aide apportée dans cette tâche par le préfet de Metz, le comte de Vaublanc, il ne peut contenir que jusqu'à Troyes l'impatience de ses troupes qui l'abandonnent pour aller au-devant de Napoléon.

Les Cent-Jours et la Restauration

Il passe les Cent-Jours dans ses terres meusiennes, évite de s'impliquer[8], mais se montre ouvertement opposé à la condamnation du maréchal Ney. Après la Seconde Restauration, sur proposition du comte de Vaublanc devenu entretemps ministre de l'Intérieur, il est nommé commandant en chef de la garde nationale parisienne, major-général de la Garde royale, pair de France, ministre d'État, grand-croix de l'ordre royal de Saint-Louis, et enfin chevalier du Saint-Esprit.

Pendant l'expédition d'Espagne en 1823, le maréchal Oudinot, à la tête du 1er corps d'armée, entre sans coup férir[9] à Madrid, dont il reçoit du prince généralissime le commandement, et jusqu'à son départ pour Paris, il s'applique à maintenir le calme.

Quand éclate la révolution de juillet 1830, Oudinot est encore un des quatre majors généraux de la Garde royale. Il prête serment au nouveau gouvernement, mais il paraît le bouder pendant quelques années. Il accepte le poste de grand chancelier de la Légion d'Honneur en 1839, qu'il quitte en 1842, pour passer à celui de gouverneur de l'Hôtel royal des Invalides. Il meurt dans l'exercice de ses fonctions le , à six heures du soir, à l'âge de quatre-vingts ans.

Souvenirs historiques

Les papiers personnels du maréchal Nicolas-Charles Oudinot sont conservés aux Archives nationales sous la cote 206AP[10].

Les papiers de commandement correspondant à la carrière militaire du maréchal, ainsi que de la correspondance privée, sont conservés par le Service historique de la Défense, au sein du fonds des archives du maréchal Oudinot, sous la cote DE 2017 PA 99.

Certains objets mobiliers lui ayant appartenu ont figuré à la vente aux enchères publiques des collections du château de Malicorne par la maison Artcurial à Paris le 13/06/2017 (La Gazette Drouot n°22 - 2/06/2017, p.99) ; début 2018 est apparue sur le stand de la galerie Berger, de Beaune, à la Brafa de Bruxelles, une paire de vases en albâtre représentant Hercule, qui lui fut offerte pour son mariage en 1812 par le maréchal Ney (cf. Le Journal des Arts n°493, du 19/01 au 1/02/2018, p. 31).

Mariage et descendance

Ses quatre fils et deux de ses gendres sont militaires (Pierre Claude Pajol et Guillaume Latrille de Lorencez).

Marié une première fois, le , à Bar-le-Duc, avec Charlotte Derlin (1768-1810), "sans fortune, effacée et malade"[11], il a sept enfants :

  1. Marie Louise Oudinot de Reggio (1790-1832) mariée à Pierre Claude Pajol, général d'Empire ;
  2. Nicolas Charles Victor Oudinot de Reggio (1791-1863), général de division ;
  3. Nicolette Caroline Oudinot de Reggio (1795-1865), mariée à Guillaume Latrille de Lorencez, général d'Empire ;
  4. Emilie Oudinot (1796-1805) ;
  5. Auguste Oudinot de Reggio (1799-1833), colonel au 2e régiment de chasseurs d'Afrique tué le , lors du combat d'Illouley-Ismaël ;
  6. Élisa Oudinot de Reggio (1801-1882), mariée à Armand, chevalier de Caunan, préfet du Var de 1818 à 1823 ;
  7. Stéphanie Oudinot de Reggio (1808-1893), mariée en 1828 à Georges, baron Hainguerlot - posséda le château de Villandry (37).

