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Jean Kay

Jean-EugĂšne-Paul Kay, nĂ© le Ă  Miliana en AlgĂ©rie et mort le Ă  Loze (Tarn-et-Garonne), est un mercenaire[1] et un Ă©crivain français. Ses luttes sont diverses, de l’AlgĂ©rie française au Cabinda, en passant par le YĂ©men, le Liban etc. « Pirate au grand cƓur»[2] pour certains, « baroudeur illuminĂ© »[3] pour d’autres, il dira de lui-mĂȘme ne pas combattre pour l’argent mais pour dĂ©fendre son idĂ©al, « les valeurs chrĂ©tiennes »[3] et la lutte contre le communisme, « cette idĂ©ologie productrice de misĂšre, de corruption, d’injustice et de mort »[4].

Jean Kay
Jean Kay
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
Nationalité
Activités

Biographie

Enfance

Il passe peu de temps dans sa ville natale, Miliana. TrĂšs tĂŽt, son pĂšre, officier des transmissions dans l’armĂ©e de terre, a Ă©tĂ© mutĂ© Ă  l’école militaire de St Cyr CoĂ«tquidan en Bretagne. Un de ses frĂšres est aussi officier et notamment a servi Ă  la LĂ©gion Ă©trangĂšre (4e compagnie Ă  Holl-Holl - TFAI). Il sĂ©journera Ă©galement Ă  Paris pendant sa scolaritĂ© en internat. Il perd sa mĂšre Ă  l’ñge de huit ans. Il reçoit donc une Ă©ducation assez rigide, sans mĂšre, dans une famille vouĂ©e Ă  l’art de la guerre, bercĂ©e de traditions chrĂ©tiennes.

L’AlgĂ©rie

En 1961, il est caporal dans l’armĂ©e française. Son corps d’armĂ©e est basĂ© Ă  MontĂ©limar, mais en intervention Ă  Maison-CarrĂ©e en AlgĂ©rie.

Dans le but de dĂ©fendre l'AlgĂ©rie française, Jean Kay dĂ©serte et rejoint l’OAS ; il appartient aux commandos Delta du lieutenant Degueldre, qui y est chargĂ©e des attentats et exĂ©cutions.

Il collabore aux Ă©missions pirates de Radio France, la radio clandestine de l’OAS, commet plusieurs attentats, est arrĂȘtĂ©, emprisonnĂ© Ă  la prison de la SantĂ© puis au fort d’Ivry, en rĂ©gion parisienne, oĂč il purge une peine de huit mois ; il est finalement condamnĂ© Ă  deux ans de prison avec sursis. Cette inactivitĂ© lui permet de lire et dĂ©couvrir Pierre Drieu la Rochelle, Robert Brasillach, et AndrĂ© Malraux. Il est rĂ©intĂ©grĂ© dans l’armĂ©e, Ă  la caserne Dupleix Ă  Paris. AprĂšs les accords d’Évian, qui Ă©tablissent l’indĂ©pendance de l’AlgĂ©rie, il dĂ©serte Ă  nouveau, dĂ©finitivement cette fois.

Le YĂ©men du Nord

En 1963, il est en Espagne Ă  Alicante, oĂč il rencontre des anciens membres de l’OAS, accueillis par le rĂ©gime franquiste. Pendant son sĂ©jour, il rencontre Marie Louisa, surnommĂ©e Marisa, avec laquelle il a une fille, Eva, qui naĂźt pendant son sĂ©jour au YĂ©men.

