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Histoire du collège Stanislas de Paris

Le collège Stanislas est un établissement privé catholique sous contrat d'association avec l'État de Paris, fondé en 1804 par l'abbé Claude Rosalie Liautard, rue Notre-Dame-des-Champs, à l'emplacement des actuels rue Vavin, rue Bréa et boulevard Raspail.

Depuis 1847, il se trouve au 22, rue Notre-Dame-des-Champs dans le quartier du même nom, et sa superficie couvre une importante partie du pâté de maisons formé par les rues de Rennes, Notre-Dame-des-Champs, du Montparnasse et le boulevard du Montparnasse.

Depuis 1804, cette institution a failli disparaître plusieurs fois ; son maintien dans le cadre de l'enseignement national et l'éducation catholique est dû à plusieurs de ses directeurs et anciens élèves. Le bicentenaire de cet établissement a été célébré en 2004 — 2005.

Les débuts (1804-1821)

Premier emplacement du collège Stanislas sur l'atlas de Jacoubet (vers 1830).
  • 1810 – 1821. Classes prĂ©paratoires et premières difficultĂ©s.— La maison d'Ă©ducation prospère rapidement. Elle compte 500 Ă©lèves en 1810 ; dès 1806, une succursale est fondĂ©e Ă  Gentilly. On y donne l'enseignement secondaire intĂ©gral, et l'abbĂ© Liautard, son premier directeur et ancien Ă©lève de l'École polytechnique, la complète de deux annĂ©es d'Ă©tudes supplĂ©mentaires destinĂ©es Ă  parachever la formation intellectuelle des Ă©lèves, et les prĂ©parer en mĂŞme temps aux grandes Ă©coles : ce sont les classes prĂ©paratoires. Entretemps, NapolĂ©on et son ministre Fourcroy promulguent la loi du instaurant l'UniversitĂ© de France et le corps enseignant de l'État. Puis, par le dĂ©cret d'application du , ils crĂ©ent le baccalaurĂ©at. Ă€ partir de 1810, cette nouvelle organisation contraint les vues de l'abbĂ© Liautard, et l'oblige Ă  envoyer ses Ă©lèves suivre les cours du lycĂ©e impĂ©rial NapolĂ©on (auj. Henri-IV). La maison qu'il a fondĂ©e se voit rĂ©duite au rang de simple pension, mais il doit se soumettre. La Restauration de 1814 et le retour des Bourbons sur le trĂ´ne, qu'il soutient depuis le dĂ©but, ne met pas immĂ©diatement fin Ă  cet Ă©tat de fait. Il faut attendre 1821 pour que soit reconnu le rĂ´le d'enseignement de l'institution Liautard.

Le collège de plein exercice (1821-1847)

