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Rue du Montparnasse

La rue du Montparnasse est une voie des 6e et 14e arrondissements de Paris.

6e, 14e arrts
Rue du Montparnasse
Voir la photo.
Rue du Montparnasse vue du boulevard Edgar-Quinet.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissements 6e
14e
Quartiers Notre-Dame-des-Champs
Montparnasse
DĂ©but 28 rue Notre-Dame-des-Champs
Fin Boulevard Edgar-Quinet
Morphologie
Longueur 501 m
Largeur Partie 1 773 : 9,5 m
Partie 1 786 : 12 m
Historique
Création 1773-1786
DĂ©nomination Ord. Fontainebleau d'octobre 1773
Ancien nom Sente montant du mur des Chartreux aux Poullignys (arpentage 1529)
sente qui monte de Sainct Germain et du coing des Chartreux aux Poullignys (arp. 1529)
sente de Montrouge au faubourg Saint-Germain (plan XVIIe siècle)
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue du Montparnasse
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Situation et accès

Située dans les quartiers Notre-Dame-des-Champs et Montparnasse, la rue commence 28 rue Notre-Dame-des-Champs et se termine boulevard Edgar-Quinet, au croisement avec le 38 rue Delambre et le 23 rue d'Odessa[1].

Elle est desservie par les stations de métro Edgar Quinet (ligne 6), Notre-Dame-des-Champs (ligne 12), Vavin (ligne 4) et Montparnasse - Bienvenüe (lignes 4, 6, 12 et 13).

Origine du nom

Sur le plan de Boisseau de 1654 apparaît un petit mont appelé le « mont Parnasse » par les étudiants, en référence à la résidence des Muses de la mythologie grecque. Le plan d'Albert Jouvin de Rochefort de 1672 montre la butte où se rencontraient des duellistes, où travaillaient des carriers et où paissaient des moutons.

Le roi Louis XIV, ayant voulu agrandir Paris au-delà de l'enceinte de Charles V, fit percer en 1700 le cours du Midy dont le tracé passe exactement à l'endroit de l'ancienne butte, arasée depuis. En 1769, le projet de voie nouvelle fit donner ce nom de « Montparnasse » à l'actuelle rue du Montparnasse.

Louis XVI fit élever le mur des Fermiers généraux (1785-1788. L'une des barrières fut placée à l'extrémité sud de la rue du Montparnasse en 1786, à l’emplacement actuel de la station de métro Edgar-Quinet et du début de place Ferdinand-Brunot.

La rue du Montparnasse a donné sa dénomination à l'ancienne barrière du Montparnasse et à l’ancien cours du Midy, l’actuel boulevard du Montparnasse.<--REQUIERT UNE REFERENCE PLUS SERIEUSE|Elle constitue l'une des délimitations, avec la rue Delambre et le boulevard du Montparnasse, d'un périmètre de fête dénommé le « triangle des saltimbanques[2] ».

Historique

La rue du Montparnasse est une réalisation du règne de Louis XVI. C'était à l'origine un chemin rural desservant des parcelles situées au sud de la rue Notre-Dame-des-Champs (voir le plan de Turgot de 1739), nommées le « marais de la Cure », et où se situait la ferme du Grand-Pressoir.

Sa création s’est faite à la suite de l'ordonnance royale de Fontainebleau du mois d'octobre 1773, mais celle-ci ne fut enregistrée par le Parlement de Paris que le . Sa dénomination faisait suite à une déclaration du sur la nécessité d'ouvrir une voie entre la rue Notre-Dame-des-Champs et les boulevards parisiens, en l'occurrence le cours du Midy, percé en 1700.

Numéros 1 à 35 : partie ouverte en 1775

Le terrain du premier tronçon (nos 1 Ă  35 et 2 Ă  40) appartenant Ă  l'HĂ´tel-Dieu de Paris, alors allouĂ© Ă  un certain Morel, et sur les marais appartenant Ă  la cure de Vaugirard. Ces terrains Ă©taient alors situĂ©s sur cette paroisse anciennement très Ă©tendue. Dans l'ordonnance de Louis XVI de 1773, la rue est Ă  ouvrir sur une largeur de 30 pieds aux frais de Morel Ă  partir de 1775. Ce dernier fit tracer une voie de 9,58 m de largeur, et lotir les parcelles attenantes. Cette largeur initiale a Ă©tĂ© maintenue par les dĂ©cisions ministĂ©rielles du 2 thermidor an X et , puis par une nouvelle ordonnance du .