En fĂ©vrier 1964, Ă  la demande de Roger Faulques, ancien du 1er REP, avec le soutien de Jacques Foccart et de son rĂ©seau, il part pour le YĂ©men, dans la 1re armĂ©e royaliste de l’Imam El Badr, commandĂ©e par le prince Mohamed Ibn Hussein, financĂ©e par l’Arabie saoudite, contre les rĂ©publicains soutenus par les Égyptiens de Nasser, auteurs du coup d'État de 1962 qui proclamait la rĂ©publique. Il rejoint l’équipe du mercenaire Tony de Saint-Paul[5], qui Ă©tait arrivĂ© avec les hommes de Faulques en septembre 1963, et Ă©tait mort deux mois plus tĂŽt[6]. Entre autres choses, il s’occupe des transmissions ; il est blessĂ© Ă  la main. Son livre Le guerrier de l’espoir laisse penser que c'est alors qu’il est enrĂŽlĂ© dans le mouvement fasciste Guerrilleros de Cristo Rey. C’est aussi Ă  cette pĂ©riode qu’il commence Ă  rĂ©diger ce qui sera plus tard L’arme au cƓur. Finalement, les rĂ©publicains gagnent et prennent le pouvoir au YĂ©men du Nord.

Le Biafra et le Liban

1967 est l’annĂ©e de la guerre des Six Jours du 5 au , qui voit le Liban se faire envahir par les factions palestiniennes, de la fin de la premiĂšre guerre du YĂ©men, et de la tentative de d’indĂ©pendance du Biafra. La sĂ©cession de la province nigĂ©riane est dĂ©clarĂ©e le par le colonel biafrais Odumegwu Emeka Ojukwu, encouragĂ©e par la France, incarnĂ©e en Afrique par Jacques Foccart, qui livre armes et mercenaires, dirigĂ©s par le lĂ©gionnaire Rolf Steiner. Jean Kay en sera.

Biafra

Les mercenaires se battent sans armes lourdes, Ă  un contre deux, face aux troupes nigĂ©rianes du gĂ©nĂ©ral Yakubu Gowon, soutenu par les Britanniques et les Russes. Jean Kay Ă©chappe de peu Ă  la mort Ă  bord d’un DC3 chargĂ© de bombarder un destroyer britannique. Mais la cause est perdue d’avance, et c’est la dĂ©bĂącle pour les mercenaires. Jean Kay devra, et ce sera peut ĂȘtre pour lui le dĂ©but d’une prise de conscience, abandonner un jeune garçon qu’il avait adoptĂ©[7].

Fait-il (encore ?) partie de l’équipe de Bob Denard ? Le suit-il ensuite au Katanga soutenir MoĂŻse TshombĂ©[8], dans l’équipe des «affreux» [9]?
Toujours est-il qu’en 1968 on le retrouve au Moyen-Orient. Il y entraĂźne, Ă  Tabrieh au Liban, les Phalanges libanaises, dans le groupe de rĂ©sistance «Tanzim» de Fawzi Mahfouz Abou Roy, Ă  l'appel de Bachir Gemayel.

Il y rencontre Ă©galement sa deuxiĂšme femme, Seta Vanerian, une esthĂ©ticienne d’origine armĂ©nienne, qui a quittĂ© la France aprĂšs mai 68, pour intĂ©grer le Front populaire de libĂ©ration de la Palestine[10]. Ils se marient Ă  Beyrouth suivant le rite orthodoxe, la religion de sa femme, le . Ils auront une fille, Emmanuelle[11].

Il dit volontiers avoir eu une prise de conscience du malheur des populations civiles pendant sa période en Afrique noire, et vouloir lutter à présent en leur faveur.

Le Biafra est réintégré au Nigéria.