  • 1821 – 1824. La reconnaissance de l'État.— La lĂ©gislation concernant les Ă©tablissements privĂ©s est en effet modifiĂ©e en 1821. Cette cause, l'abbĂ© Liautard y contribue, notamment par la prĂ©paration Ă  la promulgation de l'ordonnance royale du . Cette rĂ©introduction des prĂŞtres dans l'UniversitĂ© implique aussi que dĂ©sormais les bases de l'Ă©ducation sont « la religion, la monarchie, la lĂ©gitimitĂ© et la charte ». Elle permet Ă©galement la conversion des collèges libres agrĂ©Ă©s en « collège de plein exercice ». L'abbĂ© Liautard obtient ce privilège pour sa maison d'Ă©ducation. Cette reconnaissance donne Ă©galement la permission aux Ă©lèves de participer au concours gĂ©nĂ©ral, Ă©preuves auxquelles de nombreux Ă©lèves sont couronnĂ©s depuis.
    C'est donc de cette époque que date la pleine existence du Collège, car sous sa direction indépendante du Conseil royal de l'instruction publique, les professeurs de l'Université peuvent y donner leurs enseignements : les élèves ne sont plus obligés de se rendre au Lycée Henri-IV. L'intuition des débuts est enfin réalisée, où le collège est à la fois à caractère ecclésiastique et universitaire.
    Liautard souhaita manifester sa reconnaissance au roi, duquel il était proche, et veut nommer son institution au nom de règne du roi. Louis XVIII préfère honorer la mémoire de son grand-père Stanislas Leszczyński, ancien roi de Pologne et duc de Lorraine ; et dont il porte le prénom (Louis Stanislas Xavier). L'ordonnance du déclare que le collège de plein exercice dirigé par le sieur Liautard portera à l'avenir le nom de collège de Stanislas, devenu rapidement dans l'usage « collège Stanislas[2] ».
    Les difficultés financières que connaît toutefois l'institution risquent de provoquer sa disparition, l'abbé Augé ayant du se retirer de l'indivision en . L'abbé Liautard démissionne en 1824 pour assurer la survie de son œuvre plutôt que de lui faire perdre son autonomie. Il est nommé curé de Fontainebleau en 1825. Il décède en 1842.
  • 1824 – 1838. Direction de l'abbĂ© AugĂ©.— MalgrĂ© son âge, l'abbĂ© AugĂ© accepte la succession, et se donne pour tâche de dĂ©velopper la tradition naissante Ă  travers les difficultĂ©s que rencontrent une Ĺ“uvre qui doit compter sur elle seule pour vivre et prospĂ©rer. Après de longues discussion, la mairie de Paris est finalement autorisĂ©e Ă  acquĂ©rir les bâtiments du collège. La vente du par Liautard et Froment comprend Ă©galement les meubles et les jardins. L'abbĂ© AugĂ© reste toutefois propriĂ©taire de sa partie personnelle. Un bail est alors signĂ© avec la ville, concession renouvelable dont le rĂ©gime dura vingt ans, jusqu'en 1845[3].
  • Lacordaire.— L'Ă©clat des succès du Collège au concours gĂ©nĂ©ral des lycĂ©es et collèges tĂ©moigne de la force de ses Ă©tudes. Son nom, d'autre part, se trouve mĂŞlĂ© Ă  ceux qui Ă©taient particulièrement chers aux hommes de la renaissance religieuse de 1830 : c'est dans la chapelle de Stanislas que Henri Lacordaire donne ses premières confĂ©rences en . Devant l'enthousiasme imprĂ©vu qui, de semaine et semaine, remplit pendant trois mois d'un joyeux trouble la paisible maison, Lacordaire dĂ©couvre sa vocation d'orateur et d'apologiste. mais, entre succès et critiques, elles sont suspendues. Le soutien de Mgr de QuĂ©len lui vaut cependant d'honorer les ConfĂ©rences de carĂŞme en la cathĂ©drale Notre-Dame de Paris.
  • 1838 – 1841. Direction de l'abbĂ© Buquet.— Ă‚gĂ© de quatre-vingts ans, l'abbĂ© AugĂ© est remplacĂ© par l'abbĂ© Charles-Louis Buquet, âgĂ© de quarante-et-un an, prĂ©fet des Ă©tudes et sous-directeur. Inconditionnel de M. Liautard, Buquet y reprend ses directives, auxquelles l'abbĂ© AugĂ© n'a d'ailleurs rien changĂ©, mais il en impose une observance stricte mais paternelle, oĂą Ă©ducation et religion sont insĂ©parables. L'Ă©crivain Barbey d'Aurevilly laisse quelques notes sur lui[4]. L'abbĂ© Buquet est alors secondĂ© par l'abbĂ© Ravinet, sous-directeur, ainsi que le père Louis MillĂ©riot, s.j., controversiste rĂ©putĂ©, comme directeur du Petit Collège. En 1840, il attire FrĂ©dĂ©ric Ozanam, fraĂ®chement agrĂ©gĂ© de lettres, pour enseigner en classe de rhĂ©torique de 1840 Ă  1844.
  • La première sociĂ©tĂ© civile (1839 – 1847).— Le nombre des Ă©lèves Ă©tant toujours considĂ©rable, et, d'autre part, les difficultĂ©s de toutes sortes ne cessant d'augmenter, M. Buquet craint de ne pouvoir suffire Ă  la direction du spirituel, s'il conserve en mĂŞme temps la responsabilitĂ© du temporel. Il se dĂ©cide Ă  former une sociĂ©tĂ© civile qui prend pour elle les charges et les profits du collège, se dĂ©chargeant des soucis matĂ©riels. Il se rĂ©serve la direction proprement dite, c'est-Ă -dire le soin de la formation religieuse, morale et intellectuelle des Ă©lèves. Voyant d'ailleurs quelle force peut provenir d'un tel groupement de jeunes gens, il fonde Ă©galement une association d'anciens Ă©lèves. La sociĂ©tĂ© civile s'engage d'une part Ă  racheter les immeubles et jardins appartenant Ă  l'abbĂ© AugĂ© depuis 1821, vente qui a lieu en 1838 et 1839, et d'autre part de reprendre le bail en cours avec la ville de Paris. Cette sociĂ©tĂ© est fondĂ©e pour une durĂ©e de vingt ans. Mais cette dernière annĂ©e, le bail de la ville arrivant a expiration en 1845, la municipalitĂ© revend sans profit sa part Ă  LĂ©on BĂ©rard de Chazelles et ses associĂ©s, MM. de Cacqueray, Gibon, Gouraud et Lebaudy[5].
  • 1841 – 1846. Direction du père Joseph Gratry.— Après la retraite de l'abbĂ© Buquet, les destinĂ©es de Stanislas sont confiĂ©es Ă  l'abbĂ© Gratry, philosophe, l'un des hommes marquants de l'histoire religieuse du XIXe siècle. C'est lui qui achève l'organisation des Ă©tudes au Collège Stanislas, par la fondation de deux Ă©coles prĂ©paratoires. L'une en 1841, l'Ă©cole prĂ©paratoire aux travaux classiques, est destinĂ©e aux tout petits et a pour objet de leur rendre le collège attrayant en ne leur demandant, pendant plusieurs travaux d'une extrĂŞme facilitĂ© qui doivent d'ailleurs les prĂ©parer Ă  l'abord des Ă©tudes difficiles ; ce sont lĂ  les prĂ©mices des « cours d'enfants » qui se rĂ©pandent par la suite. Mais, avant tout homme d'Ă©tudes de haut niveau, il se dĂ©voue particulièrement Ă  l'Ă©cole spĂ©ciale prĂ©paratoire de Stanislas. Depuis longtemps, le Collège prĂ©pare ses Ă©lèves aux examens des Ă©coles du gouvernement, mais l'École prĂ©paratoire proprement dite n'existe pas, faute d'un rĂ©gime spĂ©cial. L'abbĂ© Gratry le lui donne en 1842, en s'appliquant dans le choix sĂ©vère qu'il fait des professeurs et des Ă©lèves admis Ă  cette nouvelle « Ă©cole de mathĂ©matiques », dirigĂ©e par Paul Desains, et oĂą enseigne Urbain Le Verrier. Le baccalaurĂ©at n'est pas encore exigĂ© pour y ĂŞtre admis. L'École prĂ©paratoire, mue par un idĂ©al d'Ă©tudes de sociĂ©tĂ© oĂą la foi, les philosophies et les sciences se vivifieraient dans un parfait accord, est restĂ©e de ce fait, encore aujourd'hui, l'une des raisons d'ĂŞtre fondamentales de Stanislas. Elle a depuis suscitĂ© des dĂ©vouements que le nom de Charles Biehler, s.m., rĂ©sume Ă  lui seul.