Numéros 37 à 69 : partie ouverte en 1786

Le terrain du second tronçon (nos 42 à 64 et 41 à 69) a été ouvert entre le boulevard du Midy et le chemin de ronde du mur des Fermiers généraux (devenu boulevard Edgar-Quinet), dans le prolongement de la précédente voie. Ces terrains appartenaient alors aux hospices civils de la ville de Paris, où se trouvait la ferme du Grand-Pressoir.

Cependant, sa largeur actuelle de 12 m ne fut dĂ©finitivement fixĂ©e qu'une trentaine d'annĂ©es plus tard, par une dĂ©cision du . Les premières constructions ne furent entreprises qu'Ă  partir de 1822. Sa largeur a Ă©tĂ© maintenue dans l'ordonnance prĂ©citĂ©e de 1847.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

Édifices disparus

  1. Ancienne salle L'Océanic.
  2. Ancien hôtel de Laval, appartenant à Louis Adélaïde Anne Joseph de Montmorency-Laval (1751-1828), comte de Laval, seigneur de Saint-Simon[9] - [Note 2]. C'était probablement la même maison que la suivante.
  3. Maison d'Antoine Callet, peintre à la Cour, qu'on appelait aussi l'« hôtel des Cariatides », à cause des deux cariatides qui ornaient les portes principales des façades sur cour et, à l'opposé, sur le jardin. Cette maison située au no 23 fut construite en 1775 par l'architecte Bernard Poyet. Elle possédait une cour ovale à l'avant et un petit jardin à l'anglaise sur les trois autres côtés[3].

Souvenirs du passé

  1. Le siège social de l' L'Œuvre Henry-Coullet du lait maternel, fondé en 1904, se trouvait autrefois au no 38. Cet organisme d'assistance sociale entretenait des restaurants gratuits pour des mères nourrices, dont trois à Paris: rue de l'Arbalète, rue Niepce et rue Ramponeau[10].
  2. Le mouvement de résistance, Défense de la France, a eu son premier atelier de typographie dans une chambre de bonne du no 41.
  3. Les Ă©ditions du Temps se trouvaient autrefois au no 56.

Personnages célèbres

Personnage de roman

Plaques commémoratives

Sources

  • Isabelle Laborie, L’Œuvre, reflet d'un milieu. Correspondances, peintures et publications Max Leenhardt, artiste montpelliĂ©rain (1953-1941), thèse en histoire de l'art, soutenue sous la codirection de Luce Barlangue et Philippe Keanel, universitĂ© Toulouse-Le Mirail et Lausanne Dorigny, en cours.
  • L. Lazard, Inventaire sommaire de la collection Lazare-Montassier [conservĂ©e aux Archives de la ville de Paris, plans 1775], Paris, 1899, in-8°, 291 p.
  • FĂ©lix Lazare, Dictionnaire historique des rues et monuments de Paris, Paris, 1855, p. 562.

Notes et références

Notes

  1. Diplômé en 1901 de l'École des beaux-arts de Paris, élève de Marcel Lambert, Paul Hulot compte parmi ses autres chantiers : le séminaire de Saint-Jean-les-Deux-Jumeaux (1928), l'église Saint-Germain de Flers (1937) et la chapelle Sainte-Bernadette de Paris (1937)[6].
  2. Le monument funéraire au cimetière du Montparnasse porte l'inscription : « Ici repose Louis Adélaïde Anne Joseph comte de Montmorency Laval, Lieutenant général des armées du roi, commandeur de l'Ordre Royal et Militaire de S. Louis. Décédé le ? Mars 1828. Âgé de 7? ans. Fidèle à Dieu, a l'Honneur et au Roy. Il a rappelé par son courage et son dévouement la devise de Bayard "Sans peur et sans reproche" ».

Références

  1. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, septième édition, 1963, t. 2 (« L-Z »), « Rue du Montparnasse », p. 159.
  2. « C'était hier », www.lexpress.fr, 15 mai 2003.
  3. Charles Lefeuve, Les Maisons anciennes de Paris sous Napoléon III, Paris, 1865, p. 22.
  4. Arrêtés du 22 février 1926 et du 16 mars 1966.
  5. Nicole Hoentschel, Georges Hoentschel, Saint RĂ©my en l'Eau, Monelle Hayot, , 264 p. (ISBN 2-903824-25-8), p. 222-226
  6. « Paul Hulot », pss-archi.eu, consulté le 28 octobre 2021.
  7. « Foyer étudiant La Maison - L’Écrin des Dame », pss-archi.eu, 27 novembre 2018.
  8. Site officiel du foyer de jeunes filles.
  9. D'après les documents des Archives nationales, T/147/2/2.
  10. Affiche de l'Ĺ’uvre Henry-Coullet du lait maternel, 1919, sur le site gallica.bnf.fr
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