Vol 711

En 1971, Jean Kay est Ă  Paris oĂč il termine probablement son livre L’Arme au cƓur, dans son studio du 15e arrondissement, prĂšs du logement de son pĂšre, colonel en retraite. Une de ses idoles, AndrĂ© Malraux, ĂągĂ© de 70 ans, se dĂ©clare prĂȘt Ă  partir combattre pour la libertĂ© de ce qu'on appelle Ă  l'Ă©poque le Bengale, ou "Pakistan oriental". Pour dĂ©fendre ce peuple opprimĂ© qui demande Ă  faire scission du Pakistan, ce "pays enragĂ© par son indĂ©pendance", l'ancien ministre adresse une "Lettre au prĂ©sident Nixon" dans le quotidien "Le Figaro" du (page 1 et 3) et dĂ©clare vouloir y partir lui-mĂȘme. Il renonce finalement, mais pas Jean Kay. Le , le mercenaire prend en otage les passagers et l’équipage d’un avion, le vol 711 de la Pakistan International Airlines Ă  Orly, pour rĂ©clamer des mĂ©dicaments pour le Bangladesh, en les menaçant d’une arme Ă  feu et d’une bombe, contenue dans une sacoche d’oĂč sortent des fils Ă©lectriques de mise Ă  feu. Il est arrĂȘtĂ© aprĂšs quelques heures, lors du prĂ©tendu chargement des mĂ©dicaments, un leurre de la police pour monter Ă  bord, non sans avoir fait feu sur un de ses assaillants. Le sac du pirate n’était rempli que de livres, dont une Bible, et un rasoir Ă©lectrique d’oĂč sortaient les fameux fils, qui simulaient une bombe.

Quelques jours plus tard, le , c’est l’indĂ©pendance du Bangladesh par scission avec le Pakistan.

André Malraux, grand défenseur du Bangladesh naissant, témoigne en sa faveur à son procÚs en octobre 1973[12]. Condamné à cinq ans de prison avec sursis, il est donc libéré. Son avocat était Jean-Marc Varaut.

Le livre L’Arme au cƓur de Jean Kay est publiĂ©, puis son roman Les Fous de guerre, Ă©crit en dĂ©tention. Il sort de prison fin 1973, aprĂšs y avoir fait un long sĂ©jour qui lui a probablement permis de tisser quelques liens dans le «milieu» du banditisme ; la suite de sa vie le montrera. Puis il repart au Liban, et entraĂźne Ă  nouveau les « phalanges libanaises ».

Le Cabinda

Carte de l’Angola, le Cabinda est surlignĂ©, au nord-ouest

Le , au Portugal, c’est le dĂ©but de la RĂ©volution des Ɠillets qui renverse le rĂ©gime fasciste « salazariste » de Marcelo Caetano. Le , des membres du F.L.E.C[13], qui souhaitent l’indĂ©pendance totale du Cabinda, rentrent d’un exil, et ouvrent une reprĂ©sentation Ă  Tchiowa (Capitale du Cabinda). Jean Kay, qui fait alors partie du « Paladin group », part avec ses mercenaires pour l’Angola, encadrer le F.L.E.C du commandant Bissafi[14], pour la « libĂ©ration » et l’« indĂ©pendance » du Cabinda[15]. Ils font face aux forces angolaises du MPLA[16], qui s’opposent aux Portugais. Ils vont rĂ©ussir leur mission, et, le le gouvernement congolais envoie au Cabinda une troupe commandĂ©e par JosĂ© Auguste Tchioufou, directeur-adjoint d’Elf-Congo, responsable du « MPC », installĂ©e Ă  Pointe-Noire, qui s’autoproclame PrĂ©sident du Cabinda. Le , le Cabinda est annexĂ© par le MPLA Ă  l’Angola, qui chassera le le F.L.E.C et les mercenaires, dont Jean Kay. C’est la fin de la «libĂ©ration» du Cabinda, maintenant envahi par les forces angolaises, et rattachĂ© au pays. L’indĂ©pendance de l’Angola est proclamĂ©e Ă  Luanda, par Agostinho Neto du MPLA, prĂ©sident de la RĂ©publique populaire, le . Jean Kay et ses mercenaires fuient les troupes angolaises au Congo, et, faits prisonniers, sont extradĂ©s vers la France en septembre 1975 aprĂšs neuf mois de prison Ă  Brazzaville. Jean Kay devient pĂšre, pour la troisiĂšme fois, pendant son "sĂ©jour" angolais, en juillet 1974, de Patricia, nĂ©e Ă  Beyrouth.