Le nouveau Stanislas (1847-1855)

  • 1846 – 1854. Direction du Père Goschler.— En 1847, Ă  la suite de problèmes financiers, le collège est contraint de quitter les lieux (hĂ´tels Traversaire et de Fleury), pour se rĂ©fugier dans les locaux de l'ancienne brasserie Combalot, une brasserie lyonnaise ayant fait faillite. Cette brasserie Ă©tait situĂ©e au no 16 de la rue Notre-Dame-des-Champs (aujourd'hui no 22), dans l'ancien hĂ´tel de Mailly[6]. En trois semaines, il faut tout amĂ©nager pour crĂ©er pensionnat et salles de cours. En 1850 la loi Falloux lĂ©galise la libertĂ© de l'enseignement. Le privilège de l'ordonnance de 1821 faisant du Collège Stanislas un collège particulier de plein exercice est maintenu par arrĂŞtĂ© du ministre FĂ©lix de Parieu du [7]. Les professeurs fonctionnaires peuvent ainsi continuer Ă  y enseigner. Cette disposition est abrogĂ©e par la loi de finances du , dans un contexte moins favorable Ă  l'enseignement catholique, puis rĂ©tablie par celle de la loi du [8].

Direction des pères marianistes (1855-1903)

  • 1855 – 1872. Direction de l'abbĂ© Lalanne.— PrĂŞtre de la SociĂ©tĂ© de Marie et ancien Ă©lève, l'abbĂ© Lalanne sauva Stanislas en travaillant au relèvement d'une Ĺ“uvre qui avait failli pĂ©rir quelques annĂ©es plus tĂ´t et qui ne semblait pas tout Ă  fait sortie d'affaire. En 1855, il place le Collège sous la protection de l'ImmaculĂ©e Conception dont le dogme venait d'ĂŞtre dĂ©fini l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente[9]. Depuis lors, la fĂŞte patronale du Collège est le 8 dĂ©cembre.
    La grande chapelle, ou chapelle du Grand Collège (démolie en 1970) est commencée en 1859 et dotée en 1861 d'un orgue Cavaillé-Coll.
    En 1861 est acquis l'ancien hôtel de Silène (construit en 1777, qui appartenait à la princesse de Belgiojoso, et qui renferme aujourd'hui les bureaux de la direction et du Conseil d'administration. Cette acquisition permet à la Société de Marie de doubler l'emprise du Collège, et d'y bâtir plusieurs bâtiments neufs (démolis en 1965-1968), dont une seconde chapelle, la chapelle du Petit Collège, également dotée d'un orgue Cavaillé-Coll (replacé dans l'actuelle chapelle Notre-Dame-sous-Terre).
    Dès 1870, l'abbé Lalanne, prenant la direction de l'Institut Stanislas de Cannes qu'il vient de fonder, demande à l'abbé Petitjean de Lagarde d'assurer l'intérim de la direction, mais ce n'est qu'en 1872 que ce dernier le remplace tout à fait.
    À la sortie de la guerre de 1870, est ouverte au sein du collège la première classe préparatoire civile à Saint-Cyr, Stanislas devenant ainsi la première « corniche » de France. Les élèves préparant Saint-Cyr avaient l'habitude de se réunir sous une corniche de la cour d'honneur, lieu qu'ils durent défendre face aux assauts d'autres élèves souhaitant se l'approprier. N'y parvenant pas ceux-ci les auraient alors par dépit surnommés les « cornichons »[10].
  • 1872 – 1884. Direction de l'abbĂ© de Lagarde.— L'abbĂ© Petitjean de Lagarde entreprend la modernisation des bâtiments en faisant reconstruire la façade du 22, rue Notre-Dame-des-Champs, telle qu'elle est encore aujourd'hui, en un ajoutant un niveau et un comble mansardĂ©. C'est Ă  lui que l'on doit le Salon rouge (ancien parloir), oĂą se trouve son buste, offert par une souscription de ses Ă©lèves, et la galerie des portraits. En 1880, il fait acquĂ©rir une maison Ă  Meudon (Bellevue) pour le dimanche des Ă©lèves, avec de grands terrains de jeux. Il y meurt en 1884 et est remplacĂ© par son censeur et bras droit, l'abbĂ© Florian Prudham.
Vue générale.
  • 1884 – 1903. Direction de l'abbĂ© Prudham.— PrĂŞtre de la SociĂ©tĂ© de Marie et lui aussi ancien Ă©lève, l'abbĂ© Prudham a la lourde charge de succĂ©der au grand Ă©ducateur Lagarde. Il poursuit le programme de construction, notamment sur la rue du Montparnasse. Ces deux dĂ©cennies sont le temps des beaux jours avant l'orage, oĂą le Collège conserve son quota Ă©levĂ© de laurĂ©ats du Concours gĂ©nĂ©ral, ce qui ne manque pas de provoquer des controverses dans un climat de plus en plus hostile Ă  l'enseignement confessionnel, qui plus est au sein de l'UniversitĂ© de France. En 1894 est fondĂ©e la classe de rhĂ©torique supĂ©rieure. Le gouvernement prĂ©pare cependant une loi pour interdire aux congrĂ©gations religieuses d'enseigner. Les marianistes, en perdant leur statut, risquent de perdre tout ce qu'ils ont bâti. L'abbĂ© Prudham, conscient de la gravitĂ© des Ă©vĂ©nements, et cherchant un moyen de pĂ©renniser son Collège après lui, proposa aux anciens Ă©lèves de se cotiser et de se former en sociĂ©tĂ© immobilière. Il pourrait alors vendre les murs et le nom de Collège Stanislas Ă  cette sociĂ©tĂ©, plutĂ´t que laisser l'État faire mainmise.
    En 1903-1904, l'établissement est ainsi transformé en société anonyme dont la majeure partie des actions est détenue par les anciens élèves de Stanislas. Cette opération fut établie en vue de sauver l'établissement d'une fermeture certaine, en conséquence des lois anti-congrégationnistes. L'abbé Prudham est quant à lui contraint de démissionner, mais s'installe à deux pas de son Collège, mourant dix ans plus tard avec la satisfaction d'avoir sauvé Stanislas, et la reconnaissance de ses élèves, d'avoir donné l'élan à cette société.