Veuf, il épouse le , Marie-Charlotte Eugénie de Coucy, une aristocrate de 24 ans sa cadette, avec laquelle il a quatre enfants :

  1. Louise Oudinot de Reggio (1816-1909), mariée à Ludovic de Lévezou de Vesins ;
  2. Caroline Oudinot de Reggio (1817-1896), mariée à Joseph Cuiller-Perron ;
  3. Charles Oudinot de Reggio (1819-1858)[12];
  4. Henry Oudinot de Reggio (1822-1891)

Liste des ducs de Reggio

  • Nicolas-Charles Oudinot (1767-1847) ;
  • Victor Oudinot (1791-1863), son fils ;
  • Charles Oudinot (1821-1889), son fils ;
  • Charles Oudinot (1851-1905), son fils ;
  • Henri Oudinot (1883-1956), son fils[13] ;
  • Philippe Maupas-Oudinot (1919-2018), son fils[14].
  • François Maupas-Oudinot, son fils.

Armoiries

Figure Blasonnement
Armes du Comte Oudinot et de l'Empire (décret du , lettres patentes du ), général de brigade (à titre provisoire le , confirmé le ), général de division (), maréchal de l'Empire (), Légionnaire (19 frimaire an XII : ), puis, Grand officier (), puis, Grand aigle de la Légion d'honneur (),

De gueules, au lion d'or, tenant un grenade du mĂŞme, Ă  trois Ă©toiles d'argent en chef ; au canton des Comtes Militaires de l'Empire brochant[15].

Armes du 1er Duc de Reggio et de l'Empire (décret et lettres patentes du ), grand chancelier de l'Ordre de la Légion d'honneur ( - ), Chevalier de l'Ordre de la Couronne de Fer, Chevalier (), puis, Commandeur (), puis, Grand-croix de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis (), Chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit (), Grand-croix de l'Ordre militaire de Maximilien-Joseph de Bavière, Commandeur de l'Ordre militaire de Saint-Henri de Saxe, Pair de France ( (Première Restauration), (Seconde Restauration), duc et pair le (mais sans majorat ni lettres patentes, il a rang de baron), membre du Conseil privé (),

Parti : 1, de gueules, à trois casques d'argent ; 2, d'argent, au lion de gueules, tenant une grenade de sable enflammée de gueules ; au chef des Ducs de l'Empire brochant[16] - [17] - [15] - [18] - [19].

Publications

  • ArmĂ©e d'Italie. État-Major-gĂ©nĂ©ral. Journal historique des opĂ©rations de l'armĂ©e d'Italie commandĂ©e par le gĂ©nĂ©ral en chef Brune, depuis le 27 frimaire an IX jusqu'au 26 nivĂ´se inclusivement. Au quartier gĂ©nĂ©ral Ă  TrĂ©vise, le 27 nivĂ´se an IX. Oudinot, gĂ©nĂ©ral de division, chef de l'Ă©tat-major-gĂ©nĂ©ral, au ministre de la guerre (1801)
  • Aperçu historique sur la dignitĂ© de marĂ©chal de France, suivi d'un tableau chronologique des marĂ©chaux depuis le règne de Philippe-Auguste jusqu'Ă  nos jours (1833)
  • ConsidĂ©rations sur les ordres de Saint-Louis et du MĂ©rite Militaire (1833)
  • De l'Italie et de ses forces militaires (1835)
  • ConsidĂ©rations sur l'emploi des troupes aux grands travaux d'utilitĂ© publique (1839)
  • De la Cavalerie et du casernement des troupes Ă  cheval (1840)
  • Des Remontes de l'armĂ©e, de leurs rapports avec l'administration des haras (1842)
  • De l'ArmĂ©e et de son application aux travaux d'utilitĂ© publique (1845)