En 1975, en Espagne, le , la mort de Francisco Franco permet la restauration de la monarchie. À partir de cette date, les groupes anticommunistes, d’extrĂȘme droite, hĂ©bergĂ©s jusqu’alors par le rĂ©gime franquiste ne sont plus bienvenus; ils cherchent refuge essentiellement en AmĂ©rique du Sud, essentiellement dans le Chili de Pinochet ou dans l’Argentine et sa junte. Pour les anciens de l’OAS, c’est le dĂ©but de l’activisme sud-amĂ©ricain et de la coopĂ©ration avec la CIA dans la lutte anticommuniste[17]

L’argent

En ce début 1976, Jean Kay est à Paris. Il fréquente ses anciens amis, des ex-OAS, des mercenaires[18], dont certains ont mal tourné, par exemple Jacques Prévost, conjuré du "Petit-Clamart" et participant au rapt en décembre de Louis Hazan, PDG de Phonogram[19]. Il vit à Boulogne-Billancourt avec et dans l'appartement de DaniÚle Marquet, qu'il connaßt depuis 1972.

Cette derniÚre a pour amie Bernadette Roels, 36 ans, une ex-prostituée convertie en gérante de restaurant (au 42 rue du rendez-vous à Paris 12e) grùce à l'argent de son amant depuis plusieurs mois : Hervé de Vathaire.

Ce dernier, 48 ans, directeur financier de Dassault aviation depuis 24 ans, vient de perdre sa femme Chantal, qui a succombĂ© Ă  un cancer le . Sa conscience l'avait poussĂ© depuis plusieurs annĂ©es Ă  constituer un dossier fiscal compromettant contre son patron[20]. Il rencontre Jean Kay par l’intermĂ©diaire de Bernadette Roels et son amie, Danielle Marquet, la compagne de Jean Kay. Les deux hommes sympathisent, le financier est sĂ©duit par la personnalitĂ© hors norme de Kay, et ce dernier par la proximitĂ© avec l'argent. Tous deux Ă©chafaudent un plan : grĂące au dossier Vathaire, ils dĂ©cident de faire chanter Dassault. Du 6 au , tous deux, accompagnĂ©s de leur amies, se rendront en voyage Ă  Miami, en Floride, aux États-Unis; suivant les sources, il s’agira soit de vacances[21], soit d’une rencontre avec des exilĂ©s cubains[22] anti-castriste, et a fortiori anticommuniste. Jean Kay dira Ă  de nombreux amis, dont le journaliste Alain Leluc venu le rencontrer dans un hĂŽtel de luxe Ă  Collins Avenue dans Miami Beach: « je suis sur une affaire d’un milliard[23] ».

Mais Ă  leur retour en France, Jean Kay a une meilleure idĂ©e : il subtilise le dossier du directeur financier et le fait chanter Ă  son tour : le , Vathaire se rend Ă  la succursale de la BNP au 24 avenue de la Grande ArmĂ©e Ă  Paris, et retire simplement, grĂące Ă  la signature qu'il a sur le compte de son patron, et Ă  la confiance qu'il a obtenue du personnel de l'agence, 8 millions de francs (800 millions d’anciens francs, 1,2 million d’euros, 1,6 million de dollars de l’époque), soit 16 000 billets de 500 francs, sur le compte de Marcel Dassault, qu’il met dans deux gros sacs ; puis il disparaĂźt avec Jean Kay. Les deux compĂšres ne semblaient pas craindre de poursuites, puisqu'ils passent tranquillement leur premiĂšre nuit Ă  Boulogne dans l'appartement de "Dany" Marquet, puis la nuit du 7 dans le "Grand HĂŽtel du ChĂąteau"[24] Ă  Divonne, prĂšs de la frontiĂšre suisse. Apprenant la plainte de Dassault[25], la fuite commence.