Sauvetage du collège, nouvelle direction et Grande Guerre (1903-1931)

Le bâtiment du Grand Collège, sur la rue Notre-Dame-des-Champs.
Armoiries en 1905.
  • 1903 – 1920. Direction de l'abbĂ© Pautonnier.— Le salut du Collège Stanislas lui vient du dĂ©vouement de ses anciens Ă©lèves. Dès 1902, l'Association amicale des anciens Ă©lèves arrĂŞte le projet d'une sociĂ©tĂ© civile, Ă  l'initiative notamment de l'abbĂ© Prudham ; aux mois de novembre et , un capital de deux millions de francs est rĂ©uni. Le , l'abbĂ© Prudham transmet avec sĂ©rĂ©nitĂ© la direction de son Collège Ă  l'abbĂ© Adrien Pautonnier, prĂŞtre diocĂ©sain. Ce dernier Ă©tait alors professeur de mathĂ©matiques Ă©lĂ©mentaires au Collège depuis 1883. Autant dire qu'il connaĂ®t bien l'Ă©tablissement.
    Au cours de l'été 1903, l'abbé Pautonnier a le difficile exercice de recruter des professeurs, afin de compléter son corps professoral amputé par les décrets anti-congrégationnistes. Il recrute notamment l'abbé Henri Petitmangin (reçu 3e à l'agrégation de lettres), qui y sera un professeur de latin très réputé jusqu'en 1937: Henri Petitmangin a été l'auteur à succès de manuels de latin des classes de collège et de lycée, dont une célèbre Grammaire latine complète qui est toujours rééditée. Quelques années plus tard, il fait entrer le philosophe Jacques Maritain à partir de 1912.
    L'abbĂ© Pautonnier travaille ainsi Ă  la transmission des traditions du Collège, le plus dĂ©licat Ă©tant d'y maintenir la vie religieuse, compte tenu de la mise sous scellĂ©s des chapelles. Enfin, par adjudication des 23 juillet et , la propriĂ©tĂ© de l'immeuble et le titre du Collège Stanislas sont dĂ©finitivement attribuĂ©es Ă  la « SociĂ©tĂ© anonyme immobilière et d'enseignement libre », qui l'a conservĂ©e depuis. L'abbĂ© Pautonnier peut organiser les fĂŞtes du centenaire de son institution en 1905. Cette mĂŞme annĂ©e, les chapelles sont rendues au culte, en vertu de la loi sĂ©parant l'Église catholique de l'État (). Le nombre des Ă©lèves, qui avait baissĂ© dans les annĂ©es de trouble, monta Ă  910 en 1906, puis 1 100 en 1914. C'est dans cette pĂ©riode que sont Ă©lèves Georges Guynemer et Charles de Gaulle (1908-1909). Sur le plan pĂ©dagogique, dans la foulĂ©e de la suppression du concours gĂ©nĂ©ral, l'abbĂ© Pautonnier doit faire face aux nouveaux programmes de 1902[11]. Il s'agissait de privilĂ©gier l'enseignement de la littĂ©rature moderne contre les langues anciennes, en particulier le latin.
  • 1914 – 1919. Ambulance chirurgicale dans Première Guerre mondiale.— AssurĂ© par les dames de l'Association des Dames de France (A.D.F.), la transformation du Collège s'opère dès avril 1914. Dès le dĂ©but du conflit, les blessĂ©s sont acheminĂ©s. Comme tout Paris, Stanislas est la cible des avions bombardiers Gotha G qui infligent des dĂ©gâts et font des victimes. Pendant le premier conlit mondial, environ 900 anciens Ă©lèves laisseront leur vie au Champ d'Honneur, dont le jeune Guynemer et le gĂ©nĂ©ral Albert Baratier en 1917 [12].
  • 1920 – 1924. Direction de l'abbĂ© Labourt.— La direction de l'abbĂ© Labourt est marquĂ©e par plusieurs achats immobiliers proposĂ©s par la SociĂ©tĂ© devenue propriĂ©taire des locaux.
  • 1924 – 1928. Direction de l'abbĂ© Martin.— Ancien censeur du Collège, l'abbĂ© Martin succède Ă  l'abbĂ© Labourt. Avec l'aide de ThĂ©odore Laurent, il procède Ă  l'acquisition de nouveaux terrains, le long de la rue du Montparnasse.
  • 1928 – 1932. Direction de l'abbĂ© Beaussart.— Censeur remplaçant de l'abbĂ© Martin pensant la Première Guerre mondiale, l'abbĂ© Beaussart demande Ă  l'architecte Gustave Chifflot de bâtir un nouveau bâtiment des Classes prĂ©paratoires sur le terrain acquis rĂ©cemment par son prĂ©dĂ©cesseur.

