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Albert Baratier

Albert Ernest Augustin Baratier est un général de division français dont le nom est associé à la Première Guerre mondiale. Il est né à Belfort le et « mort pour la France » à Courcy (Marne) le .

Albert Baratier
Albert Baratier
Joffre fait se rencontrer Kitchener et Baratier pour la première fois depuis Fachoda.

Naissance
Belfort (France)
DĂ©cès (Ă  53 ans)
Courcy (France)
Mort au combat
Origine Drapeau de la France France
Arme Cavalerie
Grade Général de division
Années de service 1883 – 1917
Commandement 14e régiment de chasseurs
8e division de cavalerie
134e division d'infanterie
Conflits Première Guerre mondiale
Faits d'armes Membre de la Mission Marchand
Distinctions LĂ©gion d'honneur
MĂ©daille coloniale
Prix Vitet (1911)
Signature de Albert Baratier

Biographie

Albert Baratier est le fils de l’intendant général Aristide-Émile-Anatole Baratier (1834-1918), ancien de la campagne du Tonkin. Après des études brillantes au collège Stanislas, Albert Baratier est reçu à l'école de Saint-Cyr en 1883. L’Académie française lui décerne le prix Vitet en 1911

Carrière coloniale

Nommé sous-lieutenant à sa sortie en 1885, il est affecté le 1er octobre de la même année au 1er régiment de chasseurs d’Afrique, dans l'armée coloniale. Il devient lieutenant le . Après avoir servi en Algérie, il prend part avec le lieutenant-colonel Humbert aux opérations contre Samory et se distingue particulièrement dans l’attaque de Diamanko (1891-1892). Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur à Noël 1892.

En 1894, il est au 12e régiment de chasseurs à cheval puis est promu capitaine le au 6e chasseurs. Membre de la colonne Monteil envoyée vers Kong, il se lia avec le capitaine Marchand avec lequel il participe à l'expédition du Congo-Nil. Il intègre ensuite la mission Marchand en 1896. De à juillet 1898, l'expédition traverse l'Afrique et atteint le Nil à Fachoda (Soudan) où Marchand plante le drapeau français. Il reçoit alors pour principale tâche l’exploration du bas Soueh et du Bahr-el-Ghazal. Au prix de nombreuses difficultés, il réussit à traverser les marais et à atteindre le lac Nô. Il avait ainsi tracé à la mission la route qu’elle devait suivre pour passer du bassin du Congo dans celui du Nil et atteindre Fachoda. Cependant l'expédition se heurte à l'armée britannique commandée par le général Kitchener qui après sa victoire d'Omdurman contre les Derviches vient s'établir près de Fachoda et en demande l'évacuation. La crise franco-anglaise qui menace de déboucher en guerre se solde finalement par le retrait français, mais Marchand devient un héros national. Baratier, quant à lui, est élevé au grade d'officier de la Légion d'honneur le et reçoit la Médaille coloniale avec les agrafes « Soudan », « Congo », « Côte d'Ivoire » et « De l'Atlantique à la mer Rouge ».

À son retour en France, il met en lumière l’œuvre accomplie par la mission et dresse une carte du Haut-Oubangui. Nommé chef d'escadron le , on le trouve au 5e dragons en 1900, puis au 7e dragons en 1904. Il est rapidement promu lieutenant-colonel le au 8e chasseurs puis colonel le au 14e Chasseurs à cheval. Il devient commandeur de la Légion d'honneur le .

Grande guerre

C'est à la tête du régiment du 14e Chasseurs à cheval qu'il entre en dans la Grande Guerre. Il est nommé général de brigade à titre provisoire le et est placé à la tête de la 8e division de cavalerie ; sa nomination devient définitive le suivant. Le , il commande la 134e division d'infanterie où il est promu général de division le .

Il meurt lors d'une visite dans une tranchée de première ligne devant Reims, le , recevant la mention « mort pour la France » et repose dans la Nécropole nationale de Cormicy.

Les papiers personnels du général Baratier sont conservés aux Archives nationales, sur le site de Pierrefitte-sur-Seine, sous la cote 99AP : (Inventaire du fonds 99AP).

Grades

Baratier jeune.
  • 29/10/1883 : Ă©lève Ă  Saint-Cyr ;
  • 14/09/1886 : sous-lieutenant ;
  • 12/10/1889 : lieutenant ;
  • 23/03/1895 : capitaine ;
  • 21/11/1899 : chef d'escadron ;
  • 26/12/1905 : lieutenant-colonel ;
  • 27/03/1911 : colonel ;
  • 04/09/1914 : gĂ©nĂ©ral de brigade Ă  titre temporaire ;
  • 27/10/1914 : gĂ©nĂ©ral de brigade ;
  • 18/05/1917 : gĂ©nĂ©ral de division.

DĂ©corations

Postes

Ouvrages

  • Ă€ travers l'Afrique, Paris, 1912 ; rĂ©Ă©dition en 1914.
  • ÉpopĂ©es africaines, illustrĂ© par Lucien-Paul Pouzargues, Arthème Fayard, 1912 ; rĂ©Ă©dition en 1913.
  • Au Congo. Souvenirs de la mission Marchand. De Loango Ă  Brazzaville, illustrĂ© par Pouzargues, Arthème Fayard, 1914.
  • Fachoda. Souvenirs de la mission Marchand, Ă©dition posthume, Bernard Grasset, 1941 .

Voir aussi

Sources et bibliographie

  • Aux capitaines Baratier et Gouraud, souvenir de leur rĂ©ception au collège Stanislas par leurs anciens camarades, les 18 juin et 2 juillet 1899, Paris, D. Dumoulin et fils, , 58 p. (lire en ligne).
  • Cote du dossier au SHD : 9 Yd 714.
  • Numa Broc, « Baratier, Albert », dans Dictionnaire illustrĂ© des explorateurs et grands voyageurs français du XIXe siècle. Afrique, .
  • ThĂ©rèse De Raedt, Compte rendu de « A travers l’Afrique » et « EpopĂ©es africaines » (L’Harmattan, 2015), Études littĂ©raires africaines, 2016, 41, 159-162. En ligne : https://doi.org/10.7202/1037805ar
  • Jean-Louis Vincent, Albert Baratier dit l'Africain : un Comtois dans la tourmente, Bière, Éditions CabĂ©dita, , 168 p. (ISBN 978-2-88295-775-7)

Notes et références

    Liens externes

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