Vathaire seul sera retrouvĂ©, en GrĂšce, oĂč il s’est livrĂ© Ă  la police, mais sans l’argent. Jean Kay est, lui, introuvable. Trois millions seront tout de mĂȘme retrouvĂ©s sur deux comptes en banque suisses, l'un au nom de Kay, l'autre de sa compagne DaniĂšle.

Le , Jacques Chirac (impliquĂ© dans le dossier de Vathaire, qui dĂ©nonce les versements occultes de Dassault au RPR), dĂ©missionne de ses fonctions de premier ministre (dĂ©mission politique sans rapport avec cette affaire) ; deux jours aprĂšs, la presse est au courant et l’affaire de Vathaire Ă©clate au grand jour.

La destination de la somme disparue reste mystĂ©rieuse. Pour certains, elle aurait financĂ© les Phalanges libanaises en pleine guerre civile et aidĂ© des anciens de l’OAS en Espagne[26] ; pour d’autres, elle aurait financĂ© deux cambriolages ayant pu servir Ă  alimenter des rĂ©seaux internationaux d’extrĂȘme droite : le casse de la SociĂ©tĂ© gĂ©nĂ©rale de Paris en aoĂ»t 1976, et le casse de Nice d’Albert Spaggiari, le week-end du ; Jean Kay est peut-ĂȘtre aussi dans l’équipe[27], avec, entre autres, des anciens de l’OAS (dont un certain «le Targui»[28], accompagnĂ© de «Mireille»[29], et un certain «la baraka»[30])[31]. Albert Spaggiari a lui aussi Ă©tĂ© Ă  Miami avant son casse. Les deux affaires sont-elles liĂ©es Ă  la lutte anticommuniste amĂ©ricaine[32]?

Quoi qu’il en soit, Jean Kay gardera une grande partie de la somme volĂ©e, puisqu’il en dira cinq ans plus tard : « J’ai eu le Nirvāna de l’argent. Je pouvais tout acheter : un avion, un yacht de luxe, une hacienda en Argentine...»[26].

La fuite

Calcutta

AprĂšs l’arrestation de Vathaire, son coĂ©quipier de fortune, en GrĂšce, pays oĂč il a achetĂ© (Ă  AthĂšnes) un voilier dont il ne peut se servir [33], Jean Kay tente de fuir au Liban rejoindre ses amis du Tanzim. Interpol et «certains services secrets»[34] sont Ă  ses trousses. À partir de 1977, il fuit un peu partout : Espagne[35], Portugal, Suisse[36], Singapour[37], Miami[38], et certains vont mĂȘme le considĂ©rer comme mort[39]. Il atteint finalement le Royaume-Uni, oĂč il achĂšte un deuxiĂšme bateau et commence sa fuite maritime, avec sa compagne DaniĂšle[40]. En 1981, le magazine Paris Match, sous la plume d'Alain Leluc, ami de Jean Kay, le retrouve en Inde, toujours accompagnĂ© de son amie "Dany"[41], et le dit «clochard», habitant un refuge au pied de l’Himalaya, se nourrissant d’un bol de riz par jour[42]. Il dĂ©clare «avoir trouvĂ© la Paix», et aime Ă  dire que pour lui, « l’avenir n’existe plus ».

Pourtant, en 1982, Ă  New Delhi, l’avenir frappe Ă  sa porte en lui prĂ©sentant Fiona Field. Ils vivront ensemble. Au dĂ©but 1984, chassĂ©s d’Australie, on les retrouve Ă  Calcutta, oĂč Jean Kay est Ă  nouveau en prison, pour des troubles Ă  l’ordre public[43]. Ils sont finalement expulsĂ©s. En 1985, sa femme Fiona donne naissance dans les CaraĂŻbes Ă  la quatriĂšme fille de Kay[44].