Les fondations nouvelles (1931-1962)

  • 1932 – 1962. Direction de Mgr MĂ©jecaze.— Dès 1936, Ă  l'initiative de l'abbĂ© François MĂ©jecaze, directeur, la maison mère parisienne se dota de trois annexes : une Ă  Paris, avec la reprise de l'Ă©cole Saint-LĂ©on ; une en 1938 Ă  MontrĂ©al au QuĂ©bec avec la fondation d'un nouveau collège Stanislas ; et une en 1940 Ă  Nice avec la reprise du LycĂ©e MassĂ©na. Stanislas de Paris les dĂ©veloppa en leur accordant une grande autonomie avant de s'en sĂ©parer dans le courant des annĂ©es 1960. Le Collège de Nice, Ă  l'initiative de Mgr MĂ©jecaze, avait mĂŞme mis en place un aĂ©rium dans un chalet Ă  Annot (Alpes-maritimes), entre 1954 et 1963, Collège de « plein air » appelĂ© parfois « Stanislas des Monts ».
    Quant au collège Stanislas de Cannes, existant déjà depuis 1866, il a eu une trajectoire différente. Les deux maisons de Paris et de Cannes ont été sous gouvernement marianiste jusqu'aux lois anti-congrégationistes de 1903.

Les reconstructions (1962-1994)

  • 1962 – 1970. Direction de père NinfĂ©i.— Après les trois dĂ©cennies de la pĂ©riode Mèjecaze, les dĂ©fis des temps modernes s'imposèrent Ă  Stanislas comme Ă  l'ensemble de la sociĂ©tĂ©. En 1965, Ă  l'initiative du Conseil d'administration et grâce aux qualitĂ©s de bâtisseur du nouveau directeur, le père Roger NinfĂ©i, marianiste, une partie importante des anciens bâtiments fut dĂ©molie, pour faire place Ă  une nouvelle construction. Au printemps 1966, les travaux commencèrent et l'Ă©lĂ©ment principal, un bâtiment de 7 Ă©tages en bĂ©ton sur piliers dĂ» Ă  l'architecte Jacques Barge, comprenant près de 60 salles de classe et 3 gymnases. Il a Ă©tĂ© inaugurĂ© le . De mĂŞme, quelques annexes furent ajoutĂ©es, comme le bâtiment Guynemer servant de foyer pour les Ă©tudiants, ainsi qu'un self moderne et un parc en lieu et place des anciennes cours et de bâtiments devenus vĂ©tustes.
  • 1970 – 1982. Direction de l'abbĂ© Ancel.— En 1970, l'abbĂ© Ancel succède au père NinfĂ©i, Ă  charge de continuer la tranche suivante des travaux de rĂ©novation du vieux Stanislas. La chapelle de 1859 est dĂ©molie pour laisser place Ă  un parking souterrain, Ă  un jardin arborĂ©, Ă  deux gymnases et au bâtiment « MĂ©jecaze », construction Ă©galement due Ă  Jacques Barge et Ă  sa fille Monique. Les travaux ont Ă©tĂ© terminĂ©s en 1978. Dans le mĂŞme temps, deux bassins de piscine ont Ă©tĂ© ajoutĂ©s par l'Association sportive, complĂ©tant le complexe sportif du Collège Stanislas.
  • 1982 – 1994. Direction de l'abbĂ© Rechain.— En 1982, Mgr Marty nomme l'abbĂ© Claude Rechain comme directeur. Jusqu'en 1992, Stanislas Ă©tait un collège uniquement de garçons (depuis 1969 la maternelle et les classes prĂ©paratoires Ă©taient cependant ouvertes aux jeunes filles). Stanislas acquiert alors les bâtiments de l'Institution Notre-Dame-des-Champs (collège de filles) et la mixitĂ© fut alors progressivement introduite au collège et au lycĂ©e. Aujourd'hui encore subsiste au collège le choix entre des classes de garçons, mixtes ou de filles.
    En 1994, face à la pénurie des vocations sacerdotales, le cardinal laisse la direction pour la première fois à un laïc.

