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Bataille de Craonne

La bataille de Craonne eut lieu les 6 et , et se termina par une victoire des armées françaises commandées par Napoléon Ier contre les armées russes et prussiennes du maréchal Blücher.

Bataille de Craonne
Description de cette image, également commentée ci-après
La bataille de Craonne par Théodore Jung.
Informations générales
Date 6 et
Lieu Craonne
Issue Victoire française (non décisive)
Forces en présence
Entre 20 000 et 23 000 hommesEntre 22 500 et 32 000 hommes
Pertes
5 400 morts ou blessés5 000 morts ou blessés

Sixième Coalition

Batailles

Campagne de Russie (1812)


Campagne d'Allemagne (1813)


Campagne de France (1814)


Campagne des Six-Jours :



Front italien :

Front des Pays-Bas :
Coordonnées 49° 26′ 28″ nord, 3° 43′ 27″ est
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Bataille de Craonne
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
(Voir situation sur carte : Hauts-de-France)
Bataille de Craonne
Géolocalisation sur la carte : Aisne
(Voir situation sur carte : Aisne)
Bataille de Craonne

Le maréchal Blücher s'étant remis de ses précédents revers plus rapidement que Napoléon ne l'avait espéré, ce dernier fut obligé de détourner son attaque du maréchal Schwarzenberg vers le commandant prussien. Se déplaçant rapidement et volontairement, les Français parvinrent à repousser les Alliés de l'autre côté de l'Aube. Et, alors que Blücher préparait une attaque avec les 85 000 hommes à sa disposition, Napoléon lança l’assaut avec ses 37 000 soldats. Le but de Napoléon était d'immobiliser les Alliés, puis de lancer le maréchal Ney, à la tête d'un détachement lourdement armé vers la cavalerie adverse, en l'attaquant par le côté.

Pour les Français, la manœuvre manqua de coordination, le détachement de Ney subit de lourdes pertes, et les Alliés parvinrent à se sortir d'une situation qui n'était pas à leur avantage. Il n'en reste pas moins que cette bataille reste une victoire française grâce notamment à l'impact d'un tout nouveau corps de cavalerie de la Garde impériale créé sur ordre personnel de Napoléon Ier : les éclaireurs. Menés par le général Laferrière-Levesque, qui perd une jambe en pleine charge, puis par le colonel Claude Testot-Ferry, le 1er régiment des éclaireurs de la Garde impériale parvint à prendre les batteries prussiennes sur le plateau dominant le champ de bataille, et permit la victoire française. À la suite de son fait d'armes, le colonel Testot-Ferry est anobli et titré baron le soir même sur le champ de bataille par l'Empereur.

Ordre de bataille


Les différentes sources sur la bataille donnent des forces engagées relativement diverses, en particulier car de part et d'autre une partie seulement des effectifs de l'armée est réellement engagée dans la bataille.

Armée française

L'armée française est commandée par l'empereur Napoléon Ier en personne. Il dispose d'entre 29 423[1] et 40 000[2] hommes. Les trois divisions de la Garde aux ordres de Mortier n'étant pas engagées[1], Zelle estime qu'environ 17 000 fantassins et 6 000 cavaliers prennent part aux combats du côté français[3] tandis qu'Houssaye parle de 20 000 combattants[4].

Armée de Silésie

L'armée de Silésie est commandée par le feld-maréchal von Blücher. Le commandement des troupes présentes à la bataille de Craonne est assuré par le général Vorontsov. Elles sont principalement issues des 2e et 3e corps pour l'infanterie et du 1er corps et du corps du lieutenant-général Vassiltchikov pour la cavalerie[3]. Pigeard estime que les forces russes s'élèvent à 50 000 hommes dont 32 000 sont réellement engagées[1], tandis que Smith les évaluent à 19 000 hommes et 4 000 cavaliers[3], en accord avec Houssaye qui compte 18 300 fantassins et 4 200 cavaliers, en excluant les fantassins du corps de Sacken qui ne prennent pas part à l'action[4].

Notes et références

  1. Pigeard 2004, p. 222
  2. Zelle cité par Smith 1998, p. 508
  3. Smith 1998, p. 508
  4. Houssaye 1937, p. 192

Voir aussi

Bibliographie

  • Henry Houssaye, 1814, Librairie académique Perrin, , 93e éd.
  • Pierre Miquel, La Campagne de France de Napoléon : ou les éclairs du génie, Etrepilly, Christian de Bartillat, , 276 p. (ISBN 978-2-905-56341-5)
  • Alain Pigeard, Dictionnaire des batailles de Napoléon : 1796-1815, Paris, Tallandier, , 1022 p. (ISBN 978-2-847-34073-0)
  • (en) Digby Smith, The Greenhill Napoleonic Wars Data Book : Actions and Losses in Personnel, Colours, Standards and Artillery, 1792-1815, Londres, Greenhill Books, , 582 p. (ISBN 978-1-853-67276-7)
  • Ludwig Häusser: Deutsche Geschichte vom Tode Friedrichs des Grossen bis zur Gründung des deutschen Bundes. Salzwasser Verlag, Paderborn 2012, (ISBN 978-3-86382-553-9) (unveränd. Nachdr. d. Ausg. Berlin 1863).
  • Heinrich Beitzke: Geschichte der deutschen Freiheitskriege in den Jahren 1813 und 1814. Band 3: Der Feldzug von 1814 in Frankreich. Duncker & Humblot, Berlin 1855.
  • Karl Rudolf von Ollech: Carl Friedrich Wilhelm von Reyher, General der Kavallerie und Chef des Generalstabes der Armee. Ein Beitrag zur Geschichte der Armee mit Bezug auf die Befreiungskriege 1813, 1814 und 1815. Band 1, Mittler, Berlin 1861.
  • Joseph Edmund Woerl: Geschichte der Kriege von 1792 bis 1815. Herder'sche Verlagshandlung, Freiburg/B. 1852.
  • Carl von Plotho: Der Krieg in Deutschland und Frankreich in den Jahren 1813 und 1814. Band 3, Amelang, Berlin 1817.
  • Karl von Müffling: Zur Kriegsgeschichte der Jahre 1813 und 1814. Die Feldzüge der schlesischen Armee unter dem Feldmarschall Blücher. Von der Beendigung des Waffenstillstandes bis zur Eroberung von Paris. 2. Auflage. Mittler, Berlin 1827.

Liens externes

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