Ils vivront en mer jusqu’à l'ñge de la scolarisation de leur fille.

La retraite ?

Les annĂ©es 1990 voient la fin (temporaire) de la cavale maritime. Jean Kay et sa famille vivent Ă  terre, entre Espagne (Alicante[45], Barcelone) et la rĂ©gion de Toulouse, pour Ă©lever leur derniĂšre fille. En 1997, il publie son autobiographie, Le Guerrier de l’Espoir. Le , sa femme Fiona se suicide en se noyant dans une riviĂšre. Jean Kay publie son nouveau livre tirĂ© de l'Ă©pisode «Calcutta» 15 ans plus tĂŽt : L’üle oĂč l’amour est descendu sur terre. Il repart vivre en mer avec sa fille en 2004.

Jean Kay est décédé le à Loze (Tarn-et-Garonne)[46].

Vue d’Alicante

Ses livres

  • 1972 : L’Arme au cƓur[47], Denoel, 1972 (autobiographie)
  • 1973 : Les Fous de Guerre (la vie d’un mercenaire de Teruel au YĂ©men), 1973 (roman)
  • 1997 : Le Guerrier De L’espoir[48], Robert Laffont, 1997 (ISBN 2221085795) (autobiographie)
  • 1998 : L’Île ou l’amour est descendu sur terre, Robert Laffon, 1998 (ISBN 2221089359) (roman autobiographique)
  • 2000 : Les Saintes (rĂ©cit autobiographique paru sur internet)
  • 2000 : Trois RiviĂšres (rĂ©cit autobiographique paru sur internet)

Bibliographie

Dassault

Fascisme, extrĂȘme droite, guerre

  • Marie-Monique Robin, Escadrons de la mort, l'Ă©cole française [dĂ©tail des Ă©ditions]
  • Pierre Abramovici, Le Point, (sur Paul Aussaresses)
  • Patrice Chairoff, Éditions Alain Moreau, Dossier B
 comme Barbouzes, 1975
  • LibĂ©ration, 23-24 et
  • Martin A. Lee, The Beast Reawakens (en), 1997 (185-6) (sur le Paladin Group)
  • Le Nouvel Observateur, (sur le Paladin Group)
  • E. Gerdan, Dossier A
 comme Armes, Ă©d. Alain Moreau, 1974 (sur le Paladin Group)
  • Dossier « opĂ©ration Condor », Le Monde 2, no 60
  • Peter Dale Scott, « Transnationalised repression; parafascism and the U.S. »Lobster Magazine no 12 (1986)
  • « Les Mercenaires », Historia no 406 bis (1980)
  • FrĂ©dĂ©ric Laurent, L’Orchestre Noir, Stock, 1978
  • Lobster Magazine (Britain) 1986-#12 (18-9) - sur Jean Kay (Lobster, 214 Westbourne Avenue, Hull, HU5 3JB, United Kingdom, Tel: 01482-447558. Edited by Robin Ramsay.)
  • Parapolitics/USA 1982-03-31 (25-6)- sur Jean Kay (Parapolitics/USA (1981-1983). 347 p.
  • Cabinda. Un KoweĂŻt africain de Alban-Monday Kouango, Ă©d L'Harmattan, 2002 (ISBN 978-2747534642)
  • Anthony Sampson, The Arms Bazaar From Lebanon to Lockheed, Ă©d Viking Press, 1977 (ISBN 0670132632)
  • Wilfred G. Burchett, Southern Africa Stands Up The Revolutions in Angola, Mozambique, Rhodesia ..., Ă©d Urizen Books, 1978 (ISBN 0916354261)
  • Anthony Mockler, The New Mercenaries, Ă©d Paragon House, 1987 (ISBN 0913729728)
  • Brieux, Angola an III, Ă©d Rupture, 1980