Direction laĂŻque depuis 1994

  • Mgr Lustiger nomme le professeur Jacques Vauthier, docteur ès sciences, agrĂ©gĂ© de mathĂ©matiques, directeur d'UER Ă  l'UniversitĂ© Pierre-et-Marie-Curie (Paris VI). Ses successeurs sont l'abbĂ© Guy Lafon, puis en 1998 le philosophe Henri Hude jusqu'en 2002. Après des annĂ©es difficiles (affaire de pĂ©dophiloe, dĂ©gradation des rĂ©sultats), Daniel Chapellier, ayant auparavant dirigĂ© le collège de Juilly et Saint-Martin-de-France, devient directeur, et le restera de 2002 Ă  2015. L'effectif atteint le nombre de 3000 Ă©lèves. Les rĂ©alisations des annĂ©es 1931-1940 et 1965-1970 ont nĂ©cessitĂ© une mise en conformitĂ© avec les nouvelles normes ainsi qu'un effort impĂ©rieux de modernisation. La rĂ©novation a portĂ© sur l'entretien gĂ©nĂ©ral du bâti, la rĂ©fection des salles de classes, des chambres d'internat, de la restauration scolaire et des structures sportives. Cet effort commencĂ© en 2002 se poursuit de nos jours. Un programme de reconstruction de certains bâtiments Ă  partir de 2008 a Ă©tĂ© entamĂ©.
  • Ă€ la rentrĂ©e 2007, la ManĂ©canterie des Petits Chanteurs franciliens s'est associĂ©e au Collège Stanislas oĂą elle est dĂ©sormais basĂ©e (bureaux, rĂ©pĂ©titions). Elle y assure l'intĂ©gralitĂ© de son recrutement, profitant d'horaires intĂ©grĂ©s Ă  l'emploi du temps des collĂ©giens.
  • Le 19 juin 2020, Daniel Chapellier, ancien directeur du collège de Juilly (Seine-et-Marne) puis de Stanislas (Paris), est nommĂ© directeur de Saint-Jean-de-Passy par intĂ©rim[13]. Mi-fĂ©vrier 2021, il est mis en examen pour agression sexuelle sur mineur[14]. PlacĂ© en garde Ă  vue quarante-huit heures puis remis en libertĂ© sous contrĂ´le judiciaire, il nie les faits qui lui sont reprochĂ©s[15], mais de nombreuses accusations sont rapportĂ©es par les journalistes de France TĂ©lĂ©visions[16]. Ă€ l'occasion de l’enquĂŞte, les policiers ont dĂ©couvert que le chef d’établissement mis en examen pour agression sexuelle, Daniel Chapellier, Ă©tait Ă©galement assesseur au tribunal pour enfants[17].

Visites de personnalités

Chronique

Panneau photographique des lauréats au concours général de 1894 par Pierre Petit.

Ordonnance royale attribuant le nom de Stanislas

L'institution Liautard, nom usuel de l'« Institution de la rue Notre-Dame-des-Champs », fut reconnue par le Conseil royal de l'instruction publique en tant que Collège de plein exercice en 1821, notion créée par l'ordonnance de . À la demande adressée à Louis XVIII par l'abbé Claude Liautard, fondateur, d'obtenir pour son institution le nom de « Collège de Louis XVIII », il fut répondu en deux moments : l'intégration de l'institution dans le cadre de l'Université de France ; le nom de « Collège Stanislas ».

Concours général

En 1890, un nombre important de prix de Concours général, 70 nominations, revient à des élèves formés au Collège Stanislas. Il était alors réservé aux élèves des établissements publics parisiens et des collèges privés appartenant à l'Université de France. La presse écrite parisienne favorable aux règlements anti-congrégationnistes s'empare une nouvelle fois de ce fait, mais avec plus de vigueur de l'année précédente[19]. Une polémique s'ensuit qui aboutit à un décret de 1902 interdisant la participation des collèges privés : en fait le Collège Stanislas et le Collège Sainte-Barbe[20]. Devant le peu d'entrain des élèves des grands établissements publics à participer au concours de 1903, le concours général est supprimé en 1904 et rétabli seulement en 1922.

Célébration du centenaire de la fondation

Le collège Stanislas a fêté son premier centenaire en 1904 et 1905. Cette commémoration venait juste au moment du rachat de l'établissement par la Société anonyme immobilière d'enseignement libre, fondée deux ans plus tôt en vue du maintien du Collège Stanislas dans l'enseignement privé catholique. Une fête et des manifestations furent organisées, un programme dessiné par l'ancien élève JOB.