Hommages

Notes et références

  1. Reggio de Calabre.
  2. .
  3. Le corps des officiers allait suivre cet exemple : une harangue d'Oudinot les retint Ă  leurs postes.
  4. Frédéric Hulot, Le Maréchal Berthier, Paris, Pygmalion, , 309 p. (ISBN 978-2-7564-0104-1), p. 158.
  5. « Voilà les grenadiers d'Oudinot ! » se serait exclamé le 4e corps français, qui venait d'enlever une position stratégique aux Russes.
  6. « On n'a plus besoin de nous ici, dirent-ils. Nous refusons de prendre part à une victoire que nous n'avons pas commencée. »
  7. Avec un certain dilettantisme ; Louis Rogeron dans Les Cosaques en Champagne et en Brie : Récits de l'invasion de 1814, racontés d'après les contemporains, les auteurs modernes, des documents originaux et des notes inédites de témoins oculaires, aux éditions Émile Gaillard à Paris, 1905, p. 155, sur la base des temoignages « Journal de 1814 » de l'abbé Pasquier, indique « Le 16 mars, pendant qu'on se fusillait à Léchelle, le duc de Reggio, qui devait défendre le passage du ravin de Richebourg et le duc de Tarente, qui commandait (ou devait commander en chef de bataille), jouaient au « trente et quarante » dans la chambre de M. Saussier, fermier à Cormeron. ». Le même texte indique , p. 156, que Napoléon « avait eu à se plaindre du maréchal Oudinot, lequel, quelques jours auparavant, s'il n'avait commis de si lourdes fautes, pouvait anéantir entièrement les Bavarois, au combat de Luisetaines. »
  8. Mandé à Paris par l'Empereur, Oudinot lui déclare : « Sire, je ne servirai personne, puisque je ne vous servirai pas ; je resterai dans ma retraite. »
  9. Dans une lettre à sa femme, il dira même : « Ce qu'il y a de terrible dans cette affaire-ci, c'est que nos gens se persuadent qu'ils font la guerre. »
  10. Archives nationales.
  11. Le maréchal Oudinot, duc de Reggio : d'après les souvenirs inédits de la maréchale (3e édition) / par Gaston Stiegler, Éd. Plon, 1894, 584 pages, sur gallica.bnf.fr
  12. Les visages de Charles Oudinot de Reggio et de son épouse calaisienne enfin dévoilés.
  13. Extinction de la pairie de jure de la Restauration, faute de descendance légitime. Pinoteau (baron), Hervé, État de l’Ordre du Saint-Esprit en 1830 et La survivance des ordres du roi, coll. Autour des dynasties françaises, t. II, Paris : Nouvelles Éditions Latines, 1983, p. 44 .
  14. Fils aîné adoptif (et naturel) d'Henri Oudinot, investi duc de Reggio par arrêté du garde des Sceaux du 12 IX 2003 (Guillaume, Marc, « Le Sceau de France, titre nobiliaire et changement de nom », communication à l’Académie des Sciences morales et politiques, séance du lundi 3 VII 2006 ). Un arrêt du Conseil d’État, 2e et 7e sous-sections réunies, 16 II 2011, n° 332187 (), a annulé un arrêt de la cour administrative d'appel de Paris, qui faisait droit à la demande du fils cadet et adoptif d'Henri Oudinot duc de Reggio d'annulation de la décision du ministre.
  15. Source : www.heraldique-europeenne.org.
  16. Armorial de J.B. RIETSTAP - et ses compléments.
  17. Nicolas Roret, Nouveau manuel complet du blason ou code héraldique, archéologique et historique : avec un armorial de l'Empire, une généalogie de la dynastie impériale des Bonaparte jusqu'à nos jours, etc…, Encyclopédie Roret, , 340 p. (lire en ligne).
  18. La noblesse d'Empire sur http://thierry.pouliquen.free.fr.
  19. Classement hiérarchique des personnages présentées sur napoleon-monuments.eu.
  20. « Monument d'Oudinot, duc de Reggio », dans François Alexis Théodore Bellot-Herment, Historique de la ville de Bar-le-Duc, Bar-le-Duc, 1863, p. 423-425.

Annexes

Sources et bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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