Banditisme

  • L’Express, , sur le beau Serge
  • LibĂ©ration, no 2077 25/01/1988 LE RETOUR DU BEAU SERGE
  • Henrik Kruger, The Great Heroin Coup - ASIN : 0896080323 - South End Pr () / Black Rose Bks., Canada () - Black Rose Books () -
  • A. Jaubert, Dossier d comme drogue, Le Livre de poche () -
  • Albert Spaggiari, Les Égouts du paradis
  • Paris Match no 1702 () (Spaggiari : "[
] Ă  mon camarade Jean Kay [
]")
  • Politique hebdo, no 229-250 (1979)
  • Revue internationale de criminologie et de police technique

Divers

  • Quotidiens divers Le Monde, Libé ) du 3 & - Jean Kay pirate de l’air
  • The New York Times,
  • Le Monde, 4 et 5/12/71 - "Pirate de l’air"
  • Le Monde, 7/12/71 - Malraux
  • Paris-Match, no 1678 (). "Clochard en Inde"
  • Janine Mossuz-Lavau, AndrĂ© Malraux et le gaullisme, Ă©d. Presses de la Fondation Nationale des Sciences Politiques, 1982 (ISBN 2724604628)

Références

  1. Le Point magazine, « DécÚs de Jean Kay, ancien mercenaire et "homme des pauvres" de Calcutta », sur Le Point, (consulté le )
  2. 4e de couverture de son livre Le Guerrier de l’espoir
  3. «Paris Match» no 1426 du 29/9/76
  4. dans son autobiographie « Le guerrier de l’espoir »
  5. Ex sous-lieutenant de l’armĂ©e française, qui revenait de l’expĂ©dition katangaise des « affreux », avec Bob Denard, de fin 1960 Ă  janvier 1963.
  6. Voir l’article « Au YĂ©men pour le roi » de Jean-Pax MĂ©fret, dans Historia no 406 bis.
  7. à cette époque, beaucoup de mercenaires avaient adopté de jeunes Biafrais
  8. qui fait pour la deuxiÚme fois appel aux mercenaires français et belges
  9. il reconnaĂźt avoir «fait» le Katanga avec Denard, mais sans dire de date; est-ce Ă  cette Ă©poque, ou plus tĂŽt en 61 lors de la premiĂšre expĂ©dition des mercenaires ? Toujours est-il que les anciens de l’OAS sont redevables du soutien financier des Belges et de leurs ressources miniĂšres katangaise, Ă  l’instar du mouvement «Jeune Europe» de Jean Thiriart, et se doivent maintenant de soutenir l’indĂ©pendance du Katanga, menacĂ© par le putsch de Mobutu et l’ONU (cf «Escadron de la mort» de Marie-Dominique Robin, page 191
  10. on notera non sans humour le paradoxe opposant le statut politique des employeurs de Jean Kay, des Chrétiens nationalistes, avec celui de sa femme membres du FPLP, des "envahisseurs" Mulsulmans palestiniens ; mais il n'en est pas à un paradoxe prÚs, comme sa vie en témoigne...
  11. née à Paris le 17 août 1971
  12. voir l’interview de A. Malraux dans «Le Monde» du 7 dĂ©cembre 1971, et sa biographie sur le site web du ministĂšre de la culture
  13. « Front de libĂ©ration de l’État du Cabinda », crĂ©Ă© en 1963 et
  14. transfuge du MPLA depuis 1972
  15. Ils sont selon toute vraisemblance financĂ©s en partie par la CIA, au titre de la lutte anticommuniste, et par Elf-Aquitaine, au titre de la dĂ©fense des intĂ©rĂȘts pĂ©troliers français
  16. «Mouvement populaire de libĂ©ration de l’Angola«, membre de l’Internationale socialiste, financĂ©e par l’Union soviĂ©tique
  17. Voir Albert Spaggiari, Opération Condor, Escadron de la mort, Paul Aussaresses, etc.
  18. Dont Bob Denard avec qui il déjeune en mai