Résistants fusillés à Marcilly-en-Villette

Durant la Seconde Guerre mondiale, le un groupe de douze élèves de grandes écoles, résistants, dont dix issus du lycée Stanislas de Paris, ont été fusillés à Marcilly-en-Villette (Loiret). Les troupes allemandes sont arrivées après avoir fusillé un autre groupe d'une trentaine de résistants à la Ferté-Saint-Aubin[21] - [22]. Ces élèves avaient entre 17 et 21 ans, n'étaient pas armés et appartenaient au réseau Vélite-Thermopyles[23]. Ces événements sont commémorés par une plaque au sein du lycée Stanislas et un monument à Marcilly, lieu-dit « le Cerbois », sur le côté nord de la D7[24] et par une croix érigée auprès de leurs sépultures, dans le bois proche[25].

Classe préparatoire aux grandes écoles

En 1981, le ministre de l’Éducation nationale Alain Savary, lui-même ancien élève, s’étonne que les élèves des classes préparatoires de Stanislas aient pour professeurs ceux du lycée Saint-Louis. Jugeant le principe illégal en raison des caractères privé et public des deux établissements, les classes préparatoires sont fermées en 1983. En 1984, une réouverture « hors-contrat » est permise grâce à quelques professeurs agrégés. L’action judiciaire contre le gouvernement aboutit en 1986 à un rétablissement définitif et à la signature d’un contrat d’association.

Communauté Saint-Jean

En 1994, l'aumônerie du collège est confiée par le cardinal Lustiger à la Communauté Saint Jean. D'après le Canard enchaîné, les religieux auraient eu une influence excessive dans l'établissement, tant sur la sélection des élèves que du contenu des enseignements[26]. En 2000, le cardinal Lustiger a confié ensuite la charge de l’aumônerie à des prêtres diocésains[27]. La communauté par la voix de son Prieur général[28] puis Monseigneur Madec et Monseigneur Poulain, chargés de veiller sur la croissance des communautés des frères et des sœurs de Saint-Jean, ont répondu aux critiques qui lui sont faites par un communiqué où « ils se portent garants de ce que vivent ces communautés et récusent à leur propos toute qualification de secte et de dérives sectaires ». Ils rappellent que « ces communautés sont au service de plus de vingt diocèses en France, dans certains cas depuis plus de vingt ans[29] ».

Affaires de pédophilie

En 2003, Jean-Yves Amoros (cinquante-huit ans), « animateur pour le collège », diacre et salarié de l’association Loisirs-Culture-Stanislas depuis trente-et-un ans, est condamné à sept ans de réclusion criminelle pour tentative de viol sur un élève mineur (quatorze ans au moment des faits survenus en 1985-1986[30]) de l'établissement[31]; d’autres faits similaires, antérieurs et postérieurs à celui-ci sont également révélés au cours de l'audience. Lors du procès, l'avocat général a dénoncé le « laxisme de l'encadrement » et « la loi du silence » alors que le « penchant pédophile » de l’éducateur - lui-même victime de pédophilie au lycée Lamoricière d'Oran à l'âge de treize ans - était connu dans l’établissement[31] - [32] - [33].

En 2020, une enquête est ouverte concernant des faits d'agression sexuelle ayant supposément eu lieu dans l'internat des classes préparatoires, visant un ancien responsable licencié en 2018 pour avoir consulté des sites pornographiques[34] - [35].

Commémoration du 200e anniversaire

Le collège Stanislas a fêté ses deux cents ans d'existence au cours de l'année scolaire 2004-2005. Une fête, des activités et un spectacle en son et lumière ont été proposés aux élèves et à leurs parents pour commémorer la longue histoire de l'institution, entre passé, présent et avenir. Attaché à son histoire, à ses fondateurs et à l'esprit qui les a fait entreprendre cette fondation éducative, le Collège veut rester fidèle à sa spécificité. En 1904 et 1954, des commémorations avaient également eu lieu.

Liste des directeurs depuis 1804

PĂ©riodeDirecteur
1804-1824 Abbé Claude Rosalie Liautard
1824-1838 Abbé Augé
1838-1841 Abbé Buquet
1841-1847 Abbé Joseph Gratry
1847-1854 Abbé Goschler
1855-1871 Abbé Jean-Philippe-Auguste Lalanne
1871-1884 Abbé Louis-Étienne Petitjean de Lagarde
1884-1903 Abbé Florian Prudham
1903-1920 Abbé Adrien Pautonnier
1920-1924 Abbé Jérôme Labourt
1924-1928 Abbé François Martin
1928-1932 Abbé Roger Beaussart
1932-1962 Mgr François Méjecaze
1962-1970 Père Roger Ninféi, s.m.
1970-1982 Chanoine Georges Ancel
1982-1995 Abbé Claude Rechain
1995-1996 Jacques Vauthier
1996-1997 Abbé Guy Lafon
1997-2001 Henri Hude
2001-2002 Benoît Richard
2002-2015 Daniel Chapellier
depuis 2015 Frédéric Gautier

Anciens élèves

Plusieurs anciens élèves du collège Stanislas ont exercé des responsabilités dans la société française.

Notes

  1. Victor Chauvin, Histoire des lycées et colléges de Paris, Paris : 1866, p. 151-170.
  2. Le palmarès des prix de 1822 porte cette mention : « In ædibus Collegii a regis nomine Stanislai nuncupati ».
  3. Sous la Restauration,le neveu de l'abbé Augé, Josué Alexis Augé, (1787-1850), notaire royal et maire de Passy, chevalier de la Légion d'honneur, est anobli par le roi Charles X par Lettres Patentes du 30 juin 1830, sous le nom d'Augé de Fleury, par référence à l'Hôtel de Fleury.
  4. « Le Père Buquet a été mon père à Stanislas. Quand l'étude ennuyait mon indépendance, j'allais travailler dans sa chambre. J'y prenais des livres, il me gâtait », Jules Barbey d'Aurevilly, Correspondance, d'apr. G. Sauvé, Le Collège Stanislas. Deux siècles d'éducation, paris, 1994, p. 148.
  5. G. Sauvé, Le Collège Stanislas. Deux siècles d'éducation, Paris, 1994, p. 176 ; Centenaire du Collège Stanislas (1804-1905), Paris, Dumoulin, 1905, p. 32.
  6. Annuaire général du Commerce..., Paris, Firmin Didot, 1840, p. 175 et 423 ; et 1842, p. 158 : d'après Correspondance générale de Sainte-Beuve, recueillie, classée et annotée par Jean Bonnerot, Paris, Stock, 1935, p. 415, note 12.
  7. Mgr Jean Milet, Le Collège Stanislas (1804-1979). Notice historique, Paris, Stanislas, 1979, p. 25-26, et texte de l'arrêté
  8. Mgr Milet, Op. cit., p. 26.
  9. Par le bienheureux pape Pie IX dans sa bulle Ineffabilis Deus.
  10. Thèse du lieutenant-colonel Milhiet dans son ouvrage Saint-Cyr, trois siècles d'histoire : du poète Jean Racine au sculpteur César, Paris, Christian, 1998 (ISBN 2864960753). Vers 1930, cette corniche prend le nom de « corniche Gouraud » du nom du général Gouraud, ancien élève du collège, officier général pendant la Première Guerre mondiale, haut-commissaire du gouvernement français au Levant de 1919 à 1923, et alors gouverneur militaire de Paris.
  11. Réforme de Georges Leygues, ministre de l'Instruction publique dans le ministère Combes, à la suite du rapport Ribot Cf. Barrès contre les Aliborons
  12. À nos morts. Recueil à la mémoire des anciens élèves du Collège Stanislas morts pour la France 1914-1918, Paris, Association amicale des anciens élèves du Collège Stanislas, 1922.
  13. Clémence Houdaille, « Un directeur par intérim nommé à Saint-Jean-de-Passy », sur La Croix, (consulté le )
  14. « Paris : le directeur d’un lycée privé accusé d’agression sexuelle sur un élève », sur Franceinfo, (consulté le )
  15. « Daniel Chapellier, le directeur de Saint-Jean-de-Passy, mis en examen pour « agression sexuelle sur mineur » », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. « Ecole Saint-Jean-de-Passy : l’ancien directeur visé par plusieurs enquêtes », sur Franceinfo, (consulté le )
  17. Aziz Zemouri, « Saint-Jean-de-Passy : le parquet réclame le dépaysement de l’affaire à Lille », sur Le Point, (consulté le )
  18. Echo de Stan, no 81-82, 1969, p. 12.
  19. L'Echo de Paris du 31 juillet 1889 notamment, mais aussi Le Voltaire.
  20. Lois et décrets de l'instruction publique, 2e semestre, 1902
  21. « Documentaire. “Les lycéens, le traitre et les nazis” : récit du massacre de 41 jeunes en Sologne lors de la Seconde Guerre Mondiale », sur France 3 Centre-Val de Loire (consulté le )
  22. Joumas, Georges., La tragédie des lycéens parisiens résistants : 10 juin 1944 en Sologne, Corsaire, (ISBN 978-2-910475-60-4 et 2-910475-60-3, OCLC 910800393, lire en ligne)
  23. MĂ©morial de Stanislas. Morts pour la France, 1919-1999, Paris, AAAECS, 2000, p. 86-91.
  24. Voir la vue Google Cartes.
  25. Voir aussi les images du site.
  26. « Quand les fous de Dieu s'abattent sur un des fleurons de l'enseignement catho », Le Canard enchaîné, octobre 1998.
  27. « Collège Stanislas Paris - Ecole maternelle - collège - lycée - prépa », sur Collège Stanislas Paris - Ecole maternelle - collège - lycée - prépa (consulté le ).
  28. http://www.stjean.com/france/france/archives/jpm_la_0203.pdf
  29. http://www.stjean.com/france/france/archives/madec_poulain.php
  30. Article de Libération du 10 septembre 2003
  31. Sept ans contre l'Ă©ducateur - Article 20 minutes du 11/09/2003
  32. Silence, souffrance au collège Stanislas - Article Libération du 10/09/2003
  33. L'éducateur de Stanislas condamné - Article Libération du 11/09/2003
  34. « Un ex-cadre d’un lycée catholique d’excellence visé par une enquête judiciaire pour agression sexuelle et violences », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  35. Marie-Estelle Pech, « L’ex-directeur de l’internat des classes prépas du lycée Stanislas soupçonné d’agressions sexuelles et de violences », sur Le Figaro Etudiant (consulté le )

Bibliographie

  • Georges SauvĂ©, Le collège Stanislas, deux siècles d'Ă©ducation, Ă©ditions Patrimoine et Medias, 1994. (ISBN 9782910137069)

Voir aussi

Liens internes

Liens externes

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