  19. Curieusement, Jean Kay est par ailleurs employĂ© dans la mĂȘme sociĂ©tĂ© qui fournit le matĂ©riel du club de plongĂ©e sous-marine dirigĂ© par PrĂ©vost
  20. voir les différentes affaires qui entourent Marcel Dassault
  21. «Paris Match» no 1456 du 29 septembre 1976
  22. Dans le livre «The Great Heroin Coup», d’Henrik Kruger, l'hebdomadaire Le Point et le quotidien France-Soir
  23. D’anciens francs (d’avant 1959)
  24. Chambre 45 d'aprĂšs "France-Soir"
  25. En fait celle de Benouville, son plus proche collaborateur. Dassault, malade Ă  cette Ă©poque, n'Ă©tait pas au courant du vol
  26. Alain Leluc dans Paris Match no 1678 de juillet 1981
  27. Albert Spaggiari dit dans Paris Match no 1702 du 8 janvier 82 : Ă  propos des "Oies Sauvages" (sa maison dans le sud) : «Je vivais la vĂ©ritĂ©. J'avais retrouvĂ© l'intuition de tout ce que j'ai en moi de commun avec les bĂȘtes, les arbres et les pierres. C'Ă©tait le pied. Le bonheur. Je voudrais le dire Ă  Jean Kay, mon camarade. La vĂ©ritĂ© n'est pas dans ses Indes de merde. Elle est chez soi, dans son village.»
  28. Kay a encadré des Touareg au Yémen pendant 3 ans
  29. S'agit-il de DaniĂšle Marquet, la compagne de Jean Kay Ă  cette Ă©poque, qui fuira avec lui pendant 5 ans?
  30. S’agit-il de «Louis la baraka», le fidĂšle ami de Jean Kay depuis le YĂ©men ?
  31. Ces personnages sont peut-ĂȘtre aussi inventĂ©s Ă  l'occasion de son roman autobiographique : "Les Ă©gouts du paradis", mais les coĂŻncidence restent troublantes
  32. Albert Spaggiari a fait des révélations, et certains dossiers américains montrent les liens entre, d'une part, Spaggiari et le grand banditisme marseillais lié au trafic de drogue de la French Connection et, d'autre part, la CIA et la lutte anti-communiste.
  33. Paradoxalement à cause du non-paiement de la totalité du bateau; on peut supposer que Jean Kay se servait de l'argent de son compte en Suisse, saisi par la suite par les autorités française; il n'aurait donc pas eu avec lui les millions manquants, qu'il a dû récupérer plus tard
  34. Paris Match no 1678 page 59
  35. Chez ses anciens amis de l’OAS ?
  36. Outre le fait que les mercenaires se faisaient souvent payer sur un compte bancaire en Suisse, le paladin group de Gerard von Schubert avait des bureaux Ă  ZĂŒrich
  37. Chez son ami mercenaire aristocrate le comte Amédée du Paty de Clam ?
  38. Chez ses connaissances anticastristes, visitées en juin 1976 ?
  39. cf «Le Monde» du 9 novembre 1976
  40. Son divorce avec sa femme Seta est prononcé le 7 juin 1978
  41. Une photo pleine page le montre avec elle dans Paris Match no 1678
  42. «Jean Kay : Clochard en Inde«, Paris Match no 1678 de juillet 81
  43. Voir son livre L’Île oĂč l’amour est descendu sur Terre et Paris-Match no 1817 de mars 1984
  44. Le 6 août 1985 à Paget dans les Bermudes
  45. Refuge de nombreux Pieds-Noirs de l'ex-Maghreb des colonies françaises, ainsi que des membres de l'ex-OAS
  46. https://fr.news.yahoo.com/décÚs-jean-kay-ancien-mercenaire-homme-pauvres-calcutta-103412906.html
  47. Dédié à sa deuxiÚme femme, Seta
  48. Dédié à ses quatre filles

Liens externes

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